« Il était une fois une princesse, enfin une meuf normale, qui adoooooooooooorait plein de choses (les fleurs, le maquillage, les animaux, les jolis messieurs bien musclés, les gâteaux, les trucs qu’on met dans les cheveux …).
Mais elle n’aimait pas bien qu’on lui dise “un bon coup de bip dans ta chamallow, ça te remettrait les idées en place”.
Non, parce que ses idées étaient bien là où elles étaient.
Beaucoup lui reprochaient son dégoût du bas ventre (« Vous n’êtes pas normale, avec MOI vous changerez d’avis…”).
Cette manoeuvre devait être au moins un devoir ultime.
Elle, elle n’aimait pas trop les devoirs, et se disait (après une phase de mystification) qu’elle avait le droit !
Elle l’assuma, le revendiqua ; elle était insoumise.
Mais un jour alors qu’elle entendait une énième objection, elle n’en pu plus. Elle se transforma alors en Furie et se retrancha derrière une façade magique.
Depuis elle observe les autres s’agiter dans tous les sens pour finir par conquérir (ou pas) n’importe qui.
Elle se délecte de son Esprit, et ça la comblait d’orgueil.
Peu à peu sa rassurante devanture devint cachot, l’empêchant de se retourner. Elle ne pu plus qu’apprécier son amertume et son aigreur.
Alors elle attendit.
Et putain, elle attend toujours !
Pour vous, la frigidité est-elle forcement une réaction ou peut-elle être le fruit d’une réflexion ?
Pensez-vous pouvoir vivre sans sexe, mais avec un homme ?
Etes vous complexée d’être frigide, dégoûtée…?
Merci.
Signé : Isa »
75 commentaires
“Pour vous, la frigidité est-elle forcement une réaction ou peut-elle être le fruit d’une réflexion ?”
Je ne connais pas vraiment le sujet mais si être asexuée me semble faire partie d’un choix personnel, la frigidité semble plus se rapporter a un trouble médical, non?
Quel article, Isa.
La frigidité,fruit d’une reflexion, je ne crois pas. Je pense que sur ce coup-là, c’est comme s’imaginer qu’on peut décider de tomber amoureuse (ou non). On ne décide pas, ça se produit, ou pas.
Mais si tu as eu la malchance de tomber sur des gros lourds, ce qui a l’air de ressortir dans ton article, effectivement ça peut laisser des traces. Et devoir considerer le sexe comme un devoir (avec obligation de resultat) ça n’arrange rien. Je crois que ça en bloquerait plus d’une.
Donc réaction, oui sans doute. Mais temporaire peut-être.
Vivre avec l’homme que j’aime (ce que je fais) sans sexe, je crois que je ne pourrais pas, lui non plus d’ailleurs.
Je ne suis pas sure d’être bien claire, mais certaines de mes réflexions sont trop perso pour être mises sur ce blog (extrêmement lu), c’est mon côté parano.
Si tu veux, demande mon mail à Hélène.
Quel esprit et quel charme!
Pour tes questions, je crois vraiment que certaines personnes n’ont pas de libido. J’ai rencontré des hommes qui souffraient énormément de ça et qui n’arrivaient pas à trouver de compagnon ou de compagne à cause de leur “frigidité”.
Notre société est hypersexualisée: les femmes ET les hommes sont censés avoir une libido détonnante, pratiquer toutes sortes d’actes qui autrefois étaient tabou. Ne pas avoir envie est devenu, comme tu dis, un acte de rébellion, un peu comme refuser d’être en couple ou d’avoir des enfants.
J’espère que tu n’as aucun complexe à cause de ça: si on n’a pas envie de quelque chose, se forcer est atroce.
Et je répète, il existe des hommes comme ça…Donc on peut les trouver :)
Bon courage!
Et aussi, je pense que le jour où tu rencontreras quelqu’un de doux et patient, qui t’aimera comme tu es, qui ne se prendra pas forcément pour Superman, et qui ne verra pas une relation avec toi comme un rapport de force, ça pourra changer ta vie.
C’est ce que je te souhaite de tout coeur.
Euh… j’ai droit de dire que j’ai pas compris ? Parles-tu de frigidite medicale, ou du fait de ne pas vouloir de sexe, pour une raison “consciente” ?
Isa, je ne comprends pas ta phrase :
“Cette manoeuvre devait être au moins un devoir ultime.” ?
D’ailleurs j’ai eu du mal à comprendre tes paraboles… Heureusement la fin est plus claire pour moi. Je me doute que ce ne doit pas être aisé d’écrire sur un tel sujet alors merci de l’avoir fait.
Par contre vivre sans sexe avec un homme : c’est de la colocation. C’est pratique.
Je pense comme double plus good que si tu as vécut des expériences du genre « un bon coup de bip dans ta chamallow, ça te remettrait les idées en place », tu as de quoi avoir la libido défaillante.
Trois commentaires pleins de sensibilité et de bon sens sur un sujet aussi
délicat, en cinq minutes ! ce blog m’épatera toujours …
Que dire de plus , sinon qu’un psy pourrait peut-être t’aider à t’accepter sans complexes et sereinement telle que tu es ? car il me semble que tu accordes beaucoup d’importance à l’opinion des autres, et que ton propre ressenti passe au second plan …
Bon courage !
“La frigidité n’existe pas, il n’y a que des mecs qui s’y prennent mal !”
Je ne sais plus qui a dit ça, mais c’est pas complètement faux. Tu ne dois pas culpabiliser, il n’y a pas de normalité en matière de sexe, chacun fait ce qu’il veut. Y a des périodes avec et des périodes sans. Il faut pas se forcer dans la vie, même si les médias nous impose une ligne de conduite, il ne faut pas écouter ses dictats.
Daiane: bienvenue à toi !
Je ne suis pas spécialiste du sujet mais il me semble comme déjà dit dans un com que la frigidité est plutôt de l’ordre médical, quelque chose qu’on ne choisit pas. Tandis qu’on peut décider pour X raison (et notament ne pas se forcer) de ne pas faire youpitralala avant de bien connaître la personne. Nous réagissons tous et toutes differement.
Les “bons coups” d’un soir, il y en a qui aime et pourquoi pas? Mais ce n’est pas une obligation. Or, aujourd’hui, dire qu’on peut vivre sans sexe au quotidien nous fait irrémédiablement passer pour une nonne/un curé ou pour frigide. Et ce que je ne supporte pas non plus c’est que pour beaucoup de personnes, sexe=pénétration. Obligatoirement. Ca en dit long sur la prédominance des relations hétérosexuelles et hétérocentrées. Parce que si la pénétration en fait partie, elle ne représente pas tous l’éventail de la sexualité. Loin de là!
Pourquoi, ô vous lectrices, usez-vous quasi systématiquement de la troisième personne du singulier pour nous faire partager vos expériences ou sentiments les plus intimes ? Mise à distance nécessaire ou conformisme stylistique ? Désolée de m’incruster dans ce débat sur la forme et non le fond, mais je milite au quotidien pour l’abandon du “on” et la victoire du “je”. Commencer par dire “je” est peut-être le premier pas vers la conquête de son identité. Non ?
Romanne – je suis pas d’accord… Dire ca, c’est considerer, une fois de plus, que l’homme est responsable du plaisir feminin, que si on ne prend pas de plaisir c’est que c’est l’homme qui coince. Je ne dis pas que c’est de la faute de la femme si elle est frigide… Le sexe, ca se passe a deux, c’est une alchimie – il serait plus judicieux a mon sens de dire que “tu n’as pas encore trouve le bon accord”. Mais souvent, une sexualite accomplie passe d’abord par la connaissance de son propre plaisir, je vois pas vraiment comment on peut demander a l’autre de tout a coup pouf, sortir une baguette magique et nous faire voir des etincelles.
Sinon, etre femme ce serait etre un etre dont un homme doue doit, un jour, trouver la cle du plaisir – ni tres valorisant, ni tres encourageant (on peut attendre longtemps !)
