Je ne suis pas sexy, je n’ai jamais cherché à l’être, je ne comprends pas le concept.
Jolie je comprends : soyons réalistes, c’est plus agréable que d’être moche. Mais sexy, je ne comprends absolument pas. (Définition de sexy dans le dictionnaire : sexuellement attirant, qui excite le désir sexuel).
Qu’est-ce qui peut bien faire qu’une personne (homme ou femme, même si comme toujours quand il s’agit de physique, les femmes sont plus touchées) ait envie de provoquer le désir physique chez des inconnus ?
Je trouve ça bizarre, je me dis que le désir du partenaire devrait suffire, non ? (je parle bien sûr ici des cas où les gens veulent être sexys tout le temps, ou en tout cas pas juste avec leur partenaire).
Du coup je m’interroge.
Est-ce que c’est parce que certaines personnes manquent de confiance en elles, et ont besoin d’être rassurées par le fait de provoquer ça, parce que peut-être c’est plus facile à atteindre rapidement que le respect ou l’admiration ?
Ou bien est-ce un reliquat du très vieux schéma patriarcal, où le seul avenir de la femme était dans un bon mariage, et pour faire un bon mariage il fallait être attirante. Les hommes devaient être riches pour constituer un bon parti (puisque c’étaient eux qui nourrissaient la famille), et les femmes attirantes pour donner envie et possiblement faire de bonnes reproductrices (je ne suis pas complètement sûre de moi sur ce coup-là, on sait bien sûr que la beauté est depuis toujours associée à des qualités absolument pas liées (la bonté en tête de file), mais sur ce point précis les historiens sont priés de se manifester ;-).
Il y a sans doute encore beaucoup de ça : on demande toujours beaucoup plus aux femmes qu’aux hommes d’être belles et jeunes et minces (les hommes hétéros ont les cheveux gris, du bide et ne prennent pas soin d’eux, et ça ne choque personne – à part moi).
Je pense que les deux raisons existent, peut-être parfois chez la même personne. Et ça m’attriste un peu, parce que résumer la possibilité d’être intéressant pour les autres à du sex-appeal me semble limité et pas très élaboré (et puis ça passe quand même un peu avec le temps).
Certaines personnes disent qu’elles se sentent puissantes quand elles sont sexy, parce que ça leur donne du pouvoir sur l’autre (je n’invente rien, je cite). Je ne trouve pas que ce soit une motivation tellement plus joyeuse (personnellement je n’ai jamais eu envie d’avoir du pouvoir sur qui que ce soit).
Je me demande si c’est moi qui vis dans un monde parallèle, ou si ce sont les autres qui vivent dans une temporalité différente ?
PS : ne dites pas, pensant me faire un compliment « ah mais moi je te trouve sexy avec tel ou tel vêtement », ça n’est pas le sujet : il ne s’agit pas ici de moi, en dépit de la photo (je n’allais pas mettre la photo de quelqu’un d’autre, voyez ;-).
Edit : je note que je n’ai pas pensé à dire un truc important pour ce qui me concerne : je m’habille toujours pour moi en premier, parfois pour les autres femmes en second (je vais aujourd’hui déjeuner avec une amie qui aime la mode et les jolies choses, je vais pour l’occasion troquer mes Birks contre mes sandales Hermès ;-), jamais pour les hommes (ou alors pour mes amis gay, qui sont grâce au ciel capables d’apprécier un look juste pour son style, aussi peu “féminin” soit-il).
Mais il faut dire aussi que je ne fréquente quasiment pas d’hommes hétérosexuels dans mon métier : le milieu de la beauté est majoritairement féminin et gay, et ça a sûrement contribué à me donner une grande liberté de style.
Du coup quand je suis avec des mecs hétéros je n’ai pas de réflexes féminins traditionnels et je m’habille comme pour moi-même et mes ami(e)s.
Sweat Arket (j’ai pris du L, il est presque trop grand pour mon 46)
Jean American Eagle (là pour le coup ça taille super petit, j’ai pris du 52 – toujours pour mon 46 ;-)
Birkenstocks
Débardeur Cos
89 commentaires
Bonjour Hélène. Cette réflexion, je me la suite faite il y a des années. Je me suis finalement rendu compte que peu importe la tenue, certaines personnes vont nous trouver sexy et d’autres non.
Je ne souhaite pas être sexy pour la personne que j’aime, ce serait un genre de pacte avec une forme de religion pour moi (et non merci). La personne que j’aime et qui m’aime me trouvera aussi intéressante que je sois sexy ou pas. Ce n’est pas le physique qui fait durer l’amour. Et c’est bien l’imagination qui provoque le désir. Raison pour laquelle les debonnants qui se laissent aller trouvent aussi à plaire s’ils savent surprendre et provoquer l’émotion amoureuse. :-)
J’aime surtout porter ce que je trouve joli, c’est pour moi que je m’habille, toujours. Et si, par exemple, j’aime la belle lingerie, elle ne s’offrira jamais aux yeux de tous.
Du reste, la vie est trop courte pour se préoccuper de plaire ou non (on est d’accord je pense), autant la vivre à sa façon.
Avec tout ça, impossible pour moi de m’inscrire sur des sites de rencontres. Ah, le rapport à l’image! Mais comme je ne suis pas un produit de consommation, tout va bien de ce côté-là…
Bonjour Hélène
Je pense que je vis dans la même faille spatiotemporelle que toi. J’aime être jolie, mais dès qu’on bascule sur le sexy qu’il s’agisse des autres ou moi cela me rend mal à l’aise (sûrement des traces de mon éducation coincos mais qui me convient parfaitement 😁)
Un exemple récent: j’avais mis une jupe plutôt courte que je mets régulièrement l’été avec des sandales pour aller bosser, et ce jour là je décide de mettre des boots un peu rock. Je me suis rendue compte que j’avais bascule sur un look plus « aguicheur » qui ne me correspondait pas, confirmé d’ailleurs par mon mari. Ni une ni deux, les boots sont retournées au placard et les sandales sont sorties !
Je n’aurais pas aime cette carte sexy, non seulement dans ce qu’elle envoie, mais dans ce qu’elle laisse aussi recevoir comme retour. Jsais pas si c’est très clair mon exemple !
Tellement d’accord avec toi. Une question me trotte dans la tête depuis des mois….s’habillerait-on de la même façon si il n’y avait pas d’hommes sur terre ? Les talons, les décolletés, tout ça…..
Quatrine : tout ce que tu dis est extrêmement intéressant, notamment sur le fait de ne pas particulièrement chercher à être sexy non plus pour la personne qu’on aime.
Mimimsa : tu as raison, l’éducation joue toujours un peu, qu’on y colle ou qu’on la rejette.
Catherine : je ne m’étais jamais posé la question, en effet c’est intéressant ;-)
C’est surtout aux femmes que l’on demande d’être sexy et ça me gêne que l’on en soit toujours là en 2022. Beaucoup de jeunes femmes pensent s’habiller sexy par choix librement consenti. Il n’en est rien. Les vêtements près du corps et les talons hauts entravent la liberté de mouvement. Je suis toujours révoltée par les vitrines de lingerie à la St Valentin. Il faut donc mettre une guêpière de péripatéticienne pour s’offrir en cadeau ! Etre sexy renvoie quand même à l’obligation d’être un objet consommable. J’ai beaucoup joué avec les codes de la séduction quand j’étais jeune. Je suis seule depuis longtemps. Je serais incapable de ressortir toute la panoplie. De toute façon les hommes de mon âge souhaitent des femmes plus jeunes qu’eux. Aucun regret donc!
Réflexion très intéressante et sujet tellement large en soi! Rien que de penser à la réponse mon esprit part dans tous les sens. Je pense à la mode, la beauté des fringues, leur practicite, leur port en telle ou telles circonstance avec tel ou tel accessoire, le politiquement correct de la longueur de la jupe et/de la profondeur du décolleté, du regard des autres et surtout du regard sur soi.
Je pense qu il y a aussi une notion psy derrière tout ça, tel vêtement me donne plus confiance en soi qu un autre. Personnellement je me sens tjrs plus sûre de moi bien habillée et maquillée qu avec mon legging du dimanche les cheveux relevés en chignon sans nom 😜.
Pour ma part il y a le sexy pour soi, dans mon cas pour mon esprit et ma confiance en moi dans la limite de l acceptable et du respect, le sexy dans la vie privée, le sexy « look at me baby » un peu comme une vitrine Instagram et le sexy aguicheur flirtant avec les limites du vulgaire.
Quand je vais travailler, je m habille pour travailler. Quand je suis avec mon chéri, je m habille pour moi et pour ME sentir belle à ses yeux.
On jongle avec les fringues et c est un peu aussi la magie de la mode. Les circonstances de temps et de lieux : un joli paréo c est sexy, mais pas en plein Paris :) Ce qu il ne faut pas perdre de vue c est le respect de soi-même et des autres. Être saucissonnée dans une robe sexy qui coupe la peau avec des échasses de 10cm pour galber le mollet ca peut être joli, ca peut être sexy, ca peut nous donner confiance en nous comme absolument rien de tout cela.
Aujourd’hui j ai des birk, une robe t shirt oversize et qqs accessoires. Je ne dois pas l être mais je ME sens sexy car j aime mon reflet dans le miroir :)
Gingerlemon92 : “Etre sexy renvoie quand même à l’obligation d’être un objet consommable” : bien sûr, et malheureusement les femmes elles-même perpétuent ça.
Mandàrine : je ne suis pas sûre d’être d’accord avec toi sur ce que tu décris comme se sentir sexy pour soi-même, que personnellement j’appelle se sentir jolie, or jolie et sexy c’est différent ;-)
Je pensais plus au sexy “traditionnel”, en effet les réseaux sociaux ont pas mal occupé mon esprit pendant que j’écrivais cet article ;-)
Bonjour Hélène,
Merci de traiter ce sujet, ô Combien intéressant et représentatif de notre société. C’est tellement encré dans les mœurs, “être habillé comme une femme (talons et jupe of course”, “être maquillée”. J’ai 36ans, me considère comme etant “jolie, avec du charme😉”,mais ce qui pose question pour certaines personnes de mon entourage est que je ne me maquille pas et m’habille, visiblement un peu trop décontracté. Les “tu serais encore plus jolie avec un peu de maquillage, ou avec des petits talons” j’en peux plus.
J’ai essayé le pire, cèdé a la pression (surtout féminine) il y a qqes années (maquillage leger, bottines …) Mais ce n’était juste pas moi. Je ne me sentais pas a l’aise, donc pas jolie, à mes yeux (le plus important on est d’accord ?). Et que oui, je suis plus a l’aise, plus moi meme en jeans à trou avec un sweat a capuche et des birk🤟. Je passe ainsi pour une féministe quand je me “justifie”. D’ailleurs pourquoi encore ce besoin de se justifier ?!
Bref, le patriarcat à la vie bien dur, mais comme dirait Taylor Swift “Fuck the Patriarchy !”
