« D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours été une fille gentille, douce malgré un tempérament un peu nerveux, réfléchie, sociable, joyeuse et plutôt diplomate dans mes relations.
Il y a quelques années j’ai fait la connaissance d’un garçon qui me semblait bien sous tout rapports et avec qui je pensais pouvoir construire une relation durable. Comme dans la plupart des relations, les débuts sont toujours beaux, on s’imagine que rien ne pourra venir briser cette entente et que l’avenir nous appartient.
Passés ces premiers temps “idylliques” ce garçon s’est avéré être totalement différent de ce que je me l’imaginais. Un caractère fort, dur, sans aucune pointe de considération pour les autres et pour moi-même.
Les disputes ont commencé. D’abord peu fréquentes elles sont devenues plus présentes et empreintes d’une certaine violence morale. J’aurais du comprendre. Au lieu de ça j’ai, à chaque fois, cherché à recoller les morceaux. La relation reprenait, tout se passait bien quelques temps puis rebasculait.
Combien de fois me suis-je retrouvée à rentrer seule dans la nuit car il m’avait laissé en plan, combien de fois est-il parti au beau milieu de la nuit car un mot, une phrase de ma part ne lui convenait pas, combien de jours et de nuits ais-je passé à pleurer, combien de fois m’a t-il mal parlé et combien de fois l’ais-je accepté. Trop souvent.
Je passerai ici les détails et autres histoires sombres car il y en a trop, que ce n’est pas le but de ce texte et que certaines choses sont encore trop douloureuses.
Malgré tout je suis restée un certain nombre d’années avec ce garçon, utopiste et naïve que je suis je pensais que les choses allaient s’améliorer, que son comportement allait changer. Mais non. Les choses allaient en s’empirant et j’étais sous son emprise morale malgré les nombreuses mises en garde de mon entourage.
Je ne peux pas m’expliquer ce manque de lucidité dont j’ai fait preuve dans cette relation, cette emprise m’a totalement enlevé toute objectivité. Tous mes faits et gestes n’avaient plus rien de naturel, tout ce que je faisais était calculé. Cette relation m’a changé au point d’affecter mon comportement, ma façon de penser, ma vie sociale et bien d’autres choses encore.
Je me suis petit à petit éteinte.
Après quelques séances chez la psy j’ai compris que j’avais affaire à ce que l’on appelle un pervers narcissique (http://profil-pervers-narcissique.blogspot.com/2007/11/profil-du-pervers-narcissique.html) et que j’étais victime de harcèlement moral (Le harcèlement moral au quotidien, Marie-France Hirigoyen). La relation qui me liait à lui était donc de l’ordre bourreau-victime. Même sachant cela je n’ai pas tout de suite mis un terme à cette relation ne sachant pas comment faire, me sentant totalement sous cette emprise. Je me sentais exactement dans la situation d’une femme battue qui malgré les coups ne s’enfuit pas. C’est une chose impossible à expliquer et j’ai beau encore maintenant essayer de comprendre, je ne me l’explique toujours pas.
Et puis un jour c’en a été trop, j’ai eu le déclic et je l’ai quitté.
La première chose qui m’a soulagée a été cette tranquillité d’esprit retrouvée, je n’étais plus sollicitée à chaque instant et sous pression permanente. J’ai eu peur qu’il ne me lâche pas comme ça et qu’il revienne avec ses belles phrases, mais non. Quelque part cette indifférence m’a fait mal sur le moment mais je suis aujourd’hui soulagée qu’il n’ait pas cherché à me recontacter.
Cette séparation est récente et je ne mesure que maintenant l’ampleur des séquelles que j’en garde. Je n’ai plus de repères de communication, affectifs et comportementaux.
A l’heure où j’écris ces lignes je m’interroge énormément sur moi-même et sur celle que je suis devenue. Je sais que je ne serai plus jamais tout à fait la fille que j’ai été avant cette relation mais je sais aussi que cette fille là existe encore un peu quelque part.
J’ai rencontré dernièrement un garçon gentil et attentionné qui m’a redonné le sourire et l’envie d’être avec quelqu’un.
Malheureusement n’ayant connu que des rapports conflictuels pendant si longtemps j’ai du mal à me sortir de cette façon de communiquer et malgré le fait que ce garçon soit tout l’opposé de ce que j’ai connu précédemment je n’arrive pas à communiquer normalement.
Je sais que tout ça ne se règle pas en quelques mois et que j’ai un long travail sur moi-même à faire mais je ressens une réelle souffrance à me voir agir de la sorte et à me voir briser malgré moi cette nouvelle relation à laquelle je tiens pourtant.
Je ne me (re)connais plus.
Signé : Jube »
127 commentaires
Jube, ton texte est magnifique et me touche énormément…
C’est vrai qu’on a tendance à oublier les violences verbales et morales que certaines femmes subissent, or elle peuvent faire aussi mal que des coups. Merci de nous l’avoir rappelé et surtout, je te souhaite d’aller mieux et de te (re)trouver
Oooooooooh ma Jube… Si tu me permets de t’appeler comme ça! :) J’ai les larmes aux yeux en lisant ton texte (pas pleurer ça fait couler le mascara) et j’ai juste envie de te serrer très fort dans mes bras là hop tout de suite…
De ce que j’ai pu découvrir de toi ici ou ailleurs je suis convaincue que tu es une fille adorable, honnête et droite alors je ne m’inquiète pas pour toi, comme on dit parfois dans notre Sud tu as une belle âme ^_^… Je te souhaite d’arriver à réouvrir ton coeur à celui qui en vaudra la peine même si je sais que c’est très difficile pour avoir vécu il y a déjà quelques temps une relation amoureuse destructrice d’un autre ordre … Je crois vraiment que le plus dur dans tout ça est de parvenir à se refaire confiance à soi puis à l’autre.
Je te fais plein de bisous! :p
On s’en sort très bien ma Jolie parce que tu as fait le bon choix.
Bravo d’avoir su trouver ce qui clochait, tu as de la chance. Oui je dis bien de la chance parce qu’il est très difficile dans ce type de situation de comprendre qu’il s’agit d’un engrenage effroyable. La victime (car s’en est une) est en général une personne hyper dynamique et d’une grande générosité, capable de soulever des montagnes. Le pervers narcissique s’inscrit dans le schéma de vie de sa victime et tire les ficelles de son pantin.
Bien sûr, que je suis passée par là, mais moi j’ai fait un enfant …
C’est ce qui m’autorise à te dire qu’on s’en sort très bien … tout en étant pas tout à fait la même, c’est vrai. Pour moi, quand j’ai enfin compris le type de manipulation mentale (car s’en est une) dont j’étais victime, ça m’a fait du bien car je me suis déculpabilisée, je me suis autorisée à “foutre” le camp.
Voilà, c’était il y a 15 ans, mon fils va bien, et je me suis mariée avec le plus merveilleux des hommes …
Enjoy !
Jube, je suis très touchée par ton texte. D’abord parce qu’il est très bien écrit et décrit tellement fort ce que tu as pu et peux encore ressentir. Et puis parce que je me suis retrouvée face à un vieux miroir qui reflétait ma vie il y a de cela à peine deux ans… J’ai été en couple des années durant avec ce même genre de personnage. Qui partait à la moindre discussion et me rappelait à quel point j’étais insupportable et ingérable. Qui criait plus fort que moi. Qui me laissait face à mon chagrin un soir sur deux. J’en passe et des meilleurs… Durant ces années, je me suis transformée sans le savoir en loque mouillée. Mes amis ont fort heureusement été présent(e)s à tout instant, ont été les épaules où je laissais couler mon rimel tant de fois, ont été un soutien énorme même s’ils me disaient tant de fois que je ne voulais pas voir la réalité.
La seule différence par rapport à toi, c’est que je me disais que MOI je devais changer, je devais être meilleure, plus gentille, plus compréhensive, apprendre à me taire, apprendre, apprendre… J’en avais perdu l’appétit, l’estomac noué dès le réveil et jusqu’au soir, cela sans qu’il ne m’apporte la moindre aide, le moindre soutien.
Je suis restée sa maîtresse encore quelques temps, pensant avoir ainsi un stupide pouvoir sur lui, avec le recul c’était juste mon amour qui ne voulait pas s’éteindre. Jusqu’au jour où j’en parlais à une de mes meilleures amies qui s’est mise à pleurer en m’expliquant qu’elle était tellement inquiète, que j’avais tant de qualité que je ne voyais même plus, qu’elle n’avait rien dit durant toutes ces années mais que je méritais mieux, tellement mieux.
J’en suis à peine sortie, je ne l’aime plus (même si nous gardons un contact “amical” sporadique) mais je suis pour le moment totalement incapable de me dire que je revivrai de jolies histoires. J’ai certes eu quelques aventures mais auxquelles j’ai mis un terme très vite, prétextant un non-attachement alors qu’au fond de moi, je sais très bien que je ne suis pas encore tout à fait prête.
Je te souhaite d’aller chaque jour un petit peu mieux, sincèrement ;-)
Je recommande aussi le livre d’Isabelle Nazare-Aga : les manipulateurs et l’amour.
Conseillé par ma psy comme premier pas de sevrage….
Misère…. Ce genre d’histoire est donc si courant… Il m’est arrivé la même chose en moins grave avec mon ex-mari et mon ex-pacsé. Deux hommes qui, je l’ai compris avec le recul, étaient complexés par rapport à moi pour des raisons différentes et me le faisaient payer en me rabaissant de manière subtile (et pas forcément consciente d’ailleurs). Je n’ai jamais eu “droit” aux hurlements et aux engueulades monstres car les deux étaient du genre assez introverti. Mais le deuxième, celui avec qui je suis restée le plus longtemps (7 ans de vie commune) se moquait de moi et public et quand je m’offensais, rigolait en disant que je n’avais pas d’humour. Nous avions tous les deux la même priorité dans la vie: son bonheur à lui. Moyennant quoi, on faisait toujours les choses comme il voulait parce que j’avais bien compris que c’était sa façon ou rien du tout. Combien de fois m’a-t-il dit ouvertement que si ça ne me plaisait pas, je n’avais qu’à m’en aller… Dans la liste de ses priorités, j’arrivais après son boulot, sa maison, ses amis… Je passais mon temps à pleurer et à me demander à quoi bon continuer à vivre; il me disait qu’il souffrait de vivre avec une dépressive jamais contente et qu’il en arrivait à ne plus vouloir rentrer chez lui le soir tellement j’étais désagréable.
Quand il a commencé a grimacer de dégoût lorsque j’essayais de le toucher, je me suis dit que malgré tout l’amour que j’avais pour lui (on se demande bien pourquoi…), il fallait que je m’en aille avant de n’avoir plus aucune estime de moi. Je l’ai fait. Et plus tard, j’ai appris que bien sûr, il avait quelqu’un d’autre depuis des mois mais qu’il avait été trop lâche pour m’en parler (alors que je lui avais calmement posé la question plusieurs fois et que je ne suis vraiment pas du genre hystérique). Les tout premiers temps après notre séparation, j’étais triste mais euphorique de cette liberté retrouvée. Après j’étais juste triste tout court; je me disais que je n’aimerais plus jamais quelqu’un autant. Puis j’ai rencontré un autre homme, totalement l’opposé de mon ex, quelqu’un à qui je n’aurais même pas jeté un regard sans cette désastreuses histoire. Mon ex était sublimement beau, sportif et silencieux; mon nouveau a un physique, euh, un peu particulier, c’est un pur intello comme moi et il est dix fois plus sensible et communicatif que moi. Et il m’aime exactement telle que je suis, avec tous mes défauts; il n’essaie pas de me changer et ne met pas de conditions à son amour. Chaque jour avec lui, je me sens appréciée pour ce que je suis vraiment, et ça n’a pas de prix. Je n’ai jamais été aussi heureuse.
Malgré quoi, ça vous choquera peut-être d’apprendre que je pense toujours à mon ex. Pas dans le sens où j’ai envie de le revoir ou de me remettre avec lui; je suis bien contente de m’être sortie de cette relation qui m’éteignait littéralement. Mais je rêve encore de lui la nuit et trois ans plus tard, la plaie sentimentale et narcissique n’est pas vraiment refermée. Il a été ma plus grande passion. Juste, la passion, au quotidien ça ne vaut pas l’Amour. Et l’Amour, ce n’est jamais, jamais quelqu’un qui vous fait du mal.
