Le téléphone vibre sur la table de nuit, il est six heures du mat’ … j’ouvre un œil comateux et regarde l’écran … « Appel externe » ouais, numéro masqué quoi …
C’est pas possible d’appeler les gens à six heures du matin !!! C’est dimanche !!!
Bah ! Si c’est important, il rappellera !!!
Je me retourne et me rendors du sommeil du juste.
Six heures et quart, rebelote … une vibration fait trembler le meuble … Foutu téléphone !!! Il va m’entendre celui qui m’appelle à cette heure !!!
– Allô !!!!
– Oui, allô, bonjour. Vous êtes Cawouète ?
– Oui ?!
– Bonjour Mademoiselle, Gendarmerie de B. …
– Euh … bonjour …
– Nous voudrions savoir si vous connaissez Monsieur Loup.
– Oui bien sûr !!! Qu’est ce qui se passe ???
– Nous vous appelons pour vous annoncer son décès…
– Quoi !!!? … mais…
– …et savoir si vous avez le numéro de téléphone de ses parents … Comme vous êtes sa petite amie…
– Oui bien sûr. C’est le 04.XX.XX.XX.XX
– Eh bien merci beaucoup …
– Non mais attendez !!!!! C’est arrivé quand ????
– Ce matin à 4 h 30. Bonne journée au revoir.
J’ai regardé bizarrement le téléphone et me suis dit : C’est pas possible ! C’est une blague ! Un copain dont je n’aurais pas reconnu la voix, qui s’est pris une mine hier soir et qui m’appelle pour me faire une blague. C’est pas possible !
Du coup, j’en oublie l’heure et compose les deux numéros de téléphone de Loup., priant intérieurement pour me faire engueuler, parce qu’on n’appelle pas les gens à cette heure, un dimanche matin. Je tombe sur la messagerie à chaque essai.
Bon.
J’appelle mon amie, Kaiané, chez qui Loup gare sa moto. Personne ne répond … normal, c’est dimanche et il est six heures et demi du matin, est-il utile de le rappeler.
Je laisse donc un message en résumant brièvement la situation, m’exhortant au calme pour ne pas l’affoler.
Elle me rappelle une minute plus tard, m’expliquant que son compagnon, Solo, va descendre voir au garage si la moto est là. Elle me dit de ne pas m’inquiéter, elle me rappelle tout de suite.
Je m’assois sur mon lit et sens mes mains et mon corps tout entier qui se met à trembler. Dans ma tête, une phrase tourne en boucle : « C’est une blague … on m’a fait une blague, certes de mauvais goût mais une blague quand même, ça n’est tout simplement pas possible ».
Et puis, en y réfléchissant deux minutes … Ca ne peut être qu’une blague … Où est-ce qu’on a vu un gendarme annoncer une mauvaise nouvelle à quelqu’un d’une voix si … impersonnelle et lui souhaitant une bonne journée en raccrochant ? Ils ont un minimum de savoir-vivre les condés quand même.
Non ! Décidément ça ne peut qu’être une blague.
Je suis là de mes réflexions quand Kaiané me rappelle : la moto n’est pas dans le garage.
Qu’à cela ne tienne, je vais aller voir chez lui. Au pire il m’enverra paître parce que je l’aurais réveillé trop tôt pour un dimanche matin.
– Bouge pas, me dit Kaiané, tu ne peux pas conduire dans cet état. Avec Solo, on passe te prendre et on y va ensemble.
– Ok, je vous attends en bas de la résidence.
Je prends les fringues qui me tombent sous la main, m’habille en 2/2 et, silencieusement pour ne pas réveiller toute la maisonnée, je sors dans le petit matin.
Sur le chemin, je me répète inlassablement les mêmes mots « C’est pas vrai ! C’est pas vrai !… »
Comme si je pouvais changer le cours des choses, la méthode Coué. Comme les enfants.
Arrivée en bas de la résidence, je m’assoie à l’arrêt de bus et le leitmotiv continue de résonner dans ma tête.
– Mais qu’est-ce qu’ils foutent !!! J’aurais dû prendre ma voiture !!!
Enfin, la Punto se profile à l’horizon. On va pouvoir y aller !
Je les vois se garer. Je vois Kaiané et Solo se diriger vers moi, les yeux brillants.
Kaiané me prend dans ses bras. Elle pleure, peut-être, je ne sais pas, je ne comprends pas.
Elle me dit qu’ils ont appelé la Gendarmerie de B., sur le chemin en venant.
Ils confirment.
Loup s’est tué ce matin à 4 h 30, en moto, sur l’autoroute entre T. et B.
Je me souviens avoir hurlé, m’être débattue, avoir pleuré. Etre restée assise là, à fumer, les yeux dans le vague, en me répétant, que non ! Ce n’était pas vrai ! Ce n’était pas possible ! Il ne pouvait pas être mort ! On ne meure pas à 25 ans ! C’est un motard chevronné ! Ce n’est pas possible !
Et puis, on est remonté chez moi. Je leur ai fait du thé et pour moi, du café. On a parlé doucement pour ne pas que mes parents se réveillent.
Et puis ma mère s’est levée. Je lui ai dit. J’ai pleuré un peu dans ses bras.
Après ça a été mon père. Même topo.
Et puis la mère de Loup m’a appelé, est-ce que j’étais au courant ?
Ils étaient à l’hôpital de Toulon.
A eux au moins, les gendarmes ne leur ont pas annoncé la nouvelle brutalement. Ils leur ont dit que Loup avait eu un grave accident, qu’il fallait qu’ils viennent tout de suite. Ce n’est qu’arrivés sur place qu’ils ont su.
Elle avait l’air résigné, fataliste. C’était son destin, elle m’a dit. Elle ne pleurait pas.
On a convenu de se retrouver chez eux, et qu’ils m’appelleraient dès qu’ils seraient rentrés.
Et puis ma mère a appelé le médecin, pour qu’il me donne quelque cachet miracle. Le toubib m’a fait un arrêt de travail, mon père est descendu à la pharmacie, et, enfin, Kaiané et Solo m’ont conduite chez les parents de Loup…
Il y a eu des larmes, beaucoup.
Puis il y a eu la présentation du corps au funérarium du cimetière à Marseille, longtemps, trois jours en fait.
Il y a eu du monde, beaucoup.
Puis la crémation. Il y a eu des larmes, encore. Du monde, encore plus.
C’est qu’il était aimé mon Loup.
Ca fait un peu plus de neuf mois maintenant, il y a toujours des larmes, beaucoup sont étouffées dans l’oreiller la nuit, ou camouflées derrière des sourires la journée.
Et puis il y a aussi ce « délai de prescription », celui au-delà duquel les gens ne comprennent plus vos larmes ou vos sautes d’humeur « pour rien »…
C’est dur un deuil, et c’est long. Et puis surtout, surtout, et malgré tout ce que tout le monde dit ou fait, c’est un travail ô combien solitaire.
