« Je suis chez ma grand-mère avec ma sœur aînée quand notre petit frère, tant attendu, naît enfin, j’ai huit ans.
Il a quatre ans et son activité favorite est de piquer mon jupon de danse et les talons de maman, ceux qu’elle ne porte jamais parce que trop haut.
Il a huit ans, il joue aux Barbies, même ma mère lui en achète, une brune aux cheveux longs ! Comme excuse elle est la femme d’Action Man, alors pourquoi la coiffer et passer des heures à lui changer de tenue?
Il a dix ans, pas vraiment de copain, ma tante le déguise en fille pour rigoler et le prend en photo, maman est très en colère, il n’ira plus jamais chez cette tante !
Il a douze ans, il a des amis avec qui ils jouent aux jeux vidéo… Jeux de voitures, jeux de combats, il fait de l’aïkido, ouf…
Il a quinze ans et il oublie d’effacer les historiques sur Internet Explorer, malheureusement, je fais le « ménage » sur l’ordinateur familial, et ce que j’y trouve me donne mes premiers doutes.
Il a seize ans, il part à Berlin avec l’école, il partage sa chambre avec un ami, ça sera sa « première fois » ! (il oublie un jour de fermer une fenêtre msn… et la curiosité à fait le reste !)
Il a dix-huit ans et il ramène une fille à la maison, elle lui offre plein de cadeaux, il oublie son anniversaire, elle le quitte au bout de trois/quatre mois, il a l’air triste.
Il a dix-neuf ans, il emménage à Paris, un soir il me présente un ami, ils se tiennent par l’épaule, c’est tout.
Il a vingt ans, il va au Dandy dans le marais, il me parle souvent de R., un ami…
Mon petit frère est homosexuel, je le pense depuis trois ou quatre ans, j’en suis sûre depuis 1 an.
Il ne me l’a jamais dit, je crois qu’il ne me le dira jamais. Ma mère a des doutes, ma sœur n’en parle pas, un jour elle lui a demandé, il lui a répondu que non.
Parfois je me dis qu’il doit me croire intolérante pour ne pas oser m’en parler, et puis je me dis que ça doit être très difficile, une fois dit ça ne sera plus comme avant, plus de doute, juste des certitudes !
Je sais ce que c’est de ne pas être comme les autres, faire face aux méchancetés gratuites, aux regards, j’aurai voulu qu’il ne vive pas ce genre de choses.
Bizarrement, malgré ce secret, malgré notre différence d’âge, malgré sa jeunesse « insouciante », il est l’une des personnes que j’admire le plus et que j’aime le plus !!!
Je suis si fière qu’il soit mon frère !
Signé : Gaëlle »
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L’essentiel c’est qu’il soit heureux !!! Cela ne doit pas être facile à assumer la différence mais tu l’aime, il le sait, cela doit suffire, un jour il t’en parlera à coeur ouvert, certainement, mais il ne doit pas être pret…. Comment tes parents accepteront-ils cette différence ? C’est peut-être cela qu’il redoute……..
On a tous dans notre entourage au moins un ami homosexuel. Je pense que c’est encore plus difficile pour un garçon.
Mon meilleur ami est homosexuel. On se connait depuis que l’on a 10 ans et ont à toujours été super proche, au college beaucoup croyaient qu’on était ensemble mais moi je savais qu’il ne pouvais rien se passer même si à l’époque je ne savais pas trop comment l’expliquer.
Il a eu sa première relation il y a un an à peu près et lorsqu’il l’a annoncé à sa mère celle-ci l’a mal pris parce qu’elle est très croyante et que d’après la bible, ça ne se fait pas, et puis parce que 2enfants homosexuels sur les 3 ça commence à faire beaucoup. des fois j’ai peur pour lui, peur qu’il fasse de mauvaises rencontres, qu’il ne supporte pas le regard des autres, peur qu’il doive affronter les pires insultes. Je le protège, le sur-protège mais lui il vit ce qu’il a à vivre, le reste et les autres, il s’en fou royalement et je trouve cela formidable.
Ton frère doit probablement avoir peur de votre regard, mon ami me l’a annoncé tout naturellement lorsqu’il a rencontré son copain alors qu’on en avait pas vraiment parlé avant, mais l’annoncer à sa famille c’était une autre histoire pour lui. “La peur de se faire rejeter par les siens”, c’est ce que mon meilleur ami craignait le plus.
peut-être devrais tu en parler avec ton frère ou du moins lui faire comprendre qu’il peut être à l’aise sur ce sujet avec toi.
c un témoignage magnifique gaëlle !
Je ne penses pas qu il te croit intolérante ,
Je crois même qu il te l a avoué t plusieurs fois de façon détourné ,
avec le fenêtre MSN , l historique d Internet Explorer , en te présentant son ami ,si il avait vraiment voulu te le cacher…
Il t à choisit parce que comme tu le dis toi même tu comprends ce qu il peut ressentir , la difficulté a être différents des autres .
Aujourd’hui ‘hui même si les mœurs ont changés il est quand même difficile , d avouer son homosexualité.
J ai une amie,maman qui a mis plusieurs année a accepter , cet état de fait , elle ne pouvait et ne peut toujours pas vivre son amour pour une autre femme au grand jour car elle a peur de faire souffrir ses enfants , elle sait ce que diront les gens !
Continue d admirer ton frère après tout se battre pour faire accepter ce que l on est c est le plus grand des combats .
Sans te le dire vraiment il te donne suffisamment d’indices pour te le faire comprendre. C’est déjà une belle marque de confiance. Car cela relève de sa vie intime. Je pense qu’en lui donnant de ton côté quelques signes tout aussi discrets, il comprendra que tu sais.
Je vais avoir du mal à exprimer ce que je voudrais dire, ça fait plusieurs fois que je tente de rédiger une phrase : je me lance.
Les hétérosexuels n’annoncent pas à la cantonnade leur vie sexuelle. Pourquoi demande-t-on aux homosexuels de le faire ?
Si ton frère prend ses habitudes avec son ami, qu’ils vivent ensemble, partent en vacances ensemble, l’annonce se fait progressivement. Tout le monde finit par comprendre qu’ils s’aiment et le reste (ce qui se passe sous la couette, ou ailleurs) ne les regarde qu’eux deux.
…
Gaëlle,
Pourquoi ne pas lui dire tout simplement ?? Lui envoyer un petit email, une petite lettre, juste pour lui dire que tu l’aimes, que tu l’admires, et que tu espères qu’il sait que tu l’aimes tel qu’il est et que tu seras toujours là pour lui ?
Tout ca va sans dire, mais ca va tellement mieux en le disant :))
Peut-être a-t-il des doutes sur ton attitude, dans ce cas là tu les lui enleveras et il se sentira plus fort ;)
Et s’il n’avait pas de doute mais juste n’est pas prêt à en parler, ca lui confirmera qu’il a une soeur très chouette et pas de doute à avoir !
Gaëlle une de mes filles est également homosexuelle.
Pendant tout son enfance j’ai eu des doutes, vis à vis de ses jeux. Elle n’a jamais joué à la poupée, a refusé des robes dès 3/4 ans. Elle s’était d’ailleurs déguisée “en fille” vers 10 ans lors d’un carnaval d’école. Lorsque je l’amenais chez le coiffeur, elle voulait les cheveux les plus courts possible. Et c’était toujours trop long …
Mais elle avait des tas de copines, des copains.
Elle était très secrète par rapport à mes autres enfants qui me confiaient leurs peines de coeur. Elle jamais. Elle n’a jamais été démonstrative en calins.
J’ai appris incidémment, alors qu’elle devait avoir 17 ans, qu’elle avait eu un chéri à 10/11 ans (la plus précoce de mes enfants !)
Quelque part on se “rassure” on se dit, tout est ok, c’est juste un casse-cou.
Mais toujours en moi cette sensation, comme un sixième sens.
Pas une obsession ni un dégoût. Mais un état de “qui-vive”, qui faisait que quelque part je me sentais prête à l’épauler.
A la maison, cela a toujours été le défilé des copains et des copines qui viennent pour un gouter, une soirée, quelques jours de vacances.
Un été une copine vient passer quelques jours.
Là, pour moi, il n’y avait plus de “doute”, les regards, l’ambiance “amoureuse”. Sans que rien de soit dit ou fait. Je “sais” quand mes enfants sont amoureux.
L’année suivante, une autre copine à la maison … mêmes sensations.
Un soir, j’étais sur mon ordi, dans la salle à manger.
Ma fille était dans sa chambre, elle aussi sur un ordi.
Sur mon écran msn, une case s’allume.
“man ?”
“oui ma chérie”
“il faut que je te parle. Mais ici, par msn si tu veux bien”
J’ai compris. J’ai été prise de frisson.
“vas-y ma chérie, je t’écoute”
Et elle m’a raconté. Avec hésitation au début. Elle avait peur de ma réaction, que je ne l’aime plus, que je la rejette. Mais elle ne supportait pas cette chappe de silence sur elle.
Je l’ai rassurée, comment la renier, elle la chair de ma chair, notre soleil. Je lui ai dit que “quelque part je savais depuis peut-être bien avant elle” et que j’avais une “certitude intime” depuis l’année précédente.
Je lui ai fait comprendre que c’était elle que j’aimais, comme elle était. Que toujours je serais auprès d’elle.
Nous avons “discuté” longtemps, à coeur ouvert. Je sais que chacune de notre côté, à quelques mètres de distance, nous pleurions, mélange de soulagement, de crainte pour l’avenir, d’amour échangé …
Le lendemain, nos regards croisés furent intense. Elle m’a embrassée et m’a serré très fort la main.
Je n’ai rien dit à mon mari car elle voulait lui en parler directement.
Et les choses ont fait qu’à ce moment, elle n’a pas trouvé de moments propices.
3 ans ont passé…
Elle s’est trouvé un équilibre.
Elle me parle de ses amies, de ses peines, de ses espoirs …comme mes autres enfants.
Eux ne sont pas étonnés de ne pas voir de copain près de leur soeur, elle a toujours été très discrète sur ses histoires de coeur.
Mon mari voit toujours ma fille comme notre petite dernière, qui n’a pas encore grandi …
Enfin je crois.
Gaëlle,
je trouve ton texte très touchant,
on y sent vraiment tout l’amour que tu as pour ton frère !!
Bonjour à toutes,
Certes, je suis très émotive, mais le témoignage de Gaëlle m’a fait frissonner, et celui d’Une maman, m’a fait pleurer (d’émotions, bien entendu)! Merci de savoir si bien partager votre expérience.
Vous relatez toutes deux des choses très fortes, et la confrontation des points de vue est super intéressante !
Et je suis très d’accord avec Fanchette, cette “annonce” de l’homosexualité à ses proches m’a toujours fortement révoltée. Je trouve que ca peut très vite devenir humiliant pour celui qui doit l’annoncer, comme s’il devait attendre une sorte d’approbation implicite… Bref, il est difficile d’exprimer ce que je ressens à ce sujet, on craint toujours de ne pas utiliser les bons termes, mais ca me touche très particulièrement !
c’est un joli texte dynamique et doux.
Moi, je me demande si ce n’est pas mon cousin; il a 19 ans, est allé en vacance dans un village gay près de barcelone (el campo?) et se promène toujours avec son “meilleur ami”…
Je l’ai évoqué un jour à mes parents. C a été très mal perçu! On ne m’a pas crue, puis on m’a accusé de faire des histoires; et enfin que le plus important était qu’il soit heureux…
Bah c’est ce que je pense, pourtant..