Je comprend tout à fait. Etant restée avec un paraplégique pendant 2 ans, il m’a fait payé son handicap, m’a rendu responsable de tout. Le harcèlement moral intervenait même au milieu de la nuit quand il me réveillait pour me dire que je ne servais à rien, que seul lui arrivait à me supportait, que je ne pourrais jamais m’assumer sans lui etc…. Une fois, très malade, j’étais allongée dans le couloir à souffrir. Il m’est passé devant en me disant d’arrêter mon cinéma, que je ne pouvais pas souffrir autant qu’il souffrait lui. C’est son père qui m’a trouvé là et m’a amené à l’hôpital en urgence.
Je suis partie avec beaucoup de difficulté. Je n’ai plus fait confiance aux hommes et encore moins en moi même. J’ai mis du temps. Aujourd’hui je suis mariée, mais je n’ai toujours pas confiance en moi. Tout ça m’a tellement changé!!!
J’espère vraiment que tu connaitras des jours plus heureux et surtout l’homme qui saura, comme moi, te faire oublier ces années sombres.
Gridou: Camille: merci pour tes encouragements Camille, et effectivement j’ai écris ce texte pour que l’on oublie pas que la violence morale et la violence quelle quelle soit est insupportable.
Titburette: ton message me touche beaucoup et j’ai également les larmes aux yeux en le lisant, je crois que ça va être la journée du mascara qui coule :) merci mille fois et moi aussi je te fais plein de bisous :))
Sophie: tout ce que tu dis concernant les pervers narcissiques est tout à fait juste, on se sent absolument comme un pantin qui serait manipulé à longueur de temps. Ton commentaire me laisse pleine d’espoir et je suis ravie de voir que toi et ton fils vous en êtes sortis.
Gridou: je comprends tout à fait ce que tu ressens. Je me disais également les mêmes choses: que je devais changer, réfléchir avant de parler, etc, etc. Ce type d’homme sait nous faire culpabiliser et nous rendre dépendante d’eux, comme toi j’étais angoissée en permanence, j’en ai perdu le sommeil. Ton amie a été formidable, heureusement que nous sommes entourées :) Je te souhaite également de retrouver ton équilibre et un homme qui te rendra heureuse.
Ton témoignage est bouleversant et prouve bien que l’esprit et les mots tout comme les poings peuvent blesser profondément une personne et la marquer dans son intimité …
Laisses toi du temps pour te reconstruire , à ré apprendre à faire confiance , laisses toi le droit, le temps et la chance de redevenir toi même sinon c comme si tu restais toujours ancrer à cette histoire sur laquelle tu veux tirer un trait …
Le temps et ton nouvel amoureux t’aideront à sortir de cette histoire ;-)
Fais confiance en la vie ,on a souvent d’heureuses surprises !!!!
Jube, Gridou, Armalite, les filles : merci pour ce texte et vos témoignages. ça me bouleverse de savoir à quel point ce genre de relation est courante, combien de personnes en souffrent… ça a été mon cas aussi, et je voudrais vous dire : on s’en sort, il est possible d’avoir de nouveau une relation équilibrée et épanouissante, malgré les traces qui restent et reviennent. J’ai retrouvé celle que j’étais “avant”, solide, ouverte et sereine, celle à qui ce genre de chose ne pourrait pas arriver… avec un petit peu d’âme en plus. ça arrive à tous le monde, soyez vigilantes les filles.
Armalite: malheureusement je pense que ce genre de relations est plus courant qu’on ne le pense mais que c’est un sujet tabou. Je n’aurai jamais imaginé moi-même que le harcèlement moral puisse exister au sein d’un couple… Ca marque profondément et comme tu le dis si bien la plaie est longue à se refermer mais une rencontre peut être décisive pour notre salut :)
Jen: je te souhaite de reprendre confiance en toi, et bien que les séquelles soient encore présentes l’important est de nous dire que nous avons su sortir de cette relation perverse.
c-lin: c’est très juste, je crois que je veux bruler des étapes dans ma reconstruction et par moments j’ai encore la sensation d’être liée à cette relation que je souhaite malgré tout oublier. Le plus compliqué en ce moment est que je cherche (à tort peut être) à comprendre pourquoi je suis restée si longtemps dans cette souffrance.
Oh là là Jube, je suis toute triste de ce que tu as vécu. Et encore plus triste de lire que ça t’a tellement atteinte que tu n’arrives pas à aller vers ton nouvel amour. D’ailleurs, ce que vous dites dans les commentaires m’attriste aussi beaucoup.
C’est dégueulasse d’éteindre comme ça quelqu’un qu’on est censé aimer. On dirait un assassinat à petite doses de fiel. C’est vraiment horrible.
Il y a qq années, j’étais avec un homme qui me méprisait. Je ne sais pas quand ça avait commencé ni pourquoi mais cet homme ne cillait pas quand je pleurais, me disait qu’il avait honte de moi quand j’échouais, que j’avais eu de la chance quand je réussissais, la fête quoi. En plus, il avait ce truc tout con qui me grignotait la confiance en moi plus surement qu’un acide: il repositionnait systématiquement tout ce que je touchais dans l’appart. Je posais un verre quelque part, hop il le déplacait de qq millimètres comme s’il allait tomber. Il faisait ça pour tout et j’ai fini par penser que j’étais maladroite en plus d’être une grosse nullasse.
Et puis j’ai commencé à penser que ce n’était pas normal d’être aussi malheureuse dans mon couple. Et puis un lundi, il m’a… je ne sais même pas quel terme employer, il a fait une crise parce qu’il n’avait pas été invité à un resto avec une copine et que je n’avais rien fait pour changer ça. Et quand les amis qu’on attendait sont arrivés, il s’est littéralement transformé en mec charmantissime. Un mec que je ne voyais jamais en privé. Et ce lundi-là, je l’ai largué. Il s’est accroché, j’ai morflé mais je ne regrette pas une seconde ma décision. Après cette histoire, j’ai découvert qu’en fait, je n’étais pas si nulle, qu’en fait j’étais intelligente et capable. Et même jolie. Toutes ces choses qu’il s’évertuait à nier chez moi.
Jube, on s’en remet. On refait confiance, à soi et aux autres; Et même, certains jours, on est content d’avoir vécu cette horrible expérience. Parce que maintenant on sait à quoi ressemblent les monstres et on ne tombera plus dans le panneau.
Je t’embrasse fort. Courage!
Merci Jube pour ce texte. Je n’ai pas vécu de harcèlement moral, mais une passion dont j’ai du mal à me remettre, et ton texte me fait réaliser que 6 ans après non seulement j’ai une peur bleue des relations amoureuses mais aussi absolument aucune confiance, ni en moi ni en les hommes (ça sonne bizarre, ça se dit comme ça?)…
Je te souhaite un beau chemin vers la sérénité aussi d’y être bien accompagnée ;-)
Nom d’un petit bonhomme ! Comme ton histoire résonne de manière familière… La jeune fille gentille et joyeuse, les débuts idylliques, puis la descente aux enfers, le déclic… Je ne voudrais surtout pas tout ramener à moi mais les similitudes sont tellement frappantes que je ne peux m’empêcher de te mettre le lien sur le texte que j’avais publié sur ce même blog : http://www.monblogdefille.com/blog/20071018comment-j-ai-rencontre-le-dr-jekyll-et-quitte-my-hyde-par-joyeuseluronne
Comme Ellya, j’ai aussi pu “me retrouver”, je suis sincèrement convaincue que ça sera aussi ton cas. Notamment parce que tu analyses tout ça de manière très saine, avec beaucoup de recul sur toi-même (recul sur soi-même dont sont d’ailleurs totalement incapables les pervers narcissiques). Bien sûr que ce genre de relation laisse des séquelles, c’est normal que tu te sentes marquée, et perdue. Mais tu vas voir, tu y arriveras, et ça sera une immense victoire.
Je trouve ton témoignage tres courageux. Cela me semble dur d’admettre cela. Ma maman a vécu durant 15 ans avec une personne du même type, encore maintenant elle lui trouve des excuses et perciste a croire que la “fautive” c’et elle. A travers ton témoignage je revois des choses, degradations par la parole, vie sous pression dans le seul but de ne surtout pas le contrarié afin d’éviter la crise, culpabilisation,…
Ce qui nous a fait le plus mal c’est qu’en dehors du cercle familliale restreint c’est un homme erudit, charmant, généreux, disponible.
Quand nous évoquions cela nous avons eu du mal a être pris au sérieux.
Beaucoup sont persuadé qu’il est une victime d’une femme qui un jour est parti avec ses enfants sous le bras en l’abandonnant.
Meme moi (il m’a elevé durant 15 ans) je lui trouve parfois des excuses et m’en veut de ne plus le voir.
Je te souhaite une merveilleuse histoire avec un homme bien, doux, simple et gentil !!
Ellya: ton commentaire fait beaucoup de bien et merci de rappeler que ce genre de situations peut arriver à n’importe qui.
Hélène merci d’avoir publié ce texte, j’ai longuement hésité mais je ne regrette pas :))
Les filles je m’excuse par avance si je ne peux pas répondre a tous les commentaires, j’ai pas mal de boulot aujourd’hui mais je serai présente tant que je pourrai :)
Je suis vraiment émue de relire mon texte et très touchée de lire les divers commentaires. Ce texte n’est pas seulement une façon pour moi d’évacuer certaines choses mais aussi comme l’a dit Ellya pour que l’on n’oublie pas que ces situations ne sont (malheureusement) pas prévisibles, peuvent arriver à n’importe qui et surtout s’installent d’une façon si pernicieuse que l’on met du temps à s’en rendre compte. Je remarque à la relecture que, encore aujourd’hui, mes propos sont empreints d’une certaine culpabilité vis à vis de cette histoire. Les choses vont se tasser petit à petit, il faut que je sois patiente et que je garde confiance en l’avenir.
Plein de courage pour réussir à passer ce cap. Je sais que c’est difficile pour l’avoir vécu et pourtant je ne saurai pas quoi te dire pour que ça aille mieux….Je suis sincèrement désolée pour ce que tu as vécu et j’espère de tout coeur que tu sauras vivre sereinement et t’ouvrir à cette nouvelle relation.
@ Jube : ton texte est très touchant, mais aussi très positif, puisque tu analyses les choses avec calme, et tu prends déjà du recul.
Je suis aussi passée par là, une histoire d’amour avec un garçon, qui n’avait rien d’odieux dans le comportement ou les mots, mais sa propre problèmatique psychologique m’a fait du mal.
Je lui trouvais toutes les excuses, essayais de le comprendre, pensant que l’amour que je lui portait l’aiderait…
Eh ben nan.
Cette histoire m’a laissé des traces, évidemment.
C’est une cicatrice, que j’ai regardé longtemps avec tristesse et colère, mais plus maintenant.
Comme cela a été dit plus haut, je ne suis plus la même (mais sur certains points, je me sens mieux qu’avant : plus consciente de ce qui me convient, et surtout de ce qui ne me convient pas).
Sois patiente, prends soin de toi, laisse le temps faire son oeuvre…;-)
Coucou.
La première fois que j’ai lu ton texte, ça mis les larmes aux yeux, comme plusieurs d’entre nous. Et puis je l’ai relu, et je me suis sentie admirative,car tu as eu la force de briser ce cercle vicieux. Certes, les marques que ça t’a laissé ne partiront ni complètement, ni tout de suite, mais avec de l’aide et du temps, tout arrive.
Je trouve que c’est déjà un grand pas de te confier à nous, via le blog d’Hélène…
J’aurais peut-être d’autres chose à y ajouter, mais je vais les murir avant de les poster.
Courage et confiance les filles.
Bises
Vous me boulversifiez toutes les filles, tellement de recul sur vous mêmes et sur les autres, sans aucunes haine, sachez que vous êtes de héroïnes à mes yeux, et gardez toujours confiance en vous, toutes différentes, toutes bien garnies de qualités
Je ne sais pas trop quoi dire la… Je suis aussi passee par la et meme si aujourd’hui je suis heureuse et je me suis retrouvee, ton texte m’a quand meme mis une boule dans le ventre :-(. Je te souhaite plein de courage et je te fais de gros bisous.