Mais heureusement pour nous, il y a cette chaleur au fond de nous, qui vient de lui et qui nous réchauffe le cœur quand on y pense. L’amour ne meurt jamais, je crois.
Signé : Cawouète »
93 commentaires
Merci Cawouète…
Il faut beaucoup de courage pour écrire cela.
Malheureusement ça n’arrive pas qu’à la télé dans les spots de pub pour la prévention routière.
Je ne sais pas ce qui s’est passé, s’il conduisait trop vite ou s’il s’est fait percuter par une personne fautive.
L’issue a été fatale.
L’annonce par la gendarmerie plutôt violente…
Prends le temps de te reconstruire.
Je t’embrasse très fort.
C’est très émouvant…
Je suis en larme car c’est ma hantise… j’a
C’est vrai, l’amour ne meurt jamais, ton Loup vit encore au fond de ton coeur. Le temps t’apportera la sérénité.
Bon courage et grosses bises
Pardon, le commentaire s’est lancé trop vite, j’ai été maladroite
J’ai peur qu’il m’arrive la même chose, et j’y pense très souvent…
Ton témoignage est très sobre, et très juste
9 mois seulement, je me demande comment les gens qui t’entourent peuvent penser que ton deuil est fait… Une blessure béante comme ça peut -elle seulement se refermer?*
Merci d’avoir partagé avec nous ….
je suis en pleurs devant mon pc ce qui m’arrive jamais.
je suis vraiment désolée pour toi, ça doit être si dur de perdre l’être aimé.
je suis horrifiée de l’annonce du gendarme c’est totalement inhumain.
oui le travail de deuil est long et en + on est pas tous pareil donc ça peut prendre + ou – de temps. les gens qui ne comprennent pas je crois qu’il faut laisser courir car il y en aura toujours. oui tu as le droit de pleurer et de pas te sentir bien enfin !!!!!!! car au delà du deuil de la personne il y a le deuil de la vie qu’on avait imaginé et ça c’est parfois le + dur, en tous cas + complexe car c’est quelque chose d’irréelle de fantasmé, c’est compliqué.
courage à toi vraiment, je te souhaite beaucoup de choses pour la suite.
merci de nous rappeler que la vie c’est si fragile.
ton récit me met les larmes aux yeux Cawouète…
je suis hyper nulle question paroles qui consolent, mais je suppose que, de toute façons, tu en as déjà entendu des tonnes et que ce n’est pas ça qui te le ramènera.
en revanche, je suis presque sure d’une chose, c’est que ton amoureux aurait souhaité que tu continues à vivre, et que tu soies heureuse, même sans lui, et même si c’est hyper difficile.
je te fais de gros bisous et te souhaite plein de courage pour de reconstruire, et qu’il ne t’arrive désormais que des belles choses.
Ouhlà, ton texte m’envoie des frissons dans le dos Cawouète… courage, et merci d’avoir partagé ça.
Je suis très émue, ton texte est vraiment poignant … Il n’y a pas grand chose à dire dans ces moments là, çà vous tombe dessus, comme çà, d’un coup, et çà fait mal …
Je te souhaite du courage, tu as l’air d’être bien entourée, c’est important …
Bizous et merci d’avoir partagé ton témoignage.
Je suis émue, choquée aussi par l’annonce du gendarme !
C’est tellement triste, il n’y a rien à dire, si ce n’est que tu as raison quand tu dis qu’au bout d’un certain temps, il est bien vu d’avoir fait son deuil, comme si c’était vraiment possible…
Un livre sur une jeune femme qui doit faire le deuil de son amour : PS I love you (il y a le film aussi). Des fois ça fait du bien de pleurer devant une histoire qui nous ressemble…
Je te transmets tout mon courage.
Peu de choses à ajouter sans être très maladroite. Je te souhaite simplement beaucoup de courage pour poursuivre le deuil, du temps pour être en paix avec ce que la vie t’a volé et des bonnes choses pour l’avenir. J’espère que tu es bien entourée (cela semble être le cas).
Merci d’avoir partagé ton histoire avec nous.
Bonjour.
Tes mots me ramènent plus de dix ans en arrière, et je suis partagée entre une tendresse sereine et un chagrin panique.
Chagrin panique parce que ces moments là ne s’oublient pas. Même douze ans, même, sans doute, cinquante ans après. Ils cessent d’imprégner chaque minute, de colorer chaque pensée, mais ils sont toujours là, au fond. Quelques mots bien choisis (et les tiens le sont) suffisent à en réveiller le souvenir. Comme une piqure de rappel, une douleur aussi foudroyante que brève.
Mais tendresse sereine aussi parce que je suis aujourd’hui de l’autre côté, que le deuil est fait et ma vie construite au dessus de lui, belle et heureuse comme je la rêvais à l’époque. Pleine d’un amour qui ne retire rien à ce qui a été vécu dans le passé…. et qu’en te lisant, je ne peux que pressentir, en filigrane, la construction de ta vie “d’après”.
Tu as raison, je pense: entourée ou pas (moi, je ne l’étais pas, ni n’ai cherché à l’être) ce deuil est un travail solitaire, qui dure, dure, passant parfois au second plan, revenant souvent en pleine face, jusqu’au jour où, comme dans la chanson de Brassens, on se prend à penser, pour la première fois:
“et c’est triste de n’être plus triste… sans vous”
oh, là, là.
cawouete, courage!
moi aussi, la route c’est ma hantise. c’est trop violent tout ça, trop grave.
j’espère que ta belle écriture va t’aider à faire ton deuil. quoi qu’il en soit, le loup sera toujours dans ton coeur.
oh que ton histoire est triste……. et que la nouvelle nouvelle a été en effet un peu rude pour l’annonce…. je pense à la maman du meilleur ami de mon fils… qui a vécu la même chose avec 2 petits enfants de 2 et 4 ans. Trois ans plus tard…. elle est enciente de nouveau….. mais fragile.
Bon courage à Toi
Je pense que ce texte fera écho pour chacun(e) d’entre nous. que ce soit à notre vécu ou à nos craintes. car la mort n’épargne personne.
J’ai été moi aussi très émue à cette lecture, et particulièrement touchée par la fin de ton texte au sujet du « délai de prescription » comme tu dis.
et si toi, tu as connu les gens qui ne comprennent plus ton désarroi persistant, on peut hélas aussi croiser les gens qui ne comprennent pas pourquoi tu as “l’indécence” de te montrer forte, de continuer, d’essayer de “vivre normalement”, d’aller au concert où tu aurais du aller avec celui qui est parti trop vite et trop brutalement, de te raccrocher à de nouveaux projets ou à une nouvelle relation…
Un deuil est tellement douloureux, et j’ai du mal à comprendre comment on peut se permettre de juger de la façon dont chacun essaie tant bien que mal de vivre avec…
Plein de pensées douces pour toi Cawouète !
