… sur internet. C’est tout con, il suffit d’aller sur le site ad hoc et de faire la demande, ils vous envoient un mail avec la carte en pièce jointe, vous l’imprimez et vous la mettez dans votre portefeuille (et vous êtes enregistré dans leur “banque de donneurs”, je suppose, sinon je vois pas comment ça peut marcher – edit : en fait non, c’est la carte et l’accord des proches qui valent, rien d’autre).
Bref, j’écris pas ça pour raconter comment ça marche, mais pour dire ce que je ressens. Parce qu’en fait ça m’a pas mal chamboulée ; la preuve, la carte est au milieu d’un tas de papiers (le fameux tas infernal sur mon bureau), pas remplie, et si ça se trouve elle ne rejoindra pas mon portefeuille avant des mois.
En fait j’ai découvert, en faisait cette démarche, que j’étais mortelle. Oui je suis un peu ado dans ma tête et je pensais que je ne mourrais jamais. Mais quand vous lisez la liste des tissus et organes qu’on peut prélever sur vous, d’un seul coup ça vous saute violemment à la gueule que si on prélève quoi que ce soit, c’est qu’il n’y a plus tellement d’espoir.
C’est pas du tout agréable, je peux vous dire. J’ai même pensé à me désinscrire (je sais pas si on peut, cela dit), comme si ça pouvait m’empêcher de mourir.
Et puis j’ai tenu bon, parce que ça m’a pris du temps d’en arriver à demander cette carte : avant je trouvais ça horrible, l’idée qu’on me charcute après ma mort ; et puis peu à peu je me suis mise à me dire que c’était pas possible de garder pour moi (non, même pas pour moi, pour personne !) des organes qui pourraient servir à des gens dans une détresse affreuse, alors que je n’en aurais clairement plus besoin. Quelque part, je me suis sentie d’un égoïsme dingue (ATTENTION ! Je n’ai strictement aucun jugement sur les gens qui n’ont pas envie de ça, je ne parle que pour moi).
La lecture du bouquin de Noëlle Châtelet (Le baiser d’Isabelle) m’a aussi fait réfléchir au sujet. L’immense respect avec lequel la “donneuse” est traitée et le presque “miracle” que constitue la réparation pour celle qui reçoit la greffe, m’ont aidé à avancer dans mes questionnements.
En plus je veux être incinérée, donc c’est pas comme si mon corps allait rester intact (hem…), lui et ses organes, sous terre, pendant des années.
Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que le sujet m’intéresse autant qu’il me chamboule.
Edit : le fait de vous en parler a du débloquer un truc, j’ai rempli ma carte et elle est dans mon portefeuille ;-)
Edit 2 : comme suggéré par certaines (je savais pas où mettre la carte pour être sûre qu’on la trouve en cas de besoin), je l’ai mise avec ma Carte Vitale.
181 commentaires
Bonjour Hélène
il faudrait que je lise ce livre pour avoir une opinion moins négative du don d’organes car pour moi effectivement c’est se faire charcuter après sa mort et ça hors de question!
Depuis le décès de ma mère mon opinion a même empirée sur le sujet.
Moi je veux partir avec tout ce que j’ai sur moi c’est sûrement égoiste mais une fois dans ma vie je veux l’être je crois.
Je dis cependant Bravo à ceux qui ont cette carte car c’est un beau geste, mais un geste que je ne ferrais pas à moins que je change d’avis un jour.
Moi ça fait quelques années que je l’ai prise, parce que je me dis qu’une fois que je serai morte, de toute manière, mes organes j’en ferai rien, alors si ça peut servir à quelqu’un, sauver une vie, faire qu’une autre personne vivra plus longtemps, c’est tant mieux. Ca ne m’a jamais renvoyé à l’image de ma propre mort, mais ça viendra peut-être. En fait, je trouve ça assez logique, mais après je peux tout à fait comprendre que ça perturbe d’autres personnes.
Par contre, j’ai entendu dire que, si tu meurs, tu as beau avoir la carte, les médecins demandent toujours l’avis de la famille pour le prélèvement d’organes, donc il faut prévenir son entourage que c’est cela qu’on veut (régulièrement je leur fait un petit rappel).
je leur faiS, oeuf corse…
Je l’ai aussi, j’ai fait ma demande quelques jours avant mes 18 ans ( donc il y a bientôt 3 ans) après la mort d’un ami dans un accident de voiture mais je n’ai jamais douté, car moi aussi je veux me faire insinéré et donc je m’en fou! Je préfere donner un organe ou des tissus pour peut etre sauver des vies ( plus de 7 je crois…)! Mais la plus choquée fut ma mère qui as ouvert l’enveloppe ( avant on la recevait en quelques jours chez nous!) elle en a pleuré en disant qu’a 18 ans on ne devait pas penser a ça… Tout ce que je lui est répondu c’est que j’avais pris la décision et que je ne pensais pas a la mort mais que je pensais a eux pour qu’il ai pas a choisir pour moi! En tout cas c’est bien d’en parler car c’est très peu connu! Bisous a toutes
Coïncidence parce que j’en parlais justement avec mes parents il y a peu.
C’est un sujet particulièrement difficile et délicat.
La mort, cette inconnue fascine et en même temps effraie.
C’est la peur de l’inconnu qui fait peur, plus que de savoir ce qu’il se passe ou pas après. Mais ça c’est un autre débat.
Je suis pour le don d’organe (même des miens ;-))) Mais que à ma mort parce que de mon vivant ça me fait trop peur).
Mes parents aussi sont pour. On s’est mis d’accord pour que cela soit officiel au moment ou l’un de nous décédera.
Je ne connaissais pas ce principe de carte officielle, mais c’est logique parce que tu la gardes sur toi et les personnels médicaux savent quel était ton choix.
C’est plus difficile pour la famille je pense surtout s’ils ne connaissent pas à l’avance ta position sur le sujet.
C’est une belle preuve d’amour envers ton prochain, envers l’humanité.
Voilà ma position sur le sujet, donc je vais le faire.
Merci de parler de ça aussi, d’autant plus que j’imagine que ce n’est pas évident pour toi. ;-)
J’ai pu assister à une conférence où un médecin nous expliquait pourquoi il est important d’y réfléchir (et effectivement d’informer nos proches). Et ce que j’en retiens, c’est que les cas où l’on peut effectivement utiliser les organes sont RARISSIMES ! A partir du moment où le coeur cesse de fonctionner, les organes se nécrosent (car pas maintenus à la bonne température par la circulation, etc). Du coup, le seul cas où le don d’organe est possible c’est quand on est “en mort cérébrale” (maintenu en vie articifiellement à l’hôpital, et là il faut choisir vite et c’est pourquoi il vaut mieux en parler clairement avec ses proches). Et ce cas là concerne une très faible proportion des morts. Voilà, désolée pour les détails glauques…
Bonjour Hélène,
Faisant des études médicales, j’ai eu de nombreuses “formations” sur le sujet, alors voici ce que je peux t’en dire. Non non il n’y a pas de liste de donneurs, même si tu as dû donné ton nom sur le site, je ne sais pas ce qu’ils en font, mais tu n’es absolument “fichée” ! En revanche l’inverse est possible, c’est-à-dire qu’il y a une liste de refus, si tu ne veux absolument pas donner d’organes, tu peux t’y inscrire, c’est un registre national, et avant tout prélèvement cette liste est automatiquement consultée.
En revanche si tu as une carte de donneur sur toi ou si tu ne t’es pas inscrite sur cette liste de refus, les équipes demandent effectivement forcément d’abord à ton entourage, pour savoir si tu leur avais parlé de ce sujet. Si tu n’as rien dit et que ta famille n’a aucune notion d’un refus de ta part, les organes pourront être prélevés (même si ta famille elle-même n’a pas envie, il n’y a qu’un refus de ta part, de ton vivant, qui peut être considéré comme une contre-indication absolue).
Enfin en tout cas moi aussi j’ai ma carte de donneur qui a rejoint mon porte-feuille, mais je t’avoue que j’essaye de ne pas trop y penser !
Voilà j’espère que j’ai un peu répondu à tes questions :)
Récemment, j’ai souhaité participé à une collecte de sang mais à mon immense regret, je ne remplissais pas certains critères (oui, bon, je n’avais pas le poids qu’il fallait et me prélever du sang pouvait être dangereux pour ma propre santé).
Mais j’ai été “déçue” par les drôles d’excuses que les gens pouvaient donner, genre : “je serai fatiguée après”, “j’aurai des bleus”, “la vue du sang me fait peur”.
Evidemment, c’est une décision très personnelle et j’espère ne pas vous donner l’impression que je les juge mais…quand on pense aux gens qui en ont besoin…et qu’on pourrait nous-même un jour en avoir besoin !
Alors, j’imagine les propos que ces mêmes gens pourraient tenir en ce qui concerne le don d’organes, ça me fait sourire. Personnellement, je suis pour, j’aime l’idée de pouvoir être utile aux autres. C’est le principe même de vivre “en collectivité”.
Mais c’est vrai que pour ceux qui ne comptent pas être incinérés, cela peut être un problème (je n’y avais pas pensé), mais je suppose que le corps n’est pas laissé dans un état déplorable (?).
Bref, encore un chouette sujet de discussion sur MBDF !
bonjour,
Je souhaitais après avoir lu ton article préciser qu’ il n y a pas de liste pour répertorier les personnes qui souhaitent donner leur organe.
La carte est un support, elle constitue une trace de notre accord. Cependant elle n’ a pas de valeur légale, donc l’ équipe qui se charge d’ envisager un prélèvement d’ organe demandera tout de même aux proches.
La carte de donneur d’ organes est à dissocier du don de son corps à la science. Dans cette situation la famille n’ a aucun droit de regard sur cette démarche.
bravo Hélène, belle démarche!
Pour ce qui est de la restitution du corps, celui ci est bien sur rendu complétement “présentable” pour la famille!
J’espère que ton billet permettra à d’autres d’y réfléchir, l’important c’est d’en parler avec ses proches pour leur éviter le choc supplémentaire de devoir faire ce choix!
Angelica: Je suis dans le même cas que toi et ça me désespère !!! Depuis toujours je fais 2 kg de moins que la limite minimum autorisée et donc je n’ai jamais pu donner… Ça m’énerve, je voudrais tellement ! En plus j’ai un groupe sanguin pas commun donc je me dis que ça pourrait d’autant plus être utile. Mais enfin je comprends qu’il faille des règles et des limites.
Sinon pour le don d’organes chez les gens qui veulent se faire inhumer, il n’y a aucun problème là dessus, ils ne font pas de la boucherie, mais une vraie chirurgie, comme chez une personne vivante (à quelques détails près bien sûr, mais au point de vue minutie et propreté) et je crois même qu’ils peuvent même mettre des prothèses afin de combler les vides. En tout cas le corps est restitué à la famille en parfait état, ça c’est sûr et c’est bien normal !
Sujet intéressant et même si je n’ai pas la carte, mes proches sont au courant : je veux donner mes organes après ma mort si j’ai la possibilité d’aider. J’ai déjà longement réfléchi à la question et c’est une évidence pour moi. Une fois morte, ils ne me serviront plus alors autant aider…et je pense qu’après prélèvement, le corps est “remis en état” biensûr, dans le cas d’un enterrement.
Première fois que je commente sur ton merveilleux blog! mais là le sujet me tient particulièrement à coeur, je pense que j’ai une carte de donneur depuis mes 18 ans, pour moi ça me semblait évident et naturel. Quand je serai morte je n’aurai plus besoin de mes organes donc autant que ça serve! D’autant que je n’ai plus le droit de donner mon sang car j’ai subi une exsanguino à la naissance (on m’a changé tout mon sang) et donc si je peux être utile une fois morte, je me dis que qq part je continuerai à vivre dans une autre personne…
Chacun est libre de son choix et voilà le mien, ni meilleur , ni moins bon qu’un autre!
Merci encore de tous tes articles variés, qui passent de sujets “futiles” à des sujets plus graves!!!
J’ai toujours rêvé de “servir” à quelque chose même en étant morte. De plus je travaille dans le médical donc les dons de sang, d’organes, c’est plus facile à envisager. J’ai imprimé ma carte depuis longtemps, la famille est au courant. Comme toi Hélène, je veux être incinérée, donc je n’ai aucune objection au prélévement multiple d’organe (sauf peut-être la cornée, j’aime pas toucher à mes yeux).
A une époque je voulais même donner mon corps à la science, là pour le coup c’est plus gore vu que les dissections sont faites par des deuxième année et pas par des chirurgiens chevronnés …
Bonjour,
Je travaille dans un service de réanimation ou effectivement des fois nous avons des PMO (prélevements multi organes)
Le fait d’avoir sa carte de donneur est bien….mais le plus important est de dire à ses proches, son entourage , sa volonté…
Nombreux parents ne sont pas au courant des dernieres volontés de leur enfant et nous nous retrouvons des fois devant un refus de la part des ces familles parce que le sujet n’a jamais été abordé…
Il faut savoir qu’en france, le fait d’avoir sa carte est bien, mais qu’au moment du décés, le médecin demandera l’avis de la famille….que cette famille si elle est contre le prélévement et même si le défunt était pour, le contre l’emportera…et inversement…..c’est comme cela…c’est une question d’éthique de respect….
Finalement si vous etes contre, une seule solution existe : le registre des refus….
vous exprimez votre opinion sur le fait de ne pas vouloir donner vos organes….
Au moment du décés, une fois la famille vue, et après accord de celle ci, le service se met en rapport avec la coordination des prélèvements, celle ci se renseigne sur le registre, si pas de refus, “la machine” est mise en route : envoie des équipes de médecins pour prélever telle ou telle organe….
J’ai effectivement ma carte et ceci depuis 1998….ma famille est au courant de ma volonté et j’espère qu’ils la respecteront ;-)
voilà hélène
un message un peu “fouilli” mais j’espère qu’il donnera des précisions à tout le monde…
oka
Bravo Hélène, et j’espère que tu iras au bout de ta démarche.
Mon père est encore en vie grâce à une greffe de rein, depuis 15 ans, alors oui je suis pour et je l’ai fait savoir plusieurs fois à mes proches.
Mais le don d’organes pour moi c’est aussi le don de sang, de plaquettes, de plasma, que l’on peut faire régulièrement et sans ‘effet secondaire’ et (j’y réfléchi aussi) pourquoi pas le don de gamètes?
Je vous encourage les filles, pensez-y!
Belle journée à toutes!
Perso j’ai ma carte dans mon portefeuille depuis mes 13 ans… 1997 donc :). Et mes parents/frères/sœur/fiancé sont au courant et priés de respecter ma volonté !
Pourquoi, la question ne s’est guère posée… Je donne mon sang, comme ma mère, je pense donner mes ovocytes si je remplis les critères un jour, alors mes organes après ma mort, ça me semble évident (même s’ils ne seront probablement pas homologués pour servir – trop grosse).
Bonjour à toutes,
J’en parlé également il y a peu avec mon Homme. Lui est totalement pour le don d’organes. Il n’arrête pas de me le dire. Moi par contre, je suis plus ou moins rétisante. Je ne saurais pas trop dire pourquoi. J’ai peur que l’on me retire mes organes, alors que j’en aurais encore besoin, style je ne serais pas morte…. Oui je sais c’est complétement débile.
Je vais lui parlé dès ce soir de cette carte, qui à mon avis, va grandement l’intéresser (merci Hélène), quant à moi, je vais encore y réfléchir. Mais je pense “sauter le pas”. Si je peux au moins être utile après ma mort & surtout sauver des vies, je pense que la démarche en vaut la peine!
coucou tout le monde !!!!
mon mari et moi l’avons depuis 1 an pour rendre cela plus officiel et moins problématique ;-)
Mais avant ça , nous avions mis un billet dans nos portes feuilles respectifs pour signaler que nous êtions favorables aux dons d’organes :-)
Très beau geste Hélène, c’est tout à ton honneur…
Effectivement, avoir une carte de donneur d’organe traduit la prise de conscience que nous sommes mortels… pas facile… Comment le monde pourrait tourner sans nous?
C’est une question que je me pose lorsque dans les faits divers on parle d’accident de la route ou autre. Le matin tu te prépares sans savoir que c’est la dernière fois… c’est terrible, vraiment. Je crois que nous avons tous cette pseudo croyance d’immortalité, ça n’arrive qu’aux autres, pas à nous car nous sommes un peu spéciaux…
D’un autre côté, si on commence à se poser des questions sur la dangerosité de notre quotidien, alors nous filons direct dans l’immobilisme et à ce point précis, il n’y a plus de plaisir…
J’avoue que lorsque je prenais le métro à mes débuts, je me disais “Imagine si il y a une bombe dans le métro, rappelle toi de St Michel…” et je regardais les autres en me disant “imagine toutes ces familles et ces vies qui vont être brisées”
Alors oui, c’est flippant d’anticiper sur sa mort, de prévoir l’après, moment où ce sont les nôtres qui décident de ce qui se passera…
Je reviens sur ma première phrase parce que c’est la quintessence de mon message, c’est tout à ton honneur et je devrais en faire de même, quitte à me bousculer dans la démystification de mon immortalité…
Mon mari en a pris une l’année dernière sur internet aussi, mais j’y réfléchis sèrieusement, la seule chose qui ne pose problème, est le don de certains organes… tels que la peau, ou les yeux.
Je sais que c’est stupide, mais je fais un blocage la dessus….
Bonjour Hélène et bonjour à toutes !
Bravo pour cet acte de courage et de générosité, c’est vrai qu’en faisant cette démarche cela nous met face à notre propre mortalité, à la vieillesse,… C’est assez brutal comme sentiment. J’ai pris cette carte il y a environ 3 ans et j’ai prevenu mes proches, ce qui m’a fait plaisir c’est le nombre de réactions positives et de “je n’y avais jamais pensé,mais je vais le faire” lorsque j’ai abordé le sujet en “rassemblement” familliale !
