“Le jour où l’on devient maman est certes le plus beau jour de sa vie… Mais pour moi et sûrement pour d’autres femmes, il fut l’instant où la panique la plus totale s’est emparée de tout mon être.
La peur au ventre, l’angoisse, l’incapacité de se raisonner…bref à l’instant où je devais être à la hauteur, assurer, protéger, j’étais pour la première fois face à moi, à la responsabilité immense que j’avais prise neuf mois avant, sans avoir aucunement conscience de ce que signifiait ETRE MERE.
Cette peur qui m’ habitait depuis si longtemps sans comprendre pourquoi, s’est matérialisée, a pris tout son sens. L’importance de la vie. Plus rien n’avait véritablement d’intérêt… plus rien, excepté ce petit bout de moi.
Me voilà submergée par une émotion, une vague de trop plein. Etrange instant où l’oxymore prend toute sa place : un trop plein de vide. Comment restituer à sa juste valeur le degré d’inquiétude qui m’inonde ? Je suis responsable d’une vie en dehors de ma propre existence. J’ai l’impression étrange que mes veines ne contiennent plus le même sang. Le flux de liquide qui traverse mon corps me paraît palpable. J’ai froid, suis heureuse, comblée mais perdue. J’ai un élan d’amour qui sort de mon coeur sans que je ne puisse le contrôler… Je n’ai plus peur pour moi, j’ai peur pour elle. Ce petit rien mais plus que tout vient de quitter son cocon pour entrer sans bouclier dans le monde des hommes. Plus ne sera jamais comme avant…. Je ne suis pas prêtre… pas maintenant, pas encore… Il fallait y penser avant…
Alors j’implore les Dieux, les puissants, je prie comme jamais, je supplie…. Protégez la… ma petite, ma poupée, mon enfant… oui mon enfant… c’est mon enfant. L’épée de Damoclès cette fois est suspendue au dessus de ma tête et pour longtemps, pour toujours.
Alors j’implore toujours plus fort, à genoux, que toute douleur, toute maladie, toute souffrance me soit adressée mais par pitié qu’elle épargne ma petite. Je vous donne tout, je prends tout mais je vous interdis de lui faire du mal…
Les jours, les années ont passé, elle a 17 ans et j’ai toujours aussi peur pour elle… Mais l’amour ne se résume pas qu’à cela… la terreur qui vous ronge cohabite avec le bonheur… c’est sûrement la définition de la vie. Et puis malgré cette trouille qui vous colle à la peau, la confiance se fait plus forte, écrase quelques temps cette foutue trouille… Je l’élève du mieux que je peux, tente de ne jamais lui communiquer ma peur et fais confiance à la vie. Je ne serai pas l’héroïne de “l’Arrache Coeur” de Vian, Je n’érigerai pas de tours ou de barreaux autour d’elle pour mieux la protéger. Ma peur ne sera jamais sa prison.
Aujourd’hui je suis fière oh oui fière parce que ma poupée devenue femme n’est pas rongée par l’angoisse… elle vit, regarde le monde bouger, s’ouvre aux expériences sans crainte mais sans témérité.
Merci à toi parce que tu me réconfortes, parce que tu me renvoies une image de moi qui m’a été difficile à capturer… Dans tes yeux je vois, je lis enfin que j’ai su transmettre malgré toutes mes névroses, l’immense amour que je te porte.
Et à vous deux mes petits chats, mon petit gars, ma petite princesse, numéro 1 et numéro 2, qui avaient envahis mon espace, qui m’avaient montré et démontré que l’on n’est jamais rodée, qu’être maman se réapprend à chaque fois, vous qui me démontrez que je suis aussi démunie malgré l’expérience… A vous deux mes trésors qui avaient réveillé de nouveau la panique en moi, qui avaient, malgré vous, empêché le bonheur total de m’habiter, parce qu’il ne trouvait pas sa place, phagocité par cette torpeur incontrôlable…” Putain je ne sais pas faire, je ne sais plus… Je panique…je les aime tellement, j’ai tellement peur pour eux… Maîtrise bordel… maîtrise… surmonte cette peur, laisse place au rôle qui t’incombe… Mais je ne joue pas, ces instants là ne sont pas de vulgaires scènes que l’on peut reprendre à l’infini… Coup de clap, action, ça tourne… Calme… Respire, fais de ton mieux… La peur ok mais fais une place à l’amour”. A vous mon jumeau, ma jumelle, je dis vous êtes l’espoir.
