“Si je prends le clavier aujourd’hui, c’est pour vous raconter une histoire… mon histoire.
Elle commence quelques mois avant mes 30 ans, alors que je prends une décision importante : j’arrête la pilule.
Bien sûr mon mari est au courant et d’accord avec ça. Je pense que ça fait quelques temps qu’il espère que je le fasse…
J’étais certaine que j’aurais un cadeau marquant pour mon anniversaire !
Les mois passent… Et rien ne se passe justement ! Je fais des recherches sur internet et teste la méthode de la température. Mes cycles sont « normaux ». Je prends donc rendez-vous avec ma gynécologue, qui est surprise de me voir arriver avec mes courbes… mais accepte de me prescrire les quelques examens de base. Tout est normal.
Lorsque j’y retourne, c’est monsieur qui repart avec des examens… Normaux aussi. On pousse plus loin les examens, avec bien sûr les moins sympas pour la fin. Normaux… Et 2 ans se sont déjà écoulés. Ma gynécologue, ne pouvant plus rien pour moi, m’envoie voir un spécialiste de la Procréation Médicale Assistée (PMA).
Là le discours n’est pas alarmiste. Pour lui, il ne faut pas nous inquiéter, vu que les résultats normaux, ça va sûrement arriver. Cependant on peut assister à la réunion d’informations sur les traitements de PMA et décider ensuite de ce que nous voulons faire. Nous décidons de laisser encore une chance à la Nature, car les traitements nous paraissent lourds.
Encore 1 an s’écoule. Il faut bien se rendre à l’évidence : seuls nous n’y arrivons pas, la médecine va nous aider. Nous apprenons que nous faisons partie des 10% de stérilité inexpliquée. Les médecins sont confiants vu mon âge. Nous débutons par des inséminations artificielles. Lors de la seconde, j’ai un résultat faiblement positif, mais qui chute très vite… J’y ai cru ! J’ai encore 2 autres inséminations, qui ne donnent rien. Nous passons à l’étape suivante : les fécondations in vitro (FIV).
Cela dure 2 ans. 2 années durant lesquelles je ne vis que pour les traitements, ils rythment ma vie. J’apprends à me piquer toute seule, à mettre ma pudeur de côté en passant entre les mains de différents médecins, à faire avec mes sautes d’humeur dues aux hormones, à gérer les résultats négatifs, notamment au travail,… il faut bien continuer… Je pers une amie en chemin (du moins je croyais que c’était une amie…) mais j’en gagne d’autres…
Je fête mes 37 ans… Et je ne suis toujours pas maman… Après 4 inséminations, 4 fécondations in vitro et 7 transferts d’embryons congelés. Le parcours s’arrête là pour nous. Je ne réagis plus aux traitements.
J’entends parler du don d’ovocytes. Nous prenons donc rendez-vous à l’hôpital pour étudier cette possibilité. Mais cela soulève des questions qui ne sont pas évidentes à formuler. Ce ne sera pas génétiquement mon enfant. On me conseille de partir à l’étranger car les délais sont moins longs (mais le coût n’est pas le même). Peut-être, à voir…
Et l’adoption me demanderez-vous ? Je fais un blocage dessus. Et puis je crois que je n’ai plus la force de me lancer dans un nouveau combat qui sera long et semé d’embûches… Et puis ce n’est pas aussi facile. On ne se réveille pas un matin, en se disant « bon et bien puisque je ne parviens pas tomber enceinte, je vais adopter un enfant… ailleurs. ». En tout cas, moi je n’y parviens pas. Et mon mari dans tout cela ? Il aurait bien adopté… mais je sais qu’il respectera mon choix…
Je crois que je suis arrivée au moment de ma vie où je dois me poser la vraie question qui n’est pas facile à formuler… Et à accepter. Est-ce que je veux encore cet enfant ? Bien sûr lorsque je vois une mère embrasser son enfant, un père prendre sa fille par la main, je suis aux bords des larmes… Mais est-ce que ce manque ne va t’il pas finir par s’estomper ? Est-ce que je ne ferais pas mieux de décider, une fois pour toutes, que c’est terminé, que je ne serais pas maman ? Est-ce que si je décide de ne pas recourir au don d’ovocytes, les autres comprendront mon choix ? Le respecteront-ils ? Et mon mari, me comprendra t’il ? Je ne sais pas… Je ne sais plus…
Je crois que j’avais besoin de poser, par écrit, toutes ces questions qui me trottent dans la tête et dont je n’ai pas les réponses. Toutes ces questions qui me font peur, mais que je vais devoir affronter.
Signé : L@ure”
76 commentaires
Bonjour Laure
Ton témoignage m’a beaucoup touché et je comprend que tu sois fatiguée de tout ça, des échecs, des déceptions.
Quelques soit le choix que tu vas faire, le seule personne dont l’avis doit compter est ton mari. Les autres tu ne dois pas en tenir compte. Les gens, la famille, ce ne sont pas eux qui vivent ces épreuves mais toi et ton mari.
Continuer ou non à persévérer dans ta démarche ou plutôt dans votre démarche, c’est quelque chose que vous décider tous les deux. Parle avec lui, explique lui tes peurs et tes frustrations.
Sans que tu le saches il ressent peut être les même choses que toi et la même lassitude face à cet enfant qui ne vient pas.
C’est dans la communication et dans l’amour que vous trouverez ensemble le courage soit de continuer à essayer, soit d’abandonner. Parce que l’une comme l’autre des solutions vous demandera beaucoup de courage et surtout de confiance l’un dans l’autre.
Bonne chance à vous deux pour la suite
Bonjour Laure, je me fais l’écho de Poulettedesîles car ce qu’elle a dit est très juste. Cette décision est la tienne et celle de ton mari. C’est ensemble que vous devez décider si vous pouvez surmonter cela. Je te souhaite beaucoup de courage. Je t’embrasse fort
Bonjour Laure,
je trouve que tu as déjà fait preuve d’un courage extraordinaire de mener ce combat épuisant.
Je suis désolée pour toi que ton désir d’enfant n’ait pas abouti comme tu l’espérais, et je comprend très bien tes déceptions et tes doutes.
Moi ce que je voudrais te dire, c’est que ce n’est pas une tare de ne pas être mère. Quelles que soient nos envie, la nature nous prive parfois de cette faculté à avoir un enfant.
Je te souhaite de réussir à accepter la situation qui est la tienne, et quel que soit ton choix futur, tu ne perdras rien en dignité ou en féminité si tu choisis de renoncer à la maternité, parce que le chemin est trop dur. Je t’embrasse très sincèrement, et j’espère que tu vas retrouver la sérénité.
Bonjour Laure,
Ton article fait écho chez moi ce matin, parce que j’ai une amie (super proche) qui rencontre les mêmes difficultés.
A quelques différences près.
Elle a déjà eu une petite fille, qui a été conçue par IA, du premier coup (du bol, quoi).
Depuis quelques mois, elle et son mari sont rentrés de nouveau dans le processus, pour avoir un 2e enfant.
Après 3 tentatives d’IA infructueuses, le médecin qui l’a suit l’a orienté vers un programme de FIV.
Et la commission s’est prononcée sur son dossier, et lui a attribué un refus, sous prétexte qu’elle à 20-25 Kgs à perdre.
Certes, elle s’en doutait, mais quand le médecin l’a orienté vers la FIV, elle lui a tout de suite demandé si son problème de surpoids était un frein, il lui a répondu que l’essentiel était qu’elle ait des cycles réguliers (ce qui était son cas).
Alors là, le couperet qui tombe comme ça, elle le vit mal.
D’autant plus qu’elle vient d’avoir 38 ans, ce qui ne lui laisse pas beaucoup de temps, et que perdre 20-25 Kgs, cela ne se fait pas en un claquement de doigts.
Elle pourrait se consoler en se disant qu’elle a déjà une petite fille, c’est mieux que rien…mais elle a du mal, parce que la naissance de cette petite fille était quand même le résultat d’un gros coup de bol, et qu’elle n’avait certainement pas assez intégré ce fait, et que pour une 2e tentative, cela serait peut être plus difficile.
Autre souci pour elle : son mari n’a pas de frère, ni de soeur, donc pas de possibilité de cousins de ce côté là; mon amie a une soeur, qui n’aura pas d’enfant.
Donc, Eline, n’aura peut être jamais de frère et soeur, ni de cousins ou cousines.
Je lui dit que c’est pas parce que l’on a des frères et soeurs, que l’on est proche d’eux (quelques fois on est plus proche d’ami(e)s, ce qui est mon cas), elle a du mal à l’intégrer, et je la comprends.
Ceci étant dit (pardon pour le roman), j’avoue que j’ai du mal à trouver les mots pour la réconforter dans cette épreuve.
Alors, Laure, toi qui est dans cette situation, peux-tu me dire quelle attitude les amis proches doivent avoir pour vous aider un peu?
Juste un petit mot pour te dire que je suis passée par une toute petite partie de ce que tu as traversé (2 ans pour concevoir à cause de problèmes hormonaux chez moi). Je suis aujourd’hui enceinte mais cela reste un souvenir pénible.
Je peux aussi te parler de la cousine de mon mari, préménoposée à 30 ans qui a eu recours au don d’ovocytes (ils sont allés en Espagne à ma connaissance). La plupart de sa famille a très bien compris et ont ensuite été ravis d’accueillir la petite Charlotte qu’elle a eu le bonheur de porter dans son ventre. Beaucoup de gens ne sont même pas au courant et lui disent régulièrement que sa fille lui ressemble, ce qui la fait sourire…
Je n’en ai pas discuté directement avec elle car c’est très personnel mais cela m’a semblé une bonne solution.
J’ai également une collègue de bureau d’environ 40 ans (préménopausée également) qui va le faire.
Si tu as vraiment envie de cet enfant (et cela me semble le cas), pourquoi pas ?! Je crois qu’une fois qu’il est dans ton ventre, c’est le tien, peu importent les gênes.
On connaît toutes des couples qui ont du recourir à la procréation assistée médicalement et qui témoignent du parcours du combattant par lequel il faut passer. D’après ce que tu nous en dit ton couple a l’air soudé dans l’épreuve et ton mari semble respecter tes hésitations et ne pas te mettre la pression.
Comme le souligne Poulettedesîles c’est votre décision à vous seuls et il faut que vous puissiez en parler librement ensemble. Il souffre autant que toi de la situation, mais on perçoit qu’il y a beaucoup de respect entre vous, et c’est grâce à cela que vous vous en sortirez.
Quant à toutes ces questions que tu te poses on peut probablement toutes les comprendre très bien. Mais à moins que tu ne lui aies demandé clairement son avis, personne ne doit de t’asséner ses propres réponses.
Une chose est sûre : les autres n’ont pas tant à comprendre qu’à respecter vos choix. Ils peuvent ne pas comprendre, mais ils doivent admettre.
