« J’ai toujours attaché de l’importance aux salles de cinéma, j’y ai ressenti de belles émotions, de grandes déceptions, et du plaisir.
Tout autant que le film, le choix de la salle me tient à cœur. Je me souviens des films que l’on allait voir pendant les grandes vacances, cinéma en plein air, on amenait nos chaises et on se laissait porter, ce n’était pas de grands films, mais c’était un vrai moment familial.
Et puis, j’ai pris mon indépendance, et je profitais largement du temps que j’avais. J’allais voir 2 ou 3 films par semaine ça m’a vraiment apporté beaucoup et parfois cela a comblé ma solitude. Je privilégiais les petits cinémas, loin des grands complexes et j’y allais principalement le samedi matin ou le dimanche matin, pour être au calme. J’ai toujours fui les fêtes du cinéma, voir 10 films en 2 jours dans des conditions « début de soldes dans les grands magasins », je n’ai jamais aimé.
Et puis j’ai rencontré monsieur mon mari, qui avait le même enthousiasme que moi pour le 7ème art, on allait souvent au même cinéma, prêts à faire 1h de trajet pour se retrouver dans un endroit calme et agréable.
Nous sommes devenus parents, nous avons déménagé. Dans les premiers temps, plus ou presque plus de film sur grand écran. Et depuis quelques mois, nous y retournons plus régulièrement, seul ou ensemble.
Nous avons bien tenté un complexe pas trop loin de la maison, et puis nous avons essayé et adopté le cinéma de notre ville. Ce cinéma est un vrai cinéma de quartier, les salles sont confortables, plutôt belles, pas forcément immense, pas un cinéma blindé et surtout, surtout, pas de vente de pop corn, de bonbons et autres saloperies qui polluent les salles de cinéma. Je ne supporte pas, ces bruits incessants de main qui fouillent dans un gros pot de pop corn, ces bruits de mastication, ces papiers de bonbon froissés, nombre de fois je me suis insurgée à coup de « chuttttttttttt », sans grand succès.
Dans mon cinéma, c’est le calme assuré, pas entassé les uns sur les autres, pas la queue pendant des heures. Dans mon cinéma pas des tunnels de publicité avant le film. Dans mon cinéma, on passe des films de qualité, des films à succès et d’autres plus discrets. Dans mon cinéma, on privilégie la version originale. Dans mon cinéma, on se retrouve un peu au temps de « la dernière séance », et j’ai parfois l’impression qu’Eddy Mitchell va me murmurer à l’oreille que j’ai fais un bon choix de film. Dans mon cinéma, j’espère y amener souvent ma fille, lui apprendre à aimer et à apprécier cet art. Lui faire découvrir des merveilles et lui apprendre qu’à travers un écran on peut s’enthousiasmer, apprendre, grandir, et avoir de grandes émotions.
Signé : Rolle »
26 commentaires
Merci de ce texte Rolle !
De la même manière, pour moi un film DOIT se voir sur grand écran. Du moins les grands films, les beaux films. Pour les autres, je me contente du petit écran de mon salon.
Hier soir j’en discutais avec deux amis, en parlant du problème que le téléchargement peut amener à une certaine industrie culturelle. Et mon intuition (peut-être complètement fausse et naïve !?) est que le cinéma se sauvera par un retour du public au plaisir incommensurable du “film en salle”, du grand écran avec très bonne définition, du son impeccable (si impossible à obtenir chez soi), des sièges confortables, de la salle bien obscure ni trop chaude ni trop fraîche. (et des spectateurs silencieux !)
L’année dernière, par exemple, j’ai été voir “L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford”, un film sublime, qui emporte dans son univers et laisse bouche bée pendant tout le générique de fin, voir les quelques heures suivantes. Pourtant ce film met du temps à “s’installer”, une longue demi-heure pour y plonger et il est long (plus de 3h). Si je l’avais vu chez moi, je crois que je m’en serais lassée, peut-être n’aurai-je pas réussi à entrer dans cet univers. J’aurais raté un GRAND moment de cinéma…. possible seulement au cinéma !!!