Alix: c’est assez drole j’en parlai avec l’une de mes soeurs samedi! Comme les filles moi je suis plutot pour le don mais je n’aurai pas le droit de donner quoique soit, meme pas une goutte des sang, alors je m’interroge sur une autre question si j’avais pu le faire est ce que je l’aurai voulu avec autant de conviction?
Mlle Narcisse:
on ne te prendra pas tes yeux! uniquement la cornée ( partie transparente de l’œil, ça se remarque à peine) et pardon, mais un œil ça se décompose vite…(même avec 12 couches de primer potion!
Par contre si l’une d’entre vous lègue son cerveau je suis preneuse, j’en aurais bien besoin pour mes révisions!!
désolée pour celles qui n’aiment pas l’humeur noir, mais déformation professionnelle…
Je n’ai pas de carte de don d’organes mais mon entourage sait que je suis pour si jamais il m’arrivait qqchose. Je pense que je vais la demander, au moins çà sera encore plus clair.
Ce qui m’a fait en parler à mes proches c’est que je me dis que si un jour j’ai besoin d’une greffe (personne n’est à l’abri malheureusement) je serais bien contente que ce soit possible grâce à qqn qui aura aussi fait cette démarche…Alors çà me semble normal d’en faire autant…
Enfin, c’est un choix très perso, je ne juge pas les personnes pour qui çà n’est pas envisageable.
Merci pour le rappel du bouquin de Noëlle Châtelet, çà fait un moment qu’il est sur ma liste, je vais finir par le lire…
La plupart des gens se croient “propriétaires” de leur petite vie, alors qu’ils ne sont que “locataires” ! La vie qui est en nous ne nous appartient pas. Vouloir donner ces organes après sa mort : ce n’est même pas un acte de générosité ! c’est juste redonner “un petit bout” de ce qui nous à été “prêté” : La vie !
Bien sûr, se poser la question d’avoir ou pas une carte de donneur d’organes, entraîne inévitablement chacun de nous dans une réflexion approfondie sur notre propre mort, et cela peut effrayer ! Il ne faut pas être effrayé ! La vie ne nous appartient pas ! nous ne faisons que la partager avec tout ce qui vie sur notre petite planète ! et vouloir donner un rein où autre chose après sa mort, c’est juste avoir compris que ce qui est vraiment important, ce n’est pas “notre” petite vie à nous,mais “la vie” elle même ! qu’elle soit en nous où pas ! Bien sûr, je ne peux pas aborder ce sujet en laissant de côté mes convictions de biologiste moléculaire ! et je peux tout simplement affirmer que “être en vie” est un miracle permanent ! Et donner à quelqu’un qui en a besoin ; un organe qui ne peut plus nous servir à rester en vie ! c’est la moindre des choses !
Bien sûr, on ne peut juger les personnes qui ne veulent pas donner leurs organes ! car il y a tellement de choses qui peuvent les bloquer ! la religion ! le manque d’information ! le manque de maturité ! la peur tout simplement de penser à sa propre mort ! Pourtant il n’y a vraiment aucune raison d’être effrayé ! Il suffit juste d’aborder le problème de la mort avec beaucoup d’humilité, et tout rentre dans l’ordre ! c’est aussi simple que ça !!
Merci Hélène d’aborder aussi ce genre de sujet !
salut helene
je suis la 1ere a dire tout le temps que c’est genial, que tout le monde devrait le faire puisque ca permet de sauver des vies, et surtout nous, une fois qu’on est mort on est mort, charcute ou pas c’est pas bien grave. en plus pour les proches ca ne se voit pas, lors de la derniere “visite” (je ne donnerais as mes yeux par contre, la ca fait un choc!)
mais bon …. tant d’annees que je dis ca et je n’ai toujours pas ma carte!
alors Bravo!
Alors moi autant je donne mon sang tous les ans depuis des années, autant le don d’organes pour l’instant non, j’en suis pas encore là.
J’y pense de temps en temps, mais non je bloque. Changerais-je d’avis ? Je ne sais pas. C’est compliqué ce cheminement pour moi.
J’ai eu un peu la même réaction en faisant faire la mienne il y a quelques années… Autant je m’indigne contre les gens qui refusent de donner leurs organes, j’ai envie de leur crier “et si ta fille a besoin d’un rein, tu seras toujours contre ?”, autant lorsque j’ai faite faire la mienne, et que je l’ai tenue entre mes mains la première fois, j’ai ressenti beaucoup plus de peur que de fierté. Je me suis demandé si c’était une bonne idée, si vraiment je serai capable de donner mes organes, et rien que d’avoir cette carte entre les mains, ça fait penser à tellement de choses tristes que ça donne envie de la foutre à la poubelle. Et puis après est venu le “on y passe tous un jour ou l’autre, donc autant se rendre utile”. Mais j’avoue que depuis que j’ai cette carte, elle est rangée dans mon portefeuille, mais pas visible, car je n’aime pas la regarder. Je préfère éviter d’y penser en général. J’ai fait part de ma décision à mes proches pour qu’ils sachent quoi faire “en cas de…”, mais je n’ai jamais remis le sujet sur le tapis. Ça jette un froid quand on le dit à sa famille..
En tout cas félicitations pour ta décision :)
PatInLondon:
je me répète mais un oeil ça ne se greffe pas, c’est du système nerveux la rétine,sinon on grefferait aussi des cerveaux! on prend juste la cornée (pellicule transparente) ça ne touche pas à l’iris ni au globe!
Voilà plusieurs mois que je suis ton blog et ceci est mon premier commentaire alors que ça ne parle même pas de make up ! ^^
Je fais des études de médecine, et je crois que cela me donne une notion de la vie et de la mort totalement différente de la plupart des personnes. Je n’ai vraiment pas peur de mourir, et tous mes proches savent que si un jour il m’arrive un truc dont je ne pourrai pas survivre, il faut au plus vite prendre tout ce qui est à prendre. Je n’ai pas la carte mais je vais la faire, pour encore plus être sûre qu’on respectera mon choix.
je donne très régulièrement mon sang, mon plasma, mes plaquettes… Et d’ailleurs j’encourage les gens à faire dons de leur plaquettes, c’est une opération longue (le don dure environ 2h) mais c’est très utile pour les patients atteints de leucémie qui st en général des enfants ou ados… Il y a une vraie pénurie de plaquettes ds les hôpitaux français, alors n’hésitez pas. En tout cas, Hélène, je trouve que ton geste est très humain et beau. Bravo !
Coucou Hélène, coucou tout le monde,
Alors moi, contrairement à Nadandra, c’est la mort de mon père, vécue au jour le jour (cancer foudroyant) qui m’a donné envie de prendre cette carte. Je me suis rendue compte que face à la douleur d’un proche, j’étais prête à donner ma vie pour que ça s’arrête et; c’est vrai qu’imaginer faire le bonheur d’une famille par un don de soi, moi ça me rend heureuse.. Et du coup, en ayant cette carte dans mon portefeuille, je ne me dis pas que ça va précipiter ma mort, je me dis que c’est un pass pour rendre une famille heureuse !!
C’est drôle, moi c’est l’inverse, j’ai deux cartes de donneur d’organe, et j’espère absolument qu’on pourra me prélever tout ce qu’on pourra. J’aime bien les voir (les cartes pas mes organes), et j’ai plutôt l’angoisse qu’on me prélève rien (remarquez, à priori, j’en saurai rien).
Je le dis tout le temps à ma famille, mes amis, quand le sujet vient sur le tapis.
M’en fiche total qu’on me charcute (si c’est pour prolonger la vie de quelqu’un d’autre hein, pas pour que des étudiants en médecine fassent les cons sur mon body), au contraire, c’est ma seule façon de donner un sens à la mort. C’est pas vraiment dans une idée de générosité ou genre, plutôt pour ne pas mourir pour rien, de rester utile une chouille quand même, presque totalement égoïste ;)
J’avais jamais pensé que ce sujet pouvait faire flipper ou gêner, je devrais peut être faire un peu plus gaffe en famille!!…
Je comprends ce que tu ressents Hélène.
Pour ma part, j’ai toujours voulu donner mes organes. J’en parle tout le temps, à ma famille, mes amis… La seule chose que je REFUSE de donner ce sont mes cornées. J’ai toujours entendu dire que les yeux sont la porte de l’Ame. Je sais que ça peut paraitre étrange, et que certaines personnes ne me comprendront pas, je m’en fiche. Je veux qu’on me laisse mes yeux, mes cornées, mes rétines… bref on ne touche pas à la porte de mon âme !!!
Bravo pour ce post et d’aborder des sujets aussi délicats et également universels… Tous égaux face à la mort.
J’ai aussi cette carte dans mon portefeuille. encore vierge. difficile de sauter le pas. c’est peut-être un peu mystique mais je me demande si laisser mon corps “entier” n’est pas une forme de respect pour toutes les années qu’il m’aura donné.
Je fais par contre très régulièrement des dons de sang et plasma.plaquettes quand on travaille c’est un peu ingérable.
J’ai voulu m’inscrire sur le registre national de don de moelle osseuse (non on ne prélève RIEN dans la colonne vertébrale et NON on ne risque pas d’être paralysée), mais des problèmes de santés antérieurs ne me rendent pas “compatibles”.
Bravo en tout cas à toutes les personnes qui s’interrogent :-)
Hello Hélène
Moi j’ai ma carte de donneur depuis longtemps et ça ne m’avait pas plus chamboulé, il n’y a (bizarrement) rien qui me gêne au fait de donner mes organes, c’est peut etre lié au fait que pour moi, une fois mort, un corps ne représente plus rien…
Je voulais être aussi incinérée, et puis finalement, je me dis parfois que c’est peut être aux gens qui “restent” d’avoir le choix, pour certains une incinération peut être beaucoup plus violente qu’une tombe…..ou alors certains ne se verront pas aller se recueillir dans un cimetière…..c’est très personnel tout ça…mais passionant!
En revanche je me suis informée sur le don de moelle, ce sujet m’émeut au plus haut point, j’ai regardé des videos de donneurs ou greffés qui m’ont fait pleurer toutes les larmes de mon corps tellement je trouve ça fort, et je n’arrive pas bien à expliquer pourquoi, mais je n’ai pas encore passé le cap de m’inscrire encore, ça m’effraie un peu plus.
Tu as été super : bravo!
Coucou!
Cela fait plusieurs mois que je viens sur ton blog, et c’est le premier commentaire que je laisse…
Pour dire que le don d’organe, c’est très important d’en parler avant tout (c’était le sujet de mon TPE). Si vous êtes contre le fait de donner vos organes à votre mort, c’est votre droit, et sachez que vous pouvez vous inscrire sur le registre des refus, qui sera consulté à votre mort. Cependant, si vous voulez faire don de vos organes, il est absolument ESSENTIEL de communiquer cette décision à vos proches. Trop de greffons sont perdus chaque jour car la famille ignore la décision de celle-ci. Malheureusement, lorsqu’elle l’ignore, elle refuse. Savez vous que des milliers de personnes dépendent de ces greffes? Cela vaut le coup de se poser la question… Et de faire part du résultat de cette réflexion à vos proches. Certes ce n’est pas une conversation facile à avoir, et cela nous met toujours face à l’éventualité d’une mort prochaine. Mais c’est un geste qui sauve des vies!
Par ailleurs, cela peut donner un sens à la mort… Je connaissais une fille, mais elle est morte jeune dans un accident de voiture. Quoi de plus injuste? Mais en donnant ses organes, cinq vies ont été sauvées…
A vous de réfléchir…
Je ne sais pas bien comment formuler tout ce que ton texte me donne à réfléchir. En tout cas merci Hélène. Aujourd’hui je vais prendre ma carte. C’est une chose que j’envisage et veux même depuis très jeune mais … un blocage subsistait.
Dire à ma famille ma volonté était une chose. L’assumer au point de prendre la fameuse carte (décision concréte) en était une autre.
Pas que je veux aujourd’hui franchir.
J’ai pris ma carte il y a des années, et j’avais aussi clairement informé mes parents de mon choix puisque je savais qu’on demandait toujours à la famille, carte ou pas carte.
Je me suis mariée l’an dernier et j’ai donc informé également mon mari puisque je crois que maintenant, c’est lui qui sera consulté et non plus mes parents… Mais je pense que lui a le même genre de réticence que certaines d’entre vous à ce sujet, il ne veut absolument pas en discuter! Je ne veux pas le forcer à aborder le sujet mais c’est vrai que ça m’a travaillée sur le coup, puisque je serais a priori la personne consultée s’il lui arrive un truc…
HeyDjo: c’est très beau ce que tu dis
Bonjour à toutes,
Je suis ce blog depuis presque deux ans maintenant et je crois n’avoir laissé qu’un ou deux commentaires, mais sur ce sujet, ô combien sensible, je tenais à vous faire partager mon expérience.
J’ai un papa qui a aujourd’hui 60 ans et qui a été greffé il a maintenant 27 ans. J’avais onze ans quand il a été greffé (à 33 ans donc) et je ne me souviens pas d’une année, où au moment de “l’anniversaire” (que l’on a toujours célébré avec force bougies), il n’ait pas eu une pensée pour son “donneur”. Evidemment il ne sait pas son nom, il sait juste qu’il était jeune et qu’il s’est tué à moto. S’il prend soin de lui, qu’il fait du sport et qu’il participe chaque année à des campagnes de sensibilisation pour le don d’organes, c’est avant tout pour ce jeune homme qu’il le fait. Pour lui et pour ses parents qui ont su que les organes de leur fils avaient sauvé la vie de plusieurs personnes. Dont mon papa. Mon père n’a pas juste eu la chance d’avoir un rein, c’est celui de ce jeune homme qu’il a eu et croyez moi, pour ceux qui reçoivent un tel don, c’est un cadeau dont on mesure chaque jour l’importance.
Je comprends bien ce que tu ressens, ça fait des mois que j’ai envie de faire cette démarche pour des raisons similaires aux tiennes et j’ai du mal à sauter le pas. J’en ai déjà parlé à mon entourage pour qu’ils sachent que je suis pour le don de mes organes, premier pas puisque finalement si cela devait arriver le plus important est qu’ils soient au courant.
C’est bête mais comme tu le dis on réalise d’un coup qu’on est mortelles, je me dis aussi qu’en faisant ce genre de démarche c’est comme si on avait peur de provoquer un truc (un peu de la même façon que lorsqu’il faudra prévoir l’après nous…)
Bref, j’espère que tu iras au bout de ta démarche, tu me donnes sérieusement à réfléchir pour la mienne, merci pour ça :)
Bravo Hélène, en effet, ce n’est pas facile de se confronter à l’idée de sa propre mort…mon entourage est au courant de mon souhait de donner mes organes en cas de décès si les circonstances le permettent, par contre, je n’est toujours pas pris ma carte de donneur…
Je souhaitais à une époque donner mon plasma ou mes plaquettes, mais comme je suis allergique à pas mal de truc, il y a toujours le risque que j’ai des anticorps qui se baladent et donc ils ne souhaitent pas courir le risque… il faudrait par contre que je me renseigne sur le fait de donner mon sang “en entier”…j’ai un groupe sanguin pas très commun ça pourrait peut être servir ;)
C’est sur le don de moelle osseuse que je voulais me renseigner aussi mais comme je crois qu’on ne peut le faire qu’une fois, j’ai envie (égoïstement) de garder cette possibilité pour mes proches qui pourrait en avoir besoin…
Je ne sais pas si mon commentaire est d’une grande utilité mais en tout cas merci Hélène de nous permettre d’aborder le sujet.
Bienvenue au Club Hélène !
Moi aussi j’ai cette carte depuis des années. Et y’a pas 2 jours je disais encore à mon compagnon “si je deviens légume, tu donnes ce qu’il y a à donner et tu me débranches, hein, faut pas s’encombrer et vaut mieux rester sur un bon souvenir” ; pardon si je choque.
J’ai toujours vue la vie comme une immense course de relai dans laquelle les personnes se transmettent des choses (matérielles ou immatérielles) afin d’emmener l’Humanité vers un bien-être, quel qu’il soit.
Bonjour Hélène,
D’abord merci pour ce post, c’est vrai que le don d’organe est un sujet très difficile, surtout dans nos sociétés où la mort est un immence tabou. Tu as vraiment accompli un acte courageux, merci de donner un tel exemple :-) !
Personnellement, je fais parti des gens qui ont toujours clamé haut et fort qu’ils voulaient absolument qu’on prenne leur organes dans la mesure du possible, parce que ne nous leuront pas, les critères sont très stircts, en effet la greffe doit donner des résultats, et donc on ne prélève que des donneurs très très précis.
Mon problème à moi, car oui ca peut pauser problème, c’est que ma mère est archi super méga contre. Meme si elle trouve ca très bien, elle trouve ca encore mieux chez les autres. Et ce qui me fait justement peur, c’est que, carte de donneur ou pas, très très pro don d’organe ou pas, si ma propre mère dit au moment fatidique qu’elle s’oppose au prélèvement, et bien il n”y aura pas prélèvement. True story.
Je voudrais donc savoir si d’autres sont dans mon cas. Parce que le côte pernicieux de l’affaire, c’est que même si je lui fais promettre de ne pas refuser, cela sera vraiment horrible pour elle, même si elle ne voit pas mon corp mutilé ( la loi oblige les médecins à faire le maximum pour cacher les prélèvement ) alors qu’elle a toujours refusé cette idée.
Mes excuses pour ce post bien long, je ne devrais pas penser à ca à mon age parait il :,-D !
