Ces chinoises qui auraient dû mourir à la naissance

4 janvier 2006

chineDans le Cosmo de janvier, un article m’a particulièrement touchée. Il relate l’histoire de deux jeunes femmes et deux fillettes, chinoises, que leurs parents auraient du tuer à la naissance, et qui ont survécu.

Elles sont issues de familles pauvres de la campagne, déjà dotées de plusieurs enfants. Avec la politique de l’enfant unique ces familles risquent l’amende à chaque nouvelle naissance, quand on n’oblige pas tout simplement les femmes à se faire ligaturer les trompes ; pour éviter cela les familles ne déclarent pas toujours tous leurs enfants au gouvernement.

En Chine ce sont les garçons qui subviennent aux besoins de leurs parents âgés. Les filles, une fois mariées, partiront dans la belle-famille. Des bouches nourries pour rien, en quelque sorte. Quant à l’éducation n’en parlons pas, les garçons sont beaucoup plus scolarisés que les filles.

Souvent les parents, démunis, ne peuvent se résoudre à porter ce fardeau supplémentaire, et le bébé est éliminé à la naissance (quant l’avortement n’a pas été provoqué après l’échographie permettant de déterminer le sexe de l’enfant).

Ces quatre filles ont été sauvées, l’une par sa mère qui a supplié son mari de la tirer de l’eau glacée où il l’avait plongée après l’accouchement, une autre par ses sœurs qui l’ont prise dans leurs bras et ému les parents, une autre par son grand-père après avoir passé ses premières heures de vie dans la poussière sous un lit, la dernière enfin par une femme qui l’a trouvée dans les fourrés en revenant du marché et l’a élevée.

Je tiens à souligner qu’en Inde la situation est exactement la même : on a tenté d’interdire les échographies pour empêcher les avortements de fœtus féminins, mais en vain. Les petites filles y risquent aussi leur vie à la naissance.

En Inde comme en Chine il y a moins de femmes que d’hommes, ce sont les seuls pays au monde à être dans ce cas. Les sociologues prédisent de ce fait des sociétés à venir plus violentes, parce que dépourvues de femmes. Cela pose par ailleurs un problème pour la démographie future (qui ces trop nombreux hommes vont-ils épouser ?), tout en permettant désormais à certaines jeunes filles de faire les difficiles lors du choix de leur prétendant, imposé jusqu’ici par les familles.

Au prix d’une petite sœur tuée à coups de bâton, ou d’une aînée noyée comme un chat…

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Femmes du monde

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37 commentaires

  • #1 Jane le 4 janvier 2006 à 12 h 32 min

    En Inde cela conduit à la polyginie :(((

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  • #2 Esme le 4 janvier 2006 à 12 h 34 min

    De plus en plus, depuis quelques mois en fait, cosmo mets des reportages de 3-4 pages sur des pays que l’on ne connait pas forcement, il n’y a eu aussi le combat des femmes rwandaises pour tout reconstruire sans les hommes, et encore plein d’autres.

    je trouve ca vraiment bien qu’il en parle dans un magazine comme celui la car lu par beaucoup de monde.

    En tous cas merci Helene pour l’info sur l’inde je ne pensais pas que c’etait pareil!

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  • #3 Yanjiao le 4 janvier 2006 à 12 h 40 min

    Bonjour Hélène!

    merci pour cet article (que j’espère bientôt lire de mes-propres yeux-à-moi par la vertu de la Poste Internationale).

    Coïncidence, j’ai parlé aujourd’hui sur mon site des slogans politiques peints sur les murs des campagnes chinoises, et notamment ceux qui essaient de lutter contre ce phénomène en proclamant "avoir une fille, avoir un garçon, c’est pareil"… la partie est loin d’être gagnée!

    en Chine, ce déséquilibre des sexes (qu’on constate déjà : dans certaines provinces, 117 garçons pour 100 filles!) entraîne de nombreux phénomènes : prostitution bien sûr, mais aussi trafic de femmes (je viens de voir un film sur une jeune fille "vendue" à DEUX frères, et oui en période de pénurie…) et retour à des moeurs qu’on croyait oubliées (mariages arrangés dès l’enfance avec des bébés achetés ou promis…)

    …..

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  • #4 Mithra le 4 janvier 2006 à 13 h 14 min

    eh oui, triste realite que celle-la… je connaissais le probleme en Inde. Malheureusement, la-bas, les filles ne choisissent pas plus leur mari qu’avant : elles sont vendues, souvent bien avant la puberte, souvent a une famille de plusieurs freres qui ne peuvent pas se payer une femme chacun.

