Dans le Elle de la semaine dernière, c’est pas l’article sur les actrices anorexiques qui m’a fait grimper aux rideaux (yep Caro, ceci est une référence subtile à ton billet ;-)) : c’est l’article sur les mères face à l’homosexualité de leurs filles.
Jamais je n’aurais cru que ça pouvait provoquer des réactions pareilles.
Evidemment vous allez me dire « tu n’as pas d’enfants, tu n’as pas voix au chapitre ».
Certes. Mais ça ne m’empêche pas d’être révoltée par le rejet de ses propres enfants.
Certaines femmes racontent que le monde s’est écroulé le jour où elles ont appris ça, qu’elles ont pleuré, crié, refusé de voir leur fille pendant des mois… qu’elles rêvaient de petits-enfants et d’un gentil mari pour leur progéniture, et que le choc a été affreux… qu’elles n’auraient pas plus mal vécu l’annonce d’un cancer, qu’elles ont sombré dans la dépression, qu’elles se sentent personnellement agressées par la vie de leur fille…
La plupart se sentent coupables de cette « déviance », ce qui prouve une fois encore que l’homophobie a de beaux jours devant elle, et la plupart trouvent normal de vivre ça affreusement mal.
Au point que celles qui ont bien pris la chose (parce qu’heureusement il y en a, et pas forcément parmi les plus jeunes) finissent presque par se sentir presque anormales de ne pas l’avoir vécu comme un drame.
Je suis complètement effarée, je ne peux pas saisir et comprendre ce qui pose un tel problème. Certes, on n’a sans doute pas envie que son enfant soit ostracisé, et être homo reste dans bien des cas moins facile à vivre qu’être hétéro ; mais de là à faire une crise de nerfs en hurlant à sa fille qu’elle est une traîtresse, je dois dire que ça me dépasse.
J’essaye de transposer la situation avec mes nièces, puisque je n’ai pas de filles, mais je ne suis pas plus avancée.
Il y a en fait deux problèmes dans cette histoire : d’une part l’idée encore très présente que l’homosexualité est une maladie ou une anomalie, en tout cas un truc négatif ; d’autre part le phénomène de surinvestissement hyper fort des filles par leurs mères, qui font certainement peser sur elles beaucoup de rêves inaccomplis.
Je trouve ça hyper dur pour les filles (ben non je peux pas me placer du côté de la mère, j’en suis pas une), je n’imaginais pas ce type de réactions.
179 commentaires
Seigneur, c’est incroyable ce que vous racontez, Caro et TheCélinette : je croyais vraiment qu’en 2006 ça n’était plus possible… je suis bien naïve…
Exactement Soeur Anne, je comprendrais très bien qu’une femme souhaite épargner de la souffrance à sa fille, mais celles qui sont interviewées pensent d’abord à elles ("que vont dire les voisins ?" – véridique), c’est ça que je trouve incroyable !
Julie c’est celui avec Adjani en couverture ;-)
Pfff, j’ai intérêt à publier un truc rigolo demain, parce que là je commence à avoir sérieusement le cafard, dans quelle société on vit bon sang ! ;-)
Et quand bien même on parlerait de sexualité Maurine, ça ne devrait pas faire de drame ! Je suis un peu virulente sur le sujet, je suis désolée, mais vraiment ça me fait grimper aux murs ce genre de sujet !
Nounsse sois la bienvenue parmi nous !
Elise ton commenatire est très intéressant et constructif. Mais il ne s’agit pas ici ni dans l’article évoqué, de déterminer si l’homosexualité est ou n’est pas "naturelle", mais de savoir si on est prêt ou pas à l’accepter pour ses proches, ce qui à mon sens n’est pas le même débat.
Moïra je suis touchée par la finesse de ton commentaire, cela dit je pense que tant qu’on considérera ça comme une situation pas évidente, ça n’en sera en effet pas une…
Arh les filles, si on arrivait à discuter de ça tranquillement sans déraper vers l’homosexualité en soi et le mariage gay voire l’homoparentalité, ça me ferait drôlement plaisir ;-)
Genre on arriverait à pas sortir du sujet, tellement on serait des nanas fines et subtiles ;-)
Nooon, s’il vous-plaît, par pitié, pas de débat ambiance télé-prime-time "pour ou contre l’homosexualité", je vous en supplie ! ;-)))
Je veux dire, moi je considère que c’est une erreur de laisser la plupart des êtres humaines se reproduire, tellement ils sont nazes, alors la nature hein… si on va par là on n’est pas sorties du bois et on s’engueule toute la journée, ce qui n’est pas le but de ce billet (ni de ce blog) ;-)))
Zoelie ce que tu dis à propos d’imaginer la sexualité de ses enfants est très intéressant, je n’y avait pas pensé, ça doit jouer, en effet.
Fanchette je suis d’accord, le parents ont de limites, mais il y a aussi des limites aux réactions disproportionnées, selon moi ;-))
Et voilà, on va arriver au débat sur l’homoparentalité, ce qui n’était pas du tout mon but… ;-)
Restons sur le fil les filles, c’est tellement plus intéressant ;-)
carole merci pour ton commentaire, et sois la bienvenue parmi nous !
Il faut dire aussi que l’homosexualité féminine a été tabou plus longtemps que l’homosexualité masculine…alors peut être que la révolution dans les esprits se fait plus lentement… je n’ai pas d’enfant non plus, donc il est facile de se dire qu’on réagirait avec ouverture d’esprit…
Comme tu l’as dit, je pense que c’est plutôt dû au fait que les mères concernées se rendent compte que leurs filles n’auront pas la vie qu’elles ont imaginé pour elles… ce qui renvoie à l’épineux problème de la façon dont les enfants sont investis par leurs parents.
Il est clair qu’être homo reste beaucoup plus compliqué à vivre qu’être hétéro, mais dans ce cas je ne crois pas que ce soit la pression sociale qui joue le plus, c’est juste l’image de l’enfant idéal qui s’écroule… c’est sûr que ça ne doit pas être facile à vivre, mais comme toi Hélène, je ne comprends pas comment on peut se faire une image si précise de ce que deviendront ses enfants. D’ailleurs je ne suis pas certaine que ça vienne du fait de ne pas être mère, même si bien sûr, je ne le saurai jamais.
Entièrement d’accord, j’ai été choquée aussi.
Mais malheureusement, quand on lance un débat sur le mariage gay auprès de personnes jeunes et pas spécialement "réac", on se rend compte que la plupart des gens sont contre pour des raisons assez surprenantes : "parce que la nature a fait des hommes et des femme et blabla", "parce que le mariage c’est sacré et blabla", "parce que c’est la porte ouverte aux exigences les plus folles de toutes les minorités", etc.
Bref : des arguments qui n’en sont absolument pas et qui dénotent finalement d’une gêne "épidermique" par rapport à l’homosexualité. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. Quand la société toute entière sera enfin indifférente (et je pèse mes mots) aux pratiques sentimentales et sexuelles des autres (entre personnes consentantes, évidemment), les mères seront peut-être moins hystériques devant leurs filles lesbiennes. Et tout le monde s’en portera mieux.
Tu pointes le doigt sur quelque chose de très vrai : le surinvestissement… je lutte tous les jours pour épargner ça à ma fille, qui, pas de bol pour elle est mon portrait craché, que ce soit au niveau du physique ou du caractère. De plus, nous avons une "passion" en commun, la danse, et je fais tout ce que je peux pour ne pas l’influencer, qu’elle se sente obligée d’aimer ça pour me faire plaisir. Mais est-ce que je m’y prends bien ? L’avenir nous le dira ! ;-)
Pour en revenir au sujet de ton billet, je ne suis pas encore concernée, car elle n’a que 6 ans, mais je ne pense pas que je réagirais aussi violemment à une telle annonce. Non, vraiment. Je ne le prendrais pas pour moi, puisque c’est SA vie.
Une amie qui avait annoncé son homosexualité à ses parents, à eu comme réponse de sa mère : j’ai accouché d’un monstre !
Il suffit d’avoir des amis homo pour se rendre compte qu’ils forment un couple comme les autres. Quand je vois mon plus proche ami qui forme un très chouette couple avec son compagnon depuis 4 ans et moi qui galère pour me trouver un hétéro qui tienne la route… Je crois que tout est relatif ;-)
Je t’applaudis de toutes mes mains Hélène. J’ai également été assez horrifiée. Au début je me suis dit qu’ils avaient fait un casting à la delarue et interrogé des cas. Et puis non, je sais bien que non. Je le sais d’autant plus que récemment un de mes très très proches s’est décidé à 35 ans à le dire à ses parents. Et que ça a été le carnage. Tout y est passé, du "qu’est-ce qu’on t’a fait pour que tu nous infliges ça" à "c’est contre nature", en passant par "On veut bien continuer à te voir mais jamais jamais jamais un de tes amants ne passera cette porte". Tout ça dans les larmes. Ensuite à mon avis, ils sont allés à la messe. Pour demander à Dieu de pardonner… leur fils, j’imagine.
j’hallucine un peu là… certaines auraient préféré un cancer????
je ne comprend pas, ça me dépasse, on a pas à avoir d’opinion sur la sexualité de ses enfants, ni inversement d’ailleurs, et pour ce qui est des attentes qu’on a pas rapport à ses enfants, si on en a, on se débrouille avec, c’est pas leur problème…
bon il va falloir que je le lise cet article parce que non là j’arrive pas à comprendre…
Mais poupou, comme le disait Maurine, c’est très loin de n’être qu’une question de sexualité !!
C’est une question de vie en général, d’affinités, de sensibilités, de goûts, de plein de choses ! On ne peut pas réduire ça à la sexualité, d’ailleurs on ne songerait jamais à le faire pour les hétéros, pourquoi le ferait-on avec les homos ??
Enfin je peux me tromper, n’étant pas homo moi-même je ne voudrais pas avoir l’air de parler pour les autres, mais c’est ce que je ressens profondément.
Complètement débordée Xoo-Xoo, mais ravie de lire des commentaire comme le tien et d’accueillir des filles comme toi ! Sois la bienvenue !
Je suis comme Shalima, moi. Ma fille est mon portrait craché, physique et mental. Et ce n’est pas facile pour moi de différencier, parfois, ma petite fille de la petite fille que j’ai été.
Le surinvestissement guette toujours. On voudrait que sa fille réussisse mieux que soi, sur tous les plans. Quitte à oublier qu’elle n’a pas forcément les mêmes aspirations, la ressemblance n’est pas l’identification.
Néanmoins, j’ai lu cet article de Elle, et j’ai été également choquée de certaines réactions. En me projetant, je me suis rendue compte que j’aurais peur pour elle des rejets venant d’ailleurs, mais en aucune façon de moi ou du papa. J’ai une amie qui a une amie, et elles en bavent vraiment beaucoup. D’ailleurs, à ce sujet, je pense vraiment qu’il est plus facile de vivre à Paris, non ?
J’ai trois enfants, et donc trois fois plus de probabilité qu’un de mes enfants soit homosexuel.
Il se peut que je sois déçue (petits enfants ? oui mais on peut adopter !), il se peut que j’ai un (gros ?) pincement au coeur, il se peut plein de choses.
Mais il ne se pourra jamais que je rejette un de mes enfants, et pour quelque raison que ce soit. Malgré les ouvertures d’esprits qui commencent à poindre, l’homosexualité n’est toujours pas bien acceptée. Sur Paris, c’est encore différent, je vous laisse imaginer ce que ça peut être dans un petit village à l’est de la France …
Le soutien des parents me semble indispensable au contraire.
l’homophobie je n’arrive pas à la concevoir, ça me dépasse totalement sans doute à cause de l’"environnement" dans lequel j’ai grandi : ma tante est lesbienne et il y a toujours eu des couples homos dans l’entourage familial. Quand j’étais petite, je sentais qu’il y avait quelque chose de différent mais qui était en même temps complètement accepté. C’est seulement en grandissant que j’ai mis un nom dessus mais c’était de l’acquis : il y a des couples femme-homme, femme-femme et homme-homme. Ben voilà c’est tout.
Après si mes enfants sont gays, je crois que ce qui compte avant tout c’est leur bonheur, c’est déjà pas facile à vivre si en plus on est rejeté par sa famille… je crois que ces mères sont profondèment égocentriques et en oublient que leurs enfants ne sont pas des mini-elles mais des personnes à part entière.
Euh bon je vais m’arrêter là même si c’est un sujet très vaste et très intéressant…c’est pas tout ça mais il y a un petit bras de fer avec l’anti spam qui m’attend!
Je vais te dire: cela ne me choque pas car je suis convaincue que même en 2006 il reste des gens suffisament bêtes pour réagir ainsi. Moi non plus je n’ai pas d’enfants, mais je connais une jeune mère horrifée parce que son fils de 2 ans joue à la poupée et aime coiffer sa mère: "mon dieu, si ça se trouve il va devenir bizarre" (je te jure, ce sont ses mots!).
Et que dire de celle qui se met à pleurer à l’idée que sa nièce va épouser un noir et qu’ils auront des enfants métis?