Un text très touchant et très sincère bravo
Bonjour Rolle,
ton texte me touche particulièrement car pour avoir une famille qui est tombée dedans quand elle était petite, le cinéma est pour moi plus qu’un divertissement : c’est une partie de ma vie. Mes parents m’ont élevée dans cet esprit qu’il faut se comporter en spectateur respectueux (un film c’est parfois des années d’une vie, de pluieurs vies) : rester jusqu’à la fin du générique, faire vivre les petites salles de quartier, ne pas s’empiffrer de chips et autres crasses en faisant crisser le papier et en croquant bruyamment, et bien sûr regarder les films en VO ! Chez soi, ce ne sera jamais pareil. Dans la salle on partage plein d’émotions avec le reste du public, on est envahi par l’image et le son. Surtout, et c’est vraiment dommage, la télé ne propose rien en VO. Quand un chef d’oeuvre est mal doublé c’est irregardable ! Restent les dvd. Mais rien à faire, regarder un dvd chez soi ça n’a pas le même charme je trouve.
Comme je te rejoins Rolle !
Pour moi aussi le cinéma tient une place toute particulière dans ma vie. Par le cinéma, j’entends les films bien sûr, mais aussi mes cinémas. J’ai l’a chance d’habiter une ville qui compte plusieurs cinés comme celui que tu décris et je crois que je dépérirais s’ils venaient à fermer. Ma ville compte aussi ce qui fut le plus grand multiplexe d’Europe à son ouverture il y a une 10aine d’années et je n’ai jamais pu me faire à cette immensité bleutée, froide et sans vie, ni aux sièges pourvus de reposoirs à gobelet…
Comme toi j’aime l’ambiance de mes petits ciné, les escaliers en bois, le parquet qui craque sous la moquette, l’image qui tressaute un peu parfois, l’ambiance, l’ouvreuse qui ne change pas tous les jours, le choix de la programmation et cette sensation, surtout, de se sentir comme en famille, avec des gens certes inconnus mais qui partagent la même passion.
J’espère que nous resterons nombreux-ses à garder cette vision du 7e art, suffisamment pour que ces petits cinés continuent de vivre. Longtemps !
Rolle, je partage infiniment ton point de vue !
Je suis une passionnée de cinéma. Le cinéma pour moi c’est du bonheur …
Cela remonte à l’adolescence.
De 1982 à 1991 sur Antenne 2 il y eut d’abord cet ovni : la diffusion du magazine Tv “cinéma, cinémas” complètement hétéroclite, réalisé par Claude Ventura avec la journaliste Anne Andreu et le critique Michel Boujut.
Le générique était fabuleux on y voyait un série de tableaux de Guy Peelaert accompagnée de la musique envoûtante du film “Une place au soleil” composé par Franz Waxman.
Il y avait également le “Cinéma de minuit” et son générique de photos de tournage, qui, avec ses cycles, ses curiosités et ses raretés en version originale et dans la pellicule d’origine me fit véritablement découvrir le cinéma mondial.
Et de 1971 à 1996, le non moins merveilleux “Ciné-club” présenté par le débonnaire Claude Jean Philippe, juste après “Apostrophes” et son générique de valse à l’orgue de barbarie où j’ai découvert palpitante le cinéma américain dans toute sa splendeur…
Depuis l’adolescence je vis près des Champs Élysées et je fréquente de préférence les petites salles indépendantes dont j’apprécie beaucoup la diversité de la programmation : Le Lincoln, et ses trois salles toutes de rouge vêtues, le Mac Mahon, ouvert en 1938, l’une des plus célèbres salle de répertoire qui a connu ses heures de gloire à la libération en diffusant les chefs-d’oeuvre d’outre-atlantique dont les parisiens étaient privés, et le Balzac, un cinéma où je me sens chez moi, que dirige avec chaleur et bonhomie Jean-Jacques Schpoliansky depuis 35 ans, (salle qui fut ouverte par son grand-père en 1935) et qui vient personnellement nous souhaiter la bienvenue et nous parler un peu du film avant chaque projection.
Nous avons à Paris la chance et le privilège immense d’avoir un réseau unique au monde de petites salles dans le quartier latin qui diffusent les perles les plus rares du cinéma …
Mais c’est vrai je suis psycho rigide en matière de salles de cinéma.
Je ne supporte pas les pop corn (et encore moins leur odeur) , les sachets de bonbons qui bruissent bruyamment, les machouillages intempestifs, les sonneries de téléphone, les conversations pendant le film… C’est la raison pour laquelle je me sens bien dans les salles indépendantes où je trouve qu’on respecte d’avantage l’oeuvre cinématographique.