Ce texte résonne douloureusement en moi… parce que je me demande si justement, je ne suis pas avec ce genre de personne. Les indices :
quand on se dispute il me laisse pleurer dans mon coin en me disant “laisse moi dormir” ou même s’en va… Refuse la discussion, sur quelque sujet que ce soit : les vacances, un éventuel déménagement, un enfant…
Change d’avis à longueur de temps : aujourd’hui, “et si on partait à Cuba”, demain quand je rentre oh surprise avec l’itinéraire et les guides et et les tongs “tu es sure, et le climat, et le budget, et…”. Aujourd’hui “regarde les papiers pour qu’on se marie” demain “et si on se séparait je ne suis plus sur de t’aimer”.
Me faisant culapbiliser parce que j’ai “détruit notre couple” parce que j’ai de gros problèmes gynécos qui vont très vite m’empêcher d’avoir des enfants, et que du coup j’ai été très insistante pour en avoir un vite (au bout de 4,5 ans de relation tout de même !).
Me faisant culpabiliser au sujet de mes 20 kilos de trop, signe de ce mal être, parce qu’il ne m’a pas “rencontrée comme ça”.
Odieux avec moi pendant des jours puis tendre et affectueux lors d’un diner avec mes parents…
Je ne suis pas comme d’autre arrivée à me taire pour être tranquille, par contre j’ai l’impression d’être trimbalée de droite à gauche selon ses humeurs, ses changements d’avis perpétuels…. Sans qu’aucun de mes avis à moi ne soit pris en compte.
Vous croyez, vous que c’en est UN ?
Johanna j’ai enlevé ton commentaire il n’était pas au bon endroit ;-) Tu peux le reposter dans le bon article, ici :
http://www.monblogdefille.com/blog/20090616vous-etes-habillees-comment-aujourdhui
Jube: oh ben non, merci à toi de me l’avoir envoyé, je suis super touchée par ta confiance !
Stéphanie de la ligne 12: En un mot comme en cent: OUI
Stéphanie de la ligne 12: Comme Armalite, oui bien sur.
Mais je dirais que mettre un nom sur ce que tu ressens, c’est déjà un pas dans la bonne direction.
Comme Jube qui a compris que sa relation était en train de la démolir, petit à petit, et qui a fait le bon choix, même si sur le coup – et après aussi – ça fait très mal.
Stéphanie de la ligne 12: je ne veux pas enfoncer le clou, ou remuer le couteau dans la plaie, mais je crois que OUI.
Après, personne n’est dans ta vie de tous les jours, ni à ta place.
Et les conseilleurs ne sont pas les payeurs… ;-)
Stéphanie de la ligne 12: Je souhaitais aussi des enfants… Mais une voix, toute toute petite, me disait au fond de moi “purée, vu comment il me traite, va-t-il aimer nos enfants ou plutôt en faire des résignés qui n’osent même pas communiquer avec leur père ?”. Quand j’ai prêté attention à cette petite voix, j’ai compris pas mal de choses.
Tu l’entends, toi ? Je suis certaine que oui… Tout tout au fond de toi…
Arrête de supprimer les commentaires enfin, j’ai rien dit de mal , si ?
c’est juste que je veux pas parasiter le billet de Jube ;-)
PS : c’est très bizarre, je viens de t’envoyer un mail et il m’est revenu en erreur, aurais-tu par hasard entré une mauvaise adresse ?…
Jube et celles qui ont témoigné, vos témoignages sont très touchants. :-(
Il faut vraiment avoir une piteuse image de soi-même pour accepter ce genre de choses…c’est triste.
Courage à toi Jube pour le travail qu’il te reste à faire. Sincèrement.
Ellya: Papillon: Estha: merci pour vos encouragements. C’est fou ce qu’une relation et/ou une personne peut briser à ce point la confiance que l’on a en soi.
Joyeuseluronne: je savais que mon texte n’allait pas te laisser indifférente. J’étais tombée sur le tien et tu ne peux pas avoir à quel point il avait fait écho en moi, les ressemblances jusque dans certains détails m’ont bouleversée.
Delph:je crois que c’est bien ça le pire, c’est que ces hommes sont absolument charmants à l’extérieur et je trouve que ça ajoute encore plus à notre confusion.
sagattine: je te remercie, c’est vrai qu’il n’y a rien à dire mais le simple fait de me laisser un commentaire me touche et me fait du bien :)
Johanna: sympa ta tenue du jour :)) tu t’es juste trompée de post ;)) hihi
Véro la Bisontine: dexash: merci pour ce que vous me dites, je vous avoue que je n’ai pas eu l’impression d’être forte ou calme ou d’avoir pris beaucoup de recul lorsque j’ai écrit ce texte. En fait j’étais sous le coup de l’émotion et ça a été à la fois un soulagement de pouvoir poser des mots sur cette histoire mais également très douloureux car les souvenirs étaient bien présents. Ce blog m’a aidé à une certaine période, c’était ma bouffée d’oxygène de la journée, les discussions avec vous toutes, les conseils pour prendre soin de nous et nous rendre belles tout ça m’a fait beaucoup de bien et c’est aussi pour cette raison que j’ai eu envie de partager ce texte ixi aujourd’hui :)
FraiseDesBois: merci pour ce commentaire. Malgré tout ce qu’il s’est passé je ne ressens effectivement aucune haine envers cet homme, ce n’est pas dans ma nature et puis je ne pense pas que la haine m’aide à avancer même si des personnes de mon entourage ne comprennent pas ce non-sentiment.
Pour en revenir au sujet du post, moi aussi j’ai eu l’occasion d’être avec un manipulateur. Je suis resté avec lui plusieurs années, il y a eu des hauts et des bas, enfin surtout des bas. Je ne me suis pas complètement détachée, c’est très difficile.
Je te souhaite beaucoup de courage, on en a besoin
Miss Pétoncule: Il faut vraiment avoir une piteuse image de soi-même pour accepter ce genre de choses…
>>> Euh, non. Mon image de moi-même (pour ne parler que de ce que je connais) était très bonne avant de rencontrer mon ex. Elle a juste été érodée milllimètre par millimètre, d’une façon trop subtile au quotidien pour que je m’en rende compte quand j’étais en plein dedans. Quand elle a été trop bousillée, je suis partie pour la récupérer. C’est un processus lent, long et quand on a le nez sur/dans une situation, on manque du recul nécessaire pour l’apprécier de manière lucide. Sans compter que l’amour affecte toujours un peu la raison, hein.
Mais les femmes “victimes” (pardon pour les guillemets, je n’aime juste pas ce mot” de harcèlement moral (ou de coups, d’ailleurs) ne sont pas nécessairement des carpettes à la base! Juste des femmes amoureuses qui ont choisi un mauvais partenaire.
Il y a aussi des manipulatrices, on a tendance à souvent parler des hommes, mais j’ai rencontré beaucoup de femmes dans ce cas là également
Stéphanie de la ligne 12 : le plussoie sur les autres commentaires, et notamment sur celui de Gridou avec sa “petite voix”. C’est déjà un très grand pas que tu puisses analyser la perversité de con comportement.
Un dénominateur commun de toutes ces histoires, c’est la manière dont celles/ceux qui la subissent se sentent terrassées, ligotées, dépourvues de leur pouvoir et liberté d’agir. Parce qu’elles sont culpabilisées pour tout ou rien. Vidées de leur amour propre. Parce que le comportement irrationnel de leur compagnon les déboussole complètement (c’est bien connu, maitriser l’inscertitude est une arme de pouvoir)… Retrouver son amour de soi, sa confiance en soi (au sens fort : j’ai confiance en ce que je sens, en ce que je suis, en mes convictions), c’est l’ingrédient principal de la délivrance.
Stéphanie de la ligne 12: je pense également que tu as affaire à un homme de cet acabit. Tu sais si déjà tu te poses cette question c’est qu’au fond de toi tu le ressens mais je sais qu’il est difficile de se l’avouer tout haut et de mettre des mots là dessus. Je ne sais pas quoi te dire, il n’y a que toi qui saches ce que tu veux et crois moi on aura beau de dire des milliers de phrases le déclic ne viendra que de toi. On eput échanger par mail si tu le désires.
Juste un petit ajout sur mon commentaire : ce phénomène d’assujettissement est très bien expliqué par MF Hirigoyen ; je dis ça parce que ses écrits m’ont beaucoup aidée à comprendre pourquoi je suis restée aussi longtemps passive face au comportement de “mon” pervers (passivité qui, d’ailleurs, tant que je ne la comprenais pas, me dévaluait encore plus à mes propres yeux…)
@Miss Pétoncule : fontaine je ne boierai jamais de ton eau !
c’est un peu ce que tu dis là, je suis pas à ta place mais ca peut arriver à n’importe qui ce genre d’histoire, d’ailleurs Jube n’est pas la seule à témoigner dans ce sens.
Ca me fait marrer les gens qu’ils se pensent trop fort pour eux résister à tout.
Non c’est la bonne adresse, tu devrais re-essayer :)
Miss Pétoncule: je suis d’accord avec ce que te réponds Armalite. L’image de soi se détériore petit à petit sans qu’on s’en rende compte. Effectivement après coup on se dit: mais pourquoi ais-je été si faible, pourquoi suis-je restée alors que j’étais malheureuse. Mais sur le moment on n’a plus aucune objectivité ni aucun recul sur la situation, c’est ce que j’ai dit dans le texte.
Armalite:
Merci Armalite pour ta réponse, c’est intéressant !
Il me semble que c’est MF Hirigoyen qui essaie justement de renvoyer les femmes victimes à leur responsabilité (et non culpabilité !!) (ce qui va les faire donc perdre leur place de victime après l’avoir reconnue évidemment dans un 1er temps), car c’est la seule façon de
changer les choses et éviter de répéter inlassablement le même schéma, je pense. C’est ce qui se travaille avec un psy évidemment.
Oui bien-sûr c’est le bourreau qui sape complètement la confiance en soi !! (j’aurais dû le préciser).
Mais je me demande si à la base il n’y a pas des facteurs comme une éducation qui n’a pas appris à la victime à poser des barrières, qui favoriserait pas un peu, qui rendrait plus vulnérables ou plus attirantes pour les bourreaux…
(j’espère être claire, pardon…)
C’est parfois plus inconscient qu’on ne le croit…
Et je n’ai pas dit que les victimes étaient des carpettes !!!!
Bien au contraire ! Généralement elles attirent les bourreaux par leur intelligence ou d’autres grandes qualités, des trucs qui leur donne envie de s’approprier ce dont ils sont dépourvus eux-mêmes pour leur donner l’illusion de l’avoir, généralement (c’est aussi ce que dit MF Hirigoyen je crois)
Tu parles de la question du choix, justement. C’est ce qui est promordial. C’est ce qui renvoie à la responsabilité, le choix (et non au statut de victime qui elle subit..tu vois ?)
Avec le travail, les femmes victimes apprennent ensuite à faire désormais les bons choix ! :-))
Cathycat, ah justement j’allais le dire !! Merci !!
Hélène je viens de te mettre mon autre adresse, je ne sais pas si tu as réussi avec l’autre ( rien reçu ) mais dans le doute … J’attends ton mail :)
Jube, je dois dire que ton texte me trouble un peu.
J’ai l’impression, à peu de choses près de lire ma propre histoire.
J’ai vécu quelques années avec le père de mon premier fils qui, même s’il ne m’a jamais agressée physiquement, a été assez violent avec moi, verbalement.
Jaloux et violent.
Comme toi, je me suis éteinte, il a aspiré toute la joie de vivre qui m’animait pourtant avant lui.
J’ai fini par le quitter quand j’ai réalisé que, non, je n’étais pas une merde (“à force de se faire traiter comme de la merde, on finit par le devenir”), et que oui, ma vie serait bien plus facile sans lui, même avec un enfant.
Je ne m’étais pas trompée.
Les années après lui ont été une renaissance, quelle liberté!
Et puis j’ai rencontré l’homme avec qui je partage ma vie maintenant et accessoirement père de mon deuxième fils. Radicalement différent. Gentil, prévenant, attentionné, et surtout qui me respecte et m’aime pour ce que je suis.
Un mec normal et simple en vrai.
Je ne te cache pas qu’au début, j’avais une impression de science fiction. Ça m’arrive encore quelquefois, on est pourtant ensemble depuis maintenant 5 ans.