Je vous souhaite beaucoup de courage à tous les deux, et j’espère que vous retrouverez rapidement un esprit serein.
Laure,
Ton récit me touche d’autant plus que je suis exactement dans le même cas que toi. Infertilité inexpliquée depuis 3 ans, 4 IAC négatives, et là, j’ai fait ma 1ère FIV hier. J’y mets beaucoup d’espoir, surtout que je commence à en avoir ras le bol des traitements.
Comme vous, mon mari et moi ne sommes pas prêts à adopter, même si nous envisageons toutes les possibilités. Nous avons encore un peu d’espoir avec les FIV.
Je comprends parfaitement tes questions, surtout que dans notre cas, “tout va bien”, il n’y a pas de raison pour que ça ne marche pas, donc on se dit qu’en persévérant on finira bien par y arriver.
Mon mari et moi avons décidé qu’après les 4 FIV, si aucune grossesse n’a commencé, nous arrêterions tout: pas de don d’ovocyte, de 5ème FIV à l’étranger non remboursée, pas de mère porteuse, rien. Le deuil. Pour pouvoir passer à autre chose et reprendre une vie normale. Car, tu le sais bien, une vie avec traitements, n’est pas vraiment une vie sereine et légère. Donc, on s’est donné jusqu’à la fin du parcours PMA classique pour que ça marche et après on abandonne.
Je trouve que tu as eu énormément de courage jusqu’à présent, mais si tu ne le sens plus, tu n’as aucune obligation de continuer. C’est ton corps, c’est toi qui subit ces traitements et “les autres” (ceux-là même qui t’ont probablement dit et répété “arrête d’y penser, ça viendra tout seul” – que je les hais ces phrases!) n’ont pas d’avis à donner. C’est ton choix, ta vie, et si tu choisis d’arrêter, personne n’a le droit de s’y opposer (manquerait plus que ça).
Je termine ma tartine en te souhaitant les meilleures choses. La vie peut être féconde en bien des façons.
Laure; je suis tres touchée par ce que tu vis, et bien sur je voudrais pouvoir t’apporter tout mon soutien et mon courage, mais je sais que je ne trouverai pas les mots pour te conseiller parce que mon cas est un peu “différent”.
Moi je ne veux pas d’enfant, mon conjoint non plus. Quel est le rapport avec toi ? Et bien, j’ai appris il y’a peu que je n’aurai jamais d’enfant par voie naturelle de toute façon, et que les FIV seraient cachotique voire impossible. Si je voulais un enfant c’etait là tout de suite qu’il fallait consulter. Et là…le choc, terrible, violent, j’etais aneantie. Une préssion incroyable : choisir MAINTENANT alors que je n’en veux pas à ce jour si enfant il y’aura dans ma vie …ou pas.
Pourquoi ce choc alors que je ne veux pas d’enfant ? Je ne sais pas. Je crois qu’entre ne pas vouloir mais savoir que l’on peut si un jour…et ne pas POUVOIR il y’a un tout autre monde. Je me suis imaginée subrir ( oui c’est le mot) un parcours similaire au tien. Et surtout devoir décider là tout de suite si enfant il y’aura ou pas parce que plus tard c’est trop tard. La pression de la famille, des proches, les questions bien trop intimes que l’on te pose j’ai connu…
Je compatis avec toi Laure. Je suis désolée de ne pas pouvoir trouver les mots, te conseiller sur quoi faire ou comment prendre du recul.
Moi mon choix est fait ( nous n’aurons pas d’enfant, nous preferons eventuellement regretter plus tard que renier notre non envie actuelle). Je peux juste te dire que ce choix là n’appartient qu’à toi ( et eventuellement ton mari ) car il s’agit de TON corps, de TA pudeur, de TES espoirs, de TES deceptions, de TES doutes, de TES souffrances. L’entourage, il est bien gentil, mais ce n’est pas lui qui a été sous les injections ou les mains des medecins, ce n’est pas lui qui ressent tout cela . Si tu te sens “à bout” tu as le droit de l’être. Si tu ne peux pas adopter parce que ( et peu importe les raisons) tu as le droit aussi. Ca ne fait pas de toi une mauvaise personne, ca fait de toi un humain comme un autre avec ses choix respectables . ;-)
Bonjour Laure….
je comprends trop bien ce “combat” car oui, c’est un bien le mot juste…j’ai 35 ans pour ne pas dire bientot 36 ans et nous essayons depuis 1 an, oh, je sais, j’ai encore le temps, sauf que mon ami est agé de 62 ans, alors si ça ne marche toujours pas de façon naturelle, on ne pourras recourir à la procréation médicale assistée: le couple doit etre en âge de procréer et le mien ne l’est pas/plus…mon parcours est déjà “raccourci” par la force des choses et mes questions sont -déjà?- exactement les memes que celles que tu te poses…je n’ai pas “subi” ce que tu as subi, je n’ai déjà/ n’aurai pas cette possibilité…alors il reste les mêmes doutes que nous partageons et toutes ces questions qui embrouillent notre esprit, alors que nous voulons juste un cadeau de la vie…c’est difficile, laure et je comprends très bien ton ressenti…je n’ai pas moi-même de réponse, juste ces doutes, ces questions et ce sentiment d’injustice…
je t’embrasse
Mathilde
Mes parents avaient 36 et 38 ans quand je suis née. A l’époque, tous ces traitements pour la procréation n’existaient pas, ils avaient presque fini par se faire une raison, et même envisagé un temps d’adopter. Et puis je suis arrivée. Qui sait ce que l’avenir te réserve ?
J’ai l’âge que tu avais au moment où tu as arrêté la pilule, sauf que je n’ai pas de mari, pas de travail, pas grand chose de stable ! Tout ça pour dire que je n’y connais rien ou presque en grossesse, donc mes conseils sont à prendre comme ceux d’une fille qui a juste envie d’aider !
Si vos résultats sont normaux, as-tu pensé à aller voir un psy ? Parfois un blocage peut remonter à loin… J’ai lu aussi dans un magazine le témoignage d’une femme qui, ne pouvant tomber enceinte, était allée voir un osthéopathe qui a bougé son bassin (je ne sais plus les détails). Toujours est-il que le mois suivant, elle est tombée enceinte !
Bon courage pour les choix à faire, ils t’appartiennent et personne n’a à les juger. Et puis, même si c’est délicat quand on en a tant rêver, je crois que tu peux être heureuse autrement. La vie est riche, heureusement !
Bonne chance et belle vie !
Je suis passée exactement par tout ce que tu racontes: arrêt de pilule, attente, examens, FIV. Nous sommes allés jusqu’à la procédure d’adoption et juste avant le moment où on allait “signer” fermement l’engagement pour l’accueil d’un bébé, j’ai tout stoppé, net. Cela faisait huit ans que tout avait commencé, et je me suis rendue compte que j’avais fait ma vie sans enfant, et que ça continuerait comme ça. Il s’agit de faire le deuil d’une possibilité… mais tout le reste s’offre à toi. En ce qui me concerne, oui, de temps en temps, je me sens triste de ne pas connaitre la maternité, mais c’est tout. De toute façon, tout le monde y compris les gens qui deviennent parents, doivent un jour ou l’autre faire le deuil de quelque chose, non? Et puis il y a d’autres façons d’être “fertile”: avec sa famille, son entourage, ses amis, son action dans la société civile, son boulot, ses voyages, ses lectures, ses expos, ses hobbies, ses associations, son tour du monde, ses animaux, son jardin, et j’en passe…
Bonjour,
C’est la première fois que je poste un commentaire sur ce blog, qui au passage, est génialissime (bravo l’artiste) !
Ton témoignage Laure m’a beaucoup touchée moi aussi. J’ai une amie qui est dans le même cas, enfin elle n’en est rendue qu’au début des PMA…
Je te souhaite de tout cœur de faire le choix qui vous semble être le mieux pour vous deux, sans penser aux autres, mais à vous d’abord, c’est le plus important. Les autres ne pourront pas comprendre, à moins d’être aussi passés par là. Ce choix vous revient, c’est votre histoire.
Bon courage.
De tout coeur avec toi… Tu es la seule à savoir comment répondre à ces questions. Je trouve les commentaires très intéressants…
Quand nous avons décidé d’avoir un enfant, j’avais 30 ans, et j’étais persuadée de ne pas réussir à avoir d’enfants simplement, probablement à cause d’amies qui ont eu beaucoup de difficultés. Du coup, ayant un frère adopté, et n’ayant jamais vu la différence avec mes soeurs, nous avons décidé d’attendre 6 mois seulement et de lancer une procédure d’adoption. Notre fille est finalement venue avant, mais du coup, nous allons tout de même lancer cette procédure. Il est difficile d’envisager l’adoption je le conçois, mais si tu souhaites en parler, n’hésite pas, je pense qu’Hélène pourra nous mettre en contact.
Je te souhaite plein de bonnes choses…
@ toutes : vos petits mots me touchent beaucoup, car je ne vous connais, vous ne me connaissez pas mais vous prenez tout de même le temps de commenter mon histoire… merci
@ Poulettedesîles : c’est clair que mon mari est la seule personne dont je dois me préoccuper dans l’histoire… j’ai la chance qu’il accepte tout cela et c’est énorme… j’aimerais juste qu’il soit un peu expressif parfois… mais c’est un homme ;-)
@ Insane : merci beaucoup…
@ Klochette : merci… effectivement je pense qu’on peut s’épanouir autrement que dans la maternité… seulement parfois le regard des autres peut être blessant (je dois apprendre à ne pas en tenir compte…)
@ Véro la Bisontine : pour répondre à ta question, cela dépend beaucoup de ton amie… personnellement j’ai perdue une amie dans l’histoire car elle n’a pas compris que lorsqu’on se voyait, je n’avais pas envie de parler de mes traitements et mes échecs mais plutôt de me changer les idées… elle était déjà maman et une gêne a commencer à s’installer, elle n’osait plus me parler de ces enfants… m’a annoncé ses grossesses par mail etc. Bref je pense qu’il faut que tu sois là pour ton amie, mais les discussions doivent venir d’elle, ne pas la “harceler” pour qu’elle te raconte… et surtout lui changer les idées comme les amies savent le faire : shopping, resto entre filles, etc. quant à ses kilos je trouve ça plus qu’énervant qu’on lui refuse les FIV pour ça… j’espère qu’elle trouvera SA solution… elle a déjà la chance d’avoir une amie comme toi qui s’inquiète et s’interroge…c’est énorme.