Merci d’avoir partagé cela avec nous.
C’est très émouvant, je suis avec toi de tout mon coeur!
Des bises, du courage, merci pour ce texte poignant…
J’ai perdu mon cousin adoré à l’âge de 18 ans (j’en avais 17) dans un accident de voiture alors qu’il avait son permis depuis 2 semaines. La famille en face qui lui est rentrée dedans est morte aussi. Cela fait 19 ans maintenant mais on a bien mis 5 ans avant de pouvoir en parler sans pleurer.
Comme toutes les autres, je suis aussi bouleversée par ton témoignage, surtout que l’on pense tous que cela n’arrive qu’aux autres…
Il n’y a pas grand chose à dire, et ne te formalise pas sur ce fameux délai de prescription…chacun vit les choses à son rythme…
Je pense souvent aux personnes qui ne se remettent jamais de la mort de leur chien, et édifient même un mosolée chez eux, en souvenir du kiki…cela ne me parle pas à moi (qui ne suit pas attachée aux animaux), mais après tout, chacun sa souffrance…
Alors évidemment, autour de toi, chacun ira de son petit couplet, mais qu’importe, personne ne vit à ta place, même pas tes proches…
Et puis, comme toi, je suis certaine que ton ami est présent quelque part, dans ton coeur en tout cas…
Je t’envoie plein de douceur et te serre dans mes bras.
Merci Cawouète pour ce texte poignant qui me rappelle beaucoup de souvenirs. L’annonce a certes été un peu moins brutale mais finalement est-ce que ça change quelque chose? Moi c’était mon papa, pas mon amoureux, mais ma maman a perdu son 1er fiancé à 24 ans d’un accident de la route ET son mari quelques années plus tard également “sur la route”…
Courage, il n’y a rien qui pourra effacer ta douleur, mais avec le temps (bcp bcp bcp) elle va s’estomper et tu garderas au fond de ton cœur cette chaleur qui t’accompagnera toujours…
Bon, en même temps je dis ça mais même maintenant (et ça fait 13 ans) il suffit que j’y pense un peu plus pour pleurer à chaudes larmes. (Je vais d’ailleurs arrêter je vais inonder mon clavier…). COURAGE, vraiment… Il va t’en falloir encore et encore…
C’est vraiment tragique et triste.
Je suis outrée par la façon dont on te l’a annoncé. Les gendarmes savaient que tu étais sa petite amie, apparemment ton numéro était plus facile à retrouver sur lui que celui de ses parents, ça indiquait quand-même qu’on avait toutes les raisons de te traîter avec ménagement! Je suis scandalisée par la manière dont les institutions en général font abstraction des gens qui n’ont pas de lien “du sang” ou “légal” (mariage) avec une victime.
Je te souhaite beaucoup de courage en tous cas, et merci d’avoir partagé ça.
Non, ça n’arrive pas qu’aux autres…
Courage pour toi et les vôtres.
Oui, la route tue…
Muette devant mon clavier, je ne trouve pas les mots, mais mes pensées sont pour toi, pour un avenir ou son souvenir sera là pour accompagner une vie heureuse.
Je te souhaite courage et force. Je n’ose pas imaginer ta douleur, perdre ceux qu’on aime, c’est terrible, et de cette façon violente et subite … Je comprends le déni, et puis aussi la volonté de se réfugier au fond de soi, de retrouver la chaleur de la présence de l’être disparu.
Vraiment, de tout coeur, bon courage et merci pour ton témoignage qui me touche bcp.
Je me joins aux filles pour te souhaiter plein de courage pour surmonter cette épreuve parce que non, la blessure ne se referme pas (ou pas complètement), mais on peut apaiser sa douleur.
Ton récit est émouvant et sincère. Merci d’avoir partagé celà avec nous.
très émouvant en effet, j’ai les larmes aux yeux en pensant que ça peut m’arriver. Mon ami fait également pas mal de moto et en voiture conduit assez vite même s’il dit être prudent. J’avoue que c’est une hantise pour moi.
En tout cas tu as l’air d’être bien entourée, c’est déjà ça et puis arriver à mettre des mots là-dessus et à partager ton histoire avec nous, je pense que tu as fait un grand pas vers ta “reconstruction”.
Bon courage pour la suite, bisous à toutes
Haaa! le fameux délai…
A moi aussi ça rappelle des souvenirs. Les gens sont hyper maladroits.
A ma meilleure amie qui a perdu son frère dans les mêmes conditions il y a 7 ans, environ 1 an après le décès, on a dit, alors qu’elle n’avait pas le moral : “tu y penses encore?!” No coment.
Je crois que tant qu’on n’a pas connu la mort d’un proche on ne peut pas comprendre ce qu’est que cette longue traversée du désert.
J’ai toujours dans mon entourage une personne qui vient de perdre quelqu’un, c’est hallucinant, parfois ça me fait peur… Mais voilà c’est un constat, et donc j’accompagne à chaque fois comme je peux. Toujours vécu de manière très personnel il y a quand même toujours les mêmes choses qui reviennent.
Entre autre cette douleur qui refait surface, d’un seul coup comme une tempête dévastatrice alors qu’on croyait que ça allait mieux…
Et une autres choses, très très importante, les personnes en deuil ont TOUJOURS envie de parler de celui qui est parti, c’est vitale pour eux. Alors 9 mois, 1 an, 2, 5, 10 ans ans après, il est nécessaire de les laisser parler, et de ne jamais de détourner la conversation, comme si en n’en parlant plus ils allaient oublier. Ils n’oublient pas, jamais…
Il n’y a pas une fois ,depuis 7 an,s où je vois mon amie ou sa maman, sans que le prénom de son frère ne viennent dans la conversation. Ca ne me gène pas. C’est leur façon à elles pour qu’il continue à vivre encore un peu. Au contraire je pose des questions, et je sais qu’elles apprécient cette attitude, les autres gens souvent fuis, détournent…
Et Je suis particulièrement d’accord avec le commentaire de loli (5), à propos du deuil de la vie qu’on avait imaginé…
Je te souhaite bien du courage, le chemin est long, et non on ne dit pas à quelqu’un qui vient de perdre un proche : ça va aller”! Car non, ça va pas aller!
Je ne peux pas vraiment comprendre ta douleur parce que je ne l’ai pas vécu. Néanmoins je me mets à ta place et je ne peux qu’être émue par ton texte et par la brutalité de la vie.
Je t’envoies plein plein de courage.
***
Je n’ai pas vécu cette situation mais j’ai un ami dont le père est mort aussi de façon soudaine. Il avait 11 ans quand son père est mort. Aujoud’hui il y a 24 ans et ne peut toujours pas parler de son père et encore moins dire qu’il est mort. Evidemment chacun à sa façon de réagir et je ne le juge pas.