Je n’ai pas bien saisi si tu parlais de “réelle frigidité” ou de libido peu ou quasi- inexistante… Qui sont, à mon sens, deux choses bien différentes… D’un côté on parle de d’absence de plaisir et de l’autre d’absence même d’envie… Enfin, à un moment donné, tout ça doit se mélanger, se confondre peut- être? Ca ne doit pas être évident…
Tout comme ça ne l’est pas d’avoir besoin de sexe pour vivre, si si :-D
Bonjour Isa,
J’avoue que , moi non plus, je ne parviens pas à tout saisir.
Je vais quand même essayer de te répondre, l’essentiel dans la vie sexuelle d’un couple c’est l’harmonie entre les 2 partenaires.
Que ce soit 4 fois par jour ou 4 fois par an ou une fois tous les 4 ans, à mon sens ça n’importe pas tant que le 2 ont le même rythme et qu’aucun n’accumule de la rancœur ou se force pour éviter les conflits.
Je pense que c’est forcément plus facile de trouver quelqu’un dans la moyenne qu’un partenaire qui est dans un extrême ou un autre ( loi de statistique..) mais je pense que tu peux trouver quelqu’un qui sera sur ton rythme.
Ici on a déjà évoqué l’amour et les formes qu’il revêt, je crois qu’on peut s’aimer et former un couple sans se désirer.
Ceci dit pour ma part ce n’est pas envisageable mais chacun(e) voit midi à sa porte.
Il faut une bonne fois pour toute se débarrasser de tout pression sociale , à mon avis largement relayée par la presse féminine (mais pas que).
Maintenant , je distingue le fait ne pas avoir d’envie du tout et le fait de ne pas avoir de plaisir ( et je crois que d’un point de vue médical, la frigidité correspond au 2ème point)
Et aussi parfois on n’a pas envie, mais on a envie d’avoir envie, perso c’est que j’ai pu ressentir en fin de grossesse ou juste après mes accouchements.
Si tu as envie d’avoir envie, peut-être que dans ce cas là un partenaire attentionné/compréhensif et un thérapeute peuvent t’aider, mais encore une fois c’est si tu en ressens le besoin. Est-ce ce que tu veux dire quand tu parles de prison ? tu voudrais que les choses soient différentes ?
Et si oui pourquoi ? Parce que tu te dis qu’autrement tu n’arriveras pas à trouver quelqu’un ou pour toi ?
Et autrement quand tu étais ado, à l’heure des premiers émois ? déjà tu ne voyais pas ce qui agitait tous les gens de ton âge ou ça c’est éteint avec le temps ?
Beaucoup de question dans mon commentaire finalement…je n’attends pas de réponses mais peut-être cela peut t’aider d’y réfléchir.
Et je plussoie à 200% Diripouf: “Mais souvent, une sexualite accomplie passe d’abord par la connaissance de son propre plaisir, je vois pas vraiment comment on peut demander a l’autre de tout a coup pouf, sortir une baguette magique et nous faire voir des etincelles”
Olly: je ne suis pas tout à fait d’accord avec ton “il y a des personnes qui n’ont pas de libido” je dirai plus que nous avons tous et toutes des libidos différentes… et pour le coup je serai un peu d’accord avec Romanne ET Diripouf : à toi et ton/ta/tes partenaire(s) de trouver ce qui te touche, ce qui t’allume, ce qui te fait envie et ce qui te donne envie de vivre aussi (voui, je parle de pulsion de vie)… (c’est à explorer, hein, ça peut être le Maredsous, la tendresse…) Je ne crois pas que s’enfermer dans l’idée “je suis frigide et alors” aide beaucoup, et ça m’est arrivé par moments ;-)
Bonjour Isa,
Excuse-moi, mais comme Diripouf, je ne suis pas sure d’avoir vraiment compris dans quelle situation tu te trouves, alors j’ai un peu peur de répondre à côté de la plaque. :-)
1- Tu parles de frigidité, ce qui signifie à mon sens que tu as un homme dans ta vie, que vous avez des rapports et que cela te convient, mais que tu n’en retires aucun plaisir. Ton problème est de ne pas avoir de plaisir lors de tes rapports avec ton copain.
OU BIEN
2- Tu vis une relation amoureuse platonique avec quelqu’un, ce qui te convient parfaitement, et tu n’as pas envie d’aller plus loin (et si tu te forces, ça te dégoûte, normal). Mais ton partenaire a peut-être envie de plus…
OU BIEN
3- Tu n’as personne dans ta vie et tu déplores le fait de ne pas être attiré par les hommes (ou les femmes). Je dirais dans ce cas que tu es asexuée.
Dans tous les cas, il ne faut pas se forcer, car c’est bien connu, “Là où il y a de la gène, il n’y a pas de plaisir”. L’important est d’instaurer une relation de confiance avec l’autre, dans laquelle tu puisses t’abandonner psychiquement et donc physiquement. Donc le genre de réflexion charmante que tu cites, ça ne peut que bloquer, c’est évident !
Quant à savoir si on peut vivre sans sexe avec un homme, perso, ça me paraitrait impossible. Maintenant, dans un couple, il y a des phases de plus ou moins intense activité, on suit nos envies justement, qui varient en fonctions des moments. Mais certains couples vivent comme ça, pour un temps, ou toute leur vie, on les appelle les abstinents. Pourquoi pas ? Mais évidemment, il faut pour cela que les deux personnes soient d’accord…
olympe: Moi aussi j’ai noté. Ça me semble assez récent cet effet stylistique… Ça rend parfois les textes compliqués.
Il y a 2 jours de cela, j’ai encore lu dans un magasine féminin un article qui portait sur “les 10 raisons qui font qu’un couple marche! ” (déjà ..remplacer “marche” par “fonctionne” cela ne peut faire que du bien à la langue française ! lol).
Parmis ces 10 raison, je vous le donne en 1.000 : “Il faut faire l’amour 3 fois par semaine !” Arghhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh : “Il FAUT” !!!! Vous repasserez Monsieur/Madame-l’auteur-de-l’article…..
Cela ne fait peut être pas avancer ton schmilblick Isa mais bon…..il n’est pas faut de dire que la pression de la société est énorme !
Bonne journée
Carol
Lechatquitousse: je suggère que l’auteur de cet article soit pendu par les pouces.
Par les pouces ? J’ai une suggestion bien plus rigolote :D :D :D
J’avoue que je n’ai pas non plus compris si on parlait de frigidité ou d’anorgasmie qui sont deux choses différentes avec des solutions différentes.
Isa pourrais-tu préciser s’il te plaît sans entrer dans des détails sordides bien sûr?
Je pense pour ma part que le partenaire qui nous convient à tout point de vue peut rassurer en étant compréhensif et peut aider à dédramatiser les complexes ou problèmes à notre rythme sans forcer quoi que ce soit.
Maintenant une relation de couple ne peut fonctionner sur le long terme sans relations sexuelles qui aident au développement de la relation et des sentiments à mon sens.
Diripouf: ;-))))))))))))))
Je pense que si tu n’as vraiment pas envie de baiser, il ne faut pas te forcer, on peut très bien vivre sans, et toute sa vie.
Si réellement tu n’as pas envie, je ne pense pas que ce soit une question de “tu n’as pas trouvé l’homme ou la femme qu’il te faut”. Cette réponse-là me fait trop penser à ce que disent les homophobes des lesbiennes ;-(
Mais si tu te et nous poses la question, c’est peut-être parce que maintenant tu as envie, ou envie d’avoir envie, et alors il faut agir :
– re-tester par toi-même, sans craindre les foirages, après tout, on en foire bien, des trucs, avant de les réussir, et dans tous les domaines, pourquoi ce ne serait pas pareil avec le sexe ?
– ou consulter (un gyneco, un psy, je ne sais pas trop)
Bonjour,
Je n’ai pas bien saisi non plus de quoi tu parles, mais… je suis aussi assez surprise par les réponses de type “quand tu rencontreras un homme doux et patient, tout s’arrangera”.
Euh… le prince charmant n’existe pas ;) Et parfois, il ne vient jamais :) Et parfois, la princesse préfère aussi les filles.