Mais je ne m’interdis pas pour autant de franchir de temps en temps le seuil des grandes salles des Champs (car je veux tout voir) dont je sais les heures et les jours de semaine où je pourrai voir les films dans les meilleures conditions. À force, c’est marrant, tant avec les vigiles qu’avec les dames qui vendent les tickets, je suis devenue une familière, on s’enquiert de mes nouvelles, on papote sur les dernières sorties, on échange nos points de vue. C’est très sympa.
Comme ton texte me touche, Rolle : ado, à la fin des 70’s, j’avais à côté de chez moi un ciné-club où j’ai vu tous les Hitchcock, entre autres, et des comédies musicales un peu cucul comme “my fair lady” ou “la mélodie du bonheur” (les parents ne couraient pas trop de risques à y envoyer leurs gamines ;-) Comme c’était en banlieue, aujourd’hui, évidemment, c’est un parking ;-(
Aujourd’hui, dans ma toute petite ville, on a la chance d’avoir un cinéma comme celui que tu décris : deux salles, 5,70 € la séance, et un film gratuit dès que la carte de 6 entrées est pleine – et bien sûr, no pop-corn ; la programmation est fluctuante, il faut dire que les bons projectionnistes, payés au lance-pierre en CDD par la municipalité, ne restent pas bien longtemps, mais globalement, c’est plutôt bien, et il yen a pour tout les goûts. On ne fait jamais la queue, on y va à pied, et il est arrivé plus d’une fois qu’avec mon mec, on soit tous seuls dans la salle ;-)
Pourvu que ça dure, mais il paraît que la municipalité veut s’en débarrasser, ce n’est pas rentable ;-(
Pas de pop-corn non plus, dieu merci
Oh oui Rolle, emmene ta fille au cinéma, tu ne peux pas savoir comment je suis reconnaissante à ma mère de m’avoir emmenée voir les films qu’elle-même avait aimé.
Je me souviens d’Orfeu Negro, Autant en emporte le vent, et surtout comment je suis tombée raide amoureuse de Robert Redford dans L’Arnaque, par exemple… Que des bons souvenirs.
Et, plus petite encore, Bambi au Grand Rex, ça marque des souvenirs pareils.
Bon, j’arrête mon catalogue de souvenirs, mais continue dans ce sens, tu as raison.
Et merci pour ce joli texte.
Oh c’est joli, Rolle ! Tu me fais revivre de vraies émotions. J’ai adoré le cinéma, y suis beaucoup beaucoup allée (de préférence dans le genre de salles dont tu parles), puis moins puis plus du tout, la faute aux circonstances et à ma paresse. Mais je l’aime toujours, et il me manque : pas seulement les films, puisqu’il y a d’autres moyens de les voir, mais comment, dans une salle, avec d’autres venus faire la même chose que soi, on les reçoit.
Merci pour ce texte.
J’avoue que pour avoir un peu de calme au cinéma, je privilégie les séances tardive en VO. Ce n’est pas tant le bruit des popcorns qui me dérange, mais l’odeur des parfums. J’ai l’impression parfois de me retrouver dans un magasin LUSH dont tous les produits auraient tournés et je n’arrive plus a savourer le film trop occupée à penser à mes nausées…
Du coup, même si j’aime très fort le cinéma, j’y vais de moins en moins et je préfère m’installer dans mon canapé, avec un bon plateau repas, sans chichi… c’est un peu pour cette raison que j’ai craqué il y a quelques années sur un projecteur. N’ayant plus la télédistribution et trouvant affreusement laid les postes de télé, j’ai été bien contente de m’en débarasser. Du coup, je me fais vraiment plaisir lorsque je regarde un film.
Je garde donc le cinéma pour faire découvrir à ma pousse ce petit plaisir et lorsque je suis trop impatiente pour attendre la sortie DVD du film.
Très joli texte, merci beaucoup !
A te lire, Rolle, on sent une certaine nostalgie du cinéma “à l’ancienne”, celui qui est devenu trop rare…
Chez nous, on n’a plus de cinémas de quartier.
Il ne reste plus qu’un seul cinéma indépendant, menacé de fermeture.
J’ai un peu honte de le dire, parce qu’il est vrai que ces petites salles contribuent au maintien d’un cinéma indépendant, moins formaté, mais je n’y vais quasiment jamais.
Il faut dire que les dernières fois où je suis allée au cinéma, tout était là pour m’en dégoûter…
Du pop-corn renversé partout dans la salle,
des gens qui parlent,
mais surtout, ce qui est absolument impardonnable à mes yeux, un projecteur mal réglé (la moitié de l’image était floue) et un son mal calibré.
bref, dans ces conditions, je préfère attendre quelques mois et regarder le film chez moi…
sur grand écran.