Voilà ce que chaque vendredi soir inspire à une maman qui a laissé ses petits à leur papa…une maman qui va compter les jours en attendant leur retour. Je vous aime.
Signé : Virginie”
47 commentaires
MA-GNI-FI-QUE !!!!
Je n’ai qu’une hâte, pouvoir vivre et ressentir cette expérience que j’attends tellement…
Je trouve tout cela assez flippant …
Insane: tu peux rester aimable, cela dit, la manière de dire les choses est importante ;-)
ben oui c’est flippant car quand même d’un coup , on se retrouve responsable d’un être
ben oui c’est magnifique , car un sourire vous comble le cœur
mais le jour où ma fille a traversé la route devant la voiture qui a freiné a mort :
que je me suis jeté pour l’ attraper par sa capuche et que je l’ ai soulevé a bout de bras , de force , de je ne sais quoi
ben ce jour là j’ ai flippé , oui j’ai flippé et je ne souhaite à personne cette peur surtout ce petit sursaut à chaque fois qu’elle traverse :
c’était il y 9 ans et ce sera toujours dans ma tête mais en aucun cas , je ne veux lui infliger cette crainte donc elle resta au fond de moi et je surveille de loin
une vie se construit jour près jour et pas dans les théories livresques : on a peur , on rit , on regarde la mer en mangeant une glace , on punit les bêtises , on les regarde dormir ,on mange avec les doigts , on construit une cabane , on explique la mort et comment on fait les bébés , on est ferme sur les décisions et on respecte ses promesses
élever un enfant , c’est çà
protéger sans étouffer,
accompagner sans diriger ,
commettre des erreurs et s’en rendre compte ( ou pas mais sont ce des erreurs alors ?)
les pousser en avant en priant pour qu’il ne tombe pas ( en leur disant si tu tombes , je serais là mais vas y avance )
si c’était aussi facile alors la vie serait plus simple mais surement moins passionnante
hello
bien écrit mais c’est vrai que quelque part je rejoins Insane. je pense que tant qu’on n’a pas d’enfant on a du mal à réaliser pourquoi et comment on peut aimer autant & surtout avoir aussi peur pour ses enfants.
je reconnais un peu ma mère en toi Virginie mais elle n’a pas toujours su me “cacher” ses angoisses malheureusement…
Tres beau texte… je reconnais ma mere en toi… et sans doute la mere que je serais !
Bonjour Virginie,
J’aime beaucoup ton texte, il résonne beaucoup en moi. Je n’ai pas d’enfant et je n’ai pas vraiment envie d’en avoir, et c’est toujours compliqué d’expliquer aux autres pourquoi, d’autant plus qu’il y a un tas de raisons mêlées. Mais ton sentiment résume assez bien mon angoisse profonde : mettre au monde un enfant t’engage définitivement, j’imagine que c’est la fin de l’insouciance et j’aurai très peur de le rendre un peu dépressif malgré moi, car je me rends compte que sous des dehors optimistes, j’ai une vision du monde assez pessimiste.
Comme tu dis, il faut être bon parent d’emblée, on ne peut pas faire de “brouillon” et recommencer en cas d’erreur. Je me dis qu’il faut être un peu inconscient pour faire un enfant de nos jours ou peut-être faut-il simplement apprendre à lâcher prise ? Je n’ai pas (encore ?) d’enfant, mais j’ai l’impression d’être consciente de toutes les responsabilités que cela implique, alors que bon nombre de mère ne les découvre qu’une fois l’enfant né.
Je ne suis pas sûre d’être claire, mais je voulais simplement dire que je te comprends et je te remercie d’avoir évoqué ce sujet de manière si juste.
Bonne journée à toi.
Moi aussi je trouve ce texte magnifique et il m’émeut beaucoup, et pourtant dieu sait que je ne suis pas concernée, mais je comprends, pourtant.
et ce qui me touche particulièrement, Virginie, c’est quand tu dis que justement, tu prends sur toi pour ne pas les surprotéger, même si tu as peur. Je trouve ça admirable.
merci pour ce témoignage beau et poignant :-) j’imagine que ce ne doit pas être facile de prendre du recul et de pouvoir mettre par écrit ses pensées et ses craintes de mère.