Ses frères et soeurs (plus agés) on fait une thérapie. Mon ami n’en a pas fait et on peut ressentir cette blessure au fond de lui.
Il a été beaucoup soutenu et très entouré par sa famille et ses amis mais il n’a jamais fait complétement le deuil.
Je te conseillerais donc de voir un spécialiste, quelqu’un qui te comprendra, quelqu’un de complétement extérieur à ton chagrin, quelqu’un qui te guidera.
Tu seras toujours seule mais il y aura tout de même quelqu’un qui pourra t’aider à faire ton deuil. Le temps ne fait pas toujours bien les choses…
***
Les sautes d’humeur, les pleurs le soir seule, le sourire de façade, je le vis d’une autre manière. C’est pour cela que je te conseille vivement de consulter un spécialiste. Ta souffrance me touche parce qu’elle me renvoie d’une certaine manière à la mienne.
Ps: J’ai peur d’avoir été maladroite dans mes propos. Je suis pas très douée dans ces cas là.
J’ai les larmes aux yeux. Pour toi. Pour moi.
J’ai perdu un copain la semaine dernière. Brutalement. Crise cardiaque. Quelqu’un qui m’était proche depuis 15 ans. Je ne suis pas sûr d’avoir encore réalisé. Il faudra du temps.
Comme tu le dis, rien ne disparait totalement, il reste les bons souvenirs, la chaleur quand on y pense.
la vie est vraiment injuste.
Une bise de réconfort …
Des larmes qui rejoignent les tiennes en te lisant. L’émotion profonde, vitale, de ton titre.
Je pense à toi.
je te souhaite plein de courage ca doit etre atroce!
laisse les gens penser ce qu’ils veulent pour le delai, le seul qu’il faille est le tien!
je t’embrasse
Gros bisous, et pleins de courage pour le futur
C’est très triste.
Bon courage à toi.
Très émue par ton texte, Cawouète.
Mes pensées les plus douces.
Cawouète, merci d’avoir partagé.
Oui, on continue d’aimer ceux qui sont morts, tu as raison.
Il est vrai aussi que la douleur et le chagrin se changent, un jour, pour une autre façon de penser à eux. L’apaisement vient, on ne sait pas quand à l’avance, mais il vient.
Je t’embrasse.
Chère Cawouète,
Merci d’avoir écrit. Avec tes mots. Merci de l’avoir fait. D’ y être arrivé! et surtout, BRAVO….
Je suis sincérement désolée pour ton malheure, tes larmes et ton chagrin..
je te souhaite plus loin tous mes voeux. Pour arriver à non pas survivre mais à vivre. A nouveau.
Je te souhaite du bonheur… je suis sur que tu vas y arriver!
bon courage!!
J’aimerai écrire plus, j’aimerai te serrer très fort dans mes bras – on ne se connait pas, mais justement, pour te dire que je te comprends…
Je pense bien à toi!
Gros bec!!
kila je suis touchée par ce que tu dis à propos du fait de parler des défunts, c’est vrai que c’est important de pouvoir les garder présents dans sa vie en les évoquant régulièrement, et qu’il n’y aie pas de tabou là-dessus.
Cawouète je t’envoie moi aussi mes pensées réconfortantes, ça ne t’aidera sans doute pas beaucoup mais c’est sincère.
Tout à fait en accord avec kila.
Et puis les coups de téléphone dans la nuit, trop de mauvais souvenir.
on oublie jamais
si seulement on pouvait arrêter le temps
se reveiller en se disant qu’on a juste fait un mauvais cauchemar
courage fort fort
Bonjour Cawuete,
Je suis touchée par ton récit, c’est une histoire tragique.
Le deuil est “gênant” pour ceux qui n’en ont pas vécu. Quand mon père est mort, pas un(e) ami(e) pour écouter, pour demander si ca va, pour tendre une perche. Et, quand j’essayais de la tendre, j’essuyais des “allez n’y pense plus”, des “ca va passer”… Certes, il est difficile de savoir comment réagir face à une personne endeuillée. Peur de déranger, d’être maladroit, de dire des platitudes, de blesser sans le vouloir, de raviver des mauvais souvenirs… Mais le fait est que le chagrin d’autrui dérange. On préfère en général vous voir quand vous allez bien. Ce genre d’épreuves permet de faire le tri entre les vrais amis (qui sont là même si vous allez mal), et les autres. Ca rajoute parfois à la douleur: perdre quelqu’un, et en plus voir les gens qu’on prenait pour des amis se détourner…
Et, oui, un deuil prend du temps. C’est difficile à concevoir pour ceux qui ont eu la chance d’être épargnés, mais leur réaction est plus maladroite ou ignorante que volontairement blessante, je pense. J’espère que tu recois le soutien auquel tu aspires, et que tu es bien entourée.
Pour ma part j’ai recu un jour un appel au bureau: “Mademoiselle, ici le commissariat de …. Vous connaissez Monsieur X?”
Oui, certes. Une connaissance, rien de plus, pas croisée depuis plusieurs années. Pourquoi? “Il s’est fait assassiner, 7 balles dans le corps. Nous voulons savoir si vous avez des éléments pouvant aider l’enquête”.
Ca fait un choc, même si la dimension affective était réduite dans ce cas-là. La mort est si brutale et soudaine, parfois.
tu m’a fait venir les larmes, quand j’ai lu j’ai cru que ça allait finir sur une bonne blague, que les gendarmes avait dit une connerie..
j’ai perdu mon oncle il y a 3 ans , un accident de moto à la sortie d’un parking, un accident à la con vraiment, quand on m’a dit accident de moto je pensais à un virage dangereux car il y en avait plein là ou il habitait. Alors je me suis demandé comment un homme qui conduit depuis qu’il a 18 ans des engins de ce types peut mourir aussi bétement . il préparait une immense fete chez lui pour ses 40 ans, il n’a jamais pu les feter. Mon cousin (son fils) m’a tout simplement dt c’est le destin. Depuis je me demande ce que ça veut dire faire son deuil parce que j’en pleure toujours et je me pose toujours les meme questions. Et puis quand je vois els jeunes qui rentrent à moitié bourés et qui prennent le volant je vous dis pas ma colere.
Perdre un memebre de sa famille c’est une chose mais l’homme avec qui on voulait faire sa vie s’en est une autre. parfois je m’imagine si mon copain partait, honnetement je ne sais pas ou tu trouves la force ..
tu as toutes mes pensees les plus chaleureuses en tout cas, tu m’a l’air d’etre une femme plein de courage.
c’est tellement difficile le deuil : les autres ont tellement envie d’oublier et toi tu ne peux pas oublier ! ça dérange tellement cette tristesse que tu portes qu’à la fin les gens t’évitent pour ne pas y repenser !! c’est vraiment à porter le deuil … c’était plus simple avant , on restait en noir tant qu’on souffrait .