Quoi qu’on en dise, les mentalités n’ont pas vraiment évoluées et c’est bien triste…
Eh bien, moi , j’ai une fille , et si elle m’annonçait qu’elle était homo, je crois que je serai surtout inquiéte car la vie est plus difficile socialement pour les homosexuels, et j’ai envie qu’elle ait une vie heureuse, , en aucun cas, elle ne serait rejetée par sa propre famille, c’est bien le moins! quant aux petits-enfants, beaucoup d’hétéros n’en veulent pas, donc, il ya une probabilité que je ne sois pas grand-mére
A propos de l’homosexualité, j’ai connu ça d’assez prés: une cousine de mon père a quitté son mari pour une femme, elle avait deuxenfants, elle a gardé des contacts amicaux avec le père, et elle a vécu avec son amie, sa vie entiére, je n’ai entendu aucun commentaire négatif autour de moi, elle avait , aussi une forte personnalité, un parcours politique exemplaire, et on ne retenait que ça d’elle- ses parents étaient des gens simples mais trés bons (grands resistants pendant guerre de 40) ça c’est pour leur rendre hommage!
Quel sujet difficile de faire son coming out…je suis bien placée pour le savoir. ca fait un an que je suis avec ma chérie, et mes parents ne sont toujours pas au courant…je n’ose pas leur dire de peur de leur réaction…mon frère est au courant, il l’a bien pris, pas de pb.mais mes parents…j’ai peur qu’ils me rejettent, j’ai peur de briser leur reve de me voir marier, avec des enfants, même si c’est pas incomptable d’avoir des enfants, mais là c’est un autre pb, je réfléchis encore, difficile l’éducation avec deux mamans…mes parents sont pourtant super cools, mais je ne sais pas, j’appréhende.peut être plus la réaction de ma mère…elle m’avait dit une fois qu’elle préférait voir un homme gynéco car une femme, ca faisait trop lesbienne…donc évidemment je bloque…ma chérie me met un peu la pression pour que je leur dise, je la comprends, ils pensent qu’on fait de la coloc…genre je plaque tout à paris, 11ans avec un mec, un boulot, des amis pour m’installer à lyon avec une fille dont ils n’ont jamais entendu parler…c’est louche je trouve…mais non, mon frère me dit qu’ils ne se doutent de rien….c’est sur dans mon cas, ils n’ont rien vu arriver puisque j’étais longtemps avec un mec…ca va vraiment leur tomber dessus…je vous tiendrais au courant de mon coming out très prochainement…un petit article dessus , ca serait intéressant…
en tout cas vos réactions sont encouragantes, vous avez bien compris qu’on parle d’amour, pas de sexualité…
Je ne comprends pas comment des parents (des mères) peuvent rejeter leurs enfants … ça me dépasse complètement.
On ne fait pas des enfants pour les garder à tout jamais, pour faire des choix de vie à leur place.
Evidemment, on imagine des choses et on se projette un peu dans l’avenir, ceci dit, on a une vie à nous, on n’a pas besoin de phagocyter celle de nos enfants !
Haaaaa ! me voilà rassurée, je ne suis pas seule à avoir été choquée par cet article ! Je ne suis ni homo, ni mère, mais ce que je ne peux pas admettre, ni comprendre, c’est le manque de coeur envers ses propres enfants. Je suis d’accord sur ton analyse du surinvestissement, qui pousse à bien des excès, mais je n’arrive pas à penser que celà dispense d’avoir tout simplement du coeur pour ses gamins. J’ai bien failli balancer le magazine par la fenêtre quand j’ai lu cette %*^$^#£*@^^ (insulte en "…asse" au choix) qui déclare que cela n’aurait pas été pire si sa fille lui avait annoncé un cancer ! Et puis comme Caro ci-dessus, je pensais que seuls des "cas" avaient été interrogés. Apparemment, non…
Ma belle-fille n’a que 9 ans, mais j’ai toujours dit au chéri (son père) que je serai capable de lui faire une guerre implacable s’il rejetait un jour sa fille si elle lui annonçait son homosexualité.
Bon, premier problème : comment tourner mon commentaire pour qu’il ne soit pas mal perçu, bien que je ne sois pas entièrement d’accord.
Que des mères soient choquées étant donné que l’homosexualité est encore relativement mal perçue ne m’étonne pas ; après, effectivement, rejeter son propre enfant me paraît aberrant.
Je ne suis pas homophobe, j’ai appris depuis bien longtemps que quand chacun balaie devant sa porte, le monde tourne beaucoup plus facilement. Ce qui ne signifie pas non plus que je vis dans une sorte d’indifférence polie. J’ai des amis homos, je ne les juge pas, leurs préférences sentimentales ne les rend pas dangereux, malsains ou je ne sais quoi encore.
Cependant, dire que ce n’est pas contre nature est également se voiler la face. La survie de l’espèce vivante, quelle qu’elle soit, humaine ou animale, est la reproduction de l’espèce. Deux femmes ou deux hommes ne participent pas à cette chaîne de la vie. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler "naturel".
Attention, je n’ai pas dit qu’il fallait les éradiquer pour autant ! L’homosexualité existe, et l’accepter est un passage obligé. L’Amour (ça va finir par faire cliché) ne s’explique pas, qu’il soit à destination de quelqu’un du même sexe ou du sexe opposé n’a finalement pas d’importance.
Ce que je veux dire, c’est que sous couvert de tolérance, il ne faut pas dire n’importe quoi. Etre homosexuel n’est pas une tare. Ca ne change pas les gens en une espèce de bestiole étrange. Mais dire que c’est naturel… va à l’encontre même de la définition du mot "nature".
J’ai lu l’article et ai refermé mon Elle, très debitative. On est en 2006 ou quoi ?
Et puis, je me suis remémoré ces discussions cet été avec un ami de mes parents et mon père : un rejet total de tout ce qui à trait à l’homosexualité. et tout y est passé, lieux communs, conneries, elucubrations, etc. Et là, j’ai compris qu’il y avait beaucoup à faire…
Quand je vois mes amis, je pense notamment à un couple gay, j’imagine par quoi ils ont du passer et pour l’un d’entre eux, la blessure est encore ouverte. Alors qu’ils sont ensemble depuis plus de 3 ans, amoureux, installés, etc. son ami est interdit de séjour chez ses parents, lesdits parents refusant de mettre un pied dans leur appart.
Dur…
J’ai écrit trop vite, il fallait lire dubitative.
Moi ce genre de réactions ne m’étonne pas, malheureusement ! quand je vois les propose tenus par certaines personnes que je connais au sujet des homos, je pense qu’ils le prendraient très mal si c’était un de leurs enfants qui annonçait çà
Moi en tant que mère,je suis profondément choquée par les réactions que tu décris, si mes enfants font ce choix je les soutiendrai, car comme soeur anne j’aurais peur pour eux des réactions que ça provoque
C’est souvent l’ancienne génération qui bloque sur le côté sexuel de l’homosexualité (quoique certains jeunes d’aujourd’hui aussi), car ils imaginent le truc entre deux hommes et deux femmes, et ca les dégoute, ils comprennent pas, ils font un blocage dessus et en oublie l’aspect sentiment. Aussi car beaucoup ne cotoient pas d’homo, ils s’imaginent qu’ils sont pervers, malades, qu’ils ne sont pas des gens biens, et quand ils en cotoient ils changent d’avis sur eux.souvent quand ils pensent qu’on est hétéro, ils nous aiment bien nous trouvent sympa et quand ils apprennent qu’on est homo et bien ils étonnaient mais pas dégoutés car ils ont appris à nous connaitre…
salut,
je n’ai pas lu l’article de Elle, donc je ne sais pas ce qui y est décrit.
Pour en avoir parlé avec des potes gays, et avoir vécu la situation avec l’un de mes soeurs : pour des parents, mère comme père, il n’est pas évident, même si on est ouvert, d’apprendre et d’intégrer le fait qu’un de leurs enfants soit homo. En tant que soeur, je suis ravie que ma frangine ait trouvé quelqu’un avec qui vivre une belle histoire. le fait que ce soit une femme ne me dérange pas, d’autant plus que sa copine est très sympa. Et je n’ai jamais vu ma soeur amoureuse avant cela. Mes autres soeurs et mon frère n’ont pas eu non plus de problèmes pour l’accepter. En fait, on le savait plus ou moins.
Ma soeur avait parlé avec nos parents de son attirance pour les filles depuis quelques années, et de ses propres difficultés à savoir quoi en faire. Là, c’est la 1ère fois qu’elle nous présente quelqu’un. Après le dîner de présentation, j’ai demandé à mes parents ce que cela leur faisait. Ma mère dit que quelque part, oui, on se demande toujours en tant que mère si on a une responsabilité là dedans. Ca renvoie souvent à une partie de son histoire personnelle. Et que c’est douloureux. Cela n’empêche pas d’aimer sa fille. Le constat de mes deux parents est celui-ci : en tant que soeur, je ne peux pas ressentir la même chose qu’eux. En tant que parents, aimant leurs enfants, et souhaitant de tout leur coeur qu’ils soient heureux, ils ont peur pour leur fille des difficultés (rejet de certains, discrimination, etc.) qu’elle devra forcément affronter, et qui risquent de la blesser. De même qu’ils pourraient avoir peur de choix de vie que nous faisons. Quelqu’un disait que l’éducation, c’est avoir la force de rendre ses enfants autonomes pour qu’ils soient libres. Cela ne veut pas dire que ce n’est pas difficile. souvent l’amour s’accompagne aussi de la peur pour l’autre (peur qu’il se fasse mal, peur de le perdre).
Ce qui aurait été plus inquiétant, pour ma soeur et mes potes avec qui j’en ai parlé, c’est que les parents aient l’air de s’en foutre, ou de dire tout va bien. Parce que c’est tout de même une situation pas évidente, et je parle ici de sentiments, pas de jugement moral.
Je suis également attérée par ces réactions extrèmes car évidemment, ce n’est pas dans le but express de faire mal à leur mère que ces filles sont homo !
Par contre, on a beau dire, moi qui ait une fille… eh bien, j’espère quand même, qu’elle sera hétéro… Tout d’abord parceque j’ai déjà en tête l’image de ma princesse avec un prince charmant, je n’y peux rien… Et aussi parceque je ne voudrai pas la voir souffrir de l’intolérence qui est leur lot courant… Mais entendons-nous bien, ce que je désire avant tout c’est son bonheur alors si c’est avec une amie qu’elle le trouve ma foi, on fera avec !
Elise, si la "nature" a créé l’hétérosexualité, pourquoi n’aurait-elle pas créé l’homosexualité ? L’argument "contre-nature" n’est absolument pas logique.
Quant au mot "tolérance", il est assez terrible, je trouve : il implique que "moi, qui ai raison, qui suis dans le droit chemin, je te tolère toi, même si tu es déviant". C’est donc une relation de supériorité et de condescendance. On n’a pas à "tolérer" les homosexuels (ou les noirs, ou les juifs, ou les gros, ou…). C’est pourquoi je parle d’ "indifférence".
Certes :-)
C’est juste pour réagir au fait que tu dis que ce n’est pas une déviance :-) C’en est une, au sens premier du terme. Pas au sens galvaudé, péjoratif qu’on lui attribue aujourd’hui.
Mais effectivement, c’est un débat différent.
Après, je comprends que ce soit difficile à accepter. Parce que non passé dans les moeurs, comme à une certaine époque il a fallu que le fait de ne pas attendre le mariage, de ne pas se marier tout court a dû être accepté aussi.
Le rejet est excessif, mais tu ne peux pas empêcher les gens de l’éprouver, parce que de tout temps, l’être humain a été conditionné pour être méfiant envers "ce qui est différent".
Désolée d’avoir répondu à côté tout à l’heure, c’est peut-être qu’à mon sens c’est un faux débat, il ne devrait pas exister…
En revanche, certains homosexuels se marginalisent eux-mêmes, et ne servent pas leur propre ’cause’…
J’ai aussi beaucoup de mal à concevoir que l’on puisse rejeter ses enfants… On ne les aime alors pas…
Je comprends ce que veut dire Elise. c’est vrai qu’on est sur terre pour perpétuer l’espèce.donc que la nature a tout fait pour qu’un homme et une femme s’attirent et se reproduisent. mais chez certains, tous les artifices de la nature ne prennent pas.je ne sais pas pourquoi je préfère les femmes (d’après une étude suèdois, il y a une histoire de phéromones…), mais je l’ai toujours senti (enfin pendant très longtemps j’étais attirée par les hommes et les femmes), mais je sais que c’est en moi et que je me sens en accord avec moi même.
Le confit c’est gras : parce que la nature n’a pas permis qu’ils se reproduisent ;-)
Je me suis peut-être mal exprimée, je n’ai pas dit que j’étais dans le droit chemin MOI et les homos non :-) Chacun vit comme il l’entend…
Enfin bon, le terme "tolérance" est un peu difficile à définir et à employer, et là, pas vraiment envie de me lancer dans une loooongue diatribe :-)
Comme toi, comme beaucoup ici, je n’ai pas d’enfant et aurais plutot tendance a dire que je n’en veux pas. Mais j’ai une mere… et il se trouve qu’elle est homosexuelle. Et franchement, je m’en moque. Meme s’il m’arrive d’etre parfois critique par rapport a certaines de ses copines qui font de l’ostracisme dans l’autre sens (quand on passe avec mon copain, on se fait un peu traiter d’"heteronormes", ca me fait bien marrer), elles ne sont ni mieux ni pires qu’un quelconque autre groupe de copines, ce qui est bien logique, evidemment. Moi, ce que je vois , c’est que ma mere est bien plus epanouie aujourd’hui.