Parce que plutôt qu’une télé écran plat hors de prix et à la qualité d’image franchement médiocre (encore une belle arnaque cette histoire, mais ce n’est pas le sujet…), nous avons acheté un vidéoprojecteur, pour nous faire des séances chez nous, sans pop corn, et avec une image de qualité.
Parce que payer 9 euros pour voir un film flou, ben franchement, j’ai plus envie :(((((((
Merci pour ce texte émouvant. En tant qu’adepte du cinéma (au point d’en avoir fait mes études) je ne peux que me retrouver dans ce que tu dis….même si je vais allègrement dans les multiplexes et que j’aime les bonbons!!
Merci pour ce texte!
Lorsque je vivais à Paris,et que nous n’avions pas encore notre fille, il nous suffisait, avec mon chéri, de descendre nos 4 étages pour nous retrouver dans un cinéma. Paris, c’est la ville des cinémas!
C’était notre plaisir, notre moment à nous, coupés du monde, pour oublier la vie autour. Nous prenions plaisir, avant, à lire les critiques, dans différents journaux, afin de pouvoir avoir du recul, et prendre nos décisions. Nous avions l’embarras du choix, entre les petits cinémas de quartier du 14ème, les multiplex (dans lesquels nous ne mettions jamais les pieds), et la Pagode, dans le 7ème, qui était notre chouchou. Et ensuite, autour d’un café ou d’un crêpe, c’était le débriefing, les critiques et les avis enflammés, sur le jeu des acteurs, bien sûr, mais surtout sur le scénario, les dialogues, la réalisation, le cadrage, la photo, le son (je crois que j’aurais été réalisatrice, si j’avais du travailler dans le cinéma).
Notre rythme, étudiants, allait jusqu’à 2 films par semaine, toujours en VO, qu’ils soient américains, allemands, coréens… ce plaisir du cinéma est véritablement sensuel; retrouver le siège rouge confortable, sentir les odeurs, écouter la petite musique d’ambiance, puis voir les lumières s’éteindre? 15 minutes de pubs (rébarbatives, mais pourtant je ne supportais pas d’arriver après ces pubs!), et ce petit bonhomme Rouge et bleu qui lance sa hache dans la cible…. et voilà… le film enfin!
Beaucoup de films m’ont accompagnée dans la vie, fait réfléchir, aidée dans certains moments… au même titre que les livres. Leur importance est primordiale pour moi!
Mais j’apprécie aussi les films à la télé… bien qu’ils ne soient malheureusement jamais en VO (et ça c’est la cata), cela nous permet de voir les films qui ne sont plus à l’affiche (j’ai par exemple découvert tout Woody Allen grâce aux DVD). J’ai des souvenirs d’enfance, de films qui ont marqué ma jeunesse. Toute seule ou en famille sur mon canapé, le mercredi ou le samedi matin devant Canal, j’ai vibré, pleuré, tremblé, devant “l’Amant”, “Mina Tanenbaum” (bouleversant), “Sur la route de Madison”, “E.T.” (mon premier gros chagrin devant un film, je devais avoir 10 ans!)… etc…
Depuis que nous sommes parents et que nous avons quitté Paris, nous n’allons presque plus au ciné… c’est passager, mais nous ne retrouverons plus le rythme de nos années étudiantes. En ce moment, on préfère payer un baby-sitter pour se faire un resto plutôt qu’un ciné. Mais je tiens à ce que ma fille soit élevée dans l’amour des films, et du cinéma!
Merci à vous toutes, désolée je n’ai pas pris le temps de vous répondre un peu plus individuellement.. mais vos commentaires me touchent..beaucoup, certaines d’entre vous parlent de salles que j’ai fréquenté il y a de nombreuses années, tel que le Balzac ou la Pagode, salles “coup de coeur”,
Anaquine : Cinéma-cinéma (et ce générique inoubliable), et le ciné club…
bon je replonge dans les commentaires
De nouveau un grand merci à Hélène pour la publication
rolle: oh ben non, merci à toi : ton texte est tellement beau et touchant.
Sagatine : j’ai également fais des études dans ce domaine.. une passion reste une passion
Funambuline : je pense que les gens reviendraient avec grand plaisir au grand écran, si le prix d’une place n’était pas si élevé 8 à 9 euros (presque 60 francs),c’est énorme, c’est un vrai budget. Alors forcément les gens trouvent d’autres solutions pour voir les films..