    C’est horriblement choquant, mais pour avoir vu la misere la plus abjecte dans certains des etats les plus pauvres de l’Inde, je crois qu’il nous est impossible de dire, nous occidentales choyees par la vie, que ces gens sont des monstres (je comprends bien que ca n’est pas ce que tu veux dire non plus, Helene !). Sans education, sans contraception, c’est la misere qui rend les gens monstrueux…

    Il y a un proverbe en Inde qui dit qu’avoir une fille c’est comme arroser le jardin du voisin : en effet, la fille va se marier (ce qui va couter des annees de salaire a sa famille) et partir dans la famille de son mari pour une longue de vie de labeur non remunere. C’est donc de l’argent depense en pure perte que de l’elever, et la naissance d’une fille est rarement fetee comme un evenement heureux, surtout si elle a deja des soeurs.

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  • #5 sev (norvege) le 4 janvier 2006 à 13 h 21 min

    J’avais ete surprise a Pekin de l’inquietude des meres face a l’education de leur enfant avant de realiser a quel point cet enfant etait l’Unique dans tous les sens du terme.

    Toute jeune maman d’une petite fille, j’imagine l’horreur qu’affrontent ces mamans qui "doivent" assassiner leur nouveau-née, sans les juger, je souffre avec elles.

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  • #6 sophie202 le 4 janvier 2006 à 13 h 24 min

    Et bien cet article pourrait aussi s’appeler comment passer de la frivolité absolue à la gravité profonde…

    Pour rebondir sur annecdote personelle et puisque que l’on ne peut parler que de ce que que l’on connait:
    Bien plus proche de chez nous, lorsque ma mere est tombée enceinte de moi mes parents habitaient au Maroc. Et le premier bébé et tout et tout, toutes les femmes du bled (absolument pas péjoratif venant de moi ce terme) étaient aux petits soins pour ma maman et les félicitation pleuvaient sur mes parents qui en tant qu’enseignants français étaient de "petites personnalités". Lorsqu’ils sont revenus en septembre avec une petite fille, on a quasiment présenté des condoléances à mon père.

    Et plus tard en Tunisie mes parents atendaient leur troisième enfant, l’ecographiste (une jeune femme) sachant que mon père avait déjà deux filles tremblait litéralement de peur de lui en annocer une troisième.
    Car il faut savoir que non seulement ce sont les garçons qui prennent en charge leur parents agés, mais (au moins en Tunisie et il y a plus de 10 ans, je ne parle que de ce dont je me souviens mais qui a pu changer) une femme ne s’appartient pas. Légalement elle depend de ses parents, puis de son mari, puis de sont fils… et une fois veuve, à la retraite, si elle n’a pas de fils et si aucune belle famille ne veut la prendre en charge, elle n’a pas (en tout cas à ma connaissance) ou si peu de sources de revenus… Pourtant du point de vue du droit des familles la Tunisie de l’époque était vraiment un pays progressiste surtout en ce qui concerne la condition feminine…

    Encore plus proche de chez nous, en Suisse dans certain canton ruraux les femmes n’ont le droit de vote que depuis 96!!

    Voilà qui nous rapelle qu’être une femme libre n’est pas une évidence, c’est juste un coup de bol d’être née au bon endroit au bon moment, et qu’il reste encore tant à faire…

    Merci Hélène

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  • #7 deedee le 4 janvier 2006 à 14 h 34 min

    Etant une fervente lectrice de cosmo également, tu m’as devancé Hélène !! J’allais aussi en parler car bien que tout le monde sache globalement ce qui se passe là bas, de tels reportages nous permettent de mieux prendre la mesure de l’accomplissement de telles mesures..

    Bonne journée, je retourne à mes cartes de voeux !!!!

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  • #8 lili le 4 janvier 2006 à 15 h 55 min

    Après sophie202, une autre histoire de famille, plus loin dans le temps : la fin du XIXe siècle, plus proche géographiquement, ça se passait entre Amiens et Orléans.

    Mon arrière grand-mère a été mariée de force.

    Ses parents et les parents de mon arrière grand-père, deux familles bourgeoises protestantes, bien à l’aise financièrement, éduquées, bien sous tout rapports, plus ou moins apparentées, ont décidé la chose sans demander l’avis des intéressés. Pour leur bien, d’ailleurs.