Mais pourquoi ses parents racontent à tout le monde qu’il a une copine?
Moi, j’ai des copains gays, et si mon cousin l’était, ça ne changerai rien. Mias parec que c’est un sujet “sensible” on doit ne pas en parler? J’ai aps le droit de le taquiner sur ses amours? Je dois me comporter différemment?
Gaëlle ton texte m’a fait pensé à mon frère, qui n’est pas homosexuel, mais cette bienveillance à son égard, cette complicité entre vous m’a fait pensé à lui. Je trouve ça très beau.
Une Maman, ton texte est très touchant, j’en ai les larmes aux yeux.
@Gaëlle: j’ajouterais que si ton frère te pensait intolérante, comme l’ont souligné les autres, il ne te donnerait pas autant de signes. Et je trouve que ton frère a une manière saine d’assumer et de découvrir son homosexualité.
Il est mon meilleur ami, on s’est rencontré dans le cadre professionnel. Une relation commune m’avait assuré qu’on allait sûrement bien s’entendre. Promesse tenue : J’ai eu pour lui une sorte de coup de foudre, un véritable élan du cœur, réciproque.
Nos bureaux étaient côté à côte. Au bout de 15 jours, il me dit qu’il a quelque chose à me dire et sans prendre le temps de respirer m’annonce qu’il a un copain.
J’ai été très touchée, il m’a dit ensuite qu’on s’entendait tellement bien qu’il n’avait pas envie de se cacher de moi et qu’il pensait/espérait que je pouvais l’aimer comme il était. Cela m’a bouleversé qu’il puisse penser ( et il est loin d’être le seul..) qu’on pouvait le rejeter à cause ça !
Je lui ai assuré que mon amitié était non conditionnelle…Que je l’aimais tel quel.
Il a des amis qu’il connaît depuis très longtemps à qui il n’a rien dit, car il dit que plus le temps passe , plus c’est difficile car on culpabilise de ne pas avoir confiance et on a bien sûr peur d’être jugé…Sa famille en revanche est au courant et s’en fout complètement mais bon en même temps, ses parents sont assez indifférents avec lui de toute façons. Et c’est un tout au autre problème qui n’a rien à voir avec son homosexualité.
Maintenant on ne bosse plus ensemble, il fut un époque où les ¾ de la boîte pensait que je trompais mon mari avec lui , j’ai laissé dire. J’ai pensé que cela lui causerait moins d’ennui que si je disais aaah pas de risques :-). Je le protège moi aussi …
J’ai d’autres amis qui vivent différemment leur homosexualité, de façon plus militante, plus assumée ou au contraire plus dissimulée. Chacun fait comme il peut avec ce qu’il est, à nous de respecter.
Même si les mentalités évoluent, cela reste difficile. Il y aura toujours des gens pour te juger, se moquer de toi et, à moins de travailler dans un milieu professionnel privilégié, il vaut mieux dire que tu es célibataire ou rester dans un flou complet pour ta tranquillité.
Et je peux t’assurer que dans n’importe quelle boîte il y aura toujours un crétin de première classe pour mimer la cage aux folles en parlant des homos sans songer un instant qu’il peut y en avoir un dans la pièce (Vécu) …Ou un autre pour dire que les PD c’est dégoûtant avec leurs pratiques sexuelles déviantes. J’ai fini par dire une fois à un collègue que s’il pensait que la sodomie était réservé exclusivement aux homos il se trompait lourdement et que ce n’est pas la pratique sexuelle qui définit la personne. Il s’est vexé.
Et c’est pour cette raison, je crois que je préfèrerais que mon fils ne soit pas homosexuel, pas parce que j’aurais honte, pas parce qu’il m’aurait déçu, non tout simplement parce qu’on souhaiterait pour ses enfants que la vie soit la plus douce possible et qu’on veut les protéger, même si c’est une chimère…
Parfois il suffit juste de dire aux gens qu’on les aime de façon inconditionnelle, pour que soulagés d’être aimés ils s’ouvrent à vous..
Gaëlle, trouves un moyen pour lui dire ou lui écrire que quelque soit le chemin qu’il prenne dans la vie, tu seras toujours à ses côtés.
Qu’il sache que tu sais, simplement.
Il t’en parlera ou pas, ce sera son choix, mais qu’il sache que si un jour il veut s’épancher, tu seras là pour lui.
Ma fille m’a dit toute la souffrance qu’elle avait de ne pas pouvoir en parler, et la peur de notre réaction, qu’elle allait nous décevoir, qu’elle ne serait pas ce que nous attendions d’elle etc .. . Elle savait pourtant que nous l’aimons mais le poids de la société et de ses jugements est très fort.
Je l’ai sentie apaisée ensuite.
Et elle est consciente des problèmes et oppositions qu’elle pourra rencontrer dans sa vie, mais elle m’a dit “Avec toi maman ce sera plus facile”.
Je l’espère pour elle.
Je ne pourrais pas éviter tous les coups qu’elle prendra mais je serais là pour panser les bleus.
Comme pour tous mes enfants.
Une maman… Tu as eu la réaction que j’espère de tout coeur avoir si un de mes enfants est homosexuels, celle que j’aimerais que tous les parents aient pour leurs enfants différents (que ce soit parce qu’ils préfèrent les hommes ou les femmes, les arts ou l’ingénierie,…) on les aime par dessus ça, j’espère :-)
Je vais sécher mes larmes et je reviens !
Je mesure la chance d’évoluer dans un monde où l’homosexualité ne choque ni n’étonne plus. Avec la famille, c’est toujours délicat, mais il serait temps que ça change ! Ton frère a de la chance de t’avoir Gaëlle !
C’est peut-être un peu hors-sujet, mais je m’interroge sur le lien jeux de l’enfance / sexualité. Est-ce vraiment lié ou est-ce une manière pour les enfants de “dire” ce qu’ils sont à leur entourage avec leurs moyens ? Parce qu’en soi, je ne vois pas pourquoi une lesbienne n’aimerait pas les poupées…
Merci à toutes pour vos messages ou témoignages!
Je suis actuellement dans ma famille avec mon frère et je pense qu’il sait que je sais et que pour le moment ça lui va et comme le disait Fanchette, ce qui se passe sous sa couette le regarde! ;)
C’est vrai que l’on n’annonce pas à sa famille son hétéroséxualité ou sa bisexualité mais on attend souvent des homosexuels qu’ils le fassent, bizarre…
Après, c’est sûr que le jour où il nous présentera quelqu’un comme SON copain, ça va nous faire drôle… Rien à voir avec du dégout ou de la honte(je parle pour moi!), juste le fait que ça soit officiel!!
J’ajouterai que c’est très difficile en face à face de lancer ce sujet, je suis quelqu’un de pudique et justement je ne parle pas de ma sexualité avec ma famille, ça me gène d’autant plus de lui demander de le faire!! Et pourtant j’aimerai lui dire de faire attention, comme je le lui dirai s’il était hétéro, mais ça me semble déplacer, alors j’espère qu’il est prudent…
Merci encore à toi Hélène et à vous!
Stéphanie, je ne suis pas plus qu’une autre.
Lorsque j’ai “su” intimement, j’ai été très mal.
J’ai beaucoup pleuré.
Je ne pourrais dire si c’est de peur, d’incompréhension, de colère … j’ai été submergée.
Et puis, j’ai attendu que tout rentre dans l’ordre (en moi s’entend) que tout s’apaise.
Et ce qui a émergé c’est l’amour inconditionnel pour ma fille.
Et quand ma fille m’en a parlé, j’avais fait ce “travail” et j’ai pu lui offrir ce qu’il en restait. Mon amour.
Ne nous leurrons pas, on se projette toujours dans l’avenir pour nos enfants.
Le principal est d’être capable d’accepter qu’ils vivent autre chose que ce que l’on a imaginé.
Coralie Marie, je me suis sûrement mal exprimée.
Bien sur que les jeux n’influent pas sur la sexualité des enfants,
Bien sur qu’il n’y a pas de “jeux” spécifiques pour les uns ou les autres …
Je trouve normal que des garçons jouent à la dinette et à la poupée et que les filles jouent aux petites voitures, les pères actuels font la vaisselle et s’occupent de leurs enfants et les mères ont leur véhicule … la connotation de la répartition des tâches suivant les sexes étant révolue ! Alors que c’était la norme lors des jeux de mon enfance !
Concernant ma fille, son comportement vis à vis ses jeux, son habillement, sa coiffure, ses loisirs etc … tranchait par rapport à mes autres enfants.
Je sentais qu’elle était “différente” sans aucun sens péjoratif ou quoique ce soit …
C’était un tout. Elle, sa personnalité…
C’est très difficile à expliquer.
Et n’ayez crainte, lorsque je vois mon petit-fils préparer un repas à ses nounours, je ne l’affluble d’aucune étiquette ! Je vais juste partager son jeu …
Gaëlle, ce dont tu parles au sujet de ton frère, ou Une maman, ce que vous dites au sujet de votre fille, c’est étrange comme je le sens avec mon plus jeune frère…
Pas grand chose, et on ne va quand même pas mettre la charrue avant les bœufs, il n’a que 6 ans, mais des choses me troublent parfois chez lui sans que je sois capable de mettre des mots dessus, mon copain ressent un peu la même chose. Mais bon, peu importe en fait.
L’homosexualité, c’est ma potion magique d’Obélix, je suis tombée dedans toute petite, pas mal de membre de ma famille le sont, pas mal d’amis et… Pas mal d’ex… J’ai été un peu le “test” de certains, qui ont essayé les filles pour voir, comme pas mal d’ados qui essayent les relation avec un autre sexe que celui vers lequel ils penchent naturellement… J’ai souvent été la fille-test de mes amis homos…
Sans aigreur ni rancœur, je me tournais vers les homos parce que j’assumais mal ma féminité et que je me sentais rassurée avec eux, pas la rivalité d’une fille, pas la concupiscence d’un homme, finalement ils ont aussi été mes tests, ceux qui m’ont fait prendre conscience de ma féminité, de ma beauté, comment me mettre en valeur, c’est facile de se sentir femme et de “se lâcher” quand on sait que l’homme qui vous regarde ne vous regarde pas avec envie.
A une ou deux exceptions près, je savais à quoi m’en tenir quand je sortais avec l’un d’eux.
Aujourd’hui, j’ai pris mes distance avec le monde 100% gay, mes amis proches le sont restés, mais je me suis ouverte amicalement au reste du monde (femmes, hommes hétéros).
Peut-être qu’il ne te pense pas intolérante mais sait que tu sais, et peut-être n’a-t-il pas envie de le dire, ça peut être fatigant de toujours devoir dire “je suis homo”, un hétéro ne doit jamais dire qu’il est hétéro.
J’ai un jour demandé à ma mère ce qu’elle dirait su un de ses 6 enfants était homo, elle a d’abord rigolé en disant “statistiquement j’en ai au moins un !”, et elle m’a dit la même chose que Dola dit au sujet de son fils : “je crois que je serais triste. Pas pour moi, moi je m’en fous, mais je sais que la vie n’est pas toujours facile pour les homosexuels, et je serais triste que mon enfant soit confronté à ces difficultés, à cette bêtise”…
Aujourd’hui, ça reste un problème, c’est dingue, ce que font les gens dans leur intimité la plus intime (la sexualité c’est quand même dur de faire plus intime) peut leur poser problème dans leur vie sociale, professionnelle…
J’ai été longue, mais ce sujet me touche et me parle.
En fait les jeux ne sont peut-être pas une façon de dire ce que sont les enfants, mais certainement ce qu’ils ne sont pas !