J’ai même de temps en temps du mal à gérer tant de gentillesse. Manque d’habitude. Dingue, non?
L’année dernière, j’ai emmené mon fils aîné chez le pédo psy parce qu’il fait encore pipi au lit (9ans). Le psy s’est plutôt intéressé à moi et m’a posé pleins de questions sur ma relation avec son père. Je croyais que tout était digéré et loin derrière moi et pourtant, j’ai fondu en larmes.
Je l’ai détesté (le psy)pour cette intrusion que je n’avais pas souhaitée, j’ai détesté remuer ce passé douloureux parce qu’en allant le voir, ce n’étais pas ma démarche. Mais ça m’a fait réfléchir.
Je crois qu’après une relation houleuse, on n’est plus jamais la même et qu’il faut l’accepter. Mais ça a du bon!
Tu ne sais peut être pas encore ce que tu veux exactement, mais tu sais au moins ce que tu ne veux plus, et c’est déjà pas mal!
Je ne suis pas sûre que j’aurais reconnu l’homme de ma vie si je n’avais pas eu ce point de comparaison.
Désolée pour le pavé…
Miss Pétoncule: Je parle pour mon cas évidemment et je peux te certifier que tant mon père que ma mère ne m’ont pas éduquée dans la victimisation. Sans cesse ils m’ont rappelé les actes non-acceptable (la majorité de mes ex sont en fait des gros cons :D), mon père m’a même un jour emmenée au resto pour que l’on soit rien qu’à deux et qu’il me parle comme un homme qui ne peut concevoir l’idée de mal traiter une personne que l’on est censé aimer. Rien n’y a fait, je les entendais, je comprenais ce qu’ils me disaient, je le respectais mais je n’en tenais pas compte…
Rigolo, il y a quelques semaines à peine, alors que nous étions à un mariage, ma mère m’a demandé si j’aimais toujours mon ex-. Je l’ai regardée et j’ai vu cette inquiétude-panique dans son regard de mère. Je lui ai répondu que non. Son regard s’est allégé, elle m’a sourit et m’a dit “tu as compris ce qu’on a toujours essayé de te dire ? JAMAIS tu ne dois te perdre dans une relation, ma fille, ce n’est pas de l’Amour, ça, quoi que tu puisses croire !”. J’ai compris maintenant ;-)
Ce texte m’a touché, surement car il résonne en moi… il faut croire que ce type de relation est bien plus commun qu’on ne le pense… je n’ai jamais été victime directement d’une telle relation… mais j’ai vu quelqu’un de très proche avoir le même parcours que le tien, d’ailleurs, le livre de MF Hirigoyen a été le premier qu’elle a acheté en cherchant des réponses, celui qu’elle a lu une dizaine de fois et qu’il a conduite a identifier la relation et a y mettre terme…
Je reconnais ce sentiment de tranquillité, cette non pression, dont tu parles après la rupture…, pour l’avoir vu inonder ce proche…
Maintenant vient le moment de tourner la page, en gardant la morale si je puis dire, comme je l’espère pour mon proche, j’espère désormais pour toi aussi, que le lendemain sera meilleur ;)
Première intervention de ma part sur le blog, bien que je le consulte depuis qqes mois.
Alors comme ça, on est si nombreuses dans ce cas? Ca m’inquiète.
J’ai vécu ça, et arrêté de la subir il y a 5 ans. Pourtant, les séquelles de cette relation sont toujours là.
Je compatis sincèrement.
Xabina sois la bienvenue ;-)
princessevarda: je comprends tellement ce sentiment de ne pas arriver à gérer la gentillesse ou les attentions dont on peut faire preuve à notre encontre. J’avoue avoir du mal sur ce point là également. Tellement pas habituée à ce qu’on me prête attention, à ce qu’on écoute ce que je dis que ça semble presque anormal quand quelqu’un le fait.
Lyv: ce livre est vraiment une référence pour beaucoup d’entre nous et mine de rien il provoque des déclics à plus ou moins longs termes, je suis étonnée du nombre de filles ici qui en font référence.
Xabina: je m’inquiète aussi de voir que beaucoup d’entre nous ont vécu ça ou connaissent quelqu’un qui a vécu ça. Je suis de tout coeur avec toi et j’espère sincèrement que tes séquelles arriveront à être guéries :)
Jube, quelle personne magnifique tu dois être ! prête à aider les autres, patiente, sensible, généreuse, indulgente … tout ce que tu dis laisse transparaître cette personnalité très attachante . Pas étonnant qu’elle attire les manipulateurs, toujours à l’affût de proies à détruire à petit feu – pas de danger qu’ils s’attaquent à des garces, ils s’y casseraient les dents !
Toute l’auto-analyse à laquelle tu as procédé avec tant de finesse t’a fait mûrir et je suis sûre que bientôt tu seras guérie et tu sauras t’apprécier à ta juste valeur et faire confiance aux autres. Crois-moi, il y a beaucoup d’ hommes adorables qui n’attendent qu’une fille de ta qualité !
Turquoise: merci pour tout ce que tu dis Turquoise, tu ne peux pas savoir à quel point je suis touchée…j’en ai les larmes aux yeux.
Lorsque je me suis décrite au début de ce texte je ne pensais pas que ce serait aussi difficile d’être objective sur moi-même sans pour autant paraitre prétentieuse; et j’avoue que ça m’émeut énormément qu’au travers de mes commentaires tu me décrives de cette façon car effectivement il y a une grosse part de vrai dans ta description. Merci également pour tes encouragements, j’en étais arrivée à douter de l’interêt d’être avec quelqu’un et surtout que quelqu’un puisse s’intéresser à moi tellement je me sentais brisée au fond de moi.
Merci de vos réponses… Ce n’est pas parce qu’on analyse sa situation que ce n’est pas moins douloureux… Il réussit tellement bien chaque fois que je suis prête à partir à distiller une petite dose d’amour qui fait que je reste…
Mais bref, ceci n’est pas mon billet ! Recommandez-vous un livre en particulier de MF Hirigoyen ?
ton texte m’interpelle jube, j’ai fait la connaissance d’un homme récemment qui aurait certaines de ces caractéristiques, un peu manipulateur, il le dit lui même; quoi faire? est-ce vraiment le cas? il est très prévenant, mais je ne sais pas si c’est pour m’amadouer ou s’il est sincère, je ne veux pas tomber dans une relation dominant-dominé…
Stéphanie de la ligne 12: je sais tellement ce que tu ressens et non ce n’est pas moins douloureux mais le simple fait d’en être consciente est déjà un pas en avant. Ce que tu racontes sur la petite dose d’amour j’ai connu ça aussi, de nombreuses fois et je t’assures que ce genre de choses ne devrait pas arriver. Mais je ne vais pas faire la forte ou la moraliste car dans ces moments là j’ai réagit exactement comme toi. Ne t’inquiètes pas sur le fait que ce ne soit pas ton billet, pour ma part je ne vois pas d’inconvénients à ce que tu t’y exprimes surtout si cela peut t’aider :))
Le seul livre que j’ai pu lire de cette auteure est celui que je cite dans le texte: Le harcèlement moral au quotidien, en livre de poche, il m’a ouvert les yeux sur pas mal de choses.
Et bien je ne m’attendais pas à être chamboullée à ce point en venant sur le blog d’Hélène ce matin. J’ai eu l’impression de lire mon histoire avec mon ex compagnon. Moi aussi il m’a fallu un déclic pour partir. J’en ai eu assez de cette guerre psychologique que l’on s’imposait mutuellement (oui, parce qu’à un moment donné tu es bien obligée de rentrer dans son jeu et de ne plus fuir le conflit, et c’est peut-être ça le plus terrible). Et je réalise qu’en écrivant ces lignes, j’ai l’impression d’être trop dure avec lui… Comme quoi, on ne s’en remet pas facilement. La dernière partie de ton texte me touche beaucoup. Il faut se réapprendre et parvenir à se (re)trouver. Je crois que le temps fait beaucoup et parvenir déjà à cette analyse de la situation me semble être une grande avancée. Alors merci beaucoup pour ce très beau texte Jube et bon courage pour la suite.
Stéphanie de la ligne 12 : celui que j’avais lu pour ma part, de MF Hirigoyen, c’était Femmes sous emprise, qui analyse plus spécialement la violence dans le couple.
Bonjour Jube,
Cela fait 2 mois que je suis tombée dans le blog d’Hélène et je suis devenue accro ; tout cela pour te dire que j’ai trés souvent lu tes commentaires et je crois même avoir vu tes yeux…
Tes commentaires sont toujours empreints de gentillesse et de vraie générosité, drôles, à propos et attachants ; je suis triste de voir ce que tu as vécu et la difficulté d’en sortir.
Mon premier mari était un peu dans ce genre là trés trés subtilement manipulateur et plus le temps passait, plus mes amis s’éloignaient, il a réussi à m’isoler et à me donner le sentiment que j’étais nulle de chez nulle, même que j’avais beaucoup de chance de l’avoir lui…
Je l’ai quitté en une journée quand je me suis aperçue qu’il me trompait et là tout ce que j’avais tu est remonté dans une colère gigantesque, je crois que si j’avais eu une arme à la maison je l’aurais tué. Depuis je comprends le crime passionnel mais c’est une parenthèse.
En tout cas il a eu la peur de sa vie, je l’ai lu dans ses yeux et n’a fait aucun obstacle au divorce….mais je l’ai encore aimé dans ma tête des années aprés…il savait être si charmant.
Ca fait maintenant 17 ans que j’ai divorcé et j’ai épousé 3 ans aprés un homme merveilleux et au début je n’en revenais pas de sa gentillesse, il faisait toujours ce qu’il disait, il était honnête ; chaque jour que je passe avec lui est plus beau que celui d’avant.
Je sais ça fait un peu cucu mais c’est tellement vrai, alors je te souhaite à toi tout le bonheur du monde.
A bientôt de te lire.
bizou: je ne peux pas m’improviser psy, il m’a fallu aller en voir une pour que je comprenne à qui j’avais affaire ;) mais tu peux déjà regarder le site expliquant les caractéristiques d’une telle personne (lien dans le texte) ça t’aidera peut être dans ta quête. Après ces personnes n’ont pas non plus tout ces travers réunis en même temps mais déjà tu pourras te faire une idée surtout si lui même se définit comme un manipulateur.
aussielilie: c’est fou comme on se sent encore sous cette emprise même après coup. Tu décris très bien le fait que l’on rentre dans le jeu de l’autre et que l’on finit par être comme lui. C’est une chose qui m’a beaucoup perturbée car ce n’est pas dans ma nature de me disputer avec les gens et encore aujourd’hui je me rends compte que j’ai gardé ce travers conflictuel et ça me ronge.
Je ne lis pas tout car je suis au boulot, et rien que les 20 premiers messages m’ont déjà bouleversée… je lirai tout plus tard, lorsque personne ne sera là pour me voir grimacer.
C’est terrible de lire tout ça, de lire le texte de Jube, de lire les commentaires et les histoires en réponse, et de penser à tant de souffrance, tant de malheur, provoqué par quoi? Par un sentiment pourtant si positif : l’amour, l’envie d’aider, d’accompagner…
Sans avoir vécu quelque chose de comparable moi-même, j’ai hélas entendu d’autres témoignages similaires… cela semble tellement courant, cette espèce de vampirisme affectif doublé de maltraitance (parce que ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de coups et que les victimes sont majeures que ce n’en est pas), ça me fait peur. C’est vraiment effrayant, car je pense, à lire vos témoignages, que cela peut vraiment arriver à n’importe qui, si l’on n’est pas un peu vigilant…
Je suis en tout cas admirative de toutes celles qui ont réussi à parler et à se libérer de cette emprise étouffante, et j’encourage toutes celles qui se battent pour retrouver leur indépendance mentale… Jube (je m’adresse à toi directement car tu t’es mise en première ligne en posant ce beau texte, mais je pense aussi à toutes les autres filles qui se sont exprimées), je te souhaite beaucoup de bonheur pour la suite, et surtout j’espère que tu retrouveras confiance et sérénité… je suis sûre que tu es sur la bonne voie. Bravo et merci.