@ Tinange : tout d’abord félicitations pour ta grossesse. Profites bien de ces moments et je pense que lorsque tu serreras ton petit bout dans tes bras, tu oublieras les moments difficiles. Pour le don d’ovocytes, je pense que le rdv de vendredi va m’aider à y voir plus clair… et ensuite nous devront avoir une discussion avec mon mari pour décider de la suite. c’est clair que y a des questions génétiques qui me passent par la tête, mais je pense que je peux passer outre…
@ L’Alex : effectivement on se respecte beaucoup et je pense que cette épreuve nous a rapproché… merci
@ Titcheur : je te souhaite que la 1ère FIV soit la bonne. Je vous admire toi et ton mari d’avoir pris la décision de tout arrêter à la fin du parcours PMA. Nous c’était pas aussi clair quand on a commencé… Vous ne souhaitez pas adopter non plus ? En tout cas, c’est clair que retrouver une vie sereine après tous ces traitements c’est pas évident, à commencer (excusez-moi) par la “vie de couple”… mais on va y arriver, y a pas de raison ;-)
@ DameSce : effectivement cela peut sembler déroutant, mais je pense que tu apportes la réponse à ton paradoxe : tant qu’on a le choix de revenir sur sa décision, ça aide… j’ai longtemps pensé aussi que je ne voulais pas d’enfant… et puis l’idée à commencer à germer pour en arriver là où j’en suis… La vie est une succession de choix, parfois difficile à faire… je te souhaite bon courage et encore merci de ton témoignage ;-)
mathilde, Zin: soyez les bienvenues !
@ Coralie Marie : j’ai consulté un psy et je n’ai pas accroché. Elle voulait à tout prix qu’il se soit passer qqchose dans mon enfance qui pourrait expliquer un éventuel blocage. J’ai eu une enfance heureuse et j’ai donc préféré ne pas donner suite. J’ai également consulté une acupunctrice, mais plus pour gérer le côté stressant des traitements (notamment avec le boulot)… L’osthéo, j’en ai entendu parler effectivement et j’y ai songé, mais ils sont rares ceux qui y croient…
@ Maya : je pense que je m’approche de ton état d’esprit. J’ai ma vie qui s’est organisée depuis quelques temps, elle tourne bien, j’ai mon boulot, mon couple, mes ami(e)s, mes loisirs… et c’est vrai que parfois je me dis qu’un enfant a t’il sa place dans cette vie-là ? je le voulais à 30 ans mais est-ce que je le veux encore à presque 40 ? (ou 37 ok…)
@ Zin : merci… et soutient ton amie du mieux que tu peux ;-)
@ Fab : je trouve votre geste d’adoption alors que vous avez un enfant très beau, très noble. Je ne m’en sens pas la force…
L@ure: oh ben tu sais, je fais du mieux que je peux, mais j’ai peur d’être maladroite quelques fois….
Alors, pour changer ses idées et faire d’autres trucs ensemble que ceux de d’habitude, j’ai eu une idée…
Nous participons toutes les deux, samedi après-midi, à une démonstration/dégustation de macarons, chez un artisan pâtissier bisontin renommé…
Elle sait qu’il y a une petite sortie entre filles en vue, mais ne sait pas où, ni pourquoi…
Et comme elle est excellente cuisinière et férue de nouveautés, je suis sûre que cela va lui plaire, et nous allons partager un chouette moment ensemble.
Cela ne change rien à sa problématique du moment, mais un peu de plaisir, je suppose que cela aide à affronter les difficultés de la vie (en tout cas pour moi, c’est le cas)….
Profiter des bons moments qui s’offrent à nous autant que possible, c’est un peu le remède….;-)))
L@ure,
Comme beaucoup qui t’on deja repondu je te comprends tres bien parce que je passe par la en ce moment. Oh moins que toi c’est sur je n’ai pas (ou ne veux pas) commencer les process de PMA. Deja maman d’une petite fille de 6 ans, personne ne comprends pourquoi depuis bientot 4 ans la nature a decidée de se mettre en greve. Examens normaux pour tout le monde donc ou est le probleme? Si ça a deja marche une fois? Comme toi les regards et commentaires constants: mais ils sont ou ses freres et soeurs (je vis a l’etranger et les communautes expat sont souvent des familles nombreuses voir TRES nombreuses!). Puis des regards plein de pitié une fois qu’on a un peu expliqué.
Parfois meme mon mari ne comprends pas que j’ai peur de me lancer ds les FIV. peur que ça ne marche pas. peur de la deception pire que celle que je vis actuellement tous les mois. Et puis est venu l’espoir enorme l’ete dernier j’etais enfin enceinte toute seule…premiere echo: rien! Il ne s’est pas developpé. Le coup de massue derriere la tete. J’avais l’impression que le medecin qui annonçait ça parlait a qqun d’autre. Je n’etais pas la, ce n’etais pas moi!
Je te passe les details du curetage dans un pays ou l’avortement est interdit et ou le curetage est appeler avortement medicalisé. Un vrai plaisir. Le plus c’est que depuis ce moment la mon mari c’est rendu compte des risques et de la lourdeur des traitements medicaux lies a la fecondation. Je me pose aussi la question, et maintenant on fait quoi?
Bref on m’a aussi parler des ostheo, Je vais peut etre essayer. Je pense sincerement que si physiologiquement tout est normal il y a un blocage qq part. Je ne parle d’analyser ton enfance..Mais ou? la est la question?
En tout cas je pense que le plus important c’est TOI, les autres ils passent apres. Ton conjoint aussi peut t’aider. Mon ton feeling est le plus important.
Je te souhaite beaucoup de courage pour la suite. Et beaucoup d’amour d’ou qu’il vienne.
Desolee j’ai bcp parler de moi mais peut etre que ça aide d’entendre d’autre temoignage…
Sophie de Sao Paulo
@ Véro : sois toi-même et tu seras forcément à la hauteur ;-) Miam des macarons !
@ Sophie : je suis sincèrement désolée pour ta grossesse qui n’a pas évolué. Même si tu es déjà maman, l’envie d’enfant est identique… et comme toi les regards de pitié, une fois qu’on a un peu parlé, je ne les supporte pas… Je suis certes triste parfois lorsque je vois des situations que je ne vivrais sans doute jamais, mais “ce que je ne connais pas me peine moins” que si j’avais connu une grossesse non évolutive ou comme un couple que je connais une mort post naissance… je te souhaite beaucoup de courage pour surmonter ton épreuve et qui sait peut-être que Dame Nature fera son boulot une nouvelle fois pour toi… ou peut-être pour moi aussi après tout… ;-)
tellement touchant de sentir cette détresse et ce désir si fort d’enfant
j’espère de tout coeur que cela va se produire
je sais que les faux espoirs sont de terribles traitres, mais dans les cas de stérilité inexpliquée, l’approche psycho-généalogique peut débloquer des choses
je connais un coupe qui a attendu 10 ans, et puis après ce type de travail qui a eu une merveilleuse petite fille
dans ce domaine c’est la sophro-analyse qui m’a semblé le plus efficace
sinon j’avais lu quelque part que les périodes de fécondation peuvent être parfois très courtes, et les températures ça ne fonctionne pas car le pic de température se produit après
donc perso comme je n’arrivais pas à tomber enceinte j’ai fait la méthode billings, et dès le premier coup ça a fonctionné, c’était en dehors de ma période “normale” de fécondation, mais j’étais féconde et ça a fonctionné
j’ai bien conscience que mes misérables conseils arrivent un peu tard après le terrible parcours vécu ces dernières années, mais ce sont les seuls que je peux donner
il y a aussi pas mal de femmes qui tombent enceinte après avoir adopté, comme quoi c’est toujours possible, mais après avoir débloqué peut-être des verrous inconscients
quoi qu’il soit courage et respect
coucou L@ure
je vais pas réécrire toutes les choses qui ont été dite car ca ne ferait que répéter.
Je suis de tout cœur avec toi et sache que VOTRE décision sera de toute façon la meilleure :)
C’est exactement ça! Je voulais un enfant il y a quelques années… et plus maintenant. Ma vie a pris une autre direction.
Merci à toi d’avoir écrit cet article… ça fait du bien d’échanger dessus.
Et merci à notre chère Hélène!
Salut Laure,
Ton témoignage m’a beaucoup touché…
Ca fait maintenant 3 ans que nous essayons de concevoir, en vain… On consulte, on fait des tests, on prend des traitements, on espère, on est décu, on se pose des questions, beaucoup de questions, et c’est vraiment pas évident…
Je ne peux pas encore comprendre tout ce que tu as traversé, mais je trouve que vous avez et avez eu beaucoup de courage…Quelques soit vos choix, quelque soit l’avenir, je vous souhaite que des Bonnes Choses… :-))
7 ans de traitements pour moi également et l’impression d’avoir vécu dans un autre monde, un peu comme si j’avais vécu une guerre.
En même temps que les traitements, la reprise d’un travail merdique pour pouvoir payer les FIV ICSI et en prévision d’une adoption, youplali youplala… le tout combiné aux “copines” qui dès qu’elles ont été au courant de mes soucis, avaient bizarrement tout les mois des retards de règles… à la famille hostile à un enfant venant de l’étranger…et pour finir à un mari “hermétique”…
Ce qu’il faut éviter, c’est la fuite en avant, aller au bout de ses limites physiques et mentales.
Tu as encore des rendez-vous pour le don d’ovocytes,donc encore des réflexions à mener, de même pour l’adoption. C’est au fur et à mesure du parcours qu’on évolue, qu’on change parfois d’avis.Chaque étape est si particulière qu’on ne peut pas savoir exactement ce qu’on va décider dans une semaine ou un an.Ça avance tout doucement….
Toutes mes pensées positives pour la suite.
@ Isa33 : il n’y a pas de misérables conseils… toute idée est bonne à écouter… merci…
@ Stone : merci de m’avoir lue ;-)
@ Maya : c’est tout à fait ça… et parfois avant d’avoir formulé réellement l’idée, c’est pas simple…
@ dounnette26 : la PMA est un long chemin semé d’embûche… mais des fois ça marche et heureusement plus souvent qu’on ne le croit… il faut continuer d’y croire… et ne pas trop se poser de questions parfois ;-)
@ Isa : c’est tout à fait vrai ce que tu écris… j’ai également l’impression de redécouvrir ma vie depuis la fin des traitements… et c’est vrai également qu’au fur et à mesure qu’on avance dans ce parcours, on évolue, on pense différemment… on revient sur ce qu’on pensait être une certitude… et toi tu en es où dans ton parcours finalement ?
Laure,
Juste un petit mot pour te dire que je comprends ta situation, pour l’avoir moi-même vécue.
4 années d’attente, de souffrance physique et psychologique, une amie de perdue, le tri dans la famille, 4 fiv…et finalement le miracle, ma fille est née grâce à la dernière tentative.
Chaque parcours est différent bien sûr…mais je sais que je ne pouvais pas lâcher prise, j’aurais continuer encore et encore…pour ne rien regretter, ne rien me reprocher.