Je te souhaite beaucoup de courage.
J’ai du mal à trouver les mots, ton texte est très touchant.
Il te faudra du temps pour y penser de façon plus sereine.
Toutes mes pensées t’accompagnent, courage.
Je me retiens pour ne pas pleurer devant mon ordi, ça ferait désordre au bureau.
Cette histoire fait terriblement écho à la mienne, j’ai “perdu” trois cousins dans des accidents de moto, deux venaient d’en acheter une et voulaient l’essayer…L’autre s’est fait couper la route par une voiture sans permis qui pensait avoir la priorité alors que non. Bref je ne suis pas là pour faire le procès de cette conductrice.
Les accidents de la route, j’y pense tous les jours, mon copain et quelques uns de mes cousins et amis roulent à moto, et chaque fois qu’ils enfourchent leur engin pour aller travailler ou pour faire des balades ensemble, j’ai une peur-panique qui me prend au ventre, jusqu’à leur retour.
En tout cas, merci Cawouète de nous faire partager ta peine et ton amour pour ton Loup, mille bisous pour toi.
Cawouète, merci pour ce texte tellement touchant.
Je te souhaite beaucoup de courage et j’espère que tu pourras trouver du réconfort auprès de tes amis pour surmonter ce drame et te reconstruire à ton rythme.
Cawouète,
Je pense fort à toi et je partage ta douleur…
Quelques jours après mes 17 ans, mon petit ami est mort.
J’étais en début d’année de terminale.
J’ai cru mourir aussi ce jour là.
C’était il y a 15 ans.
J’ai mis des années à m’en remettre tout doucement et puis, la vie continue…
Aujourd’hui je suis très heureuse et quasi mariée (oui bon, pacsée, quoi) au père de mon deuxième enfant que j’aime plus que tout, mais tous les 17 novembre ont encore un goût amer.
C’est la vie. Je cherche un artiste illustrateur et va saoivr pourquoi j’arrive sur ce blog de filles.
On vient d’inciner une amie mexicaine , ici en Espagne. 31 ans. Belle comme un coeur. Dans une belle periode de sa vie. On mage des pates, le 1er mai, on rit. Elle se sent mal, elle se leve,tombe et ne se relevera plus jamais, rupture d’anevisme. Les parents doivent venir de Cancun pour reconnaitre leur fille, accpeter le don dorgane et organiser la ceremie.
des cendres pour la mediterranée, valence, ville qu’elle avait choisie pour vivre, et l’ocean, pres de mexico, le pays quil la vu naitre.
Je me rends compte quon a ous des desitns differents et les etapes arrivent a des moments plus ou moins precoces.
Jai vecu la mort jeune. de parents, ma meilleure amie en primaire, et mon grand amour a 21 ans. Un accidnet de voiture, et pas de ceinture . vlan. pareil . la famille venue des usa juste pour testifier de lidentité du corps.
Ca a ete dur. Jai aujourdhui 32 ans. Ilst la en moi, mais je suis sereine. Car je sais que le chagrin , les pleurs, la vie impossible, s’effacent, et la vie reprend le dessus. ENcore plus qu’avant. Et quon ne se sent pas coupable de ce bonheur, car l’absence de lautre est un endroit ou on peut venir se receillir a nimporte quel moment de sa vie….
Lisez le poeme de Pablo Neruda sur la mort. Et labsence.il a les mots justes!
J’ai envie de pleurer en plein milieu de la bibliotheque de la fac. Mon copain est militaire et j’ai peur qu’un jour on m’appelle pour m’annoncer une mauvaise nouvelle.
Je te souhaite beaucoup de courage.
C’est terrible. Je te souhaite beaucoup de courage, car continuer à vivre après un tel deuil, c’est incroyablement difficile.
Si certains ne comprennent pas que tu ne t’en sois toujours pas remise, c’est à se demander s’ils ont un coeur…
Ton histoire me rappelle les spots télé qu’on voit actuellement au sujet de la sécurité routière, ceux où la caméra se place du côté de ceux qui reçoivent ce coup de fil, on voit les personnes apprendre par téléphone le décès d’un proche, chaque fois que je vois ce spot, je suis extrêmement touchée par la violence de cette nouvelle, chaque fois je crains que ça ne m’arrive un jour, j’ai systématiquement la trouille de ça quand il rentre plus tard que prévu sans m’avoir prévenue ou ne répond pas à un sms, il passe ses journées sur la route.
Je suis touchée par ce que dit Kila, le besoin de parler de “nos” morts.
Cet amour ne peut jamais mourir, un autre amour viendra mais ne remplacera jamais celui-là, comme le dit Mah-Yu “le deuil est fait et ma vie construite au dessus de lui”.
Bon courage pour les mois, les années à venir, je te souhaite le meilleur.
Cawouète, tu as raison, l’amour que l’on portait à nos disparus de leurs vivants, reste après leur départ. Pour ma part, j’ai toujours une attention pour eux le jour de leurs anniversaires, comme je l’aurai fait “avant”.
Tu es sur un chemin que tu dois faire seule, et à ton rythme. Souvent les gens ne comprennent pas parce qu’ils n’ont pas vécu la perte d’un être cher. (en même temps, comment souhaiter ça aux autres, pour qu’ils vous comprennent…) Il n’y a aucun délai de prescription et de toute façon, la perte est là, et sera toujours là. Elle est juste “acceptée”, pas oubliée.
En tout cas, beaucoup de courage, mais pour écrire ses mots, tu dois en avoir beaucoup.
Je t’embrasse, prends soin de toi.
Quel texte touchant Cawouète.
Tu nous montres à travers ton texte que la vie est fragile, et si difficile parfois.
Le manque de tact de certaines personnes est assez cruelle.
Je te souhaite beaucoup de courage pour avancer dans la vie et te reconstruire à ton rythme, sans te préoccuper des maladroits.
Je t’embrasse.
Après la lecture de ton récit, je n’arrive pas à trouver les mots pour t’exprimer tout ce que j’ai ressenti en te lisant.
Ce que tu as vécu est tellement dur.
Plein de courage à toi, qui en a déjà beaucoup.