Moi ça fait quelques années que j’ai ma carte, je devais avoir 18 ou 19 ans quand je l’ai demandée. Je suis d’accord avec toi Hélène, je ne me vois pas priver quelqu’un de sa vie parce que je tiens jalousement à mes organes qui de toute façon, bennn, ne me serviront à rien là où j’irais..J’imagine mal m’en faire un collier… Après je conçois tout-à-fait que les gens aient du mal à franchir ce pas. Ma mère par exemple admet difficilement que je sois donneuse, pour elle on va abîmer le corps de sa fille. Il a fallu lui expliquer qu’on ne me laisserait suremement pas ouverte et sanguinolente pour mes funérailles… M’enfin Maman, réfléchis! :)
En tous cas je suis super fière de montrer ma jolie carte, en plus ça veut dire que je serai encore un peu sur terre dans quelqu’un d’autre si on greffe mes organes, une sorte de dernier voyage, un lastminute.fr pour moi!
C’est quand même drôlement bien de se dire qu’on sera utile même si pieds sous terre, enfin, comme toi Hélène, dispersée aux quatre vents, mais c’est un autre débat.
Bises
Sur ce sujet, c’est vrai que j’ai un point de vue très froid, pour moi une fois morte, mon corps n’est qu’un bout de viande sans importance, et je veux bien être désossée de partout, je me fiche vraiment du devenir de ma carcasse après ma mort, je crois que j’ai cette carte depuis mes 14 ans.
Je donne mon sang depuis mes 18 et suis inscrite au fichier des donneurs de moelle, je vais entamer ans quelques mois une procédure de don d’ovocytes, je n’accorde pas grande valeur à tout ça pour moi, je me dis que c’est chouette d’avoir une machine qui tourne, et que pour ceux qui n’ont pas cette chance, j’ai l’impression que c’est un peu la moindre des choses de partager (même si je peux comprendre ceux qui n’envisagent pas du tout ça).
Comme Pauline, à la base je voulais être incinérée, et en fait je m’en fiche, une fois que je ne suis plus là, que les autres se fassent plaisir, si pour eux une cérémonie religieuse avec orgue et flonflons les aide à faire leur deuil, grand bien leur fasse, c’est pas moi que ça gênera de là où je serai (en fait, nulle part pour moi, je ne crois pas à un au-delà).
Je n’avais jamais envisagé non plus que cette démarche puisse poser autant de questions !
Mais bizarrement, alors que j’accorde si peu d’importance à ça dans mon cas, j’ai du mal à l’envisager pour mon fils de 6 mois, si il devait mourir d’une mort qui permette le prélèvement de ses organes, je crois que j’accepterais par principe, parce que je ne pourrai pas faire autrement du point de vue de ma conscience, mais je crois que ce serait très dur, par jalousie sans doute, de me dire que je n’aurais plus mon bébé près de moi et que grâce à sa mort, d’autres auraient la chance de pouponner encore, ça devrait sans doute être l’inverse, je devrais sans doute être heureuse s’il arrivait ce malheur que sa mort ne soit pas ‘inutile”, mais je crois que j’aurais du mal à offrir “de bon coeur” à d’autres parents la vie de leur enfant en ayant perdu celle du mien…
Ben tu vois, personnellement, je refuse catégoriquement qu’on me prélève mes organes après ma mort. Je tiens beaucoup à l’intégrité du corps, que celui-ci soit vivant ou mort.
Je trouve ça super généreux ceux qui acceptent de faire don de leurs organes, mais pour rien au monde je ne voudrais faire pareil.
Désolée, c’est pas très gai, mais quand j’ai perdu ma mamie, j’ai posé ma tête contre sa poitrine pour avoir un dernier contact physique avec elle, et de savoir que son coeur ne battait plus, mais qu’il était toujours là, ce coeur qui avait fonctionné tant d’années, ça m’a rassurée.
Savoir qu’il partait avec elle, qu’il emmenait avec lui toutes les émotions et les sentiments qui l’avaient animé, ça m’a permis d’apaiser un peu mon chagrin.
J’ai ma carte dans mon porte-feuille .. mais j’ai attendu quelques années avant d’en parler à mes parents … parce que parler de la mort n’est pas un sujet facile.
Finalement c’est après le décès de la cousine de mes cousins, que j’ai dit ma position à mes parents qui ont été tout à fait d’accord. Elle était donneuse et ses organes ont pu être prélevés pour une demi-douzaine de personnes. Quand les amis en ont parlé pendant la cérémonie, je me suis dit que c’était tellement “elle”, avec son immense générosité. et je me suis également dit qu’il y avait au moins des familles qui ce jour là (et pour encore plusieurs années) avait le sourir et remercier Caroline et sa famille.
personnellement je trouve que donner ses organes c’est comme faire un pied de nez au destin et à la vie …
D’autant que comme le disait un des commentaires, il faut des circonstances particulières pour donner : grosso modo, mourrir en parfaite santé .. et donc ce sont essentiellement les accidents de la route qui “fournissent” le don d’organe (ou pour Caroline, une rupture d’anevrisme). Quoi de plus bête comme mort? (j’espère que je ne choque personne …) Donner ses organes dans ces conditions, c’est refuser la betise de cette mort.. La vie est la plus forte:)
Pendant longtemps ce qui m’avait arrêté pour prendre la carte c’était la peur que mon corps soit charcuté … et je me suis rendu compte petit à petit, c’est que si on veut pouvoir greffer dans de bonnes conditions il faut avoir prélever de même.
merci d’avoir ouvert cette discussion Hélène! c’est important!
Bonjour Hélène,
premier commentaire, mais cela fait trèèèès longtemps que je suis ton blog. Bref…
Je ne savais pas du tout qu’on pouvait obtenir la carte par internet… et je ne suis pas sûre d’avoir envie de lire tout ce qu’on peut t’enlever. Ceci dit, ça fait des années que je dis à mes parents que je suis totalement pour le don, et j’ai complètement confiance en eux sur la question.
Mon père refuse catégoriquement qu’on lui prenne ses organes par contre, et je respecte totalement sa décision. Dans l’ensemble, je ne sais pas si on juge beaucoup les gens sur ce genre de décisions. C’est tellement intime et douloureux…
Nadandra: j’ai bien dit que la question d’égoïsme ne concernait que mon propre ressenti, et que pas une seconde ne je jugeais ceux qui n’avaient pas envie de faire ça ;-)
Ne culpabilise pas voyons, c’est tellement personnel ce genre de chose.
Montaw: oui voilà, je vais faire un mail en majuscules à tout le monde ;-))
Emi:” je pensais a eux pour qu’il aient pas a choisir pour moi” : c’est exactement pour cette raison que je l’ai fait, c’est trop dur de demander une chose pareille à la famille de qqn qui vient de mourir, il vaut mieux que les choses soient décidées avant et leur épargner un choix très difficile.
Sandrinette: tiens tu fais bien de parler du don de ton vivant, c’est très intéressant aussi.
Je me suis dit que si ma soeur avait besoin d’un de mes reins (c’est un exemple, dieu merci elle est en pleine forme ;-), évidemment je le lui donnerais sans hésiter une seconde.
chouvi: ces détails ne me semblent pas glaucques, al vie c’est aussi la mort et c’est bien d’en parler et d’être informé.
Je ne savais pas que les conditions étaient si restrictives, je pensais qu’en cas d’accident ça marchait…
Alix: merci pour ces réponses !
Angelica: moi non plus je ne peux pas donner mon sang, et je le regrette beaucoup.
Tu fais bien de poser la question de l’état du corps du donneur après les prélèvements : il est reconstruit par un chirurgien( plasticien si nécessaire), qui le rend aux proches dans un état impeccable (dans le cas d’Isabelle, dont parle Isabelle Châtelet dans son livre, c’est le bas du visage qui avait été greffé, et le chirurgien avait fait un magnifique travail de réparation – à la silicone je pense – sur la donneuse, avec beaucoup de respect).
élise: oui je vais informer mes proches, c’est important (ils ne lisent pas mon blog tous les jours ;-)) !
LaPanthèreEnBlouseBlanche: voilà, c’est aussi pour ça que je l’ai fait, pour que la question du choix ne se pose pas à ceux qui restent.
Caramel: avoir la carte permet au personnel médical d’être sûr que c’est bien ton choix, ça peut être important. Et bien sûr le corps est rendu en parfait état à la famille, comme le dit Alix juste au dessus.
Lili1978: merci à toi pour ce commentaire, et bienvenue parmi nous !
sophie: bienvenue à toi ;-)
Je crains qu’on n’ait aps le choix, pour la cornée, c’est un “package”, en quelque sorte…
Et pour le don à la sicence, pour moi aussi c’est le niet absolu, j’ai aucune envie que des étudiants de 19 ans fassent des blague crades au-dessus de mon cadavre empestant le formol ! (pardon si c’est un peu violent, c’est l’image que j’en ai, j’espère qu’elle est fausse).
Et puis pour la famille, c’est horrible je trouve.
okatarinabella: merci pour ces précisions, c’est important.
Satinette: en fait après avoir mis l’article en ligne, j’ai rempli la carte et je l’ai mise dans mon portefeuille ;-) Vous en parler m’a permis de terminer la démarche ;-)
Lilouuuuuuuuuuuuuuu: sois la bienvenue !
Mam’selle Cat: “style je ne serais pas morte” : je crois que c’est aussi ce qui m’empêchait de sauter le pas, le fait que cette carte veut dire qu’à un moment je suis morte pour de bon… C’est pas rien, à assimiler.
c-lin: coucou à toi !
Barbie Turique: je n’ai pas fais ça pour l’honneur, mais parce que je ne pouvais plus ne pas le faire, c’était trop évident, en quelque sorte (même si ça m’a pris des années ;-)
Mlle Narcisse: je comprends, je bloquais aussi là-dessus (en fait c’est pas les yeux, juste la cornée)… mais le travail de réparation sur le corps est vraiment bien fait, c’est ça qui me rassure.
Charlotte des Plantes: ça c’est cool, d’avoir de bonnes réactions des proches, ça aide !
LaPanthèreEnBlouseBlanche: perso je suis très humour noir ;-) En revanche mon cerveau ne te servira à rien, il est plein de fard à paupières ;-)))
laurettebis: oh oui ce livre est merveilleux, tu verras ! Un immense bouquin !
bibiche: je ne te rejoins pas sur l’idée de “petite vie”, terme que je trouve assez condescendant…
PatInLondon: non non, pas les yeux, t’inquiète, juste la cornée ; donc paupières fermées ça ne se voit pas.
Christelle: C’EST sans aucun doute un cheminement compliqué, je suis la première à le dire et à le ressentir !
Sois la bienvenue, je crois que c’est la première fois que tu postes ;-)
Wooly: ah tu tombes bien, pour le portefeuille ! Je viens jsutement de la mettre dedans, mais je ne sais pas où la foutre : si elle est caché, les équipes médicales risquent de la louper, et si elle est rangée à côté de ma carte Sephora, ça fait un peu bizarre ;-) Je sais pas où la mettre ;-)
Sarah S: sois la bienvenue !
Ma plus jeune soeur a eu une leucémie quand elle avait 11 ans (elle a guéri – après de nombreuses et longues rechutes), on donnait tous nos plaquettes comme de malades (uhuh) à l’époque.
Maintenant j’ai plus le droit parce que je prends des médocs, je le regrette beaucoup.
HeyDjo: bienvenue à toi, et merci pour ce commentaire plein de vie et de positivisme !
Cri: peut-être que ta famille ne flippe pas, si tu en parles souvent, ils se sont peut-être habitués ?
Ysa: ben oui mais on n’a pas le choix, on peut pas faire une liste genre :” les reins OK mais pas les cornées” ;-) Enfin je crois pas que ça soit possible ;-)
joeyxx: perso je ne trouve pas le sujet super délicat, c’est juste qu’on en parle très peu (à tort).
Pauline: alors pour l’incinération, perso c’est parce que je refuse CATEGORIQUEMENT de me faire bouffer par les asticots (oui je sais, je serai plus là pour le voir donc c’est irrationnel mais c’est comme ça), et en plus comme j’ai vu plein de films d’horreur, j’ai trop peur de me réveiller sous terre (sans mes organes en plus, merci bien ;-))
Le don de moelle osseuse je ne connais pas bien, ça fait pas horriblement mal ?
Johanna: je n’ai pas fait ça pour être super ;-)
Anaïs: merci pour ce commentaire, et sois la bienvenue !
Insane: c’était pareil pour moi, ce petit bout de papier constituait le dernier rempart à franchir…
Sylvie8600: s’il ne veut pas en discuter c’est désagréable, mais ce qui compte c’est qu’il respecte ton choix si la situation se présente.
Bourriquot: bienvenue à toi, et merci pour ce commentaire magnifique qui met en avant un aspect si important du don d’organes : le respect et la gratitude envers les donneur.
Jube: exactement !! QuUand la carte est sortie de mon imprimante, je me suis demandée si je n’allais pas passer sous un bus dans les heures qui suivaient !! ;-)
maerie: je comprends très bien, pour la moelle, je ne savais pas que c’était un “one shot”, et si c’est le cas, moi aussi je garde la mienne pour ma famille ;-)
Blanche/Paris: ça ne me choque pas, je ne suis pas loin de penser comme toi (à vrai dire que suis complètement d’accord, je mange pas de légumes, pas question d’en devenir un).
Lejeca: ah c’est clair, tu es dans une situation très délicate, avec ta maman… espérons qu’avec le temps elle arrive à changer d’avis…
Marie: c’est marrant, je n’ai jamais pensé à cette question de la “survivance”, à travers un organe dans le corps de qqn d’autre.
Mais il faut dire que laisser une trace de moi sur la terre est le dernier de mes soucis (c’est aussi pour ça que ne pas avoir d’enfants ne me pose aucun problème).
Mais peut-être que je ne parlerai pas comme ça quand j’aurai 40 ans de plus et la mort sera moins loin…
Fantomette: la fin de ton commentaire est très émouvante, et ça me semble tellement humain de penser comme ça.
Véro: je suis contente que tu nous dises ça, je trouve ça important de savoir pourquoi ceux qui sont contre, le sont, parce que les deux points de vue sont, à mon avis, aussi respectables l’un que l’autre.
Nikaia: ah donc tu réponds à une question que je me posais plus haut : ce n’est pas seulement dans les cas de mort cérébrale à l’hôpital, qu’on peut prélever, amis aussi en cas d’accident, de mort brutale.
Ca me rassure, parce que sinon le champ des circonstances adaptées est vraiment trop étroit.
SnippyAss: sois la bienvenue !
Et je suis d’accord, je ne pense pas qu’on juge les gens là-dessus, c’est un sujet si intime.
Félicitation Hélène pour ta démarche, c’est vrai que ce n’est pas chose facile rapport au fait que ça nous renvoie à notre mort. Ca doit faire depuis mes 18 ans que j’ai mis ma petite carte dans mon portefeuille…
Depuis le même âge je donne mon sang aussi. En fait, j’ai beaucoup tendance à me mettre à la place des gens qui en ont besoin et je me dis que le jour où ça m’arrivera, à moi ou à un de mes proches, je serai bien contente que leur vie soit sauvée grâce au geste généreux d’un donneur.
Moi aussi je veux être incinérée (pas question de me réveiller dans une boite sous terre, je suis claustro !!), donc ce qu’on fait de moi une fois qu’on est bien sûr que je sois morte bien évidemment, je m’en fous ! Et comme j’ai aussi souvent l’impression d’être inutile et ben au moins, je pourrais peut-être servir à quelque chose aprés !
Hahaha non peut-être pas à coté de la carte Séphora ;-) en fait je l’ai glissé derrière ma carte d’identité. Je pars du principe qu’ils prennent ma carte d’identité pour voir à qui ils ont affaire, et donc ils la verront derrière ^^ et si pas, bah tant pis, j’ai pas d’autre idée !
J’ai fait de même et elle a rejoint mon portefeuille illico.
Cela fait quelques temps, mois que je pense à la faire. Je ne sais pas pourquoi je recule. Peut-être la peur de me rendre compte que je suis mortelle comme tu l’as écrit ? Assez paradoxal pour une étudiante qui se passionne de bioéthique. On parle beaucoup de cela en cours, et pourtant je ne l’ai pas encore franchi.
Alors hop, j’ouvre la page et je l’imprime. Non, l’imprimante n’a plus d’encre. Cela sera pour une prochaine fois. :)
Au Québec au dos de la carte d’assurance maladie, genre “carte vitale” tout ça, il y a une mention dans le style “je suis donneur/se d’organes” avec une petite croix à cocher. C’est tout simple, tout le monde l’a, un petit coup de stylo et PAF, ça peut sauver plein de vies. Je trouve ça génial, en France on en parle pas assez, le jour où un proche doit dire si oui ou non on voulait, si il donne son accord ou pas, il ne sait jamais quoi dire, pourtant c’est littéralement une question de vie ou de mort….
une autre petite précision au vue de certains commentaires “mais des fois que je sois pas vraiment morte ” ;-)
le prélévement d’organe ne se fait qu’après certaines vérifications :
deux EEG (électroencéphalogramme) qui mesurent en gros si ton cerveau fonctionne encore….
Ces deux eeg sont fait à 4 heures d’intervalles….question de légalité….et seulement après si le tracés est plat c’est à dire pas d’activité cérébrale et là on peut parler de mort clinique, le prélèvement est évoqué….
des fois, un scanner peut être demandé….
ensuite il faut savoir qu’il n’y a pas d’age pour donner ….bon en même temps on va pas prélever le coeur d’un papi ou d’une mamie de 99 ans….
certaines maladies empechent le don également….