Merci de proposer ce genre de réflexion.
Bonne journée à vous
Pauline : tout ce que tu dis me parle beaucoup, du “tu serais encore plus jolie avec un peu de maquillage, ou avec des petits talons” au “Je passe ainsi pour une féministe quand je me « justifie »” : d’une, les gens sont insupportables à vouloir qu’on soit au même moule qu’eux, mais ça n’est pas nouveau ; de deux, moi aussi bien sûr je passe pour une féministe (je le suis évidemment – tout comme je suis anti-raciste et anti-homophobe, c’est une évidence – donc ça m’est égal, mais le raccourci est néanmoins stupide), certaines personnes pensent également que je suis lesbienne : j’ai les cheveux très courts, bien qu’hétérosexuelle depuis toujours je me fous éperdument de plaire aux mecs, la séduction ne m’intéresse pas, je ne rentre pas dans le moule féminin traditionnel…
Ici aussi le raccourci est débile car j’ai des amies lesbiennes bien plus “féminines” et séduisantes que moi.
Quand on me demande le défaut le plus difficile pour moi chez les autres, je réponds invariablement “la bêtise”… ;-)
Je note que je n’ai pas pensé à dire un truc important pour ce qui me concerne : je m’habille toujours pour moi en premier, parfois pour les autres femmes en second (je vais aujourd’hui déjeuner avec une amie qui aime la mode et les jolies choses, je vais pour l’occasion troquer mes Birks contre mes sandales Hermès ;-), jamais pour les hommes (ou alors pour mes amis gay, qui sont grâce au ciel capables d’apprécier un look juste pour son style, aussi peu “féminin” soit-il).
Mais il faut dire aussi que je ne fréquente quasiment pas d’hommes hétérosexuels dans mon métier : le milieu de la beauté est majoritairement féminin et gay, et ça a sûrement contribué à me donner une grande liberté de style.
Du coup quand je suis avec des mecs hétéros je n’ai pas de réflexes féminins traditionnels et je m’habille comme pour moi-même et mes ami(e)s.
Hello, j’arrive, comme toujours, dans les débats de société !
C’est un sujet qui me touche car je n’ai absolument jamais eu confiance en moi et je ne suis jamais rentrée dans les standards de mode et de beauté. Au collège et au lycée j’étais “l’intello” aux cheveux bouclés. Alors que toutes les “stars” du lycée avaient les cheveux bien lisses et s’habillaient déjà comme des femmes de 30 ans. Évidemment j’ai été harcelée copieusement.
Ensuite les choses se sont gâtées puisque j’ai développé une lourde pathologie hormonale qui a eu pour effet des symptômes physiques pas très jolis… J’étais donc très renfermée sur moi-même et je n’intéressais personne.
Quand j’ai enfin été “traitée” à 20 ans pour ce problème j’ai pris confiance en moi, j’ai commencé à oser des tenues que je ne portais jamais et je suis même devenue “un vieux canapé en cuir” moi aussi et quand je me suis rendue compte que je plaisais beaucoup j’étais aux anges, j’avais le sentiment de prendre une revanche sur la vie.
Puis tout ça a fini par me lasser. J’ai décidé de me plaire à moi-même ce qui n’est pas facile du tout. J’ai cessé de me faire griller au soleil parce qu’au final ça ne me convient pas du tout, et bien entendu j’ai droit chaque été aux remarques traditionnelles “il faut un peu aller à la plage tu sais 🙂” surtout de la part des hommes.
J’étais en couple à mes 30 ans avec un homme de 36 ans bedonnant, flasque, quasi chauve et toujours dans l’exigence permanente de tenues de “femme” et de longueur de cheveux, et de corps parfait et d’épilation intensive… Alors que lui-même finalement se pensait dispensé de tout effort pour être ne fût-ce que correct. Jusqu’au jour où, obligée de cesser mon traitement hormonal suite à une tumeur bénigne au cerveau (oui oui rien que ça), retour donc de mes soucis esthétiques, ce brave homme m’a dit “je ne comprends pas, avant tu étais jolie”. AVANT. Cet homme me réduisait donc à ma simple enveloppe (qu’il voulait en plus à son goût à lui). Je l’ai viré bien entendu et je me suis jurée que plus jamais un homme ne me ferait changer quoique ce soit chez moi, quitte à finir seule mangée par mes chiens. Malheureusement, les gars comme lui sont en majorité !!
Je ne cherche donc plus à plaire à personne à part moi-même et le chemin est déjà rude et compliqué. Si je ne me commence pas par l’étape primordiale qui est de me plaire à moi-même, je pense que je ne peux pas plaire à l’homme fait pour moi quelque part sur cette planète. La “séduction” ne m’intéresse plus du tout. J’ai été abîmée par ces diktats.
J’ai le sentiment d’avoir fait l’épreuve du bac philo là 🤣, mais franchement ça fait du bien.
Hélène : 🙏
Bonjour Hélène, ce sujet est important. Longtemps la société patriarcale a demandé aux femmes d’avoir une image sociale centrée sur l’apparence et le désir. J’espère tous les jours que cela finira car cela place la femme dans un rôle qui la dévalorise au final (on nous aurait fait croire qu’être sexy nous donne du pouvoir ? pour que finalement les femmes soient moins bien payées ou aient moins accès à des postes à responsabilité ? LOL). En tout cas je suis comme toi, loin d’avoir envie d’être sexy aujourd’hui, j’ai surtout envie de renvoyer l’image d’une forme de décontraction stylée et dynamique. Mais sexy… non, çà ne m’intéresse pas. J’ai 56 ans et après des ruptures vers 30 ou 40 ans j’ai pensé qu’il fallait être sexy pour retrouver quelqu’un : genre “alors tu fais quoi pour retrouver quelqu’un ?” comme si je n’étais pas une personne entière si je suis seule… A présent je pense – et je me bats même – pour l’idée qu’une femme n’est pas un produit qu’on consomme, et pour être en accord avec ce que j’aime, c’est à dire ce style que j’ai choisi et qui est moi. Mais j’ai du respect pour les choix de toutes les femmes et si elles ont envie d’être sexy tout le temps et pour tout le monde, elles font ce qu’elles veulent. Merci pour ton article. j’ai des tonnes de choses à dire, j’ai quand même fait court haha.
lily_de_lavalley : merci beaucoup d’avoir partagé tout ça avec nous, je suis touchée.
Rose : si tu veux en dire plus tu peux tout à fait le faire, j’aime beaucoup les longs commentaires et la réflexion qu’ils amènent !
Merci pour cet article, je me pose la même question que toi et te rejoins dans l analyse…première commande arket passée 😉
sylvie;-) : j’espère que leurs vêtements te plairont, moi j’adore chaque jour un peu plus, et j’en ai de plus en plus ;-)
Merci Hélène pour ce texte, que je trouve très intéressant.
Je fais un parallèle avec ma façon de dire souvent pourquoi sexualise t on tout le temps le corps des femmes ?
Tu as raison, on doit s’habiller d’abord pour soi. On aurait tous besoin de prendre du recul sur ce qu’est le sexy…et sur la domination masculine qui nous conditionne à nous objectifier au lieu de cultiver notre sens de l’esthétisme.
Bonjour!
Comme tu le dis, c’est essentiellement aux femmes que l’on demande d’être sexy, mais surtout c’est sur les femmes qu’on renvoie une image sexy, et celle-ci n’est pas forcément voulue par la femme en question.
Parfois on porte des choses ou on évite de les porter car cela a une connotation sexy mais au final… qui a décrété cela? En cela le commentaire de Mimimsa est très révélateur. Sa jupe, c’est la même, mais l’image qu’elle renvoit avec une paire de chaussures différentes la met mal à l’aise. Or il s’agit d’une paire de chaussures! Depuis quand les chaussures sont sexys? Je ne juge pas hein, et même je comprends, mais au final c’est encore et toujours le regard des autres et le jugement de la société qui définit ce qui est « sexy » voire « trop sexy », et encore une fois il s’agit d’un diktat imposé aux femmes que ce soit dans un sens ou dans l’autre.
Autre exemple, j’ai une poitrine assez forte depuis mes grossesses et en plus j’allaite toujours. Des robes que je portais avant sans aucun problème m’attirent aujourd’hui des regards lubriques… Et le pire, c’est les hommes qui considèrent qu’ils ont le droit de regarder parce que forcément , si on porte un décolleté c’est pour que les hommes regardent… Pourtant ces robes là sont les mêmes qu’avant, la seule chose qui a changé c’est mon corps, et je ne vais pas me priver de porter des vêtements qui me plaisent sous prétexte que mon corps a changé, c’est aussi ça la vie d’une femme.
Alors je ne sais pas quel est le but des femmes voulant à tout prix se montrer sexy, mais au final même sans le vouloir dès lors qu’on est une femme malheureusement s’habiller se transforme en jeu d’équilibriste. Donc autant s’en foutre et faire ce qui nous plait, comme tu le dis si bien très souvent Hélène ;)
Merci déjà Hélène pour ce sujet
J’ai été marié à un homme qui ne voulait me voir qu’en mini jupe (enfin en jupe courte) et en talons.
Je mesure 1m78 et sur des talons je fais 3 mètres et ça me gène d’attirer autant l’attention donc des talons je n’en mets jamais.
Je préfère séduire avec un beau maquillage, une jolie coiffure et une tenue dans laquelle je ne me sens pas déguisée comme avec une robe par exemple.
Séduire par mon esprit, mon humour mais ça biensûr ça ne se voit pas au premier abord, il faut chercher à me connaître.
Vive les marinières, les jeans et les Converse !
Coucou Hélène,
Voici encore un sujet fort fort intéressant et qui me touche beaucoup ! Je ne sais pas quoi dire tellement j’ai plus de questions que de réponses ;)
Je me sens changer depuis quelques temps, j’ai gagné confiance en moi notamment et je me retrouve en pleine réflexion sur ce sujet ! Je m’interroge sur la façon dont nos vêtements peuvent véhiculer cette recherche (consciente ou non) de validation dans le regard de l’autre…
Je sens que c’est difficile pour moi de prendre mes distances vis-à-vis des codes esthétiques qui définissent une femme “désirable” car au fond je veux être aimée… Et j’ai intégré, bien malgré moi, grâce à notre formidable société patriarcale et misogyne qu’être aimée devait être lié au fait d’être séduisante.
J’en viens même à trouver qu’il est même compliqué de distinguer dans les vêtements, ce que je trouve beau et qui me met à l’aise de ce qui est ” tendance”… Car souvent, ce qui est considéré comme “tendance” est lié à la recherche d’un idéal féminin qui répond aux attentes patriarcales (susciter le désir tout le temps, partout…).
Et puis bon, où commence notre désir dans la recherche de la séduction et où s’arrête-t-il ? La mise en scène de son corps ne permet-t-elle pas de se l’approprier aussi et de jouer avec soi ?