:-)
De l’amour, de la première à la dernière ligne, juste de l’amour. Que cela fait du bien.
Et si tu osais un envois par mail de ton post sur ce blog ?
Rassure-toi, Une maman, j’avais bien compris ce que tu voulais dire, c’est juste une réelle interrogation de ma part. Comme toi, je fais partie des gens qui militent pour que filles et garçons partagent les mêmes jeux. Or Gaëlle et toi faites la même remarque (son frère et ta fille ne jouaient pas aux “jeux de leur genre”). Dans l’absolu, ces jeux ne devraient pourtant rien à voir à faire avec la sexualité. Alors ont-ils vraiment un rapport ou est-ce la manière des enfants d’exprimer leur différence ? En gros, dans un monde vraiment égalitaire entre hétéros/homos et femmes/hommes, ces enfants auraient-ils agi pareil ?
Bref, c’est tellement compliqué tout ça !
je voudrais juste enfoncer le clou sur ce que bien d’autres ont déjà dit : il est important de lui faire sentir que tu es là pour lui, sans pour autant insister…
j’ai beaucoup d’amis gays, au point que c’est complètement banal pour moi, mais comme je les connais essentiellement dans un cadre militant, on parle bcp d’homophobie, du regard de la société etc… et ce qui ressort souvent c’est que, effectivement ils n’ont pas à annoncer ou pire “avouer” leur homosexualité, n’empêche que pour bcp ce n’est pas anodin donc au final ça complique la vie… quand on parle entre collègues pas forcément intimes, il est très commun qu’on parle de “mon mari” “ma femme”, “ma copine”, “mon copain” “qui regarde les JO à 5h30”, “a une soeur qui fait tel métier” etc etc, et les gays ont, à raison je pense, peur de dire comme ça dans une conversation banale “mon copain” (idem pour les flles…) parce qu’ils savent qu’ils s’exposent à des réactions inattendues et parfois violentes…
pour être de beaucoup de combats “antiphobiques” (xeno, homo, judeo…), je peux témoigner du fait que l’homophobie est probablement la plus violente… j’ai vu des pancartes, j’ai lu des lettres à l’occasion du mariage célébré par Noël Mamère à Bègles en 2004, que je ne pensais pas possibles au XXIème siècle…
c’est en plus probablement l’intolérance la mieux acceptée socialement : testez auprès de la machine à café les réactions si vous dites “sale juif”, “sale arabe” ou “sale pédé” je pense que ce n’est pas pareil ;-) et dans un vestiaire, pas mieux…
donc au final, les homos ont énormément de mal à être considérés comme banals et savoir qu’ils ont des gens autour d’eux à qui ils peuvent raconter leur vie quotidienne simplement et sans dire “la personne” au lieu de “mon copain” ou “roger”, c’est très important. “la personne avec laquelle je sors est insupportable, elle trempe ses tartines de roquefort dans son lait au chocolat le matin” c’est vraiment plus compliqué que “maurice est insupportable, il trempe ses tartines de roquefort dans son lait au chocolat le matin”, et un peu de simplicité, c’est toujours sympa ;-)
Bonjour Gaëlle,
Bonjour à tou/te/s,
Texte touchant, sujet sensible et beau et important.
(Une maman, ton témoignage m’a bouleversée.)
Pour avoir plusieurs amis proches homosexuels, garçons et filles, en couple longue durée ou célibataires, avec projet d’enfant ou pas, je mesure un peu plus encore, à la faveur de vos témoignages, ce par quoi ces personnes sont passées pour être simplement qui elles sont aujourd’hui.
Fanchette (4), tu as trouvé les mots justes.
Je trouve triste qu’aujourd’hui encore on parle d'”avouer” son homosexualité, avec la connotation de culpabilité qui y est associée. L’orientation ou l’identité sexuelle fait certes partie de l’individu, tout comme, au hasard, son orientation idéologique ou politique, son IMC, le fait d’avoir les cheveux teints ou la couleur de ses dessous. C’est la personnalité de l’individu qui fera qu’il ou elle expose/exprime certains de ces aspects, mais rien a priori, sinon des questions indélicates, ne l’y oblige.
Bon, je crains ma propre confusion et ma maladresse…
Juste ceci encore : un échange récent avec un copain, m’interrogeant sur une amie qu’il a croisée deux fois – Et X elle a un jules ? – Non. – Bon, célibataire endurcie, c’est bien ce que je pensais… – Non plus. – Mais euh. – Elle a une copine. – Ah.
Merci Hélène encore une fois pour ce lieu précieux. Et désolée pour mon anonymat d’aujourd’hui.
Amélie j’adhère ! ;-)))
Quelle chance la sienne d’avoir une soeur qui l’aime tel qu’il est… Il me semble encore incroyable que en 2008 certains gens sont encore intolerantes avec la sexualite des autres.
Fais lui un gros bisou et dis lui que ce qu’il fait de son intimite ca lui regarde. Et que ton amour est toujours le meme, tres grend tres fort !
j’ai pas lu tous les commentaires, personnellement quand j’ai decouvert pour ma soeur, ben je lui en ai parlé, au début elle m’a jeté puis elle est revenue vers moi pour me dire que j’avais raison même pas 24h après et rien n’a changé depuis :) C’est ma soeur epicétou !!!!
Bonjour Gaëlle,
Ton texte m’a beaucoup touché, je le trouve si bien écrit!
Je n’ai pas réellement de “pierre” a apporter à l’édifice…mais je pense que lorsqu’il sera réellement prêt à en parler, il viendra vers toi. Laisse faire le temps! Et peut-être n’y a t-il pas forcément à en parler après tout.
Fanchette j’aime beaucoup tes commentaires, relayés par celui des Mules en reptile !
Shayla sois la bienvenue ;-)
Amélie j’aime beaucoup ton commentaire aussi ;-)
Fanchette :
“Si ton frère prend ses habitudes avec son ami, qu’ils vivent ensemble, partent en vacances ensemble, l’annonce se fait progressivement. Tout le monde finit par comprendre qu’ils s’aiment et le reste”
Pour une fille, c’est un peu différent.
Ma fille part en vacances avec “sa meilleure amie”
Lorsqu’elle vient à la maison, elles dorment dans le même lit. Cela ne surprend personne, des copines dormant ensemble …
Garçons ensemble dans un lit, on pense tout de suite sexe
Deux filles, bof entre copines c’est courant …
Ou alors c’est plus pratique pour fermer les yeux et ne pas voir ce qu’il en est.
Et l’ambiguité continue …
Les filles je trouve très intéressants toutes vos remarques. Je suis contente de ne pas être la seule à m’offusquer de cette “annonce” / “révélation” de l’homosexualité. Je me vois bien au prochain repas de famille me lever solenellement et révéler à tout le monde, grands-mères comprises, mes préférences sexuelles !!! Chu déjà fâché avec les plus cons ça devrait affiner le tri.
Je m’interroge beaucoup comme Coralie Marie sur cette histoire de jouets et de comportements qui mettent la puce à l’oreille de Une Maman ou de Fantomette :
J’ai toujours eu plus de copains que de copines. J’ai toujours détesté la danse et la gymnastique. Je déteste les cheveux et ma première prise d’indépendance a été de me couper les cheveux le plus court possible, au grand dam de mes parents, effarés. J’ai toujours voulu 1 boucle d’oreille, c-a-d à une seule oreille. J’ai découvert le maquillage avec Hélène, il y a quelques mois, mais je ne fais que le teint, les yeux, c’est trop dur. Je ne mets des jupes que depuis quelques années. Etc.
Mes parents/proche se sont-ils interrogés sur mon identité sexuelle ?
Et tant qu’à faire serai-je plus “dans la norme” (celle qui semble rassurer tant de mamans) en couple avec une personne du même sexe que moi ou célibataire ?
…
Vraiment, merci Gaëlle pour toutes ces questions que ton texte soulève.
il faut faire attention avec “ton intimité ça te regarde”, ça peut être pris comme “je ne veux pas savoir” et mal vécu… parce que l’intimité de chacun ne regarde personne évidemment mais parfois on a besoin de parler et on ne sait pas à qui… et si une des rares personnes dont on sait qu’elle ne nous rejettera pour ce qu’on veut lui dire nous sort un maladroit “ton intimité te regarde” ça peut bloquer un peu…
je crois qu’il faut être beaucoup plus neutre que ça : “je suis là si tu as besoin de moi, je t’aime comme tu es”.
Il y a quand même une chose que j’ai envie de soulever : on dit toujours qu’être hétéro ou homo, ça ne concerne que l’intimité sous la couette.
Je ne suis pas tout à fait d’accord : je ne pense pas qu’être hétéro ou homo puisse être résumé à des pratiques sexuelles, à un choix de partenaire de lit.
Il y a tout l’affectif et la vie qui va avec, et vouloir réduire l’homosexualité à une pratique sous la couette, je trouve que c’est nier une part de la personnalité de celui ou celle qui est concerné, et que c’est dommage et réducteur.
Je pense qu’il faut aller jusqu’au bout, si on est de ceux qui n’ont pas de problème avec l’homosexualité, et reconnaître cette différence dans son entier, ne pas la cantonner à un choix sexuel (qui pour la plupart du temps, n’est absolument pas un choix, je ne crois pas qu’on décide d’être homo, pas plus qu’on décide d’être hétéro).
Il y a une personne, une psychologie et des affects, autour des pratiques sexuelles, il ne faudrait pas l’oublier ;-)
Hélène, merci, j’ai eu beaucoup de mal à trouver une cohérence à mes pensées sur ce coup là.
Maman : c’est drôle moi je ne vois aucune différence entre ces pratiques, qu’elles soient le fait d’hommes ou de femmes. Et ceux qui veulent fermer les yeux trouveront toujours une excuse. Ceci-dit je suis désolée pour ta fille (on se tutoie sûrement sous ton pseudo habituel, n’est-ce pas ? ;-) ) qu’elle ne puisse être plus claire là-dessus avec son père… si c’est son désir. Après-tout, doit-on tout se dire ? Autre débat… En tout cas elle doit être heureuse d’avoir trouvé tant de compréhension auprès de toi. Je lui souhaite d’être heureuse et amoureuse.
Je suis assez d’accord avec Hélène, ce qu’on appelle intimité prend quand même une place énorme dans nos vies. Je ne suis pas homosexuelle, mais j’ai une vie sentimentale différente que la plupart de mes amis. Avec un certain groupe, alors que tout le monde parle mariages, achats de maison, bébés, moi je suis priée d’être discrète parce que je ne suis pas “la norme”. Tout ça fait partie de la vie, et être obligé de le cacher ou du moins de le taire parce qu’on est homosexuels est intolérable.
Hélène, entièrement d’accord. C’est juste que, en vérité vraie (purée, ça va être encore plus dur à dire tout ça), je crois (moi personnellement, je ne l’impose à personne et je suis tout à fait clair avec les conséquences que ça peut avoir sur moi, sur vous, sur ma meilleure amie) que l’amour peut tomber sur n’importe quel sexe. Vu que les gens dont j’ai été profondément amoureuse ont été extrêmement différents, je crois aussi bien que j’aurai pu tomber amoureuse de quelqu’un du même sexe.
Bref, pour moi l’amour n’a rien a voir avec une pratique sexuelle. C’est mon côté : “ouf, tout reste possible”. En cela je suis d’accord que cette histoire d’intimité est réducteur. Pour le reste, “l’affectif et la vie qui va avec”, je suis effectivement très triste que ce soit si difficile à vivre dans le quotidien. Mais est-ce vraiment plus dur que d’aimer quelqu’un qui a 30 de plus que soit ? Que d’être juive et d’aimer un arabe ? Que de revendiquer de pas vouloir d’enfant dans une société qui leur voue un culte ? Et sinon que mets-tu derrière “laffectif et la vie qui va avec” ?