Mais sachez (pour le voir et le faire pendant mon boulot) qu’une personne en mort cérébrale, est “chouchoutée, respectée, par TOUTE l’équipe médicale….il m’est arrivée de faire une toilette un matin à une personne qui allait être prélevée dans la nuit (alors que certains diront “pourquoi faire, elle est morte de toute façon”) : on s’en occupe comme n’importe quel patient : avec respect
oka
Oh non, non, Hélène, ce n’est surtout pas condescendant quand je parle de notre “petite vie”, c’est surtout dans le sens ou nous sommes seulement qu’un petit bout de vie, parmi tant d’autres vies qui nous entourent ! Mais cette petite vie qui est la nôtre est extrêmement précieuse ! (car tellement improbable !) comme toute vie qui nous entoure ! Excuse moi, mais mon autre passion est l’astrophysique et j’ai l’habitude de manipuler des unités de temps qui font que pour moi, une vie humaine se réduit à une fraction de seconde ! d’où le terme “petite vie” ! mais ce terme n’est, dans ma bouche, surtout pas condescendant !!! Excuse moi Hélène, de m’être si mal fait comprendre ! et merci de l’avoir souligné !
Lorsque j’ai décidé de devenir donneuse d’organe, j’ai demandé à ma maman qui allait à la commune de remplir un formulaire. En Belgique, c’est différent. Déjà, on ne peut pas s’inscrire comme donneuse d’organe avant 18 ans. Donc ma mère a rempli un papier disant que si je meurs, on peut prélever mes organes. Puis quand j’ai eu 18 ans, j’ai été à la commune resigner un papier à mon nom. Vous auriez vu la tête de la dame! On aurait cru que je venais lui dire que j’étais prostituée. Elle m’a regarder d’un air dédaigneux, et quand elle a vu que je venais d’avoir 18 ans, c’était encore pire. J’ai mis dans mon portefeuille un papier où j’ai inscrit que je suis donneuse d’organe. Ma famille est au courant, mais en Belgique, si on est inscrit sur le registre, la famille peut être contre, on vous prélèvera quand même les organes.
Il y a comme en France un registre de refus.
Pour les gens qui n’ont pas exprimé leur volonté, on demande à la famille. Mais alors, cela peut prendre du temps et alors les organes ne sont plus bons. Si on est inscrit dans le registre, il est possible qu’on puisse prélever des organes suite à un accident de voiture, … Car on connait tout de suite la volonté de la personne.
Tu penses pareil que moi Hélène (Je te tutoies, je sais pas si je peux :s) :
” alors pour l’incinération, perso c’est parce que je refuse CATEGORIQUEMENT de me faire bouffer par les asticots (oui je sais, je serai plus là pour le voir donc c’est irrationnel mais c’est comme ça), et en plus comme j’ai vu plein de films d’horreur, j’ai trop peur de me réveiller sous terre (sans mes organes en plus, merci bien ;-)) ”
Moi aussi j’ai peur de me réveiller sous terre, mais j’ai également peur qu’au moment de l’incinération je me réveille aussi! Dans les 2 cas, je suis bloquée, arf! Si bien que je ne sais tjs pas si je me ferais enterrée ou incinérée…
J’ai moi aussi pris une carte de donneur d’organes il y a un moment… Je savais qu’il n’y avait pas de liste de donneurs mais seulement une liste de refus… Je ne voulais juste pas que l’on demande à mes parents leur avis, parce que même s’ils sont pour le don d’organes, je me suis posée la question de savoir comment ils réagiraient si quelque chose m’arrivait et je doute que dans ces moments là ils puissent vraiment être lucides! Malheureusement même avec ma carte je pense qu’on leur demandera quand même…
J’essaie d’expliquer à ma maman que ce ne sont pas les yeux qu’ils prennent mais la cornée donc personne ne récupèrera le bleu de mon iris…
J’ai vraiment ressenti quelque chose de bizarre en faisant la demande et même si je ne suis pas superstitieuse, j’ai mis très longtemps à me décider…
Je suis encore très jeune et j’ai vraiment réalisé le jour où j’ai enfin demandé ma carte que quelque chose pouvait m’arriver demain ou le jour d’après…
cependant je ne regrette absolument pas mon choix et je me dis que je pourrais peut être sauver la vie de quelqu’un d’autre un jour… (ayant arrêter mes études de médecines, c’est un peu la seule occasion qu’il me reste!!!)
En tout cas j’encourage vivement tout le monde à faire de même!
Stef13: je suis sciée de voir le nombre d’entre vous qui ont déjà fait cette démarche, et très jeunes, en plus !
Wooly: oui faut que je trouve un endroit de ce genre ;-)
May: ;-))
Nashella: rah c’est vachement mieux fait chez vous !!
okatarinabella: merci pour toutes ces précisions, vraiment.
bibiche: pardon, c’est moi qui avait mal compris, il n’y a pas de problème ;-)
Barnabé: ah dis donc chez vous c’est moins simple qu’au Québec !
Mam’selle Cat: en même temps si on t’a prélevé 6 ou 7 organes, il y a peu de chances que tu te réveilles, que ce soit sous terre ou dans un crématorium ;-)) (pardon, c’était la minute humour noir ;-).
Suite à une fausse route, une amie est morte il y a six mois. Pour respecter sa volonté, sa mère a accepté le don d’organes. Aujourd’hui, elle se raccroche à l’idée que cette mort, idiote s’il en est, aura au moins servi à quelque chose.
J’avais déjà ma carte mais, comme Fantomette, je me posais la question pour mes enfants.
Cet exemple m’a convaincue d’autoriser tout prélévement le cas échéant. (Rien qu’en écrivant ces mots, j’ai les poils du cou qui se hérissent)
J’ai également fait cette démarche il y a quelques mois.
Nos organes, quelle utilité en auront nous une fois parties? Alors que certains dépendent désespérement de ce petit geste pour pouvoir continuer leur chemin…
Encore faut il avoir “fait la paix” avec sa propre disparition alors là encore, aucun jugement possible, chacun fait comme il veut et comme il peut en fonction de son vécu….
Je me souviens au lycée ( ça remonte) il y’a avait eu une intervention pour la prévention routière on avait abordé pour le don d’organes, du coup j’avais pris la carte. Mais il me semble pour que ça soit valaide c’est vraiment d’être inscrit sur la liste des donneurs ( liste sur laquelle je ne suis pas) la carte seule ne suffit pas puisqu’on demande aux proches.
A vrai dire l’idée de ma mort ne m’a jamais vraiment effrayée ..sans doute pour l’avoir souvent cotoyée de très près, j’y pense parfois assez souvent même . Je ne sais sans doute les convictions de chacun ne sont pas étrangères à la façon dont on aborde cette question . Pour ma part c’est ce qui me fait réaliser chaque jour qu’il est importer de profiter des gens que l’on aime du temps de leur vivant.
Et puis, je me dis que j’aurai sûrement d’autres chats à fouetter une fois de l’autre côté que de me préoccuper de l’état de mon corps alors que si ça peut servir ma foi et permettre à un autre de vivre si je ne suis plus, c’est un beau geste d’amour incontionnel aussi.
Oui c’est sûr que si on m’a prélevé des organes, y’a pas de danger pour que je me réveille.
Et je me doûte bien que les médecins doivent bien vérifier qu’on est mort avant d’envisager quoique se soit, comme le dit Okatarinabella. Même si je sais ça, j’ai tjs cette drôle de peur…
Je viens d’aller voir sur le site http://www.france-adot.org/don-organe/don-organes.php et rien que sur cette page il y a pas mal d’informations qui répondent aux questions que tout le monde se pose sur comment ça se passe, etc.
En ce qui me concerne, je n’y ai jamais vraiment pensé, je serai plutôt pour (le fait de me dire que même si je meure, je pourrai peut être aider à sauver des vies), et effectivement il vaut mieux en parler à ses proches (chose que je n’ai pas faite, mais pourtant il faudrait…) pour leur éviter de décider le moment venu, mais plutôt de simplement faire respecter le choix du défunt.
Tu fais bien d’en parler Hélène, du don d’organes, parce qu’une piqure de rappel n’est jamais inutile, aux vues des besoins.
Pour ma part, cela fait longtemps que je suis donneuse de sang (sang total puis on m’a orienté vers le don de plasma), et dans la foulée j’ai pris ma carte de donneurs d’organes.
Pour moi, cela était évident, et je ne tiens pas spécialement à préserver (un tout petit moment) l’intégralité de mon corps après ma mort.
Pourquoi j’en suis arrivée là? : déjà, le don du sang, c’est un peu une affaire de familles, tout le monde (ou presque) est donneur dans mon entourage familial proche, alors j’ai attendu mon tour (presque impatiemment) pour pouvoir faire comme les grands.
Maintenant, j’en suis au don de moelle osseuse; j’ai des amis dont la petite fille (atteinte de leucémie) a été sauvée par ce don, et le fait que ma maman souffre d’un cancer de la ¨moëlle osseuse depuis quelques mois m’ encouragé à entreprendre les démarches.
Pas de bol, je ne peux être inscrite sur les fichiers, parce que ma maman a eu deux embolies pulmonaires il y a des années, et qu’il y a un facteur de risque pour que je sois porteuse d’une maladie de sang, qui encourage les embolies (qui serait grave lors du prélement de moelle osseuse).
J’ai demandé à prendre en charge moi même les frais de recherche de cette éventuelle maladie, mais rien n’y fait, je ne serai jamais inscrite sur les fichiers.
Alors autant je veux bien que l’on prenne un minimum de risques, mais quand même, si j’amène la preuve que je ne suis pas porteuse, et que l’on ne veuille pas de moi pour autant, je trouve cela injuste aux vues des besoins.
Bref, donnez les filles, donnez autant que vous pouvez (et je ne juge pas celles qui ne peuvent pas), cela sauvra des vies.
Et faites passer le message à vos proches (les miens le savent, à force de m’entendre leur rabâcher). ;-))
Apolonia: je te comprends (pour les poils du cou), ça me ferait horreur aussi.
Anna: oui c’est vraiment un sujet hyper personnel.
Atellys: non non justement, l’inscription sur la liste ne sert à rien, ce qui compte c’est la carte, et l’accord des proches.
Lyly: oui le site est très bien foutu.
Véro la Bisontine: oui le message au proches est sans doute le plus important.
Au Québec, c’est simple, mais la famille peut aussi refusé, sauf que c’est sur que le personnel de l’hopital voit le choix du patient, c’est écrit en arriere de sa carte d’assurance-maladie. Ma carte est signé depuis que je suis toute petite à 8-9 ans c’était pour moi, une évidence, mes parents ont vu ma carte d’assurance-maladie signé à de nombreuse reprises, et ils en sont au courant.
Mon meilleur ami était très malade à sa mort, ses organes étaient toutes affecté par la maladie, mais il a donné ses cornées et de la peau, pour lui c’était une façon de ne pas etre mort pour rien, surtout a 28 ans.
Il est rare qu’ils peuvent prelever les organes, pour cette raison je signe, à voir ceux qui sont en attentes d’une greffe et qui attende tant le coup de fil qui leur dira de se précipiter a l’hopital pour peut etre leur sauver la vie!
Je ne fais que passer, je n’ai pas lu tous les commentaires (désolée), mais comme le sujet me touche, tu le sais, je souhaitais te féliciter. J’ai moi même pris ma carte après notre conversation, et je me suis fait la même réflexion très pratique que toi : comment vont-ils la trouver au milieu de mes cartes de fidélité et de mes coupons Sephora ?
Etrangement (ou pas), je n’ai pas encore passé le cap d’en parler à mes proches : je pense que c’est l’étape la plus importante, évidemment, celle sans laquelle ma démarche n’est pas aboutie, pas assumée. Et non officielle, en effet, comme le site de l’ADOT le spécifie.
A suivre…
Coucou,
Désolée j’ai pas le temps de tout lire, mais comme le sujet me tiens à cœur je prends le risque de faire doublon…
Hélène, tu ne peux pas à proprement parler “te désinscrire”, mais tu peux t’inscrire sur un registre de refus. En fait en pratique ça se passe comme ça (je suis infirmière et j’ai déjà été confrontée à tout ça) : quand la personne décède, en supposant qu’on puisse lui prélever qqch (oui actuellement le corps doit encore remplir des conditions médicales draconiennes, mais ça risque de s’assouplir) :
– elle est inscrite sur le registre des refus : pas de problème, sa volonté est respectée, et rien n’est prélevé ;
– elle a sa carte de donneur sur elle : on en discute et on demande l’autorisation aux proches (parents, mari…), et s’ils refusent on ne prélèvera pas, même si vous aviez manifesté votre désir de le faire de votre vivant… S’ils sont OK la procédure se met en place.
Donc ça montre l’importance de mettre au courant sa famille de notre choix, mais il n’est pas forcément évident qu’ils le respecte le moment venu… En même temps je sais que si ça m’arrivait, Maman refuserait car elle ne veut pas qu’on me charcute… Alors que moi je suis pour ! Ben voui, en tant qu’infirmière je considère comme mon devoir d’aider et de soigner les autres, et ce serait pour moi un moyen de le poursuivre au-delà de la mort (et puis de toute façon, en restant bassement terre-à-terre, si je suis décédée, mes organes ne me serviront plus, autant que qu’ils servent à d’autres…)
Bon allez je m’arrête !
Bisous à tous !
Ça fait un sacré moment que je me tâte aussi à ce sujet d’autant plus que quasiment tous mes proches l’ont fait assez naturellement mais je sais pas j’y arrive pas….
Le fait de l’avoir sur moi a cette petite connotation qui sous entend qu’elle pourrait servir et ça me pétrifie sur place. Le fait qu’on me découpe en petits bouts ne me pose pas en soit vraiment un problème (sauf les yeux ça j’ai du mal) puisque je serai plus rien d’autre que de la viande froide mais le fait de matérialiser mon trépas me déplait. Je crois que c’est ça mon problème majeur même si je suis à peu près certaine qu’un jour je passerai par dessus ça.
Je le ferai pour moi, pour un malade en attente et aussi pour mes proches à qui je ne veux pas imposer cette décision difficile si par malheur il m’arrivait qq chose.
Par contre je ne suis pas d’accord avec Alix quand elle dit que s’il n’y a pas de refus du vivant de la personne, la famille ne peut pas s’opposer à la procédure : mais en pratique, sur le terrain, même si tu as ta carte, que tu n’as pas exprimé de refus de ton vivant, si ta famille ne veut pas, tu ne seras pas prélevée, ils auront le dernier mot en qq sorte. Ca, c’est le décalage entre théorie et pratique… avec un soupçon d’éthique et de relations humaines…
Virginie – Québec: c’est ça, moi aussi je pense à tous ceux qui attendent ce coup de fil…
catialine: voilà, où la mettre pour qu’on la trouve à coup sûr, cette carte ?? ;-)
Titburette:” le fait de matérialiser mon trépas me déplait” : c’est exactement ce que j’ai ressenti au début.
Angélique: merci pour ces précisions (mais maintenant que le pas est sauté, je ne pense pas revenir en arrière).
Salut Helene et à toutes!!
Drole de coincidence car il ya peu mon mari s’est rendu compte que j’avais une carte de doneuse et m’a dit que c’etait le cas pour lui aussi…on est ensemble depuis 6ans mais on en a jamais parlé.
Je ne pensais pas réagir comme cela et vous allez peut etre toutes m’insulter mais je me suis mise à pleurer en lui disant que je ne voullais pas qu’il donne ses organes et que ça me ferait trop de mal…d’ailleurs j’en ai encore la gorge nouée.
J’ai perdue mon pere il y a 8ans, j’imaginais le corps inanimé de mon mari qui en plus serait charcuté…
C’est assez paradoxale comme reaction parcequ’en meme tps le fait d’etre face à mon pere mort je me suis rendue compte que son corps , ce corps n’etait qu’une envellope et ce qui faisant mon pere n’etait plus là et c’est à ce moment que j’ai decidé de donner mes oragnes.
J’avoue c’est egoiste parcequ’en plus de ça ma mort a moi ne me fait pas peur tant que la vie est là.
En tout les cas chouette initiative Helene!!
Euh… je me rends compte que je me suis peut-être mal exprimée : je ne sous-entends pas qu’Alix n’a ni éthique ni humanité ; ce que je veux dire c’est que, sur le terrain, quand on est confrontée à une famille en détresse, à qui il est déjà difficile de demander si le défunt a exprimé ou non le refus de donner ses organes, qu’ils vous répondent que non mais qu’ils ne veulent pas qu’on ouvre leur enfant/conjoint… On fait quoi dans ce cas-là ? On leur dit “Ah mais Madame/Monsieur, s’il n’a pas manifesté son refus, on le prélèvera que vous le vouliez ou non” C’est ça que je veux dire : dans la pratique, on ne pourra pas imposer ce genre de chose à une famille…
Bon allez je vous laisse…
Je suis absolument d’accord avec toi Hélène dans cet article.
Moi aussi j’ai pris une carte de donneur d’organes il y a quelques années déjà, et mes parents et mes frères aussi, donc le jour où l’un de nous partira (cela fait vraiment très bizarre d’y penser) il n’y aura pas de refus de la part de la famille.
Au début quand j’ai pensé au don d’organes je n’en avais pas envie – égoïsme pur – et après quelques secondes de réflexion j’ai eu honte de penser qu’à moi alors que mon corps ne m’importera plus dès que je serai partie. Pour moi l’acte d’offrir est l’un des plus beaux du fait qu’il soit gratuit, alors pouvoir donner encore une part de soi (au littéral comme au figuré) même après sa mort me semble magnifique.