Rien qu’en lisant les premières lignes, je me suis dit “ça m’a tout l’air d’un pervers narcissique”, eh bien bingo. Je n’ai jamais vécu de situation similaire mais j’ai entendu beaucoup de récits à ce sujet, et notamment sur la difficulté d’accepter une telle situation, de s’en détacher et d’arriver à retrouver l’estime de soi. Je souhaite à toutes celles qui sont dans cette situation beaucoup de courage car même si la route peut sembler longue, nul doute que vous méritez le bonheur et d’avoir une haute opinion de vous-même, sans jamais laisser personne vous faire douter.
Mon Dieu que ça me rappelle quelque chose…
Moi, il y a quelques années. La sensation de se dire : je suis en train de toucher le fond et je ne mérite pas que l’on me traite de la sorte. Les avertissements de l’entourage, mais l’on reste quand même.
2 ans ont été nécessaires à ma reconstruction. Dès le jour où j’ai hurlé : non je ne veux plus !
Bonjour à toutes, et mes respects pour toutes celles qui se sont exprimées… je vous conseille vivement de lire les livres d’Isabelle Nazare-Aga, “les manipulateurs sont parmi nous” et “les manipulateurs et l’amour”. J’espère ne pas avoir fait de redite, peut-être a-t-on déjà parlé de ces bouquins plus haut.
Belle journée !
Encore moi… Mais vous croyez qu’ils font ça consciemment ? Ou bien c’est leur manière d’être qui aboutit à de telles relations ?
Pour avoir cotoyé de près une personne ayant ce type de personnalité pendant des années, je ne peux que te féliciter Jube, et vous toutes qui avez témoigné, d’avoir pris la bonne décision.
Parce que ces personnes ne changent JAMAIS.
Parce que, pour répondre à ta question Stéphanie de la ligne 12, non, elles ne le font pas consciemment. Pour elles, c’est un mode de fonctionnement normal, elles ne se rendent pas compte du mal qu’elles font. Et quand elles se disent malheureuses de la situation dans laquelle cette personnalité les place, qu’elles pleurent à chaudes larmes pour tenter de recoller les morceaux, elles sont sincères…
Elles sont absolument incapables de se rendre compte de la perversité de leur raisonnement.
C’est pour cela que peu se font soigner, et que les choses n’évoluent pas.
Pour celles qui n’ont pas su sauter le pas, je n’aurai qu’un conseil : “FUYEZ ! vite!”. Ne vous dites pas “non, non, je dois rester pour mes enfants, pour ci, pour ça…”.
Surtout, par pitié, ne restez pas pour vos enfants, eux aussi souffrent de la situation, mais eux ne peuvent pas décider de se sauver, ils sont coincés là pour un moment… et croyez moi, sur eux aussi ça fait du dégât.
Bonjour tout le monde !
C’est la première fois que j’écris sur un article de MBDF, je me suis enfin jetée dans cette arène où fusent les commentaires de partout !
Stéphanie, à moi aussi c’est ma grande question, en même temps les femmes & les hommes ne sont pas fait pareils, c’est pas un scoop. Mais c’est à croire qu’il y a réellement certaines choses qui ne les atteignent pas …
Jube a mit en mots ce qu’on a plus ou moins vécus !
Wazaka: merci pour ton commentaire, tes remarques à mon encontre et ton témoignage. Et je ne trouve pas que ce soit cucu, au contraire c’est beau d’exprimer son bonheur et c’est tellement encourageant :)
Linde: oui finalement cette souffrance est due à des sentiments positifs d’un prime abord, mais finalement c’est aussi cet amour qui nous lie et nous pousse à rester sous cette emprise. D’ailleurs je ne sais même pas si au final on peut encore appeler ça de l’amour, je dirai que c’est une sorte d’attachement un peu comme pour les personnes victimes du syndrôme de Stockholm.
Lala: merci pour tes encouragements, de telles situations de dépendance ne sont pas toujours compréhensibles par les autres…
SONIA: je crois que les avertissements des autres on les entends mais on ne les écoute pas car on ne veut pas vraiment y croire. J’ai tellement cru qu’il pouvait changer….naïve que je suis ;)
Virginette: merci pour ces références de bouquins :)
Deilema: je confirme ce que tu dis à Stéphanie de la ligne 12, ces personnes ne sont absolument pas conscientes de leur attitude, d’autant moins qu’elles reportent la faute sur les autres en permanence c’est là leur plus grande force. Et effectivement elles ne changent jamais malgré leur intention ou ce qu’elles en disent, j’ai eu le temps de m’en apercevoir à maintes reprises.
ma meilleure amie s’est mise un jour à faire des tentatives de suicide que nous ne nous expliquions pas;tout semblait “rouler” dans sa vie,avec de beaux enfants et un mari sympa,drôle et dynamique.elle a coulé brutalement,un matin,nous laissant dans l’incompréhension totale;pourquoi perdait elle à ce point l’esprit???c’était dramatique!puis sa mère est arrivée,et nous avons compris:son si charmant mari est un pervers narcissique;quand elle a eu assez de courage pour le quitter,ça été un carnage: il lui a tout pris,ses enfants,ses amis qu’il a tous(sauf moi)mis dans sa poche ou “achetés”(et là j’ai vu la bassesse humaine,c’était répugnant,chacun a profité de la situation à sa manière,acceptant de renier cette fille adorable et de témoigner contre elle,quitte à écrire des mensonges…l’horreur!)
après 7 tentatives,elle a été hospitalisée;elle a repris peu à peu confiance,mais ses filles étaient toujours avec le père,dans une relation dysfonctionnelle. elles ont beaucoup souffert,puis quand ça ne l’a plus amusé de s’occuper de leurs diverses somatisations(et il a aussi trouvé une autre victime!) il les a renvoyées chez leur mère,après l’avoir tourmentée longuement .
mon amie a eu ensuite une grave maladie,mais elle va bien aujourd’hui,elle se reconstruit avec ses enfants.
c’est une expérience traumatisante,même si je l’ai vécue par personne interposée,je suis marquée par cette pathologie;j’aimerai dire qu’il ne faut pas laisser tomber une victime de manipulation;ne pas penser:c’est son problème,je n’ai pas à intervenir dans sa vie;écoutez,croyez,soutenez,intervenez même,si vous êtes témoins, car il suffit parfois d’une seule personne qui accorde crédit à ce que dit la personne pour la sauver.
pour stéphanie:il existe des critères très clairs pour dépister un manipulateur;ils sont même sur internet,hélas j’ai cherché pour toi,je ne trouve plus. pardon d’avoir été aussi longue!
Jube: Tu as mis le doigt sur quelque chose d’essentiel que j’avais oublié : le rejet systématique de la faute sur l’autre, qui interdit toute remise en question. Pour les pervers manipulateurs, le problème, ce n’est pas eux, ce sont les autres.
Et ils en sont convaincus, sont persuadés d’être dans le “vrai”, d’avoir raison, fut-ce envers et contre tout le monde (Mais ils sont de toutes façons tellement plus brillants et intelligents que tout le monde, n’est-ce pas? ).
Un indice supplémentaire : quand quelqu’un commence à penser que toutes les personnes autour de lui sont des cons, généralement, y’a un problème…
J’ai trouve ca sur internet:
le test pour les reconnaitre (les pervers narcissiques) au dela de 25 reponses,
1- Il culpabilise les autres, au nom du lien familial, de l’amitié, de l’amour, de la conscience professionnelle, etc.
2- Il reporte sa responsabilité sur les autres ou se démet de ses propres responsabilités.
3- Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et ses opinions.
4- Il répond très souvent de façon floue.
5- Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments, selon les personnes ou les situations.
6- Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes.
7- Il fait croire aux autres qu’ils doivent être parfaits, qu’ils ne doivent jamais changer d’avis, qu’ils doivent tout savoir et répondre immédiatement aux demandes et aux questions.
8- Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres: il critique sans en avoir l’air, dévalorise et juge.
9- Il fait faire ses messages par autrui ou par des intermédiaires.
10- Il sème la zizanie et crée la suspicion, divise pour mieux régner et peut provoquer la rupture d’un couple.
11- Il sait se placer en victime pour qu’on le plaigne : maladie exagérée, entourage “difficile”, surcharge de travail, etc.)
12- Il ignore les demandes (même s’il dit s’en occuper).
13- Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins (notions d’humanité, de charité…)
14- Il menace de façon déguisée ou fait un chantage ouvert.
15- Il change carrément de sujet au cours d’une conversation.
16- Il évite ou s’échappe de l’entretien, de la réunion.
17- Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire à sa supériorité.
18- Il ment.
19- Il prêche le faux pour savoir le vrai, déforme et interprète.
20- Il est égocentrique.
21- Il peut-être jaloux même s’il est un parent ou un conjoint.
22- Il ne supporte pas la critique et nie les évidences.
23- Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres.
24- Il utilise souvent le dernier moment pour demander, ordonner, ou faire agir autrui.
25- Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes, ses actes ou son mode de vie répondent au schéma opposé.
26- Il utilise les flatteries pour nous plaire, fait des cadeaux ou se met soudain aux petits soins pour nous.
27- Il produit un état de malaise ou un sentiment de non-liberté (piège).
28- Il est efficace pour atteindre ses propres buts mais aux dépens d’autrui.
29- Il nous fait faire des choses que nous n’aurions probablement pas faites de notre propre gré.
30- Il est constamment l’objet de discussions entre gens qui le connaissent, même s’il n’est pas là.
Attention, ce test n’est pas un diagnostic “scientifique”…
Seule une grande expérience et une fréquentation régulière de la personne permet de porter un “jugement” sur elle. Tous les manipulateurs ne sont pas P.N…
En revanche, tous les P.N sont manipulateurs…
Ce test est tiré d’un livre d’Isabelle Nazare-Aga, “les manipulateurs sont parmi nous”.
[b]Pour répondre OUI à un point, il faut que le comportement soit HABITUEL et REPETITIF.
De 15 à 25 POINTS: c’est un manipulateur
Au delà de 25 POINTS: c’est un manipulateur pervers
le test pour les reconnaitre (les pervers narcissiques) au dela de 25 reponses,
lien intéressant :
http://www.manipulationperverse.fr/
Et ca egalement :
ce blog créé par une femme victime de ce genre de personnage avec de nombreux témoignages, et des conseils:
http://pervertus.skynetblogs.be/?date=20040630#397988
Ainsi que l’incontournable Dr Hirigoyen dans un site sur le harcèlement:
http://www.harcelement.org/article82.html
Première intervention ici pour moi aussi. Pourtant je lis Hélène depuis les débuts il me semble (je me rappelle d’un article où tu parlais de fàp, et où tu nous disais avoir l’habitude de te maquiller les yeux toujours de la même façon ^^). Je ‘ai jamais franchi le pas des commentaires pour je ne sais quelle raison, mais le texte de Jube m’a vraiment touché.
J’ai vécu sensiblement la même chose il y a quelques mois. Heureusement ça n’a duré que quelques mois. Je dis heureusement aujourd’hui car je me suis rendu compte de ce qu’il était, mais à l’époque de la séparation j’ai vécu l’enfer. Cette relation n’est pas la plus longue que j’ai vécu mais c’est celle en laquelle j’avais fondé le plus d’espoir. Je lui aie très vite fait confiance, alors qu’habituellement j’ai beaucoup, beaucoup de mal à accorder ma confiance à l’autre. Mais là, ça semblait comme une évidence.
Bien sûr il y a eu très vite des reproches. Mais j’étais la première à m’accabler. Ce qui s’est passé après ressemble presque trait pour trait à ton histoire.
Puis la rupture est arrivée. Il m’a dit de nombreuses choses très blessantes (rien en face, bien sûr. En face il refusait de parler. Il a fini par miraculeusement retrouver ses mots 1 mois plus tard au téléphone). Ces phrases qui en quelques mots remettent en question des années de construction de soi, toutes ces choses que l’on pensait acquises à propos de nous, de notre personnalité, de notre physique s’envolent, et s’en suit une très longue remise en question dont moi non plus je ne suis pas encore sortie.