La responsabilité de la construction d’un être vivant est tellement lourde ! De la manière dont tu en parles, ça me fait avancer dans ma réflexion et presque changer d’avis ;-)
Bonjour Virginie,
Je me reconnais à 100% dans ton texte…
Je crois que lorsque l’on devient mère, il y quelque chose en nous d’animal qui se réveille. Un truc du genre ” survie de l’espèce”. On devient responsable de quelqu’un d’autre que nous et ce pour toujours.
C’est assez flippant mais on doit prendre sur nous pour accompagner nos enfants et nous pour les enfermer dans une tour d’ivoire. Et dieu sait que parfois je me fais violence pour les laisser faire leurs propres expériences, même si je sais qu’ils se casseront forcement une fois les dents. Je crois que je grandis un peu chaque jour au contact de mes enfants. C’est peut être ca la maturité ?
Je n’ai pas d’enfant non plus. Un instinct maternel hyper développé et c’est peut-être pour ça que je comprends ce que tu décris. Je ne sais pas trop en fait…
Je trouve ton écriture magnifique et tellement vivante et vibrante. C’est comme si on vivait cette expérience à travers ton récit, ce qui peut aussi expliquer pourquoi on se sent si proche de toi ou de ton vécu.
Félicitations d’avoir su trouver les mots qui touchent et expriment clairement tes émotions. ;-)
Je t’envie de connaitre ses joies et d’avoir su trouver un juste milieu entre autorité et amour, entre amour et angoisse,…
Je t’envie parce que je rêve de ressentir ce bonheur que tu décris si bien. ;-)
Tu as su trouver ta place et leur donner/laisser la leur au sein de la famille, de la société.
Hélène: …. d’être mère ! Je trouve assez flippant d’être mère ! Responsabilités, engagement, etc. Jamais je ne me permettrait de dire d’une autre personne qu’elle est flippante.
Insane: ah ben voilà, il suffisait de préciser ;-) Merci d’être revenue le faire !
Très belle déclaration d’amour, très émouvante. Je pense que ta peur et ton angoisse sont naturelles, c’est ce qui fait de nous des êtres humains.
En fait je ne sais pas très bien ce que tu as cru par-rapport à ce que je disais Hélène :(
Au cas où mon autre commentaire serait encore trop vague je voudrai clarifier ma pensée pour tout le monde : être maman est une chose qui me terrifie énormément. Lorsque j’ai dis : “Je trouve tout cela assez flippant” je voulais parler des responsabilités envers son enfant. Que c’est une chose qui me fait peur.
Je ne voulais blesser personne
Insane: ben j’avais cru que tu trouvais le texte de Virginie flippant ;-)
Insane: moi aussi , je croyais que tu la trouvais flippante !!
Moi aussi, ce texte me touche, ainsi que le commentaire d’Emma.
Je suis exactement dans la même situation qu’Emma. Je ne sais pas si un jour j’arriverai à dépasser cela (dans un moment d’inconscience, peut-être). Moi aussi, j’ai peur de cette responsabilité. Peur que mon enfant soit malheureux (et il sera au moins parfois, car on ne peut pas être heureux tout le temps).
Apparemment, la vie avec un (des) enfants est à la fois magnifique et horrible, sous plein de points de vue. Pas certaine d’y être prête. (en plus, j’ai une trouille bleue de l’accouchement, mais ça, c’est encore un autre problème:p)
Et pour une fois, je ne me dis pas que “je me pose sans doute trop de questions” : là, c’est la vie de quelqu’un, dont il est question…
IsaVersailles: Cela m’apprendra à tourner mon clavier plusieurs fois avant de l’utiliser ;)
ça fait trois ans et demi que j’ai peur dès qu’elle tousse, qu’elle a mal au ventre ou dès qu’elle ne va pas bien. ça fait trois ans et demi que je veux et que j’essaye de lui donner le meilleur et le plus beau… et j’espère surtout qu’elle est et sera heureuse :))
C’est vraiment très bien écrit et c’est très touchant aussi !
Je n’ai pas encore vraiment l’âge pour me poser cette question mais néanmoins tu m’as donné à réfléchir, et je comprend un peu mieux les réaction de ma mère car quelques fois je ne la comprend vraiment pas…
Et même si la peur d’une mère pour son enfant je ne la ressent pas, je peux en avoir une petite idée en tant que grande sœur et que depuis 5 ans tante 2 fois =)
Merci
Bonjour Virginie,
Il est sublime ton texte!