Merci pour cet article qui nous rappelle l’importance de donner du sang, des organes… quand on peut, et quand ça correspond avec nos croyances.
marcelle des champs: “vous allez peut-être toutes m’insulter” : eh oh, ça va pas?? On n’est pas sur un forum de gonzesses ici, on n’insulte pas les gens (surtout pas pour des choses aussi délicates et intimes), on est civilisées ! ;-))
Je comprends très bien tes larmes pour ton mari, je trouve que c’est une réaction extrêmement humaine (et une preuve de l’amour que tu lui portes), et le paradoxe ne me dérange absolument pas.
Je comprends ton chamboulement c’est vraiment pas marrant de penser à ces choses là.
Mais le principal est là, c’est une très belle démarche et c’est bien d’y avoir pensé. Il n’est jamais trop tard !
Bonjour à toutes.
Voilà un sujet interressant. Personnelement, je n’ai pas la carte de donneur, je ne savais pas que l’on pouvait la faire par internet. Par contre j’en ai déjà parlé avec ma mère qui a été horrifiée, comme si ça allait me faire mourrir plus vite… La peur n’exclut pas le risque et au moins, elle connait mon avis.
Je suis pour le don d’organe et le don de sang tout simplement parce que je me dis que si un jour j’en ai besoin, je serais bien contente que des gens aient fait cette démarche et que la moindre des choses c’est de rendre la pareille. Mais peut on refuser de donner ses cornées? Je veux bien donner tout ce qui sera exploitable, mais je voudrais pas qu’on touche à mes yeux… je sais, ça peut paraitre bête.
Merci Hélène d’aborder des sujets aussi sensibles.
Bonne journée.
Frange: en même temps c’est bien d’y penser de temps en temps, les choses sont parfois moins dures à vivre pour les proches quand elles ont été préparées avant.
CarineBdx: “comme si ça allait me faire mourir plus vite” : c’est exactement ce que j’ai ressenti en m’inscrivant.
Et non on ne peut pas, pour les cornées : c’est tout ou rien, je le crains ;-)
Bravo d’en parler dans votre site !
La carte ne fait pas tout comme il a déjà été dit : l’avis de la famille sera toujours demandée. Par contre, si vous êtes inscrit dans le registre des refus, alors la famille n’est pas consultée. Vous pouvez revenir sur votre décision de refus, mais ça se fait par courrier il me semble. Sinon, un simple bout de papier (dans votre porte-feuille) sur lequel vous indiquez si vous êtes pour ou contre le don de vos organes (avec par exemple les organes que vous refusez de donner) est aussi officielle que la carte. Et elle permet souvent à la famille de prendre une décision plus “facilement” car elle connait l’avis du principal concerné alors que ça n’a pas toujours été abordé avant.
Amicalement.
Je suis infirmière dans un service deb transplantation et je suis au premier plan du don d’organes qui sauve des centaines de vies chaque année là où je travaille.
Bravo pour ton initiative, et au nom de tous mes patients, merci d’en parler ici…
Je suis infirmière dans un service de transplantation et je suis au premier plan du don d’organes qui sauve des centaines de vies chaque année là où je travaille.
Bravo pour ton initiative, et au nom de tous mes patients, merci d’en parler ici…
Merci pour cet article Hélène, j’espère qu’il donnera le déclic à certain(nes). Je dis cela sans aucun jugement pour ceux qui ne veulent pas faire don de leurs organes. C’est un choix très difficile je l’entends bien.
J’ai 25 ans, et j’ai ma carte depuis mes 18 ans. Mon père est mort il y a 2 ans, parcequ’il était diabétique et en attente de greffe de reins (il ne lui en restait pus qu’un qui marchait à 20%, le diabète attaque tous les organes). Bref mon père n’était pas prioritaire, les listes étant tellement longues et les donneurs si rares… Tout comme toi je veux être incinérée (hors de question de me laisser pourrir, sinon je le ferai dès maintenant et ne dépenserai pas mon argent dans tout ce maquillage :D ).
Je pense que donner ses organes est le “sacrifice” ultime, il n’y a pas de plus beau geste, plus généreux et désintéressé.
J’ai pu rencontrer beaucoup de patients greffés et la joie, la gratitude dans le regard de ces gens vous fait oublier toutes les réticences que l’on pourrait avoir. J’ai tellement d’anecdotes à raconter que ça pourrait prendre une heure de tout lire (je vais donc vous épargner ca haha!) mais voila je voulais juste partager un petit bout de ce que j’ai pu vivre et pourquoi j’ai choisi de faire don de tout ce qui sera en état plus tard….
Ton article m’a donc énormément touché Hélène et merci encore d’avoir partagé ca avec tes fidèles lectrices (ou lecteurs si il y en a ;) )
Bonjour,
Ce qu’on peut se dire c’est que justement, c’est une carte qui permet de continuer à vivre un peu après sa mort. Même morte, tes organes continus à vivre en quelqu’un d’autre. C’est comme la réincarnation ! c’est un truc de ouf quand on y pense quand même…
Merci pour ce billet et pour l’info… je vais de ce pas demander ma carte… en effet moi je veux qu’on prélève tout ce qu’on peut une fois que je serais morte… Je le sais et le dis à mes proches depuis longtemps : comme je veux être incinérée (l’idée de pourrir sous terre m’est insupportable…), autant prélever avant ce qui peut sauver la vie à d’autres…
Mais c’est vrai que c’est un sujet qui n’est pas évident car il touche à un tabou : la Mort… C’est pour ça qu’il est important que chacun(e) de son vivant dise ce qu’il veut (donnneur ou pas) afin que cette question ne revienne pas à la famille le moment venu… car ça c’est vraiment terrible…
Bonjour Hélène !
Hou la la ! Ton billet et tous les comms que j’ai lus m’ont bien remuée moi aussi je dois l’avouer.
Cette histoire j’arrête pas ‘d’y penser moi aussi, et tout comme toi, au fur et à mesure que les années passent, je réalise que je suis mortelle et que fatalement on y viendra :( pas gai tout ça et pourtant…
Tout comme toi j’ai choisi l’incinération (enfin choisi est un bien grand mot hein, on n’est pas au rayon parfumerie) disons que j’ai opté, donc en principe le problème de don d’organes ne devrait pas se poser et je sais que je vais y venir, il le faut vraiment, mais ça se bouscule là-haut dans ma tête, tout ça a commencé quand j’ai pris le virage de la cinquantaine, c’est tout bête hein, mais quelque part, on me dira ce qu’on voudra, le chiffre 50 a réveillé en moi toutes sortes de choses, et pas des plus douces… mais c’est une autre histoire… en plus je viens de terminer le livre d’Annie Ernaux “les Années”, et ça m’a bien mis les points sur les “i” comme on dit…
Donc pour ton billet, je te remercie, il faut que quelqu’un en parle, je pense que ça fait évoluer les mentalités, après qu’on soit pour ou contre, qu’on supporte l’idée ou pas, c’est affaire de gens et de personnalités, mais tu vois, ton truc là, ça a fait son petit effet, et d’ailleurs merci d’avoir tout expliqué et donné un lien !
Tu es formidable Hélène, et pas qu’en maquillage hein, la preuve je te regardais hier sur la vidéo des Maternelles, je t’ai absolument adorée, tu as été hypra naturelle et spontanée, et c’était super de voir que tu étais une “vraie” personne ;-), pourtant j’avais déjà lu ton petit livre et tout et tout…
Je suis toute chamboulée là, donc j’arrête et je retourne à mon travail, mais merci pour le billet et merci aux commentaires aussi !
Bises à toutes, à toi !
Je trouve formidable les gens qui sont pour le don d’organes où ceux de leurs proches. C’est un beau geste d’accepter qu’une partie de soi, redonne la vie.
Je me pose la question si quelque part c’est pas une façon d’être “immortelle”?
Personnellement je préfère donnait le choix à ma mère si oui ou non elle autorise le don de mes organes. Peut être parce que je me trouve jeune et que du coup je ne veux pas me dire que demain je serai morte. C’est peut être aussi parce que ma mère m’as donné la vie et j’estime que c’est à elle de choisir la “survie” où non de mes organes. Je ne sais pas.
Si elle veut donner mes organes, ok mais pas mes yeux (ma cornée), n’y mon coeur. C’est super bête ce que je vais dire mais pour moi ce sont les 2 organes qui représente la vie, l’amour! Et je ne veux pas que mon coeur aime quelqu’un d’autre (j’assume ma bêtise, mais l’image que l’on donne au coeur entre autre est l’amour) et mes yeux pour la même raison.
C’est peut être égoïste mais si jamais une personne de ma famille vient à mourir je refuserai de donner leurs organes. Je ne veux pas voir une partie d’eux vivre dans le corps d’un autre, ça me ferait mal. Mais c’est contradictoire parce que je me sentirai coupable de ne pas donner la chance à une autre personne de vivre.
Par contre si c’est pour donner un reins, moelle osseuse, à un membre de ma famille, oui là j’y vais les yeux fermés.
Enfin voilà je sais pas si j’ai été claire avec toutes mes contradictions :)
CarineBdx: si si tu peux demander à exclure certains organes du prélèvements, il suffit d’en parler à tes proches… trouvé sur le site “Je peux m’entionner à mes proches ma volonté d’exclure du prélèvement un ou des organes particuliers.”
Mon frère est décédé d’un accident il y a quelques années… Vu les circonstances, la question du prélèvement ne s’est pas posée; mais, avec le recul, je pense que si au moins cette mort absurde avait servi à quelque chose (à savoir sauver d’autres vies), ça m’aurait aidée à accepter.
En ce qui me concerne, on peut prélever tout ce qu’on veut après ma mort, le plus possible même… mais je comprends parfaitement ceux qui ont des réticences à ce propos.
CarineBdx: Les yeux … Tu n’es pas la seule à ne pas avoir envie que l’on touche à ses cornées. Moi même je pensais cela auparavant. Comme le dit l’une de vous au-dessus je pensais que les yeux étaient la porte de mon âme.
Et puis un jour quelqu’un m’a expliqué que l’on ne prélevait qu’une sorte de voile sur les yeux et non les globes. Et cela a suffit à me faire accepter l’idée. J’étais comme rassurée.
La panthère en blouse blanche dit cela très bien ;) LaPanthèreEnBlouseBlanche:
Voilà. Je voulais seulement te signaler cette information. Bises
Ah j’ai oublié de dire, par contre si mes proches veulent, je ne pourrais pas aller contre leurs choix, je ferais avec, mais ça me ferais trop mal.
Juste pour te répondre Hélène, moi aussi je m’en fous de laisser une trace de moi pour l’humanité, mais je trouverais ça fandard de me balader en pièce détachée dans une blonde, ou un brun, etc… Ca me ferait voir du pays, moi qui adore voyager! :)
Marie: “mais je trouverais ça fandard de me balader en piece détachée dans une blonde, ou un brun, etc … ca me ferait voir du pays, moi qui adore voyager !”
Merci pour le rire que tu m’as donné ;)
Il n’y a rien de mieux que de rire dans un sujet aussi lourd et délicat ! Cela fait retomber toute la pression ^^
Si tu me permets, je vais réutiliser ce mot d’esprit pour mes prochaines tablées familiales lorsque je devrais expliquer le pourquoi du comment à mon âge je pense à donner mes organes. A bas la tristesse !
Insane: Fais donc! Je te laisse réutiliser mon petit mot pour convaincre les réticents! :)
Dès que j’ai eu 18 ans, j’ai fait une demande de carte et depuis, elle est dans mon portefeuille, toujours avec moi.
Pour moi, c’est un truc hyper naturel et pourtant, ça ne l’est pas spécialement dans ma famille où l’on n’est pas touché par le problème des dons ou des transplantations.
Néanmoins, je me dis qe si un jour j’avai besoin, moi ou un de mes proches, d’organes et bien, je serais bien contente qu’on m’en donne.
C’est un peu simpliste comme raisonnement sans doute, mais si mes “affaires” peuvent servir à quelqu’un alors qu’elles ne me servent plus à moi ben, ça me semble logique.
Je n’accorde pas une grande importance à ce que mon corps va devenir après ma mort, de toute façon,il y a un immense respect pour le donneur de la part de l’équipe médicale…
Mon mari, lui, est totalement opposé à ce qu’on lui prélève quoi que ce soit, j’ai du mal à comprendre pourquoi mais après tout, chacun fait comme il veut pour ça encore plus que pour le reste sans doute. L’essentiel étant de connaître l’avis de l’autre afin de savoir quoi répondre si le cas se présente.
Par contre, je n’ai jamais donné mon sang… et ça, il faudrait vraiment que je m’y mette.
Je trouve ça tellement généreux de vouloir donner ces organes à sa mort que je le ferais sans doute.. D’ailleurs j’ai déjà prévenu ma famille, on ne sait jamais.
Mais depuis que j’ai vu le film “The Eye” avec Jessica Alba, ça m’a.. retourné l’estomac :s (c’est un film ou une femme aveugle de naissance à la possibilité de retrouver la vue grâce à un don de cornée et elle voit des choses bizarres à cause de la greffe ect) à regarder tout de même
Enfin bref, joli acte Hélène (:
Certains commentaires sous ce billet sont très intéressants et émouvants.
C’est un sujet qui ne va pas ce soi. J’envisage le don d’organes, mais pas le don de mon corps à la science en revanche.
Ma mère au contraire m’a dit plusieurs fois ne pas avoir de problème avec le fait de donner son corps à la science et donc ne pas avoir de problème avec le fait qu’il ne retrouve jamais son intégrité (alors que comme tu le soulignes avec le don d’organes on rend à la famille un corps reconstruit.)
Moi c’est une idée qui me refroidit complètement (c’est le cas de le dire) alors que l’intégrité de mon corps devrait m’être indifférente vu que j’envisage la crémation et que jamais je ne souhaiterais une cérémonie avec un cercueil ouvert.
Bref, c’est difficile d’analyser son ressenti sur ces choses là.
Sinon je crois que je vais envisager sérieusement le don de plasma et de plaquettes. Au mois de juin, je ne travaillerai qu’à mi-temps donc pas de pb pour consacrer 2-3h à cela, et je sais que les besoins sont très très importants.
Moi je n’ai pas la carte, mais dès toute petite, j’ai fait promettre à ma maman que si jamais il m’arrivait quelque chose, elle donnerai tout ce qui est donnable chez moi.
Par conséquent, je bois assez rarement d’alcool, et j’ai du fumer 10 cigarettes dans ma vie, comme ça y’aura vachement de trucs à récupèrer x)
Bonjour à toute… premier post sur mbdf pour tout simplement dire que je comprends la gêne, le chamboulement ou le truc bizarre qui te fait dire bah m…. je suis mortelle…
Je donne mon sang, je suis inscrite sur la liste des donneurs de moelle osseuse (oui oui le truc où il faut une anesthésie générale pour faire le don) MAIS je n’ai pas de carte de donneur d’organes pourtant je pense que c’est une bonne chose, que si il m’arrivait qqc je voudrais donner mais rien que de faire la démarche c’est bizarre, je suis déjà allée sur le site, j’ai déjà commencé à remplir le formulaire de demande mais je ne l’ai jamais validé… je n’arrive pas à l’expliquer ce n’est pas logique, ce n’est pas en accord avec ce que je pense et pourtant je ne l’ai toujours pas… mais allez c’est décidé aujourd’hui je m’inscrit et j’arrête de repousser cela au lendemain !!
Très bonne idée d’en parler sur ton blog, ça va peut être faire réfléchir les gens, c’est le genre de choses auxquelles on essaye de penser le plus tard possible.. trop tard souvent !
Moi je l’ai dit à ma famille depuis mes 14 ans, j’avais lu des bouquins qui m’avaient fait réfléchir, et je maintiens ma position 4 ans plus tard : ma famille le sait, tout comme je sais pour eux.
Bravo Hélène en tout cas !
Bravo pour la démarche, bravo pour le sujet ! C’est très personnel mais pourtant cela concerne tout le monde.
J’ai pas pu lire tous les commentaires mais j’y ai lu aussi mon ressenti … c’est important d’être clair avec ce qu’on veut mais aussi et surtout de le dire et l’expliquer à ses proches
(ma maman est infirmière et elle a travaillé un temps aux urgences et a souvent été confrontée aux dilemnes de familles à ce sujet : soit ils ne connaissaient pas les volontés de leur proche, soit ils étaient contres . .. donc doute donc pas de don)
Mais de son vivant on peut aussi beaucoup aider avec le don de sang, de plaquette et surtout de moelle (la France à la bourre là dessus)
http://www.dondemoelleosseuse.fr/devenir-donneur/
Après c’est comme tout, il faut respecter certains critères que je ne remplis pas et ça me désole …
Atchoum: on peut se tutoyer hein ;-)
Pitchoune: je t’en prie, c’est un sujet important.
Sandrine-la-bordelaise: ton commentaire me touche beaucoup, je suis navrée pour ton papa.
Liligrenadine: on peut voir les choses comme ça ;-)
Et sois la bienvenue !
L@ure: exactement, les proches souffrent déjà assez, ce n’est pas la peine ne plus de leur imposer des choix cornéliens pile à ce moment.
Mannick: merci à toi pour ta gentillesse indéfectible, qui me touche énormément.
Massaliaa: pour moi ça n’est absolument pas une façon de prolonger mon existence, puisque je crois à la survie de l’âme, donc ça n’a rien à voir (et c’est un autre sujet ;-).
L@ure: ahhh, merci pour cette info super importante pour certaines !!
Laurence de Bruxelles: je compatis, vraiment vraiment.
Marie: c’est une façon positive de voir le truc ;-)
Cécile de Brest: je ne trouve pas ton raisonnement simpliste, je le trouve généreux.
Babemoups: roooh, tu exagères, tu donnes comme référence un film d’angoisse ! ;-))))))
garance: le don à la science franchement ça me dégoûte, l’idée d’avoir des étudiants qui se moquent de mon cadavre,je trouve ça horrible. Une fois de plus, c’est très personnel…
Peace_Tache: et ben, ça c’est la grande classe : préserver son corps pour qu’il serve éventuellement à d’aurtes, je suis super impressionnée !