J’ai du mal a comprendre qu’une mere, vis a vis de son enfant, ne puisse pas voir cette simple evidence (meme si ce que tu dis au niveau du surinvestissement est certainement tres juste). L’argument des enfants est idiot, puisque, on le voit bien ici, etre hetero ne "garantit" pas du tout de vouloir faire des enfants. Peut-etre qu’admettre que sa fille ait une sexualite, tout court, n’est finalement pas si simple ; quand une fille debarque avec son copain, c’est tellement dans l’ordre des choses qu’on peut occulter le cote sexuel, alors que si c’est une fille, les gens ne peuvent pas s’empecher de penser "oh, mais elles COUCHENT ensemble ! " (heeeee oui.)
Mais bon, ca n’excuse rien, si ces meres ont conscience qu’etre homo reste complique de nos jours, elles devraient au contraire s’attacher a etre un soutien.
Cela dit, je tiens a dire (peut-etre que ca va encourager Maurine) que ma grand-mere, qui est pourtant tres tres vieille france, voire meme completement reac quand elle s’y met, a eu une reaction exemplaire : deux de ses filles sont homos et elle recoit maintenant (il a fallu un petit temps d’adaptation quand meme) les amies de ses filles chez elle tres simplement, tres gentillement.
Vos réactions m’ont fait bondir.vous êtes marrantes vous toutes, qui,à part Maurine ne sont pas directement ou indirectement concernées!! je vous trouve d’une normativité aussi choquante que l’inverse.je suis de l’ancienne génération, celle qui avait "fait" mai 68,et quand ma fille de 29 ans m’a dit qu’elle préférait les filles,je n’ai pas été étonnée,je l’avais déja compris.lorsqu’elle m’a demandé si je n’étais pas déçue, je lui ai dit "non, voyons pourquoi?" mais de fait j’ai passé quelques jours ou j’ai été bouleversée.Le psychologisme ambiant tend vraiment à culpabiliser les parents et spécialement les mères,non?Ensuite, je me suis dit qu’elle serait moins heureuse, que ce serait moins facile..Ensuite que ce n’était pas un choix..;ensuite que finalement l’important était qu’elle trouve une chérie, ce qui n’est pas le cas.Après une dizaine de jours,j’avais non seulement accepté,mais en fait je n’y pense plus.Le coup des petits enfants m’est indifférent ,j’en ai déja une, et la prolongation de soi même m’importe peu.Cela dit,je vous le répète,faites gaffe à ce que la recherche de la tolérance tous azimuts ne se transforme pas en tolérance zéro. Ces mères qui rejettent la situation, je pense que c’est parce qu’elles souffrent.
Ah les mères…
C’est la même chose avec toutes les histoires d’amour hors du cadre "On est un gars-une fille, on a tous les 2 trente ans, on veut un bébé et la maison est en construction" non ?
De mon côté, je n’ai jamais clairement affiché mon histoire d’amour avec un homme plus âgé que moi (25 ans de +, histoire qui a duré 10 ans), que mes parents connaissaient pourtant très bien, vu qu’on était tout le temps ensemble. Le courage m’a-t-il manqué ? Avais-je peur de cette réaction ? Où m’en foutai-je de voir ma vie sentimentale "agréée" par mes parents ?
Peut-être faut-il admettre que les parents ont des limites… Les laisser faire leur crise "de parents" ?
Tout arrive, je suis 100% d’acc avec ton article… ca se fete ca nan ?
Lol ! Je suis hétéro et je vous assure que ma mère n’a jamais occulté le côté ‘sexuel’ de la chose ;-) Bon, mais ça, c’est une autre histoire, mais bon… y’en a qui cachent leur homosexualité ou leur relation avec qqun de +jeune/+âgé, moi perso, mes parents savent juste que j’ai qqun depuis deux ans et demi… Rien de plus, et à vrai dire, la naïveté maternelle quant à nos rapports me stupéfie.
Je n’imagine même pas si j’avais aimé une fille… Je crois qu’elle serait persuadée que c’est ma meilleure amie. =/
Le principe de la limite des limites des parents, hein…
> à Maurine : pour appuyer Zoelie et Sol : mes parents sont nés en 1937 et en 1944. ce n’est pas une histoire de génération, c’est une histoire d’éthique perso : j’accepte la différence, ou non.
> à sol : Nous sommes d’accord. cf mon témoignage. Il ne faut pas angéliser d’un côté, et diaboliser de l’autre.
Ceux qui ont des réactions très violentes sont sans doute blessés, d’autant plus qu’ils sont surpris.
Reste à savoir, comme le dit Hélène, dans quelles limites les sentiments violents qu’on peut éprouver doivent être verbalisés de manière aussi violente.
Je crois que sur l’ homosexualité, j’ai un point de vue très différent de la plupart, car je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire. Je pense que la sexualité des gens ne regarde qu’eux, bon sang, c’est intime.
Moi, si j’avais été homo, je ne l’aurai jamais dis à qui que ce soit. Mes amis, ma famille, m’auraient vue avec une fille. Ils auraient pu penser ce qu’ils en auraient voulu. Moi, j’aurais répondu "Je me sens bien avec cette fille, c’est pour ça que vous la voyez avec moi". Après, qu’avec cette fille, vous fassiez des choses ou pas, ça regarde qui, je vous le demande ? Quelle indiscrétion de le demander ! Pourquoi les homo font-il le coming-out, au risque de choquer les âmes bien-pensantes, ou les mères qui surinvestissent ? Qu’ils vivent comme ils veulent et avec qui ils veulent, peinards !
Si j’avais été homo, donc, je n’aurai rien dis, et on aurait pensé ce qu’on aurait voulu. Mais par contre, j’aurai cherché à me paxer, pour pas laisser l’autre dans la merde en cas de décès. Et je suis pour le mariage des homo. Ils paient des impôts comme les autres, ils ont le droit à la même protection que les autres.
Par contre, adopter des enfants pour un couple homo, moi je dis NOOOOOON ! On n’a pas le droit d’imposer à un petit bout de chou qui aurait déjà assez de mal à se construire dans cette jungle qu’est la vie en lui imposant un modèle non conventionnel.
Bien évidemment, quand je dis que c’est lié à une génération, je ne géréralise pas, certains personnes qui ont l’age de mes parents (né en 51) ou de l’age de mes grands parents ne peuvent pas comprendre l’homosexualité et d’autres de cette même génération peuvnet comprendre. tout comme des jeunes comme nous, peuvent ou pas comprendre.Le fait que des parents peuvent rejeter leurs enfants ( ce qui est c’est vrai Hélène le coeur de ton article) est du à leur éducation, à leur environnement, à une méconnaissance du sujet, à des apprioris.
Je pense que si mes parents me rejettent et bien ils ne me verront plus avant d’avoir digérer (si ils digérent). il faut qu’ils comprennent que je suis enfin heureuse.c’est avant tout ce que les parents veulent pour leur enfants.
Oui, bien sûr Elise, j’avais bien compris que tu ne te sentais pas supérieure. J’ai dévié sur le mot "tolérance", mais je ne pensais pas à toi.
Elise, c’est peut-être pas de la naïveté de la part de ta mère (comme de la mienne d’ailleurs;-))
Peut-être que quand on sait qu’on est pas capable d’accepter une situation (ma fille aime une fille, aime un homme qui aurait pu être son père), ça se bloque là haut dans les neurones et hop, on ignore et comme ça on ne se fache pas à mort… faut juste espérer que ça se débloque au bout d’un moment.
Le confit c pas gras : ok, désolée de t’avoir fait profiter de mes tendances euh… pas paranoïaques non plus mais bon, c’est l’idée :s
Fanchette : oui, j’imagine bien que ça bloque qqpart… La naïveté apparente, dirons-nous… J’espère que ça finira par se débloquer, parce que j’avoue que ce n’est ps très confortable, de se dire qu’on ‘trompe’ les gens qu’on aime…
Pour repondre a Sol : tout ce qui touche les enfants est forcement tres fort et je me doute que ta reaction profonde en tant que mere n’a pas ete l’indifference. Quand je dis que je m’en moque que ma mere soit homo, c’est vrai maintenant, mais j’avoue qu’au debut, je me suis demandee si ca n’allait pas etre complique pour moi de me construire avec un modele (car si les enfants sont souvent une projection, une mere reste un modele ;) ) de sexualite differente de la mienne. Et puis finalement, non, je crois que ca n’a rien change pour moi (je vis tres bien mon heterosexualite et elle aussi, lol).
Mais afficher ces reactions dans un article, un article que leurs filles vont lire, c’est la preuve qu’elles n’ont pas mis, ni voulu mettre, de distance a leur reaction premiere.
C’est clamer a la face du monde (bon, du monde qui lit Elle, mais quand meme) : "regarde ma fille comme c’est dur pour moi, culpabilise un bon coup !"
C’est extremement violent. Que vont penser leurs filles en lisant ca ? La culpabilisation de ses parents face a ses choix de vie est tres dure a vivre. Si ces femmes sont malheureuses ou bouleversees du choix de leur fille, elles peuvent en parler avec elles.
La, ca ressemble a une vengeance, non ?
Je me permets de m’incruster dans la conversation ;-)
Je ne suis pas homo, mais maman de 3 streums de 12 et 5 ans (filles) et 3 mois (garçon).
J’ai regardé l’émission de S Bern hier soir. Jean Luc Roméro y disait un truc tout à fait sensé: on ne doit pas parler de tolérance mais d’acceptation. Tout est dit! On a pas à tolérer que sa fille soit lesbienne mais à l’accepter. Quand je vois le nombre de messages sur les forums de futures mamans où il est question de déception lors de la découverte du sexe du futur bébé, je me dis que c’est pas gagné. Devenir parent, c’est aussi passer son temps à faire le deuil: Il est gaucher dans une famille de droitiers, elle a les yeux bleus alors que ses parents les ont marrons, il aime le foot alors que papa joue au tennis, elle n’aime pas les prunes alors que maman en raffolle, etc… Alors la sexualité de son enfant, imaginez un peu!
Moi, je m’en fous. Ce qui me préoccupe, c’est que mes mômes aient une belle vie!
Dernier point: je ne suis pas certaine que la perpétuation de l’espèce soit le but ultime de notre présence ici bas. Dès lors, on ne doit pas parler de norme. Mais bon, c’est un autre débat… Par ailleurs, une sexualité qui ne vise pas à la procréation, c’est très fréquent. Un couple stérile est il moins "normal" ou "naturel" qu’un couple homo?
Bravo Poupou, c’est exactement ça : pourquoi devrait-on faire une annonce officielle : "Je m’appelle Gorgette, je couche avec Josette, c’est une fille, mais aimez moi quand même" ? Et si on en avait rien à foutre de qui couche avec qui, qui aime qui ? Comme ça ceux que ça dérangent n’ont pas l’occasion de l’ouvrir…
Bon au quotidien, ça nous ramène à un post précédent sur "Et toi, tu fais quoi dans la vie, t’es mariée, t’as des enfants…" – "Stop là – on n’a pas gardé les vaches ensemble, je ne vous parle pas de ma vie privée"
Le non-dit, quoi qu’en non-disent les psy, ça aide à vivre peinard des fois…
Génial ce post Hélène (malgré quelques digressions…) !
Entendu hier dans une série tv, prononcé par un mec : "J’étais amoureux d’Elle enfant. Aucune femme n’a jamais été à la hauteur par la suite. Du coup je me suis vengé sur les mecs. C’est fou, si je ne l’avais pas rencontrée, je ne serai peut être jamais devenu homosexuel."
Bon, je suis pas une experte en homosexualité, mais il me semble que ce genre de choix n’existe pas : on est homo… ou pas ! Tant que ces clichés sur le choix auront la vie dure, il y aura des mères qui se sentiront blessée par le "choix" de leur fille, parce que ce "choix" est perçu comme un genre de rebellion, de rejet du modèle parental… Enfin, ce n’est que mon avis… ;-)
D’accord, Hélène, pas de débat sur l’homoparentalité. Mais il n’en demeure pas moins que je ne comprends pas pourquoi les gens disent qu’ils sont homo. Pourquoi vouloir faire de la peine à moman conservatrice, hein ? Qu’ils vivent ensemble et se marient pour protéger l’autre, mais pourquoi prononcer le mot qui va fâcher ? C’est bien inutile, à mon avis, voir nuisible. Ce que les gens font ou ne font pas dans un lit ensemble ne regarde qu’eux. Moi, si j’avais une fille, je ne voudrais pas, si c’était le cas, qu’elle m’annonce son homosexualité. J’aurais l’impression qu’elle se déshabille. Si elle a envie de vivre avec une fille, et de se marier avec, je dirais "OK banco". Et je n’ai aucune envie de savoir :
– si elle est homo
– si elle est bi
– si c’est provisoire ou définitif (on aura bien le temps d’y voir)
– si elle est avec une fille parce la sexualité ne l’intéresse pas, mais qu’elle adore papoter des plombes avec son amie et qu’elle la trouve si intéressante qu’elle veut tout faire avec elle
Ce serait son secret à elle. Car la sexualité, c’est secret, ça n’a pas à s’afficher. Faut pas lâcher le mot "homo". Pas parce que c’est tabou. Mais parce que ça ne regarde que soi, avec qui on préfère faire l’amour.