    C’était une union très déssassortie, ils furent très malheureux ensemble et mon arrière grand-mère a passé sa longue vie à répéter : "J’ai été sacrifiée comme une génisse à l’autel".

    Charmant, non?

    Histoire que ma mère me répète et que je répète à mes enfants, histoire de ne pas perdre l’essentiel de vue : girl powa!!!

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  • #9 Hélène le 4 janvier 2006 à 16 h 29 min

    Merci les filles pour vos comentaires, j’ai appris des choses grâce à vous. Pas des choses marrantes, mais des choses qu’il est bon de savoir pour mesurer à quel point, comme dit Sophie202, nous avons de la chance d’être nées en Occident au 20ème siècle.

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  • #10 celinett le 4 janvier 2006 à 16 h 36 min

    Ah ah! au moins,maintenant je pourrais dire aux copines
    "Dans cosmo, j’ai lu un article super interressant", certes elles continueront a me charrier, mais au moins je saurai qu’il y en a d’autres qui prennent ces meme articles au serieux.
    Sinon, pour continuer sur le sujet epineux qu’a lancé mon magazine fétiche, je suis bien contente d’etre née au 20eme siecle en france…

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  • #11 Mouniou le 4 janvier 2006 à 18 h 11 min

    Cet article de Cosmo, relatant ce qui c’était passé à la naissance de ces 4 filles (sauvées malgré tout) fait froid dans le dos !
    Pourtant c’est connu, qu’ en Chine ainsi qu’en Inde, on élimine les filles. Les moyens de le faire, ne sont pas toujours expliqués, loin de là.
    Merci de nous avoir écrit ce billet !
    J’avais lu d’un auteur Grec contemporain, que, dans certaines campagne de ce pays, il n’y a pas trés longtemps, le nouveau-né fille était suprimé pour les même raisons.

    La pauvreté et les traditions machistes sont trés lourdes de conséquences ! ! !

    On blague, nous, à propos de certains disant, dans des pays du maghreb : j’ai 2 enfants, et 3 filles….

    Même si nous n’avons pas connu ici, de faits, comme en Chine et en Inde, on blaguerait volontier les premières sufragettes féministes. On aurait tort, et il faut toujours veiller au grain…. Bien que nous avons beaucoup de chance d’être née, là et maintenant, comme le dit Sophie 202.

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  • #12 Delphinoid le 4 janvier 2006 à 22 h 21 min

    Hum que dire de plus?

    C’est bien d’en parler, on a tendance à oublier ces pratiques. Les mentalités sont très difficiles à faire évoluer :((

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  • #13 Yanjiao le 5 janvier 2006 à 3 h 51 min

    Juste pour répondre à Mouniou, en ce qui concerne la Chine : les cas d’infanticide (comme dans l’article) sont beaucoup plus rares qu’il y a 30 ou 40 ans.

    Le plus souvent les filles ne naissent pas : elles sont avortées après l’échographie.

    Mais quand l’avortement n’a pas été possible on peut toujours "oublier le berceau sur le rebord de la fenêtre", bref laisser l’enfant mourir faute de soins (sans pour autant "l’assassiner" de manière active).

    Tout de même, en Chine, ce phénomène a reculé depuis la génération précédente, même s’il est difficile d’avoir des chiffres (il y a beaucoup "d’enfants noirs", des enfants non déclarés, souvent des filles.)

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  • #14 kabibi le 5 janvier 2006 à 10 h 34 min

    Tiens, on va continuer dans les histoires de famille : la mienne est plus recente que celle de Lili… Elle date de la semaine derniere.

    Pour connaitre un peu le contexte : mes grands-parents sont indiens, et musulmans. Ils se sont installes tres jeunes a la Reunion. Ils ont eu plein d’enfants. Et encore plus de petits enfants. Dans ma famille, les gens sont tres differents, tant au niveau des categories socio professionnelles, qu’au niveau pratique de la religion…

    J’ai un cousin qui a etudie l’Islam, tres barbu, qui a une femme voilee des pieds a la tete (elle porte meme des gants : a la Reunion, ou il fait 30 degres la moitie de l’annee, hein..). Leur fille 16 ans, vient de quitter l’ecole (juste pour info, c’etait une tres bonne eleve), et est desormais elle ausi voilee des pieds a la tete…

    Je prefere ne pas vous dire ce que j’en pense, moi a qui on a appris que les etudes etaient le seul salut, et l’independance financiere aussi importante que l’air qu’on respire.

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  • #15 Esme le 5 janvier 2006 à 10 h 37 min

    Ca me fout la rage ce genre de comportement, j’ai beau essayer je ne PEUX pas comprendre!