Fanchette : j’ai un collègue très soigné, presque précieux, toujours “over-fashioned”, il emprunte tous les “codes” des homosexuels, le jour où une jolie brune est venue se présenter à l’accueil “Bonjour, je suis la fiancée de T…, vous pouvez le prévenir que je suis arrivée ?” j’ai failli tomber de mon siège. Comme quoi, les “codes” sont ce qu’on veut bien qu’ils soient ! Quant au style “garçonne”, je connais beaucoup d’hommes qui apprécient énormément cette féminité pas exposée, pas exacerbée, discrète, quitte à emprunter quelques “codes” masculins (une seule boucle d’oreille,…)
Décidément, tout est question de codes, de signes qui veulent dire tout et son contraire…
Pour mon frère, ce sont des petites choses au-delà des jeux : il adore porter les culottes de notre sœur de 8 ans, par exemple, et passe beaucoup de temps à mettre ses vêtements, est toujours très doux et extrêmement sensible et rejette les jeux “de garçon” trop violents pour lui, il préfère traîner dans les pattes de sa sœur et ses copines quand elles jouent à la poupée, bref des petites choses qui n’ont que peu de sens une par une, mais je me demande parfois. Mais il est petit je vais lui laisser le temps de grandir… Surtout que j’ai un autre frère de 20 ans qui était un peu pareil sur certains points (il avait les cheveux longs et servait de tête à coiffer vivante !), vu qu’il a grandi entourée de 6 sœurs et de leurs copines et n’a eu un frère qu’à 14 ans, et il est hétéro (on l’avait même “marié” avec le voisin quand il avait 6-7 ans à grand renfort de draps qui servaient de voile de marié(e) et de maquillage criard !). Donc il n’y a pas de vérité établie en ce domaine, parfois des sensation, des sentiments qui se voient confirmés ou démentis avec le temps.
Fantomette, tu as l’air d’avoir grandie dans une fratrie tout à fait formidable ;-) L’histoire du collègue over-looké m’a bien fait marrer !
+1 avec Hélène…
Ce sujet me touche bcp car un de mes plus proches amis est homosexuel et n’arrive pas à l’affirmer devant ses parents. Càd que son père pense que “ça peut s’arranger” et ça mère fond en larmes tout le temps.
Le dire, ce n’est vraiment psa facile, surtout aux membres de sa famille, combien même on leur fait énormément confiance…
@ Hélène (33) : c’est vraiment compliqué cette question de la part de la sexualité dans l’identité… c’est un peu ma “grande réflexion” du moment ;-)
j’ai beaucoup d’amis gays et j’ai aussi un ami hétéro qui attire beaucoup les gays. tous les gays nous papillonnent donc autour, et du coup on a pas mal parlé de ça… j’ai appris qu’un ami commun, gay, l’a énormément dragué il y a quelques mois et mon ami hétéro a beaucoup réfléchi en se demandant pourquoi il le rejetait alors que c’est un être humain tout à fait agréable à regarder, à écouter et à fréquenter, et qu’est ce qui fait que sous prétexte que c’est un garçon et pas une fille, il n’avait pas envie ? on n’a pas trouvé de réponse… d’un côté il n’y a pas d’attirance sur le plan sexuel mais on s’aperçoit que sentimentalement ce n’est pas possible non plus…
d’ailleurs, je crois qu’on l’expérimente tous : je n’ai pas exactement les mêmes relations avec mes amis qu’avec mes amies, et d’ailleurs pas la même relation avec mes amis gays et mes amis hétéro parce que l’impossibilité d’une intimité sexuelle change tout le reste du rapport j’ai l’impression…
Gaëlle, ton témoignage est très émouvant, et je suis heureuse pour ton frère car il aura au moins un soutien si un jour son homosexualité est connue de tous.
Je rejoins Fanchette et toutes les autres qui se sont exprimées sur le sujet : je ne vois pas pourquoi on serait obligé(e)s d’annoncer, ou pire, d’avouer son homosexualité à sa famille ou à ses proches. Parce que même si ça ne se limite pas à une histoire de couette (là, je suis d’accord avec Hélène), ça reste du domaine de l’intime.
Et là je vais encore faire ma vieille chouette, je sais bien que l’intime n’est plus à la mode et qu’il est de bon ton de le raconter en long, en large et en travers, si possible dans une émission de télé, mais je ne vois vraiment pas pourquoi subitement tout le monde y serait obligé. Limite tu racontes pas ta vie sexuelle en long, en large et en travers, c’est que t’as un problème.
Et ça m’aterre toujours, moi qui suis célibataire (très) endurcie, quand des gens que je connais à peine (genre des collègues de travail, des amis d’amis croisés au détour d’une soirée) se permettent de me demander si des fois, vu qu’on m’a jamais vue avec un mec, je serais pas lesbienne.
Mais de quoi je me mèle ???????
Fanchette tu as mis le doigt dessus : je me suis toujours sentie très proche de la communuaté homosexuelle, parce que je sais ce que c’est de ne aps être comme tout le monde et qu’on vous prenne la tête à cause de ça (dans mon cas la différence vient du refus d’enfanter).
L’affectif et tout ce qui va avec, je sais pas, je dirais que la personnalité est forcément conditionnée, partiellement, par la sexualité et la vie qu’on mène, non ? Donc un homo est, en ce sens, différent d’un hétéro, et vouloir le nier n’est pas juste, et réducteur, je pense.
Je crois que l’acceptation et le respect des différences est important, et qu’il y a objectivement de différences entre un mec hétéro et un mec homo, et que ça n’est pas être homophobe de les constater.
Un homme et une femme aussi sont différents, ce n’est pas parce qu’on le pense qu’on est macho, par exemple.
Quant à l’amour qui peut tomber sur n’importe qui, j’y crois aussi, bien que n’en ayant pas d’expérience personnelle (chez moi il est toujours tombé sur des mecs ;-). Je crois que c’est plus une question de personne que de sexe, effectivment.
Cela dit c’est une question différente de celle de l’homosexualité : en effet quand tu es homo tu ne tombes amoureux que de gens du même sexe, et ce qu’on évoque avec l’amour qui tombe sur n’importe qui est presque plus une question de sentiments que de sexualité.
Bon sang je sais pas si tout ça est clair, c’est vachement difficile à mettre par écrit sans dire trop de conneries ;-))
Mlle Crapaud il a pas de bol avec ses parents, ton ami… c’est vachement dur, des gens comme ça…
Seccotine je suis hyper d’accord avec toi sur tout ! ;-)
Comme Fantômette, c’est un ensemble de plusieurs choses qui m’ont toujours laissé une sensation.
Ce n’est pas un jeu (ou un non-jeu) en soi. Mais plusieurs comportements, choix etc … mis bout à bout.
Avec leur lot de contre-exemple, et contre-choix, très féminin parfois …
Je dirais plus que c’était un 6ème sens conforté par des actes.
Je me dis que c’est peut-être parce que je suis sa mère que j’ai “senti” ou “ressenti” des choses. Mais bon, il y a tant de choses que je ne sens pas et qui sont tellement plus évidentes vis à vis de mes enfants !
Fanchette, tu peux jouer du “tu”. Effectivement j’ai changé pour l’occasion mon pseudo, non pas par honte, gêne etc.. mais pour respecter l’anonymat de ma fille.
Et Hèlène je te rejoins quand tu dis que cela ne se résume pas à ce qui se passe sous la couette.
à 200% je partage la vision de Fanchette, de son premier comm au dernier… Je suis intimement convaincue que l’amour n’a pas de sexe, le désir peut etre, encore que pas si sure…!!!
Et je regrette profondement qu’aujourd’hui tout le monde ne puisse pas dire “mon compagnon” ouvertement à la machine à café qu’on soit homme ou femme… D’ailleurs dans mon monde de bisounours à moi on peut le faire, mais je m’apperçois que dans le monde des autres, le “vrai” ça n’est pas forcément facile…
“ça peut s’arranger”…ça me fait bien rire ça, comme si c’était une maladie…
quand je demande à mon compagnon musulman ce qu’il ferait s’il avait un enfant homosexuel il me dit qu’il essayerait de le remettre dans le droit chemin et que s’il n’y arrivait pas, il garderait ses distances envers lui.
Je suis gouine (désolée, je préfère dire ça que lesbienne ou homo, je ne débattrai pas sur ce point, non pas pour refuser le dialogue, simplement parce que ce n’est ni le lieu, ni le moment).
Je voudrais juste te dire, Gaëlle, que le fait que “tu penses que ton frère pense que tu sais” est peut-être, pour lui, pour vous, moins confortable que de lui dire tout simplement que tu sais, que tu l’admires et que tu l’aimes. Sans pour autant qu’il se sente obligé d’en parler.
S’il a autant de mal à ouvrir le dialogue tout en laissant une telle floppée d’indices derrière lui, je pense (et je peux me tromper, mais tout de même) qu’il doit avoir très peur des réactions de sa famille… et prendre les devants pour lui dire que tu sais depuis un moment et que ça ne change pas ton amour et ton respect pour lui, ça serait certainement une très belle preuve… d’amour et de respect.
Amitiés
@ Fanchette ” Chu déjà fâché avec les plus cons ça devrait affiner le tri.” j’ai failli m’étrangler de rire avec un bout de pizza!! C’est tellement vrai!!
Fanchette : je suis d’accord avec toi sur le fait que l’amour peut nous tomber dessus quel que soit le sexe de l’autre. J’ai aimé follement une amie de lycée, mais c’était dur à admettre pour moi qu’elle soit une femme, je n’étais pas psychiquement prête à aimer une femme, elle me provoquait et se doutait un peu, s’amusait à me faire un petit bisou sur la bouche au lieu d’une bise quand on se disait bonjour ou bonne nuit (j’étais interne et elle aussi).
Elle me prenait la main dans la pénombre de la salle TV mais je n’ai jamais pu franchir la ligne qui me séparait d’elle, je n’arrivais pas à l’admettre, trop de remises en question, trop de certitudes qui s’écroulent, alors même que je vivais dans un monde peuplé d’homos, que je la savais homo, que j’avais une bande de potes où beaucoup l’étaient aussi, je n’avais jamais envisagé que ça puisse m’arriver, je lui en ai même voulu de me troubler à ce point.
Et je l’ai aimée aussi fort qu’il est possible d’aimer à 17 ans, je lui ai dit quelques années plus tard, elle m’a presque engueulée “Tu te rends compte à côté de quoi on est passées ? Tu trouves que je t’ai pas tendu assez de perches ?”…
Je ne crois pas être homosexuelle ou bisexuelle, j’ai une préférence largement affirmée pour les hommes, elle est la seule qui m’ait fait cet effet là, j’en ai les mains qui tremblent sur le clavier rien que d’y repenser, je regrette encore ! Bref, je trouve que tu as raison sur ce point, totalement.