(Bravo pour ce magnifique blog, premier commentaire que je laisse mais je lis bien attentivement tous les posts ^^ Ça me met un peu de soleil dans ma triste journée de lycéenne.)
Ah, le coming-out! Parlons en. Je suis entourée d’amis, homos et hétéros, célibataires ou en couples, de différents âges (17, 24, 40, 55). Et je suis effarée de voir que certaines de mes amies doivent crécher dehors pour vivre leur passions amoureuses. "Tu es un monstre" "Tu n’es plus ma fille" "Pourquoi tu me fais ça? je t’ai fait du mal?" sortent souvent de la bouche de leurs parents, en gros "Renions nos gosses car ils ne sont pas conformes à nos rêves". Mais mince quoi! C’est pas les parents à je ne sais combien de balais, une vie déjà bien remplie, qui vont imposer leurs modes de vie et leurs rêves à leur gosses. Comme si la vie était pas assez difficile aujourd’hui, il faut encore s’occuper de la sexualité de Tartempion et faire des commentaires!
Le coup du cancer préférable, je trouve ça gros, un cancer on peut en mourir, l’homosexualité, je vois pas comment?! (Pis franchement, faire des comparaisons de ce genre c’est vraiment bas, combien de parents d’enfants malades préféreraient que leur enfant change de tendance si ça pouvait leur sauver la vie? Tous!)
Oh, illustration charmante! Mes grands-parents (GP) ont environ 76 ans, ma GM ( Grand-mère, faut suivre ;) ) revient de course. "Oh j’ai vu mme Machin avec sa fille, tu sais, Machine, celle… enfin bon. Elle était avec sa petite amie, quand même, c’est choquant dans un magasin!" Atteris mamie. Tu n’as jamais été fichue de voir que ton fils est homo, d’ailleurs le gentil garçon a compris qu’il ne pourrait certainement jamais te l’avouer… Triste non?
Et puis l’argument du "contre-nature", pardonnez moi je trouve ça bidon. Comme l’expliquait mon prof de philo (et le philosophe Nietzsche), ce qu’on appelle "nature" c’est une habitude. On a presque toujours vu des femmes AVEC des hommes, et inversemment. Imaginez si ç’avait été l’inverse!
L’instinct de survie de l’espèce, je sais pas si l’homme en est pourvu pour la simple raison qu’il n’a (presque) pas d’instinct. (Et vu ce qu’il fait subir eux autres, à lui-même et la planète, mais c’est un autre sujet!)
Bref, l’homophobie a encore (malheureusement) de beaux(malheureusement) jours devant elle…
(Pas débordé du sujet Hélène?)
Mais poupou, le problème n’est PAS la sexualité, être homosexuel ne se réduit pas à ça ! Les homosexuels, comme tous les êtres humains, ont besoin d’être aimés pour ce qu’ils sont réellement, et ils ne peuvent pas vivre dans le mensonge et la dissimulation, parce que c’est terriblement destructeur ! Eviter de faire de la peine aux gens qu’on aime, ce n’est pas une façon de vivre, c’est à eux d’assumer, c’est déjà bien assez compliqué de découvrir et d’accepter sa propre homosexualité, pour ensuite prendre en charge la réaction des autres…
Je n’ai pas lu l’article, mais les comm sont un vrai sujet de réflexion en soi…
Je suis tout-à-fait d’accord avec Carole : à la base, il s’agit d’une question d’acceptation. En tant que future mère, je me suis déjà rendu compte qu’on "imaginait", "idéalisait" énormément son enfant, avant même sa naissance… Comment ne pas être "déçu" d’une façon ou d’une autre s’il ne correspond pas à ses rêves ? Mais la plupart du temps, il suffit d’un peu de temps pour "accepter" que l’enfant soit ce qu’il est, et non ce qu’on voulait qu’il soit… Temps plus ou moins long selon les personnes et la taille du "rêve" en question…
Dans ce cas-là, on touche quand même à une "idée" plus importante que la couleur des yeux ou même le sexe de l’enfant. parce qu’en effet, la nature a fait en sorte que la plupart des êtres vivants pensent avant tout à la survie de l’espèce…et que, dans le cas de l’être humain, c’est devenu la "survie de soi-même" tout court ! La blessure peut être profonde, on le comprend.
De là à rejeter son enfant aussi violemment…
J’ai quand même une question.
Dans quelle mesure cet article est-il objectif?
J’imagine fort bien une réaction aussi violente dans l’instant qui suit la "blessure" de la révélation chez certaines mères. Mais la plupart , sans accepter tout-à-fait, s’apaisent ensuite…
Ont-ils fait témoigner uniquement des femmes qui étaient encore dans cet instant, ou bien aussi des femmes qui le savaient depuis longtemps ?
Ce ne serait pas du tout la même chose !
On sait combien les médias s’y entendent à sortir les éléments de leur contexte et à ne sélectionner que les "extraits" qu’ils désirent de façon à obtenir un article…explosif, et forcément plus vendeur…
c’est surtout qu’il y a encore un nombre effrant de cons…..si je puis me permettre cette vulgarité !
Ouf ! Quel soulagement de voir cette levée de bloucliers face à ces mères… Non, décidément, l’amour maternel n’est pas inné. Car, oui, désolée, mais rejetter son enfant, ce n’est vraiment pas une preuve d’amour !!
Cela me rappelle des copains, aux idées fortement arrêtées sur bon nombre de sujets, notamment l’homosexualité. Lui, annonçant (sans honte et disant cela comme une généralité – type "fait beau, ouais chouette, on va aller faire du vélo") : "Si mon fils devient homo, ce ne sera plus mon fils !". Devant l’air fortement étonné de mon homme et moi-même, il ajoute "vous aussi, vous direz pareil quand vous aurez un fils". Voilà, maintenant, j’ai un fils de 2 ans 1/2, et décidément, je confirme : Non, si mon fils devient homo, et bien non, je le renierais pas, non je ne l’aimerais pas moins, et non il ne sera pas un monstre… il sera toujours mon fils, toujours ma fierté !
Faut-il le préciser ? L’important c’est d’aimer !!
Poupou : Je ne connais pas d’homosexuel(le), dont les parents etaient susceptibles d’etre genes par ce fait, qui ait eu envie de leur annoncer leur homosexualite le lendemain du jour ou elles avaient couche avec une fille et realise que, oui, vraiment, c’etait ca qu’elles voulaient. En general, l’annonce de l’homosexualite decoulent du fait de vouloir presenter la personne que l’on aime… Et ca, c’est pas forcement de l’ordre de la plus stricte intimite, on peut aussi avoir envie que ca se sache, de pouvoir l’afficher, quelque soit le sexe de la personne aimee. Ca ne choque personne d’annoncer a ses parents qu’on a trouve l’homme ideal, non ? Meme quand le mariage n’est pas prevu dans les 15 jours !
Je viens de lire le témoignage bouleversant de Maurine… Quel courage, j’en suis bouleversée !
Je crois pour ma part que malheureusement, tout ce qui ne rentre pas dans une "norme" est vu de travers par notre société. Tout le monde est concerné : les homos, bien sûr, mais aussi les grands, les petits, les moches, les trops riches, les trop pauvres, tout le monde.
Dans mon cas, et dans une moindre mesure!, j’ai eu à subir pendant de très longues années les reproches sur notre "union libre" avec loulou… J’aurais du me marier pour être une fille "bien comme il faut" et rentrer dans la bonne case ! Je me suis longtemps insurgé contre cet état de fait, et puis… j’ai fini par me marier, par amour et conviction, est il besoin de le préciser ;)
Je suis comme Sol, ancienne génération : j’ai trois enfants déjà grands et je suis atterrée par le rejet de certains parents ; il n’y a rien de plus destructeur que de rejeter son enfant, avec l’homme nous avons abordé le sujet plusieurs fois, pour lui il aurait été plus dérangé par l’annonce d’un fils homo que pour ses filles, question de projection je pense, mais jamais nous ne rejeterions un de nos enfants pour ses préférences sexuelles, nous avons des couples d’amis dont les frères ou soeurs sont rejetés par les familles, c’est terrible pour les protagonistes, pour l’entourage et cela détruit les relations au sein d’une même famille : prise de position : choisir un camp ou l’autre, le non-dit c’est terrible, la dernière chose importante c’est que le rejet ne me parait pas être une question de génération, mais de perception au regard de sa propre éducation.Les préférences sexuelles des autres ne me dérangent pas mais le rejet oui
je regrette de ne pas avoir lu cet article. Je suppose qu’il aidera des gens tout autant que les propos inverses tenus dans les familles où ce genre de choses se passent bien;
Après celà, imaginer ce qu’on aurait comme réaction si
1° on avait des enfants;
2° s’ils avait l’âge d’aimer;
3° s’il y avait parmi eux une fille;
4° si cette fille hypothétique aimait les femmes?
On pense qu’on réagirait avec la compréhension, l’ouverture d’esprit, le calme et l’altruisme qu’on veut avoir.
Dans la vraie vie en vrai, tout ne se passe pas toujours comme en principe.
J’ai près de moi une mère qui contrairement à ce que je croyais d’elle, a mal réagi quand sa fille est partie vivre avec une chérie. Cette mère est moderne et ouverte, elle pratique une profession qui la met tous les jours en rapport avec les difficultés familiales et personnelles, elle-même a été analysée, ça se passe à Paris ville où c’est banal, etc, etc. Et pourtant, grosse crise, drame. C’est tassé au bout de quelques mois, mais qui l’eût dit?
ça ne fait pas de cette femme un monstre, ni une salope, ni un mauvaise mère. Juste une femme humaine, faillible.
Le propre de l’amour maternel, c’est d’être la seule forme d’amour voué à sa propre fin, à la séparation.
Tous les enfants qui ont grandi savent ça, n’est-ce pas? Les enfants qui deviennent des mères un jour s’en souviennent à un moment ou un autre.
L’ennui quand on est une mère, c’est qu’on n’est jamais une assez bonne mère à nos propres yeux. Tout peut devenir matière à se faire à soi-même des reproches, ce qui n’est pas forcément ça que perçoit l’entourage ;o)
Un jour, avec de la chance, on comprend qu’être une mère suffisamment bonne, c’est pourtant simplement ça: savoir qu’on y arrive si difficilement.
En tant que maman d’un ado et d’un adulte, je peux dire que oui, j’aurais été "fâchée" à l’époque …envers moi, envers la nature et aurais culpabilisé un max. moi qui aspirai effectivement à une vie "normale".
Mes enfants sont hétéros et avec le recul et les épreuves que l’on traverse dans une famille, la tolérance que l’on doit développer chaque jour un peu plus, je sais maintenant que j’aurais accepté "cet état de fait". la phrase toute faite : "leur bonheur avant tout". je ne dis pas non plus que ça aurait été facile tous les jours (oui l’éducation, le conservatisme,…)
Il y a des choses beaucoup plus graves, comme voir son enfant guérir d’une longue maladie.
MAIS pas sans condition. L’homosexualité n’est pas une maladie ni une tare, mais une différence malgré tout. Je ne supporte pas les "folles" qui s’affichent en hurlant et tordant du derrière ni les camionneuses qui roulent des mécaniques. Pourquoi le mettre encore plus en avant ???… pour provoquer les remarques acerbes ???
l’homosexualité intrigue toujours, j’ai beaucoup de copains homos et je me fais traiter ( gentiment? ) de filles à pédés ….est-ce que l’on dit à une fille qui a plein de copains hétéros, tu es une fille à hétéros??
De toute façon en ce moment le truc c’est de s’occuper de son voisin : qu’est-ce qu’y fait, qu’est-ce qu’il a, qui c’est celui-là ! Par contre savoir si il va bien, l’écouter un peu, lui dire un bonjour, bin non ; les ragots c’est mieux, juger la vie des autres c’est le truc ! C’est pour ça que les mamans sont dégoutées : elles ne pensent qu’à ce que va penser le voisin, elles ne pensent plus à parler avec leur enfant et le comprendre et l’aimer.
Comment parler à sa mère de sa vie sans parler de sa vie amoureuse? Dans les commentaires, des personnes disent que l’on doit conserver son intimité. Oui d’accord!
Mais comment fait-on pour dire à sa mère "je suis amoureuse, je vis avec quelqu’un"en espérant qu’elle ne va pas demander son nom, son métier etc….?
Si la fille vient à un repas de famille et que sa mère lui dit "ben emmène la personne avec qui tu vis".
Si on parle de vie amoureuse avec sa mère, à un moment on est bien obligé de dire à sa mère qu’on est homo ou lui faire comprendre si on n’emploie pas les mots exacts?