Et on arrive bien mieux à avoir du désir et du plaisir quand on connaît son corps, qu’on lui a fait l’amour soi-même, avec respect, bienveillance et indulgence. C’est toi qui passeras toute ta vie dans ce corps, alors autant avoir une belle relation avec lui ;)
Je ne sais pas non plus si tu parles d’absence de désir, d’absence de plaisir ou d’absence d’orgasme. Mais en tout cas, pas besoin d’attendre de rencontrer un homme doux et patient pour choisir toi-même de t’aimer telle que tu es aujourd’hui ou de partir à la découverte d’autre chose.
Lou: sois la bienvenue, et merci pour ton commentaire.
très joliment dit, Lou ! Aimer l’autre avec ses imperfections, dans une relation imparfaite, mais avec bonheur, ça passe d’abord par l’amour de soi – ce n’est pas de l’égocentrisme mais de la tendresse et de l’indulgence. Nobody’s perfect ! (no body is perfect)
porteverte, Lou, moi de ce que j’ai compris, elle à rencontré beaucoup ( si ce n’est que) des bourrins, auquel cas un homme doux et attentionné ne peut que faire la différence en lui apportant ce qu’elle semble désirer, à savoir une écoute et une compréhension.
Maintenant je vais attendre d’avoir sa version à elle pour être sûre de bien comprendre son message et ses problèmes. ;)
Comme beaucoup j’aurais tendance à dire que frigidité se prête plus à un blocage médical (physique et/ou psychique).
Après il y a des gens en effet qui s’investissent beaucoup plus dans d’autres domaines, ou dans d’autres aspects d’une relation et cela leur suffit amplement.
Ce que je peux dire en tout cas c’est qu’il arrive à tout le monde de passer par l’une ou l’autre des étapes un blocage du à la confiance en soi, ou un boulot monstre, un stress qui fait qu’on s’épuise et que les galipettes ben on y pense pas ou on en a pas l’énergie, un projet à deux qui épanouis amplement dans lequel on trouve assez de plaisir.
Maintenant c’est vrai qu’on ne nous aide pas beaucoup dans certaines lectures à nous vendre les mérites de ces endorphines libérées pendant l’orgasme, le nombre de calories dépensées et les articles sur l”orgasme à tout prix”… En gros plus d’excuse pour plus y arriver, enfin, c’est ce qu’on peut finir par penser. Et parfois le conjoint ou la conjointe ne sachant que faire aussi pour émoustiller l’autre peut avoir des propos déplacés, gênants, culpabilisants…et puis il y a les autres qui ont les même propos mais sans avoir essayé quoi que soit avant…les pires…
Comme dit plus haut la confiance en l’autre est importante mais avant tout il faut se respecter et gagner sa propre confiance en soi : on est pas des automates, on est pas toujours au top. Encore une fois se forcer n’arrange rien, et le sexe n’a rien à voir avec le “devoir”, il y a mille et une façons de s’aimer d’aussi près et très important il ne faut pas se sentir mal de ne pas avoir d’orgasme à chaque fois il y a tout autant de sensations tout aussi agréables…En tout cas c’est important et intéressant de parler de tout ça quand j’entend des copines ou que je lis certains articles complètement anxiogènes je me dis qu’il y a encore du boulot pour que chacun/e trouve son chemin…
Sandrinette: vu comme ça, pourquoi pas ? Mais je crois que “ne rencontrer que des bourrins” est un peu le corollaire de ce qu’évoque Lou, à savoir une estime de soi peut-être défaillante qui fait qu’on ne se croit pas autorisée à viser plus haut (ce n’est que mon avis brut de décoffrage et psycho de comptoir, hein, je ne suis pas compétente en matière de psy, moi je penche plutôt pour le bricolage maison en ces domaines)
Pour moi aussi c’est un peu confus…quel est le sujet exact?
Quoi qu’il en soit il me paraît évident que le droit à la différence (quelle qu’elle soit) est malheureusement quasi inexistant de notre société.
Avoir la sexualité qui nous convient à nous personnellement, admettre qu’elle puisse être différente des canons des médias, de l’inconscient collectif, de ce que nous relatent amis et amies me paraît essentiel pour bien vivre et être épanoui.
Donc, quel que soit le sujet exact de ton post, Isa, ce qui compte est que tu sois bien dans ta vie. La sexualité (débridée ou inexistante) que l’on pratique doit être vécue harmonieusement, elle ne concerne que nous, alors pourquoi accorder de l’importance à ces “objections”?
Et à mon sens, pour trouver “l’être” (masculin ou féminin), il faut aussi être dans un état d’ouverture intellectuelle (sans être dans l’attente) pour “accueillir” et “reçevoir” l’autre (c’est un peu messianique dit comme ça mais bon, j’y crois!!!!!). Pour moi, le ou la Prince/sse charmant/e : non; quelqu’un avec qui on sait qu’on a envie de faire un bon bout de chemin ensemble : oui!
porteverte: je ne sais pas si tu parles ou penses à ça mais ce que tu dis me fait penser au côté ou tu reproduis toujours le même schéma, à savoir que tu tombes toujours sur le même type de compagnon?
Et oui, l’estime de soi commence par soi mais certaines personnes sont influençables au regard et jugement des autres.
Dans son message, je n’ai pas non plus compris ce qui ou qui était la cause de son malaise.
Si elle avait déjà ce sentiment avant ou si c’était une réaction de défense suite à des harcèlements ou jugements malsains?
Salut Isa,
Comme beaucoup de personnes ici je suis un peu perdu sur le coeur de ton sujet (asexuée ? adésir ? )…
Mais il y a une expression qui m’a interloquée: “dégoût du bas ventre”.
Je ne suis pas psy mais à la lecture de ton post et surtout à sa conclusion “Elle ne pu plus qu’apprécier son amertume et son aigreur.” je me dis que tu devrais aller voir un professionnel car cette situation semble te rendre très très malheureuse.
Quand à ton questionnement sur la libido, je ne peux que faire partager que mon humble expérience en la matière, cela dépend du partenaire , de l’âge et des moments de la vie.
Ce qui est important, en mon sens, c’est de ne jamais perdre le lien avec le désir.
Je te souhaite beaucoup de courage, la vie est longue et pleine de surprises !
PS : Je suis entièrement d’accord avec Olympe, “je” suis une personne !
Bonjour mesdames,
je vais essayer de répondre,
en ce qui concerne le style à la 3eme personne ,je suis désolée si ça vous a déplu,je trouvais ça un peu dramatisant de balancer les choses clairement.excusez moi si vous n’avez pas compris.
En ce qui concerne ma position c’est le fruit d’une réflexion amenée par mon éxperience (hétéro).pour rentrer dans les détails,bien que ce qui m’interresse n’est pas vraiment ce que vous pensez de moi,mais de l’idée: je n’ai ni désir ni plaisir,jamais.Je suis un peu dégoutée du sexe en général,en ce qui me concerne.Mais j’ai été très amoureuse, plusieurs fois,et ai éprouvé l’envie de faire plaisir ,de donner,de partager.donc je suis partagée continuellement entre des phases de refus et des phases illusoires où je me convaincs que cette fois les choses vont marcher.C’est dur c’est d’être en permanence entre deux chaises.
Mais encore une fois ici il n’est pas vraiment question de moi,je ne vous demande pas des réponses,mais plutôt ce que vous pensez du thème en général.
voilà,encore merci à vous
et bonne journée
Comme un piou: bienvenue à toi.
J’avoue que j’avais compris un peu comme Sandrinette: et aussi qu’elle souhaitait être en couple cf cette phrase “Pensez-vous pouvoir vivre sans sexe, mais avec un homme ?” et dans ce cas là tant qu’à faire autant que ce soit type bien.
@ Helene : Merci !
@Isa : Mille pardons alors! D’un autre côté l’élan de chacune montre combien on se sent concerné par les autres (ouf !) et que le sujet a de quoi susciter des réactions ! Pour répondre à ta question je crois que frigidité est issue une réaction et que peut être dans certains cas pour donner une réponse à cette frigidité on peut être amené à y trouver un argumentaire (ou une réflexion pour reprendre tes termes ), peut être qu’à force de chercher pourquoi on peut trouver et quelque part ça rassure de trouver une explication.