(Oui, ma fratrie est formidable, ils sont les fondations en béton de ma vie…)
@Hélène Merci pour l’accueil. En parcourant les comms je découvre que nous avons un point commun, le refus d’enfanter, qui me mets toujours au ban des remarques les plus idiotes lorsque ce sujet vient sur le tapis. Dès qu’on sort du moule cela perturbe les autres. Je m’avoue parfois fatiguée de m’entendre dire “Tu dis ça mais tu changeras d’avis” “Tu verras comment tu vas regretter quand tu ne pourras plus” etc. SURTOUT que je n’ai aucune animosité envers mes amies/copines/connaissances qui souhaitent ou ont des enfants. Je les adore les ptious, c’est pas parce que je ne souhaite pas en avoir de mes gènes que je ne les aimes pas ou que je ne comprends pas le désir d’enfant des autres et que je ne le respecte pas.
Sorry j’ai floodé…
@ Gaëlle j’aurai aimé avoir une soeur ou un frère et j’aurai aimé qu’elle/il m’aime aussi fort que tu aimes ton frère. C’est un cadeau inestimable.
@ Fanchette : le fait que l’amour peut tomber sur n’importe quel sexe c’est ce que je pensais : une personne te plait tu regarde pas ce qu’il y a sous son pantalon, tu l’aime pour ce qu’elle est elle.
Mais en y réfléchissant bien (on en parlait il y a pas longtemps avec une amie justement), personnellement, c’est comme s’il y avait une barrière qui m’empêchait d’avoir des sentiments amoureux ou plutôt une quelconque attirance envers le sexe féminin. Je suis très proche de mes amies je peux les prendre dans mes bras, leur dire parfois que je les aime , qu’elles me manque et tout mais ça ne me vient même pas à l’esprit que je pourrait être en relation amoureuse avec l’une d’elle. Et pourtant je prônais aussi cette idée que l’amour n’a pas de sexe.
Hélène : non pas facile… mais il a des amis qui le soutiennent ça fait contrepoids. Et je pense qu’avec le temps ils “accepteront” … enfin j’espère surtout !!
Seccotine : ce que tu as dit m’a beaucoup parlé, notamment par rapport au fait d’étaler son intimité. Hier encore, j’étais avec des potes qui se sont mis à parler de la vie sexuelle d’une amie commune qui n’était pas présente. Et qui m’ont taxée de coincée parce que je n’y suis pas allée de ma petite anecdote. Bah, non, d’une ça ne m’intéresse pas, et de deux si en plus elle n’est pas là pour parler ça m’intéresse encore moins… Je me suis sentie tellement en décalage…
Magalie, ben c’est tout simplement que tu es 100% hetero… Ca arrive a des gens bien hein :D
Je me permets de mettre un texte tire de Wikipedia qui parle de Kinsey :
“Les enquêtes menées par Alfred Kinsey au tournant des années 1950 ont permis de constater que homosexualité et hétérosexualité ne sont pas deux orientations sexuelles et amoureuses exclusives. Elles constituent plutôt les pôles d’un même continuum de l’orientation sexuelle. À partir de deux études sur le comportement sexuel des Américains effectuées auprès de quelques 5 300 hommes (en 1948) et de 8 000 femmes (en 1953), Kinsey a conçu une échelle portant sur la diversité des orientations sexuelles. Cette échelle, graduée entre hétérosexualité (0) et homosexualité (6), avait comme but d’évaluer les individus en fonction de leurs expériences et leurs réactions psychologiques :
0 Exclusivement hétérosexuel(le)
1 Prédominance hétérosexuelle, expérience homosexuelle
2 Prédominance hétérosexuelle, occasionnellement homosexuel(le)
3 Bisexuel sans préférence
4 Prédominance homosexuelle, occasionnellement hétérosexuel(le)
5 Prédominance homosexuelle, expérience hétérosexuelle
6 Exclusivement homosexuel(le)”
Ca fait un peu “statistique rebarbative” mais y’a du vrai… Certes l’amour n’a pas de sexe, mais il n’empeche qu’il y a des gens qui, parce qu’ils sont comme ca, ne vont tomber amoureux que d’un sexe…
L’important c’est juste d’etre ouvert a ce que notre coeur (et aussi un peu notre sensualite ;) nous dit, sans prejuges ou peur :)
Roh, je mets aussi la suite parce qu’elle me plait bien ! Apres j’arrete (le liene est la : http://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Kinsey)
“Ce schéma pose la bisexualité fondamentale de la personne humaine, déjà évoquée par Sigmund Freud. Selon Kinsey, tout être humain porte en lui une composante hétérosexuelle et une composante homosexuelle. Celles-ci s’aménageant diversement d’une personne à l’autre, on ne peut finalement établir des catégories sexuelles étanches et “tranchées au couteau”. De plus, s’ajoute à l’acte sexuel, les questions de sensibilité et d’affectivité qui complexifient davantage les choses.”
En ce qui concerne l’ainé de mes petits fils, c’était pour moi une évidence, avant que sa mère ne nous le dise, à son grand père et à moi. Il voulait que nous le sachions, mais n’osait pas nous le dire lui-même.
Pour nous, pas de problème, c’est notre petit fils chéri, c’est tout.
Après, bien sur, ce foutu regard des autres nous panique complètement. J’ai tellement peur qu’il soit malheureux à cause de ça…
Ses deux petits frères sont au courant, ils ont rencontré le premier ami sérieux qui est venu à la maison, ils s’en foutent totalement, leur grand frère, c’est leur idole, et voila tout.
J’ai longtemps vécu avec une amie, en fait c’était un choix de vie économique !
Nous avions toutes les deux des enfants, et c’est eux qui ont essuyé les réflexions du voisinage, les allusions sallaces, c’était intolérable.
Je n’aime pas la violence, mais ce type de situation me rendrait méchante!
“C’est plus une question de personne que de sexe”…
Avec tous ces messages fort en émotions, j’aime bcp ce que tu dis Hélène…
Hello ! Très joli témoignage….ta situation ne doit pas être facile, tous ces non-dits….cela me rappelle une émission (genre “c’est mon choix”), et le thème était l’homosexualité. Toute la famille était au courant de l’homosexualité du garçon, plus la meilleure amie du mec, mais tout ça par déduction (un peu comme dans ton cas). Leur réaction fut formidable quand il l’annonça “officiellement”.
Il dit “je suis homosexuel” (tout d’abord à sa meilleure amie), et la copine répondu “ah ? et alors”, “tu n’es pas en colère?” “pourquoi, je devrais l’être ?”. Bon, peut-être que c’est un peu romancé, mais j’ai un ami pour qui ça s’est passé un peu pareil.
D’un côté, le fait qu’il ait laissé la fenêtre msn, l’historique, etc, c’est peut-être déjà un coming-out, non ? Peut-être que c’était volontaire, tu ne crois pas ? (quand on veut vraiment cacher qqch, on ne le laisse pas “trainer”).
Tout ça pour dire que je souhaite un avenir merveilleux à ton frère, car le monde est rempli d’intolérant, mais heureusement pour lui, il a une grande soeur merveilleuse ;)
Il est tellement beau ton témoignage Gaëlle.
J’ai aussi dans mon entourage quelques personnes qui sont gays ou lesbiennes et qui n’arrivent toujours pas à le dire à leur plus proche famille. Ils me disent souvent qu’ils ont peur de décevoir, de ne pas être celui ou celle qui va réaliser les “rêves ou projets” des parents, et la peur d’être rejeté(e) même temporairement est là aussi (chose que je peux clairement comprendre).
Ce que je regrette, c’est qu’en 2008 malgré tout ce que l’on peut lire et voir et entendre, l’homosexualité reste un tabou. Et ce même dans les grandes villes.
Au final, ce qui importe (coming out ou pas), c’est que vous vous aimez et que vous vous comprenez non ??
Désolé, pas eu le courage de lire tous les commentaires précédents ^^
Moi ce qui me choque vachement c’est que les gens portent le poids des rêves et projets de leurs parents… quel égoïsme, de la part des parents, de se projeter ainsi dans leurs enfants comme s’ils leur appartenaient (ils n’avaient qu’à réaliser leurs pojets eux-mêmes, surtout ! ;-))… ce sont des êtres humains indépendants, bon sang, pas leur propriété !
Seccotine > Je suis d’accord avec toi mais le jour où on est super amoureux, si on est en bonne relation avec sa famille, on a envie de présenter la personne qu’on aime à sa famille, à ses amis et c’est là que ça devient difficile… Ma grand-mère de 89 ans croit que les homosexuels ressemblent tous aux mecs de chez Michou, mon oncle est totalement homo/xéno… phobe, et puis le père de mon frère, si absent, culpabilisera forcèment! Alors même si on l’aime, le jour où il aura envie de nous faire partager son bonheur d’être amoureux, il se heurtera à des murs, et c’est ça qui me fait mal! Mais je sais que ce jour là, je serai là, à ses côtés…
De toutes façons, il y aura troujours des gens pour juger ta couleur de peau, ton poids, ton désir de ne pas être parent, ta sexualité…
Y’a que des gens bien sur ce blog, c’est pas possible!!! ;)))
je te comprends Hélène, nos enfants ne sont pas à nous.
Mais d’expérience je trouve extrêmement difficile d’assurer pendant un certain nombre d’années la responsabilité matérielle, affective et éducative des enfants sans se sentir impliqué dans leur devenir d’adultes (cela peut aller jusqu’à la notion souvent inconsciente de “propriété”). Ne serait-ce que parce que nos choix éducatifs et l’amour que nous leur portons font partie intégrante de la construction de leur personnalité
C’est un vrai travail que de se “détacher” de ses enfants (de même que pour les ados c’est aussi un travail que de se détacher de ses parents), et je t’assure que ce n’est pas facile.
Oh, mais j’étais hors-sujet, pardon :-(.
Non non Gaëlle, ya des cons comme partout, mais ils savent que s’ils bougent une oreille ils se feront jeter ;-)))
Ne t’excuse pas Zabelle, c’est un sujet passionant ;-)
Et j’imagine bien que ça doit être très difficile pour les parents, de laisser partir leurs enfants, et d’accepter de ne plus rien avoir à faire dans leur vie le cas échéant, mais ça me semble absolument vital.
Et tu sais, beaucoup de gens pensent que leurs enfant sont à eux, hélas.
“ya des cons comme partout, mais ils savent que s’ils bougent une oreille ils se feront jeter ;-)))”
J’aime beaucoup cette remarque !
Ah ben oui, on est à Facholand, quand même, faudrait voir à pas trop l’oublier ;-))
@ Héléne : les parents ne projettent pas toujours leur projets sur leurs enfants. Dans le cas de mon meilleur ami, c’est lui qu’il culpabilisé énormément parce qu’il ne pouvait offrir de petits enfants à ses parents alors qu’il n’en avait pas encore parlé avec eux.
Je crois que c’est la période où j’ai pu lui montrer à fond mon soutient en lui expliquant bien qu’il y avait l’adoption, qu’un enfant c’était pas forcément la rencontre d’un ovule/spermato tout ça tout ça.
Mais pour le reste que ce soit le rêve de ses parents ou le désir de sa mère d’être conforme à la bible ça il n’en a que faire!
Ton texte m’a beaucoup touché Gaëlle, parce que je vis presque la même chose avec l’un de mes amis les plus proches.
Nous nous connaissons depuis 13 ans. Il avait 13 ans et moi 15.
J’ai eu mes premiers doutes sur ses préférences sexuelles quand il avait 16 ans, et une “intime conviction” depuis ses 22 ans et ce qui, je pense, fût sa première expérience amoureuse.
Nous sommes très proches, pourtant il ne m’en a jamais parlé ouvertement.
Lorsqu’il a eu sa première expériences il y a quelques années, il ne cachait pas qu’il avait une relation amoureuse, mais il ne souhaitais visiblement pas en parler. Nous étions sur la plage avec une amie commune qui lui a demandé s’il avait une copine, il a répondu : “J’ai quelqu’un, mais je ne veux pas en parler maintenant. Quand je vous le dirais, je suis certain que ça ira très bien.”