Pour conclure ce “pavé”, je pense que je n’oublierai jamais une des dernières choses qu’il m’a dites : “J’ai cette sensation que personne ne peut m’intéresser, que finalement, personne n’est assez bien pour moi…”
Alice: je crois que ce n’est pas juste une histoire d’être atteint par les choses ou pas. Ces personnes là (en tout cas celui que j’ai connu) agissent sans penser aux conséquences et à ce que leurs actes peuvent engendrer chez l’autre. Ils n’ont pas vraiment de considération ni de compassion pour l’autre et s’en fichent donc du mal qu’ils peuvent faire.
laurence: tu as raison, le soutien de l’entourage est très important, même si je n’étais pas toujours prête à écouter les autres je remercie mes amis, les vrais, qui ont su me secouer par moments, quitte à me faire pleurer; ceux qui ne m’ont pas laissé tomber et qui m’ont supporté moi, mes histoires à dormir dehors, ma tristesse et tout le reste. Et c’était pas évident pour eux non plus de me voir si malheureuse.
Deilema: c’est là ou cette perversité prend toute sa force, rabaisser l’autre en le culpabilisant, remettre en question tous ses actes et paroles, le faire douter en permanence….le pire c’est que ça marche ! Et comme tu le dis si bien eux sont dans le vrai. La dualité qui existe en ces personnes est également déstabilisante et rajoute encore à la confusion de l’esprit: tantôt charmants et aimants et tantôt cassants et méchants.
Alice: sois la bienvenue ! Peux-tu ajouter un petit quelque chose à ton pseudo, pour qu’on sache quelle Alice tu es ? Merci ;-)
Deilema: j’adore ta dernière phrase ;-))
Karine d’Angleterre: super intéressant ce test, merci !
Coccinette: bienvenue à toi ;-)
CoccinetteCoccinette: Aie coccinette… Moi c’est axactement ce que je constate chez lui : personne ne l’intéresse, ni sa mère, ni ses frères et soeurs, ni ses amis, ni les miens… il a toujours une bonne raison pour ça, mais c’est la triste réalité…
Stéphanie de la ligne 12: si tu te sens frustrée, incomprise, dévalorisée par cet homme, c’est qu’il ne te convient pas … tu n’hésites pas à flanquer à la poubelle un fard à paupières qui te fait une sale mine ou te colle des boutons , n’est-ce pas ? eh bien, là, c’est ton envie de vivre et ta capacité à être heureuse qu’il étouffe et pollue … je ne sais plus qui ( Napoléon, peut-être ) a dit qu’en amour, la seule victoire, c’est la fuite . Dans ce cas précisément, il avait raison !
Tiens, Hélène m’a fait remarquer le commentaire de Deleima, que j’avais point lu : “quand quelqu’un commence à penser que toutes les personnes autour de lui sont des cons, généralement, y’a un problème…” : c’est tellement vrai, et révélateur !
moi aussi j’ai connu ca, avec mon 1er petit ami ca a durer 5 ans, et j’etais vide, il m’avait enlever TOUTE ma personnalité, apres la rupture, j’ai trouver mon mari actuel tout l’inverse…..mais j’ai fais des cauchemerds de mon ex pendant tres longtemps, ca ne fais que 6 mois que je dors tranquille lol ! il est venu hanté mes nuits pendant presque 5 ans….
tu vas voir apres ca c’est que du bonheur, et on sait ce que l’on veut……..surtout ce que l’on ne veut PAS en fait lol !
bizzz a toi
jilou: sois la bienvenue ;-)
Après la lecture de tous ces commentaires, je suis :
– horrifiée par la quantité de femmes qui ont eu affaire à ces personnalités (et n’oublions pas ces hommes qui subissent aussi cela de la part de leur moitié). Damn’, c’est qu’on ose en parler de plus en plus ou c’est le genre humain qui part en vrille pour qu’il y ait autant de cas !?
– heureuse et très très fière de vous toutes qui avez pu quitter ce genre d’individu et commencer à vous reconstruire ! Je n’arrive pas à trouver les mots pour exprimer ce que je ressens, votre courage (oser dire STOP et s’affirmer, oser affronter celui qui vous accable alors que le “moi” est en miettes et au bord du gouffre, et après d’en témoigner, c’est très courageux !). Je ferais bref en vous souhaitant un bel avenir à vous toutes !
Je plussoie Kagura, quel courage ! vraiment, les filles de ce blog sont remarquables à tous points de vue …
Karine d’Angleterre: Arf … En lisant ça j’ai très beaucoup l’impression d’y retrouver mon père, c’est étrange et assez douloureux… :/
Tu as eu beaucoup de courage, Jube, et je te remercie d’avoir partagé ça avec nous :-)
Il m’est arrivé brièvement dans le passé d’avoir une relation avec un pervers narcissique, ça n’a pas été très long parce que les choses ont fait que, mais quand j’ai rencotnré mon actuel petit ami, jai ressenti cette même stupeur devant tant de bienveillance et de gentillesse. On s’y habitue, et au final on y prend goût :-) Ne t’en fais pas, le chemin est long, pénible, mais merveilleux :-)
Je viens de voir ce spot à la TV, il est réalisé par Jacques Audiard. Il me glace le sang :
http://www.francesoir.fr/videos/le-spot-de-jacques-audiard-contre-les-violences-conjugales.html
J’embrasse toutes les femmes, celles qui sont humiliées bien sûre mais aussi toutes les autres ;-)
N’oublions pas non plus que ce genre de manipulateur/trice ne se trouve pas seulement dans les relatioins amoureuses … certains parents sont de redoutables manipulateurs vis-à-vis de leurs enfants ; d’ailleurs, tel bourreau adulte a peut-être été victime dans son enfance – ce qui n’est pas une excuse, juste une explication !
Turquoise: Tu as tout à fait raison, et des pseudo amis aussi peuvent être comme ça, quand j’ai lu le com’ de Karine d’Angleterre ,j ‘ai cru voir une de mes connaissances, ça fout la frousse tout ça.
Kagura: j’aurais tendance à dire que c’est parce qu’on en parle plus qu’auparavant.
Des femmes de mon entourage très proche ont subi des violences et des humiliations il a 40, 50, 60 ans voire plus…. Une d’elle a passé la nuit dehors dans un champ parce que monsieur, ivre, en avait décidé ainsi :-((((
A l’époque c’était caché, honteux. Et surtout à l’époque, le divorce ne faisait même pas partie des possibilités. Elles subissaient, point.
Mais pour elles et leurs enfants c’était tout aussi destructeur. Les enfants des ces dames, devenus adultes aujourd’hui, en parlent comme d’un vrai traumatisme.
Que l’on puisse en parler aussi ouvertement je trouve que c’est un grand pas en avant.
… aprés j’arrête !
le revers de la médaille c’est que comme c’est mal vu par la société ces hommes (et ces femmes) sont beaucoup plus sournois qu’avant. Et notre meilleure amie peut-être dans cette situation sans que nous-même le sachions.
… quelle pipelette ;-)
merci pour ce texte Jube, je ne connaissais pas ce type de comportement dans un couple, ou je ne me doutais pas que ça existait à ce point.
Peut être que tu aides comme ça des femmes et/ou hommes manipulés aujourd’hui ou bien qui le seront peut être un jour, en tout cas j’espere que si ça m’arrive je pourrai arriver grâce au souvenir de ce texte me dire que la relation est déséquilibrée et nécessite un arrêt définitif.
Bonjour à Toutes, bonjour à Jube et…Félicitations! D’avoir écrit tout ca, d’avoir vécu et compris et d’être partie!
Sinon, pour la petite histoire, je n’ai pas été personnellement victime de ce genre de triste sire mais j’en ai lu suffisamment sur le sujet pour pouvoir donner une réponse que je trouve assez pertinente à une question que beaucoup de femmes se posent : pourquoi je ne suis pas partie plus tot, pourquoi n’ai-je pas compris?
Prenez une grenouille. Mettez là dans de l’eau froide. Elevez lentement la température. Lentement, très lentement. La grenouille va avoir bon, puis chaud, puis trop chaud, mais elle va continuer à nager, s’épuisant dans une eau qui ne lui est plus du tout confortable. Et elle va continuer jusqu’à ce qu’elle meurre, cuite, sans jamais avoir essayé de sortir du bocal (ce qu’elle pouvait parfaitement faire, puisqu’elle est amphibie). Si vous refaites la même expérience et que vous élevez brutalement la température de l’eau, la grenouille va…S’enfuir, purement et simplement.
La clef de “votre immobilisme” (que je mets entre guillemets parce que je pense que vous êtes victimes d’une grosse machination de la part d’un maitre manipulateur) c’est ca : le changement progressif et presque imperceptible du comportement du partenaire, qui élève doucement la température et vous épuise par la chaleur jusqu’à ce qu’il puisse absolument tout se permettre sans que vous ne pensiez à fuir.
Pour le fait que ce soient toujours des femmes en or qui sont les victimes de ce genre de vampire humain, cela s’explique aussi très bien : aussi forte que vous puissiez avoir l’air, je suis persuadée qu’il y a, au fond de vous, une faille narcissique. C’est lié à votre histoire, à votre enfance, à une rupture mal digérée, un parent maltraitant, des résultats scolaires médiocres etc. Peu importe mais quelque chose dans votre vie vous fait douter de vous, de vos qualités et du fait que vous méritez, au même titre que les autres, un homme bon et gentil. Et les manipulateurs sentent cette faille. Plus précisément, ils essayent avec chaque partenaire qu’ils trouvent de l’exploiter. Si elle n’existe pas, la “proie” s’en va, tout simplement.
Et enfin, on ne change pas un manipulateur : c’est une structure de personnalité, certains sont timides, d’autres hystériques. Et s’il est pervers, en plus, fuyez à toutes jambes.
Pour vraiment finir (et après j’arrête, je vous le promets), je pense que la question de savoir s’il est PN ou non est une fausse question : une relation toxique est une relation toxique, que celui d’en face soit PN, déprimé, névrosé, stressé ou japonais, ca ne change rien. Et une relation toxique ne doit pas continuer, rompre, prendre du recul, faire un break, c’est souvent salutaire (quitte à revenir après, sur de bonnes bases, en ayant bien réfléchi).
Et sinon… Girls rock!
ce qu’il y a de bien avec les pervers narcissiques,c’est que quand on en a connu un,on repère ensuite les autres tout de suite! ce qui m’a permis d’éloigner ma fille d’une petite personne de 12 ans très dangereuse,qui est partie en nous laissant un sacré b.à l’école.et oui,ça commence tôt!!!
Jube je te souhaite de tout coeur d’arriver à reprendre une communication plus naturelle avec ce gentil garçon que tu as rencontré et que tu puisses renouer avec celle que tu étais !
Mon expérience est relativement limitée mais je me souviens de mon ex de mes 20 ans. je suis restée 1 an et demi avec, il passait son temps à me rabaisser, à vouloir me faire changer (d’apparence, de comportement) pour que je me conforme à son idée (une femme calme, mince et sexy, tout mon contraire !) alors que lui n’aurait rien changé chez lui (alors qu’il y avait de quoi faire…).
Une séparation au milieu dans les pleurs et les cris (1h30 au téléphone à se hurler dessus avec toute ma famille qui suivait la conversation à travers les murs, l’horreur). Je ne sais pas pourquoi je suis revenue avec lui. Mais ce jour là, quelque chose s’est brisé et j’ai ouvert les yeux tout doucement. Jusqu’au jour où il m’a (encore) dit “si t’es pas contente, on n’a qu’à s’arrêter” et j’ai répondu “ok”.
J’en ai pleuré après mais je ne suis jamais revenue avec lui (pourtant, il se croyait tellement fort qu’il pensait que j’allais revenir). Et après coup tous mes amis (les vrais, ceux qui sont restés !) m’ont avoué qu’ils ne comprenaient pas ce que j’avais pu faire avec lui ! Mais en fait, c’était bêtement, la peur de se retrouver seule (je n’avais eu qu’un seul autre mec avant lui et je pensais que j’aurais bien du mal à me caser, un gros manque de confiance en soi !!!).
Cette expérience a été positive pour moi parce qu’elle m’a permis de grandir, de me dire que plus jamais je ne me laisserais dicter ma manière de parler ou de m’habiller !!! J’ai rencontré peu de temps après un adorable garçon avec qui je suis depuis 12 ans, j’ai une jolie petite fille et je suis très heureuse. Je pense que j’ai eu de la chance d’ouvrir les yeux si vite et j’espère que pour celles qui sont dans cette situation pourront s’en sortir au plus vite !!!
Big big bises à toutes !!!
Des PN, j’en vois à mon boulot. Mon dernier en date, 18 ans à peine, déjà un génie du mal. Parfois, j’ai peur.