Bref, cette question du sexy mêle à la fois des problématiques sociétales et psychiques propres à chacun.e. C’est fou ! J’ai de quoi réfléchir là-dessus pendant les 10 prochaines années… Au moins !
Merci d’ouvrir la boîte de Pandore ;)
Muriel : ou notre sens de plein d’autres choses, juste pas nous focaliser là-dessus en premier ;-)
Clémentine : “dès lors qu’on est une femme malheureusement s’habiller se transforme en jeu d’équilibriste” : tu as raison, pour être sûre de n’attirer aucun regard déplacé (et encore…), il faut s’habiller en bonne soeur. Et ça non plus n’est pas normal, bien sûr.
Magali68 : “Séduire par mon esprit, mon humour” : je suis comme toi, ce sont des domaines qui me semblent tellement plus intéressants (et bien moins faciles) qu’une façon de s’habiller.
Élise : ce que tu dis est très intéressant et en effet, le sujet est vaste ;-)
Par contre je ne suis pas d’accord sur la mode tendance qui est forcément sexy, au contraire, ces dernières années je trouve que ce qui est considéré comme réellement tendance est beaucoup plus large, au propre comme au figuré : élargissement du streetwear, de plus en plus de pièces non genrées, Birkenstocks à tous les étages… ;-).
Excellente réflexion et ça rejoint la mienne! Juste le terme sexy me donne des boutons . Moi j ai décidé depuis plusieurs années d avoir mon look à moi décontract. Je m habille ,me coiffe et me maquille selon mes envies. Je ne ressens pas le besoin d attirer un regard ou de plaire à l auditoire via une apparence physique
( oui plaire mais pour mes qualités de cœur) J ai meme pris la décision il y a longtemps de ne plus me raser et cela n enleve rien a ma personnalité. Donc avis à un futur copain .. tu me prends comme je suis, bien dans ma peau ou tu passes ton chemin. 😊
Hélène : oui tu as raison, je me suis un peu emballée :D
Bon lundi !
Euh bon mercrediiiiiiiiiii
(Je crois que ce n’est pas très bon pour mon cerveau de réfléchir autant !!)
Bonjour,
Je ne me suis jamais demandée si j”étais sexy ou pas , je m habille comme bon me semble c’est à dire jean tshirt et toujours à plat. Il faut que ça soit pratique confortable .
Je travailles en crèche et des jeunes grands parents venaient chercher leur petit fils . La grand mère était toujours en mini jupe grand talon forte poitrine decolletée jusqu’au nombril et un jour d hiver elle est arrivée avec une bronchite carabinée je lui ai demandé si elle avait pas au moins une petite écharpe pour éviter la mort et la elle m ‘a répondu que son mari aimait les femmes sexy donc non elle préférait être malade et à moitié à poil . Sauf que son mari n’arrêtait pas de me draguer moi qui étais en jean col roulé et qui ai une petite poitrine. D ‘ailleurs il a failli se ramasser une gifle tellement il était entreprenant.
Tout ça pour dire c’ est quoi être sexy ? Je pense que c’est plus dans une attitude un regard que dans des fringues. En tout cas ça m’a libéré du regard des hommes pour toujours cette histoire. Quoique qu’on mette comme vêtement il y aura toujours des gens à qui ça plait ou pas.
(Il y a des mecs qui s’excite sur des culottes petits bateau, sur des pieds ( c’est quoi un pied sexy ??)) Mesdames si vous avez envie d’être sexy ok mais faites le pour vous et surtout pas pour les hommes.
Pour ma part, je trouve que le mot sexy est complètement “has been” de nos jours et c’est tant mieux ! Dans les années Hollywood, on parlait de glamour (le mot déjà est plus agréable à entendre) et je crois ensuite que le société de consommation nous a fait tous glissés dans le sexy (et souvent dans le vulgaire dans le même temps). J’ai toujours trouvé ce terme très réducteur qui me renvoyait de suite l’image d’un marché de Rungis où l’on pouvait trouver les plus beaux spécimens ! Bref tout cela ne fait absolument pas rêver ! Je pense que fondamentalement beaucoup de personnes vers la vingtaine passe par cette étape du sexy ce qui me parait logique : la vingtaine, ce bel âge où pourtant la grande majorité des gens ne sont pas encore en confiance vis à vis de leur image qu’ils construisent à travers le regard des autres, cela sent la compétition non ? ! Se sentir sexy, c’est souvent se sentir accepté(e) par l’extérieur car collant aux images marketing qui nous sont sans arrêt envoyées sur tous les supports papier et digitaux ! Pourtant je suis souvent frappé de voir que dans certains pays comme les pays nordiques le sexy n’a pas le même relief : on parlera plutôt de confort, de se faire plaisir et de se sentir bien d’abord en harmonie avec soi-même ! Je pense que passé la vingtaine, on commence à se détacher du sexy pour glisser à ma grande joie dans l’harmonie : être en accord avec soi, son corps, ses défauts et ses envies en premier. Les autres, pourquoi les autres ? ce n’est nullement égoïste de pense cela, mais pourquoi devrait-on régir sa vie en fonction des autres ? De toute les manières, l’homme juge et jugera sans arrêt, donc vivre son chemin pour soi est primordial en s’écoutant vraiment ! Si cela plait aux autres c’est chouette, si cela ne plait pas tant pis ! C’est la réponse que l”on peut donner arrivant à la cinquantaine et c’est un long chemin souvent pour y arriver ! Pour ma part, j’y suis, et cette liberté que j’ai maintenant de vivre pour moi et non pour les autres c’est mon cadeau d’anniversaire le plus précieux de ma cinquantaine ! Et croyez-moi la vraie vie n’est pas la vie du sexy, c’est la vie du bien-être de la joie et de la beauté : entendre “tu es sexy” pour ma part n’est pas un compliment, entendre ” tu es rayonnant(e) ou joli(e)j” me touche au plus profond de mon coeur, voici la vraie différence à mes yeux !
Je suis d’accord avec toi concernant la tendance. L’autre jour mon mari a dit en parlant de Daphné Burki “elle pourrait être jolie si elle ne s’habillait pas n’importe comment”. (oui je sais c’est consternant). Je lui ai expliqué que je trouvais ça vraiment génial, que ça montrait que son but n’était pas de plaire aux hommes, mais de s’amuser avec la mode, et que ça démontrait une grande liberté et une grande force de caractère.
Plus je vieilli et plus j’ai envie de m’amuser avec les vêtements, de faire en sorte qu’ils me mettent de bonne humeur en priorité. Je combine ça avec l’envie de plaire à mon mari car ça me fait plaisir, mais je ne ressens pas le besoin de plaire aux autres hommes. Bien plus à mes copines moi aussi parce que c’est fun.
Coucou tout le monde,
Mon expérience personnelle m’amène à la déduction suivante. Le sexy n’est pas toujours où on l’attend. Quand on entend le mot sexy, on pense mini-jupe, décolleté, talons, maquillage prononcé ou comportement aguicheur. Et c’est là où certaines femmes voire jeunes filles malheureusement se trompent (surtout la génération téléréalité ou réseaux sociaux) qui s’exposent sans réfléchir aux conséquences .
Je suis née dans les années 80 et j’ai passé ma jeunesse à revendiquer un style très “street” (et oui j’écoutais du rap, je portais des baggys beaucoup trop grands, des casquettes et toujours des baskets aux pieds) et aujourd’hui à 41 ans même si mon look a évolué je reste toujours attachée à mon style décontracté. Et c’est là où je voulais en venir. Malgré mon look garçon manqué j’ai constaté que les hommes voient le sexy chez une femme dans son assurance, parfois dans un petit rien comme un bout d’épaule un peu dénudé ou un regard souligné d’un trait de crayon noir . L’attitude seule peut être sexy sans avoir recours à tous ces artifices. Bien sûr les hommes (certains:pas de généralité) se retourneront toujours sur une femme en robe courte et hauts talons (et attention je ne juge personne chacune est libre de porter ce qu’elle veut à partir du moment où elle se sent bien et qu’elle n’est pas soumise aux dictats d’une image de la femme renvoyée par la société) mais attention notre force est ailleurs “Diabolique est la femme qui séduit avec le corps, mais mortelle est celle qui sait le faire avec son esprit”.
Bon j’arrête là mais bravo Hélène de nous avoir proposé ce sujet de discussion, je vois qu’il inspire beaucoup d’entre nous.
A bientôt !
Je pense qu’être sexy n’a rien à voir avec l’habillement.
Une robe moulante, un décolleté des talons très hauts peuvent vite faire vulgaires.
Par contre une attitude peut-être sexy, une façon de se mouvoir, une voix etc …
Maryline Monroe pouvait être extrêmement sexy en jean et tee-shirt blanc !
Moi aussi je m’habille en priorité pour moi-même et sexy je m’en fiche complètement.
Quand on veut être sexy à tout prix je crois que ça révèle une grande insécurité émotionnelle.
Bonjour Hélène,
Quel sujet intéressant
Pour moi, être sexy peut avoir une connotation de “vulgaire”, après tout dépend dont la personne se comporte, porte le vêtement .
Et comme tu le soulèves, souvent des personnes qui essaient d’être sexy, peuvent manquer de confiance en elle,
je trouve que le faite d’essayer d’être féminine est plus intéressant et plus agréable à regarder .
Après tout dépend des relations avec son conjoint, on peut décider d’être sexy, pour son conjoint mais pour ma part, je trouve que cela doit rester dans l’intimité du couple. Et encore tout dépend de la personnalité.je trouve dommage de devoir changer sa personnalité, être sexy, seulement pour plaire à quelqu’un.Pour ma part, mes compagnons me préféraient tout simplement féminines et trouvaient “touchant ” de ne pas avoir parfois confiance en moi.
Le plus important c’est de se plaire à soi avant de plaire aux autres, A Chaque fois que j’ai essayé d’être trop sexy, je me suis trouvée mal à l’aise, car encore plus moins confiance en moi, et on finit par tomber sur des mauvaises personnes, qui nous font au final avoir des blocages à tous les niveaux (j’en parle en connaissance de cause, car je le travaille avec un spy et sage femmes top top haha).
Et puis,je crois aussi que c’est une question d’éducation, ma maman m’a toujours appris à être féminine. Et le regard du père peut être aussi important dans l’éducation d’une fille en devenir d’une femme. Mon papa, n ‘a jamais voulu que je m’habille trop sexy, féminine , naturelle avec un regard bienvaillant, et mon frère a fait de même et par mimétisme, mes neveux aussi haha.
Pour moi, être sexy peut aussi signifier n ‘être pas trop class et distinguée.
Merci pour ce joli sujet qui est très enrichissant et sur lequel on pourrait en discuter longtemps .