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  • #16 Hélène le 5 janvier 2006 à 10 h 46 min

    En effet kabibi, elle colle méchamment les boules ton histoire. Glups ! :-(((

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  • #17 lili le 5 janvier 2006 à 11 h 37 min

    Bon, alors j’en ai une autre pour la cousine de Kabibi…

    Deuxième moitié du XXe siècle, métropole, et même région parisienne, une famille de prolétaires français moyens, le père cheminot, six enfants, la mère au foyer s’occupant de tout le monde. Lorsque je les ai connus, les deux filles étaient encore en classe.

    Plus pour très longtemps : dès que chacune a eu seize ans, fin de la scolarité obligatoire, elles ont dû quitter la classe sans finir l’année scolaire pour aller travailler.

    Le papa n’entendait pas financer ses enfants à ne rien faire.

    J’étais mariée avec un de leurs frères, à qui le papa avait joué le même sale tour d’ailleurs, et qui se désolait pour la plus jeune qui était douée et qui aurait sans nul doute pu passer son bac.

    Au lieu de ça, elle a rejoint sa soeur aînée qui lui avait trouvé une place dans son entreprise : elles cousaient des garnitures de cercueil.
    Pour se distraire en rentrant de ce triste gagne-pain, ma petite belle-soeur faisait des opérations, des maths, du calcul…

    Elles ont démissionnné toutes les deux de leur entreprise de pompes funèbres après avoir dû faire une garniture de satin blanc pour un cerceuil d’enfant.

    D’accord, il n’y a pas que les diplômes dans la vie, mais enfin nous nous réjouissons d’être nées au bon endroit, à la bonne époque et dans la famille qui nous a permis de faire les folles sur le net, bras nus et avec nos propres sous.

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  • #18 Hélène le 5 janvier 2006 à 11 h 50 min

    Oui mais là c’est un autre problème parce que garçons et filles étaient logés à la même (triste) enseigne. C’est une question d’argent, plus de sexe.
    Ceci dit c’est pas cool non plus hein, mais au moins il y a une parité dans le manque de chance :-(((
    Ca m’étonne que tu aies été mariée à un fils de prolétaire, Lili, une femme aussi distinguée que toi ;-))
    Merci en tout cas de partager cette expérience avec nous, je trouve ça chouette de ta part.

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  • #19 kabibi le 5 janvier 2006 à 11 h 57 min

    Dis, Lili, il se passe quoi, apres les pompes funebres ?
    Ca se termine bien, quand meme ?

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  • #20 elmaya le 5 janvier 2006 à 12 h 08 min

    Merci d’avoir signalé cet article, Hélène. Les témoignages divers font réfléchir sur la fragilité de la condition féminine à notre époque.

    Cela me rappelle ce que j’ai vu il y a deux ou trois ans, dans un bus parisien.
    En face de moi se trouvait un jeune couple, marié (cela était visible à leur alliance).
    Lui était de type nord-américain, jeune, vêtu de façon occidentale à peu de choses près, belle montre et gourmette. Un air sûr de lui, tête haute.
    Elle, assise à côté de lui, avait le type européen (pour autant que cela veuille dire quelque-chose,évidemment; à propos, je vous restitue ce que j’ai vu à l’époque, n’allez pas voir de discrimination dans mes descriptions !!!), très jeune visiblement, les cheveux couverts d’un voile, de son corps on ne voyait que ses mains (à peine) et son visage, aucun maquillage ni bijou hormis son alliance; et surtout, dans son regard toujours baissé, dans toute son attitude corporelle… la soumission absolue.

    J’ai travaillé à Bagnolet, dans le 93; c’est dire que j’ai côtoyé des gens de toutes religions, je dirais plus : de toutes attitudes religieuses. Comment pourrais-je juger un homme ou une femme sans connaître le contexte dans lequel il vit ? J’ai vu bien des femmes voilées qui, par ailleurs, semblaient relativement libres de leur vie.