Bonjour,
Je viens de decouvrir ton blog et la lecture m’a profondement touche. Je suis desolee d’apprendre ce qui s’est passe. Tu as fait le bon choix de partir et tu verras que le temps panse les blessures. Je te souhaite bon courage. Ca va aller.
Pfou !!!!!! les filles que d’histoires pas cool et de souffrances !
Belle marque de confiance de la part de toutes celles qui nous font partager leurs expériences douloureuses (y’a pas que le FAP dans la vie et serrons-nous les coudes girls).
Merci pour vos témoignages.
D’ailleurs je vais aller potasser les bouquins que vous avez cités.
Je suis nettement moins affectée que la plupart de celles qui ont témoigné d’une vie de couple avec un pervers. Mais à vous lire je commence à me poser des questions au sujet de mon patron. Au fil des années on en est arrivé là : je n’ose plus rien dire, je n’ai plus d’humour, plus aucune confiance en moi, j’ai abdiqué tous mes droits, je prends des antidépresseurs depuis trop longtemps…
Stéphanie de la ligne 12 : je ne sais pas si c’en est un, mais ce que je crois voir c’est que tu n’es pas heureuse avec lui.
Peut-être qu’en fait les pervers manipulateurs ne sont que 20, mais qu’on est toutes tombées dessus à un moment ou à un autre… :)))))
Blague à part, je me retrouve dans ce que vous dites.
Mon premier amour quand j’étais très jeune n’étais peut être pas à proprement parler un pervers narcissique (il ne rentrait pas dans les 25 catégories situées plus haut), mais il m’a énormément fait souffrir. Et moi j’étais gentille, dévouée, je marchais sur des oeufs, je pleurais, mais je faisais toujours passer son bonheur avant le mien.
J’ai mis tellement d’énergie dans cette relation, j’étais épuisée, mais en même temps grisée, il me comblait intellectuellement, sexuellement, on avait des conversations jusqu’au petit matin, on lisait des livres, parlait de culture, de philosophie…
Ca a duré deux ans et demi, il m’a trompé trois ou quatre fois (textuellement : “mais oui mais tu es trop parfaite, trop impressionnante, c’est pour cela que je ressens le besoin de te tromper”), il partait marcher au milieu de la nuit quand on s’engueulait, me laissait chez lui en larmes et désemparée, il m’humiliait en public, je préférais quitter mes amies plus tôt pour être sûre de pouvoir aller passer la nuit chez lui…
Ma vie n’était pas morne, notre relation ne souffrait pas de la routine, c’est le moins que l’on puisse dire…
Et puis un jour le declic de survie, je l’ai quitté, et je n’ai plus jamais eu aucun doute : je ne l’aimais plus.
La rupture a été très cruelle pour lui car du jour au lendemain j’étais complètement distante et détachée, il m’a menacée, a supplié, m’a insultée, a menacé de se jeter de mon balcon, mais il n’avait plus aucune emprise sur moi…
Je n’ai pas de conseil, sauf de délimiter dès le début d’une relation ce qui est acceptable ou non, de tirer un trait très net sur comment vous voulez être traitées. Je suis contente d’avoir vécu cela car plus jamais je ne laisserai un homme se comporter avec moi de la sorte (j’espère…)
C’est rassurant de voir que le filles qui ont vécu une relation de ce genre sont aujourd’hui avec des hommes aimant, gentils, drôle, c’est mon cas, et je le souhaite à tous. L’amour ne doit pas faire mal, l’amour doit être agréable, il faut rire avec la personne avec qui on vit, c’est la moindre des choses!!
garancette: j’adore ta première phrase ;-))))
Coincidence ou pas, j’ai vu hier soir pour la première fois ce spot télévisé (ptêt qu’il passe depuis des lustres, mais n’étant pas très TV je suis toujours à la bourre, bref rien à voir avec la choucroute, reprenons) : on voit une jeune femme blonde qui fait son shopping, va dans un café, rencontre une copine… et en voix off un mec qui dit “cette femme est un boudin, elle fait tout pour se faire draguer, ses copines sont toutes aussi connes qu’elles…cette femme c’est ma femme”. Puis on voit la jeune femme, visiblement mal à l’aise, retrouver son connard de mari et son air suffisant (au mari) (pfiou c’est fou comme je m’emballe alors qu’il s’agit que d’un spot, pour un peu j’aurais lancé ma chaussures sur l’écran en direction de la tronche du gazier… – ça me fait penser à Dallas et au pauvre acteur qui jouait JR et se faisait “dans la vraie vie” insulter par des gens dans la rue – oui je sais je suis encore hors sujet, c’est la journée mondiale de la digression). Bref, où en étais-je : ah oui : et donc à la fin du spot le message apparait : “ne laissez aucune violence s’installer”. Ben mine de rien je l’ai trouvé assez bien fichu (le spot) (pas JR).
Joyeuseluronne: Je crois que je l’ai trouvé ce spot.
http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-06-10/violences-faites-aux-femmes-jacques-audiard-signe-la-campagne-de-prevention/920/0/351297
Apparemment il est fait par Audiard.
Et c’est vrai qu’il est très bien fait, et qu’il donne furieusement envie de taper le type qui parle ainsi de sa femme !!!!! (mais on doit pas taper les hommes non plus, ceci dit…)
Ah, merci Deilema pour l’info et le lien, c’est vraiment intéressant.
Et d’accord avec toi, on doit pas taper sur les hommes non plus :-)
Les filles,
Je n’ai pas eu le temps de lire les commentaires depuis hier soir, mais je vais prendre le temps de les lire et je reviens plus tard.
toi, Jube, tu dis ne plus te reconnaitre, moi, en revanche, je me reconnais malheureusement assez bien dans le récit que tu as fait de ta vie avec un pervers narcissique…..
Jube: J’ai eu la chance de tomber sur un homme doux, aimant et qui me soutient a chaque difficulté (et Dieu sait si j’en ai!!! ;) ) je ne peux donc pas comprendre ni savoir ce que tu as (toi et les autres) pu endurer et ce qui peut te permettre d’ouvrir un nouveau chapitre à ta vie. Je dis chapitre car cela sera toujours présent en toi, mais tu peux dépasser cela et t’ouvrir à une autre forme de communication, avec celui qui actuellement fait battre ton coeur.
Mais j’imagine aisément que ça prend du temps de réapprendre un nouveau mode de fonctionnement. Il faut de la patience…. le temps te permet de te retrouver et de laisser de plus en plus la porte ouverte à l’autre plutôt que s’en méfier… Si tu es aussi “patiente” que moi c’est pas gagné :)))))
En tout cas je te souhaite tout le bonheur que tu mérites… prend soin de toi, retrouve l’estime de toi en tant qu’individus qui a des droits et des besoins….
J’ai pas lu tout les commentaires et on t’as certainement déjà dit tout ça…
kila: merci pour le lien, je viens de regarder le spot et effectivement ça glace le sang, c’est tellement criant de vérité.
Kagura: merci :))
Arcimboldo: oui c’est un peu pour ça que j’ai souhaité publié ce texte, pour faire prendre conscience à certaines (ou certains) de ce genre de personnes et évidemment si ça peut aider en même temps j’en serai la plus heureuse :)
Miss Lili: “le changement progressif et presque imperceptible du comportement du partenaire, qui élève doucement la température et vous épuise par la chaleur jusqu’à ce qu’il puisse absolument tout se permettre sans que vous ne pensiez à fuir”: tu as tout à fait décrit le processus qui se met en place et qui empêche toute lucidité et objectivité sur la situation.
waffo: merci, je souhaite également pouvoir retrouver un mode de communication plus normal et me sentir sereine dans cette relation. Ce n’est pas évident tous les jours mais j’essaie de me contenir, dans le bon sens du terme, déjà pour moi ensuite pour lui, notre relation et les gens qui m’entourent. Je pense que dans quelques temps je penserai comme toi que cette relation empoisonnée m’a finalement apporté des choses pour la suite de ma vie de femme :)
Catherine: merci pour tes encouragements :)
L’Alex: dans le livre que je cite dans mon texte il est également question du harcèlement moral au travail. Ce type de harcèlement n’est pas non plus tolérable d’autant que tu en arrives à des situations extrêmes apparemment.
garancette: au delà des pervers narcissiques et des relations basées sur le harcèlement toute relation empoisonnée est nocive, ce que tu décris je l’ai vécu également et ce qui me frappe dans ce que tu racontes (et pour l’avoir vécu) c’est que le jour où l’on décide de partir plus rien ne nous affecte, comme si l’emprise s’envolait d’un coup d’un seul.
chat-en-poche: si tu te reconnais dans ce que je décris tout ce qu’on pourra te dire ne servira pas tant que tu ne seras pas toi-même décidée à changer la situation, ce n’est pas une critique je te rassure, je parle en connaissance de cause :) Ce que je veux dire par là c’est que toi seule sait ce qui est bon pour toi et je t’assure que rien ne pourra être pire si cette relation te rend malheureuse. Penses à toi, tes envies et tes besoins en essayant de mettre de côté les sentiments que tu peux avoir car ce sont eux qui brouillent l’esprit de réflexion. Prends soin de toi :)
Belette’s Mother: merci pour tout ce que tu dis. Je sais que cet épisode sera toujours présent en moi et j’espère m’en servir pour avancer dans le bon sens. Le temps est mon allié mais aussi peut être mon ennemi car comme toi je suis une fille super patiente ;)))
“le jour où l’on décide de partir plus rien ne nous affecte, comme si l’emprise s’envolait d’un coup d’un seul.”
Oui oui c’est tellement ça ! Comme si on avait été droguée et que l’effet de la substance disparaissait brusquement ! Et du coup, quand on regarde en arrière, notre comportement de l’époque (“quand on était droguée”) nous semble aberrant, voire étranger à nous-même (normal, finalement, puisque une partie de notre “moi” était paralysé).
Mais la bonne nouvelle est là : autant quand on est sous l’emprise, on en voit pas le bout, on croit que ça ne pourra jamais finir, autant, la délivrance peut être rapide et immédiate.
Joyeuseluronne: il y a même des fois où j’ai l’impression que tout ça n’a pas existé tellement ça me parait aberrant, tellement, comme tu le dis, ça nous semble étranger à nous-même. Et pourtant tout ça n’est pas si vieux…
C’est vrai aussi qu’il y a eu plein de fois où je me disais que j’allais pas m’en sortir, je ne voyais pas d’issue à cette relation et je me demandais si finalement ma vie allait être comme ça jusqu’à la fin. Je crois qu’il y avait une part de peur dans tout ça; à la fois de se retrouver seule même si rien ne pouvait être pire que cette relation mais surtout peur de l’autre et de ses réactions vis à vis de la séparation. Pour ma part il y avait également une énorme part de déception vis à vis de cet échec amoureux.
Oui, la peur et la déception, et puis le sentiment de culpabilité, l’impression que c’est à cause de nous que notre compagnon est devenu comme ça (“ben oui, puisque il était tellement bien, au début”) – impression qu’il s’emploie à nourrir, bien sûr (“je t’aime ma puce mais des fois tu me rends fou avec tes bêtises”). Sans compter que ces personnalités donnent souvent très bien le change extérieurement, auprès des autres (–> “si tout le monde l’apprécie autant, c’est que le problème vient de moi”)… Alors on cherche d’abord, désespérément, à améliorer notre comportement, ce qui ne fait que conforter son emprise… etc…
Bonjour à toutes, bravo pour votre courage et je suis effarée comme beaucoup d’enter nous de voir qu’il y a autant de femmes ayant subit ce type de violence. Et en te lisant jube, j’ai immédiatement pensé au spot de audiart concernant les violens morales, qui précises qu’il n’y a pas que des femmes battues physiquement mais également des femmes battues moralement, psychiquement et que c’est tout aussi difficile à vivre parce qu’on atteint là les personnes au plus profond d’elle même, dans ce qu’elles sont, étaient…
J’ai beaucoup de respect pour celles et ceux qui s’en sont sortis et je souhaite aux autres de parvenir à se retrouver et à s’échapper de cette emprise si lourde!
Bisous les filles
Joyeuseluronne: oh oui la culpabilité est le maître mot de ce type de relation, j’avoue que maintenant encore j’en ressens souvent tellement j’ai baigné dedans pendant si longtemps.