Sandie: sois la bienvenue, mais ne te force pas, pour la carte de donneur, tu fais déjà beaucoup, pourquoi te faire violence ?
Des fois j’y pense, mais c’est vrai qu’il faut sauter le pas de le faire vraiment, concrètement je veux dire. C’est pas évident, donc bravo!
Hélène: je pense que lorsqu’un proche, très proche est concerné, on devient moins inquiet à l’idée de donner un organe de son vivant. Ca devient naturel.
Enfin, je pense parce que je n’ai jamais été concernée, ni connu quelqu’un qui l’était.
Mannick: Euh… quel livre ? T’as écrit un livre Hélène ?
C’est un excellent sujet de billet et j’espère que ça donnera des idées à quelques lectrices … l’info sur ce sujet reste assez méconnue malheureusement.
Ce n’est pas forcément une démarche simple mais c’est important d’avoir une position sur le sujet et surtout que notre entourage soit au courant au cas-où …
Je m’étais fait faire une carte en 2000, à l’époque où il fallait aller faire la demande pour avoir une vraie carte plastifiée, et la porte toujours sur moi depuis. (NB: j’en ai 25 aujourd’hui)
Cela dit, autant je suis totalement pour le don d’organes, car cela peut sauver des vies, autant j’ai quand même quelques réticences à ce qui est “don de son corps à la science”, qui n’a pas le même but évidemment, mais implique aussi un “charcutage”…
Salut Hélène,
je trouve ta démarche vraiment bien et ta réflexion est intelligente et légitime. Je suis infirmière en réanimation, donc… la Mort, je connais bien!… Nous avons des patients de tout les âges (ou presque, nous n’avons pas d’enfants de moins de 14 ans) et la mort frappe à tout les niveaux.
J’ai une vive conscience de ma mort et de celle de mes proches. Tout les jours je me dit que cela peut être mon dernier, ma pensée morbide quotidienne en quelque sorte… C’est parfois lourd à porter, lourd à penser… mais ainsi va la vie, alors… Je suis aussi donneuse d’organe car, le corps, à mes yeux, est inutile une fois trépassé, cela reste juste de la chair qui ne me sert plus à rien.
Alors autant que ma mort serve à quelqu’un, que ma mort puisse sauver une vie, qu’elle puisse aider une personne vers la guérison de sa maladie et ainsi réaliser un petit miracle en soi : cette idée me réconforte beaucoup car je sais ce que cela représente pour ceux qui souffre et qui ont conscience que la mort -prématurée- se rapproche d’eux inexorablement….
J’ai aussi briffé tout mes proches en leur disant bien que si je dois mourir brutalement et qu’il est possible de donner mes organes : qu’ils ne s’y opposent pas car je veux tout donné et sans condition!
MERCI à tout ceux qui le font et merci à toi. Cet acte est sincère et d’une grande humanité.
En tant que greffée (foie) je connais bien le sujet !
Je vois le don d’organe comme une manière d’être solidaire avec l’humanité, même après sa mort
L’essentiel c’est d’en parler à son entourage, car c’est l’entourage qui aura le dernier mot le moment venu;
Sinon pour celles à qui ça fait peur, sachez que pour donner vos organes il faudra vous trouver en état de mort encéphalique ce qui arrive très rarement, et que tout sera bien recousu comme dans une vraie opération chirurgicale faite de votre vivant.
Pour ma part j’ai su que c’était une jeune homme de 20 ans qui m’avait donné son foie, il avait été victime d’un “accident sur la voie publique”. J’ai su ça des annés après la transplantation, en demandant un compte rendu opératoire. Et c’est étrange parce que j’avais toujours imaginé que c’était un homme qui m’avait donné son foie,je voyais un jeune homme tombé de sa moto et mourir d’un traumatisme crânien en réanimation.
Sachez enfin que la pénurie est énorme, certains attendent un organe des mois, voire 1 an ou 2 et environ 15 % décèdent sur la liste d’attente.Je sais que l’année précédente a été catastrophique en matière de dons…
Les équipes médico chirurgicales sont prêtes à opérer, elles ont un savoir faire immense, mais elles manquent de l’essentiel, à savoir des greffons…
Enfin l’âge n’a pas d’importance, enfin pour le foie je sais que ce n’est pas important, c’est l’état du foie qui est important, on peut avoir un foie en très bon état à 60 ans !
Lunocre: j’y ai pensé pendant des années avant de sauter la pas, ça ne se fait pas en 5 mn.
Sandrinette: moi non plus je ne suis pas concernée, mais ça me semble complètement évident.
Angélique: des petites choses sans aucun rapport avec le don d’organes ;-))
http://www.monblogdefille.com/blog/a-propos
Audrey: je ne sais pas si le but est de donner l’idée à d’autres, je ne fais pas de prosélytisme là-dessus ;-)
MonaLisa: merci pour ton commentaire, c’est important de savoir comment ça se passe du côté des soignants.
florence G.: merci à toi, beaucoup, je trouve ça très émouvant, et je suis navrée de savoir qu’il manque tellement de greffons…
Je suis remuée par tout ce que je viens de lire.C’est un sujet délicat, outre le fait de sa rappeler mortel, penser aussi donner son corps, se déposséder de parties pour d’autres est vertigineux.
J’ai beau lire que l’homme est mortel, mener des réflexions intellectuelles sur le sujet, je me trouve très peureuse devant toute cette discussion.On oublie notre mortalité, l’Homme en a besoin pour avancer.
Et là, dans ce geste on doit se le rappeler et agir.
Je n’arrive pas encore à agir, j’ai peur, de nombreuses sont irrationnelles, mais toutes handicapantes.
Merci Hélène, et à toutes de m’avoir donner matière à penser, courage et inspiration de vos témoignages.
salamanba: je comprends toutes ces peurs. Je les ressens aussi, mais je crois bien qu’une fois le pas sauté, dieu merci, on n’y pense pas toute la journée.
Hélène: une avec ma carte bleue
une avec mon permis de conduire
une avec ma carte d’identité
une avec la carte vitale
4 copies + 1 chez ma mère + 1 dans mon dossier médical a la maison collée sur le recto !!!
et j’en parle à tous
un petit garçon de 2 ans s’est noyé il y a 10 ans et ses parents ont dit oui au don et de savoir que ce petit garçon a sauvé 6 autres enfants et bien cela mets du baume au cœur de ses parents ( on ne connait pas les noms mais on a des renseignements )
je donne mon plasma et surtout mes plaquettes , tellement utile à ce petit garçon chauve avec son masque , qui attendait ces plaquettes depuis le matin et moi qui était si loin ( et oui , on peut faire des réactions allergiques avec des plaquettes et certains malades ont leurs donneurs attitrés qui passent bien !!)
quand le centre de transfusion m’appelle , je ne peux pas ne pas y aller si je suis là
je pense aux malades qui attendent cette poche magique
je ne crains pas les piqures et le monde médical mais je conçois que l’on puisse être terrifié
c’est une vraie décision et un choix à faire seule avec son esprit
Florence G: oui le don d’organe est un procédé très strict avec énormément de contraintes (nécessaires à son établissement) et il doit se faire dans les plus bref délais après le diagnostique de mort encéphalique. Et finalement sur le nombre de donneurs peu se font prélevés…
Que de réactions sur ce sujet! Avant de dire quoi que ce soit, je tiens à dire que je ne juge absolument pas les réactions et les visions des uns et des autres, chacun a un point de vue différent et je le comprend.
C’est amusant de voir comme certaines personnes sont terrifiées par le don d’organe, peut être parce que ça rapporte à la mort directement?
J’ai toujours vu ma mère aller donner son sang, pour moi c’est quelque chose de complètement naturel. Je me rapelle que je venais avec elle à l’hopital ou dans le camion du don du sang quand elle le donnait, même à partir de 4-5 ans. Je demandais aux infirmières autour de moi pourquoi est-ce que je ne pouvais pas faire comme elle et sauver des vies! Forcément à 5 ans, ça faisait sourire, mais j’ai attendu impatiemment le jour de mes 18 ans pour pouvoir aller faire mon premier don (je crois que j’ai même mentit et il me manquait 2 mois…)
Et un an après, je me suis inscrite sur le registre des donneurs d’organes et des donneurs de moelle osseuse. Coincidence, la soeur d’une amie est morte d’une leucémie 2 semaines après, ce qui conforte dans son choix je dois avouer…
C’est moins connu et peu de gens sont inscrit, car premièrement, il faut une prise de sang pour s’inscrire (pour répertorier le patrimoine génétique), et aussi car le don est effectué de son vivant.
Quand je me suis inscrite, je me rapelle les docteurs qui me disaient de bien prendre conscience que c’est un acte chirurgical qui comporte des risques si on se fait apeller, du fait qu’on peut se retirer à tous moments sans donner de raisons…
Mais je ne vois pas de raisons de se retirer, ou de ne pas vouloir s’inscrire. Si on peut sauver des vies, je trouve qu’on doit le faire. C’est pas du tout une histoire de “Je veux éliminer la maladie du monde et sauver les baleines”, c’est juste que le sang, ça se renouvelle (donc pourquoi tout garder puisque je suis en bonne santé et que dans 2 jours, tout sera normal?), la moelle osseuse idem (et quand on connait les ravages de la leucémie par exemple, ben on ne pose plus la question et on espère se faire apeller pour sauver quelqu’un).
Je ne le voit pas du tout comme un sacrifice mais plutôt comme une chance de pouvoir aider des malades juste en étant en bonne santé. Le raisonement pour moi et le même pour le don d’organes: j’en ai plus besoin, ma famille non plus, et mon corps sera rendu dans le même état (pas de trous, de plaies béantes…), et si je peux sauver des vies, allons-y!
J’ai même pensé donner mon corps à la science, c’est dire! Comment ils apprennent sinon, les pauvre étudiants de 1ères années, sans corps à déchiqueter ;)))))
tiens je n’aurais jamais autant commenté chez toi qu’aujourd’hui, peut-être parce que le sujet me touche particulièrement aujourd’hui (d’habitude je te lis mais ne commente pas beaucoup, pas envie de répeter les mêmes choses que les autres….)
j’ai oublié de vous dire :
quand l’équipe s’occupe d’un prélèvement, nous recevons quelques temps après un récapitulatif :
nous savons ce qui a été prélevé sur tel ou tel patient, et nous savons si ces organes ont été “donné” c’est à dire si il n’y a pas eu de problème, nous ne savons pas à qui par contre (c’est illégal) mais nous savons par contre l’age du receveur et son état de santé….et vraiment ça fait chaud au coeur de savoir que l’attention, le don a bien fonctionné et que le malheur de certains a donné beaucoup de bonheur et de chance à d’autres….
voilà bon j’arrête là promis (enfin je vais essayer lol)
oka
Mince mon ordi a envoyé le commentaire tout seul grrr
donc je reprends : je pensais que la demande se faisait uniquement dans les hôpitaux et vu que j’en suis pas très fan, eh bien j’ai toujours pas de carte de donneur… Grâce à toi, je vais bientôt pouvoir l’avoir :)
Je peux comprendre que certaines personnes aient du mal à se voir prélever des organes après leur mort, mais quand on sait que ça peut sauver une vie, pour moi le choix est vite fait.
IsaVersailles: dis donc tu es super équipée !!
okatarinabella: oh non tes commentaires sont super intéressants, ne te freine pas !
Lilalou: chacun fait comme il sent, moi j’dis ;-)
Hélène: oui tout à fait, je parlais pour moi. Je comprends tout à fait qu’il y ait des personnes qui ne veulent pas ;)
ah très bonne initiative félicitation personnellement j’ai la mienne depuis deux ans je l’ai fais plastifié pour qu’elle vieillisse mieux:
toutes mes félicitations! personnellement je n’ai pas la carte et ne pense pas me la faire, car comme la plupart des gens ont dit précédemment, la demande est faite aux proches automatiquement et tout mon entourage est aux courant que je veux donner mes organes, donc je vois pas trop l’utilité..
Et comme déjà dit précédemment dans les commentaires, c’est en cas de refus qu’il faut le faire savoir! Et ça, pas tout le monde est au courant..
Bref l’été dernier j’ai perdu une amie, ses organes ont étés donnés, son cœur, ses reins et ses yeux il me semble, et ça a été l’occasion d’en parler avec ma famille.
C’est malheureux mais c’est souvent suite au décès d’un proche qu’on en parle et je pense qu’on devrait en parler avant. Et c’est une bonne initiative d’en parler sur ton blog, ca permet à tes lectrices de se poser la questions “je donne ou je donne pas” et je trouve ça très bien!
Elhadi-Yoshi: oui mais il faut que tu arrêtes de change de pseudo, parce que ça perturbe l’anti-spam ;-) Reste sur Elhadi tout court please, ça me simplifie la vie ;-)
Blondie: je ne cherche pas de félicitations, je crois que le propos est au-delà de ça, comme tu le soulignes à la fin de ton commentaire ;-)
Ouh ça c’est très intéressant comme sujet.
Perso, l’idée de donner ses organes ne me choque absolument pas, et bizarrement même si l’idée d’être incinérée m’horrifie, je me fiche complètement d’être charcutée post-mortem si ça peut servir. Je ne suis pas sûre de ce que ça me ferait que de laisser charcuter un proche, par contre.
Mais alors même si ça a l’air bizarre, je pense que je suis très loin d’être prête à m’inscrire, effectivement pour une raison de l’ordre de “ça va me faire mourir plus vite”. Stupide, mais bon, chacun gère sa mortalité comme il peut :)
Pour ma part, j’ai ma carte de donneur depuis que je suis en 5ème, on nous avait fait passer des brochures sur ce sujet et je me suis sentie concernée. Je ne sais pas ce qu’il m’attend après la mort mais je suis sure que mon corps ne me servira plus à rien, autant qu’il soit utile a quelqu’un.. Je suis peut être un peu jeune pour comprendre toute la démarche comme tu l’as fait Hélène, mais en tout cas, j’ai cette carte sur moi chaque jour.
Je suis presque étonnée que beaucoup semblent peu informées… J’ai pour ma part l’impression d’en parler beaucoup! Bon OK je suis prof de bio, et j’en parle souvent aux élèves, puis j’y ai aussi été confrontée…
Mon père a fait il y a deux ans une grave hémorragie cérébrale, et l’équipe de transplantation nous a quasi immédiatement contacté (dès l’arrivée de mon père à l’hôpital).
Bien sûr ça a été très difficile… il faut déjà intégrer le fait que l’être cher est déjà parti. Puis finalement, ce don devient notre principal objectif! On ne peut plus rien faire pour lui, autant faire pour les autres! Ce qui nous arrive nous parait tellement absurde, irréaliste… Au moins que ça serve à quelque chose- quelqu’un!
Bref, plutôt que de penser que nous sommes des donneurs potentiels (on est mortels quoi…), je préfère penser que nous sommes TOUS DES RECEVEURS potentiels! Alors autant donner.
Bonjour Hélène,
merci pour ce billet, pour la manière dont tu parles de ce sujet avec autant de sensibilité et de sincérité. J’ai pour ma part ma carte de donneuse depuis plus de 5 ans (en Suisse, on en a beaucoup parlé), mais je te rejoins à cent pour cent quant à ton refus de don à la science. Ayant vécu en tant qu’étudiante les séances de dissection, j’ai été horrifiée par le comportement irrespectueux au possible de certains (pas de tous, bien heureusement!), et ça m’a plus que refroidie de faire un jour cette démarche-là.
Et comme c’est mon premier commentaire ici, j’en profite pour te remercier infiniment pour ton blog, pour tes vidéos et tes rubriques drôles et touchantes. Merci!
Lullaby Septante-Sept: je ne trouve pas du tout ça stupide, c’est le premier truc auquel j’ai pensé ;-)
Ju’: “Je ne sais pas ce qu’il m’attend après la mort mais je suis sure que mon corps ne me servira plus à rien, autant qu’il soit utile a quelqu’un” : voilà, tu as tout dit.
Marie-Hélène: bien vu, le coup des receveurs potentiels !
Alexina: merci à toi, et bienvenue parmi nous !
C’est intéressant, cette sorte de “vertige” à l’idée de tenir dans ses mains non pas la preuve d’être mortel, mais comme l’attestation de l’acceptation de cet état de mortel. Comme si le fait de signer cette carte, c’était un peu signer un contrat de vie, signer pour la vie, toute la vie, consentir à l’intégralité de ce que cela suppose d’être vivant.
Je trouve cela à la fois effrayant et très beau, parce qu’il me semble qu’on ne se sent jamais autant vivant qu’avec la conscience très claire et très présente de la possibilité de la mort.
En ce qui me concerne, je n’ai pas cette carte mais ma famille et mes amis savent que si je meurs brusquement, il faut prendre tout ce qui est bon à prendre. Je suis la première à répéter que la science doit se mettre au service de la vie, rien que de la vie ; la greffe et le don d’organe sont une des plus belles choses que peut faire la science dans cette mission, alors je dois joindre le geste à la parole, l’action à la conviction.
Certes, cela ne m’enchante pas qu’on me découpe un peu. Cela ne m’enchante pas d’être bouffée par les vers, car je souhaite être enterrée (après avoir voulu, à l’adolescence, être incinérée, j’ai réalisé la violence que cela peut représenter pour les proches, et j’ai pris conscience d’un rapport particulier, presque d’un amour, pour la terre qui m’a vue naître ; je veux être rendue à la terre de France, cela me semble participer d’une sorte de “mouvement de l’Histoire”…bref je m’égare…). Cela ne m’enchante pas, donc, mais au fond peu importe, tant que l’on respecte ma mémoire et l’amour que l’on m’a portée à travers les égards que l’on aura pour ma dépouille, quoi qu’on doive lui faire.