Bonjour helene, j’ai juste envie de rajouter une petite chose entendu dernièrement. Un psychologue expliquait pourquoi lorsqu’on voyait une femme en mini jupe on était tentée de l appeler de nom d’oiseau. Et bien le psy racontait que c etait parce que la fille en mini jupe etait une potentielle rivale pour la mere et qu elle pourrait lui prendre son mari. Je me suis dis bon sang sa va loin quand même. Pour ma part, l’image d’une fille sexy me rapelle souvent les petasses du colleges lycee hyper stylee qui interressait les garcons alors que moi j etais souvent la mal aimé. Je crois que je n’ai toujours pas guéri de ces années. Mais je pense aussi que le côté sexy se transmet beaucoup de mere en fille. J’ai eu une éducation assez rigide de ce côté la, ma mere m’a toujours demandé de cacher mon corps. Aujourd’hui je me retrouve un peu prisonnière de sa. J’ai beaucoup de mal à « debacher » par contre mes cousines qui ont eu une éducation plus ouverte n’ont aucun de mal avec la pini jupe. Bonne journée !
Julie de la sablonniere : “oui plaire mais pour mes qualités de cœur” : c’est joliment dit ;-)
milo : LAROSE Emmanuelle : ma question n’est pas c’est quoi être sexy, mais pourquoi faudrait-il l’être ? ;-)
Casanobilissima : “entendre « tu es sexy » pour ma part n’est pas un compliment” : yep… ;-)
Catherine : et puis surtout les copines ont un regard sur nous qui est dénué de toute connotation sexuelle, et donc bien plus objectif sur la vraie qualité de notre look ou notre style.
Quitou : c’est un très mauvais exemple (ou un très bon ;-) : Marylin avait d’énormes problèmes de confiance en elle, et croyait que le seul moyen d’être aimée était d’être désirée sexuellement par les hommes.
Elle ne pouvait pas exister sans ça, c’était quasiment névrotique.
FrancesZelda : yep, comme Marylin, donc ;-)
Gaëlle R : attention quand même avec le fait de vouloir être féminine pour répondre à des injonctions extérieure, ça n’est pas plus souhaitable ;-)
Alexandra : oui l’éducation doit jouer dans certains cas, c’est sûr.
Parfois, c’est juste la peur de la solitude.
Le regard des autres masque la peur d’être seul/abandonné. C’est masculin/féminin : la frénésie de séduction pour les uns, l’obsession de l’apparence “sexy” pour les autres.
En tout cas, c’est un schéma que j’ai beaucoup rencontré professionnellement.
Vanverde : c’est intéressant, je n’y avais pas pensé. Merci de nous apporter ton regard !
Coucou Hélène,
Un petit point de partage concernant ton article : je suis styliste personnelle et pour guider mon travail en amont de prestation j’interroge toujours mes clientes sur « Que voudriez vous que l’on dise de vous »? J’ai été très très étonnée des réponses au début de mon activité puisque la majorité des femmes si elles veulent être « chic » veulent aussi être « sexy ». C’est quelque chose qui personnellement n’entre jamais dans ma démarche d’habillement, je suis bien plus guidée par la créativité, le style, la dégaine, l’allure.
Depuis 5 ans maintenant je prend ce point en compte donc dans mon travail mais voilà c’était une vraie surprise pour moi !
C’est cool en tout cas ces aspects un peu « socio » des sujets féminin et ça change surtout de tout ce qu’on lit en ce moment !
Tiphaine : en effet c’est étonnant, quel âge ont-elles ? Par ailleurs ce n’est pas facile d’être à la fois chic et sexy, comment tu fais pour répondre à leur demande et allier les deux ?
Moi je trouve que avec l’âge ont veut se plaire à soi même avant tout et se sentir confortable
C’est comme être à la retraite des jeans super serré des talons haut ecttt tout se qui nous plaisait vraiment plus jeune mais qui était très inconfortable.
Line 51 ans
Hélène :
Ce sont majoritairement des femmes de plus de 30 ans, à des âges où l’on a un peu moins d’espace mental pour tout tester, et savoir enfin ce qui nous va !
Je pense que je garde toujours en tête d’optimiser la silhouette de chacune sans calquer des idées trop construites, je sors des réflexes type «Si je veux être canon je met une robe décolletée et des talons ». Et puis j’injecte ce qui valorise à mon sens la féminité (même si j’ai conscience qu’il faut utiliser ce terme avec précaution en 2022) : cela peut être une taille plus fine que les hanches (ceinturée par une ceinture ou naturellement par la coupe du vêtement), des clavicules saillantes (en proposant une encolure bardot par exemple), une cheville dessinée (qui sera sublimée par une longueur midi), des poignets longs (parfaits avec un tas de grisgris), un port de tête élégant (charmant avec un col roulé) parfois aussi oui plus évidemment je met en avant une poitrine mais en utilisant les codes du masculin-féminin (blazer ouvert sur dessous, chemise XXL ouverte).
Souvent plutôt que de montrer il faut savoir un peu habiller pour mieux suggérer.
Souvent cela n’a rien avoir avec la taille plutôt une affaire de proportions.
La subtilité fait qu’on ne se s’en pas déguisé et cela fonctionne bien si on se laisse aller à l’essayage et que l’on adhère à ma vision évidemment,
Ce que je veux aussi noter c’est que souvent nous sommes pleines d’idées reçues très sûres de ce qui va nous aller ou non et c’est pour cela que le regard extérieur est important. Mon retour préféré reste « Je n’aurais jamais osé porter cela mais quand je me vois avec oui cela fonctionne » !
Sujet passionnant !
Line : oui l’âge joue son rôle, dans la plupart des cas.
Tiphaine : merci beaucoup pour tes éclaircissements !
Sans parler de son impact, à mon sens peu porteur, mais ça n’engage que moi, je le trouve très moche ce mot “sexy” brrrrr ! Il y a tellement de plus jolis termes pour décrire une allure ou une attitude.
Alors déjà merci beaucoup pour ce sujet décortiqué avec humour comme toujours. J’en redemande ! La série des ´Pourquoi? By Hélène ´.
J’ai aussi fait une petite introspection et évalué mon rapport au sujet. Personnellement, je pense que chacun fait bien ce qu’il veut mais je me suis rendu compte que même à 18 ans et avec 35 kilos de moins je n’aimais pas ça car je ne savais pas gérer les retombées. C’est bête à dire mais je suis sortie une seule fois en short sans collants avec des compensées et je n’étais pas à l’aise plus que ça. Alors oui je ne vais pas faire la sainte-nitouche mais je ne me trouvais pas en accord avec moi-même. Avec du recul, ça ne me correspondait pas vraiment, comme je suis scientifique esprit bonne copine et parfois un peu crue hihi. En revanche, ça ne m’empêche pas d’aimer plaire mais en usant d’autres codes que le feu tournant. Et surtout au moment où je l’ai décidé. J’évolue dans un domaine où j’ai la contrainte du no vernis et régulièrement du no make up et là j’admets que c’est plus dur moralement et je sais que ce sont des jours où je fuis le contact. Lorsque je me suis teinte en blonde sur cheveux blonds à l’époque j’ai aussi senti le regard des autres changer sur moi et je n’ai pas aimé. Tout ça pour dire que l’essentiel c’est de se respecter et c’est bateau mais c’est très sexy. Être sexy, ça peut être un état d’esprit pas la longueur d’une jupe. Par exemple ce que je trouve dément sur les autres c’est le col roulé noir sans manches avec un joli pantalon fuselé et bottines avec une coupe courte structurée. Une femme d’action assumée. Quant aux hommes eh bien … mon cerveau n’a pas encore réussi à les associer à ce mot. Prends soin de toi!
Bonjour Hélène,
J’ai commencé à écrire une réponse mais avant je suis allée vérifier la définition du mot sexy pour être sûre de mon sentiment :)
Je confirme donc que cela me dérange qu’on puisse me trouver sexy. Je ne veux pas être associée à ce mot. Il me gêne et me met mal à l’aise. Pour moi, ce n’est pas un compliment mais une sorte d’asservissement (j’y vais peut être un peu fort…).
Cela ne concerne que moi, bien évidemment. Ma meilleure amie aime se trouver sexy et ça ne me dérange en rien, c’est sa vie, ses goûts… etc.
Je n’ai pas fait avancer la réflexion, mais cette question va me trotter dans la tête encore un petit bout de temps. Elle est digne d’un sujet de philo !!
Très bonne réflexion, je pense que le sexy c’est souvent plus pour les autres que pour soi, en particulier le sexe pour lequel on est attiré . Quelquefois cela permet de gagner un peu confiance en soi et regonfler son égo quand on sent les regards se tourner vers soi cela donne aussi l’impression quelque part d’exister. D’autre fois on est attiré par quelqu’un, et inconsciemment on se dit que c’est la façon la plus efficace de lui plaire, de l’intéresser parce que c’est une idée que l’on véhicule sans arrêt dans notre société, qu’une femme est belle quand elle est sexy, dénudée.
Et pourquoi ne faudrait il pas être sexy après tout ? Je ne pense pas être une fille qui a la sexy attitude , j’adore l’oversize , le confort , le plat et surtout le chic …mais parfois en vacances j’ai envie d’une petite robe courte parce que je trouve ça joli , je contrebalance toujours :pas trop de make up , pas de talons …mais ça peut rester « sexy « pour certains…. c’est se trouver jolie d’une autre manière , par le biais du vertement qui met le corps en valeur s’il est bien adapté à sa silhouette …les filles qui ont des beaux yeux mettent en valeur leur regard par le make up , ça les rend encore plus jolies et parfois sexy aussi , c’est très relatif comme notion. Pourquoi ne pas montrer un joli corps de temps en temps si la situation s’y prête et que ce n’est pas vulgaire et provocateur ? Et pour faire référence à une réflexion lue plus haut bien sûr que l’on peut être élégante et sexy à la fois …Il ne faut pas confondre vulgaire et sexy . Certaines filles quoi qu’elles portent seront toujours élégantes et d’autres non c’est comme ça, c’est la vie .Sujet intéressant en tous cas !
Bérénice : encore une fois la question que je me pose n’est pas ce qui est sexy ou pas, mais pourquoi il y a une injonction à l’être ? ;-)
Clara Poppins : “ce n’est pas un compliment mais une sorte d’asservissement” : en effet c’est un peu fort mais je comprends ce que tu veux dire.
Marion : oui je pense aussi que pour certains ça vient d’un manque de confiance (mais pas pour tous, heureusement).
L.aime : je n’ai pas dit qu’il ne fallait pas l’être (personnellement je me contrefiche du style des autres tant qu’ils sont heureux et bien dans leur peau – et qu’ils l’ont décidé eux-mêmes, je trouve ça important), j’ai demandé pourquoi il était tellement important de l’être aujourd’hui.
Et je ne confonds pas vulgaire et sexy, ce n’est pas du tout la même chose et ça serait bien trop simpliste. On peut être super vulgaire et pas du tout sexy, comme on peut être super sexy et pas du tout vulgaire, évidemment.
Ma question n’est pas une attaque contre les gens qui ont envie / besoin d’être sexy, c’est une question sur la société, pourquoi la prendre comme ça personnellement… ?