    Mais rien ne m’a choqué autant que l’attitude soumise de cette si jeune femme, une jeune fille encore…

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  • #21 Hélène le 5 janvier 2006 à 12 h 16 min

    Je vois ce que tu veux dire elmaya, j’ai vu cette soumission dans les yeux de bien des indiennes, alors que nous parlions sans problème avec le mari, la femme restait toujours silencieuse, les yeux baissé la plupart du temps (et pourtant vêtue à l’occidentale, milieux aisés et tout et tout)…

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  • #22 kabibi le 5 janvier 2006 à 14 h 46 min

    C’est aussi un truc qui me met hyper mal…

    Ca me fait penser que pendant longtemps, j’ai ete incapable de servir les femmes d’abord (a boire, a manger): ma grand-mere m’a toujours appris que c’etait d’abord les hommes… D’ailleurs, quand mes tantes et ma mere etaient gamines, s’il y avait du poulet, les garcons se servaient toujours en premier. Et comme mon grand-pere n’etait pas tres riche, il y en avait rarement assez…

    Quand je suis chez des indiens en Angleterre, je vois aussi ca : les filles font la cuisine, et en passent jamais a table avec nous. Elles attendent humblement qu’on ait fini. Et moi, on me fait manger en premier avec les hommes (marque de courtoisie envers mon oncle qui me trimballe avec lui ? ). Je suis toujours super genee…
    C’est comme pour tes indiennes, Helene, elles vont a la fac, s’habillent en europeenne pour sortir. Mais arrivees a la maison, elles se changent, et reprennent leur attitude d’indienne docile…

    Ca me laisse sans voix.

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  • #23 Hélène le 5 janvier 2006 à 19 h 15 min

    Pfiou, duraille ce que tu racontes de tes grand-parents kabibi, les garçons servis en premier, je pensais pas que ça existait en Occident au 20ème siècle (si on peut considérer la Réunion comme une partie de la France…).

    Je ne pensais pas qu’en Angleterre les indiennes ne mangeaient pas avec les invités, moi aussi ça me laisse sans voix !!

    J’aimerais bien te recontrer, je suis sûre qu’on aurait plein de choses à se dire.

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  • #24 lili le 5 janvier 2006 à 20 h 08 min

    Bon, ben je suis désolée de contribuer à te faire flipper, Kabibi. On peut se voir hors écran pour se dire des choses positives?

    Hélène, c’est toi qui est un peu géographiquement flippante, la Réunion fait partie de la France bien que la date des soldes ne soit pas connue à l’heure qu’il est.

    L’affaire des filles qui ne mange pas avec les mecs, c’est en Angleterre, en plus. Quoique ça me rappelle les campagnes française d’il y a pas très longtemps.

    En fouinant un peu, on va trouver des familles dans le Sud de par chez nous où les femmes de la maison mangent debout les jours où il y a plein de monde, sans que personne ne soit musulman de la Réunion ni Indien.

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  • #25 Hélène le 5 janvier 2006 à 20 h 25 min

    Tsssss, je sais que la Réunion fait partie de la France, mais je voulais dire qu’au point de vue place de la femme, peut-être un peu moins ;-)

    Chuis sûre que dans des coins comme la corse, effectivement, les femmes bouffent à la cuisine après les autres (oui bon ma seule culture de la corse c’est Astérix, je reconnais que c’est un peu léger ;-)).

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  • #26 sophie202 le 6 janvier 2006 à 8 h 17 min

    mdr :-D
    Franchement Hélène tu imagine Jeanne (notre régionale d’étape si je ne m’abuse) manger à la cuisine apres les autres toi???

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  • #27 Esme le 6 janvier 2006 à 8 h 36 min

    En grece j’avais eté choqué de voir a un anniversaire la mere de mon pote Yiorgos rester dans la cuisine alors qu’elle avait préparé une table comme jamais je n’en avais vu, je ne sais pas combien de plats!!

    et quand j’ai demandé a Yiorgos pourquoi elle mangeait pas avec nous, il m’a juste repondu c’est comme ca! la bas, les parents s’effacent totalement devant les enfants, mais bon pour moi ca m’a fait bizarre sur le coup!!!

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  • #28 sandra le 6 janvier 2006 à 9 h 23 min

    Pas besoin d’aller si loin, au pays basque français, on voit encore des tablées avec les femmes d’un côté et les hommes de l’autre. Et bien sûr ce sont ces dames qui font en sorte que ces messieurs puissent boire et manger tout leur saoûl !
    Merci Hélène pour cet article. Ca aide toujours pour les jours de blues, car finalement on a vraiment aucune raison de se plaindre.