Cawouète,
nous sommes là pour te soutenir, les yeux plein de larmes, mais nous sommes avec toi
c’est très bien d’avoir pu exorciser tes maux par tes mots
je t’envoie toute ma force et ne reste seule, ne te renferme pas, pleure, crie, hurle
plein de tendresse
Birdy
Bonjour Cawouète,
Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis. Mon Homme n’est pas mort dans un accident, c’est une leucémie qui l’a tué. Ca fait un peu plus de 2 ans maintenant, mais pas un jour, pas une minute sans que je ne pense à lui…les autres, peuvent parfois être cruels dans leur parole (cf. le gendarme…pour ma part, je me souviens avoir eu droit un jour à ” C’est pas grave, de toutes façons vous n’aviez pas d’enfants et puis tu es encore jeune, tu vas vite rencontrer quelqu’un “?!…
Le temps fait son travail quand même. On apprend à vivre avec…ou plutôt sans…
Parfois on a l’impression d’avancer, puis on se retrouve à nouveau projettée en arrière..mais en même temps, on se sent plus forte: on vit pour deux…
Je ne vais pas te souhaiter du courage car tu en as beaucoup, mais de l’espoir pour continuer ta route le plus sereinement possible…
Pleins de pensées positives vers toi :-)…et tu as raison l’amour ne meurt pas et seuls meurent ceux qu’on oublie…
Je ne peux pas comprendre ta douleur, car cela ne m’est jamais arrivé, je ne peux que te souhaiter plein de courage !!
Mais p***** quelle chienne de vie !!!!!
Je plussoie les pensées positives :-)
Sinon, juste envie de dire: quel gros con ce gendarme!!!
La vache, Cawouète… Tu racontes cela avec tellement de force. Qu’est-ce que c’est, neuf mois? Rien du tout, c’est si récent…
Fais comme si je te prenais dans mes bras et que je t’étreignais de toutes mes forces, c’est, stupidement, la seule chose qui me vient à l’esprit à la lecture de ce terrible billet.
Bien sûr qu’il t’aimera toujours ;)
Texte empli d’émotions Cawouète..
J’ai connu ça dans d’autres circonstances, ce leitmotiv qui tourne en boucle “C’est pas vrai, c’est pas vrai, ce n’est qu’un mauvais rêbe, on va me la rendre”
Un an après la douleur et encore là, je ne peux que te souhaiter beaucoup de courage, et t’envoyer toute ma sympathie par le biais de ce commentaire.
Bonjour à toutes
Cawouète j’ai les larmes aux yeux en lisant ton récit. Les mots me manquent pour te réconforter. Je pense que les mots dans ces cas la n’ont plus de valeur.
J’ai perdu un cousin d’une facon très violente aussi il ya quelques années. il etait parti a 24 ans subitement. le coup etait trop dur pour toute la famille. Sa maman le pleure encore et parle toujours de lui. Son papa s’est completement replié sur lui même. Bref tout ça pour dire que chacun vit son deuil a sa maniere et qu’on n’oublie jamais. donc les reflexions des autres essaie de ne pas en tenir compte. Pour les gendrames no comment.
et je plussoie aussi les pensées positives
rêve* et non rêbe, je m’excuse.
De même que les autres, je confirme que chaque personne réagit de façon différente face à la mort. La mort d’un proche fait partie des blessures qui ne se referment jamais, il suffit d’un mot, d’un souvenir pour la rendre béante à nouveau, laissant un flot de larmes s’écouler.
Du courage, à toi et à toutes celles frappées par ces malheurs inhérents à la vie.
Je pensais justement fort à toi Kanarde… plein de bisous!
Je te souhaite beaucoup de courage , au risque de passer pour une folledingue ou une grande mystique ? … je pense qu’il y a quelque chose apres … une foule de bouquins en parle et j’ai moi meme vecu des petites choses qui me l’on montré .
Alors rien n’effacera jamais la peine que l’on ressent apres leur depart , allumez une bougie blanche pensez a eux , ils pensent a vous eux aussi .
C’est mon avis il vaut ce qu ‘il vaut je respecte le votre , j’espere que je ne vais pas m’attirer les foudres de qqunes …
Je suis sincerement désolée Cawouete et te présente mes condoleances .
Je suis au bord des larmes à la lecture de ton texte Cawouète…
Je ne sais pas quoi te dire, juste que tu n’as pas à culpabiliser du “temps” qu’il te faut pour te reconstruire et faire ton deuil et que pour moi “délai de prescription” n’existe pas dans ces cas là..
je t’envoie plein de “bonnes ondes” et te fais pleins de bises.
C’est si douloureux si terrible que l’on a l’impression que l’on vous arrache le coeur et qu’on le piétine.
J’ai vécu cela il y a 9 ans maintenant quasiment jour pour jour : mon meilleur pote est parti pour toujours dans des circonstances horribles. J’ai eu mal et j’ai encore très mal mais je vois toujours sa maman et j’essaie de faire de mon mieux pour être présente pour elle. Je parle toujours de lui avec le sourire et je raconte toutes ses anecdotes mais bordel qu’est-ce qu’il me manque. Je pense à lui avec les larmes. Une partie de moi s’en allée avec lui. Et je ne lui avais jamais dit combien je l’aimais. Malheureusement il faut continuer et à mon avis, c’est ce qu’ils souhaitent de l’au-delà et surtout surtout ne jamais les oublier et les aimer toujours.
@ Cawouète, je t’envoie toutes mes forces et merci à toi d’avoir partagé tout cela avec nous.
@ Kanarde, je t’embrasse très fort.
Poignant et très touchant. Ca me rappelle ma hantise de recevoir ce coup de téléphone de x personne à la “juste petite amie” même si au fond on est plus que ça, non?
J’ai les larmes au joues, comme beaucoup je crois..
Je ne voudrais pas en dire trop ni pas assez, ne pas être maladroite..
Juste du courage d’une part de le faire partager ici avec nous, et de deux pour l’avenir.
Des bisoux sur tes joues, pour ton petit coeur, pour tous et toutes qui ont mal en ce moment.
Je vous embrasse très fort
Gorge serrée…J’ai vécu quasient la même chose il y a trois ans, il était encore vivant à l’hopital mais pas très longtemps, j’ai au moins eu la consolation de lui dire au revoir. c’était il y a trois ans, j’ai un nouvel amoureux, j’ai repris gout à la vie et pourtant j’ai fondu en larme quand j’ai vu pour la première fois les derniers spots pour la sécurité routière avec les appels aux familles. Je suis d’accord avec toi quand tu parles du délai de prescription que certains voudraient imposer mais ils ne comprennent pas ou pensent qu’ils réagiraient différemment…moi, ça m’a dévastée et on ne s’en remet pas si facilement mais meme si cela a l’air d’un cliché le temps finit par faire son travail, un jour on pleure moins puis plus ou très rarement, puis on sourit, on a nouveau des papillons dans le ventre et les yeux qui pétillent, là on culpabilise un peu et puis on finit a admettre qu’on est vivante et que s’empecher de vivre ne fera jamais revenir l’autre…alors on vit à nouveau…
Bon courage Cawouète et surtout aies confiance en toi, en la vie et au temps…
voilà ton histoire est pas loin de chez moi apparemment, ton chéri était motard comme le mien et c’est ma plus grosse hantise ce coup de fil, pour te dire tous les matins il m’envoie un mail ou texto pour me dire qu’il est bien arrivé et pareil si le soir il a du retard, oui je sais ça peut paraître psycopathe mais ça me rassure.