Personnellement, je suis plutôt habillée de façon féminine dans la vie de tous les jours et j’aime beaucoup choisir mes tenues parce que je me trouve jolie dedans…suis-je sexy? J’en sais rien et je m’en fiche du moment que ma tenue me plaît !! Les femmes subissent de nombreuses injonctions de la société et jeunes, on se met la pression sur certaines dont on se passe avec l’âge !!!
Hélène : Non non je ne l’ai pas pris personnellement car je ne suis pas une fille sexy , juste dans de très rares cas pas suffisamment importants pour qualifier mon style de sexy . Je voulais juste prendre de contrepieds du sujet qui est ici exposé pourquoi ressentir le besoin d’être sexy et j’avais envie de dire pourquoi pas ? Cela n’était absolument pas une attaque. Et puis il y a une aussi une question de modes , en ce moment c’est retour du sexy et des années 90 et parfois c’est juste une histoire de tendances …
Bonjour Hélène,
Ton postulat est – si j’ai bien compris – qu’il y aurait une différence entre jolie et sexy. Et qu’il aurait une injonction qui nous serait faite d’être sexy.
Pour ma part je trouve qu’on attend des femmes qu’elles soient également jolies, et en tout cas on leur pardonne moins qu’aux hommes de ne pas l’être.
L’injonction que je ressens est donc d’être attirantes, d’une manière ou d’une autre.
Quant à la différence que tu fais entre jolie et sexy, elle impose quand même un peu de se demander ce qu’est « être sexy ».
À te lire, j’ai l’impression que tu considères qu’être sexy serait nécessairement destiné à séduire un autre (et à susciter plus exactement son désir), alors qu’être jolie serait pour soi. Personnellement je me sens sexy (attirante) quand je me sens jolie, et donc ces deux notions se confondent un peu. Et je peux être tout à fait contente de me sentir sexy, en m’en foutant de ce que pensent les autres. En d’autres termes je peux vouloir être sexy pour moi ! Et je ne suis pas certaine que faire en sorte d’être jolie ce ne serait pas, aussi, à destination des autres.
Et au final, je me dis qu’on a envie d’être jolie, ou sexy, parce qu’on sait ce que c’est que de trouver quelqu’un joli, ou sexy, et que c’est une jolie émotion, pas nécessairement mue par choses obscènes.
Je ne suis pas sure d’être claire, mais en gros je trouve que c’est chouette de se sentir jolie ou sexy, et de trouver des gens jolis ou sexys, parfois lorsqu’on ne l’attend pas, et qu’on oublie aussi que le désir ça peut être beau, étrange et constructif.
Bonsoir Hélène,
Comme Roger ci-dessus, le “jolie” et le “sexy” se confondent pour moi. D’autre part, je pense que je peux être à la fois jolie, sexy, respectée et admirée, car ce n’est pas parce que je suis habillée de façon “sexy” que cela m’ôte mes capacités intellectuelles et mon métier etc. Au contraire, j’aime aussi bousculer les codes et montrer que l’on peut faire un métier avec de grandes responsabilités et être très apprêtée. Enfin, l’on peut effectivement aimer plaire, je ne pense pas que ce soit forcément par manque de confiance en soi.
Bonne soirée !!
Je souhaite te remercier pour cet article très intéressant qui soulève de nombreuses questions. Dans les années 50/ 60 elle a été possible avec les mouvements de libération des femmes (mode cinéma TV magasines..) meme si helas le cas de Marylin montre que la frontiere avec objet de desir n est pas loin. Les années 80/90 ont suivi le même mouvement avec des icônes comme Madonna. Cela choquait, bousculait car cela restait rare ailleurs que dans les sphères artistiques.
L ascension sociale de la femme au travail est allé de pair avec l image d un business woman sexy. Tandis que certaines d un milieu plus modestes étaient taxées au pire de cagole au mieux de vulgaire.
Le regard d homme hétérosexuel joue pour beaucoup mais pas seulement : être sexy est prôné comme une norme auprès des réseaux sociaux.
Bonjour Hélène,
Je réponds ici du point de vue de l’historienne ;)
Tout dépend plus ou moins de quelle époque et de quelle strate de la société on parle, mais dans les sociétés d’Ancien Régime par exemple, pour constituer un bon parti, une femme noble devait surtout avoir une bonne dot et être de bonne lignée (équivalente à celle du mari du moins) ! Le physique importait finalement peu…
Le corps de la femme était façonné par le vêtement de manière à refléter la façon dont la femme devait être vue (un petit être fragile et décoratif – toujours pour l’Ancien Régime, je schématise un peu, ça serait long sinon !)
Merci pour ce sujet intéressant qui donne à réfléchir !
Claire
Sexy venant de sex appeal , tout est dit ! Vouloir absolument faire naître un désir sexuel chez de parfaits inconnus ou vouloir exercer un pouvoir d’attraction sexuelle sur eux est un concept extrêmement bizarre . Quant aux hommes qui veulent une femme ” sexy ” , on retombe dans des schémas de femmes objets chosifiées dont le seul but est de valoriser la virilité (??)de leur compagnon … Quel sinistre constat d’échec
ça m’a fait réfléchir les commentaires sur Marilyn…finalement, est-ce qu’être sexy n’est pas guidé par la peur de l’abandon, ou la peur de ne pas exister aux yeux des autres ? Moi-même qui disait aimer être sexy pour mon mari, je me suis demandé si finalement ce n’était pas par peur d’être abandonnée, si le désir s’éteint ? Et est-ce que la société de consommation ne joue pas sur ces peurs pour nous vendre du sexy, d’où cette injonction ? Je n’en sais rien, je m’interroge….
Merci pour ce billet, je trouve le débat très intéressant. Non, pour moi il ne faut pas du tout être sexy et je ne cherche pas à l’être. Mais c’est toute la question de la sexualisation de la femme, qu’elle soit d’accord ou pas. Avec un jean skinny et un débardeur il y aura des hommes qui vous trouveront sexy et se permettront de vous sexualiser et vous le montrer. Et en toile de fond, la pensée “si elle ne voulait pas susciter du désir elle n’avait qu’à ne pas s’habiller comme ça”. Mais je m’habille bien comme je veux, voyons!! Un autre sujet qui m’interpelle dans la même ligne est celui de la sexualisation de la femme au travail, les collègues hommes qui se permettent souvent de la drague “de basse intensité”, si je peux dire, alors qu’ils ne vous ont pas demandé votre avis. J’oscille entre me réjouir du fait que ces débats se fassent présents dans la société et l’accablement de savoir qu’il reste tant à faire.
Belette : oui les jeunes sont plus touchées par ça (on se cherche, on a moins confiance en soi, on est des proies plus faciles pour les diktats).
L.aime : jai bien peur que ce ne soit pas qu’une tendance et que les réseaux sociaux fassent en effet beaucoup de dégâts à ce niveau.
Roger : ta dernière phrase est très jolie et donne un coup d’air à tout ça ;)-)
Néanmoins dans sexy il y a sexe, et sexy veut dire sexuellement attirant, ou qui excite le désir sexuel (ce n’est pas pour moi que ça veut dire ça, c’est la définition du dictionnaire). Je ne dis pas que c’est bien ou mal, je me demande pourquoi c’est un tel besoin chez certain(e)s.
Solène : je n’ai pas dit non plus qu’être sexy rendait débile ;-) C’est difficile de se faire comprendre, et pourtant dieu sait que j’ai passé du temps sur cet article ;-)
Petites et Grande : ah oui les réseaux sociaux jouent un très grand rôle là-dedans, sans aucun doute, leur vision de l’esthétique est très étroite et se résume trop souvent à ça.
Claire : merci beaucoup pour ces explications ;-) Je me demande comment c’était à des époques plus anciennes, et pas seulement dans les classes aisées.
Francoise : merci d’avoir compris la définition première du mot et donc ce que j’ai essayé de dire ;-)
Catherine : mais bien sûr ! Marylin était très très fragile psychologiquement, elle n’avait jamais connu son père et compensait en partie cette forme d’abandon par un besoin pathologique de séduire les hommes ; elle croyait que le sexe lui apporterait l’amour, la protection et la sécurité qu’elle n’avait pas eu enfant, ce qui bien sûr (et malheureusement pour elle) était faux.
(Je connais bien Marylin, je me suis beaucoup intéressée à elle autrefois ;-).
Et ne nous voilons pas la face, le maintien du désir est important dans un couple. Maintenant est-ce qu’il passe nécessairement par le fait d’être sexy pour la femme ? Je ne suis pas sûre.
Cristina : tu as parfaitement raison, les hommes sont capables de voir du sexy dans à peu près tout, et estiment que si tu ne veux pas qu’on t’emmerde, tu n’as qu’à te couvrir des pieds à la tête.
J’estime évidemment qu’une femme devrait pouvoir se balader dans n’importe quelle tenue, seule et à 2h du matin n’importe où, et ne rien risquer ; malheureusement on est bien obligées de faire avec la société qui nous entoure à ce jour (il y a encore du boulot, je suis d’accord, c’est accablant).
Bonjour Hélène,
Très intéressant ton article.
J’ai un gros souci avec ça: mon père a été complètement absent et ne m’a pas “regardé” et du coup, j’ai une grosse blessure narcissique. Que je n’ai jamais réussi à réparer. Dans la vingtaine, j’enchainais les aventures pour me rassurer mais c’est peine perdue. Ça ne mène à rien et ça fait encore plus mal.
J’ai passé l’âge ou presque d’être regardée pour mon physique, du moins beaucoup moins qu’avant. Et ça été un véritable deuil pour moi; Je sais que c’est vain et stupide mais c’était plus fort que moi…
Tout ça pour te dire qu’effectivement il y a des gens qui sont dans cette idée de vouloir être sexy alors que c’est vraiment un puits sans fond…
Dans mon cas c’est vraiment une blessure liée à l’enfance.
Pourtant j’ai essayé de travailler dessus.
Merci pour cet article.
Sujet super intéressant !
Depuis toujours, on demande aux femmes d’être belles et désirables et pas forcément intelligentes, et la femme objet a malheureusement de beaux jours devant elle…
Ce besoin d’être sexy ou désirable vient sans doute du fait que certains hommes cherchent à avoir une belle femme. C’est un moyen de montrer qu’on a réussi. C’est un peu pareil qu’une belle voiture (comparaison peu flatteuse mais on parle bien de femme objet).
Je pense qu’autrefois, un homme qui avait une jolie femme était envié et certains aiment faire naître l’envie chez les autres. Et c’est quelque chose qui reste.
D’ailleurs, ça se ressent dans certaines commentaires, ou certaines femmes ont fait part de leur expérience avec des conjoints qui exigeaient qu’elles portent tel ou tel truc.