Bonjour Isa,
Honnetement, je pense que c’est une très bonne idée d’en avoir parler, même si c’est de manière un peu déguisée.
Je pense qu’il est important de dire que le sexe n’est pas synonyme d’épanouissement, enfin pas toujours. Il faut dire aux femmes et aux hommes qui sont dans ce cas qu’ils ne sont pas anormaux et qu’ils ont tout à fait le droit d’être comme ils sont car aussi vrai que l’on né hétéro ou homo je pense aussi que l’on né “assexué”, sans pour autant se dédicassé à une carrière religieuse. N’en déplaisse à certain ça n’est pas du “gachis” on peu très bien s’épanouir autrement (et le tantrisme??? mais sans obligation je veux dire que ça n’est pas un paliatif juste une proposition .)
Mais la relation sexuel n’est pas une fin en soit et le plaisir sexuel n’est pas une sorte de quete du Graâl.
Tu n’es pas une bête rare.
Bon Courage
Vous n’avez pas à vous excuser ,mon charabia n’était pas clair.
Merci à toutes (il n’y a pas d’homme malheureusement),pour votre bienveillance.
Et surtout merci à Hélène!
Je n’avais pas compris ce que tu attendais de nous isa: ; l’idée de n’avoir ni désir, ni plaisir ? en fait de façon très personnelle (et sans jugement) je trouve ça un peu triste.
Mais je ressentirais la même chose pour quelq’un qui trouverait que boîte de cassoulet froid ou resto thaï c’est pareil : juste un aliment qui est une nécessité biologique..
je fais partie de ces personnes qui adorent marcher pieds nus dans l’herbe, sentir l’odeur de pluie après un orage d’été ou la sentation d’un flocon de neige…je pourrais continuer cette liste longtemps. Ce sont ses sentations qui me font me sentir vivante mais encore une fois c’est extrêment personnel. je suis probablement très “sensorielle”
Lou: Je suppose que tu faisais allusion à mon commentaire, mais je n’ai pas parlé d’homme, simplement de quelqu’un de doux et patient.
Ce qui pour moi veut aussi bien dire un homme qu’une femme. Et j’ai précisé “peut-être” changer parceque je me doute bien que ce n’est pas la solution pour tout le monde.
Désolée si mon commentaire n’était pas clair.
j’ai vécu avec mon chéri 10 ans sans sexe et ça n’avait rien de la colocation!!!!
et puis finalement on s’y est mis, c’est surtout lui qui rechignait en fait
et puis maintenant c’est super mais pas trop souvent
en fait, ça ne change pas grand chose, le plus important, la base, c’est le couple
et le sexe c’est en plus, quand ça se passe bien c’est chouette mais c’est loin d’être l’essentiel
isa: Hello Isa, j’aurais des choses à dire là dessus, mais par e-mail car sujet assez perso. Hélène te donner mon e-mail si tu le désire.
Belle journée à toutes !
J’ai du mal à lire “le couple c’est la base, le sexe c’est en plus”…Je le respecte, surtout si les deux personnes dans le couple fonctionnent de la même façon, tant mieux!
Mais, curieusement ou pas, pour moi (ne me dites- pas que je suis la seule? :-D) le sexe c’est “aussi” ce qui fait le couple. L’homme avec qui je partage une relation amoureuse a cette particularité là, à la différence d’un très bon ami avec qui je m’entends bien et avec qui je partage une grande complicité, c’est que cet homme qui est avec moi: je le désire. Et pas le bon ami!
J’ai beaucoup de mal à concevoir le couple sans relations sexuelles, ou au moins “tactiles”. Il y a une envie qui n’est pas qu’intellectuelle, mais aussi physique. Mais je dois être très sensorielle comme Dola :))
J’arrive ici par hasard pensant arriver sur un blog de filles comme les autres et wouhaou je suis surprise par le ton, le sujet, l’écriture, vos coms. Tant et si bien que je ne sais pas quoi écrire alors que le sexe est tout naturel chez moi. Isa ce que je pense de ce thème en général ? Pas grand chose, je crois bien. Je le vis surtout sans me poser beaucoup de questions. J’ai envie ou je n’ai pas envie. C’est trivial. Pardon. Je suis une femme pourtant…
Tout à fait d’accord avec toi AuReLiTiLyenne. Ce que je lis entre les lignes de ton texte, Isa, mais peut-être je me trompe, c’est que tu n’as pas de réelle attirance physique envers tes partenaires. Je ne comprends pas trop où tu veux en venir dans ton texte, quel est ton cheminement, etc…
Il y a de la violence dans tes mots, et peut-être un manque de tendresse, d’amour envers toi même, non? Si tu n’as pas de désir, il y a deux choix pragmatiques: soit cela te fait souffrir et tu en cherches la cause, physique ou psy, soit tu es capable de vivre avec et de ne pas focaliser sur cela et tirer du plaisir et du bonheur par d’autres moyens.
Par ailleurs, chacun construit sa sexualité différemment. Perso, le côte “homme doux et attentionné”, par exemple, dans la vie de tous les jours, j’aime bcp et ca me parait essentiel, mais pour le côté sexuel, non merci, un bad boy ca peut être super excitant aussi;-)
J’ai du mal à comprendre l’état dont tu nous parle (ce qui m’intéresse d’autant plus!!) et j’espère que parler de tout cela nous aidera à nous déculpabiliser des normes bêtes et méchantes qui nous entourent (= vous n’êtes pas accro à l’échangisme, êtes pour la fidélité dans le couple, ne faites pas l’amour sous une porte cochère tous les soirs –> vous êtes perdue!!).
Bon courage et des bisous
hummm c’est un sujet vaste & intéressant, car finalement on peut parler sans fin de frigidité, d’asexualité, etc etc etc
j’avoue pour ma part n’être arrivée que “sur le tard” dans ce domaine :) cela dit une chose que mes expériences m’ont apprises, c’est que dans mon cas [car je me garderai bien de généraliser], le sexe appelle le sexe [j’ai essayé de trouver un mot moins “cru”, plus “petites fleurs roses”, mais j’ai pas trouvé, alors tant pis, appelons un chat un chat hein!!]. dans les périodes “sans” (sans mec, quoi), il arrive un moment où j’en éprouve plus du tout de désir. vraiment. et comme je disais précédemment, comme je n’ai pas été précoce, j’en étais arrivée à me demander si je n’étais pas asexuée…
mais par contre dans les périodes “avec”, rien ne m’arrête :)
le désir est quelque chose d’infiniment complexe, il n’y a tellement pas de normes!
je crois sincèrement que tant que tout le monde y trouve son compte, c’est ce qui importe, et tant pis si ça n’entre pas dans la pseudo-norme du “3 x par semaine”!! (quelle connerie ce truc d’ailleurs!!)
Je ne suis pas sûre, mais je comprend dans ton texte qu’à force de tomber sur des lourds et pas LA bonne personne, en gros quelqu’un qui t’attire sous tous les angles, physiquement, moralement,sexuellement,… tu as simplement perdu le désir de faire l’amour.? Je pense que l’absence de plaisir est dans la tête et il faut voir d’ou vient le blocage: la peur de te donné à la mauvaise personne, de souffrir ou d’être décue ou Je ne sait encore. Il faut se réaproprier son corps et sa confiance en soi pour pouvoir avancer.
Virginie: Juste pour dire que je suis 100% d’accord avec toi, voilà c’est fait !
je reprends un pseudo presque anonyme parce que bon, j’ai un peu de mal à parler de ma sexualité à visage (presque) découvert.
Isa, pour répondre à ta question, oui, je pourrais, pour ma part, vivre avec un homme que j’aime sans avoir de rapports sexuels avec lui (en partant du principe que c’est un choix partagé par ce dernier), mais non, je ne saurais me résoudre sans une infinie tristesse à une vie sans plaisir, et plus précisément sans orgasme.
Je suis donc (comme souvent) d’accord avec Diripouf quand elle suggère que l’important c’est la connaissance de son propre plaisir.