J’ai testé toutes sortes de choses, médecines parallèles etc…et notamment l’ostéopathie.
J’ai rencontré une sage femme ostéopathe formidable, qui est, j’en suis persuadée, à l’origine de mon miracle. Elle exerce à Grenoble, je ne sais pas où tu vis, mais si ça t’intéresse, je te donne ses coordonnées.
Tu trouveras en toi les réponses, il s’agit de ton corps, de ta vie, cela ne regarde que toi…et ton mari.
Ignore ton entourage, même avec la meilleure volonté du monde, ils ne peuvent te comprendre, ils n’ont pas vécu ce drame…
Prend soin de toi, je sais comme ces traitements abîment…
Je t’envoie plein de courage, Bises
J’en profite pour remercier Hélène de laisser son blog une fois par semaine comme ça à des inconnues. J’ai un blog mais je ne me voyais pas y poster mon histoire donc un grand merci à toi…
Et même si je ne poste pas souvent dans les commentaires, je suis une fidèle des vidéos, j’y ai appris beaucoup de choses…
@ Delvaly : zut ! j’habite en région parisienne… En tout cas toutes mes félicitations pour ton “petit” miracle : portes-toi bien et profites-en ^_^
Moi même en PMA, je comprends tout à fait.
J’ai la chance d’avoir déjà un enfant, mais d’une première union. Nous voudrions notre enfant à tous les 2. Je pense que je ne pourrais jamais adopter si rien ne fonctionnait. C’est un démarche très courageuse et je ne m’en sens pas capable.
En tout cas j’espère qu’un jour tu trouveras les réponses à toutes tes interrogations :)
Jen: Je me permets juste de rebondir sur ce que tu viens d’écrire. Je ne pense pas qu’adopter soit une démarche “courageuse”… Je suis juste persuadée que les liens du sang ne sont pas le plus important, et qu’une relation parent-enfant est basé sur autre chose que ça (mais cela reste mon avis, bien sûr)…
Contrairement à vous, il me semble beaucoup plus courageux d’entreprendre les démarches que vous avez commencées, plutôt que d’adopter (et beaucoup plus compliqué aussi !). Moi, je m’en sentirais incapable, très sincèrement. Alors juste pour dire que je vous admire, et que quel que soit votre choix, s’il est pris en votre âme et conscience, il sera le bon !
Chère Laure,
J’ai mis 18 mois à tomber enceinte de ma fille, juste avant de commencer des traitements plus lourds.
Le 2ème tant espéré n’est jamais arrivé : au bout de deux ans de tentatives, et en pleine stimulation ovarienne, j’ai appris que j’avais un cancer…
La radiothérapie a “grillé” définitivement mes ovaires, et provoqué une ménopause.
Je me suis alors rendu compte que je n’étais prête ni à adopter, ni pour un don d’ovocytes, ce qui paradoxalement m’a culpabilisé plus qu’autre chose.
J’ai dû faire le deuil de ce 2ème enfant, et de cette famille idéale, et j’ai traîné pendant des mois cette souffrance, jusqu’au jour où ma soeur m’a posé une question très pertinente : Qu’est ce qui te permets de croire que tu serais plus heureuse avec deux enfants ?
Cette simple question m’a remis les pieds sur terre, j’ai arrêté de regretter un enfant idéalisé, un modèle de famille “ricoré”, et j’ai apprécié ma vie telle qu’elle était.
Bien sûr, j’ai parfois un petit pincement au coeur quand on m’annonce une nouvelle grossesse.
D’un autre côté, je fais aussi plein de choses, pour moi ou pour ma fille, que je pourrais sans doute pas faire si j’avais un 2ème enfant.
Et, oui, on peut être heureuse et épanouie sans enfant, ou avec un seul enfant (qui ne sera pas forcément un monstre capricieux pourri gâté).
Il faut arriver, au delà de son désir légitime d’être parent, à s’affranchir des modèles sociaux qui finalement pèsent très lourd dans nos envies et nos choix.
Bien sûr, chaque cas est unique, seuls toi et ton mari pouvez décider jusqu’où vous êtes prêts à aller.
Mais si tu sens que tu as atteint la limite, que tu n’as pas envie d’aller plus loin, il ne faut surtout pas te culpabiliser et regretter tes choix.
Lectrice assidue du blog d’Hélène, je poste pourtant rarement, mais là…
L@ure,
Ton message m’a, comme beaucoup, touché….
Je n’ai pas vécu la même chose que toi, je suis “féconde” (quel terme étrange), mais à cause d’un traitement médical lourd, il m’est absolument interdit de tomber enceinte, et a priori ce n’est pas près de changer. Même si je n’ai pas pour l’instant la place dans ma vie pour un enfant (ni de père putatif d’ailleurs), je ressens quand même un certain regret… Horloge biologique, désirs conscients ou inconscients, un peu de tout ça réuni… je ne sais pas.
Ce que je crois, c’est que notre corps nous parle : que te dit le tien ? Qu’après des années d’hormones et autres traitements, il en a assez ? Qu’il attend encore de porter un enfant ? Autre chose ?
Quand tout est embrouillé dans la tête, parfois la réponse est finalement instinctive…
Par rapport aux options qui s’offrent à toi et à ton mari, les deux sont tout à fait valides et compréhensibles. Arrêter, dire stop, ce n’est ps abandonner, c’est faire le choix d’une autre vie, qui ne te convenait peut-être pas à l’époque, mis aujourd’hui ?
Quant au don d’ovocytes, je trouve que ça porte vraiment bien le nom de “don”. Permettre à une femme de vivre une grossesse, de mettre au monde son propre enfant, je trouve ça merveilleux. (non pas que je pense qu’un enfant adopté est moins son propre enfant que celui qu’on aurait porté, je ne fais pas vraiment la différence, mais je pense que la grossesse reste une expérience unique si on la souhaite)
Bref (hum, enfin pas vraiment, mais bon), comme l’on dit toutes les filles, cette décision est la tienne, et quel que soit ton choix, il faudra du courage pour le faire…
en tout cas, je te souhaite beaucoup de bonheur.
Bonjour Laure,
Ton témoignage m’a beaucoup touché car je suis moi-même en procédure d’AMP après 3 ans d’attente d’un 2ème enfant. Je ne vais pas redire tout ce que les filles ont déjà dit sur : le mari muet et hermétique apôtre du “c’est toi qui décides”, les copines gênées qui ne savent plus quoi te dire, le tabou installé dans la famille, les remarques un peu bêtes “ça arrivera si tu n’y penses plus”, ou “je connais une fille qui que quoi et qui a eu un enfant après avoir fait ci, mangé ça, consulté telle personne…”. Oui la pression sociale est forte, Hélène et toutes celles qui ont décidé de ne pas être mère doivent la subir aussi, et non je ne pense pas qu’on soit plus heureuse avec des enfants. Ce que l’on veut n’est pas toujours ce qu’il nous faut. Bon, pour l’instant je n’ai pas encore renoncé, je n’arrive pas à penser que je n’y arriverai pas. Mais je comprends tellement ce que tu vis ! Je t’envoie plein d’énergie positive pour que tu puisses prendre la meilleure décision pour ton foyer.
Bonjour Laure,
Je suis très émue par ton histoire.
Ton courage est immense, on ne le dira jamais assez.
J’ai entrevu pendant quelques mois une partie infime de ce que tu as enduré: des piqûres quotidiennes mais immensément moins dosées que toutes celles que tu as dû te faire. Et pourtant, déjà, j’étais de plus en plus fatiguée, irritable, je prenais du poids, j’avais très mal au ventre… Ça a duré quatre ridicules mois. Bref, rien quoi.
Et dire qu’il y a encore des imbéciles pour penser que la PMA est une sorte de luxe pour “handicapés de la fertilité” ou psychotteurs maladifs, alors que c’est un parcours souvent long, et surtout très difficile moralement mais aussi physiquement dont les implications personnelles sont immenses.
Ta lassitude et ton chagrin doivent justement être tels que c’est impossible de t’aider vraiment face aux choix qui sont sont désormais les tiens. Evidemment, ton mari est concerné mais je pense que tu l’es tout de même un peu plus parce, qu’on le veuille ou non, jusqu’ici, c’est ton corps qui a subi ces traitements, qui en subirait d’autres en cas de don d’ovocyte. Ce n’est pas anodin. Evidemment, la réflexion se fait à deux mais tu vis la chose avec une dimension supplémentaire.
Sinon, je n’ai évidemment que lu que ce que tu nous livre de ton histoire, mais elle me touche tant que je veux évoquer tout ce qui me vient à l’esprit. Je ne sais pas trop comment te dire ça sans, éventuellement, t’agacer ou te blesser. Avez-vous pensé à refaire tous vos exams en changeant éventuellement de CECOS ou de clinique? J’y pense particulièrement puisque vous êtes dans un cas de stérilité inexpliquée. Je me permets de te demander ça parce que ma gynéco m’a raconté l’histoire d’un couple à qui son centre PMA donnait une fin de non recevoir après des années de parcours. Ils ont refait des exams et les résultats avaient évolué de telle façon qu’ils ont pu préparer un nouveau dossier pour une ultime série de FIV et autres TEC. Ce qui est accepté dans certains centres est refusé dans d’autres et inversement. J’habite Paris et je sais que certains médecins possèdent des sortes de stats sur les résultats PMA des cliniques privées et hôpitaux de la région (où l’on a la chance d’avoir le choix de l’établissement qui nous suit parmi un grand nombre de possibilités). Apparemment, selon les biologistes, le “coup de main” (pardon du terme) du médecin pour la réimplantation, etc… les résultats finaux changent.
J’imagine que tout cela ne t’aide pas beaucoup. C’était juste “au cas où”.
Merci Laure pour ce témoignage qui nous démontre, encore une fois, que le chemin qui mène à la maternité n’est pas si simple que ça. Je crois que toutes les femmes qui ont un jour désiré très fort d’enfanter seront touchées par ton histoire, qu’elles y soient parvenues ou pas. J’admire ce courage pendant toutes ces années, j’admire ta manière aujourd’hui de te poser CES questions si douloureuses j’imagine. Mon histoire est bien différente de la tienne mais je crois que je peux percevoir ces longs mois, ces années d’attente où finalement la Vie, la vraie, est mise entre parenthèses parce que plus qu’une seule chose compte. Le corps se résume alors à un appareil reproductif, et le quotidien rythmé par des analyses et essais biologiques.
J’ai 32 ans et aujourd’hui, j’ai la chance d’être enceinte de 6 mois. Je mesure chaque jour cette chance immense qui m’a été donnée de porter la vie. Mais là encore, le combat n’est malheureusement jamais gagné..
Je te souhaite, Laure, de trouver les réponses à tes questions et de vivre pleinement la vie que tu vas choisir.