De plus on complimentera facilement un homme sur la beauté de sa femme mais l’inverse est peu vrai.
laurence : je suis vraiment désolée de lire ça, ça n’est pas du tout vain et stupide et ça me peine réellement que tu sois passée par ça. C’est très dur, les blessures qui remontent à l’enfance. Et en effet on a beau voir des psys etc, ça ne résout pas toujours les choses.
Amélie : “on complimentera facilement un homme sur la beauté de sa femme mais l’inverse est peu vrai” : han tu as raison !
Bonjour, quel débat intéressant !!!
Voici un petit bout de ma vie, qui a construit et rassuré l’adolescente petite et maigre que j’étais (pas du tout séduisante physiquement)
Ma meilleure amie dont j’admirais les formes et la beauté m’a dit un jour : pense à la chance que tu as, tu vas éviter les gros lourds qui ne s’intéressent qu’à mes gros seins.
L’impact de cette phrase sur ma vie a été considérable. Du coup jamais eu envie d’être sexy, juste me sentir jolie pour moi, comme un auto respect.
Jamais eu envie non plus d’avoir du pouvoir sur qui que ce soit, on est vraiment tous et toutes si différents !!!
Merci pour la qualité des échanges et bonne soirée.
Yakadi : merci à toi d’y contribuer !
Bonsoir Hélène,
Je vis peut-être dans un autre monde… Mais je pense qu’il y a bien plus d’injonctions à ne pas être sexy, qu’à l’être. Dans le monde du travail, dans la rue, dans les familles, les femmes dites sexy sont le plus souvent raillées (en douce) voire détestées. Il me semble qu’on nous apprend le plus souvent et avant tout à ne pas l’être, ou ne pas l’être trop. Je ne parle pas du monde de l’image, des magazines ou des écrans. Les femmes qui s’aiment attirantes sexuellement s’attirent infiniment plus l’opprobre publique que celles à priori plus sages. Ben moi ça m’énerve! Et quand mes collègues (femmes la plupart du temps) se moquent d’une d’entre nous trop sexy à leur goût, je sors la mini jupe et le make up outrageux dès le lendemain, par solidarité! Alors que ce n’est pas du tout mon style. Je suis solidaire de leur liberté.
Merci Hélène, pour tes articles, conseils beauté etc…
Bonsoir, Hélène; je te regarde et te lis toujours, mais c’est un moment un peu difficile, et tout me coûte de grands efforts, même écrire..Et puis je pense aussi que probablement mes propos ne seront pas si intéressants que ça. Quand j’étais jeune fille, dans les années 70/80, en Italie les garçons et les hommes ne se privaient pas de commentaires à haute voix, du gendre “a bona!” qui en romain signifie “bonnasse”. Ou pire, “che te farebbi…” (qu’est-ce que je te ferais…où le rapport au sexe était très clair.) Bon, pour moi c’était une insulte, un affront. De conséquence j’ai toujours cherché d’être le moins “visible” possible, le moins femme, le moins proie sexuelle. Pour moi, l’important c’était être “chic”, élégante, même avec un pantalon et un pull. Je n’ais jamais accepté les “avis” sur mon apparence, et plusieurs fois j’si répondu à haute voix; un jour, un homme a mis sa main sur ma poitrine, j’avais 16 ans, j’étais ahurie, et je pense que si j’avais eu un couteau il serait manchot. Comme, en plein jour, dnas la rue, avec des gens tout autour et personne n’a rien dit, rien fait. Ils riaient pour les insultes que je lui adressait, et moi je voulais simplement l’égorger… Et alors, peut-être j’ai éxageré, j’étais toujours l’amie des garçons, j’ai eu très peu d’histoires, j’étais la “sympatique”. Mais ça va. Oui, peut-être être sexy c’est avoir du pouvoir sur les hommes, mais je n’y ai jamais pensé: Je dois dire que pour moi, une p….n c’est une femme qui se sert du sexe pour obtenir quelque chose en échange, et je trouve ça dégoutant commes les hommes qui te rendent la vie facile seulement si tu couches avec. Alors, pour en finir avec ce roman, être sexy n’a jamais été une de mes priorités, emncore moins maintenat que je touche les 70 ans… Je cherche d’être au mieux, me maquiller est un geste qui m’amuse et me relaxe, (même si c’est toujours très léger), j’aime porter des fringues que j’aime, dans lesquelles je me sent bien et dont l’aspect est le meilleur possible, mais c’est tout.
J’ai essayé plusieurs fois de participer à cette conversation, mais mes messages ne partent pas…
Ce n’est pas très grave…
Je ne sais que penser, je n’ai jamais ressenti ce besoin d’être ” sexy “( ? ).
Les hommes de ma vie se sont montrés sensibles à mon ” charme ” ( à ma grande surprise ! ).
Bien sûr, j’aime être soignée et jolie autant que possible, mais voilà, je n’ai jamais cherché à attirer personne. C’est la vérité pure.
Je crois que l’on perçoit chez moi des blessures anciennes et un mélange de force et de fragilité qui intriguent.
Un petit supplément d’âme qu’ont aussi les hommes qui ont compté dans ma vie.
Le désir est une alchimie mystérieuse et inexplicable. Il s’impose, ou pas. Et je vous pas le rapport avec la longueur d’une jupe, ou la forme d’un décolleté.
PS/ 1ère commande Arket arrivée. La petite robe dansante en lin blanc est superbe!
Bisous Hélène, 💚🦋
Coucou Hélène, alors j’ai lu avec beaucoup d’intérêt ton article. Je me retrouve totalement dans ce que tu dis. En fait c’est le mot SEXY que je trouve assez vilain . Je privilégie toujours mon confort avant tout et j’ai un boulot où je bouge beaucoup donc je dois être ample dans mes mouvements. J’ai toujours été mal à l’aise dès qu’on me regardait une seconde de plus que convenu. Donc je n’aime pas tout ce qui rend sexy, provoquant, désirable, je n’aime pas les regards posés sur moi. Je n’ai jamais voulu séduire une personne avec mon apparence mais avec ma personnalité ou mon intellect. Mais c’est vraiment chouette que tu abordes ce sujet dans ton blog. Je trouve ça hyper intéressant . Par contre si mes proches me font des compliments je les acceptent volontiers. Et oui, j’aime le style, être classe élégante, soignée….Pas sexy ne veut pas dire négligée. Merci pour ce billet en tous cas!!!
Zine : mais moi aussi je suis solidaire de leur liberté, enfin (en tant que féministe c’st la moindre des choses) ! Tu n’as pas compris mon propos…
cinzia piat : peut-être qu’il y a de ça aussi dans mon cas : quand j’étais jeune (et mince et belle ;-) je me faisais beaucoup emmerder dans la rue, et je détestais ça (pourtant déjà à l’époque je n’étais pas sexy). Peut-être que j’ai pris le parti de ressembler à une bonne soeur suédoise pour avoir la paix ? C’est quand même dingue que les femmes ne puissent pas s’habiller comme elles veulent parce que les hommes sont gouvernés par leurs hormones…
Nicole Romé-Manhe : merci ;-)
GENTY S : “Et oui, j’aime le style, être classe élégante, soignée….Pas sexy ne veut pas dire négligée” : absolument ;-)
Merci Hélène pour cette réflexion.
L’apparence des femmes est encore et toujours source de commentaire…. toujours trop ou pas assez, au choix couverte, apprêtee, mince….
Beaucoup de féministes remettent en question leur rapport à leur apparence, se laissant confisquer de fait le plaisir, bien moins superficiel qu’il n’y paraît, du soin d’elle même.
J’en suis personnellement arrivée à la conclusion que le piège se niche vraiment dans cette notion de sexy. Pas par éducation ou pudeur dans mon cas!! mais plutôt parce que cette recherche du sexy pousse les femmes à se voir uniquement d’un regard extérieur masculin, et les coupe d’elle même, de leurs sensations de confort physique (tout ce qui est sexy est inconfortable au possible), et de la possibilité de coïncider avec elles même.
Merci pour les réflexions que tu distilles au fil des ans.
Lou : quoi quelle fasse, la femme ne gagne jamais aux yeux des hommes (des hommes attardés, j’entends) : si elle n’est pas sexy, les primates la méprisent, si elle l’est, elle se fait violer et les primates disent qu’elle l’a cherché (oui je simplifie, bien sûr – mais pas tant que ça). C’est désespérant.
Re coucou Hélène.
Tu as raison et j’ai bien compris.
J’ai le syndrome de Marylin M.
N’ayant pas existé dans les yeux de mon père, j’ai cherché en vain à combler un vide immense.
Merci pour ta précieuse empathie, vraiment!
C est un sujet tres interessant.. Je pense que comme tu l ecris, cela trouve son origine dans un shema tres traditionnel et conservateur .. la position de la femme en France est bien plus conservatrice qu on ne le pense. Je vis a Berlin depuis 4 ans et les femmes s habillent et se comportent ici globalement de facon tres tres differente. Exit le modele de la femme sexy, qui se tait et qui sourit, et que l on trouve “cute” si elle n arrive pas a planter un clou correctement. Ici, les femmes sont fortes, les femmes s entre aident (aucune jalouserie comme en France), elles s habillent comme elles ont envie (a vrai dire, non seulement ce n est pas sexy, mais c est aussi juste fonctionnel), les hommes ne tiennent pas la porte aux femmes, les femmes peuvent hausser le ton sans passer pour des hysteriques, et les hommes les aiment comme ca. Je ne sais pas si une “Berlin thing” ou l Allemagne en general, mais vivre dans un endroit ou la femme est liberee de toute les contraintes qui existent encore en France a vraiment change aussi la facon dont je concois ma feminite. J espere que la France evoluera un jour ! Bonne journee Helene : )
Laurence : je t’en prie !
Myriam : je pense que c’est lié au fait que les pays anglo-saxons comme la Scandinavie sont bien plus évolués que les pays latins.
Gingerlemon92 : Et cet été, les cropped tops et les jupes super minis !!
Vaste sujet , qui a des ramifications à l’infini avec d’autres propos autour du regard porté sur les femmes et la place qu’elles sont sensées avoir ou qu’on daigne leur accorder. On revient toujours au même point : le corps des femmes voire leur personne toute entière serait une propriété collective et chacun serait en trop de leur dicter leur conduite et notamment la façon de se vêtir. Il faudrait être sexy et parfois non ou “point trop Madame” car cela pourrait “perturber” ces pauvres petites choses que sont les hommes (attention je ne fais pas là de la misandrie de base, les hommes aussi sont soumis à des diktats). Effectivement plus jeune, j’ai porté plus de talons, de jupes et décolletés mais sans volonté de plaire ou d’attirer qui que soit , je m’en moque royalement.. e, avec à la clé remarques incongrues masculines ou féminines d’ailleurs.. Du coup et insidieusement je pense que je me suis censurée , bon les talons c’est surtout que j’ai mal au genous :) Et je passe les remarques maternelles “t’as pas grossi ?” Pour une ex anorexique, je ne vous explique pas la violence du propos même à 55 ans et avoir laissé tout cela loin derrière . Ou t’es mal coiffée (à chque fois). Bref je m’égare mais j’avoue que ces injonctions à être ‘ceci’ , ‘cela’ , ( être “sexy,” quand et comme il faut –> attirer –> être en couple , avoir des enfants), me mettent à chaque fois en rage . De toutes évidence je ne suis pas la seule , ça console . Bon dimanche
Hello tout le monde.