Je pense que toutes les mamans doivent s’y retrouver un peu, je n’ai pas encore d’enfants mais je m’imagine déjà (moi qui flippe pour un rien) avoir peur de tout pour eux.
Comme tu le dit si bien, on les mets au monde alors on se sent obligée de les protéger voire de les surprotéger.
Merci de nous avoir fait partagé ce sublime texte qui vient du coeur.
coucou Virgine!
Je comprends tellement tout ce que tu veux dire , même si ma choupinette n’a que quatre mois, et pas17 ans ;) le soir de son vaccin du troisième mois où elle m’a fait de la fièvre, sa première fièvre, j’ai vraiment balisé!!!!!!! En plus je ne voulais surtout pas réveiller mon chéri ni le reste de la famille car ils sont tellement “paniqueurs” que je voulais pas avoir à les gérer eux aussi…Alors que je tenais pas debout (manque de sommeil cumulé depuis plusieurs semaines sans jamais récuperer comme il faut) , j’ai trouvé une énergie que j’ignorai, pour la veiller, la baigner d’eau fraiche toute les dix mn…surtout que je savais pas quoi faire d’autre ou donner. Ah ce fut une nuit des plus difficiles de ma vie (alors que c’était pas grand chose, même pas une très grosse fièvre, mais la première fièvre sans expérience …) mais j’ai pris confiance en moi! C’est comme si j’avais reçu une nouvelle dotation de patience de courage d’abnégation…
j’espère arriver comme toi à ne pas, un jour prochain, lui communiquer mes angoisses (va falloir que je coache mon chéri et sa mère ;) parce qu’ils sont plus que angoissés), j’aurai trop peur de pas lui permettre de s’épanouir sans souci!
A toutes celles qui clament que çà ne les concerne pas (je comprend en plus très bien leur position , on a toute le droit d’avor une position différente) : ne dite jamais : jamais!! Parfois, ce sentiment de responsabilité peut nous saisir sans qu’on y puisse rien; même pour un être qui n’est pas de sa chair (je me rappelle que pour le fils prématuré de ma cousine et dont je me suis occuppé à la clinique car ma cousine s’occuppait de sa fille (jumelle ) et ne pouvait pas sortir du lit, eh ben j’ai balisé à fond et mes tripes étaient toute retournées!!) car quand on aime on choisit pas et les responsabilités faut les assumer après!
Bon je cherche pas à polémiquer du tout mais c’est qu’on évolue tous (vers quoi d’ailleurs? on le sait pas à l’avance) et nos idées aussi, parfois même nos convictions changent…
merci pour ce magnifique texte qui m’a mis les larmes aux yeux..
Comment dire les choses sans être mal comprise ?
Je respecte totalement ce qu’a exprimé Virginie, et qu’elle a très bien exprimé. Je comprends tout ce qu’elle décrit mais…. je ne m’y reconnais pas du tout.
Je n’ai pas ressenti ce sentiment de responsabilité au point de l’exprimer comme un vertige, une angoisse. Bien-sûr que j’ai couru à l’hôpital quand mon fils a eu un accident à l’école, bien sûr que je suis au moins aussi angoissée que ma fille en attendant les résultats de ses concours….
Mais si on me demande de citer une chose sur ma maternité, je dirais : mon fils qui me regarde émerveillé et qui me dit “T’es beau Maman”. Aucun amoureux ne pourra jamais rivaliser avec ça !
Alors peut-être que je prends la vie au jour le jour (ce que certains appellent ma force de caractère…). Mais peut-être que c’est aussi ce qui me sauve maintenant que je suis seule pour les élever ?
Je ne sais pas. Mais je n’ai jamais ressenti d’angoisse par “anticipation” seulement des angoisses face à des situations précises : ennui de santé, examens, retour trop tardif d’une soirée (et on ne peut pas le joindre….).
Je sais que ce sentiment ne se raisonne pas mais : Carpe Diem !
Houlà, je sens un trop-plein d’émotion m’étreindre à la lecture de ce texte et des premiers commentaires.
Je crois que pour le moment, tout cela est trop frais pour moi, que je n’ai pas le recul nécessaire pour analyser tout ce qui se bouscule dans mon esprit.