Je considère le plaisir sexuel, qu’il soit solitaire ou partagé, comme une façon de décharger le corps et l’âme des tensions. C’est un cycle naturel et à mon sens essentiel à l’équilibre.
Je pense aussi qu’on réduit trop facilement l’orgasme à l’éjaculation pour l’homme et à l’acmé de ta transe sexuelle pour la femme. Mon expérience personnelle et mes lectures m’ont convaincue que c’est une réalité beaucoup plus complexe, et qu’il y a une infinité de façons de l’atteindre.
Par conséquent, je pense qu’il serait bénéfique, pour tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans les schémas sexuels traditionnels, de dissocier davantage les rapports sexuels et le plaisir/ l’orgasme.
Comme d’autres lectrices, j’ai ressenti moi aussi de la violence sous tes mots, et là où il y a de la violence, il y a souvent de la tension. Ton absence de désir n’est pas un problème, même ton absence de sexualité ne devrait pas en être un, mais cette tension, peut-être bien que si.
Et si je comprends correctement ton texte, alors je conseillerais à cette “elle”, à ce “on”, d’entamer, sous la forme qui lui convient, un travail d’introspection et de compréhension de soi, afin de trouver son propre moyen de vivre le plaisir et l’évacuation des tensions.
J’espère ne pas être trop à côté de la plaque ;–)
Moi non plus je n”ai pas vraiment compris à quoi précisément tu fais allusion dans ton article, anorgasmie ou absence de désir….ce n’est pas du tout la même chose…parfois l’anorgasmie pousse à une libido débridée à la recherche du “paradis perdu” (j’en sais quelque chose). L’absence de désir se passe bien en amont….une amie me racontait hier que chez son chirurgien-dentiste (tout sauf un moment sexy ou agréable à la base), le mec a posé sa main avec bienveillance pendant 30 secondes sur son cou et que ça l’a rendue complètement dingue, alors que fondamentalement elle n’a envie d’aucun mec depuis un moment.
Se forcer à avoir des relations sexuelles par volonté d’être comme tout le monde n’a aucun sens, c’est aussi absurde que se forcer à ne pas en avoir pour avoir le sentiment d’être une fille “bien”…il n’y a que toi qui peux savoir si ça te pèse ou pas, personnellement. M’est avis néanmoins que si ça nous pèse de ne pas avoir envie, c’est qu’il y a une envie quelque part…
Bonjour Isa,
Voilà bien un sujet épineux, et auquel il n’est guère facile de répondre. J’ai cru comprendre que ce que tu voulais c’était d’avoir notre avis sur le fait d’avoir besoin du sexe ou pas dans la vie, notre avis sur la frigidité, le manque de libido…
Pour accompagner mes amies de ce blog, je dirai d’abord comme beaucoup, frigidité est un terme pour le moins médical, absence de libido est plutot dans le psychologique, le vécu, l’enfance, l’éducation qu’on a reçue.
Souvent, les petites filles sont élevées dans l’idée du grand amour parfait, du prince charmant en effet, comme le disent mes consoeurs, qu’on se mariera et qu’on aura beaucoup d’enfants et qu’on sera heureux tout le temps ! Enfin de “mon temps” c’était comme çà, aujourd’hui je pense que l’idée générale perdure, (à ma décharge je n’ai eu que des garçons), mais en observant les fillettes (je travaille dans le milieu scolaire maternelle) c’est bien ce qui ressort… en gros.
Concernant ton cas Isa, je pense que certaines ici ont raison, il n’y a pas de normalité en soi. La presse féminine a fait beaucoup de ravages sur la question, j’en veux pour preuve le magazine ELLE que j’affectionne en général, mais qui nous a pondu un spécial LOVE (oui, oui !) la semaine dernière. En effet si on lit çà et comme disent Le chatquitousse et Hélène plus haut, les auteurs de tels articles se devraient de faire des excuses à leurs lectrices par moment !
Déjà, ici sur le blog, je fais peut-être office de “senior”, j’ai 51 ans et je suis ménopausée, mais d’un autre côté çà a ses avantages en matière d’expérience. J’ai été mariée deux fois, l’une a foiré, la seconde dure depuis 25 ans. Mais dans aucune des deux histoires le sexe a été en cause. Moi je suis atterrée qu’on puisse en être arrivées à se poser cette question : “suis-je normale si je ne fais pas l’amour tant de fois par semaine, mois, année ?”
J’ai eu en général jusqu’à maitenant une vie intime pas trop dézinguée, j’en suis même satisfaite un maximum. Cependant, comme toute femme digne de ce nom, j’ai eu des hauts et des bas, les grossesses, les suites d’accouchement et aujourd’hui la ménopause font qu’on n’est pas toujours sur les rails menant au septième ciel, et puis çà peut etre un tas d’autres raisons, dans la vie. Les femmes aujourd’hui sont stressées, débordées, speedées, les enfants, le job, la maison, etc, etc… et parfois le soir on s’écroule dans son lit avec une seule envie, faire dodo. On peut aussi traverser des périodes “fastes”, des périodes “sans”. J’en ai un peu marre des ces diktats d’aujourd’hui. Remarques qu’avant du temps de nos grands-mères, çà devait pas être le top tous les jours, j’imagine bien…
Pour en revenir à toi, je pense déjà que la personne qui t’a sorti une si charmante et délicate phrase telle que : « un bon coup de bip dans ta chamallow, ça te remettrait les idées en place » a du souci à se faire pour son intelligence tout court, la vulgarité n’arrangeant certainement pas les choses. Ce que tu nous demandes en gros, c’est si nous pensons que c’est normal d’avoir ou pas envie, de ne pas avoir de libido étincelante ? Si c’est un choix que la personne fait, et qu’elle le fait en se sentant heureuse et sereine, pourquoi s’obliger alors, moi que veux tu çà ne me choque ni ne me dérange pas du tout, enfin quand même, on est propriétaire de son corps oui ou non ?
Si ce n’est pas un choix, mais plutot un problème physique, médical, et que la personne en souffre, là je suis d’accord avec les filles, il faut consulter, un psy, une gynéco, en parler de toutes façons avec son compagnon, en parler avec quelqu’un en tout cas.
La conclusion de ton billet serait que l’essentiel dans tout çà c’est l’Amour, c’est avoir un compagnon (ou une compagne) qui t’aime de tout son coeur, avec du respect pour tes idées, tes besoins, ta personnalité. Cà a l’air d’être un lieu commun d’écrire çà, pourtant, trouver cette personne là, çà n’est pas toujours évident pour tout le monde. J’ignore si on peut vivre en couple sans vie sexuelle, ton billet éveille en moi cette question et cet aspect des choses. Ce que je sais c’est qu’un couple ne peut pas fonctionner sans amour bien entendu, mais aussi sans tendresse, sans complicité, sans affinités, sans se parler sincèrement, çà j’en suis certaine parce que je le sais. Sans passions communes.
Et puis, mince à la fin, un homme devrait pouvoir comprendre tout çà aussi, heureusement il y en a ! Mais il y a encore du chemin à faire pour beaucoup. Ma réponse à ta question je l’ai écrite au-dessus, l’essentiel est que tu sois bien avec toi-même, que tu t’aimes toi (pas d’égoisme là-dedans), que tu sois bien avec les décisions et les choix que tu as fait ou que tu que tu feras. Si tu souffres de ta situation, là oui, il faut en parler, et le faire ici t’auras sans doute déjà fait, je pense, beaucoup de bien.
N’oublies jamais çà, la normalité n’existe pas, si ce n’est en mathématiques (et encore…;-), nous sommes des êtres humains, tous différents aussi bien dans nos physiques que dans nos esprits, nos idées. L’essentiel est d’y voir une richesse et non pas un handicap.
Sois heureuse, et si c’est ton choix de vivre ainsi, fonces. Si tu souffres au contraire de cette situation, il faut te confier à quelqu’un(e). C’est banal et çà peut paraitre démagogue de dire çà, mais je ne vois que cette réponse pour le moment.