Je pense qu’il est urgent de s’affranchir des réseaux sociaux, qui sont pour moi, des outils ingénierie sociale plus que des outils d’expression de soi.
Dans les années 90, ont savait pertinemment que les super-models sur papier glacé ce comptaient sur les doigts d’une main. ELLES étaient l’exception, parfois une inspiration, parfois un fantasme.
Aujourd’hui, n’importe qui se réclame “modèle instagram”. Les standards qui y sont perpétués nous renvoient le message que ceci est LA NORME.
Il faut dire que la définition du sexy des années 90 est loin de ce que l’on peut voir en 2022…
C’est tout bonnement de l’endoctrinement, de la servitude programmée.
Même Kim K admet aujourd’hui (maintenant qu’elle a divorcé Kanye) qu’elle ne voit aucun problème a sortir en sweatpants sans makeup et qu’elle trouve ça libérateur.
bah oui sis, être enfermée dans un diktat, c’est la prison, je suis en phase.
Une question me taraude : si tout le monde désinstallait les réseaux sociaux, est-ce que ce phénomène persisterait ?
Ça me fait penser à histoire entendu il y a longtemps, d’une tribu indigène qui vivait sans miroirs ni iPhone et sans “mental health issues”. Jusqu’au jour ou la modernité les a rattrapé, accompagné du besoin de se comparer… La suite, vous imaginez.
Hello post très intéressant qui m’a fait réfléchir, et je vais tenter de partager mes réflexions.
D’abord, je fais totalement partie de ces femmes voulant être sexy. Pas tout le temps, évidemment, parfois j’ai juste envie d’être à l’aise complètement, et je vais me mettre en jean et sweat large, et je ne me sentirais pas mal pour autant, je n’ai pas tout le temps envie d’être dans un rapport de volonté d’attirance avec les autres, mais ça m’arrive. Alors déjà faut que je dises que pour moi, être sexy ce n’est pas porter des mini jupes ou des talons de 12, d’ailleurs je n’en porte jamais, mais effectivement souvent je m’habille très moulant, parce que ça met mes formes en valeur et que j’aime bien ça, je me maquille (ou pas d’ailleurs pour moi pas maquillé et sexy ce n’est absolument pas antinomique) etc etc.
Déjà je le fais pour moi : oui ça fait tarte à la crème, mais moi, j’aime me dire « tu es sexy », j’aime trouver que mon corps est attirant, désirable. C’est peut être bête, superficiel, mais je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas de problème à vouloir se trouver jolie, mais qu’il y aurait un problème à vouloir se trouver sexy. Je ne me le dis pas tous les jours évidemment, déjà parce que ce n’est pas toujours le cas, et aussi parce que je n’ai pas tout le temps envie d’avoir ce rapport là avec mon corps. Mais j’aime me le dire. Parce que je suis une personne avec un corps, et que pour moi le désir, l’attirance, ça fait partie de la vie, ça peut être beau, et j’aime savoir que je suis attirante. Je ne le serais jamais pour tout le monde évidemment et je m’en fiche, le plus important c’est que je le sois pour moi. C’est peut être bizarre de dire qu’on se trouve soi même sexy, parce que le mot implique un désir suscité chez l’autre, mais pour moi c’est le cas en tout cas, alors je ne me suscite pas du désir, mais me trouver sexy me fait me sentir bien dans ma peau et dans mon corps. J’aime apprécier mes courbes, et j’aime me dire que je peux susciter du désir effectivement.
Ensuite pour mon mec : oui ça me plait de savoir que mon mec me trouve attirante et désirable, parce que pour moi l’amour, c’est aussi l’acte physique, en couple en tout cas (et je ne dis pas que c’est une vérité universelle hein, je peux tout à fait comprendre que pour d’autres personnes ce ne soit pas le cas, et qu’on différencie les deux) mais bon ça je ne vais pas m’attarder dessus parce que ce n’est pas le fond de ton post.
Et enfin oui, j’aime voir, parfois, que j’attire le regard, j’aime savoir que d’autres personnes me trouvent sexy. Est ce que ça conforte mon égo, est ce que ça me rassure, est ce que c’est une preuve que je n’ai pas confiance en moi? Je pense que oui pour les deux premiers, moins pour le troisième, parce que tout simplement je n’ai pas besoin du regard des autres pour me trouver sexy, c’est avant tout quelque chose que je me dis à moi même, avant de le voir dans le regard des autres.
Je ne pense pas que ça me fasse sentir puissante, parce que je n’ai pas ce rapport là avec les gens de manière générale, je ne me trouve jamais inférieure ou supérieure à qui que ce soit, donc me sentir sexy ne me fait pas me sentir puissante, détenir le rapport de force. Mais quand même, j’aime bien attirer le regard parfois. De savoir que je suis désirable me fait plaisir, me conforte. Peut être est ce une faiblesse, je ne sais pas, en tout cas tout ce que j’en sais c’est que je n’en suis pas malheureuse.
Pour moi vouloir être attirante ne veut pas dire vouloir être « consommable », comme j’ai pu le lire. Déjà parce que réduire l’attirance et le désir physique que l’on peut ressentir pour qq’un à vouloir « consommer » qq chose, ça salit un petit peu la chose et ça la réduit. Sentir du désir pour un homme ou une femme ça peut être plus beau que simplement vouloir la consommer. Parce que il ne me semble pas que l’acte physique de l’amour, ou le désir sexuel soient des choses mauvaises ou sales en soi.
Et enfin il y a quelque chose qui m’exaspère dans ce genre de débat c’est qu’il y a toujours qq’un pour dire qu’une femme qui a une opinion comme la mienne ce n’est en fait pas un choix libre et consenti mais bien qu’elle est manipulée par le système, par la société patriarcale. C’est assez énervant parce que c’est refuser à l’autre son intelligence. C’est lui dire que son opinion n’est pas une opinion réfléchie, ce sont les injonctions sociétales qui parlent à sa place mais qu’elle ne s’en rend juste pas compte, parce qu’elle est trop bête, trop naïve, ou qu’elle n’a pas été assez déconstruite. Je suis tout à fait au courant que la société incite les femmes à être sexy, mais pas trop parce que sinon ça fait pute, et que pour ça nous avons à disposition pléthore de tenues et d’accessoires.
Sauf que moi ces codes me vont, je ne les vois pas comme des injonctions, parce que j’aime aussi être dans ce rapport là avec mon corps. Mais par contre, je ne me sens absolument mal à l’aise ou mal dans ma peau quand je ne respecte pas ces codes, par manque d’envie, flemme etc.
L’ouverture d’esprit pour moi serait d’accepter que d’autres ne pensent pas comme pareil, mais ça ne les rend pas « matrixé » par le système pour autant. Je n’ai aucun problème avec une femme qui me dit refuser d’être sexy et qu’elle ne veut pas avoir ce rapport là avec son corps, je respecte complètement ce choix et je l’encourage même si elle se sent mieux dans sa peau, mais je pense qu’il faut aussi accepter celle qui aime être sexy, sans pour autant la dénigrer, ou lui dire qu’elle ne comprends pas que ce sont les codes de la société patriarcale qui parlent à sa place.
Voilà désolée pour le long commentaire, j’espère que tout ça est un peu clair quand même.
ZAZA : merci ;-)
Sabrina : je pense comme toi que les réseaux sociaux ont une très grande responsabilité là-dedans, car pour être vu et liké, être sexy fonctionne mieux.
marie : une fois encore (je l’ai déjà dit à plusieurs reprises ;-), ma question n’était pas “être sexy est-il bien ou mal” mais “pourquoi faudrait-il être sexy”.
C’est le “il faut” qui me pose problème (parce que ça existe). Pas le fait que certaines soient ravies d’être sexy, moi les gens qui sont bien dans leur peau, ça me fait plaisir.
Tu as raison, les causes que j’avance quant au besoin d’être sexy sont peut-être réductrices, j’en prends conscience maintenant, à force de discuter avec vous toutes au fil des commentaires.
Dans la mesure où moi je ne ressens pas du tout ce besoin, ma compréhension du truc est limitée (c’est comme pour les femmes qui veulent absolument des enfants, je ne comprendrai jamais. Pour moi c’est un truc véritablement extra terrestre).
Ce n’est pas que je n’accepte pas la pensée et le besoin différents, c’est que je ne les comprends pas, profondément. Et je ne dis pas que j’ai raison de ne pas comprendre, c’est pour ça que je fais attention à ne pas asséner les choses mais plutôt formuler à l’interrogatif ;-)
Bonsoir Hélène,
Je pense avoir compris ton propos. Quand je dis que je suis solidaire de leur liberté, cela ne signifie pas du tout que les autres ne le sont pas. Juste, sociologiquement et statistiquement, je pense qu’il y a plus d’injonctions à ne pas être sexy qu’à l’être. Bon courage pour les travaux si j’ai bien compris…
Zine : tu as peut-être raison, je pense que ça dépend du milieu dans lequel on évolue : dans celui des réseaux sociaux, c’est clair qu’il vaut mieux l’être si on veut exister, mais mon avis sur la question peut être biaisé par le fait que c’est mon milieu de travail quotidien.
Hélène : J’ai bien relu ton article et il me semblait que tu t’interrogeais sur les raisons qui poussent une femme à vouloir à être sexy, et c’est pour ça que j’ai pris mon petit exemple de vie de femme de 27 ans pour peut être répondre à mon humble niveau à tes interrogations. Il ne me semble pas non plus avoir traité le sujet par un biais moraliste et ce n’est évidemment pas ce que j’ai pensé de ton article (je ne me suis pas dit que tu disais les femmes qui veulent être sexy sont de mauvaises personnes ^^) Je comprends très bien ce que tu dis, sur le fait que ce soit tellement hors de ta réalité que tu as du mal à comprendre, j’ai déjà ressenti la même chose sur d’autres sujets, et ça demande un sacré effort pour comprendre ce que dit la personne.
Tu dis que le “il faut” est une réalité. Je ne sais pas si je serais si catégorique. Pour moi, c’est toujours la même chose, le il faut est défini par le poids et l’importance que tu donnes aux injonctions sociales. J’ai lu tous les commentaires car le sujet est très intéressant, et j’ai lu bien plus de témoignages de femmes disant se reconnaitre dans ce que tu disais que de femmes qui disaient ressentir le besoin d’être sexy. Après, on pourrait me répondre que le public de mon blog de fille n’est sûrement pas représentatif comparé à ce que l’on peut trouver sur les réseaux sociaux, et c’est peut être vrai.