Je note pour plus tard de revenir lire tout ça !
Bonjour Virginie,
Je comprends trés bien ce que tu as ressenti car c’est ce que j’ai vécu tout au long de ma grossesse, mais quand mon fils est né j’ai ressenti un amour immense, total, débordant, sans limite et sans peur.
Dans sa petite enfance, je l’ai élevé peau à peau et je n’arretais pas de lui parler, de toute manière je lui ai toujours parlé, parlé et fais entiérement confiance.
Il a aujourd’hui 13 ans, sa premiére petite amie, pas de souci en classe et quand il fait une “connerie” il me le dit tout de suite et je l’écoute.
Il me confie ses angoisses de garçon, notamment la taille de son pénis en érection (là il s’adresse à la maman médecin et on va dans mes bouquins ou sur internet), il sait que j’écoute et que je ne juge, ni ne me moque ; idem quant à 8 ans il m’avait annonçé trés sérieusement qu’il serait homosexuel : “parce que je sais ce que les garçons aiment : les pates, la biére et un match de foot, les filles c’est trop compliqué”.
Et puis fondamentalement je suis une incurable optimiste, amoureuse de la vie même si je sais oh! combien elle peut-être sacrément vache.
Bonne journée.
C’est très beau, mais… Je ne sais pas comment l’exprimer…
Bon, allez, je me lance : j’ai 2 enfants (10 ans et 8 ans 1/2) et je n’ai jamais ressenti cette peur… J’ai confiance en la vie (en fait, j’ai surtout confiance en mes enfants) et je me dis “advienne que pourra” ; de toutes façons, j’ai le sentiment que l’on n’a que très peu d’emprise sur l’avenir, sur ce qui doit arriver…
Cela dit, bravo pour avoir réussi à garder toutes tes angoisse pour toi et avoir ainsi permis à tes enfants de s’épanouir sans porter tes peurs !!! Cela n’a pas dû être facile tous les jours…
De plus, tes 2 derniers paragraphes (surtout) sont une véritable déclaration d’amour à tes enfants…
oulalalalalala être maman !!!!
Quel beau texte, je me retrouve en beaucoup de point dans ce texte. Il y a 14 mois maintenant que j’ai eu mon petit ange et ca fait 14 mois que j’ai toujours peur qu’il lui arrive quelque chose …
Virginie ton texte est très beau et très bien écrit BRAVO !!!!
Je suis maman depuis (déjà!) presque 3 mois, je me retrouve et comprends complètement ce que tu décris au début de ton texte Virginie et je sais que je n’ai pas fini, ce n’est que le début…
je suis une angoissée de nature, j’essaie de me faire confiance et de faire confiance à mon petit, ce n’est pas tout les jours facile mais je me fais une raison et essaie de profiter un max de lui
Mon seul regret à ce jour est de ne pas avoir été pleinement sereine au tout début de sa vie et de ce fait de ne pas lui avoir donné le meilleur de moi-même, j’essaie de me rattrapper…
Ôde: et MH
Je ressens la même chose depuis 23 ans et 3 enfants mais c’est peux-etre que je n’ai jamis connu de graves maladies, accidents, ils ont bien marché dans les études, ils ont l’air plutot bien dans leur peau .
Je pense que cela dépend de la nature de chacune ou chacun car c’est mon mari le flippé à tel point que nos enfants “le ménagent” et c’est toujours moi qui suit la première avertie des m….s diveeses et variées (maladie, accrochages,en bagnole, mauvaises notes,..
Mais j’ai 2 copines dont les enfants ont eu de gros problèmes de sante et même des années après la guérison elles ont tout le temps peur, c’est le mot qu’elles emploient.
Chaque foius qu’elles en parlent ça me fends le coeur….
Très beau témoignage!
Merci Virginie pour ce récit si bien écrit.
“Ma peur ne sera jamais sa prison” Cette phrase est particulièrement touchante.