Géraldine: oui ce spot est super bien fait si on peut dire ça comme ça :) je l’ai vu aujourd’hui pour la première fois et j’avoue avoir eu la chair de poule en le regardant.
Jube, je suis passée par exactement la même expérience… j’ai résisté 2 ans et demi avec ce fou furieux, au bout desquelles je ne savais plus le pourquoi cette relation!!
Je subissais les colères, les faux bonds, les rdv annulés, les “non je ne veux pas te voir je suis occupé”, les “je mérite de réussir plus que toi”, etc…
Une goutte a fait déborder le vase, et aidée d’autre personnes magnifiques qui ont su remplir mon temps je me suis détachée et éloignée, et pareil, aucun effort réel pour me retenir sauf au début de la rupture! Quelques mois après (et sans passer par le psy, je suis passée par le surf, la nouvelle passion que je venais de découvrir) je suis sortie avec le plpus gentil garçon du monde, il m’honnore, m’aime et me respecte, et moi je suis folle de lui, je me sens moi même enfin! Celà fait un peu plus de 3 ans et un mariage est en vue!
J’espère que tu sauras retrouver le bonheur et la sérénité et surtout l’amour toi aussi, désolée pour être passée rapidement sur les détails de mon ex histoire mais je n’aime pas m’attarder sur ça et surtout je suis tellement heureuse que je ne veux plus regarder en arrière!
Nahid: bienvenue à toi ;-)
Nahid: tu as bien raison de ne plus vouloir regarder en arrière, ces relations sont bien assez éprouvantes sur le moment ! La case psy je l’ai faite pendant cette relation pour essayer de comprendre ce mode de fonctionnement complètement déroutant qui s’était installé dans cette relation. Pour moi l’après ça n’a pas été le surf mais l’aviron ;) et félicitations pour le futur mariage ;)
Bonsoir,
Le pervers narcissique de mon com 22 vient de me larguer froidement ce soir, à 8H d’un départ pour 3 semaines à Cuba en sac à dos… Ca laisse sans voix, non ?
Alors un conseil, fuyez, vite !
J’ai tout de suite pensé à vous, pour que ce désastre serve au moins à quelqu’un…
Stephanie de la ligne 12: Là, tout de suite, je ne sais pas quoi dire… Mais je t’envoie un gros “hug” virtuel, c’est toujours ça de pris ! Courage !
Stephanie de la ligne 12: je suis sincèrement désolée pour toi, malheureusement tes doutes étaient justifiés…
Je te souhaite de te relever au plus vite de cette mauvaise passe.
Prends soin de toi :)
Stephanie de la ligne 12: Oh, je suis désolée pour toi (surtout pour tes vacances, en fait!) mais finalement c’est ptêt mieux comme ça, non? Te voici libre de te reconstruire et éventuellement (ce n’est pas une obligation bien sûr) de trouver quelqu’un de gentil qui ne te rendra pas malheureuse. Bon courage à toi, le plus dur est sans doute derrière!
Stephanie de la ligne 12: Pareil que les autres… Meme si tu n’etais pas heureuse avec lui, je suis sure que c’est tres difficile et douloureux pour toi maintenant. Pensees affectueuses.
Plein de bonnes pensées pour toi Stéphanie. J’espère qu’en ce moment même tu voles pour Cuba et que tu passeras de merveilleuses vacances sans lui ;-)
Merci de toutes ces marques de sympthie…
Non, je ne vole pas pour Cuba, je ne me sentais pas de partir tte seule sans hôtel, complètement à l’aventure. Je m’assois donc sur les 1500€ du billet, déjà, je vais quand même essayer de partir ailleurs (difficile, j’ai déjà mis toutes les économies dans ce f… billet).
Pour le moment, je suis quand même infiniment soulagée, quelqu’un qui fait ça n’hésiterais pas à le faire à un autre moment, la veille du mariage par exemple… Alors mieux vaut maintenant que plus tard.
Le contre-coup viendra certainement un peu plus tard…
PS : Hélène, désolée que ça tourne au forum…
Un mois plus tard…
Je dois vous avouer que la publication de mon texte m’a énormément bouleversée le jour même et les jours qui ont suivis. D’une part en raison de vos réactions à toutes et d’autre part en raison de toutes les émotions qui ont ressurgies.
Certaines plaies sont encore ouvertes et guériront avec le temps et d’autres se sont un peu rouvertes ces derniers temps…
Je sais que cette relation m’a bousillée et fait perdre pas mal de repères, mais aujourd’hui il y a heureusement certaines choses dont j’ai pris conscience et que je sais ne plus vouloir au sein d’une relation.
Je ne veux plus accepter les conflits ni les coups de sang pour rien.
Je ne veux plus d’une relation où l’un des deux aurait une certaine domination sur l’autre.
J’ai au moins compris cela.
La nouvelle relation que j’avais entamée n’existe plus, je suis triste mais j’essaie de me convaincre que c’est peut être mieux ainsi…que les caractères n’auraient pas pu être compatibles…
Bref tout ça pour vous dire que les choses se remettent en place petit à petit, c’est long mais au fil du temps je réalise beaucoup de choses, je me retrouve et je me sors tant bien que mal de cette culpabilité qui a fait si longtemps partie de moi même.
Hélène, les filles, je vous remercie toutes pour votre soutien et tous vos commentaires qui m’ont vraiment touchée, je souhaite à toutes les filles qui ont connu ça de s’en sortir et j’espère écrire un prochain Ô toi lectrice beaucoup plus heureux et plus léger :)
Jube: c’est nous qui te remercions pour ce que tu partages avec nous avec autant de simplicité. Je te souhaite le meilleur, je crois bien que tu le mérites.
Stéphanie de la ligne 12:
c un pn, je sais de quoi je parle je vis avec un depuis 15 ans, pourquoi je ne suis pas partie, je n’ai pas d’argent le peu qui rentre il le dépense comme ça il est sûr que je ne parte pas. a chaque fois que je trouve du travail, il se déchaine sur moi si bien qu’au bout d’un certain temps à force de me défendre je n’ai plus d’énergie pour aller au travail et je démissionne.
je culpabilise car j’ai 3 enfants (au passage il a commencer à me détruire après leurs naissances, il voulait des enfants vite et rapprochés). j’ai croulé sous le travail car biensur, il n’a jamais participer à quoi que soit, il était toujours en balade (je sais aujourd’hui qu’il a eu de nombreuses aventures, qu’il nie) me traitant d’incapable, de mauvaise mère, de mauvaise épouse, que j’étais une larve, un parasite de la société, que je me rendais pas compte de la chance d’être tombé sur lui… les enfants ont eu leurs lots d’insultes, j’ai tenté de mon mieux de les protéger, bcp de sorties, des activités, surtout bcp d’amour. surtout ne fais pas d’enfant avec lui, car tout le mal qu’il ne pourra pas te faire il le leurs fera.
si les enfants et moi sommes absentes, il s’en prend à mon chien, ma voiture…
j’ai fais une grosse dépression, aux yeux de tout le monde il est passé pour un sauveur, car il parlait de ma maladie à qui voulait l’entendre, il racontait tout ce qu’il faisait pour moi (rien, au contraire, il me poussait au suicide). je ne sais pas comment j’ai eu la force de m’en sortir, l’instinct de survit et les médicaments. ce ne sont pas les amis, qui ne tarissent pas d’éloges sur lui qui m’ont aidé, je leur en veux mais en même temps ils ne peuvent pas savoir, le peu de personne à qui je me suis ouverte, m’explique que ds tous les couples il y a des hauts et des bas, que je prends les choses trop à coeur, que mon mari m’aime… il est très serviable avec les autres, très agréable, très généreux.
cette fois je cherche du travail mais ne lui dis pas, je partirai après lui et rentrerai avant, cacherai mes fiches de paye, et n’en parlerai à personne, car ds mon entourage certaines personnes lui rapportent mes paroles, mes faits et geste. ds mon cas je ne peux compter sur personnes. je viens de trouver l’adresse d’une association, on verra. un conseil, ne cherche pas à discuter avec lui, tu perds ton tps et ton énergie, occupe toi de ta fuite à venir, c la seule solution. j’ai demandé le divorce en 2005, il m’a violenté comme jamais. j’ai fait l’erreur de lui dire, de vouloir partager les biens de façon équitable…ce n’est pas possible avec un pn il faut agir en douce, et taper vite et fort pour ne pas le laisser se servir de son cerveau malade qui cogite à vitesse grand V pour te détruire (difficile mais obligatoire). ne sois pas franche, ne divulgue rien même sous le coup de colère, même si il prêche le faux pour savoir le vrai, il faut être forte et “fausse” pour s’en sortir. attention à toi, moi il me suis, téléphone sans arrêt pour savoir où je suis, appelle les copines mine de rien et demande comment c’est passé notre après-midi, ou pose des questions aux enfants. je suis cernée mais je m’en sortirai.
cat: ton commentaire me bouleverse, tu décris les choses avec tellement de réalisme tout en étant consciente de la situation dans laquelle tu te trouves. C’est ce qui m’a toujours marquée avec les personnes qui comme nous ont vécu une telle relation.
J’espère sincèrement que tu puisses trouver une issue à tout ça afin de t’en sortir toi et tes enfants. Cette association pourra certainement t’aider, c’est tellement important de pouvoir en parler à quelqu’un.
Je te souhaite le meilleur pour la suite :)
cat: cat, ce que tu racontes est effrayant et bouleversant…je te trouve extrêmement courageuse et lucide mais je comprends aussi que tu tiens le coup pour tes enfants. Je te souhaite de trouver une écoute et beaucoup d’aide auprès de cette association: le mieux serait que tu puisses partir ailleurs avec tes enfants car j’ai bien peur qu’il finisse par trouver que tu travailles et cette vie de mensonge t’use terriblement même si tu es très forte. Je te souhaite de tout cœur de t’en sortir très vite et le mieux possible, tu le mérites vraiment avec tous tes efforts, ton abnégation et ton obstination!
à cat: Ton message date mais j’espère de tout coeur que tu sors de l’emprise de cet individu misérable. Effectivement, il ne faut pas chercher à négocier avec un manipulateur pervers. S’il fait mine de le faire, c’est pour gagner du temps pour mieux nous détruire ensuite. Quant aux enfants, il faut également veiller à les éloigner de cet individu. Certes, c’est leur père sur le papier mais ces enfants ne sont pour lui qu’un outil, un moyen d’instrumentalisation supplémentaire. Il n’est pas rare que ce soit au moment de la naissance du premier enfant que le PN révèle son vrai visage car, à ce moment-là, il nous sait liés à lui par un lien indissoluble.
@ Jube : Ta réaction est tout à fait normal. C’est une réaction de défiance mais ne t’inquiètes pas, cela passe avec le temps. En réalité, les manipulateurs parviennent à totalement nous déstructurer pour nous mettre mieux sous leur emprise. Nous finissons par perdre nos repères. Lorsque nous comprenons ce qui arrive, passée la colère, la culpabilité, il nous faut nous reconstruire mais cela finit par arriver. En ce qui me concerne, je m’en suis voulue aussi. Il y avait eu des signes d’alerte puisque mon futur conjoint était un maniaque de l’ordre comme dans le film ” les nuits avec mon ennemi “. J’aurai dû me méfier mais je n’ai pas voulu le voir, j’étais déjà aveuglée.
LM: bienvenue à toi ;-)
Hélène: Merci Hélène et merci également d’avoir osé en parler … j’aurai envie de dire pour toutes les femmes qui sont victimes de ces individus, pour nos filles, mais malheureusement, en la matière, nos congénères ne sont pas les dernières. C’est triste à dire mais voilà, ce n’est pas un combat de genre et il va falloir aussi “balayer devant notre porte” car les violences psychologiques, économiques et morales ne sont pas l’apanage des hommes. Je suis assez bien placée pour en parler puisque le premier pervers, que j’ai rencontrée dans ma vie, était ma mère.
LM: je viens à peine de voir ton commentaire, merci. Oui il faut apprendre à se reconstruire, j’avoue que ce n’est pas évident tous les jours mais petit à petit ça vient. Je dirais que les choses avancent par phases, certaines ne sont pas faciles à gérer comme si certains souvenirs revenaient en mémoire, alors que par moments j’ai comme l’impression de ne jamais avoir vécu ça. C’est assez troublant mais je pense que ce doit être normal de ressentir ça et que c’est la voie vers la libération :)