Bonjour
Tom témoignage me parle bien que la situation soit inverse. Quand j’ai rencontré mon ami il m’a annoncé dès le début qu’il était stérile et qu’il était malade. Effectivement j’aurai pu prendre les jambes à mon coup mais l’amour avait déjà frappé et même à l’heure actuelle il ne vient pas une seule seconde de m’en séparer à cause de ça.
A vrai dire cela ne m’a pas vraiment gênée puisqu’antérieurement j’avait déjà fait le deuil de ne pas avoir d’enfant et de ne pas en avoir. Malgré tout, à ce stade on ne sait pas réellement quelles sont les chances puisqu’il faudrait faire des examens poussés même si les chances sont infimimes, cependant il souhaite des enfants. Du coup j’ai commencé à me renseigner de mon côté les examens etc afin de me familiariser non pas que j’en veuille tout à coup je reste réalise ça sera très difficile mais j’ai voulu me laisser une option si jamais je venais à changer d’avis . Tout ceci n’est guère encourageant d’après mes recherches et que confirme ton message: beaucoup d’attente, de temps écoulé entre temps on vit et organise sa vie en fonction, chose normale , on ne peut pas rester figés la vie contine . Quant’à adopter certes mais ce n’est pas évidence pour tout le monde non plus. A cette problématique cela s’ajoute le fait qu’il a une maladie qui quand est elle se déclare est très handicapante et qui n’ira sans doute pas en s’arrangeant dans le temps car il n’y aura jamais de guérisons mais doit se contenter de rémissions plus ou moins longues ( cela peut être des années, des mois on ne sait pas cela varie). Pour l’avoir épaulé des mois durant au début de notre relation même si on subit une acalmie depuis peu, c’est particulièrement éprouvant et demande beaucoup de préence. Puis s’ajoute les questions annexes: Et si jamais on a parvient miraculeusement à en avoir, je fais comment si il retombe malade car il ne pourra pas m’aider, comment ferai- je pour m’occuper efficacement de lui et d’un enfant ?. De plus d’après ce que j’ai lu sur l’adoption il faut un certficat médical et je suis quasiment sûre que cela ne passera pas de de son côté et il est clair que jamais je n’adopterai seule pour ma part. Une chose qui compense il est parrain et très impliqué dans son rôle mais évidemment ça ne sera jamais pareil.
Je me pose moi -même tout pleins de questions : Est ce que tout ça vaut vraiment le coup?.
De quoi ai -je envie réellement pour moi ? pour nous ?.Et si je refuse ne serait- ce que d’essayer suis-je une égoiste ?. Les choses ne sont pas des plus simples, personne n’est au courant dans ma famille pour mon compagnon ( et à vrai dire je ne suis pas pourquoi il devrait se justifier devant la société) comme j’ai toujours dit que je ne voulais pas d’enfant au moin n’ai-je pas cette pression familiale ou amicale qui pèse sur moi. C’est toujours ça de pris.
Je suis désolée de ne pas vraiment d’être une grande aide mais je tiens à te dire que je comprends tout à fait tes interrogations
@ Pal : effectivement moi aussi je culpabilise de ne pas vouloir adopter… j’ai l’impression de ne pas être “normale”… mais tu as raison, il faut faire ce que l’on ressent, être en accord avec ses choix et ne pas culpabiliser…
@ Cervelle : merci pour ton message. J’aime beaucoup ce que tu as écrit “dire stop, ce n’est ps abandonner, c’est faire le choix d’une autre vie…”
@ June : maudite pression sociale… parfois j’aimerais me faire griller le neuronne qui y tient compte… merci et bon courage à toi aussi dans ton parcours.
@ Snobie : alors j’ai effectivement songé à changer de centre à un moment donné… Et j’ai renoncé car je suis suivie (je parle encore au présente… très drôle) à Tenon (Paris) qui a bonne réputation dans la PMA. Le soucis (et le pourquoi du don d’ovocyte) c’est que alors qu’au début, nous faisions partis des stérilités inexpliquées, il s’avère que désormais, je ne réagis plus aux traitements. Tenter une 5ème FIV ne servirait à rien : c’est un peu comme si j’avais épuisé mon quotat d’ovocyte. C’est peut-être un signe supplémentaire que m’envoie mon corps pour me dire d’arrêter…? Merci en tout cas pour ton message.
@ Fruit : je te souhaite une bonne fin de grossesse, profites bien de tes derniers mois de sommeil car bientôt les nuits seront mouvementées ;-)
@ Atellys : tu n’as pas à être désolée, je suis bien contente que mon histoire te permette de réfléchir à la tienne… Tu ne dois pas t’arrêter à mon témoignage sur la PMA. Les traitements marchent pour pas mal de couple heureusement. Mais je trouve que tu te poses les bonnes questions et je suis certaine que tu sauras faire ton choix…
Chère Laure
Je vais faire très court . Après que l’on m’ai annoncé que j’étais stérile à 99% à 30ans,Après FIV…j’ai abandonné l’idée d’avoir d’avoir un enfant quand j’ai eu 40 ans …..6 mois plus tard je tombais enceinte !!!!!!!! Pourquoi?? Mystère…..J’ai aujourd’hui un petit garçon de 8 ans dont je suis super fière.
Il ne faut jamais déséspérer, jamais!!!
Courage
Comme toutes les autres, ton histoire m’a énormément touchée.
Je t’admire, parce que je ne sais pas si j’aurai le courage d’aller jusque là. Et d’en parler, alors qu’il ne faut pas que tout ça reste tabou.
Comme toutes les autres, je te dirai aussi que ce choix n’appartient , vous appartient, et que ce que tu choisiras sera le meilleur pour vous.
Je te souhaite le meilleur pour l’avenir…
@ Sylvie : merci… je continue de croire que peut-être un jour… qui sait ?
@ Cé : le courage on ne sait pas spécialement au départ qu’on l’a… Et puis ça vient et au final, je ne pense pas être plus courageuse que vous toutes. En revanche, je suis d’accord que cela ne doit pas rester tabou car ça ne l’est pas. Merci ^_^
J’avais juste envie d’être solidaire. Non, je n’ai pas eu ce genre de problème, mais j’ai travaillé en gynécologie suffisamment longtemps pour connaître ces étapes chaque fois plus pénible. Ce corps qui nous trahi, ces traitements lourds, l’entourage qui n’a pas toujours les bons mots, l’attente, surtout l’attente et puis la déception et hop, on recommence. Vivre ainsi peut-être très pénible surtout si au bout, il n’y a rien.
Notre société basée sur la famille, fausse notre jugement. On a l’impression d’être parfois un animal de foire lorsqu’on ne veut pas d’enfants, ou qu’on y arrive pas, ou qu’on adopte. Je pense qu’il faut savoir se recentrer sur soit et être égoïste. Prends le temps de savoir ce que toi tu veux vraiment. Ne te laisse pas influencer par ton éducation, par ta culture, juste toi.
Tu as probablement un deuil à faire avant de pouvoir répondre à des questions tel que l’adoption ou le don.Tu as eu la force (parce qu’il en faut), de passer au travers des traitements et des faux-espoirs, tu auras la force d’assumer ton choix, quel qu’il soit.
Voilà, j’avais juste envie de te dire (et à toutes celles qui ont témoigné leurs histoires de stérilité) que tu es une femme courageuse et assurément une battante, certaines auraient abandonnés bien avant.
Bonsoir Laure,
Ton histoire me touche car elle me renvoie à celle de ma maman qui a mis plus de dix ans avant de pouvoir m’avoir moi.
Au passage elle a fait trois fausses couches et a eu mon frère qui fût un enfant mort né.
Quand je suis arrivée dans sa vie, ma maman n’y croyait plus même pendant sa grossesse.
Aujourd’hui j’ai 32 ans, je me marie bientôt et je compte mettre en route un bébé dans la foulée mais je suis bien moins enthousiaste que mon futur mari qui s’imagine déjà papa l’an prochain!
Je sais à quel point cela peut être long et difficile de devenir maman.
Je pense que tu ne dois te fier qu’à ton avis et celui de ton mari, seule vous deux êtes en mesure de décider de continuer ou non les traitements, d’adopter ou pas.
Je comprends que l’adoption soit quelque chose de difficile pour toi, moi c’est mon père qui s’y refusait prétextant à ma mère qu’un enfant non né de sa femme ne pouvait être le sien.
Je ne vois pas les choses de la même façon que lui mais chacun son opinion là dessus.
Souvent, c’est lorsque l’on y croit plus que les choses arrivent et je pense que c’est très vrai.
Moi en tout cas je reste persuadée que cet enfant si tu le veux tu l’auras, je te le souhaites de tout coeur en tout cas.
Laure, je voulais te dire que je comprends complètement ton état d’esprit, puisque je suis passée par là. D’années en années, on se demande si ça devient bien raisonnable, d’oser encore vouloir un enfant. Comme on dit “passé l’heure, passé la fête”. Pour ce qui me concerne, la fête semble largement passée, puisque j’ai 45 ans. Je n’ai par contre pas subi le tiers du quart de ce que tu as subi. Je n’ai pas voulu de PMA. C’est incroyable, les commentaires désobligeants que l’on entend, passé 40 ans (ce n’est pas encore ton cas), quand on dit qu’on y croit encore. Comme si on était complètement folle. On parle alors différence d’âge trop importante entre enfant et parent, risques de fausses-couches, de naissances multiples, d’anormaux. C’est complètement démoralisant.
Et puis j’ai appris que l’ex chroniqueuse de Frou-Frou, Sonia Dubois, dite stérile, était devenue maman à 46 ans. Sans acharnement aucun. Totalement par hasard. Et l’enfant la comble totalement, et a été très bien accueilli par son entourage.
Alors, je me suis dis “Si Sonia Dubois a pu, pourquoi pas moi ?”.
Tu sembles prête à faire le deuil…Mais tant que tu n’es pas ménoposée, rien n’est déterminé, tout peut arriver. Et n’écoute pas les vilains qui disent que tu as autant de chance de tomber enceinte que de gagner au loto. Ou que tu es trop âgée. Puff !
Pour moi, don d’ovocyte ou adoption, c’est pareil : l’enfant n’est pas de toi. Et la PMA, c’est une multitude de traumatismes que tu fais subir à ton corps, quand même. C’est très lourd.
Les conseilleurs ne sont bien sûr pas les payeurs, aussi, prend mon conseil juste pour ce qu’il est. Et ce conseil serait que tu le laisses enfin aller à vivre ta vie de femme sans mettre la médecine à contribution. Car il me semble que tu as déjà pas mal donné, et fourni d’effort. Il me semble aussi que tu veux peut-être un enfant comme moi j’en ai voulu. C’est-à-dire, pas de façon obsessionnelle. Mais dans tous les cas, la décision n’appartient qu’à toi. Vraiment, qu’à toi. Même pas à ton compagnon. Car ce n’est pas dans son corps qu’il subi les traumatismes. C’est bien toi qui encaisse tout. Physiquement et moralement. Lui ne peut te soutenir (dans le meilleur des cas) que moralement. Alors, centre-toi sur toi, sans interférence aucune, et n’écoute que la petite voix qui est en toi.