Pour finir, je suis assez d’accord avec Lili, toute mère est faillible.
Je n’ai pas encore pu lire tous les comm, mais je mets mon petit grain de sel. Ma mère m’avait fait lire un truc très bien, qui disait "nos enfants ne nous appartiennent pas" et qui expliquait que le rôle de parent était de guider, pas de cloisonner et de transmettre ses croyances, surtout les plus obsolètes. Je n’ai pas d’enfant, je me doute bien qu’il est dur d’accepter certaines choses, mais comment peut-on rejeter son enfant ? L’amour parental doit être un amour inconditionnel. Le principal c’est que les enfants soient heureux et fassent les choix de vie qui LEUR conviennent, qu’on parle d’homosexualité ou d’autre chose d’ailleurs.
Je crois que je me suis mal fait comprendre.
La différence entre homosexualité et hétérosexualité, c’est que dans l’homosexualité, on est attiré sexuellement par le même sexe que soi. Ce n’est pas une réduction de quoi que ce soit, c’est la définition du dictionnaire, une lesbienne est une femme qui aime faire l’amour avec une autre femme, et ça s’arrête là.
Hélène, tu dis "C’est une question de vie en général, d’affinités, de sensibilités, de goûts, de plein de choses". La lesbienne, mise à part qu’elle aime les femmes, peut parfaitement avoir les mêmes goûts que toi, je pense.
Pomme, Zoélie : Mais si, le problème, c’est la sexualité, et rien que ça (enfin, quand je dis, le "problème", je veux dire, le "débat", bien sûr)."
"Les homosexuels, comme tous les êtres humains, ont besoin d’être aimés pour ce qu’ils sont réellement" (A mille pour cent d’accord avec ça).
"ils ne peuvent pas vivre dans le mensonge et la dissimulation, parce que c’est terriblement destructeur " (Je ne veux pas qu’ils mentent, ni qu’ils dissimulent. Qu’ils en parlent, c’est tout à fait Ok et positif, bien sûr qu’ils ne faut pas qu’ils cachent l’être aimé ou désiré. Mais sans lâcher à la face du monde "je suis homo". Je trouve que ça ne sert à rien. Que l’entourage se fasse sa propre opinion).
Enfin, moi, il me semble que si j’ avais été homo, j’aurais agi de cette manière. Sans mensonge, sans dissimulation, en m’affichant clairement avec la personne, mais aussi, sans le dire réellement. Que voulez-vous, je déteste qu’on me colle une étiquette, j’aime le flou artistique, j’adore brouiller les pistes !
Je suis d’accord avec toi à 100%. Tous ces parents qui vivent leur vie par procuration, c’est nul et idiot. Actuellement, les gens font des enfants pour eux, pour se perpétuer, ou pour ne pas se retrouver seuls lorsqu’ils sont vieux. Alors ils projetent leurs désirs sur ces enfants. Et quand ils se rendent compte que cela ne corresponds pas à la réalité, ils tombent de haut et ça fait mal. C’est juste que les gens ne poussent pas leur réflexion plus loin, ne se posent pas de questions et ne remettent pas leurs idées reçues en question. Eeeeeeh oui, l’être humain est stupide. J’ai 33 ans et pas d’enfants non plus. Je n’en veux pas encore car je n’ai pas trouvé de raison vraiment valable pour en faire. Choquant non?! …..héhéhé.
Encore une fois, j’abonde dans le sens de Poupou… Moi avec mon "vieux" y’a pas eu de révélation fracassante, c’est juste qu’il était toujours là, et quand j’étais chez mes parents il appelait 6 fois par jour, et voilà, il faisait partie de ma vie point. Ma mère me demandait de ses nouvelles, mon père bricolait avec lui sur mon chantier etc. Mais je leur ai jamais mis sous le nez : "Voilà l’homme avec qui je couche". C’était juste qu’il faisait partie de ma vie point.
Bon c’est vrai Poulpi, il ne venait pas au réveillon de noël familial (là je rigole parce que c’était pas son genre…)
Pourquoi des parents peuvent très bien supporté l’idée que josette soit la meilleure amis de Georgette, sa co’loc… mais pas que ce soit son amoureuse ? ben parce que comme le dit Poupou, parce qu’entre ces deux situations, il y a le sexe. Point. C’est la seule différence… Cherchez pas plus loin…
Quand on commence à laisser un commentaire, on ne peut plus s’arreter. Merci pour l’acceuil chaleureux…
Un couple d’hommes ou un couple de femmes sont animé par les même désirs qu’un couple Homme / Femme. D’ailleurs pour moi, dans l’homosexualité, je ne peux pas imaginer la sexualité (question d’éducation psycho rigide sans doute), par contre l’amour, je le vois qui transperce alors y a plus rien à dire…
Ce qui me gène c’est de devoir le dire et s’expliquer sur sa sexualité ! Est ce qu’on demande à un hétero comment il fait l’amour ! J’ai un ami homo, il a bien mis 5 ans à faire son coming out, alors qu’on s’en doutait depuis si longtemps. Plutot que de s’empetrer dans l’explication (on en a passé des soirées à parler de ça, à lui tendre des perches parce qu’on sentait bien qu’il y avait un truc qu’il devait nous dire !), il aurait été tellement simple de venir avec son ami et de nous le présenter comme tel ! et puis voilà dont acte !
C’est clair que ce n’est pas particulièrement souhaitable de jeter sa sexualité (homo ou non) au visage de ses parents, mais si certaines fois les choses se font d’elles-même, ça n’est pas toujours le cas ! Il n’y a pas plus aveugle, ne l’oublions pas !!! Donc parfois, on est contraint de dire explicitement qu’on est homosexuel, même si ça saute aux yeux. Certains parents se voilent tellement la face que si on veut que les choses soient claires, il faut les dire, point.
D’une façon générale je comprends les personnes agacées par la revendication à outrance, notamment de l’homosexualité, car elle a quelque chose de caricatural, qui peut mettre mal à l’aise ; mais c’est aussi ce genre de comportement qui a fait avancer les choses.
Personnellement, comme Anaïk, je suis partisane du droit à l’indifférence. Mais bon, c’est pas gagné ;-)
Désolée Hélène, je crois que j’ai largement débordé le cadre du sujet, mais ça me tient à coeur.
Il n’y a pas beaucoup d’avocat(e)s du diable par ici…
Je comprends tout à fait votre indignation et la partage d’autant plus que je suis dotée d’une chouette meilleure amie dont le coming-out ne s’est pas fait sans heurts.
Mais mets toi quelques secondes à la place de la mère: apprendre que ta fille est homo n’engage pas que toi, ici et maintenant; tu dois aussi gérer le deuil de dizaines d’années de fantasmes personnels ainsi que des centaines d’années de fantasmes collectifs sur ce qui DOIT être et COMMENT ce doit être.
C’est, en quelques secondes, tout un système de normes centenaires voire millénaires, qui s’effondre. Bien sûr que les normes peuvent changer (et doivent!), mais ça prend du temps. Et je ne parle pas que du côté sociétal: la psyché n’est pas extensible à l’infini, on ne peut pas demander à une mère de renoncer à tout son imaginaire en l’espace d’une fraction de seconde. Ce serait beaucoup pour n’importe lequel d’entre nous!
Bien sûr, parfois le problème est autre quand la mère a fait de sa fille un appendice narcissique d’elle-même, c’est à dire une continuation d’elle-même, et qu’elle se projette sur cette fille au point de n’être pas capable de l’imaginer comme un individu à part entière. Mais là n’est pas la question.
En conclusion, je dirai juste qu’un article, aussi bien écrit soit il, ne donne à voir qu’une part de la réalité et que c’est vraiment difficile de juger une réaction quand on ne s’est jamais retrouvé dans la situation donnée.
En deuxième conclusion, je dirai que ça prend du temps, mais les choses avancent petit à petit. Et puis même si la réaction de la mère est rude, sa fille c’est sa fille! On ne peut pas décider de ne plus aimer son enfant comme ça en une minute même si une part de ce qu’il est nous déçoit! (allez ce sera ma grosse conclusion: nous décevons TOUS nos parents – et heureusement!- mais ils nous aiment toujours).
Isma sois la bienvenue parmi nous ! (je pense que tu as eu affaire à l’anti-spam infernal qui oblige à poster deux fois ;-)).
poppy sois toi aussi la bienvenue ! En effet un article ne rend jamais compte d’une réalité complète, cela dit celui-ci ne m’a donné l’impression de "sortie du contexte" que certains peuvent parfois donner.
A toutes, merci pour vos commentaires réfléchis, bien écrits, posés, profonds, émouvants (pensées spéciales pour Maurine, Lilo et Mouniou ;-)).
Ma cousine a passé la cinquantaine maintenant et sa mère, ma tante n’a toujours pas accepté son homosexualité! C’est dingue. Notre grand-mère avait mieux vécu les choses comme quoi ce n’est pas une question de génération. J’ai moi-même deux enfants et si c’est clair que je préfererais qu’ils soient hétéro car ainsi leur vie serait moins difficile (il n’y a pas à dire, la société continue à écarter les homos), ce ne serait pas un grand drame s’ils étaient homo. On devraient ses enfants pour ce qu’ils sont pas pour ce qu’on voudrait qu’ils soient, non?
Je pense que si mon fils m’annonçait, lorsqu’il sera un homme, qu’il préfère les garçons…et bien la seule question que je me permettrais de lui poser c’est "es-tu heureux, es-tu épaouïs?", si sa réponse était "oui, c’est comme ça que je suis heureux parce que je me suis trouvé", et bien il aurait ma bénédiction.
Je n’ai pas fait un enfant pour moi, je n’ai pas fait un enfant pour qu’il assume tout ce que j’ai râté ou pour qu’il me donne entière satisfaction à moi. Je l’ai mis au monde, et ensuite, je lui donne l’éducation que je peux, en insistant toujours sur la notion de respect et de tolérance. A partir de là, ce serait fourvoyer toutes les bases que je lui ai donné que de le rejeter pour une petite histoire d’homosexualité.
Malheureusement l’homophobie regagne du terrain, depuis quelques temps.
Et l’homosexualité d’une femme a toujours été plus mal vue, ou (à cause de cela) plus secrète que celle des hommes. (Décidément les femmes ont toujours plus de mal partout….)
Le surinvestissement (ou même l’investissement) que les parents, là les mères, font sur leurs enfants : c’est ça, la "mauvaise éducation".
Je ne sais pas ce que j’aurais fait dans le cas d’une de mes filles m’avouant son choix homosexuelle…. Mais je ne me vois pas renier un enfant pour ce qu’il est, ou fait.
L’homosexualité chez les Grecs étaient portée aux nues ; plus pour les hommes dailleurs.
Personellement, et ça n’a rien à voir ; deux choses qui m’horriffiaient le plus au monde : etaient, les cancers d’enfants et la folie. Et à travers une de mes filles j’ai vécu les deux ! (Elle n’étaient pas de mon sang, est-ce que cela avait à voir, pour le supporter un peu mieux…)
Quand je dirais à ma mère que je suis homo, je lui dirai que je suis heureuse avec ma chérie, je lui dirais que ce n’est pas de sa "faute", j’ai eu tout l’amour dont j’ai eu besoin et encore aujourd’hui, j’ai été couvée, j’ai été avec un homme, cela ne m’a pas convenu, je n’ai pas été décu, mais cela ne m’a pas convenu, je ne serai plus jamais avec un homme, donc qu’elle n’espère pas un jour que je retournerai avec un homme, je n’ai pas changé depuis que je suis une femme, la preuve, ma mère n’a pas vu de changement, sauf, je l’espère, elle m’a vu plus heureuse, c’est quelque chose que j ‘avais au fond de moi depuis longtemps, cette attirance que j’ai tant refoulée, aujourd’hui je me sens vraiment moi, ca n’a pas été facile pour moi non plus de faire le choix d’etre homo car je sais les obstacles que cela peut engendrer.je comprendrai qu’elle soit inquiète, je lui laisserai le temps de "digérer" le truc. je voudrais qu’elle apprécie ma chérie comme elle appréciait mon ex copain, qu’elle ne pense pas que c’est à cause d’elle que je suis comme ca, cela a toujours été en moi. Mais aujourd’hui, je suis heureuse, épanouie, et c’est ca finalement le plus important.et si elle ne le comprend pas, si mon père ne le comprend pas, tant pis….pour eux…
il fallait lire "je n’ai pas changé depuis que je suis avec une femme"…
Maurine : morte de rire pour la faute de frappe !
Si je voulais faire de la psychologie sauvage de comptoir, je dirais que tu te sens peut-etre plus "femme" depuis que tu as trouve la vie qui te convient ;-)
En tout cas, j’aimerais pouvoir te dire que ca se passera bien, mais je ne connais pas tes parents et il semble clair que tout cela n’est pas si simple, et qu’il ne suffit pas d’aimer pour accepter… mais quoiqu’il en soit, ne te laisse paas culpabiliser, on "doit" peut-etre un certain nombre de choses a ses parents, mais certainment pas de formatter notre vie pour la rendre comforme a leurs souhaits …
Par ailleurs, j’ai ete eduque selon le principe qu’il vaut toujours mieux nommer les choses que de rester dans le non-dit. Il parait que ca aide a structurer l’enfant, ca doit bien aider les parents aussi ! Et s’ils ne l’accpetent pas tout de suite, ca ne veut pas dire que ca ne viendra pas un jour … Bon courage !