Hélène est vraiment fabuleuse d’ouvrir ce genre de tribune je trouve !
Alors puisqu’il s’agit ici de donner son avis et non pas de décortiquer ton texte, le mien (d’avis) est qu’avec ou sans mec j’ai un appétit sexuel qui se manifeste régulièrement et que je nourris… avec ou sans mec…
Et je fais le parraléle avec la nourriture terrestre, que je donne à mon estomac quand celui-ci me le réclame.
J’aime beaucoup la comparaison, car pour moi, la vie est à remplir de manière savamment dosé : de bonne relation humaine quand je me sens seule, d’un bon livre/film/colloque/conférence quand j’ai envie d’apprendre, de comprendre, me divertir, d’un bon resto/petit plat quand j’ai envie de manger et d’un mec doux et sympa/ou par moi-même quand j’ai envie de plaisir sexuel. Tout simplement, je ne me pose pas plus de question que cela, ça est, c’est tout.
Et des fois ça est pas, j’ai pas envie de sortir ou de voir du monde, j’ai pas trop envie de manger, j’ai pas envie de sexe et bien je fais pas, toujours aussi simplement, et toujours sans (trop) me poser de question.
Alors bien sûr, je préfère 100 fois une relation avec un mec que toute seule… je vous rassure.
Mais presque de la même manière que je préfére partager un bon plat avec quelqu’un que toute seule.
J’ai du mal à comprendre que l’on n’aime pas faire l’amour comme j’ai du mal à comprendre qu’on ne prenne pas de plaisir à manger. J’ai toujours comme l’impression qu’il y a quelques chose qui cloche. Mais peut-être que je me trompe. C’est mon côté épicurien (et non pas hédoniste, car dans le plaisir je cherche l’équilibre et non pas l’excés).
Débat très intéressant, c’est marrant de voir comme chacune (y’aurait quelques chacuns ça serait sympa aussi) met des choses très différentes derrière les mêmes mots.
Virginie:
Virginie, j’adore ton commentaire !
Diripouf: je suis complètement d’accord avec toi. A 1000% même.
Par contre, il faut bien que je reconnaisse que si j’ai appris à être à l’aise avec mon corps, à lui donner du plaisir c’est aussi un peu grâce au premier monsieur qui m’a initié de manière fabuleuse, douce, compréhensive, attentive, patiente … Il était plus âgé, expérimenté et avait par dessus tout un respect total de l’être humain en général et de la Femme en particulier.
J’étais à la base curieuse d’apprendre et lui m’a parfaitement expliqué comment tout cela fonctionnait, ensuite j’ai fait mon bonhomme de chemin, découvrant les subtilités par moi-même.
pour finir… (ce sujet m’intéresse vraiment ;-) : je pense que le plaisir sexuel est un savant mélange de lâcher-prise mental et de mécanique purement physiologique. Et donc il est évident que si l’un des deux manque ben ça fonctionne mal.
Ce qui fait que des fois je prends mon pied (orgasme) sans aucun plaisir mental de l’acte, y’a que l’aspect mécanique qui est présent, c’est pas top, c’est même carrément glop et parfois c’est l’inverse pas d’orgasme mais un plaisir immense (dans les cas où on est deux bien sûr).
Et enfin, parfois, aussi, y’a les deux, et là c’est top… mais c’est pas toujours et c’est pas si grave.
Après concernant l’envie de départ, je ne peux donner mon avis, étant donné que ça ne m’est jamais arrivé de ne pas avoir envie pendant longtemps.
Que de bonnes questions tu nous soumets là, Isa !!!
Alors, brièvement :
Pour vous, la frigidité est-elle forcement une réaction ou peut-elle être le fruit d’une réflexion ?
A mon avis, comme cela a été dit plus haut, il faut distinguer deux choses.
Il y a d’un coté le fait de ne pas avoir envie de sexe, pour tout un tas de raisons, durables ou passagères. C’est l’absence de désir. Ca peut, à mon sens, tout à fait être le fruit d’une réflexion, comme d’une réaction. Genre “si c’est ça le sexe, très peu pour moi”, de manière plus ou moins consciente.
Il y a d’un autre côté le fait de n’éprouver jamais de plaisir. Là, il me semblerait bizarre de considérer que ce soit un choix. Dans la mesure où physiquement, nous sommes “programmés” pour éprouver du plaisir, si ça ne “fonctionne” pas, il me semble qu’il doit y avoir qulque chose qui coince quelque part…
Pensez-vous pouvoir vivre sans sexe, mais avec un homme ?
Oui, sauf si l’un des deux éprouve des regrets de cette situation.
Quant à être complexée, je pense que l’essentiel n’est pas d’entrer dans telle ou telle “norme” mais de se sentir bien avec soi-même et son compagnon, avec ou sans sexe.
Ah, le sexe! C’est bien de pouvoir aborder ce thème ici, sans vulgarité, ni jugement, ni pression…Je ne vais sûrement pas faire avancer le débat ni répondre à tes questions Isa mais j’ai bien envie de profiter moi aussi de cette attention anonyme et bienveillante.
Je suis de celle que Brassens appelait “celles qui font l’amour par amour” jolie formule, n’est-ce pas? J’aime mon copain et j’aime avoir des relations avec lui mais voilà, cela s’arrête là et c’est mon mini-drame. “Mini” car cela n’entache notre relation. Pour le moment. Il y a le plaisir de la peau mais pas d’orgasme. La pénétration me fait autant d’effet que de m’enfiler un coton tige dans l’oreille. C’est agréable et c’est tout. (oui, j’aime bien la sensation du coton tige dans l’oreille, pas vous? ;) )
Je pense que sans la société, je serais heureuse comme ça mais là je suis un peu aigrie, je me dis que je corresponds peut-être à l’horrible appellation “mal-baisée”. Je voudrais connaître ce sacro-saint orgasme vaginal qu’on nous présente comme la panacée, le summum du plaisir…J’en veux aux magazines, aux films qui nous le présentent comme si facilement accessible, j’en veux aussi aux voisines hurleuses de m’avoir mis cet objectif en tête.
Je me dis que c’est ce qui me manque PERSONNELLEMENT pour être une femme “épanouie”.
marge: tu sais, au vu des com’ ci-dessus, je pense que nos témoignages sont quand même plus parlant que tous les magasines qui nous traitent d’anormales quand on ne jouit pas.
Pour moi, une femme est par principe clitoridienne et l’orgasme vient quand on est en confiance et amoureuse et surtout, surtout quand on ne le cherche pas!
Souvent même les deux orgasmes sont liés et parfois difficilement dissociables.
Le principal étant je pense: la compréhension, la complicité, la tendresse, l’amour …. Et le plaisir de partager un moment d’amour, de donner et prendre cet amour par tous les moyens possibles.
Je pense tout à fait comme Romanne,comm n°8, pourquoi faudrait-il forcément aimer le sexe ?
Je pense que l’envie est fonction du partenaire que nous avons. Certains hommes sont des bœufs, ils vont droit au but quand ils font l’amour.Il y a de quoi dégouter une femme. De toute façon, si vous vous sentez bien comme ça, il n’y a pas de quoi culpabiliser.
Je suis d’accord avec Lou ,comm 24,quand elle écrit que le prince charmant parfois ne vient jamais.Tout le monde n’a pas la chance de rencontrer l’homme de sa vie malheureusement.Parfois il faut se résoudre à faire sa vie en se disant qu’on ne vivra certainement jamais le grand amour mais il y a d’autres choses dans la vie heureusement.
Il se peut que les hommes avec qui vous êtes sortis ne vous attiraient pas physiquement. Le personnage en lui même vous attirait mais quant au physique, il n’y avait pas d’attirance.