Bonsoir,
Je suis bien contente que le blog de Hélène nous permette de lire de tels témoignages.
Je ne connais personne dans mon entourage qui a du affronter de telles épreuves et je vous trouve toutes très courageuses.
bonsoir laure
je suis osteo sur paris et je voulais rebondir
sur tout ce qui a ete dit.
on ne nous apprend pas pendant notre formation
a aider les femmes a tomber enceintes, toutefois
il est vrai que liberer toutes “les tensions” au
niveau du bassin peux aider…
ce n’est pas systématique mais ça arrive. Ça m’ai
arriver avec une de mes patiente pendant ma formation.
je ne pense pas être responsable d’un miracle..
Il faut admettre que le corps est une entite unique
qui a besoin d’être libre dans ses mouvements,
sans tensions physiques et psychologiques pour bien “fonctionner”.
Voilà ce que je peux te dire comme ça en “publique” ;-)
Tu peux demander a hélène mon mail si tu le souhaites je serais contente de répondre a tes questions si tu en as.
voilà tout mon blabla est j’espère comprehensible j’ai évite le jargon medical pour essayer de rendre ça accessible.
comme ce billet me parle …
j’ai connu une histoire similaire : 10 FIV (une grossesse à la première suivie d’une fausse couche à 3 mois) puis un jour, une grossesse (sans traitement) après 7 ans d’essai bébé et un deuxième enfant un an après (sans traitement non plus)
c’est mon histoire (et je ne te dirai pas “toi aussi, ça va venir …” je n’en sais rien mais ce que je sais c’est que toute cette attente est très pénible à vivre
courage
i.
Chère Laure…
je te comprends tellement. Je viens du Québec et je regarde tous les jours le blog de fille… et je tombe sur ton mot. À toutes les fois que je lis qu’une femme à de la difficulté à tomber enceinte, qu’elle essaie la procréation assitée et bien ça me fait monter les larmes aux yeux… car j’y étais aussi. Je n’ai pas la même expérience que toi puisqu’on a trouvé que c’était moi le problème, mais après plusieurs et plusieurs mois d’essaie. J’ai eu 8 inséminations artificielles et la 8ième avec des hormones (en tout plus de 3 ans d’attente) par injection a donné un beau + sur un test de grossesse. C’était le rêve de ma vie être une maman et je ne pouvais pas imaginer ma vie sans enfants. et surtout tout comme toi, je ne voulais pas adopter. Je voulais un enfant qui allait grossir dans mon ventre… Je n’y croyais plus à la fin… mais une petite étincelle en moi me disait de croire encore en mon rêve… je te dis CROIS ENCORE LAURE… mon rêve dort présentement dans son petit lit et il a 15 mois… et chaque fois que je le regarde, je me dis que ça vallais toute la peine, tous les traitements, toutes les hormones que j’ai dût prendre par essaie et qui m’ont donné la vie dure…
… écoute ton coeur Laure!!!
Lily-Sou
Bonsoir Laure,
Evidemment, comme nous toutes, ton témoignage m’a beaucoup touché… d’autant plus que, comme plusieurs d’entre nous, je suis aussi concernée… (35 ans, infertilité inexpliquée depuis 6 ans, 4 IAC, perspective de FIV… je ne m’étends pas !…)
D’après moi, les questions que tu te poses sont les bonnes et c’est logique qu’il soit difficile et douloureux d’y répondre !
Pour te permettre d’avancer dans ta réflexion, plusieurs suggestions (un peu en vrac) :
– la démarche auprès d’un(e) psychologue est une bonne idée : j’y suis allée envoyée par ma gynéco pour “régler la question du bébé qui ne venait pas” et la première chose que la psychologue m’a dite, c’est de faire cette démarche pour moi ! Ca m’a un peu énervé au début car je n’avais pas l’impression d’avoir un “problème” (à part celui de l’infertilité), mais effectivement, cette démarche m’a beaucoup apporté sur de nombreux plans !!
Si la psy que tu as vue dans un premier ne te convient pas, essaye d’en trouver un(e) autre avec qui tu te sentiras en confiance…
Cette démarche ne règle pas forcément le problème de l’infertilité (ça se saurait !!…), mais ça permet entre-autre de faire le point sur son désir d’enfant, sur le sens de la vie avec ou sans enfant et ça permet d’aller mieux tout simplement !
– une démarche complémentaire avec un(e) psychologue de couple peut aussi être utile pour mieux affronter ensemble ce difficile parcours de l’infertilité…
En effet, un problème d’infertilité peut souder ou séparer le couple. Alors autant mettre toutes les chances de son côté pour souder le couple, n’est-ce pas ? ;-)
Cette démarche nous a permis de beaucoup plus dialoguer tous les deux et de mieux nous comprendre l’un l’autre, notamment concernant la question de la parentalité.
– concernant le don d’ovocyte, ça rejoint en partie la question de l’adoption d’après moi, car il s’agit de savoir comment on se positionne par rapport à un enfant qui n’est pas biologiquement le sien. Pas évident…
– sur l’adoption en particulier : il n’y a aucune raison de culpabiliser de ne pas vouloir adopter !!!
Cette question là est très instinctive et très profonde pour chacun d’entre nous : ça vient des tripes !!
Moi, je voulais adopter car, à mes yeux, ce sont les liens d’affection qui font qu’un enfant est le sien. Mon mari ne voulait pas (et ne veut toujours pas) en entendre parler et préfère une vie sans enfant plutôt qu’une adoption. Chaque point de vue est respectable, mais c’est problématique dans un couple de se retrouver dans cette situation !…
Ce qui nous a permis d’en sortir, c’est de remettre au centre de la réflexion un point très important à propos de l’adoption : l’adoption n’a pas pour but premier de donner un enfant à un couple, mais de donner une famille à un enfant. C’est l’intérêt de l’enfant qui doit toujours primer ! Quand on voit les choses sous cette angle-là, le simple fait qu’un des deux dans le couple ne soit pas à 100% pour l’adoption doit amener à renoncer à ce projet.
Voilà, j’espère t’avoir aidée…
Bon courage à vous deux pour cette réflexion et ces décisions à venir !
PS. Lien vers un article sur la question du don d’ovocyte et de sperme…
http://www.tillthecat.com/2010/03/la-question-du-don/
Lily-Sou, BlueBora: soyez les bienvenues.
Merci Hélène et merci d’avoir laissé la parole à Laure qui, comme tu le vois, a touché beaucoup d’autres personnes !…
Et, by the way, bravo pour tes vidéos maquillage et, plus largement, pour ton blog de fille !!!!
Chère Laure,
Je ne me sens pas vraiment à ma place au milieu de tous ces commentaires exclusivement féminins cependant je veux vraiment te donner mon avis de Mâle!!!
Je suis moi même Papa et je dois dire que mon envie d’enfant était impérieuse. Ca n’a pas marché du premier coup parce que ma femme a fait une fausse couche. La gynéco qui NOUS (et je dis nous a bon escient) a pris en charge a su trouver les mots pour nous faire “passer” la pilule. Et quelques mois plus tard, ma femme était de nouveau enceinte. Tu pourrais dire justement que nous n’avons en fait pas eu de problème. L’important dans l’histoire, c’est que notre compréhension l’un de l’autre a été plus forte. Et que l’alchimie s’est opérée. Autre exemple, un couple d’amis, de nombreuses tentatives assistées avant qu’on ne s’apercoive que c’était monsieur qui posait problème. Un changement de travail et de région, et aprés 10 ans de galère, 2 bébés, coup sur coup. Encore une fois,ce que tous les traitements n’avaient pu produire sur le corps, un changement dans “l’esprit” a réussi. Je t’encourage vivement à t’investir psychologiquement dans tout ce qui pourra tendre vers ton mieux être et ton épanouissement personnel et à le partager avec ton homme. La science, c’est bien, la conscience, c’est mieux. Aimes toi, c’est un début, et réfléchit posément au opportunités d’être Maman qui peuvent s’offrir à toi. Je voudrais te dire tout mon optimisme et toute mon admiration pour ce courage dont tu fais preuve. Et encore une fois merci a Hélène d’ouvrir quelquefois son superbe blog à d’autres horizons.
RaoulVolfoni: merci à toi pour ton commentaire ;-)
Bonjour à toutes,
je voulais juste réagir sur l’importance donnée dans de nombreux commentaires sur la dimension psychologique : sans remettre en question le rôle que cela peut jouer dans certains cas, je trouve ça un peu culpabilisant, un peu dans la même veine que le ‘arrête d’y penser et ça viendra”… Ca laisse en effet croire que la solution est en soi, et dépend du travail que l’on peut/veut faire sur soi. C’est sans doute parfois vrai, mais je reste persuadée que parfois c’est le corps qui ‘dysfonctionne’ (ce qui est profondément injuste je vous l’accorde) et qu’on y est pour rien, qu’il n’y a pas derrière de blocage ‘dans la tête’. Je précise que je ne suis absolument pas anti-psy (j’en vois moi-même un depuis 2 ans et j’en retire beaucoup de choses), mais je suis souvent effrayée de voir ce poids qu’on veut faire porter (en toute bonne intention, je sais bien) à des femmes qui ont déjà un sac à dos qui s’est bien rempli tout au long du chemin… En tout cas je te souhaite Laure de trouver la sérénité, quelle qu’elle soit, le point d’équilibre où tu te sentiras ‘confortable’ avec tes décisions, avec ou sans enfant, car les chemins du bonheur sont multiples…
Je trouve, Laure, que tu parles très bien de ce parcours que tu subis. Je te dis bravo. Et je te souhaites tout le bonheur du monde, maman ou pas. Merci de partager avec nous.
Je n’ai pas d’enfant malgré une envie énorme d’être maman depuis ma plus tendre enfance, mais sans avoir parcouru les mêmes choses que vous toutes et tous.
A 38 ans, si je n’ai pas d’enfant c’est parce que la vie en a décidé ainsi, pour le moment. Mon histoire est donc toute différente même si au final, le résultat est que, malgré moi, je ne suis pas maman.
Et pourtant…
A 20 ans je n’imaginais pas ne pas en avoir. Ca allait venir, c’était naturel, normal, je ne me posais absolument pas la question… J’attendais le moment, un papa, le travail etc…
A 30, je ne pensais qu’à ça, sans compter les copines qui accouchaient toutes d’un premier, la famille : et vous c’est pour quand? etc… Puis les copines qui accouchent d’un deuxième… Je pleurais toutes les larmes de mon corps à la vue, chaque mois, de mes règles… L’enfer!!