Bon je vais enfoncer des portes ouvertes par d’autres ici, et je dirai que je suis tout à fait d’accord avec Confit c’est pas gras, parler de "tolérance" est pour moi, la pire insulte que l’on puisse faire envers les homosexuels (et envers n’importe qui d’autre d’ailleurs.
Puisque la "tolérance" implique une "faute", un "péché", une "déviance", une "injure" qui dérange forcément, mais pour laquelle on a la magnanimité de fermer les yeux et de ne rien dire (mais en en pensant pas moins).
Par contre, ce que tu dis Elise me fait dresser les cheveux sur la tête. Parce que je pense que ça ne tient pas du tout la route.
Parce que tout ce qui est créé dans ce monde sans intervention génétique ou mécanique de l’homme est forcément naturel, puisqu’il a été créé par la nature. Vous me suivez? Dire que l’homosexualité n’est pas "naturelle", c’est dire qu’elle n’a pas été "créée" par la nature (logique non?), et donc ma question qui en découle serai la suivante, si l’homosexualité n’est pas une création de la nature, qui donc a bien put créer l’homosexualité?
Et surtout, c’est que "scientifiquement", c’est pas vraiment exact. Dans ce que l’on appelle communément "la nature" (c’est à dire le règne animal quoi) dans ce genre d’arguments, l’homosexualité est présente. Partout. On ne compte plus le nombre d’espèces animales où certains "individus" ont des pratiques homosexuelles, quand ce n’est pas carrément toute l’espèce. On a même vu l’équivalent de la zoophilie (différentes espèces). Et si "la nature" a créé ses espèces animales avec une sorte de "quota" d’homosexualité, c’est que cela ne remet pas vraiment en cause la survie de l’espèce d’un point de vue "naturel". Il est donc logique qu’il en soit de même pour les humains non?
En partant du principe que la nature s’équilibre d’elle même, et qu’elle évolue pour la survie de l’espèce (et même de la survie des plus forts ou adaptés, cf Darwin), si l’homosexualité était une menace pour la survie (et les homosexuels "moins adaptés") de l’espèce, logiquement depuis ces millions d’années d’évolution, elle devrait avoir déjà disparue non? Ce qui n’est pas le cas, ni pour les humains, ni pour les animaux. Elle n’est donc pas une menace pour la survie et l’évolution, elle est présente dans la nature à l’était sauvage (je dirai plus précisément "instinctif"), on peut donc globalement dire que si, elle est "naturelle".
Après on peut partir dans des délires, et se demander si elle existait à la préhistoire, et que peut être qu’elle n’est rien d’autre que l’évolution de la nature, et que c’est elle qui est la plus "naturelle" et "adaptée" au monde… Mais bon, ce serait peut être un peu pousser (surtout que j’en sais rien).
Surtout qu’aujourd’hui, l’homme a très bien géré ce problème de "reproduction", puisqu’avec l’insémination artificielle, les mères porteuses etc… Les homosexuels sont potentiellement loin d’être des "êtres inutiles" à la survie de l’espèce.
Encore faut-il qu’on leur donne l’accès à ces pratiques. Mais ça c’est une autre histoire. Et puis vu que ce sont des "manipulations humaines", elles n’entrent pas dans le cadre de ton argumentaire.
Par contre, pour recentrer le débat comme l’a demandé Hélène, je peux difficilement donner mon avis parce que je ne suis pas mère, et je n’ai aucunement l’intention de le devenir, et ce genre de réactions me conforte dans mon idée qu’une grande partie des parents deviennent parents pour eux-même. Et non pas pour leurs enfants.
D’ailleurs, vous remarquerez que l’on dit "j’ai envie d’avoir un enfant". Il n’y a à mes yeux pas de phrase plus égoïste dans la langue française.
Je me dis que les parents qui, à l’annonce de la nouvelle ont peur pour leurs enfants, et des difficultés qu’ils vont rencontrer, je me dis que c’est ceux qui ont vraiment fait des enfants pour les bonnes raisons.
N’importe quel crétin est capable de faire un enfant, mais de réellement être parent, c’est une autre chose…
PS: Désolée pour la longueur de mon commentaire, mais je n’ai pas put m’en empêcher!! :þ
sido je te souhaite la bienvenue. Je ne suis pas du tout d’accord avec toi (Zoelie résume parfaitement ce que je pense), mais je suis touchée par le fait que tu aies exprimé ton avis avec mesure et sans agressivité verbale, pour moi c’est très important ;-)
Lolly je crois que c’est toujours plus difficile pour le parent du même sexe.
Je ne pense pas que l’être humain soit programmé pour accepter facilement les différences, mais entre être troublé et pertubé et le dire en respectant, et crier sa réprobation, il y a toute une palette de réactions assez large ;-)
Je ne suis pas étonnée de la réaction de ces mères qui sont évoquées dans ELLE. Je suis bien sûr complètement horrifiée mais non, pas étonnée. Malheureusement, des parents (et entourage) compréhensifs, il y en a pas tant que ça au final et le regard des autres (ah foutu regard des autres) est toujours ce qui prime. Même chez les plus jeunes, faut pas croire. J’ai des collègues qui disent carrément et ouvertement que l’homosexualité les dégoûte. Vous vous rendez-compte ? Ils n’ont pas 30 ans…ça me rend très triste.
bon ben j’avais écrit un petit mot mais il a disparu…
ce que je pense, c’est que toutes ces réactions sont encore très marquées par le besoin très profond de nombreuses personnes d’associer bonheur, féminité et maternité… Les arguments du type "mais elle ne sera pas heureuse, elle sera rejetée" est un truc qui me scotche à chaque fois… C’ets sur qu’en partant avec ça en tête, c’ets pas gagné…
J’ai eu cette conversation avec une copine qui a eu uen petite fille il y a un an. Déjà, j’avais été étonnée qu’un jour elle me dise en la regardant, " tu te rends compte, c’ets fou, un jour, elle aussi, elle aura des enfants"… A entendre ça, déjà, on se dit que le droit et l’envie de ne pas avoir d’enfant est tout de même quelquechose qui n’est pas encore très accepté dans notre société. Une autre fois, elle me dit "ah non, si ma fille est homo, je serai malheureuse pour elle car elle n’aura pas suivi les voies de la nature et ne sera donc jamais complètement épanouie"… J’adore cette copine mais quand j’entends ça, j’ai l’impression d’avoir un vieux curé de campagne devant moi. Moi aussi, je suis épatée que l’on essaye ainsi d’imprimer sa propre vision du monde à ses enfants, que l’on arrive si peu à accepter que son enfant soit heureux différemment de nous. Je crois qu’au moins, on peut essayer de continuer à l’aimer et vraiment el coup de dire "c’est comme s’il était mort" ou "il ne peut pas ME faire ça", ne dénote à mon sens qu’égoïsme forcené et (oserai-je le dire…) bêtise…
Merci kila pour ton commentaire, en effet cette histoire ça fait froid dans le dos à tous points de vue.
Kilis peux-tu STP éduquer tes futurs enfants à attaquer des diamantaires plutôt qu’autre chose, je suis intéressée ;-))
je trouve trés ennuyeux tous ces avis tranchés et ces commentaires de la part de la plupart d’entre-vous qui n’ont pas d’enfants… être mère ça se vit avec ses tripes; et la la souffrance de certaines peut amener à des réactions qu’il n’appartient à personne de juger, surtout si l’on est pas mère soi-même;
celà étant dit je n’ai rien ni pour ni contre l’homosexualité, je défends juste la cause des mamans.
Effarée…je suis effarée…..un humain tolérant ne devrait jamais réagir de la sorte face à l’homosexualité…….
Avec Doudou (je lui ai montré l’article) on aurait pu gober les mouches devant l’ecran….
bises
Lilo a raison, j’ai déjà vu des chats niquer entre mâles. Et les bonobo, n’en parlons pas : le moins que l’on puisse dire c’est que, pour eux, la copulation ne sert pas qu’à la survie de l’espèse :-)
En tout cas, si l’espèce humaine s’éteint un jour, j’ai le sentiment que ce ne sera pas à cause des homos, allez savoir pourquoi.
Qu’une mère souffre parce que son enfant ne correspond pas à ses attentes, ou parce qu’elle a peur qu’il souffre, je peux le comprendre (pas les conneries ignobles du genre "je préfèrerais qu’elle ait un cancer" : y’a vraiment des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent). Comme le dit Sido, une maman aime avec ses tripes. Mais qu’elle brandisse l’argument de la nature, franchement c’est n’importe quoi.
Mon seul critère moral est l’individu. Mes actes affectent-ils la liberté, l’intégrité et les droits d’un ou de plusieurs individus ? C’est la seule question qui importe. L’homosexualité, comme toute union consentante, ne porte pas atteinte aux tiers. Les "folles" de la gay pride ne portent pas non plus atteinte aux tiers. C’est en ce sens que je parlais d’indifférence.
Hélène je viens de voir, j’ai mis le même titre à mon commentaire (j’avais pas vu ton titre) ce qui prouve que je pense la même chose que toi…….
bises
j’ai deux enfants, deux garçons, je les aime plus que tout, c’est complètement irrationnel comme amour, et mon voeux le plus cher c’est qu’ils soient heureux et c’est pour cela que je ne les rejeterai jms sous prétexte que leur voie n’est pas celle que j’aurais choisi pour eux. Je ne les aimerai pas moins si un jour ils m’apprennent qu’ils sont homo, ça je ne peux pas imaginer que l’amour maternel puisse se réduire à ce genre de considération….Mais je dois avouer… pour être franche, que je ne pourrai m’empêcher, de façon très égoïste certainement…. d’être un peu "décue"… oui déçue pour moi, parce que je n’aurai pas de petits enfants… de la déception, passagère, oui, du rejet JAMAIS !!!!!!!!!!! ce sont mes fils et je les aime et je les aimerai toujours pour ce qu’ils sont… par contre le père de ces 2 garçons… j’ai bien peur qu’il réagisse comme certaines des mères de l’article… je crois que les réactions despères sont encore plus virulentes et violentes…
Helene, je ne pense pas non plus qu’il soit tellement "sorti du contexte". ELLE est , a mon sens, un magasine plutot consensuel (c’est pas une critique, hein, ca fait toujours du bien de lire que des choses sont faites pour le droit des femmes et tout et tout, mais bon, grosso modo, on est tous d’accord pour dire que marier sa gosse a 12 ans, c’est mal, l’excision, c’est pas top, mais c’est complique, etc). Or, s’il traite ce sujet avec ces temoignages particuliers, c’est bien que ca reflete la realite la plus rependue. Je vois mal le comite de redaction (ou je ne sais pas comment ca s’appelle) permettre la publication d’article sur les meres de filles qui se sont mariees avec des noirs, par exemple, sur le meme ton…
Sido, encore une fois, ce qui me choque profondement, ce n’est pas la detresse de ces meres. La detresse n’a pas a se justifier, on n’a pas a dire si c’est normal ou pas, elle est la et c’est tout. Je ne volerais jamais dans les plumes de quelqu’un qui me confierait etre perturbee par la sexualite de sa fille. Mais la, c’est un peu different. La, ces meres publient leur deception dans un article que leurs filles vont lire, que leurs amies vont lire. Elles balancent a leurs filles "tu n’es pas ce que j’aurais voulu", en public, par medium interpose. L’une va meme jusqu’a dire qu’elle prefererait voir sa fille morte plutot qu’homosexuelle (parce que, bon, "je prefererais qu’elle ait le cancer", c’est ca que ca veut dire, hein, faut pas se voiler la face, si on veut evoquer un truc dont on peut guerir, on parle d’une jambe cassee). Et ca, oui, je le juge. Durement. Ce qu’on vit avec ses tripes, on a le droit d’y ajouter un peu de reflexion, de se mettre a la place de l’autre (sa fille, quand meme !) et si on reste sur son avis, ou son sentiment, on n’est pas oblige de clamer son desaveu dans un magasine. Toi, tu defends les meres, moi, je pense aux filles. Ont-elles meritees ca, a ton avis ?
Lolly: Bah, je ne sais pas quel âge ont tes deux garçons, mais avec un peu de chance, arrivés à l’âge où ils pourraient avoir envie d’enfants, même homosexuels ils auront peut être le droit d’adopter ou d’avoir une mère porteuse.
Rien n’est jamais perdu!! :)
Bon, je ne vais pas en rajouter, je suis tout à fait d’accord avec toi Hélène.
Ma seule particularité est que si j’avais des enfants, je crois que j’aimerais qu’ils soient homos…je ne veux provoquer personne, c’est vraiment ce que je ressens, comme les mères qui disent qu’elles préfèreraient qu’ils soient hétéros.