Alors j’attends le moment où il se sentira prêt à m’en parler et j’espère qu’il finira par arriver.
Je reviens sur le message de Melle Crapaud, l’homosexualité ou l’intimité des gens ne sont pas simplement présents dans les discussions sur la vie sexuelle, parler de ses vacances, ses soirées, ses WE… pour peu qu’on soit avec des gens avec qui on partage plus que des discussions sur le beau temps, c’est important de savoir qu’on peut parler librement de sa vie, quelle qu’elle soit !
@ Fantomette, ton commentaire au sujet de ton amie d’internat m’a beaucoup touchée. J’ai vécu qqch de similaire et j’ai osé. Cela a duré quelques mois, assez pour m’oter tous mes doutes et être sûre que je suis bien hétéro. Je me souviens, à l’époque, l’avoir dit certaines fois par provocation, à des gens qui étaient homophobes et dont je me fichais complètement. Ce n’est pas forcément très intelligent mais bon. Surtout que je suis plutôt féminine et que personne ne s’en serait doutée si je ne l’avais pas dit.
Même si je suis assez d’accord avec le “on tombe amoureux d’une personne quelque soit son sexe”, je ne suis pas certaine de pouvoir retomber amoureuse d’une femme un jour parce qu’une relation va bien au-delà de ce qui se passe sous la couette et que je sais que mon bonheur est ailleurs.
Gaëlle, ton message est très émouvant. Ton frère a de la chance.
Coralie Marie > je ne dis pas le contraire, mais hier ce n’était pas le cas, on n’était pas entre “amis proches” de la nana (dont je fais partie), il y en avait qui ne la connaissaient même pas. C’est pour ça que j’ai truové ça un peu désagréable, en fait.
@ Ségolène : peut-être que si j’avais osé, j’aurais réagi comme toi, plus aucun doute. Là, même si je suis en couple heureux et stable avec un homme fabuleux depuis quelques années, je ne peux totalement exclure l’hypothèse que ça arrive de nouveau un jour, ce coup de cœur envers une femme. Même si par ailleurs, je me dis que c’est naturel pour les adolescents qui se cherchent de se tourner vers les deux sexes, et que je pense que ça n’est plus mon cas.
De plus, je ne sais pas si ça peut étonner ou gêner de dire ça, mais dans mon couple, je n’ai pas envie d’avoir une femme qui soit mon égale, je veux un homme, un mec, le mien est très grand, sûr de lui, affirmé, j’adore me sentir toute petite dans ses bras, me sentir protégée, j’aime cette sécurité, le sentir physiquement supérieur à moi, j’aime quand il réagit jalousement quand un autre homme me drague, j’aime bien l’idée très “chevalier servant” qu’il puisse un jour envoyer au tapis un homme trop insistant comme ça a failli arriver une fois (il ne lèvera jamais la main sur une femme, mais si un homme approche de trop près la sienne, c’est deux avertissements, pas plus ;-))
Si intellectuellement, je pense qu’on aime avant tout une personne et pas un sexe, ce qu’on cherche chez l’autre personne, dans mon cas, je ne pense pas qu’une femme pourrait me l’apporter, ni correspondre à ce que je veux.
Fantomette ça me parle beaucoup ce que tu dis : je crois que cette “égalité” ne me conviendrait pas, aevc une femme : comme toi j’aime sentir dans le couple, et notamment cette différence physique. C’est important pour moi, avoir moi-même en face de moi dans mon lit, me semblerait, je crois, absolument sans intérêt ;-)
Gaelle, lectrice habituellement silencieuse, je laisse un commentaire parce que ton sujet me touche particulièrement.
Mon meilleur ami est homosexuel, il le vit aujourd’hui de manière totalement assumée, mais ça n’a pas toujours été le cas.
Par contre, il n’a jamais fait de “coming-out” auprès de moi : simplement c’était pour moi évident et un jour que nous parlions de tt et de rien, il est venu naturellement dans la conversation que nous préférions tous les 2 les garçons.
Je ne connais pas tes rapports avec ton frère, mais si tu ne vas évidemment pas le brusquer, tu n’es peut-être pas obligée non plus de faire semblant de ne rien remarquer.
J’ai également une amie très proche qui a vécu une histoire tout à fait sérieuse avec une fille. Elle n’assumait pas du tout, et a été très surprise, quand après beaucoup de dissimulations, de malentendus et de douleur, elle a fini par en parler et a réalisé que, nous, ses amis, ne la rejetions absolument pas pour cela. J’ai beaucoup regretté à l’époque de ne pas lui avoir fait comprendre avant qu’elle s’épuisait à dissimuler quelque chose que beaucoup avaient deviné et surtout de ne pas l’avoir aidé à voir que s’il y a des regards hostiles, il y a aussi heureusement beaucoup de soutiens dans son entourage.
Bref, un long commentaire, pour dire que tu as bien raison de respecter l’intimité de ton frère (il y a aussi tout simplement des gens qui sont discrets sur leur vie sentimentale), mais que tu as aussi raison de lui dire que tu es là, que tu as compris certaines choses et que tu ne le jugeras pas.
donc hélène selon le billet de diripouf tu es totalement hétéro ;-)
finalement ce qui ressort ce n est pas d avouer son homosexualité
c l intégrer dans le quotidien des autres …
discuté de son copain ou de sa copine du même sexe , sans que cela provoque yeux ronds ou silence gênés!
Ayant 2 fils je me dis parfois que l un deux est peut être, sans le savoir encore, homosexuel ..
Et je crois que pour arriver à ce que cela deviennent naturel il faudrait garder a l esprit le billet de diripouf , c est a dire qu on ne nait pas obligatoirement 100%hétérosexuel , mais qu on a presque tous des tendances ..
ALORS POURQUOI PAS NOS ENFANTS ??
Fantomette c’est très intéressant ton expérience et tu arrives parfaitement à exprimer pourquoi tu te sent attiré par les hommes. Chez moi c’est moins clair.
Magali18 : ton analyse est également très pertinente. Pour moi aussi ça reste de la théorie. C’est mon côté “Oui chu cap’ ” et j’ai besoin de savoir que tout est possible (ou presque). Parce que dans les faits, la fois une de mes très proche amie m’a roulé un patin, ça ne m’a pas plus du tout, du tout, j’ai failli lui retourner une baffe ;-)))
Sophie202 : je suis heureuse de faire partie de ton monde de bisounours. Quand un collègue de boulot m’a raconté qu’il racomodait les chaussettes de SON ami, j’ai trouvé ça trop mignon. Parce que j’aime bien l’idée de racomoder des chaussettes pour son amoureux. Ou son amoureuse. Mais finalement, je suis contente qu’il m’ait dit ça au détour d’une conversation très banale. En vous lisant je me dit que peut-être n’était-ce pas facile pour lui ? Ou bien qu’il sentait assez d’ouverture chez moi pour me parler de sa vie de couple, naturellement. Ben tant mieux. Pas de quoi non plus en faire un fromage. Après on a débatu de la meilleure crêperie du monde. Et là on s’est vraiment étripé.
Hélène : j’adore ton blog ;-) Vive facholand, où les cons n’ont pas le droit de bouger une oreille !
Fabnchette je t’adore, le coup de la crêperie est génial ;-))
hilde voilà, “l’intégrer dans le quotidien des autrs”, c’est très bien dit.
leela sois la bienvenue ! Je rouve ça très sain, ce que tu dis au sujet des gens qui sont tout simplement pudiques sur leur vie privée.
Mode “je raconte ma vie” ON
@ Fantomette: j’aurais pu écrire ton message (au mot près). Ce sentiment de sécurité et de “me sentir toute petite dans ses bras” qui m’a beaucoup manqué quand j’étais avec une femme. Les hommes qui ont partagé ma vie étaient tous plus grands/forts/mûrs (10-20 ans de plus) que moi, justement pour cette raison.
Mode “je raconte ma vie” OFF
Par contre, ce qui m’a toujours beaucoup choquée, c’est la réaction d’un certain nombre d’hommes (hétéros) persuadés qu’une lesbienne devrait vraiment essayer avec un homme… (je vous passe les détails, hein). Je suis une femme et jamais cela ne me viendrait à l’idée de suggérer à un copain homo de coucher avec une femme pour qu’il soit vraiment sûr de lui. On ne suggère pas ça non plus à un hétéro, si?!!!
Non, en effet, c’est typiquempent une réaction machiste et de croyance débile en la “toute puissance phallique”, Ségolène.
C’est vraiment très intéressant, ce sujet! Le problème c’est évidemment l’acceptation de la différence et la peur du regard des autres… Et Fanchette a raison quand elle dit (entre autres) que c’est bizarre de devoir annoncer qu’on est homo alors que personne n’annonce qu’il est hétéro. Personnellement, je m’en fiche complètement qu’untel ou unetellle ait telles ou telles préférences sexuelles… Le seul moment où ça m’intéresse, c’est si je suis attirée par quelqu’un! Et j’emploie “quelqu’un” car il m’est arrivé d’être attirée indifféremment par des personnes des 2 sexes (je viens de découvrir que je suis un 2 sur l’échelle de Diripouf, on en apprend tous les jours).
Le point soulevé par Hélène et Shayla au sujet du non-désir d’enfants me touche également… Je n’ai jamais souhaité en avoir non plus, et j’ai souvent été perçue comme “anormale” pour ça. Et maintenant, le cancer (ou plutôt, son traitement) m’a rendue stérile. Eh bien toutes les personnes qui le savent ont eu l’air plus désolées pour moi de ce fait que du fait même que j’aie un cancer! C’est dingue, j’ai failli mourir et tout ce qu’ils retiennent, c’est que je suis stérile, comme si je perdais toute possibilité d’exister puisque je ne peux plus procréer!
Bon, j’arrête de raconter ma vie et je te remercie Gaelle pour ton intervention! Je suis mal placée pour te donner des conseils sur ce que tu dois faire ou dire ou pas, chacun fait les choses selon sa sensibilité (moi par exemple j’aurais pas pu m’empêcher de parler à mon frère!). Ce qui est important finalement c’est que tu l’aimes comme il est et que tu sois prête à le soutenir s’il a besoin de toi.
Ségolène, oui, j’ai déjà entendu ça. Au lycée, dans ma bande de potes (une vraie bande genre les blousons noirs mais version hippies fumeurs de pétards avec un nom de bande et des “règles” à respecter pour pas foutre la zone, comme dans toute vie en communauté, quoi ;-)), deux des filles ont eu une histoire très longue, j’ai appris récemment que leur histoire s’était achevée au bout de 6 ans, et à leur sujet j’ai souvent entendu dasnla bouche de certains hommes que c’était (pardonnez la vulgarité du truc) “parce qu’elles avaient pas trouvé un mec capable de leur faire prendre leur pied au lit”, on leur demande à ceux-là si ils sont hétéros parce qu’aucun mec n’a réussi à leur faire prendre leur pied ??
Les mêmes qui vont draguer vulgairement les femmes (toutes les femmes de ce blog comprennent de qui je parle !!) mais seraient dégoûtés si un homme les draguait de la même façon que eux draguent les femmes…
(moi aussi, j’ai tendance à me retrouver avec des hommes plus âgés, l’Homme a 31 ans, son prédécesseur a aujourd’hui 32 ans et celui encore avant en a aujourd’hui 29, moi j’en ai 22, peut-être que ça a un lien avec le fait de vouloir des hommes protecteurs, à la fois plus grand, plus forts et plus vieux ?)