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  • #29 Hélène le 6 janvier 2006 à 11 h 17 min

    En effet Jeanne est pas du genre à se laisser marcher sur la tronche, dieu merci ! ;-)

    Et côté sud, c’est vrai que les traditions ont la vie dure, c’est nul…

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  • #30 Bé@trice le 6 janvier 2006 à 17 h 47 min

    Tous ces problèmes ont été discutés lors de la dernière conférence internationale sur les Femmes en 1995 à Pekin. Les ONG de femmes l’avaient préparées plusieurs années. et les discussions ( des États) ont entre autres porté sur l’héritage, que les ONG voulaient égal entre garçons et filles. Le compromis dont je ne me rappelle plus les termes exacts, revenait à dire "les terres au garçon, la batterie de cuisine aux filles" Il y avait aussi une grande affiche représentant une famille indienne, Le garçon n’était pas gras, mais la fille était squelettique …
    Malheureusement peu de choses changent pour les femmes dans le monde. Souvent, elles sont baillonnées. Alors nous qui avons la chance, hurlons pour elles chaque fois que leurs droits élémentaires et les autressont bafoués.
    D"accord, on risque d’être aphone rapidement.
    Hélène , j’apprécie bc ton blog; qui me fait bien rire… merci de m’avoir permis de parler des femmes qui n’ont pas Monop à leur porte !!
    Bises

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  • #31 Mouniou le 6 janvier 2006 à 19 h 27 min

    L’Ecole des Beaux Arts, ouvertes aux femmes, il n’y a pas trés longtemps (reste un milieu trés machiste) ; et quand on y a accepté les premières femmes, elles n’avaient pas droit aux cours de modèles vivants et d’anatomie. Elles fraudaient comme elles pouvaient pour leur peintures de nus.
    Les Universités ne devaient pas être plus en avance….mais on parle mieux de ce que l’on connait.

    Quant aux 3 religions monothéistes ; elles sont créès par des hommes pour des hommes. La parité n’existe pas. (Et ce sont les femmes qui sont le plus nombreuses dans les églises catholiques…. ça m’énerve toujours).
    Dans ces religions, c’est un autre problème qui maintient, chez les plus traditionnels, les femmes dans une pudeur disons extrème. Car les hommes fuient leur désir ainsi.
    Ceci est un peu rapidement exprimé ; toutefois l’égalité dans la différence c’est pas gagné…! même si nous sommes mieux là, qu’ailleurs. Et avons la chance de pouvoir en parler entre nous…

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  • #32 Hélène le 6 janvier 2006 à 19 h 37 min

    Vous avez entièrement raison, Bé@trice et Mouniou, et effectivement réjouissons-nous d’être nées ici et maintenant, et de pouvoir parler de tout ça entre nous…

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  • #33 Abdelhadi le 21 août 2006 à 10 h 35 min

    ce monde est affreu et horible
    en tant que musulman j’ai été choqué par cet article car ça m’a rappelé l’époque d’avant l’islame où les gens tuent leurs filles à la naissance par peur de déshonnorer la famille

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  • #34 Barnabé le 6 septembre 2006 à 19 h 29 min

    Maintenant, "grâce" au nouveau problème de démographie, le mouvement a tendance a s’inversé. Le manque de femme permet aux familles de choisir de meilleur parti et certaines familles paient même pour être sûr que leurs hommes aient une femme. La recherche d’une femme devient de plus en plus dur, et l’émancipation se poursuit. Ce cas-là, c’est pour l’Inde. Mais peut-être aussi pour la Chine, mais ça je n’en sais rien.
    J’avais vu ça au journal parlé donc, dur à retrouver.

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  • #35 Hélène le 6 septembre 2006 à 19 h 38 min

    Barnabé je crois qu’il se produit le même genre de chose en Chine qu’en Inde : les femmes deviennent très demandées parce que moins nombreuses que les hommes, mais il arrive aussi qu’elles soient enlevées ou partagées par plusieurs hommes d’une même famille, ce qui n’est pas tellement mieux à mon sens que d’être noyée comme un chat à la naissance…

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  • #36 Chloé le 14 avril 2007 à 13 h 55 min

    De passage vite fait, je n’ai pas le temps de lire tous les commentaires, alors peut-être ce livre t’a-t-il déjà été conseillé, tu devrais essayer "Le premier siècle après Béatrice" d’Amin Maalouf, qui est un auteur que j’aime beaucoup. Bonne continuation.

    J’en profite pour que dire que je me permets, si cela ne te dérange pas, de citer ton blog (ainsi que celui de Papillon) dans une note que je vais publier aujourd’hui sur le mien, à propos de l’excision.

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  • #37 Hélène le 14 avril 2007 à 15 h 12 min

    Ca alors, les grands esprits se rencontrent Chloé ! ;-)

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