Le corps humain est de toute façon, et toujours, blessé. Même très beau, il me paraît être toute entier fragilité.
Le fragiliser encore après la mort, volontairement mais pour relancer la vie, est alors à mes yeux infiniment touchant : c’est la manifestation d’une vérité essentielle, qui est que la plus grande force est souvent dans la plus profonde fragilité (toutes celles qui ont eu des contacts plus ou moins étroits avec le monde du handicap – quel qu’il soit – peuvent mesurer encore plus la portée de cette affirmation)…
Hélène: Hélène, pour les nécropsies (les étudiants qui découpent les cadavres), en général on ne se moque que des mecs qui ont des petites …, sinon on respecte! (pardon)
Vaste débat que ce sujet du don d’organe! Je crois qu’au delà des bouleversantes expériences personnelles,et au delà du don d’organe, il faut dépasser l’individualité, accepter qu’en tant qu’individu on n’est pas grand chose, mais qu’on peut contribuer à transcender l’humanité par nos actions quotidiennes.Que ce soit donner ses organes, ravir les sens par une oeuvre d’art, un joli maquillage, une tarte au citron meringuée!
ce que je veux dire par là, c’est qu’on pourrait essayer de vivre pour que chacun de nos actes nous soulèvent tous, pour que l’humanité soir plus belle chaque jour, pour nous empècher de sombrer vers tous les démons qui nous attirent, la mort semblerait moins vaine…
Sujet très intéressant et si peu abordé en général pour toutes les raisons qui ont été énoncées.
Je ne m’étais pas vraiment posée la question jusqu’à une assemblée de mutuelle où était intervenue un médecin de l’ADOT nous informant des besoins en la matière; il y a dix huit ans de cela et j’ai fait ma demande de carte immédiatement, et surtout je l’ai fait savoir autour de moi: ok pour tout, tant que ça reste dans les limites d’un acte chirurgical qui peut être utile (en revanche, pas question de terminer en confettis dans les pattes d’un carabin:-)
J’ai vu des proches me quitter (parents, beau-père etc..) et c’est vrai qu’après, ils ne sont plus là…sans même parler de convictions religieuses, ce n’est plus eux qu’on a face à nous, il n’y a plus qu’une enveloppe qui ne leur ressemble plus…donc ça m’est égal que mon corps que j’aurai fini d’habiter soit prélevé de ce qui pourrait servir à d’autres.
J’ai bien aimé le comm de bibiche qui exprime bien ce que je pense de la question.
Dommage, d’après tous les posts éclairés que j’ai lus qu’il y ait aussi peu d’organes qui servent!
Sinon, quelqu’un sait-il/elle quelles sont les fondements des réticences d’origine religieuse? ce sujet étant apparu un jour dans une conversation, quelqu’un a déclaré qu’elle y était opposée pour des raisons religieuses…c’était tellement péremptoire que personne n’a osé lui demander plus de précisions…donc je n’en sais toujours rien et apparemment ce n’est pas très répandu car personne ne l’a évoqué ici!
Marion: merci pour tout ça, c’est très beau.
LaPanthèreEnBlouseBlanche: amen (je dis pas ça ironiquement hein).
Chantal: ah ça oui, la dépouille d’un proche n’est plus qu’une dépouille, ça saute littéralement aux yeux qu’il n’est plus là.
a href=”#comment-342965″>Marion etLaPanthèreEnBlouseBlanche: j’aime beaucoup les deux derniers paragraphes de vos posts, ils me touchent beaucoup, ils sont si vrais!
Chantal: En ce qui concerne les réticences religieuses, je peux essayer d’avancer une réponse, sachant que je suis favorable au don d’organes (voir mon commentaire plus haut) et catholique convaincue et pratiquante (ceci pour me donner une “crédibilité” ;-) et assurer que je connais bien les raisons des réticences – mais je pense qu’on peut aisément les dépasser, pour – en plus ! – mieux “coller” aux exigences religieuses.
J’explique. (je parle donc plus spécialement d’un point de vue chrétien, même si je pense que cela convient aussi, avec quelques ajustements, pour les autres religions).
D’une manière générale, j’imagine que certains se disent que c’est Dieu qui doit choisir le jour et l’heure de la mort, et que nous ne pouvons y intervenir.
Argument facile à contrer : dans cette logique, à la prochaine grippe, je ne me soigne pas, si cela revient à lutter contre la volonté divine… La science, quand elle peut le faire sans atteindre la dignité humaine, doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour favoriser la vie – et c’est à mon sens du devoir d’un croyant que de l’encourager.
D’un point de vue chrétien, donc. On ne dit pas assez que le christianisme est une religion du corps, de la chair. Dieu vient en effet au monde en Jésus-Christ, il s’incarne et prend la condition humaine – charnelle, corporelle, matérielle ; physique. Le corps prend une importance toute particulière dès qu’on commence à parler d’Incarnation, mais encore plus dans la foi en la Résurrection. Le credo de l’Eglise catholique dit ainsi “je crois en la résurrection de la chair et à la vie éternelle”. Autrement dit, le Christ par sa Résurrection vient abolir la mort et promettre à tous sa propre Résurrection ; non pas une résurrection des âmes, des esprits, non pas une vie à l’état d’ “anges”, mais bien une “transfiguration”, une résurrection des corps, de la chair. Comment ressusciterons-nous avec nos corps, en nos corps (car nous sommes nos corps) ? Quel âge auront-ils ? Ce sont des questions sui relèvent du mystère (mais des théologiens y travaillent…;-)
Toujours est-il que cela peut heurter, d’abîmer un corps. Comment ressuscitera-t-il ? Certes, parfois de graves accidents défigurent les corps au point que les mêmes questions se posent, sans qu’il soit question de don d’organes…mais je crois qu’on peut comprendre ainsi les réticences que certains peuvent avoir à ce sujet.
Pour moi, je pense avec beaucoup de théologiens et de croyants modernes, que la résurrection des corps en corps dits “de gloire” les débarrasse de leurs fragilités humaines et terrestres, et que le Christ pour nous ressusciter pourra bien passer au-dessus d’un rein, d’un coeur ou d’un oeil manquants…comme il passera au-dessus de ma peau moche, des kilos d’unetelle et des dents en or d’un autre, sans parler de l’estropié de naissance… ;-))
Désolée pour le roman. J’espère que mon propos et relativement intelligible et “neutre” ;-)
Quelle est la position des différentes religions ?
La plupart des courants religieux sont favorables au Don d’Organes : le catholicisme, le protestantisme, l’islam, le judaïsme,une des grandes familles du bouddhisme.
Néanmoins, il faut noter l’opposition de l’hindouisme et du shintoïsme
Que l’on ait une conviction religieuse ou non n’influe évidemment pas sur les notions de fraternité, d’amour, de dignité, de respect. Les prélèvements et transplantations d’organes ne posent pas de problèmes particuliers, ils incitent cependant à une profonde réflexion
(site de france adot) http://www.france-adot.org/don-organe/don-organes.php
;-))
Marion: Merci beaucoup, c’est tout-à-fait clair et je te suis sans problème! Je suis croyante aussi, même si ma pratique est une affaire très personnelle (je me méfie parfois des intermédiaires, mais là n’est pas le sujet) et il me semble que la religion chrétienne qui accorde une importance prépondérante à l’amour du prochain et à la charité ne peut qu’encourager le don d’organes: Dieu a donné son fils qui a donné sa vie pour le rachat des hommes!
Donc, faire preuve de générosité envers d’autres que notre geste pourrait sauver ne peut pas choquer (en théorie bien sûr, le ressenti de chacun est une autre chose) et je te suis totalement sur la fin: si la survie de l’âme me paraît claire, je crois qu’on ne peut pas avoir une idée de ce que deviendront nos pauvres corps terrestres (bien que ce soit totalement HS, je mentionne juste un livre de poche très “éclairant” sur ce sujet précis: il s’agit de “L’autre côté de la vie” de Philippe Ragueneau, le mari de Catherine Anglade.
Hélène, comme ce n’est pas le sujet du post, tu peux me couper sans problème.
Mon cousin est décédé des suites d’un accident de voiture causé par un chauffard. Il n’a jamais fêté ses 21 ans. J’en avais alors 22.
Un petit bout de lui vit au travers de 5 personnes qui ont bénéficié de ses organes trop jeunes pour partir. 12 ans plus tard, je pense parfois à ces 5 personnes que je ne connais pas et je me console du vide laissé par Fred.
J’ai choisi également de donner mes organes si il m’arrivait un accident fatal. Quelle joie cela aurait été si Fred avait pu être sauvé, mais la joie de savoir qu’il contribue à la santé de 5 personnes qui continuent leur vie contribue à atténuer la peine.
Alors moi ma carte de donneurs, elle est depuis 2002 dans mon portefeuille. J’ai 22 ans, ce qui fait que j’étais en 5ème quand je l’ai eu. C’est ma mère qui me l’a donné, en me précisant bien que c’était (et c’est toujours) MON choix, et que j’aurais toujours le temps de changer d’avis. Mais pas question d’hésiter, si je suis morte autant recycler les parties utiles, ça risque seulement de sauver des vies! (même si on n’utilise qu’un seul de me doigts de pied, c’est cadeau)
Pour moi c’est simplement une obligation morale, comme le don du sang, le port du préservatif, le recyclage, etc. Mais je précise bien “pour moi”, car je ne jugerai jamais celles et ceux qui ont un avis divergent sur le sujet. Chacun ses choix, n’est-ce pas… ;)
En tout cas merci pour ce billet, il me permet de réaliser que ma carte se fait vieille. Et surtout, que le système de carte de donneurs d’organe est toujours valable (on m’avait dit le contraire). Je suis on ne peut plus contente! Je vais redemander une nouvelle carte de ce pas…
Un très proche, n’étant plus à mes côtés mais bien profondément niché du côté gauche, ayant été touché par la question de la greffe, je suis toujours interpellée et heureuse quand on parle du Don d’organes d’une manière ou d’une autre… Comme ton billet le fait aujourd’hui :) C’est une forme de “sensibilisation”, cela amène à se poser des questions sur sa position quand tout va bien et qu’on n’a finalement pas à y penser… Et c’est pourtant le meilleur moment pour y réfléchir le plus “légèrement” possible! Que l’on soit pour ou contre, je crois que le plus important reste d’avoir reçu les bonnes réponses à toutes les interrogations que ce geste aussi beau que délicat peut susciter.
La carte, c’est super, mais n’oubliez pas qu’elle n’a (malheureusement…) aucune valeur juridique: c’est un moyen pour les médecins d’amorcer le dialogue avec la famille du défunt lorsque des prélèvements peuvent être effectués. Puisque c’est aux proches présents, que revient la décision de dire oui ou non… D’où la nécessité de faire connaître son point de vue quand on a la patate et qu’on a le temps d’en discuter, de se disputer et pourquoi pas aussi de s’accorder?
Je me permets de coller ci- dessous un lien de la Fondation Greffe de Vie (qui œuvre pour la cause du Don d’organes) et qui répond à pas mal de “doutes” que j’ai lu dans les différents commentaires :
http://www.greffedevie.fr/Don_Reponses.asp
Parce qu’il n’y a aucun texte religieux qui s’oppose au Don, qu’on peut choisir quels organes donner, lesquels garder (toujours en l’exprimant à son entourage de son vivant, en le précisant sur sa carte), que le corps est restitué à la famille pour que la personne décédée puisse être visitée normalement en chambre funéraire etc … Alors voilà, il faut employer un vocabulaire pas folichon pour expliquer ces choses- là, mais c’est aussi uen partie du Don… La mort… Mais surtout la VIE! Et qu’il serait tellement dommage de faire un choix à partir de “fausses idées reçues”… Et peut- être de le regretter plus tard…
Comme Marie- Hélène l’écrivait, nous sommes tous autant donneurs que RECEVEURS potentiels… Et ceux que nous aimons aussi! Cette réflexion peut aider à faire évoluer doucement des appréhensions tout à fait entendables et louables.
Ce soir, mon smoky coule (pas grave de toute façon c’est l’heure du démaquillage ;) ), mais ce sont de véritables larmes de Bonheur, quand je découvre que ton billet provoque autant de réactions positives, sinon humaines! MERCI*
Bon voial je vais plus dormir pendant 1semaine, la mort est une chose qui me bouleverse depuis la naissance de mon premier BB. Avant peut importe ce qui pouvait m’arriver de ce qu’on pouvait faire de mon corps mais cette année 2006 tout à chamboulé dans mon petit cerveau… Horrible qu’est cette vie si magnifique et du jour au lendemain voila que tout s’arrête.
Bizarrement ma mère m’a dis ya pas si longtemps qu’elle voulait prendre une carte de donneur, et stupeur j’ai été horrifié à l’idée qu’on la charcute et que je puisse pas faire mon deuil. J’ai mis fin à la discussion rapidement.
C’est égoïste mais j’arrive pas à accepter sa décision pour l’instant.
MAis merci pour ce petit moment de réflexion.
Bonne soirée les filles.
Sujet très intéressant! Pour le don de sang, je ne peux pas, j’ai vécu trop longtemps en Angleterre (et en particulier pendant les années interdisant le don de sang). Pour le don d’organe, je comprends le geste très généreux de certaines mais moi je ne veux pas. Je veux partir telle que mes parents m’ont créée. Je ne suis pas croyante mais c’est juste une autre façon de voir les choses. Mon père est mort il y a 6 mois et je voulais qu’il parte comme on l’avait toujours connu, tout “entier” si on peut dire car pour moi ça n’aurait plus été lui. Voilà c’est ce que je ressens mais je comprends et j’admire celles qui font autrement. Bonne soirée à toutes!
Merci Hélène d’aborder ce sujet sur ton blog…
Le don d’organes ne m’a jamais posé le moindre problème . J’ai ma carte depuis 1999 (j’ai aujourd’hui 34 ans). Un jour peut-être j’aurai besoin d’un organe pour continuer à vivre. A partir du moment où l’on accepte d’être receveur, on doit pouvoir accepter d’être donneur. Enfin ce n’est que mon avis, et je ne veux surtout choquer personne. J’avais vu un reportage en son temps qui m’avait décidée : une jeune fille de 18 ans vivait avec le cœur d’un donneur et elle disait combien elle prenait soin de cet organe. Je préfère qu’un de mes organes soit chouchouté par un receveur plutôt qu’il soit mangé par les vers…
Hélène: oki :-P
Kelig: on lui a jamais retiré de dents de sagesse? d’amygdale? ou d’appendice? lol
Coucou !
J’ai eu un cours y a pas longtemps sur le don d’organe. Le professeur qui intervenait a demandé qui y était favorable dans l’amphi : 50% d’entre nous ont levé la main. Puis il a demandé qui serait d’accord pour donner les organes d’un membre de sa famille : 25% ont gardé la main levée. La question du don se pose en effet de différentes façons. Beaucoup, si ce n’est tous, voudraient bénéficier d’un don si c’était leur dernière chance.
Quel que soit notre choix l’important est de le faire savoir à ses proches. Si l’on porte une carte, la famille peut parfois s’y opposer surtout si celle-ci n’est pas récente, donc penser à la renouveler à intervalle régulier.
Moi je n’ai pas de carte, je suis un peu superstitieuse, mais ma famille sait que je suis favorable au don.
Bonsoir à toutes, tous
Je suis désolée si je redonne une info déjà dans les commentaires mais pour l’endroit ou mettre la carte de donneur – il est recommandé de la mettre avec sa carte vitale car souvent les urgentistes ou pompiers ou ambulanciers ne prennent que ça ( info from ADOT) et il est tout à fait possible, voir recommandé d’y agrafé un papier avec les organes ou tissus que vous ne souhaitez pas donner mais aussi les problèmes pouvant être survenus auparavant.
il est aussi important pour les personnes, qui ne souhaitent absolument pas que des prélèvements soient effectué, de s’inscrire sur le fichier des refus – cela permet à chacun, le cas échéant de savoir à quoi s’en tenir.
Quelque soit, la décision – cela n’est vraiment pas un acte facile.
Bonne soirée ou bonne nuit,
Christelle
Elhadi: ton message manque totallement de délicatesse et le “LOL” de la fin est totalement déplacé et puéril étant donné que je suis en deuil. La moindre des choses ici (et ailleurs) est de respecter les opinions et les sentiments des autres, c’est une question de savoir vivre dont tu sembles cruellement manquer. Je ne réponderai pas à ta question aussi sotte que déplacée. Que tu ne sois pas d’accord avec quelqu’un est une chose mais ça ne te donne pas le droit de parler sans réfléchir et de manquer de respect sans penser aux conséquences de tes propos.
Marion: ton propos est parfait !
Chantal: il n’est pas question que je te coupe ;-)
Tquila: merci pour ton commentaire, et sois la bienvenue !
Anaïs: je ne pense pas que la carte se “périme”, cela dit ;-)
AuReLiTiLyenne: merci à toi, vraiment.
silvia: pas de panique, personne n’est obligé à quoi que ce soit ;-)
Kelig: chacun pense comme il veut, sur un sujet aussi intime.
Mina: ce qui est rigolo c’est que je n’ai jamais pensé être un jour receveur, je me suis toujours dans le rôle du donneur ;-)
Elhadi: ne te moque pas, c’est pas sympa, sur un sujet pareil.
Christelle: ah bien vu, le coup de la carte vitale, merci !!