Cely : c’est vrai que les cinémas indépendants sont en voix d’extinction, ils coûtent chers, rapportent peu, et se font manger par les multiplexes (d’ailleurs je n’ai rien contre, je trouve que c’est même utile, pour les abonnements à l’année plutôt peu cher etc…même si moi ça n’est pas ma tasse de thé)
double plus good : C’est le souhait que j’ai pour ma fille, lui permettre de connaître de grands classiques, de lui faire acquérir ce plaisir, cette curiosité que l’on peut avoir devant un film (un Capra, un Welles, un Truffaut, un Allen, un Fellini, je m’arrête là sinon j’y passe la journée)
Moi je suis peu allée au cinéma avec mes parents, ils avaient peu de temps, c’est donc via le petit écran que je l’ai découvert, et notamment un film qui a déclenché une vraie passion pour le 7ème art “le Lauréat”, que j’ai dû le voir à l’âge de 12 ans,et j’ai eu une révélation, ensuite, je me suis moi même fais ma culture cinématographique, en lisant beaucoup, en louant beaucoup de film etc.. et en regardant plein de classique western avec mon père et quand j’ai pu en allant au cinéma, mais je ne peux que remercier la télé d’avoir été cette petite fenêtre pour le cinéma,
Je ne pourrais peut être pas répondre dans l’après midi à vos commentaires, je vais au cinéma (celui cité dans le texte), voir un dessin animé au frais…
Bonjour Rolle !
Je ne peux qu’applaudir à ton texte magnifique et y souscrire. Cinéphile de la première heure, j’ai grandi pendant ces cinquante années avec le cinéma, dans des cinémas, mais aussi chez moi, devant les extraordinaires bons vieux classiques, qui à mon avis ne prendront jamais une ride.
Tout a commencé quand j’avais 5 ou 6 ans, évidemment on n’allait pas au cinéma, on était pas bien riches avec papa-maman, alors je garde pour toujours au coeur le souvenir de premières séances de cinéma “maison”, assise à côté de ma maman, celle qui m’a transmis le virus, qui m’a appris qui était Cooper, Grant, Hepburn, Tracy et tant et tant d’autres, sans oublier nos grands comédiens français… j’adorais ces moments de communion avec elle.
Aujourd’hui çà continue. J’aime aussi me rendre dans une petite salle de quartier car tout comme toi je n’aime pas beaucoup ces grands complexes assez anonymes et impersonnels.
Le cinéma était, est et restera toujours une grande et belle aventure, aujourd’hui encore la magie opère, parce que d’autres acteurs et actrices magnifiques ont pris le relais, et çà ne s’arrêtera jamais, et çà, c’est rien que du pur bonheur.
Je privilégie aussi la version originale (sous-titrée) et quand je suis en Angleterre, la VO avec (hélas ou heureusement c’est selon) les sous-titres en anglais.
Merci de ce joli petit moment de douceur tranquille Rolle… et merci à Hélène d’ouvrir ses pages à de si beaux sujets.
Décidemment, quel bonheur d’avoir rencontré ton blog la miss !
Bon cinéma à toi Rolle, et tu as raison d’écrire que non, ce ne sera jamais la dernière séance…
Bon après midi à toutes …;-)
Marine: Si je peux me permettre, tu vas où du coup maintenant que tu es dans le sud (et oui, oui, ma question est intéressée ! Les mégacomplexe de temps en temps je ne dis pas non, mais ça me ferait aussi du bien de trouver de jolies salles) ???
C’est justement le cinema ou etait tourne la Derniere Seance d’Eddy Mitchell qui a berce mon enfance et m’a donne l’amour des salles de quartier… J’habite loin de ca maintenant et les cinemas d’arts et essais sont rares a Londres et surtout le grand ecran est hors de prix. Merci pour ton texte, il m’a rappele de doux souvenirs !