Y’a 2 ans non loin des côtes de Cassis un de mes amis nous quittait en apnée à 25 ans ( 10 jours apres son anniversaire) quand on touche la mort de si prêt tout devient différent ça change une vie, tous les jours je pense à Aurélien 2 ans après y’a pas une journée ou jy pense pas. Parfois quand on en parle avec sa petite amie j’ai toujours peur de la froissée ou de lui faire de la peine, je l’admire et je t’admire pour te ce courage et cette force que vous avez toutes les 2.
Je t’envoie toutes mes pensées
Ton texte est vraiment très beau, et très bien écrit.
J’ai aussi les larmes qui sont montées, parcque c’est vrai que c’est quelque chose qui peux nous arriver à toutes, et oui j’en ai peur.
Bien sur que l’amour ne meurt jamais, enfin je le crois. Je te souhaite malgré tout de re-rencontrer quelqu’un qui pourra te faire passer d’autre bons moments (même si ton Loup aura toujours une place dans ton coeur, c’est évident).
Pour le moment je suis juste loin de mon chéri, ca va faire 4 mois maintenant, et c’est déjà pas tout les jours faciles, donc je comprends qu’il faille du temps…
Bon courage sincèrement, quelques bisous parcque ca fait tjs du bien.
Merci Milie et Elsonia, de gros bisous à vous deux.
Juste … MERCI à vous toutes et merci à Hélène de l’avoir mis en ligne.
C’est très thérapeutique pour moi d’écrire ça, parce que justement je ne peux pas en parler.
Non pas que je n’ai pas d’oreilles amies à ma disposition … non … c’est juste que ça ne sort pas.
L’écriture est mon exutoire, mon psy et mon kleenex.
Encore un énorme merci à toutes
Oh ben si ça te fait du bien Cawouète n’hésite pas, la porte du blog t’est ouverte, je t’accueillerai à nouveau avec plaisir !
Des tas de bises à toi et à notre petite Kanarde !
anita sois la bienvenue ;-)
Je comprends Cawouète, il y a beaucoup de choses que je dis à l’écris que je suis incapable d’exprimer oralement. Je te souhaite bien du courage.
Souvent j’écris pour raconter certaines choses, j’ai déjà pensé à envoyer un article mais je n’ai jamais osé. Donc je garde mes petits textes pour moi.
Je t’envoie également beaucoup de bisous Hélène
Quel courage de temoigner, et quel temoignage emouvant… ce coup de fil au milieu de la nuit, avec la gendarmerie au bout du fil, c’est surement le pire cauchemar de beaucoup d’entre nous.
Je pense que tant qu’on ne l’a pas vecu on ne peut pas imaginer ce que ca peut etre. Deja perdre un proche quand on sait que ca va arriver, que c’est ineluctable et que la mort sera la fin de ses souffrances c’est tres dur…
Je te souhaite beaucoup de courage et t’envoie des pensees positives…
Kanarde n’hésite pas à oser ;-)
Bonjour à toutes,
LE problème c’est qu’on entend souvent parler du fameux “travail de deuil”… Je n’y crois pas des masses. Je crois juste qu’on s’habitue tant bien que mal à l’absence, et qu’après les larmes déchirantes, on passe à des larmes amères, puis à un souvenir apaisé…
Cawouète, je te souhaite de parvenir à faire ce chemin. Essaie de ne pas te laisser aller à la douleur.
Hier, la “mère spirituelle” de mon Chéri s’est suicidée, elle n’a jamais supporté la disparition de son fils. Mon Chéri est plus que bouleversé. J’ai du mal à trouver les mots justes pour l’aider, je me sens si maladroite…
bises à tous et amical soutien à Cawouète.
camille. par expérience, hélas, je m’aperçois qu’il n’y a rien à dire, juste être très présente et écouter. être présente longtemps, surtout quand l’entourage pense que cela fait déja un mois, 2,3 et que pour eux, on est passé à autre chose, que le “fameux deuil” doit être fait.
éviter de demander comment cela va, alors que cela ne peut pas aller……..
pensées très affectueuses à vous toutes
Ce texte est tellement touchant…
Je suis passée si près de ça, alors quand j’ai lu tes mots, tout m’est revenu, le coup de téléphone après le repas, ma mère qui décroche et se ronge les ongles, mon frère qui part dans le jardin pour ne pas entendre, l’attente, les pompiers, le trajet, l’angoisse, l’angoisse …
Un an après, cette chute dans les escaliers a laissé quelques traces, mais mon père est là, et je ne peux m’empêcher de penser “et si…”, et je ne peux m’empêcher de ressentir un pincement au coeur lorsque le téléphone sonne tard…
Je te souhaite beaucoup de courage, et je t’envoie plein de pensées virtuelles, et bravo pour avoir écrit ce texte !
Dans ton cœur il sera toujours vivant, il faut en parler car à tout jamais il fera partie de ta vie
Je t’embrasse
Honnêtement, certaines personnes ne se remettent que tardivement d’une rupture (et je compte ça en année). Je crois que pour un deuil, c’est pareil(ou même pire, vu que c’est tellement brutal), certaines personnes ont besoin de temps.
Alors courage, et j’espère que tout ira mieux pour toi avec le temps !
bisous
un poème qu’une copine m’a envoyé peu après le départ d’Aurélien j’avais envie de vous le faire paratger.
Je suis simplement passé dans la pièce à côté.
Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné.
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.
N’employez pas un ton différent.
Ne prenez pas un air solennel ou triste, Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez, pensez à moi.
Priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été.
Sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées Simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.
Vous voyez : tout va bien ! »
Charles Peguy
Cawouète, ton texte me sert le ventre et le coeur…
Je travaille à l’hôpital dans un service d’Urgences… Je ne suis pas du côté soignant. Je suis néanmoins confrontée quotidiennement à des familles endeuillées, à des personnes qui viennent de perdre brutalement une mère, un frère, un compagnon, un enfant… C’est toujours déchirant, bouleversant… Et j’essaie, avec mes tout petits moyens, en quelques minutes, de faire passer dans ma voix, mes paroles, si ce n’est du réconfort (je n’en ai ni la prétention ni les capacités malheureusement), un peu de chaleur, d’empathie… Et chaque fois, j’admire le courage de ces personnes, ton courage… Je ne sais pas comment on fait pour se relever d’un drame aussi inhumain… Toutes mes pensées t’accompagnent…
On pense toujours que les êtres qu’on aime sont préservés du malheur, qu’ils resteront à jamais à nos côtés.Puis un jour c’est à leur tour d’y passer, on est ébranlé car on ne s’est pas préparé, surtout quand la personne est jeune, alors il faut apprendre à vivre avec l’être absent, remonter la pente seul. Chercher du courage là où on le trouve, et continuer tant bien que mal son bonhomme de chemin.