Je n’ai pas d’enfant mais souhaite en avoir un peu plus tard et comme je te comprend…
Comme ca doit être dur à gérer niveau responsabilités…
Mais comme ca vaut le coup…
Laisser un être s’épanouir sans l’étouffer, c’est pour moi la meilleure façon de le garder près de soi…
Ca marche à plusieurs niveaux:
l’éducation de son enfant
son copain/mari: à être trop jaloux/flippé et en lui laissant le moins de liberté possible par peur de le perdre, c’est plus risqué que faire confiance
laisser son chat aller dans le jardin qui peut mener à la rue (oui c’est ce qu’il m’arrive en ce moment… rien à voir avec le reste, mais à lui laisser le plus de liberté possible, mon chat est moins frustrer de ne pouvoir sortir et reste souvent sur mes genoux, plutôt que d’aller dehors (ce qui me fait flipper: quelqu’un va me la voler, elle va se perdre…)
Bravo pour ce texte qui conforte mon idée qu’il faut laisser et faire confiance aux personnes/enfants etc…
Comme ce texte résonne en moi, Virginie.
Quand mon fils aîné est arrivé, sans invitation et après 9 mois de relative indifférence, j’ai découvert tout à la fois l’Amour et l’Angoisse. Qui ne m’ont plus quitté. L’Amour a du l’emporter car j’ai récidivé, 2 fois, et si je m’écoutais…
Effectivement, non seulement vivre gaiement avec cette angoisse est une gageure au quotidien, mais protéger nos enfants en leur laissant la possibilité d’expérimenter, de forger leurs convictions et de faire leurs propres choix, ne pas les confiner dans une anxiété vaporeuse, ça c’est un drôle de défi…
Je viens de prendre connaissance des commentaires des lectrices sur le texte que j’ai rédigé en hommage à mes enfants. Je vous remercie toutes pour vos compliments. A toutes celles qui désirent avoir un enfant, il ne faut pas penser mon texte comme un regard effrayant sur le rôle de maman mais tout simplement comme un regard sincère posé sur une nouvelle vie qui démarre avec la conscience soudaine et palpable de ne plus être responsable que de sa petite personne. L’angoisse s’est réveillée pour moi mais l’amour a fait le reste.
Si vous désirez connaître d’autres textes ou chansons, témoignages d’instants de vie, voici mon blog : http://instantsdevie83.blogspot.com
Virginie,
J’ai découvert ce matin ton texte, qui m’a bouleversée. Je suis moi même maman d’une petite fille de 2 ans et demi, et ma plus grande peur est qu’il lui arrive quelque chose. Je suis d’un naturel très anxieux, et la maternité a réveillé en moi des peurs et en a apaisé d’autres. J’essaie chaque jour de ne pas lui faire sentir mes angoisses, et ça doit marcher car je la sens sereine.
Merci de ton témoignage et bravo pour ce bel hommage à tes amours, et merci à Hélène de l’avoir publié
Bonsoir à toutes,
j’ai moi aussi été très touchée par le texte de Virginie mais plus par sa chute car j’ai compris que Virginie doit être séparée du papa de ses enfants et que moi aussi, je dois laisser ma fille partir avec son papa et souvent, elle part loin en plus puisque son mon ex-mari est russe…L’année dernière, elle est partie 6 semaines alors qu’elle n’avait que 5 ans et ne parlait pas russe :( J’avais une peur bleue qu’il lui arrive quelque chose alors que j’étais si loin, que je ne pouvais même pas entrer dans le pays sans visa…
C’est dur, très dur mais je prends moi aussi sur moi. Elle a le droit de vivre cette partie de sa vie qui n’est plus la mienne, loin de moi et je ne pourrai pas toujours la protéger…Un jour, tout parent est confronté à l’absence, au départ, à la séparation…Pour me consoler, j’essaie de me dire que même si c’est un peu tôt dans le cas de ma fille et moi, je ne fais que vivre le manque et l’inquiétude à laquelle tout parent est confronté un jour.
Moi qui essaie de tomber enceinte et qui passe la moitie de mon temps a me demander si mes problemes sont dans ma tete, quel beau texte… merci !
C’est depuis que je suis maman que j’ai réellement compris certaines inquiétudes et angoisses de mes parents, et certaines de leurs réactions. Je me dis souvent que dans telle situation, j’aurai réagi exactement pareil, alors qu’avant je n’y avais pas vraiemnt réfléchi
Merci Virginie pour ce très beau texte.
Il m’ouvre les yeux, nous sommes nombreuses à vivre l’angoisse, l’angoisse de tout de rien, de la vie.