moi il m’est égal de voir la salle du moment qu’elle est tranquille… en fait j’ai vu des films dans des multi complexes et j’étais seule dans une IMMENSE salle, comme j’ai été dans de petites salles splendides avec des imbéciles qui faisait du bruit toutes les 2 min chrono. ce qui m’intéresse c’est le film. et j’ai vraiment un truc pour ca. je vais voir des choses seules, en couple, avec ma fille, avec des amis, en famille… bref l’essentiel étant d’y aller. et heureusement pour moi, ils sont plutot dans le mm trip ;)
C’est un joli moment de nostalgie que tu nous offres Rolle, ton texte fait ressurgir tous ces souvenirs de premiers films, découvertes de grands metteurs en scène et de films cultes (que ce soit La mort aux trousses ou La grande vadrouille! ça me rappelle mes souvenirs d’étudiante où boulimique de cinéma j’avais la chance d’habiter une grande ville avec cinémas de quartier que tu décris et de plus grands où je découvrais les films qui sortaient..quand on est étudiante, l’heure n’est pas un problème et je n’ai jamais été gênée…depuis j’habite une ville plus petite mais qui a préservé un cinéma d’art et d’essai tout en ayant ses inévitables grands complexes. J’y vais moins souvent mais j’ai la satisfaction d’avoir passé le virus à mes deux enfants qui sont boulimiques à leur tour!;-)
J’arrive un peu en retard, certes mais ton texte m’a beaucoup touché car je ressens la même chose pour le cinéma. Il n’y a qu’un seul cinéma dans ma ville qui propose des films en VO, qui ne vend pas de pop-corn et qui offre une tranquillité qui n’a pas de prix. Auprès de mes relations cependant il passe pour le cinéma des intellos, qui fait trop réfléchir etc… Je suis jeune et entourée d’amies qui n’ aiment quasiment que les comédie sentimentales qui sont de grosses productions et n’ont pas spécialement de fond. Je me dirige plus vers des films profonds, mélodramatique, qui certes fond réfléchir, mais nous rendent différent à la fin de chaque film. J’aime énormément le cinéma, les émotions qu’il procure, et l’histoire qu’il transmet, c’est pourquoi je te remercie d’avoir écrit ce texte.
Ton texte est trés trés touchant.
Néanmoins je me fais l’avocate du diable: je vis à côté d’un immense complexe, les salles y sont toujours impeccables, il y a un espace infini entre chaque rangée, trés appréciable pour les grandes jambes de mon mari. Moi j’adore les kilométres de bande annonces donc ça me va.
Et puis je suis une fan du popcorn, que ce soit au ciné ou devant un DVD on n’y échappe pas!
J’aime ce grand complexe qui m’offre autant de films en VO que des VF, ces salles où il est parfois nécessaire d’installer un réhausser pour que votre petit voisin de 3 ans à peine voit également le film.
Je suis peut être trop jeune, mais j’ai vécu les salles de quartier, j’y ai toujours été mal assise et il y a trop peu de séances à mon gout.
Je suis désolée, je ne donne que mon avis, mais je me sens bien dans ces salles immenses, certes, mais au combien confortables..
Comme tu as raison, vive les petits cinémas chaleureux ! Je ne me lasse pas de celui de ma petite ville depuis que je l’ai découvert ! Certes, avec son unique salle, il est un peu en retard sur les sorties en multiplexe, et il oblige à être attentif à la programmation pour ne pas rater “le” film tant attendu, mais il propose un choix varié, en vo toujours, sort aussi des sentiers battus, organise des soirées débats ou rencontres, a un tarif imbattable, et il n’y a pas de queue interminable … ni de pop corn ; ) !
En même temps, les multiplexes ont parfois du bon, même si je les trouve aussi froids malgré leur public grouillant : les blockbusters leur permettent de proposer aussi des petits films, souvent en vo. Etudiante, j’ai bossé pour un multiplexe (j’y vendais… du pop corn ;S !), les recettes qu’il engrangeait lui permettait de financer un petit ciné art et essai, et comme il me payait surtout en places de cinéma, j’ai pu découvrir plein de merveilleux vieux films grâce à lui….
Bonjour les filles !
A la lecture de cet article, j’ai eu envie de partager avec vous un endroit que j’aime à Paris. Pour les étudiantes comme moi ou tout simplement les personnes qui en ont marreeeeeee de dépenser une fortune pour un ticket de cinéma (oui 10euros ou même 8euros c’est une fortune pour moi) voici le merveilleux, l’incroyable, LE CINEMA à 3euros (moins de 26ans, chômeurs et séniors) !!!
Alors oui, il faut aimer les grands classiques, les films en VO et le noir et blanc.
Pour ma part, je suis convaincue !
Voici le site pour les filles qui souhaitent poursuivre l’aventure (un conseil, n’oubliez pas de prendre une photo de votre minois le jour de l’inscription … mention obligatoire)
http://www.actioncinemas.com/index.html
Dans le même genre, je connais des endroits où l’on peut acheter des vinyles pour pas grand chose … mais ceci est une autre histoire …