Je pense que c’est encore une histoire de surinvestissement, même si je suis hétéo et que j’aime mon homme plus que tout. Enfin bon, je ne les rejetterais pas s’ils étaient hétéros ;-))
Tout ça pour dire que non, ça n’est pas TOUJOURS difficile pour une mère d’accepter l’homosexualité de ses enfants. (Bien sûr, n’ayant pas d’enfant, ça reste une hypothèse, mais je coris que c’est tellement ancré en moi que ça ne changera pas…)
Evalia ton commentaire m’a fait sourire, il m’est déjà arrivé de penser la même chose, et de me dire que si mes enfants étaient homos je le saurais tout de suite, parce que je suis entourée d’homos, et que je pense bien les connaître. Même si, évidemment, aucune généralité n’est valable pour tous les membres de la communauté gay ;-) De toute façon c’est assez mal barré pour que je sois mère un jour, mais dans cet article je trouve que ce sont les mères qui jugent, et c’est vraiment très dur, la souffrance n’excuse pas tout.
Quant à l’argument de la nature, il me semble totalement hors de propos : la nature produit des personnes handicapées, mutilées, folles ou psychopathes, et personne ne semble se demander si c’est bien, juste parce que c’est la nature qui les a faites ainsi ; donc pourquoi se demander si des personnes censées "désobéir" à la nature, voire même être "contre-nature" pour les plus extrémistes, c’est mal ? L’essentiel c’est que l’amour existe, entre deux personnes consentantes désireuses de s’épanouir et de profiter au mieux de leur temps de vie. Pourquoi un autre argument devrait-il primer là-dessus ? Que certains s’en offusquent ou en souffrent est un autre sujet, c’est à eux de faire avec plutôt que jeter la pierre…
Par rapport à ce que dit Zoeli, je n’ai pas lu l’article en question dans Elle mais il est probable que ces mères témoignent anonymement n’est-ce pas ? Prénom d’emprunt et sans photo ? Donc les filles ne se reconnaîtront pas individuellement. Juste en tant que "homosexuelle reniée par sa mère"… juste de quoi perturber plein de nanas, et pas uniquement la seule "fille de Mme Trucmuche qui témoigne dans Elle" !
Mais peut-être me trompai-je : ont elles osé donner leur nom et leur photo ?
Pitichat tu fais bien de soulever la question du choix qui n’en est pas un, ce qui va sans dire va toujours mieux en le disant ;-)
Je tiens quand même à rectifier un truc, je pense m’être mal exprimée : une des femmes interviewées disait que si sa fille lui avait annoncé un cancer ça lui aurait fait autant d’effet, pas qu’elle aurait préféré ça ;-)
Pas mal marion le coup du lapin, si j’ose dire ;-) Mais ça fout quand même les boules que ton ami t’ait demandé si ça ne te dérangeait pas. La question ne devrait pas se poser. Hélas, on en est loin.
Mon meilleur ami, c’est mon oncle, mon oncle est homo, et je peux vous dire que dans la famille ça a trés bien passé au niveau de ses soeurs (il en a 6) mais térs mal au niveau de ses fréres (il en a 2). Ils ont mis du temps à avaler la pillule. Surtout qu’il n’y a jamais eu de coming out, juste des suppositions, des "ont-dit" et puis petit à petit une certitude.
Moi, ben j’avais 13-14 ans que je l’ai su, j’ai trouvé ça génial!! Si, si j’vous jure. Faut dire j’aime mon oncle comme le pére que je n’ai pas eu et suis la fille qu’il n’aura jamais.
Je précise qu’il a plus de 50 ans, : il est de la génération où l’homosexualité était punie par la loi…c’est horrible quand j’y pense!!
Quant à sa mére (ma grand-mére donc), l’histoire est ma foi bien triste : ma grand-mére avait presque 70 ans quand une trés trés trés vilaine personne (une sorciére pourrions-nous dire) lui a annoncé comme ça de but en blanc que son fils, le petit dernier d’1 grande famille, celui qui avait toujours épargné sa mére à propos de sa vie amoureuse, bref le chouchou, le fils prodige était "pédé" (ce sont les mots de ladite sorciére).
Ma grand-mére est décédé d’1 arrête cardiaque moins de 10 jours aprés ces paroles… Tous le monde dans la famille ne connait pas cette histoire (mon oncle non plus), et c’est trés bien, ma mére l’a su parce que ma grand-mére lui en parlé, elle en était malade… vous pensez bien, à l’époque, dans un petit village de pleine cambrousse…le choc pour la déjà vieille dame qu’elle était.
Toujouts est-il que ma mére est SURE que ce sont les paroles de la sorciére qui ont tué ma grand-mére. Peut-être pas, oui mais peut-être…
C’était il y un peu moins de 25 ans juste aprés la "légalisation" de l’homoséxualité.
J’espére avoir été assez peu précise pour que personne qui pourrait lire ne se reconnaisse.
Je suis touchée par le commentaire de Lili qui dit très bien ce que je n’arrivais pas à formuler clairement depuis la lecture de ce billet tout à l’heure.
Merci !
Rooooh, Didi, Elle n’est pas un torchon ;-)) C’est un grand magazine avec des idées magnifiques et d’autres complètement nazes, mais on ne peut pas dire que c’est un torchon ;-)
(j’en rajoute hein, tu as évidemment le droit de penser ce que tu veux de Elle, moi je trouve que les magazines people sont d’abominables torchons alors que d’autres les lisent avec délices, chacun sa vie ;-)).
On en a parlé avec l’homme quand on a apris que notre neveu était homo, comment aurait-on pris ça si c’était notre fils ??? On en ait arrivé simplement à la conclusion que nos fils sont nos fils avant tout, même si sincérement ça nous ferait pas forcement plaisir, l’ Amour est assez fort pour accepter (attention pas tolérer, accepter), bref ce qui compte pour nous deux c’est leur bonheur et peut importe qui leur apporte ce bonheur.
Pour toutes celles qui n’ont pas d’enfant, sachez que fonder des espoirs pour l’enfant ça commence dès l’annonce de l’événement, comme le choix du prénom, on aimerait tant que nos enfants soient les meilleurs que forcement on est déçu, mais l’amour bord-l de m-rde aide à tout accepter (bon pas un tueur quand même hein).
Pour rebondir sur les commentaires de Ln75 et Cathy, il serait bien que les gens finissent enfin par comprendre que l’homosexualité n’est absolument pas un CHOIX !
C’est juste une question d’amour. (Il me semble que c’est d’ailleurs le nom d’un téléfilme qui était passé sur France 2 et qui avait fait un carton sur le sujet)
Le jour ou tout le monde aura compris qu’on ne choisi pas d’être homosexuel (faudrait tout de même être sacrément imbécile pour choisir volontairement une sexualité extrêmement dur à vivre selon les milieux) mais qu’on l’est, point finale, peut-être que l’homosexualité fera moins de remue ménage. On ne le choisi pas, et on ne le devient pas non plus à cause d’un amour maternel ou paternel trop prononcé, ni par effet de mode (ne rigolez pas, il y en a qui pensent vraiment que c’est à la mode) ni parce qu’on a été élevé dans une famille mono-parental.
On arrêtera enfin d’empêcher les homosexuel(le)s d’adopter des enfants avec la crainte à demi-affichée : avec des parents homo l’enfant va nécessairement tourner homo. Grrrrr
Ce petit coups de gueule passé, effectivement j’ai du mal à ne pas être troublé par des réactions aussi hallucinantes que celles des mères de cet article de ELLE. Préférer un cancer à la sexualité de sa fille, si ça c’est pas de l’amour… et bien heureusement que ce n’en est pas sinon tous à sa chimio ! (l’amour première cause de cancer, ça c’est une révélation) ^ ^
Comme le fait remarqué Lilo (ce n’est pas la seul mais allez savoir pourquoi son nom me vient en tête) c’est tout de même bigrement égoïste que de vouloir modeler ses enfants à l’image que l’on aurait aimer être. J’ai eu la chance d’être élevé par des parents qui nous ont inculcer des idées comme :
– travailler à l’école c’est pour soi
– fait les études qu’il faut pour faire le métier que tu veux faire peux importe ce que ça coûtera, c’est notre métier de parents de nous saigner pour que tu y arrives
– il faut faire un métier qui vous plait, rien d’autre ne doit entrer en considération
– l’argent ça tombe pas du ciel et c’est dur à gagner
Et pour ma part, j’ai l’impression d’être plutôt bien équilibré. Quand j’aurai des enfants je leur inculquerai les même valeurs sans jamais leur imposer quoi que ce soit.
Ils pourront tout aussi bien sortir avec des personnes de même sexe ou non (même des personnes de petites tailles ^ ^) ça ne me regardera pas, tout ce que je souhaiterai pour eux c’est leur bonheur et faire ce que je peux pour les y aider sans jamais forcer quoique ce soit.
je n’ose lire les si nombreux commentaires à ton article, mais je vais sûrement répéter ce qui a déjà été dit maintes et maintes fois.
J’avoue que je suis assez sidérée de l’accueil encore fait aux populations homsexuelles.
J’ai deux vécus à ce sujet : un ami, qui m’a fait son coming out en mai, en m’avouant que c’était ultra chaud niveau famille, qu’il ne savait pas du tout comment s’y prendre … y compris pour l’annoncer à … sa meilleure amie !!!!! (là, je suis vraiment tombée de haut)
Et un autre vécu : un homme de ma famille qui m’a dit, même gentiment mais c’est dit quand même : si mes fils sont homo, ça me ferait chier de ne pas avoir de petits enfants. Quelle pression !!!! nous ne sommes donc là que pour nous reproduire ???
On peut en rajouter un 3ème : mon ex qui était tellement mal à l’aise vis à vis de l’homosexualité masculine que c’était la croix et la bannière pour le faire aller dans le marais :o( Je lui répondais avec ironie dans ces cas là "je ferai rempart de mon corps, je ne laisserai jamais un homme t’agresser" …
L’article dont tu parles soulève de nombreuses questions, ma seule réponse est celle que j’ai faite à mon pote homo qui m’a demandé si ça ne me dérangeait pas "tant que je peux continuer à t’appeler mon lapin, tout va bien"
tiens c’est drole je me suis fait la même reflexion hier en me levant ( oui je pense à des choses bizarres le matin!). Et pourtant je n’ai pas lu cet article de Elle, j’ai juste feuilleté le truc pour voir les fameuses filles anorexiques. Moi non plus je n’ai pas d’enfants mais je n’arrive pas à concevoir comment on peut rejeter sa progéniture sous prétexte qu’elle ne suit pas le chemin tracé pour elle. Et ça va au delà des préférences sexuelles. Mes parents ne m’ont pas adressé la parole pendant un an parce que je sortais avec un homme marié ( séparé). Et ma mère a mis du temps à intéger l’idée qu’elle ne serait pas grand mère, même si je suis en couple.
Hello Hélène, un bail que je n’étais pas passée ici moi…
Je vois que tout va toujours aussi bien. ;-)
Je rebondis sur ce billet parce qu’il me pousse à poser une question à mes co-commentatrices : "Pourquoi achetez vous donc ce torchon ??"
Ben oui, je fais partie du très léger pourcentage de filles qui ne lit jamais ce genre de truc, parce qu’il faut bien reconnaître que si quelqu’un se fie aux inepties (à la louche, non ?) qui y sont imprimées, les filles/femmes passent pour des dindes qui ne s’intéressent qu’à leur look, leur balance et ce qu’on peut penser d’elles.
Non, vraiment, ça ne donne pas envie.
Quant aux homos, même à Paris, "l’openitude" n’est pas à l’ordre du jour.
Ex : Le Marais est un ghetto, hors du reste de Paris, d’ailleurs c’est le seul endroit où ils/elles se tiennent par la main… Parfois je me demande si on est bien en 2006.
Ceci dit, je comprends le choc engendrait par une telle nouvelle, mais évidemment je ne comprends pas qu’on rejette son gamin pour une simple histoire de préférence sexuelle.
Didi, plus choquée par certaines pubs sur nos murs que par 2 homos qui s’bécottent.
Gloria je te remercie pour la finesse et l’intelligence de ton commentaire. Il me fait toucher du doigt un peu plus ce que je ne ressentirai jamais, donc l’amour maternel, et me sentir légèrement miteuse de parle de choses que je ne connais pas.
Je n’ai pas (encore une fois) lu les commentaires (ce coup-ci c’est parce que je descends de 6 h de train …)
Quand on aime ses enfants, on les aime comme ils sont, malgré ce qu’ils sont, à cause de ce qu’ils sont.
Depuis que ma première fille est née, je me suis toujours posée la question " et si l’un de mes enfants prend un chemin différent de celui dans lequel nous désirons le mettre ? Qu’elle sera ma réaction ?"
Et j’ai envisagé, de manière claire : la prostitution, l’homosexualité, la délinquance, la drogue, les courants punks ou autres, les sectes … sans porter de jugement, de graduation dans la "gravité".
Mon souci est et sera toujours "comment mon enfant va vivre ces situations"
Ma conception de mon rôle ou devoir de parent est de donner toutes les chances, de faire le maximum pour donner toutes les clés à mes enfants (et non pas leur avenir tracé) afin qu’ils vivent la vie qu’ils désirent, ou qu’ils vivent la vie qu’ils pourront dans les meilleurs conditions.