Enfin je pense qu’on peut faire sa vie sans faire l’amour et se sentir équilibré,chaque corps est différent donc réagit à sa façon.
euh… alors moi je vais casser un peu l’ambiance psycho en faisant preuve de mon pragmatisme habituel de biologiste:
quelqu’un qui décrit une absence complète de libido comme le fait Isa, ma première idée est quand même “quels sont les niveaux de certaines de ses hormones et surtout de la testostérone?”
parce que si l’humain ne se résume pas à l’animal, l’animal participe de l’humain et un certain nombre de travaux ont relié taux de testostérone et libido et cela même chez la femme (oui nous avons de la testostérone nous aussi et en fait à peine moins que les mecs)
Surtout que si j’ai bien compris ce qui était dit, ce n’est pas une absence de libido “traumatique” ce qui renforce l’idée de la cause biologique dans ma petite tête de scientifique
après j’ai probablement tendance à concevoir une absence de libido comme une “maladie” ou un ratage de la machine (se reproduire reste un des grands déterminants biologiques que nous portons en nous, civilisation ou pas) à la fois parce que je suis biologiste et parce que j’ai moi même une libido très agressive…
donc non, je n’arrive pas à concevoir l’absence de désir (encore plus que l’absence de plaisir) et je n’arrive pas à concevoir le couple sans sexe (par contre le sexe sans couple, si carrément)
voilà ma petite pierre à l’édifice, j’espère que cela sera compris comme ce que c’est: une expression de mes questionnements et de mon incompréhension et non comme un jugement de valeur, ce que ça n’est pas
lapuce: je trouve ça super intéressant comme point de vue parce que j’avoue que cette vision des choses ou explication ne me serait jamais venue à l’esprit.A savoir ce côté défaillance de la “machine” avec une explication physiologique et biologique.
Le côté scientifique de tes infos m’intéresse beaucoup et c’est super comme info ça.
Merci beaucoup.
contente que ça intéresse, après, je suis biologiste, mais je suis pas bornée (enfin, j’espère :P) et loin de moi l’idée de résumer l’homme au biologique, nous sommes également des animaux sociaux, mais là ce qui est décrit est tellement tranché que je ne peux m’empécher de me poser la question du matériau de base
ensuite un autre point qui me semble importante c’est la notion que “la libido ne s’use que quand on s’en sert pas” là c’est pas vraiment du biologique, juste des observations qui montrent que quand on a pas d’activités sexuelles pendant longtemps, ça finit par ne plus manquer du tout
Au risque de dire une énorme connerie,lapuce, si la cause est biologique, on pourrait donc envisager une solution “chimique”, genre pilule du désir ou hormone de synthèse du désir, ou du style?
Ca me parait simpliste comme alternative, non?
(Vous noterez que j’ai dit désir et non plaisir.) ;)
Tu ne crois pas que l’on se fait une raison à l’absence de rapports sexuels et que ça ne manque pas parce que on n’y peut rien?
bonsoir isa, bonsoir les filles,
Je viens mettre mon grain de sel, ce sujet est super interesant et instructif pour tout le monde, c’est bien d’oser en parler.
Avec tout ce qui a déjà été dit il y a de quoi avancer dans la réfléxion et même dans la compréhenssion, on se rends trés vite compte qu’en matière de vie sexuelle ben c’est un peu comme pour tout ….. chacun voit midi à sa porte, et c’est tant mieux!
C’est intime, mais cette intimité pour qu’elle soit ” vraie” faut-il encore avoir écarté ce qui pourrais la fausser, donc dans le panier des points qui empêchent le naturel de se vivre intensément il y a :
– les traumatismes
-les problèmes hormonaux ou physiologique
– l’éducation ( j’en sais quelque chose)
– la religion ( et pas besoin d’être religieux, je vois beaucoup de femme culpabiliser coté sexe sans avoir reçut d’éducation religieuse, simplement de la simple croyances collectives et manichéenne de nos sociétés qui n’ont pas encore vraiment disparuent)
– ces raisons spirituelles qui diraient que le sexe consomme et dilapide trop d’energie et conseillent de la détourner pour plus d’élèvation….etc… et y croire reviens à vivre un blocage.
– toutes autres croyances sur soi, sur les hommes, sur son physique ( complexes) etcc qui sont autant de blocage mentaux… ( et dieu sait que le siége sociale de l’orgasme est le cerveau :)))), hontes des méres transmises à leur filles…etc…etc..
– une façon aussi d’avoir le sentiment de controler, un peu comme l’anorexie..
Bref tout ça remis en question et en ordre, si malgré tout désir il n’y a pas et plaisir non plus,why not, moi j’ai trés mal démarré sur ce chemin, j’avais trop de poubelles à sortir, un jour je crois que j’ai grandi aussi, ( parceque la maturité y fait énormément), je me suis simplement dit ” c’est ma vie, c’est mon sexe, j’ai le droit de m’en sevir comme je le souhaite de me faire plaisir avec”, ça été le début du déblocage….
Je suis en couple depuis 18 ans, j’en ai 36, mais j’ai énormément mué, et je ne crois pas que la vie de couple soit le probléme ou la solution, c’est en nous que ça se passe…à la base je ne crois pas que nous sommes fait pour vivre ensemble ” male et femele” ça a bien arrangé les sociétés au fur et à mesur de l’histoire de nous faire croire cela, donc faut observer et être lucide et se faire son monde à soi dans le monde…et vivre sa vérité cachée ou démontrée on s’en fiche, c’est personnel, tant qu’il y a épanouissement….
Ma question serais tout de même de te demander si tu n’a JAMAIS ressenti de plaisir même solitaire, même en rêve, même plus jeune ?
Puis y’a cette question du dégout du bas ventre qui signe quand même d’un rejet d’une partie de ton corps, ça serais interessant que tu te questionnes sur ce point…le mystique serais alors là une couverture pour se sentir au dessus et pas un détachement réel , pour transcender il faut être détaché et détaché n’est pas ” réaction” mais agir ailleurs…
@sandrinette
la piste de la “solution chimique” du désir ne me semble pas incongrue.
Le meilleur (contre) exemple est la pilule contraceptive qui semble faire baisser le désir de celles et ceux qui la prennent (on donne certaines pilules contraceptives à certains hommes qui ne peuvent pas contrôler leurs pulsions sexuelles)
Peut-être que Lapuce pourra confirmer ou infirmer?
Sandrinette:
alors c’est pas une connerie dans le sens où on note des améliorations de libido quand on suplémente des gens qui ont des anomalies massives des taux d’hormone (ça veut dire que nana on va pas transformer en sex bomb monsieur ou madame tout le monde qui ont des taux parfaitement normaux) idem ce que dit marge avec certaines pilules ont créée des anomalies hormonales
après ouais, c’est simpliste parce que nous ne sommes pas que des animaux mais également des êtres sociaux, que chez nous, tout ne se résume pas aux gènes, quoi qu’en pensent certains de nos dirigeants et que des tas d’autres facteurs non biologiques entrent en compte
donc on expliquera jamais tout comme ça, mais là encore habitude bioméciale oblige, face à un dysfonctionnement (parce que je persiste à voir une absence complète et semble t’il originelle de libido comme une anomalie de fonctionnement) on commence par vérifier les paramètres biologiques avant de s’intéresser au psychologique (bon après, le psycho influence le biologique donc c’est la poule et l’oeuf, dans certaines dépressions par exemple, on a noté des retours à la normale de certains taux de neurotransmetteurs uniquement par des thérapies par la parole, sans médoc donc tout ça c’est le gros sac de noeuds)
En fait, non que je veuille ramener le sujet à moi bien sûr, mais je ne peux que répondre à cet article par mon expérience perso de la chose: à chaque fois que j’ose émettre ne serait ce qu’un bémol dans les conversations ultra sexualisées qui sont de mise dans notre monde actuel et avouer que, pour ma part, je n’ai absolument aucun désir physique et que cela ne me gêne pas, je me retrouve dans la situation que tu évoques.
Pour moi c’est contre l’incompréhension, l’intolérance et surtout la psycho de comptoir qu’il faut lutter: des tas de personnes trouvent ça plus normal d’être hypersexuées (because of campagne de marketing qui force à rentrer dans les olympiades du sexe pour être IN) qu’asexuées, alors que, d’un côté comme de l’autre, c’est un truc intime, personnel, et que personne ne peut juger. Et les raisons invoquées par les personnes bien pensantes (genre traumatisme d’enfance et tout le tralala psy), quand on sait qu’elles ne sont pas du tout la cause d’un comportement dit “anormal”, c’est tellement chiant que ça donne envie de donner des baffes.