Fantomette, à quelques années près, nous serions jumelles (enfin, en ce qui concerne les hommes), c’est marrant, je n’avais jamais trouvé personne qui partageait ce genre de préférences. Je me sens moins seule d’un coup.
Oui, c’est justement face à ce genre d’idiots qui font des remarques ultra-limites que je trouvais très marrant (même si pas très fin) de balancer “Ah ouais, ben c’est ma copine”, juste histoire de couper court aux remarques homophobes.
Je me souviens aussi avoir eu besoin de le dire pour arrêter de devoir transformer tous les “elle” en il, pour pouvoir simplement utiliser son prénom normalement et parler naturellement comme toute personne hétéro parle de son Jules/sa Julie sans aucune gêne. Devoir “surveiller” ce qu’on dit en famille/entre collègues est pesant. (enfin, moi je l’avais ressenti comme ça). Les amis, c’est différent car on les choisit, donc soit ça passe bien, soit tant pis pour eux.
@coxynell De manière générale, les gens sont très maladroits face à quelqu’un qui traverse l’épreuve du cancer, mais je n’ai pas besoin de te le dire… Je pense que cela les angoisse moins de te plaindre de ta situation de stérilité que d’affronter le fait que tu aurais pu mourir. Cela les ramènerait à leur propre fragilité et ils seraient obliger de réaliser que cela peut arriver à tout le monde. Combien de personnes se détournent ou ne donnent tout simplement plus de nouvelles parce qu’ils ont peur à la fois de la maladie et également de ne pas savoir quoi dire. Dire “je suis si heureuse que tu sois en rémission/guérie” “j’ai eu si peur pour toi” ou tout bêtement “j’ai peur de te dire des choses qui pourraient te blesser, je ne sais pas si tu veux que l’on parle de ta maladie” cela semble très difficile pour beaucoup de gens. C’est donc plus simple de dire “ma pauvre je suis tellement désolée que tu ne puisses plus avoir d’enfants”, cela donne la sensation que l’on s’implique mais n’oblige pas à glisser sur un terrain sur lequel beaucoup ne se sentent pas près à aller. Note, une de mes amies traverse une dépression lourde et elle se retrouve confrontée au même type de problématique.
Concernant le désir d’enfant, ca me consterne que l’on soit toujours taxée d’égoïstes, de capricieuse ou d’anormale parce qu’on a fait un autre choix. Et il faut toujours que les personnes bien pensantes aient une justification à ton choix parce que sinon ils ne sont pas satisfaits. Sauf que cela ne les regarde pas le pourquoi du comment. Y a que ceux qui sont pas choqués à qui je veux bien expliquer pourquoi.
Shayla je ne sais pas si tu as lu ce billet, mais il devrait te parler :
http://www.monblogdefille.com/blog/20060724des-enfants-pas-pour-moi-merci
Quelle richesse et quelle bienveillance une fois de plus dans cet échange.
Qui me touche pour diverses raisons, tant sentimentales et amicales qu’intellectuelles.
On est en plein débat et dans la finesse et la compréhension. Et dans la sincérité.
Gaëlle je pense comme beaucoup que ton frère a de la chance d’avoir une soeur comme toi.
Shayla > tu as sans doute raison! C’est difficile d’admettre qu’on est mortels. Et avoir quelqu’un en face de soi qui est malade nous y force… Mais je pense quand même qu’il n’y a pas que ça, parce que même les gens qui font partie du personnel soignant, et qui donc sont habitués à cotoyer des gens malades, bloquent sur ce problème de stérilité… C’est vraiment qu’encore aujourd’hui dans la société les femmes sont perçues essentiellement à travers leur condition de mère. Donc une femme qui refuse de l’être, c’est une anomalie, c’est gênant, ça met en colère…
Et pour clore le sujet du cancer: personne ne m’a dit de choses qui m’ont fait souffrir. Et la plus grave des maladresses, c’est à mon avis d’éviter soigneusement le sujet… Même quand ma cousine m’a annoncé tout de go qu’à ma place elle aurait probablement envie de se suicider, j’en ai rigolé! (heureusement, sinon elle n’aurait probablement plus jamais osé m’adresser la parole ;-)
Ségolène, niveau remarques provoc’ et pas très fines, j’ai aussi donné, un membre de ma famille est raciste à mort et l’assume, chaque fois qu’il venait à la maison je portais un tee-shirt représentant quatre cerveaux alignés de haut en bas, trois de taille identique avec écrit en face de chacun “Africain / Européen / Asiatique” et le dernier tout petit avec écrit en face “raciste” (voici le lien vers l’image http://www.goeland.fr/imagesproduits/P532+.jpg ) Il a bien évidemment fini par se rendre compte que je portais toujours le même tee-shirt quand il venait à la maison et a longuement expliqué à ma mère qui souriait en coin pourquoi j’étais une petite insolente mal élevée ;-)… Ah, l’adolescence, j’avais un culot que j’ai perdu !
Pour les hommes, oui, depuis très longtemps j’ai recherché l’homme stable plus mûr, à 17 ans je craquait déjà pour un collègue (je bossais à Mc Do pour payer mes études) de 11 ans mon aîné, les “yeux qui sourient” avec les pattes d’oie m’ont toujours fait un effet de fou ! Et au même titre que si j’aimais une femme je n’aimerais pas qu’on me dise que c’est parce que je n’ai pas trouvé le bon homme, je ne supporte pas les remarques perfides genre “tu as pas réglé ton complexe d’œdipe, tu recherches ton père dans ton mec”, ça va, ils avaient en moyenne 10 ans de plus que moi, pas 30… Et quand bien même ça serait le cas, ça autorise pas les gens à donner leur avis sur la question !
Hélène, je reviens de ton article sur ton non désir d’enfants que j’avais à l’époque lu à sa parution, je suis ébahie du nombre de commentaires, plus de 400 !! Comme quoi ce sujet parle à beaucoup ! Chaque fois que je le lis (trois ou quatre fois en tout je pense) je suis sciée des remarques qu’on a pu te faire à ce sujet type “tu le regretteras” ou autres…
@ coxynell, peut-être aussi que les gens se projettent. Même si j’ai eu des passages “je ne veux pas d’enfants”, je crois que ne plus avoir le choix m’aurait beaucoup gênée. Et même si je conçois très bien que certaines femmes ne veuillent pas d’enfants (chacun fait ce qu’il veut), j’ai tendance à oublier que tout le monde ne réagit pas comme moi et que pour certaines femmes, devenir stérile n’est pas un drame. Mea culpa, mais je suppose que je ne suis pas la seule à réagir ainsi. Evidemment, tout dépend de la façon (pas souvent très élégante et pleine de tact) dont les choses sont dites.
L’important étant que tu sois en rémission, bravo pour cette victoire!
Oui Fantomette les gens sont à la fois très cons, et très terrifiés par ce qui remet en question leurs choix de vie… ;-) (comme si on allait les obliger à changer d’avis ! ;-)))
Sinon le tee shirt est génial ! ;-))
@ Fantomette, j’ai droit aux mêmes remarques (complexe d’Oedipe & Co.). Comme quoi, à moins d’être avec un partenaire du sexe opposé, de la même couleur, même origine, même religion, même pays, même tranche d’âge, les gens bien-pensants iront tous de leur petite rengaine et/ou interprétation psy. Et si comme moi, on cumule les différences (autre pays + nettement plus mûr), c’est encore “pire”! Qu’est-ce que j’en ai entendu quand j’ai épousé qqn de 19 ans mon aîné, presque plus qu’en étant avec une fille…
L’important n’est-il pas d’être heureux en couple (ou seul)? La vie est bien trop courte pour se la gâcher au contact de gens êtroits d’esprit.
Je crois que bien souvent les gens sont maladroits avec leur inquiétude, et que de notre côté on perçoit mal ce qu’ils veulent dire.
En plus, ce qui sort des sentiers battus et nous destabilise, nous inquiète pour notre proche, du genre “va-t-il vraiment être heureux ? va-t-il vraiment s’épanouir ?” Donc, on veut être sûr que l’autre est sûr de son choix (à la base, ça part d’une à peu près bonne intention), mais ça se manifeste pas forcément bien.
Dire “si tu es heureux et que tu as confiance en lui/elle/autre, je suis heureuse pour toi” ça peut passer, mais bien souvent on entendra “t’es sûre de toi ? parce que je pense que tu te trompes”, suivi d’une démonstration de ladite erreur.
je ne sais pas si je suis claire mais je pense que les gens, tous, ne sont pas malveillants. Il y en a qui le sont, dans le lot de gens, des jaloux (“oh sa race il est heureux et moi pas, je vais détruire son bonheur”, inconsciemment), des moins gentils, bien sûr. Mais il y a en surtout, je pense, qui ne savent pas s’exprimer et pensent souvent savoir ce que la personne en face pense (par exemple : tu as vaincu la mort mais ne pourras transmettre la vie, pour eux ce serait un drame, ils s’identifient, donc te plaignent pour ça …), et donc usent de maladresse plutôt que de délicatesse.
Hélène : Quand j’ai lu ton billet la première fois il m’a beaucoup interrogée, avais-je envie d’avoir des enfants pour les bonnes raisons ? Etait-ce pour faire comme tout le monde, parce qu’on m’imposait ce modèle ou que sais-je, c’est bien de remettre en cause ses convictions, et je ressors de ton article avec la quasi-certitude que j’aurai des enfants mais en ayant réfléchi à la question et pas en me disant que j’en aurai parce que c’est une évidence et que tout le monde en a.
Ségolène, dans un ancien “Ô toi, lectrice !”, ça parlait de mixité (“Oui à la mixité !!!, Par Nicole”) et des obstacles rencontrés, des remarques, parfois de la malveillance des familles face à celui qui n’est pas conforme à l’idée qu’on s’était faite du conjoint idéal, finalement ça rejoint un peu ce sujet, que l’autre soit différent parce que trop vieux, pas de la bonne couleur, religion, sexe,…
D’ailleurs, j’ai un oncle et une tante qui ont 12 ans de différence d’âge, c’est elle qui est plus jeune, ils sont mariés depuis plus de 20 ans, et ma mère a 10 ans de plus que son conjoint, ils sont ensemble depuis pas loin de 20 ans… Comme quoi, les exemples tirés de la vraie vie fait taire les mauvaises langues…
Oui tout à fait Fantomette, le billet de Nicole avait provoqué plein de réactions intéressantes :
http://www.monblogdefille.com/blog/20080723oui-a-la-mixite-par-nicole
Les filles, je vous trouvent toutes supers ouvertes et tolérantes, comme quoi, parfois on a l’impression d’être dans un monde de brutes… ;-)
Tout ça pour dire, que pour ma part, j’ai, comme à priori tout le monde ici, des ami(e)s homos, mais autant vis à vis des hommes les relations ne me dérangent pas… Autant quand il s’agit de femmes, je suis plus mal à l’aise.
Je pense être ouverte d’esprit et tolérante, car chacun doit pouvoir choisir sa sexualité et le reste, mais finalement j’ai l’impression de devoir mettre des barrières.
C’est un peu comme qq disait (désolé je ne me souviens plus qui c’est), avec les hommes les relations sont sans ambiguïté (vu que je suis une femme) tandis qu’avec les femmes… Bon c’est pas très clair hein!!!