Même si je pense aller mieux chaque jour, je comprend donc que ces angoisses ne disparaitront pas définitivement. C’était pourtant un de mes objectifs… et oui j’avais l’espoir de soigner ces angoisses avant de le faire entrer dans ma vie ce petit bout pour justement ne pas les lui transmettre et pour l’accompagner dans la vie et ne pas l’étouffer…
mais quand on deviens mère il semble qu’elles reviennent au galop….
Alors je vais attendre que le moment vienne et je vivrait ce que j’ai à vivre… Merci j’ai compris que vivre avec ces angoisses c’est juste vivre le yeux ouverts pas à pas : )
Pheusia: bienvenue à toi !
merci !
cela fais quelques temps que je visite le site régulièrement mais je n’osais pas posté mais ce texte est tellement touchant et m’a tellement parlé! … Je me suis jeté à l’eau et je n’ai même pas dis bonjour (ben bravo je ne me félicite pas!)
Bonjour à toutes : )
Pheusia: tu as bien fait d’oser (et ce n’est pas très grave de ne pas se présenter officiellement, chacune fait comme elle le sent ;-)
Terrible et Puissant Amour que celui d’une mère… Ô ! Que je comprends ces paroles, ces émotions, ce paradoxe… J’en ai pleuré de nombreuses fois et pour autant ce n’était pas de la tristesse, non non… C’est plus étrange, plus complexe. Cet amour ne peut pas être traduit par des mots, ils sont ternes à côté de lui. Tout cela ne peut être que vécu, chacune à sa manière. Mais finalement on se comprend toutes à 100%, une fois que l’on devient maman… J’ai ressenti la même chose pour ma fille, mon Amour, Ma Vie… Cet Amour si puissant qu’il nous écrase et nous fait peur ! Mais c’est tellement Magnifique, c’est grandiose, c’est intense et surtout c’est à jamais : INDESTRUCTIBLE.
Elle a 19 mois maintenant et je sais que je ne vivrais plus jamais comme avant, je suis liée à elle, ma vie n’est plus totalement la mienne… Et SA Vie -Mon Dieu- vaut tout l’Or du monde! Je donnerai ma vie pour elle.”Que je meure mais qu’elle vive! Par pitiés! ” fait parti de mes pensées quotidiennes, digne de la névrosée que je suis!
Et j’ai peur, j’ai peur tout le temps,tout le temps… Une cohabitation étrange avec entre le bonheur de la vie et l’idée de cette mort qui peu être imminente. Mais comme il est si bien dit : “Ma peur ne sera jamais sa prison”.
Virginie ton texte est tellement vrai, tellement juste, TOUT y fait écho en moi. Alors : Merci.
Je voulais aussi rajouter une dernière chose : je ne voulais pas avoir d’enfant -bien qu’étant largement en âge d’en avoir…- et puis je suis tombée enceinte. J’ avais une peur atroce de cette responsabilité là : être maman. C’était presque comme un deuil pour moi, le deuil de ma vie d’avant, de ma liberté, devoir tourner la page… Je me trouvais un peu égoïste de penser des choses comme ça. Mais rien à faire, je ne me sentais pas prête et je ne me serrais jamais sentie prête car j’avais trop peur !
Et les choses sont arrivées, un peu par hasard et aussi par mes choix.
Je suis fière et heureuse d’être maman : c’est la plus belle chose que j’ai faite au monde.
Oui, malgré toutes mes peurs, l’Amour à fait le reste. Et jusque là, il l’a très bien fait.
C’est très bien écrit et c’est exactement ce que je ressens depuis que ma princesse et mon petit bonhomme sont nés.
Dès le première seconde de leur naissance, j’ai été submergée d’amour et d’angoisse en même temps! Notre coeur, notre raison ne nous appartiennent plus, plus rien n’est plus important qu’eux!
C’est ça d’être maman, on ne le comprend que lorsqu’on a la tête dedans!
Je les aime d’un amour fou
bonjour a toutes
toujours en retard celle la( de moi je parle bien sur ) j ai pleuré du debut a la fin pour ce texte. je suis maman depuis peu de mon 3 eme et c est toujlours la meme peur au moment on l ont accouche avoir un être qui depand de nous ca fait très peur , et angoissant
mais on l aime malgré tout même si il casse les pieds des foies voila excellant texte j adore vraiment merci a virgine pour avoir mis quelque mots sur un sentiment qui a pas de mot