Kelig: je suis désolée, hélas le mal est fait…
Vous faîtes bien de mettre le don de moelle osseuse sur le tapis pcq trop de gens pensent encore que moelle osseuse = moelle épinière. Or c’est complètement faux ! Alors petit cours d’anatomie, la moelle épinière est dans la colonne vertébrale. On y touche jms, pcq on peut en mourir ou être paralysé. Même quand on vous fait une ponction lombaire, on ponctionne bien en bas du dos pour ne pas la toucher, et on ne ponctionne que du liquide céphalo-rachidien (liquide qui coule le long de votre colonne vertébrale). Et ça ne fait pas mal ! Pour ce qui est de la moelle osseuse, elle se situe dans certains os plat comme le sternum ou bien les crêtes iliaque (les hanches) et c’est elle qui fabrique le sang (et oui, ce n’est pas le coeur qui fabrique le sang, c’est juste une pompe qui le propulse dans le corps). Ainsi, le don de moelle osseuse est presque un des seul moyen de guérir complètement et rapidement une leucémie pcq la moelle osseuse du donneur va complètement refabriquer un sang sain ds le corps du malade. Le soucis c’est que ce don nécessite une compatibilité parfaite. Il faut être inscrit sur une liste de donneur, et si un jour quelqu’un de malade est compatible avec vous, vous devez lui donner votre moelle osseuse (une fois que vous êtes inscrit vous ne pouvez pas revenir en arrière). Vous pouvez être appelé en France, en Allemagne, aux USA, bref partout ds le monde où quelqu’un est 100% compatible avec votre sang. Comme vous pouvez être inscrit et ne jms être appelé. Pdt le don, on vous ponctionne avec une grosse seringue un peu de moelle au niveau du sternum. Ce n’est pas sans douleur car il faut traverser une couche d’os, ms certains médecin font une anesthésie locale ou générale. Bref c’est un choix à faire, la douleur n’est pas insupportable face à la survie de quelqu’un.
Dsl pour ce petit cours chiant, mais le don de moelle osseuse est encore trop inconnu, je trouvais ça bien de souligner le fait que ça existait et que c’était important.
Encore bravo Hélène !
Sarah S: euh, je m’excuse mais quand ma petite soeur avait sa leucémie, on lui faisait régulièrement des ponctions lombaires, et bien ça lui faisait horriblement mal.
Sarah S: Tu n’es peut-etre pas encore très loin ds tes études, une ponction lombaire ça peut faire mal, tt dépend de l’état de détente du patient, de ton expérience….Il n’y a pas de règles!
Quand au don de moelle, tu peux te rétracter, l’armée ne va pas venir te chercher pour te prélever…et je n’ai jamais vu de prélèvement intraosseux sans anesthésie locale
Marion: C’est beau ce que tu dis.Je ne suis pas croyante, en tout cas pas dans une force qui nous serais supérieure, mais plutot dans notre force à nous tous réunis, mais ta façon d’en parler donne envie de creuser plus la question.
Hélène: Si tu as le cerveau pein de fard à paupière, quand tu secoues la tête, est ce qu’il y a de la poudre qui voltige autour de toi comme un papillon de nuit? (ok, je sors, la droque c’est mal)
LaPanthèreEnBlouseBlanche: j’ai essayé de t’envoyer un mail pour t’expliquer pourquoi ton commentaire apparaît ainsi, mais il m’est revenu en erreur (le mail, pas le commentaire), je pense que tu n’as pas bien rempli la petite case ;-)
Hélène: si, la petite case était bien remplie, j’ai mis une autre adresse pour voir…Et pour le message je me doute que tu essaies de modérer l’énervement
LaPanthèreEnBlouseBlanche: “ta façon d’en parler donne envie de creuser plus la question.” > tu viens d’ensoleiller ma journée ;-)) Ce n’était pas le but premier de mon commentaire, mais si ça peut donner envie de s’y intéresser, j’en suis très, très heureuse. (c’est cette espérance – celle de la résurrection – qui me rend heureuse et mon plus grand souhait est que tous partagent ce bonheur-là !)
Merci Hélène d’avoir lancé ce sujet :-)
ha mais je confirme : une ponction lombaire peut faire très très mal !!!!!
j’en ai eu une à 17 ans pour une méningite et je m’en souviens encore ;-)
Moi je n’ai pas une carte de donneuse d’organe sur moi (d’ailleurs hélène j’irais voir le site où tu es allée pour me procurer cette carte) mais malgrè ça, ma famille (père, mère, frères et fiançé) sont au courant de mon désir de donner mes organes après ma mort. Bien sur il faut décéder en n’ayant plus aucune activité cérébrale (je ne sais plus le nom scientifique sorry) pour que l’on puisse vous prélever vos tissus, organes ect.
Bien entendu, on ne sait pas comment on va mourir, et vaut mieux ne pas le savoir pour pouvoir continuer à vivre normalement!
Mes deux parents sont malades (chacun à une maladie différente et à vie). pour l’instant la médecine n’a pas encore trouver de remède ou de greffe pour soigner ces maladies. Je vis depuis petite avec la maladie de mes parents, et croyez moi, on grandit vite et cette chose qu’est le don d’organe on se le pose rapidement. Peut-être l’innocence des enfants de vouloir guérir ses parents…
Voir ses proches dans une excellente santé c’est le souhait de tout le monde, alors si un jour je peux aider plusieures familles à retrouver espoir, redonner le sourire et soigner un de leur proche moi je dis oui!! De toute façon après nos organes ne nous serviront à rien, ils pourriront sous terre comme le restant de notre corps. alors comme mon souhait est de me faire incinérer (ça coutera moins cher à mes proches et ça prendra moins de place ;-)) autant faire dons de mes organes pour sauver des vies!! merci hélène d’avoir poster ce sujet! ça permets d’en parler et ça fait du bien.
Ha ouai ? moi j’ai pas eu mal quand on m’a fait ma ponction lombaire et pourtant j’ai refusé le patch pseudo anesthésiant pcq il fallait attendre une heure que ça agisse, et je n’avais qu’une envie, rentrer chez moi (on me soupçonnait une méningite… et finalement j’avais rien -_-‘)… Autant pour moi ça doit dépendre des personnes, et aussi du praticien…
mais par contre c’est très chiant pcq il faut rester au moins 12h après allongé à plat sur le dos.
Bref, c’est pas grave… Bonne journée à toutes ! ^^
Coucou,
je suis contente de voir que de plus en plus de gens prennent la carte de donneur. Depuis mes 18ans je donne mon sang, mes plaquettes, bref tout ce qu’on peut donner de son vivant. Et j’ai fais la demande de la carte, je suis aussi donneuse de moelle potentielle. J’ai un peu peur de ce que cela pourrait faire de donner ma moelle (de mon vivant donc).
Mais j’ai surtout eu une longue conversation avec ma famille pour leur expliquer mes choix et mes motivations. Tout ça pour dire qu’il faut en parler avec Jules, Maman, Papa, donc tous vos proches, vos familles, ceux qui pourraient s’opposer au don éventuel
Mais malgré tout, gardez la pêche les filles, on les enterra tous!
Bisous.
Clarisse: je suis contente, si en parler fait du bien.
Kelig: dsl je ne voulais en aucun cas te manquer de respect, en général j’ai le “lol” facile sans vraiment le penser. j’ai des amis qui font parti de l’association verseau à reims c’est une association de soutien aux enfants atteint de maladie grave, la plus part ne serait pas là sans le courage et la générosité des gens. Je donne mon plasma tous les 15 jours. Je peux comprendre ta douleur pas ce que tu penses du don. mais là est un autre débat.
Sarah S: merci pour ton commentaire sur le don de moelle osseuse, j’ai beaucoup d’amis qui justement m’avait dit que je n’aurais pas du m’inscrire sur la liste des donneurs car il y avait des risques, mais en ma qualité d’ingénieur je n’avais pas les connaissances et les arguments pour leur démontrer que non.
Voici un sujet qui m’interpelle…moi qui n’arrive pas à me décider au sujet du don d’organes…Je pense que comme toi, c’est un refus d’envisager ma mort puisque je n’ai aucune crainte concernant le don de moëlle voire le don d’ovules! Ma soeur, pourtant, infirmière, a été horrifiée lorsque j’ai évoqué mon envie de faire don de ma moëlle (“tu te rends pas compte des possibles complications”!!!) et pire encore de mon souhait de donner des ovules (“tu imagines des enfants se balader avec ton patrimoine génétique?”). Je me dis pourtant que la leucémie tue beaucoup trop -à tous les âges- et que trop de femmes ne connaîtront pas le bonheur de porter un enfant sans un petit coup de pouce…
linou-en-visite: ah oui le coup du patrimoine génétique moi ça me ferait rien du tout, mais c’est sûr que ne voulant pas d’enfants, je ne vois pas les choses comme la majorité des gens.
Remarque je pense que je suis trop vieille pour donner mes ovocytes, ils ne doivent plus valoir grand chose, maintenant ;-)
Là, Hélène, tu touches à un de mes grands tabous et je te dis merci, car c’est important d’en parler.
En fait mon tabou c’est la mort! Et surtout la mort de mes proches, c’est une idée qui m’est insupportable…à en faire un dépression plus jeune rien que d’y penser. Encore maintenant rien que d’en parler, j’ai les larmes aux yeux, même si j’ai 28 ans.
J’ai perdu des connaissances mais la seule personne vraiment proche qui est décédée autours de moi, c’est mon grand-père. Il est mort d’une horrible leucémie quand j’avais 10 ans. Je me souviens très bien du moment de l’annonce de sa mort par une amie de ma mère qui était venue me chercher à mon cours de danse classique…c’est gravé en moi. Depuis je suis un peu restée enfant, j’ai l’impression que les gens que j’aime sont immortels…mais quand, le soir, tout d’un coup, la vérité me saute dessus, je suis submergée par cette tristesse qui me dévaste et c’est tellement violent que je préfère refaire semblant que nous sommes immortels.
Bizarrement le don d’organe vivante ou morte me paraît naturel… Peut-être que c’est pour moi un sujet plus théorique, moi personnel que la mort en elle-même. Enfin que je l’envisage comme cela.
Pour le don durant mon vivant, pas de soucis pour ma famille, je serai prête à tout pour les gens que j’aime, c’est une qualité mais des fois aussi un défaut, me dit-on, car je peux aller très loin pour ceux que j’aime quitte à me mettre moi-même en difficulté. J’aimerais bien aussi pouvoir donner mon sang, mais je ne peux pas, malheureusement.
Pour le don après ma mort, j’avais fait à mes 18 ans une carte de donneur, très naturellement sans vraiment y réfléchir. Après plusieurs changement de portemonnaies, déménagements,… je l’ai perdu et je n’y ai pas vraiment repensé jusqu’à hier et ton article. C’est étrange mais cette réflexion, cette décision m’avait parue plus facile et naturelle à 18 ans. Peut-être étais-je moins consciente de la mort, de la mienne et de celle des autres? Pourtant déjà à cet âge, j’avais une peur affreuse de la mort de mes proches. Par contre, il est vrai que ma mort, je n’y pensais pas du tout, par contre maintenant, avec mes soucis de santé, la possibilité de ma mort est plus présente.
Malgré tout je vais, de ce pas aller rechercher une carte car je suis pour donner mes organes après ma mort. Je suis toujours pour le don d’organe, c’est juste que ce n’est pas quelque chose, à mon avis, que l’on fait naturellement. Il faut que quelqu’un, comme toi Hélène, nous parle de ces choses de la vie, c’est choses de fille (aussi!) de temps en temps. Merci Hélène.
Je sais que mes propos sont assez contradictoires et embrouillés mais c’est comme cela que je le ressens. J’espère ne pas avoir été trop compliquée dans la manière de m’exprimer et avoir été compréhensible.
Bisou les filles
Hello,
Pour ma part, je trouve particulièrement important de pouvoir aider les autres avec ce que l’on peut et çà c’est le dernier acte d’aide que l’on peut faire dans notre vie (enfin dans notre mort pour le coup).
J’ai ma carte depuis des années mais cela ne m’avait pas à l’époque renvoyé à l’idée précise de ma mort que je voyais comme une issue certaine et c’est tout.
Depuis le décès de ma mère par contre là j’ai pris en pleine figure la réalité de cette issue et réalisé toute son “horreur” (enfin c’est comme çà que je le ressens).
J’évite quasiment tout le temps d’y penser car cela ma rend d’une tristesse incroyable.
Quant au don d’ovocyte pour moi c’est une évidence depuis que j’ai vécu le parcours du combattant pour avoir un petit bonhomme merveilleux.
J’ai bénéficié de l’aide d’une personne extérieure et considère donc que c’est à mon tour d’apporter cette chance à quelqu’un.
Bonne soirée les filles
Oh Hélène toi non plus tu veux pas d’enfants? Moi quand je dis ça aux gens, ils me regardent tous avec des grands yeux comme si j’étais une créature étrange venant d’une autre planète. Je ne crois pas avoir la fibre maternelle c’est tout, et de toute façon je n’ai pas vraiment envie de l’avoir ;-)
Et dis donc ! Tu n’es pas vieille ! Ma mère m’a bien eu à 40 ans, alors qu’elle avait un stérilet… Tout est possible ! ^^
LaPanthèreEnBlouseBlanche: pardon je n’avais pas vu que tu avais deja dis ca. c’est bon a savoir! merci
JessicaLou: la mort des proches EST affreuse, objectivement, c’est normal de flipper en y pensant, et c’est normal, du coup, d’essayer de ne pas trop y penser.
Bonjour à tous,
J’ai découvert ce blog il y a peu, c’est une véritable mine d’or…. merci Hélène pour toutes ces infos, ces conseils…
je ne m’attendait pas à trouver un article sur le don d’organes et j’en suis agréablement surprise… quand je discute de ce sujet avec mes proches, mes amis, la plupart du temps, j’ai le droit à des yeux écarquillés et à des “quoi? tu y penses déjà, mais tu as tout ton temps”… et bien non justement, il n’y a pas d’âge pour mourir alors pourquoi ne pas aborder le sujet?…
je sais que je veux me faire incinéré depuis mes 8 ans (allez savoir pourquoi ça m’a traumatisé de savoir que la soeur de mon grand-père allait finir dans une boite avec pleins d’insectes autour d’elle…j’ai une phobie des insectes, ça explique peut-être…), ce qui d’ailleurs avait choqué ma mère à l’époque… et depuis ma majorité j’ai ma petite carte de donneurs d’organes dans mon portefeuille, devant ma carte d’identité, pour être bien sûre qu’on la trouve…. et j’essaye d’aborder ce sujet avec mes proches mais l’idée à du mal à passer… j’ai du mal à comprendre, je trouve que c’est un merveilleux geste que de pouvoir aider, contribuer d’une façon où d’une autre, à sauver la vie d’autrui, prolonger ses jours un peu plus…. d’autant plus qu’une fois mort, ils ne vont plus nous servir nos organes….
voilà c’est mon opinion…
bonne journée à toutes!
isa13687: sois la bienvenue !
merci! :)
j’ai eu plusieurs cartes de donneur depuis jeune, genre 10 ou 12 ans, oui plusieurs car je perds sans cesse mon portefeuille!
Ce que je trouve intéressant, c’est qu’en réfléchissant à ce sujet, on réfléchi aussi à la mort. Celle-ci fait partie des “options” possible dès lors qu’on nait, et je trouve que dans notre société c’est devenu un sujet bien trop tabou. On n’en parle pas, des fois que du coup ça n’arrive pas. Ce n’était pas comme ça “avant”… Mais j’avoue j’ai un rapport à la mort particulier, j’en parle sans aucun problème.
C’est donc, une fois, de plus que j’apprécie particulièrement que l’on puisse parler de cela ici.
Et donc, une fois de plus, merci Hélène ;-)
J’ avais posté ce jour là sans jamais imaginer que quelques mois plus tard ma soeur succomberait à une rupture d’anévrisme. et là, j’ai du donner mon accord. Je ne savais pas ce qu’elle aurait voulu mais le fait d’autoriser le prélèvement me donne aujourd’hui un peu de force pour continuer.
Apolonia: oh mon dieu, je suis bouleversée de lire ça, je n’ose imaginer ce que tu dois traverser. Je t’envoie des ondes de courage pour avancer, de tout mon coeur.
Merci…
J’arrive après la bataille… en fait non, le don est une bataille éternel !
je donne mon sang et surtout mes plaquettes depuis mes 18 ans, je suis inscrite sur les listes de donneur de moelle osseuse depuis quasiment aussi longtemps, et j’ai une carte de donneur d’organe, ce que tout mes proches savent
j’ai lu dans les commentaires “pour le don de moelle, on ne peut donner qu’une fois, alors je préfere le garder pour quelqu’un de ma famille”
en fait, j’ai posé la question aux équipes
si on est compatible avec un inconnu et qu’on est prélevé, on peut a nouveau etre prélevé pour un proche !
de meme, c’est très rare mais ca existe, si le meme inconnu a besoin d’une seconde greffe (rejet, ou dose insuffisante) on peut donner une deuxième fois
dans les faits, la probabilité d’etre compatible avec un inconnu est très faible, donc celle de l’etre avec 2 inconnus l’est encore plus…
bref, si vous vous interrogez, renseignez vous, afin de choisir avec les bonnes informations, peut importe votre choix, mais il faut le faire de facon éclairée !
Sandrine: merci pour ces infos !
Bonjour à toutes et à tous !
Voilà, j’ai bientôt 14 ans et ça fait déjà un petit moment que j’aurais envie de donner mes organes . Je sais qu’il existe une carte de dons d’organes , mais ce que je ne sais pas, c’est si il y a ou non un âge limite pour en posséder une ?
Océane: je ne sais pas comment ça fonctionne en Suisse, mais en France désormais on est donneur d’organes par défaut (donc à moins de stipuler le contraire, ou que la famille s’y oppose).