A 35, l’entourage a arrêté de m’en parlé.. premier soulagement. Mais la douleur toujours là, sourde, et les pleurs de plus en plus forts.
et petit à petit depuis là, je commence à imaginer ma vie sans enfants (parce que l’âge avance, pas de père à l’horizon, pas l’envie de faire “un bébé toute seule”…)
J’arrive à me penser plus vieille, sans enfant et heureuse et tout cela sans verser une larme.
Je sais que tous les débats qui ont eu lieu ici (parfois houleux) concernant la maternité m’ont largement aidé dans mon cheminement personnel. (Merci 1000 fois Hélène ;-)
Même s’ils ne sont pas directement en lien avec ton témoignage, je t’invite à les lire. Moi ça m’a beaucoup aidé à commencer un “deuil” (je ne trouve pas ce mot complètement approprié). J’ai pris du recul par rapport au poids sociétal, la famille “ricoré” (comme l’appelle ‘jesaispluski”), la norme…
Si je relis mes témoignages d’il y a quelques années, ici même, mon discours a bien changé. Je suis plus sereine. Je n’ai pas mis l’idée de côté, pas du tout, mais je le vis moins mal. Ce n’est plus à vif. Je chemine….
Et je pense, (mais c’est là vraiment très personnel) que les épreuves de la vie sont là pour nous apprendre des choses sur nous-même et nous aident à être plus heureux si tant est que l’on veuille bien en tenir compte et non pas les nier.
Alors quelque soit votre décision, le fait de parler de tout cela, d’échanger, fait parfois se rendre compte que la vie ce n’est pas QUE fonder une famille… loin de là! Même si, évidemment, ça restera une douleur quelque part. (il y a eu plaie, il y aura cicatrice, ) La vie c’est des amis, des rencontres, des voyages, une liberté, une ouverture sur le monde… que parfois n’ont pas les familles avec enfants. (j’en ai assez autour de moi pour constater)
Bon courage à toutes et tous et merci de vos témoignages, ils aident toujours à cheminer. Là est l’essentiel.
@tous les derniers témoignages : un grand merci…
Je pense que j’avais besoin d’écrire noir sur blanc ces quelques questions qui me trottent dans la tête depuis la dernière tentative (dernier échec), avant notre rendez-vous de demain concernant le don d’ovocytes… (Il faut savoir que les traitements ont épuisé un peu prématurément ma réserve d’ovocytes, et c’est pour cela que nous nous renseignons sur le don.)
Bien sûr en envoyant mon histoire à Hélène (que je remercie encore au passage), je n’attendais pas de réponse… mais de lire tous vos avis, témoignages, messages de soutien m’a fait du bien… Et je pense en fait être déjà pas mal avancée dans mon cheminement, même si j’ai un peu peur de l’admettre, et que une vie sans enfant ne m’effraie pas…
J’ai commencé la lecture du livre d’Elisabeth Badinter “Le conflit : La mère-La femme” et je pense qu’il va m’aider car c’est vrai que consciemment ou inconsciemment la pression sociale est un poids… Je pense que le rendez-vous de demain va être déterminant quant à ma décision de me donner encore une ultime chance ou d’arrêter là et d’accepter la situation.
Je vous remercie encore toutes et tous (^_^) de vos messages… Ils m’ont fait verser des larmes mais m’ont réchauffer le cœur… bisous
L@ure ^_^
Hi laure,
t’es admirable, je suis impressionnée par ta capacité de lucidité dans ce parcours, je sais que tu prendras de bonnes décisions et que tu seras heureuse dans tous les cas dans ta vie, tu t’en donneras les moyens, moi il me reste une fiv et deux blastocystes, j’ai eu un replacement de blastocyste dernièrement, le positif n’a pas durée longtemps, je commence à m’habituer j’attends la fin, afin de me poser des questions pour l’instant je fais ce qu’il y’ a à faire dans l’espoir d’y arriver mais on le sait, on y arrivera pas tous et je suis consciente que je peux en faire partie, je pense que tu divines bien qui suis-je !!!, sinon heuuuuuu gros bisou
L@ure,
Je ne sais pas si mon pseudo te dis quelque chose ? En farfouillant sur le net pour avoir de tes nouvelles, je suis tombée sur ce blog. J’ai lu ton récit, sur ces 7 ans, et ça me touche énormément puisque nous nous sommes connues au tout début… On découvre une personne qui s’est battue et qui espère encore un peu, quoi de plus normal. J’imagine qu’au bout de 7 ans, après d’interminables traitements, on a plus trop la force de se lancer dans autres choses. Mais j’ai lu ton texte plusieurs fois et je vois en toi une personne qui ne veut pas laisser gagner dame nature.
Je rejoins DameSce qui dit : Je peux juste te dire que ce choix là n’appartient qu’à toi ( et eventuellement ton mari ) car il s’agit de TON corps, de TA pudeur, de TES espoirs, de TES deceptions, de TES doutes, de TES souffrances. Contrairement à ce que l’on pense, bcp de personnes passent par la PMA et ainsi de suite jusqu’au don…Les personnes qui n’acceptent pas le choix des autres ne comprennent pas la souffrance engendrée, les mentalités ne changent pas malheureusement.Je prends pour exemple ma mère qui ne comprenait pas pourquoi j’avais passée autant d’examens alors qu’elle, il n’a suffit que d’un seul mois (pour nous 3) pour être enceinte.
Bref, pour moi, tu es une battante et j’espère que tous ces commentaires t’aideront dans ta démarche.
Je t’embrasse
Gaëlle des pilulos
Je pense énormément à toi, à vous et votre couple m’impressionne au fil de toutes ses épreuves, depuis toutes ces années. C’est lui l’essentiel et vous ne l’avez jamais oublié…
Que vous dire qui n’a pas été encore dit entre nous…je suis là ça tu peux en être certaine.
Tendrement.
Bonjour Laure,
je viens d’arriver sur ce blog, et ton post est l’un des premiers que j’ai lus. Je ne peux qu’imaginer ta situation, et te souhaiter beaucoup de courage pour la suite.
Je ne sais pas si cela peut t’aider, mais j’ai personnellement essayé l’auriculothérapie, qui m’a vraiment convaincue. Il s’agit d’acupuncture des oreilles (ça paraît bizarre comme ça, je sais) qui peut apparemment résoudre des problèmes très divers. Pour moi, il s’agissait de problèmes de crises d’angoisse très violentes, il y a aussi des applications dans le domaine de la douleur (notamment auprès des cancéreux), de l’arrêt du tabac… La dernière fois que j’ai vu ma thérapeute, je lui ai dit que mon mari et moi essayons d’avoir un enfant mais que j’avais des cycles très irréguliers, et elle m’a dit qu’elle pouvait remédier à ça. Je n’ai pas testé pour le moment, mais l’effet sur les crises d’angoisse a été vraiment génial.
Je ne sais pas vraiment si un passage chez elle pourrait “débloquer” quelque chose chez toi, mais j’imagine que ça se tente ? Si tu le souhaites, je peux te transmettre ses coordonnées. Elle est sur Paris.
Je crois les doigts pour vous,
Laurène
Laurène: sois la bienvenue ;-)
Hélène: Merci Hélène ! Je vais naviguer un peu sur ton blog, mais déjà la section “cours de maquillage” m’a bien attirée ;)
Bonjour Laurène,
Je suis intéressée par l’adresse de ton “auriculothérapeute” !…
Je suppose qu’Hélène pourra nous mettre en contact par mail pour que tu puisses me la communiquer. Merci beaucoup à toutes les deux !
Une pensée pour Laure et pour toutes les autres qui ont témoigné !
Bises à toutes ! (ainsi qu’au papa qui s’est aventuré sur ce forum !! ;-)
Whaouh ! je découvre aujourd’hui les derniers commentaires… je suis très touchée…
Sylvie : je te souhaite d’avoir un + très prochainenement…
Gaelle : oui je me souviens bien de toi… Merci
Canelette : évidemment que je sais où te trouver…
Laurène : merci pour ta proposition… mais je vais “arrêter” là les frais en tout genre… une page se tourne, c’est comme ça…
^_^
Bonjour,
je viens de lire ton témoignage et cela m’a interpellé.
Comme le dit Coralie Marie et d’autres post, il appartient à chacun de faire ses propres choix. J’ai 31 ans, et avec mon conjoint, nous avons essayé d’avoir un bébé depuis mes 27 ans. Expérience infructueuse qui permet de se dire aussi jusqu’où il faut aller dans un désir d’enfant? Sachant que parfois quand on désire fortement une chose on arrive à être obsédé par ce désir, on voit des femmes enceintes partout… Je pense sincèrement qu’il faut rencontrer d’autres personnes qui vivent les mêmes épreuves, mais il est tout aussi riche et important d’écouter d’autres personnes, avec d’autres expériences de vie.
Consulter un psy, échanger avec d’autres, lire des ouvrages et comprendre que la vie est faite d’épreuves et qu’il appartient à chacun de réagir et de se relever, et de faire face à ses problèmes. Les gens qui sont autour de nous sont-ils plus heureux avec des enfants? Ne convient-il pas d’être bien avec soi même, dans sa vie sociale, avec son homme, et de comprendre aussi comment lui le ressent? Il est parfois important de “faire pause” comme sur une vidéo et de regarder le film de sa vie, de prendre du recul pour se recentrer sur soi, ses envies, ses valeurs… Cela peut prendre du temps, mais ça me semble essentiel.
Léa: sois la bienvenue !