Si on prend l’exemple des réseaux sociaux, que je regarde de très loin car je refuse d’y être, il y a l’air d’avoir effectivement une partie des femmes (pas toutes évidemment) qui existent par le biais d’être sexy. Pour moi ces femmes ne sont pas des petites victimes du patriarcat, bien au contraire : elles ont compris que leur corps, et l’attirance qu’elle pouvait susciter pouvait leur permettre de gagner leur vie, et elles utilisent les faiblesses des hommes à leur avantage, elles ont compris que bon nombre d’hommes étaient prêts à payer pour voir des photos sexy d’elles, et elles le font (après on peut questionner la moralité de ça mais ce n’est pas le sujet, et je serais la dernière à les juger pour ça).
Pour moi il n’y a jamais de “il faut” surtout en matière de physique. Oui il y a des normes, des codes, mais c’est le choix de chacun de déconstruire ceux ci si on se rend compte qu’on est pas heureux lorsque l’on essaie de rentrer dans le moule.
Si je prends ton exemple, tu as toujours refusé d’avoir des enfants, et ce malgré la pression sociale, et celle ci ne t’as jamais fait changer d’avis sur ta réalité, tu as fait un choix que tu considérais être le meilleur pour toi. J’imagine bien que ça n’a pas été facile et que tu as dû avoir ton lot de remarques désagréables pendant longtemps, mais malgré tout, tu as fait un choix qui pourtant allait à l’encontre de la norme.
Pour le “il faut être sexy” c’est la même chose pour moi, certaines femmes s’y plient, parfois par choix, parfois par besoin d’être regardée etc, et d’autres ne s’y plient pas, même si ça provoquera des remarques de la part de débiles. Et oui le sexe fait vendre, et surtout le corps féminin : ce n’est pas nouveau, et ce n’est pas un symptôme de notre société moderne. Si on prend l’histoire des arts, combien de poèmes, de peintures, de sculptures et bien d’autres choses encore ont été inspiré par la beauté d’un visage et d’un corps féminin, combien de chefs d’oeuvre ont été fait par des hommes qui désiraient une ou des femmes?
Pour moi, le regard de désir d’un homme sur une femme n’est pas sale en soi. Ce qui est sale, c’est quand il le manifeste sans le consentement de la femme en question.
Et pour finir, il me semble que les hommes aussi sont soumis à ce diktat. Combien de fois j’ai entendu que Clooney était sexy avec ses cheveux grisonnants et son sourire Colgate ou bien Jason Momoa avec sa carrure de colosse ? Il me semble que les femmes aussi jugent sur ce critère bon nombre d’hommes, à la différence que pour un homme effectivement, il a d’autres portes d’entrée pour être sexy, autre que des atouts physiques.
C’est bien possible Hélène, et il est heureux que les réseaux sociaux ne servent pas que la cause du sexy, et qui plus est du sexy instagramable… ( un m ou 2 m à instagrammable ?)
Me semble que l’important réside dans l’intention derrière une tenue, et que l’intention consciente ou non, d’attirer, d’obtenir une relation satisfaisante sexuellement (pardon pour l’aspect éthologique, anthropologique voire psychanalytique de la chose…) est une intention que la morale a beaucoup reproché aux femmes. Chaque époque et chaque culture a codé et décidé de ce qui devait être caché, valorisé ou montré. Et je ne crois pas qu’il s’agisse de décisions uniquement masculines. On confond souvent la soumission aux hommes, à la soumission au désir, celui d’un homme, ou de plusieurs, ou son désir d’être désirée, celui de ce qu’on veut… Bien que le désir et la volonté soient différents. La question que je me pose serait : à quoi se soumet-on ? Plutôt qu’à qui. Plutôt qu’à qui? Je fais dans les jeux de mot 😁… Il est temps de m’arrêter ! Bonne soirée !
marie : je ne sais pas… j’aimerais croire que toutes les femmes sexys le sont vraiment par choix et sont heureuses des réactions obtenues (parce que tout ce qui compte, c’est que les gens se sentent bien sans faire de mal à personne), mais je ne suis pas sûre…
Après j’ai bien conscience d’avoir une approche pas très ouverte de ces questions, parce que la féministe en moi (et mon côté très entier) a tendance à partir au quart de tour, pas toujours à bon escient ;-)
Zine : je ne dirais pas que l’intention sur Instagram soit d’obtenir une relation satisfaisante sexuellement (je sais, je fais un raccourci mais ça tient debout – enfin à mon avis ;-), je crois que l’intention est d’obtenir l’approbation de ses pairs, pour qui la norme est aujourd’hui le sexy.
Mais je reconnais très volontiers qu’il s’agit ici d’une petite partie de la population et que la question est bien plus vaste.
Je ne le pense pas non plus évidemment… Certaines femmes le font en pleine conscience d’autres non, et tout ce que je souhaite c’est que les femmes qui le font par obligation trouvent un jour leur manière d’être elles mêmes, qu’elles se libèrent du regard des autres pour se trouver et être heureuses. Vouloir être sexy et regardée peut être une prison, si ce n’est pas réfléchi, et je ne le souhaite pour personne.
Et dernière petite chose, je ne pense pas que ce soit une bonne chose d’opposer une femme sexy à une femme féministe. On peut être féministe et vouloir être sexy, vouloir être attirante pour les hommes (ou pour les femmes d’ailleurs, essayons de ne pas être hétéronormée) ne veut pas dire forcément qu’on se soumet aux codes qui plaisent aux hommes, ça peut être aussi qu’on est consciente de ces codes et qu’on en joue. La séduction et l’attirance n’impliquent pas forcément des rapports de force, de dominés/dominants.
Je suis féministe, et j’aime être sexy, et je ne laisserais personne, pas même une femme, me dire que mon féminisme est moins valable, moins sincère ou moins intelligent parce que j’aime attirer parfois le regard des hommes, cette pensée me semble aussi arriérée que de dire qu’une femme aux cheveux courts est forcément féministe et lesbienne (et je ne pense pas que c’est ce que tu dis évidemment)
Bonjour Hélène,
C’est bien vrai pour les réseaux sociaux 😅! Les intentions ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Et il est vrai que je suis plutôt observatrice de la rue et du monde de l’entreprise! Bonne journée
marie : en effet je n’ai jamais dit qu’on ne pouvait pas être sexy et féministe ;-) Et être féministe ne veut pas dire détester les hommes.
Zine : oui ça dépend vraiment du milieu.
Merci Hélène pour cet article super intéressant, et les commentaires qui le sont tout autant. On se sent moins seule en le lisant !
Pour ma part je crois que, bien plus que le patriarcat, le manque de confiance en soi fait des ravages.
A 44 ans, j’ai vécu ma jeunesse avec les injonctions des magazines féminins que lisait ma mère et qui, tous les étés, nous exhortaient à nous mettre au régime, à avoir une belle peau, à être lookée comme ci ou comme ça. Les années 90 de ma jeunesse ont aussi été celles où certaines top modèles étaient de véritables icônes, avec les sacrosaintes mensurations « 90-60-90 », en dehors desquelles point de salut.
Je ne sais pas si les choses sont plus simples pour les jeunes femmes aujourd’hui. Les réseaux sociaux peuvent être impitoyables, mais il y a aussi un mouvement « body-positive » qui, sauf erreur, n’existait pas vraiment il y a 20 ans.
Je suis arrivée dans la trentaine avec l’idée que si je n’étais pas sexy je ne valais pas grand-chose. Mais il ne fallait pas seulement être sexy, mais aussi être successfull dans la vie ! J’ai passé des années à me mettre la pression, sans le moindre résultat, avec un point d’orgue durant mes années parisiennes où j’évoluais dans un milieu pro assez masculin et sexiste (j’avais une seule collègue féminine qui ne sortait jamais sans talons de douze et se vantait même de pouvoir courir avec, et elle me faisait souvent des remarques désobligeantes sur mon poids ou mon style). Résultat : je ne mettais que des robes ou des jupes courtes, des décolletés, des talons qui me boudinaient els pieds et sur lesquels je me suis pris quelques gadins mémorables.
Il m’a fallu du temps pour sortir de ce carcan et c’est grâce à un de tes articles (sur ce qui nous plaît et ce qui nous va) que j’ai commencé à prendre conscience que je ne m’étais jamais vraiment habillée pour moi, mais toujours pour les autres (ou pour ce que je croyais important pour les autres, parce qu’au fond, les autres s’en foutent un peu de mes vêtements 😉).
Aujourd’hui je n’ai pas encore achevé ma mue. Mon style vestimentaire me correspond plus, mais j’ai parfois encore honte de ne pas faire plus d’efforts. J’ai aussi encore droit parfois à des remarques désobligeantes (je pense à cet homme qui m’a demandé pourquoi je mettais des bottines fourrées un jour de tempête de neige, et pas des chaussures fines à talons comme une de mes collègues) mais ça m’atteint moins. En regardant attentivement autour de moi je constate que les femmes qui ont le plus de succès ne sont pas forcément les plus sexys, ce sont surtout celles qui ont une confiance inébranlable en elles-mêmes (et qui ne changeront pas de style vestimentaire pour plaire aux autres). Je constate aussi que les hommes les plus exigeants vis-à-vis des femmes sont souvent aussi ceux qui ont un problème de confiance en eux. C’est comme s’ils cherchaient à nous refiler le virus. Les mecs vraiment sûrs d’eux sont souvent beaucoup plus bienveillants !
Sophie : je me souviens bien des années 90, j’avais 20 ans et les fameuses mensurations des super models ont fait des dégâts sur moi aussi (chez moi ça ne s’est pas traduit par le besoin d’être sexy, mais par celui de me mettre au régime, ce dont je n’avais absolument pas besoin et a foutu en l’air ma silhouette et mon poids pour toujours).
Ca me consterne de lire que certains mecs se permettent de faire des remarques sur le style des femmes, j’aimerais bien voir leur tête si on faisait la même chose…
Incroyable de lire cela. Je me sens moins seule tout à coup.
Je trouve aussi très important de se sentir jolie mais je n’ai jamais compris pour quelles raisons il fallait être « sexy »?
Et ce qui me révolte en ce moment, ce sont les jeunes chanteuses pseudo-féministes qui chantent leurs chansons pseudo-féministes en se dandinant à moitié nue? Selon moi, c’est de l’anti féminisme dans toute sa splendeur.
Merci pour cet article.
Gaëlle : je ne suis pas d’accord : on peut évidemment être féministe et sexy (dieu merci). Féministe ne veut pas dire prude. Après sur les chanteuses elles-même je n’ai pas d’opinion (je ne suis pas leur public), mais sur le féminisme et l’apparence il faut faire très attention à ne pas tomber dans des clichés.
Bonjour Hélène,
J’arrive un peu tard pour commenter mais dans le même registre lorsque l’on choisit des vêtements : “Vous avez de la chance d’avoir une belle poitrine, il faut la montrer….” ! Je rêve, ou bien ?