Comme si tout avait une explication.
Y a des gens qui ont une libido quasi inexistante, c’est tout. Bien sûr, certains sont victimes de traumatismes, je ne le nie pas: mais d’autres n’ont tout simplement pas souvent envie, ou pas envie du tout. C’est comme ces émissions sur l’asexualité qui ne cessent de revendiquer le droit à la différence mais dans lesquelles on finit toujours par buter contre un mur, entre les personnes qui ne “comprennent” pas (alors qu’il n’y a fondamentalement rien à comprendre) et celles qui se déchainent en invoquant la prétendue sexualité mal assumée, le rapport infantile à l’amour, la frigidité, et que sais je encore.
Mettons nous de l’autre côté: je me demande si ça ferait plaisir à toutes les personnes qui, au contraire, ont une vie sexuelle trépidante, de s’entendre traiter de volages, futiles, incapables de contrôler leurs instincts. On est bien d’accord, ça ne ferait pas plaisir, c’est même politiquement incorrect.
Alors pour l’amour de l’Homme, laissons les gens vivre comme ils l’entendent ;)
Je viens de relire les commentaires, et je suis tombée sur cette phrase (très) juste, je trouve: qui a dit qu’on devait obligatoirement aimer le sexe? Ou mieux encore, qu’on devrait avoir envie de “sexer” toute la journée?
Je crois surtout qu’à force de revendiquer haut et fort le sexe à tout va, on s’est un peu enfermés dedans…
PS/ moi aussi, j’aime sex and the city, mais tout le monde ne peut pas être Samantha ;)
Autrefois, une femme qui aimait le sexe était regardée de travers en vertu du vieil adage “une femme honnête n’a pas de plaisir” . Les hommes faisaient appel à des prostituées plutôt que d’initier leur femme au plaisir ,” ces plaisirs qu’on dit, à la légère, physiques” écrivait Colette… Maintenant, c’est le même terrorisme, mais dans l’autre sens ! … L’ingérence du “correct ” dans la vie personnelle des gens est toujours aussi forte .
Turquoise c’est exactement ça (et les stigmatisations, dans un sens comme dans l’autre, sont inacceptables)
Pour essayer de répondre à ta question, je dirais que chacun peut vivre comme il l’entend sa sexualité, ou son absence de sexualité (si cela n’est pas au détriment d’autres personnes bien sûr). Ceci dit, j’ai eu une relation de couple où la sexualité a disparu assez rapidement et, notre relation n’y a pas survécu. Je n’avais plus de désir et j’en ai beaucoup souffert (et ce n’était pas un choix issu d’une réflexion).
Je ne suis pas certaine qu’un couple puisse se construire sans cet aspect qui me semble tout de même fondamental dans une relation amoureuse.
Peut-être que la question que tu pourrais te poser serait : t’est-il plus difficile de vivre sans sexualité ou avec ?
Hello Isa,
je n’ai pas lu tous les commentaires, donc j’espère ne pas trop répéter certaines idées.
Ce qui m’interpelle, c’est que tu parles de dégoût; ce n’est pour moi pas du tout la même chose qu’une indifférence totale! Si tu étais juste assexuée, indifférente par rapport à la sexualité, ça ne te poserai PEUT-ETRE pas de problème…et tu n’aurais PEUT-ETRE pas écrit ce texte!?
Au risque d’énerver, de jeter un pavé dans la marre, je voulais souligner que le dégoût est SOUVENT (PAS TOUJOURS) lié à la culpabilité et à la honte…par rapport au désir. Ceci étant SOUVENT lié à l’éducation et à tout ce qui peut nous faire culpabiliser par rapport à la sexualité. En gros “J’ai envie de faire boum, boum” devient “j’ai envie de faire boum, boum ce qui est dégoutant, honte sur moi”, ce qui devient “comme il est dégoutant de faire boum, boum!”
La bonne nouvelle c’est que cela montre que le désir n’est pas mort!! Bonne nouvelle car le désir et la vie, ça me paraît quand même lié!! Le désir continue d’exister au fond de soi sous forme de dégoût; peut-être un jour il pourra s’exprimer librement, sans culpabilité…
Bonne chance Isa.
Désolée j’arrive tard, et j’avoue ne pas voir lu tous les commentaires.
Pas de frigidité si pas de sexualité.
En lisant ce témoignage, j’ai compris qu’il n’y avait pas de sexualité.
Cette non-sexualité (qui n’a rien à voir avec l’asexualité, comme je l’ai lu dans un commentaire), de choix est devenue prison, donc il y a une forme de désir, mais parle-t-on ici de troubles psychologiques, avec une cause ou aucune a priori?
Personnellement je ne peux pas répondre à une question si la question n’est pas adéquatement posée, ce serait un peu comme poser une équation avec les fausses inconnues, ou une fausse valeur. Restent des hypothèses.
Est-ce qu’on parle ici de :
dégoût total du sexe, de son propre sexe (“continent noir”, inconnu, on n’y touche pas sauf pour l’hygiène, on n’en parle pas)?
dégoût du sexe avec une autre personne?
désir mais absence de plaisir, ou refus du plaisir et alors pourquoi?
Personnellement, et alors que je vivais en couple, j’ai connu l’absence totale de désir, et même une forme de peur, pas un dégoût (est-ce rassurant de ressentir plus d’appréhension que de dégoût, je dirais oui, mais bon), mais une crispation. Certes les sentiments jouent (qui dit vie de couple dit tensions, donc il y a des périodes “froides”), mais j’ai aussi pensé aux hormones, car malheureusement, nous sommes des bestioles dépendantes de ces substances qui parfois débordent sur notre intelligence, notre maîtrise.
J’ai donc accusé la pilule, et j’ai testé ma vie “sans”,
Mais comme l’on est un tout il ne pouvait pas y avoir que ça, alors j’ai accusé mes conceptions (“c’est ça le bonheur”, “c’est ça la vie de couple”, “quelle femme je suis”, “ce qu’est le plaisir sexuel”, etc..) passées, présentes et ce que je pensais vouloir du futur…
Il y a parfois des questions qu’on n’aime pas poser ou entendre, et des réponses auxquelles on préfèrerait ne jamais avoir abouti, car ça dérange pas mal de choses.
On en revient à la quête de soi.
Le témoignage prêtait vraiment à confusion, puisqu’Isa ne semble pas être la princesse décrite dans le témoignage, comme quoi, le style du témoignage a servi de brouillard.
J’en reviens à la quête de soi, je devrais plutôt dire l’harmonie entre son soi isolé et son soi social, j’ai cru comprendre qu’Isa décrivait une frigidité dont elle ne semble pas connaître la cause, mais elle connaît le sentiment amoureux et une forme de désir, ce qui en soi est plutôt positif mais si cela n’empêche pas de souffir.
Isa souffre-t-elle pour elle-même (car elle a envie et voudrait ressentir du plaisir, et elle trouve sa propre sexualité amputée et insatisfaisante), ou souffre-t-elle car elle sent que sa sexualité ne sera pas acceptée et la condamnera a la solitude, à l’absence d’amour sensuel avec l’homme de son choix, donc l’amputera d’une part de son identité en tant que femme? Et si on extrapole, en tant que mère (si tante st qu’Isa veuille devenir mère)?
Ah oui, et je rejoins Lapuce sur le fait que, malgré toutes les remises en question des traditions, morales, normes sociales, etc…, la simple logique honnêtement aboutit à penser qu’une vie de couple sans sexe n’a aucune raison d’être.
Et selon moi c’est malsain, cela revient à être coincé en mode “enfant, âge mental 7 ans”, on veut remplir un rôle social, on veut faire comme les autres c’est un peu un comportement à la L’Oréal, “J’aurai mon homme à moi et on vivra sous le même toit et on partagera le même lit et on se fera des roupoutous mais no sex! Parce que je le vaux bien, moi aussi je suis une Barbie et je mérite mon Ken.”