Coucou les filles,
J’ai lu et relu vos témoignages.. Je suis si on peut le dire aussi dans le même cas… Mais c encore différent… Je suis tombé sur ce poste par hasard !!! Voilà mariée en 2006 et jusqu’à présent toujours pas d’enfant…. Une année après mon mariage, je vais chez mon gyneco, lui explique un peu la situation… Il me dit ne t’en fais pas tout est normal chez toi, cela va venir faut pas t’inquièter… je fais comme si de rien était j’attends encore une annnée et là toujours rien!!! J’entame alors un premier rendez vous dans un hopital spécialisé en Pma. Là on fait tous les examens possible et on ne voit casi rien!!! Alors on commence les inséminations(là j’éspère que mon rêve va bientôt s’accomplir) Première qui échoue, deuxième cela marche, je suis aux anges!! (2008) Puis 20 jours après la réponse positive. Je m’emballe commence à rêver… Mais le cauchemard est là je fais ma 1er fc !!!! On se dit bon cela arrive…. j’arrète les traitements… Puis en 2009(février) au moment de mon déménagement dans ma nouvelle maison. Je tombe enceinte naturellement, mais cela se transforme en Geu à la trompe droite. celle çi s’abime vraiment… Mon nouveau gyneco me dit que je ne dois pas baisser les bras… Il m’envoie vers la fécondation invitro, la 1er fus un échec, la deuxième aussi et le 1er tec(dec 2009) que j’effectue fut une réussite!!!! MAis 1 moi après je dois faire un curretage du à la mauvaise croissance de l’embryon… On ne perd pas les bras!!! c’est en avril 2010 que je me fais un tec ki réussi, mais au bout de 1 mois rebelotte là je reperds l’embryon…. On laissse tout tombé. C au moi de juin 2010 que je n’arrive toujours pas à accepter ce manque d’enfant, que je me dis pourquoi ne pas encore recommencer. Là je recommence j’ai +- 6 embryons au frais on m’en remplace 2 toujours négatif, on remplace encore 2 et là toujours rien!!! je prends une pause de +- 6 mois… je me suis fait déboucher les trompes en esperant un bébé miracle!!!!! Puis en janvier 2011 je refais un tec (le dernier ki me reste) et là c la grande joie, je retombe encore enceinte!!!!!!! j’arrètte même mon boulot pour favoriser toutes mes chances!!! Et rebelotte après un mois, je refais une fausse couche!!! Je suis effondrée, j’en peux plus… Ce que je ne comprends pas… Je tombe enceinte assez facilement par l’aide pma… mais je n’arrive pas à mener une grossesse à long terme???? Pkoi tant de souffrance????? Pourquoi la vie me fait cela??? Je suis éffondré….
Tricha: Juste un petit mot de soutien… Je comprends que tu sois épuisée et découragée après toutes ces épreuves, je compatis de tout cœur… Garde courage et espoir, je t’envoie toutes mes meilleures pensées…
Bonjour L@ure,
Je suis tombée sur ton témoignage un peu par hasard et ai été très touchée par ton parcours, tes mots, et aussi les commentaires et encouragements des autres “commentatrices”.
Je serais très intéressée de savoir où tu en es aujourd’hui, j’espère que, que tu sois devenue maman ou pas, tu es heureuse et épanouie.
Mon parcours en quelques mots : arrêt de la pilule juste avant 30 ans, rien ne vient pendant deux ans… On commence à se poser des questions, à commencer le parcours médical. 4 stimulations ovariennes sans résultat. Et puis on me trouve un peu d’endométriose, diffuse mais a priori pas très grave (NB qui explique beaucoup d’autres “petites” galères de santé que j’ai eues depuis mon adolescence, comme les cystites inexpliquées à répétitions), et un stock d’ovocytes pas extraordinaire. Mais rien de franchement rédhibitoire. Aucun souci du côté de mon mari. Depuis quatre ans, à chaque anniversaire/chaque nouvel an, je me pose la même question : est-ce que je serai enfin maman cette année? Et évidemment, tous nos amis annoncent “la grande nouvelle” les uns après les autres, et on a juste l’impression de voir passer les trains sans jamais pouvoir monter dedans soi-même.
Tu m’as fait sourire avec ton commentaire sur l’apprentissage des piqures à faire soi-même, l’abandon progressif de la pudeur à force d’être manipulée par des médecins : je connais aussi. La piqure administrée dans la fesse droite à 20h30 après le boulot dans un couloir de clinique par une infirmière, je connais aussi ;-) Bref, le parcours n’est pas facile, ni physiquement, ni émotionnellement. On finit par se poser beaucoup de questions, auxquelles un psy aide +/- à répondre.
Heureusement, j’ai un mari super qui me soutient à fond et avec qui on partage tout, si possible en rigolant (ex : ballonnements et autres réjouissances dues aux traitements hormonaux).
On a fait une première FIV il y a 10 jours, j’ai bien répondu à la stimulation : 7 ovules, dont 4 ont pu être fécondés, dont 2 de bonne qualité. Depuis l’implantation, mon ventre est gonflé comme un ballon, je ne sais pas si c’est bon signe ou pas…
Test de grossesse demain!!! Et 35 ans dans quelques mois!
Pour l’adoption, on est pas très tentés non plus, mais comme le disait très justement quelqu’un plus haut : il faut prendre les choses les unes après les autres, on ne sait pas dans quel état d’esprit on sera dans quelques mois / années.
Pardon pour ces quelques lignes en vrac, cela m’a fait du bien de les partager avec vous.
L@ure, j’espère que tu es encore en ligne et que tu donneras de tes nouvelles.
Bon courage à toutes et meilleurs voeux pour 2013! ;-)
Pankapannk
Poulettedesîles:
Je sais également ce que ressent Laure concernant cette situation pour l’avoir vécue. J’ai 38 ans et le chapitre de mon aventure s’est refermé très récemment car tous les moyens légaux en France ont été tentés en 14 ans de vie commune ( PMA avec don d’ovocytes me concernant pendant 7 ans ainsi que plusieurs procédures d’ adoption, sans succès). Je suis vraiment touchée par les mots de poulettedesiles car cela résume très justement ce que j’aurais voulu lire ou entendre pour m’aider à surmonter les épreuves que j’ai traversées.
Mon mari et moi n’avons pas réussi à devenir parents malgré tous nos efforts et notre motivation sans faille mais nous sommes allés jusqu’au bout de notre projet. Il faut savoir que la plupart des couples suivis en PMA ne vont pas jusqu’au bout car cela est difficile moralement. Entre les nombreux rendez-vous au labo, l’attente interminable pour avoir un don d’ovocytes, puis les examens divers, les traitements hormonaux assez contraignants et la gestion des échecs, c’est vrai qu’il faut être très motivé pour entreprendre cette aventure et le meilleur soutien qu’une femme puisse avoir, c’est son mari car la famille et les amis qui ne traversent pas cela ne peuvent pas imaginer l’ampleur de la souffrance et des épreuves à surmonter pour espérer être parents un jour. Mais nous ne regrettons pas d’avoir tenté cette aventure et nous ne percevons donc pas cela comme un échec de ne pas être parents car nous sommes allées jusqu’au bout, tous les deux motivés et surtout, nous nous sommes soutenus l’un l’autre, c’est ce qui m’a permis d’aller jusqu’au bout de tout cela.
Après tout cela, nous avons décidés de ne pas tenter d’autres tentatives en PMA en Belgique car c’est assez coûteux et le besoin d’avoir une donneuse d’ovocytes nous est indispensable, et tout cela sans garantie de succès. Il y a un moment où la raison prend le dessus sur l’instinct maternel et le besoin de retrouver une certaine sérénité fait qu’un un moment donné, il faut savoir s’arrêter et continuer à vivre, vivre d’autres chose, faire d’autres projets en commun, être heureux quand même juste à deux. Aujourd’hui, c’est ce que nous avons choisi.
Je te souhaite de réussir ton projet de parentalité, Laure car cette expérience n’est pas seulement faite que d’échecs successifs mais parfois réserve des succès surprises et des bonheurs enfin partagés.
Bonjour Laure,
Bonjour à toutes,
Je tombe par hasard sur ce site, et me voilà bouleversé à la lecture de ton message et de ceux que tu as eu en réponse.
Je suis à un moment de ma vie où il faut faire le choix de la raison, et arrêter de courir après cet enfant qui ne veut pas venir. Le parcours PMA a vampirisé ma vie, il est temps de refermer ce chapitre pour pouvoir continuer à vivre pleinement….Bien plus difficile à dire qu’a faire, mais des temoignages comme ceux la sont d’une grande aide.
Merci pour ce réconfort…
Bonjour Laure,
Pareil un parcours du combattant de 6 ans, seule, 2 fausses couches naturellement, puis 1 fausse couche suite a un double don et la j’en peux plus, dépression, je suis fatiguée de ce parcours, moi qui rêvait depuis toujours d’etre Maman, il faut que je me résigne mais c’est dur, beaucoup de souffrance et d’incompréhension et puis seule aussi, ca n’aide pas….Je pense a l’adoption mais pour une femme célibataire, c’est compliquer, ai je vraiment envie de me battre encore? Je ne sais plus, je suis perdue, je suis a un tournant de ma vie…Est ce que j’arrete les frais et j’essaye d’avoir une vie heureuse malgré le fait de ne pas avoir d’enfants?? Vos temoignages m’aident un peu, mais si ils pouvaient avoir encore + de temoignage, ca m’aiderai encore un peu plus…surtout qu’il n’y a pas grand chose sur le net qui parle du renoncement…
Merci pour ce blog et Laure ou en est tu aujourd’hui? As tu trouver enfin la sérénité?
Biz a toutes
Bonjour, je souhaite connaître le nom de l’ostéopathe qu’à rencontré Delvaly car je vis à Grenoble et que je suis en protocole PMA.
Pouvez-vous m’aider ?
D’avance merci et bon courage à toutes
Bonjour ,
Je suis bouleversée ce soir en lisant ton post qui date maintenant de 4 ans.
J’ai appris aujourd’hui après 7 années sans contraception et 4 ans de PMA que la médecine ne pourraient plus rien pour nous, voir pire que cela accentuait mon endométriose et me détruisait de l’intérieur.
Nous avons essayé la stimulation ovarienne, 3 inséminations artificielles avec une fausse couche et 3 FIV.
C’est sans parlé de la douleur psychique qui nous blessent plus que les piqures à répétition…
Et oui la gynécologue nous a proposé le don d’ovocytes…. mais autant dire que je ne suis pas prête à accepter que cet enfant ne soit pas de moi..
Je suis comme toi à un moment de ma vie ou je ne sais pas si ce désir d’enfant ne va pas s’estomper tout simplement ….
Je me demandes juste quelle a été ta décision…enfin votre décision: êtes vous aller plus loin?
As tu réussi à vivre sans avoir d’enfant? comment as tu passé le cap?
Merci pour ton témoignage en tout cas car il nous fait sentir que nous ne sommes pas seules dans ce combat.
Merci Laurie …merci aux autres…vous lire me fait beaucoup de bien! Partager sa peine amene la souffrance à être beaucoup moins lourde.
Jue
Laure, un très beau témoignage. Bravo. Continuer à donner aux personnes aimées qui vous entourent… c’est cela chose la plus difficile qu’il soit dans ce combat très personnel, envahissant et abrasif à un point que les personnes qui ne le vivent pas, ne sont pas disposés à comprendre.
On est seul à deux. On se sent incapable pour l’autre. On continue d’esperer sans limite alors que la plus grande sagesse residerait dans l’acceptation d’une incapacité évidente… INCAPACITE! INCAPABLE de nous donner ce que nous souhaitons à ce moment de nos vies. “T’as le temps!” “Y’a une part de psycho dans tout cela” sont des phrases cinglantes trop entendues qui s’abattent sur nous comme des couperets et ne font qu’augmenter la CULPABILITE de l’INCAPACITE.