Peut être que la “peur de l’inconnu”, c’est étrange et difficillement explicable. Bref de vous lire à toutes j’ai l’impression de m’ouvrir un peu plus…
En attendant le combat pour la tolérance des homos n’est pas gagné, mais avec tous ces commentaires, on voit bien que ça évolue, petit à petit.
ben voila hélène je suis allée lire ton billet “les-enfants-pas-pour-moi-merci”,
et ce qui me frappe c le lien qu il existe entre la non maternité et l homosexualité cité dans plusieurs billets.
Les conventions et les pressions etant très fortes nous les femmes et les hommes
on se DOIT de rentrer dans un moule pré établit de le socièté “marié-2enfants-si-possible-un gars/une fille”
Bah moi j ai 2 enfants et j ai le droit TOUT les jours à “c quand le 3 ème pour faire la fille”
( j ai 2 zizis )
et moi je veux pas être enceinte , je veux pas d enfants , les enfants c bien quand ça dort ;-) !
désolé pour ce HS mais je trouvais la correspondance entre les 2 sujets interessante !
Marj je comprends très bien ce que tu veux dire : c’est pas parce qu’on est ouvert d’esprit et tolérant, qu’on a pour autrant envie d’être dans un rapport de semi-séduction avec ses amies, pour moi ça n’a rien à voir avec de l’homophobie, c’est juste préférer les rapports simples et clairs.
Ben oui hilde, les 2 sujets sont vachements proches ;-)
Marj (95) et Hélène (97), puisqu’on en parle, votre réaction est le prolongement logique du vieil adage qui dit que “l’amitié entre homme et femme, ça n’existe pas.”
Et je pense que tant que ce vieil adage sera aussi profondément ancré dans les esprits de chacun, ça sera très difficile pour une fille d’ “avouer” (arg) son homosexualité à ses amies filles, et pour un garçon d’ “avouer” (arg, arg, arg) son homosexualité à ses amis garçons.
Personnellement, je suis amie avec des mecs et des filles pour lesquels je n’ai absolument aucune attirance romantique ou sexuelle. Maintenant, j’ai bien conscience que je suis bizarre et je me demande souvent si au fond, ce vieil adage ne repose pas sur davantage que du vent. Mais quand même, je trouve ça dommage.
(je floode un peu, là, je sors de la découverte de l’homosexualité en milieu familial, mais quand même, vos deux commentaires successifs, ça m’interpelait)
Ah je ne dis pas que ça n’existe pas Seccotine, moi j’ai du mal à y croire ;-) Mais c’est très personnel ;-)
Et ça veut dire quoi, flooder ?
… et pour Hilde, c’est vrai que l’homosexualité et le non-désir d’enfant sont deux “choix de vie” (je met volontairement “choix de vie” entre guillemets parce que je ne tiens pas à entrer dans le débat choix/pas choix, pour moi les deux ne sont pas tant des choix que des évidences, mais il faut bien avouer que pour la plupart des gens ce sont des choix, ce qui implique qu’ils sont réversibles) sur lesquels tout le monde a un avis et se sent obligé de le donner, et à propos desquels on attend toujours que le (la) principal(e) intéressé(e) apporte une justification, sinon une excuse.
A noter aussi que le non-désir d’enfant devient excusable à partir du moment où tu es homo. Là, c’est si tu veux des enfants que tu te fais lyncher… Les gens sont d’une logique… ;o)
(flooder ça veut dire faire 15 lignes hors sujet :o)
je n’ai pas eu le temps de lire les commentaires, aussi vais-je sans doute tenir des propos déjà tenus….
je crois que même sur le mode allusif, tu peux exprimer ton soutien à ton frère, ne serait-ce qu’en lui indiquant le lien vers MBDFà la date d’aujurd’hui ;
pour avoir dans mon entourage familial proche un homo,dont l’homosexualité est pour le moins mal envisagée, voire niée, et idem dans mon entourage amical, je sais que toute forme de outien ou d’acceptation, même si l’on pense que ça va de soi, fait plaisir et provoque du réconfort !!
je pense que la vie sexuelle de mes amis ou de ma famille ne me regarde pas et ça certains ont du mal à le comprendre même dans le cadre d’une sexualité hétéro. J’avais une amie de mœurs heu un peu légères quoi, et on m’a demandé si cela ne me gênait pas. ben non, elle est une amie, je couche pas avec elle, je ne suis pas jalouse elle est pas ma petite amie.
Je vois pas en quoi cela me concernait mais bon ça posait problème apparemment.
ouais, tout à fait comme lizou, la vie privée des autres ne m’intéresse pas spécialement;apprendre que qqun est homo ou change de copain ou de copine tous les quatre matins est un non-événement pour moi….
je dirais que tant que mes plates-bandes ne sont pas piétinées ou qu’on ne vient pasm’expliquer comment je dois vivre, j’accepte pas mal de choses, le racisme mis à part ( pas mal,le tee-shirt !!!) et j’apporte mon soutien à ceux qui sont frappés parles jugements sectaires et intolérants
Merci Seccotine ;-)
Beaucoup de choses ont déjà été écrites…je suis particulièrement sensible à ce qu’écrit Fanchette. Après tout l’amour, pour moi, est une question de personne, de sentiments et non pas une question de “genre” ou de “sex*e”. Jusqu’à présent je suis tombée amoureuse d’hommes mais qui me dit que d’ici à la fin de ma vie, qui à priori sera encore longue, je ne vais pas tomber amoureuse d’une femme…
Après tout, l’essentiel c’est d’aimer et être aimée, les “modalités” de cet amour ne regarde que moi après tout (et l’Autre, bien sûr!!!)
très joli texte Gaëlle, empli d’amour et de douceur.
Complètement HS, mais je viens de me lire les 10 000 commentaires de ton post sur les raisons pour lesquelles toi et d’autres ne voulaient pas pas d’enfant : Passionnant !
Fin du HS
Sinon, mon meilleur ami est gay, l’a découvert en rencontrant l’homme de sa vie, était fiancé (avec une fille donc) auparavant et allait se marier … Pas facile tout ça, mais il a appris à le gérer.
Et le must dans tout ça ? Sa grand mère à qui il n’osait absolument pas l’avouer (dixit la famille : “Elle est très malade, ça pourrait la tuer !!”) l’a un jour pris à parti et lui a dit : “Tu pourras venir avec ton copain la prochaine fois pour que je le vois avant de partir…”
Bah moi, ça m’a émue ! Et autant vous dire que lui aussi …
Bon courage Gaëlle…
Elle est jolie cette histoire de grand-mère, fab, moi aussi ça m’émeut ;-)
mode flood culturel (si vous me permettez)
il arrive que certains pays aient des mythes identiques, alors qu’aucun contact entre 2 n’étaient possible.
Les grecs de l’antiquité, ainsi que les indiens Navajos (voyez le lien, hein)pensaient que notre âme telle qu’elle est, est incomplète. Avant, nous étions complets, mais beaucoup plus puissants. Les dieux virent en nous des rivaux potentiels, et nous coupèrent en 2. Depuis, nous recherchons l’autre moitié de notre âme, pour certains, elle se cache dans le corps d’une personne de même sexe, pour d’autres, dans un corps de sexe différent, cela nous le savons avant de naître, et notre vie durant nous allons rechercher cette personne(pour les bi, y’a pas de réponse, ils avaient pas dû prévoir le cas, tiens :D)et cela détermine aussi nos préférences sexuelles. (pour les grecs, voir Platon et la migration des âmes).
Je trouve cette idée géniale, et cela rejoint un peu ce qui a été dit plus haut : le fait d’aimer quelqu’un est plutôt lié à son âme qu’à son identité sexuelle.
Au fait, le terme de moitié vient de là aussi ;)
Sinon, Fantomette, j’ai le même “problème” (si on peut dire ça comme ça) que toi. Moi aussi je préfère les hommes mûrs, qui ont 5-10 ans de plus que moi, et on m’a souvent fait des remarques désagréables là-dessus.
@ Hélène Merci pour le lien. Toutes les phrases écrites dans ton post, je me les suis entendue je ne sais pas combien de fois… Je suis vraiment contente de faire connaissance avec ton blog et par là-même avec un petit coin de ta personne. :-)
@ Coxynell On ne se connait pas mais moi je te le dit, je suis très heureuse que tu puisses chaque jour profiter de la vie. Je te souhaite tout plein de couleurs pour chacune de tes journées :)
Shayla > merci infiniment :-)
Ségolène > oui, je peux maintenant chanter “I’m a survivor” façon Destiny’s Child et en y croyant vraiment! De belles soirées karaoké en perspective, donc ;-)
Le rapport que vous évoquez, Marj, Hélène et Seccotine (95-99), entre l’homosexualité et l’amitié, m’intéresse beaucoup et vos réflexions me font prendre conscience que mes amitiés, en majorité, échappent à cette fameuse ambiguïté.
Il y a des homos parmi mes meilleures amies filles, et des hétéros parmi mes plus proches amis garçons (je vais caricaturer, attention : je n’ai pas besoin qu’un garçon soit gay pour qu’il devienne mon meilleur ami ;-)) Et moi ? disons ni 0 ni 6 dans l'”échelle Kinsey” (merci Diripouf ;-) mais je sais avoir fait l’objet jadis de suppositions diverses basées sur un long célibat, des cohabitations avec des filles, un look relativement androgyne, la fréquentation de milieux gay, you name it. Suppositions que je n’ai pas plus combattues qu’entretenues, laissant ceux qui les émettaient se débrouiller avec ce qu’ils avaient envie de croire.
Attitude bien plus facile à tenir, j’en conviens, quand il ne s’agit pas d’une éventuelle douleur voire d’une question de “survie en milieu hostile”.
Rhhho je redoute tellement la maladresse en prenant part à ce débat si mesuré. Hélène tu as bien sûr tout à fait le droit d’effacer si mes propos te paraissent déplacés.
Coxynell, que ta vie sauve passe un petit peu par ici est une joie pour nous toutes, je crois.
Bah non mmarie, tu es folle, j’efface rien du tout, tes propos sont, comme toujours et à ton image, doux et mesurés ;-)
Les fenêtres MSN laissées ouvertes parlent. Mon seul ami est homosexuel déclaré, pacsé à un homosexuel non déclaré à sa famille qui vit à l’étranger! C’est mieux si les choses sont dites sans jugement avec amour et douceur car le secret de famille limite la liberté d’aimer. Bonne chance.
Quelques mois plus tard, je viens de lire le ‘ô toi lectrice’ de Digiprouf et je ne peux m’empêcher de penser à mon petit frère… En décembre, il me l’a dit, sans le dire, on s’est regardé, il m’a dit “tu sais?” et je lui ai répondu “oui je sais”, avec les larmes aux yeux et les sanglots dans la voix… On s’est tenu les mains, il m’a parlé de Lui, le garçon qu’il aime… Le lendemain son profil Facebook le disait soulagé et “in relationship with X”! Je me suis posée des milliards de questions: “que vont penser ses cousins?”, “s’ils le répètent à son père comment ça va se passer?”… j’ai eu honte, honte de moi, honte de cette société qui nous oblige à être dans des cases. Aujourd’hui, j’ai digéré la chose et je m’inquiète plus pour lui, pour sa santé, pour son petit coeur, les autres on s’en fout, on les voit 1 fois par an, ce n’est pas eux qui compte!
Digiprouf=Diriprouf!! Sorry!!
J’ai oublié de changer le nom dans mon navigateur donc le message d’au-dessus et le mien!!
Pas grave Gaelle, tu sais cette horrible dictateuse d’Helene m’appelle bien Diribouini ou Ratabouinouf alors hein… *soupire et se resigne*
:D
hin hin ;-))