Sois forte et bon courage.
la_pomme ce poème est extrêmement touchant, merci.
camille strass courage à toi pour soutenir ton chéri !
Merci d’avoir partagé cette histoire avec nous. C’était vraiment trés émouvant, prends le temps de te reconstruire, tout ira bien.. tot ou tard.
je ne lirais pas les commentaires, je pense qu’ils te sont destiner, ils sont pour toi.
Je e viendrai pas non plus lire les suivants.
Je viens juste te remercier pour la sobriete de tes mots.
pour la constance de ton amour.
pour la dignite du ton
mais surtout pour lui et les autres, pour dire combien il est dur et pourtant important que la mort ne tue pas completement l’etre aimé.
Je suis une compassionnelle, cela m’oripile autant que j’en suis fiere. j’aime l’idee de parler de l’absent, de continuer de le faire vivre dans la maniere dont il nous habite.
Mon homme est vivant ma fille en bonne sante, qd il y a dix jours il a du subir une intervention de 3h et 1/2 au lieu de le rassurer je n’ai su que pleurer dans ses bras a long sanglot, lui interdisant de mourir au bloc. c’est arrivé a une cliente a moi, j’avais deja peur des anesthesie mais depuis c’est devenu une phobie immaitrisable.
Je ne dis pas ca pour t’imposer ma chance, on ^porte tous differentes croix, il me semble important pour accompagner les gens en souffrance de ne pas taire son propre bonheur, par peur d’etre indelicat, je pense au contraire que le bonheur de nos proches nous aide a reprendre le pas sur la vie, a pouvoir un jour se reveiller et comprendre que rien ne nous rendra l’etre aimé, mais que la vie continue, avec ses bas mais que des hauts pourront nous rendre le sourire puis un jour le bonheur.
Tu ne l’oubliera jamais, il fera toujours partie de toi, tache juste de ne pas lui laisser TOUTE la place, il faut en garder pour toi, et petit a petit cette place a toi grandira et se reépanouira.
Je t’embrasse fort.
en encore une fois te remercie pour lui de le faire vivre dans tes mots
> Hélène et Nouche :
Merci pour votre soutien. bises.
Cawouète, ton texte m’a beaucoup émue…
et révoltée aussi quand j’ai lu comment la gendarmerie t’a appris cette nouvelle affreuse!
mon z’hom qui travaille aussi dans ce milieu la a été profondément choqué par le manque d’empathie du gendarme qui t’a annoncé ça. C’est vrai que c’est difficile d’annoncer des nouvelles pareilles mais bon il y a un minimum quand même! C’est sûr que en apprenant la nouvelle de cette manière tu ne pouvais que ne pas y croire… c’est tellement brutal..
D’une manière générale, je crois (pour avoir vécu les deux) qu’il est plus difficile de faire le deuil d’une personne qui s’en va brutalement que d’une personne qui s’en va après une longue maladie. C’est vrai, quand un malade part c’est toujours soudain mais en quelque sorte on a eu le temps de “s’y préparer” et même on peut être soulagé car elle ne souffre plus…
Quand un accident survient, on n’a pas le temps de se rendre compte, de réfléchir, de quoi que ce soit.. que le deuil est déjà là… on est comme ailleurs…
Le deuil durera le temps que tu te remettes de ce choc.. tant mieux pour certains si ils arrivent à faire rapidement leur deuil, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde, chacun vit à son rythme. Et même après, avoir fait son deuil ne veut pas dire avoir oublié. Il reste toujours les bons moments et tous les souvenirs.
Ma tante a vécu une histoire similaire à la tienne, son fiancé est décédé dans un accident de la route quelque temps avant leur mariage, et encore maintenant, plus de 15 ans après, il y a des jours ou elle ne peut s’empêcher de penser à lui, même si elle a fait son deuil et même si elle a refait sa vie. Elle a eu beaucoup de mal à faire son deuil mais elle l’a fait. Comme elle dit, si elle ne s’est pas laissée emporter par le chagrin, c’est parce qu’il n’aurait pas voulu la voir ainsi à cause de lui.
Je te souhaite de te remettre et n’hésite pas à continuer à écrire si cela te permet d’aller mieux.
Grosses bises cawouète!
76. Pardon Camille, mon propos ” légérement hors propos”, ne te concerne pas. Courage à tous les 2.
je voulais dire, que concernant “ton chéri”, tu seras forcément là et pour longtemps, je te le souhaite. Mes conseils d’expérience s’applique pour les amie, la famille, pas forçément aussi proche.
Bonjour,
C’est la première fois que je tombe sur votre blog … très bien d’ailleurs et je ne sais pas trop comment vous exprémez à quel point votre post m’a touché .
J’ai perdu mon frère de 25 ans dont j’était très proche il y a 1 mois … Il avait fait un voyage de 3 mois en Inde, et il est mort quelques jours avant de rentrer .
Mon père m’a annoncé la nouvelle par téléphone, j’ai compris tout de suite et puis je me suis dit : ” c’est pas vrai, c’est pas vrai … ”
Voilà, c’est ppppppfffffffffff, la vie nous surprend tous les jours : ceux qui nous paraissent les plus forts, les plus courageux, et surtout ceux qui nous donnent du sens à notre vie peuvent partir du jour au lendemain … mais vous avez raison l’amour ne meurt jamais .
Voilà un lien du blog que nous avons créé pour nous, pour lui, pour que la mémoire reste vivante :
http://clintsezalory.blogspot.com/
Je vous souhaite plein de belles choses, beaucoup de courage .
Merci pour votre blog, vos mots très beaux .
Morgane
@Cawouète: j’ai beaucoup pleuré en lisant ton texte, et je n’ai rien osé t’écrire. Parce que je pense qu’aucun mot n’est à la hauteur. Mais je te souhaite du courage, beaucoup, de la philosophie, et de l’amour de ceux qui t’entourent.
@la-pomme: je connais bien ce poème, je le connais presque par coeur, ma grand-mère l’avait mis au fond d’un tiroir et nous l’avons trouvé le jour de sa mort, elle voulait que nous le lisions à son enterrement. Merci de m’avoir rappelé ces jolies lignes.
morgane, sois la bienvenue.
Cawouète,
chère petite soeur,
je suis en larmes
je me souviens avoir tremblé comme toi,
toute une nuit, et toute une matinée,
presque pour les mêmes raisons que toi,
à quelques grammes près. Des grammes heureux, et ça fait une sacrée différence.
Mais l’histoire de ma famille est tellement marquée par les accidents de la route, que je crois savoir ce que tu traverses.
Je te souhaite tout le courage du monde,
je te confirme que non, l’amour ne meurt jamais.
je t’embrasse électroniquement.