Les épauler, les soutenir dans tous leurs moments, désirs, problèmes
Etre là, indéfectiblement.
Etre de leur côtés quelque soit les difficultés de la vie.
Cela n’implique pas "excuser, absoudre et fermer les yeux".
Cela implique assistance, aide, soutien dans LEUR CHOIX ou dans leurs problèmes à surmonter, quelque soit ma position, mes sentiments, ma vision des choses.
Ce qui n’empêche pas de dire ce que l’on pense.
J’espère réussir ce challenge. L’amour, le vrai, ne se révèle que dans l’adversité. Et si l’on est deux, cela donne plus de courage pour avancer dans la vie.
je n’ai pas trouvé le commentaire de Gloria dans la marée,mais pour moi l’amour maternel (ou paternel d’ailleurs) s’il n’est le plus souvent pas conditionnel peut aussi s’autoriser la lucidité:on peut être déçu sans aimer moins.En tous les cas,ce n’est pas l’homosexualité de ma fille qui me déçoit,mais la désinvolture avec laquelle elle traite ses nombreux dons..;mais après tout c’est sa vie et j’en aurai peut être fait autant si je les avais eus.
Chère Cuillere,comment pouvez vous mettre sur un plan comparatif (ne vous méprenez pas, je n’ai pas dit sur le même plan) la délinquance, la prostitution,la drogue et l’homosexualité? Pour les déclaration de bonnes intentions,c’est sûr que les vôtres coulent de source.Qui n’y souscrirait?Sauf que le réel existe et que comme le disait tonton Sigmund il n’existe aucune tâche plus difficile que d’élever un enfant.Je vous souhaite cependant pas trop d’adversité…
Sol…
Gloria c’est moi !
et si j’ai mis dans le même lot l’homosexualité et le reste c’est délibérément.
Car dans la société, c’est traité sur le même plan.
Et honnêtement, quand mes filles étaient jeunes, je me suis posée la question : qu’elle serait ma réaction l’une d’elles devenait lesbienne, si l’une d’elle commettait un meurtre, etc …
Je n’ai jamais dit que c’était la même chose.
Je suis honnête. C’est bien de la réaction vis à vis de ce problème que l’on parle non ?
Je ne vais pas être hypocrite et dire que j’ai toujours pensé que cela me ferait ni chaud ni froid.
Maintenant, il faut être devant les situations pour savoir vraiment comment on va réagir.
Et l’on ne réagit pas toujours comme on se l’imagine.
Voyez le nombre de personne qui disent : "si un jour je dois divorcer, je le ferais proprement pour ne pas déchirer les enfants" Mon oeil !
Sol …
Mes dires ne sont pas des "déclarations de bonne intention" mais le résultat de mes expériences et du parcours avec mes filles, le réel de notre vie.
pour compléter (je sais, je suis décousue, mais 6 h de train ca vous épuise, même un ministre du Transport!)
Je me posais la même question avec :
et si elle épousait (ou pas) un noir, un musulman ..
et si elle entrait dans une secte
et si elle ratait son bac
et si elle ne trouvait pas de boulot
et si elle se faisait tatouer
et si elle se retrouvait SDF
Il n’y avait aucune notion de jugement, de bien ou de mal. Mais de réalité de la vie qu’il faudrait peut-être affronter.
Et je ne suis qu’un être humain avec son amour peut-être, mais aussi avec ses faiblesses.
J’y reviens ; tard, trop tard….
Quelques bricoles dans certains commentaires m’ont un peu titillés, bienqu’ils ne soient pas directement lié au sujet.
Etre réac : n’a rien à voir avec l’age !
(Comme parler comme une mémé : certaines peuvent le faire à 30 ans, d’autres à 80 ans ne le feront jamais).
Vouloir des enfants, est un désir ancestral, qui n’a rien d’égoïste.
Certaines personnes (femmes ou hommes) n’en voudront jamais ; c’est respectable ; on n’est pas tous pareil. Et le non désir de procréer peut se dire, alors qu’autrefois c’était mal vue aussi.
Par contre ça m’a bien fait rigoler : "on fait des enfants pour ne pas être seul quand on est vieux". En Europe, des clous. C’est pas l’esprit.
Car ce qui est inhérent à la vie (quand on a à peu prés ce qu’il faut), c’est regarder devant. Les parents regardent leur enfant car il est devant, l’avenir. Les enfants regardent devant, leur vie !
J’aurais envie de rajouter un fait totalement dans le sujet et sympa.
Une de mes cousine préférée, mariée en Norvège, 3 enfants.
Son dernier fils est homosexuel. Elle me l’a avoué timidement ; nous étions une famille bien catho, bourgeoise et provinciale.
Cette cousine a 77 ans son mari dans les 80.
Quand ils vont chez leur dernier fils et son ami, ils font de sacrées fiestas, dont elle m’envoie des photos par mail ; comme elle m’envoie des photos de la communion d’une de ses petites filles.
Evidemment Kilis tes enfants auront honte de toi, quand ils seront ados ! ;-)) C’est le propre de l’ado ;-) Tu ne te souviens pas avoir eu hon te de ta mère à cet âge-là (parce qu’elle venait te chercher au lycée ou dieu sait qu’oi d’absolument anodin) ?
Ma tante avec une phrase pour résumer les différences de résultat sur des enfants élevés ensemble, que je trouvais assez bien vue : prenez trois gamins, mettez-les tout nus et mouillés dans un courant d’air. Le lendemain le premier est mort, le second a un rhume, et le troisième pète le feu.
Pas mal non ? ;-)
Je te remercie Galla, ton commentaire est tout en finesse et montre la complexité et la subtilité de ce genre de situation, j’en suis touchée.
Gloria je trouve ta conception de l’éducation magnifique, et je dirais bien que ça en m’étonne pas de toi ;-)
Bon j’arrive encore après la bataille (c’est la faute au décalage horaire!) (tu parles, fausse excuse, y a que 2h de décalage entre vouzémoi), bref! J’ai pas tout lu (commentaires) et pas lu le Elle, mon grainde sel sera court: jamais je ne pourrais rejeter mes enfants (j’en ai deux, encore tout petits), les mettre dehors, les renier et ce, quoi qu’ils fassent. C’est bête hein, c’est hyper bateau je le sais mais bon.
Je veux juste qu’ils soient heureux moi, je demande rien d’autre.
(c’est beau ce que j’écris….)
Gloria:pardon si je vous ai blessée,je n’ai aucun doute que vos enfants sont aimés par une mère généreuse et attentive.Mais je suis quand même un peu choquée par les personnes qui s’expriment avec des généralités,sans savoir comment elles pourraient réagir dans le réel, et ce tout en jugeant au nom d’une norme soit disant tolérante.
Comme vous je me pose des questions,encore que la vie m’a apporté certaines réponses:
-je ne me demande pas comment (je suis d’une famille juive),je réagirais si ma fille épouse un musulman…ma soeur l’a fait,et lorsque notre père est mort,notre cher Ali dont elle avait pourtant divorcé a fait 3000km pour venir à l’enterrement.Par contre,sincèrement,je NE SAIS PAS ce que je ferai si elle portait le voile!!
-des tatouages,elles en ont,je trouve ça joli
-mon beau fils n’a pas son bac,il galère a 35 ans,on le soutient
-je sais même,voyez vous,comment je réagis si ma fille a un cancer(dont elle a guéri… grâce rendue au ciel ou à la médecine)
-pour le reste JE NE SAIS PAS comment je pourrais réagir si mes enfants prenaient de l’héroine (surement en culpabilisant) entraient dans une secte,partaient sans mot dire…et je me garde bien de dire à celles qui ont traversé ces horreurs de dire comment il faut réagir.
@ Mouniou : je ne crois pas non plus qu’être réac soit une question d’âge : j’ai l’impression que le conservatisme revient en force chez les jeunes générations (on n’est pas sortis de l’auberge NDLR).
Quand je dis "c’est de son age", ça signifie que vue la façon dont elle a été élevée – parents ultracatholiques conservateurs, milieu bourgeois limite psychorigide, et je pèse mes mots – je trouve ça plutot normal qu’elle soit réac.
En revanche, une de mes soeurs est méga réac, et je trouve ça assez extraordinaire, vue l’éducation qu’on a eue.
(désolée si j’ai froissé quelqu’un au passage)
Ce qui me décomplexerait complètement en tant que Maman, c’est les disparités qu’on observe à éducation identique : comme quoi, elle ne forge qu’une partie de l’identité :-)
Si ça se trouve, mes enfants auront honte de mon comportement, un jour :-))
Sol, je pense que nous sommes sur la même longueur d’ondes même si nous l’exprimons de manière différente.
Ce que je voulais dire c’est que j’ai réfléchi depuis longtemps à l’éventualité de situations qui ne correspondent pas à celles inculquées par mon éducation, mon entourage, mes traditions familiales etc …
On ne peut nier que tout cela influe notre jugement premier, nos réactions instinctives.
Quand des membres de votre famille (plus jeunes en plus) se posent la question de savoir comment ils vont pouvoir surmonter le fait que leur fils redouble une classe, vous pouvez bien vous imaginer que l’annonce par exemple de l’homosexualité d’un enfant n’est pas une chose aussi simple et naturelle qu’elle devrait l’être.
Nous avons tous notre sphère de référence, différente des uns aux autres et quoiqu’on en dise, elle conditionne nos réactions. A nous ensuite de réfléchir, d’intégrer d’autres notions, d’autres valeurs et de se positionner.
Je doute qu’on puisse vivre toute une vie sur des certitudes sans s’enfermer dans un carcan.
Toutes les questions que je me suis posées (la liste n’en était pas limitative, mais donnée à titre d’exemple) m’ont permis de déterminer, peu à peu, ce que j’entendais par "être parent". Ma notion n’est pas la même à 50 ans qu’elle l’était lorsque je me suis mariée.
Pour ma part c’est d’amener mes enfants à leur vie d’adulte en leur donnant le maximum de clés et de possibilités, de les laisser maitre de leur destin (quelque soit mon opinion sur leur choix, il leur appartient, mon opinion ne regardant que moi) en m’assurant de leur sécurité, de leur épanouissement. En leur donnant une image de respect d’eux. Le principal est que le matin, elles puissent se regarder dans la glace, sans baisser les yeux.
Et en les assurant de mon soutien.
Je reviens commenter après une longue absence, sur un sujet bien épineux et qui me touche.
Je suis hétéro, mariée, deux enfants.
Mon fils, l’aîné, un petit bonhomme de 6 ans, est ce qu’appellent pudiquement les maîtresses, "un garçon à filles" et contrairement à ce que l’on pourait croire il ne s’agit pas, par là, de qualifier un tombeur de nanas. Mon petit bout est un garçon mais qui préfère tout ce qui est féminin, les filles donc, mais aussi tout ce qui s’y rapporte. Il adore se déguiser en princesse, se pâme devant une belle robe, aime coiffer pendant des heures les cheveux longs, et pique l’unique barbie de sa soeur pour dormir avec !
Un test de personnalité, demandé par son orthophoniste (je vous rassure), a confirmé nos suspissions, mon p’tit bonhomme aurait une ambiguïté sexuelle. Et bien figurez-vous que j’ai pas super bien réagit… je me croyais ouverte et j’ai eu un énorme pincement au coeur… parce que si un jour, cette "ambiguité" se confirme, il faudra que l’on soit assez forts pour lutter avec lui contre le regard des bien-pensants, il faudra que l’on mette un mouchoir sur certains de nos rêves (une affreuse belle fille à détester !) et tant d’autres choses…
Parce que oui ! quand on met un enfant au monde, on rêve du meilleur pour lui et que non ! l’homosexualité ne fait pas partie de ce plan de carrière…
Pour autant, on ne lui a pas interdit de jouer à la poupée et de se déguser en princesse. On ne l’a pas non plus inscrit au rugby ou au judo parce que ce sont des sport de mecs…
On se prépare doucement, lentement, à l’éventualité de devoir l’épauler dans une vie pas évidente.
Et c’est déjà pas évidant…
Matthieu je te souhaite la bienvenue ! Ton commentaire est très intéressant car il pointe ce qui est à mon sens un problème, mais c’est très personnel : lm’histoire justement de la chaîne de la vie et de la trace qu’on a besoin de laisser sur le monde.
C’est un besoin qui m’est complètement étranger, que je ne comprendrai jamais, et que j’ai toujours envie de classer dans les instincts "animaux" de l’homme, pas très reluisants selon moi, et qui mériteraient d’évoluer.
L’diée d’être gouverné par un besoin génétique animal de perpétuation de la race (pour quoi faire, en plus ??), comme des vaches ou des ratons laveurs, me semble indigne de l’être humain, mais je reconnais avoir un avis tout à fait différent de la plupart de gens sur ce point ;-)
Ce qui me choque ici, c’est la rapidité avec laquelle les mères congédient les propos des non-mères, sous prétexte que "vous n’avez pas d’enfants comment osez vous nous dire comment on devrait faire".
Tout d’abord, donner son avis est loin d’être la même chose que de dire à quelqu’un ce qu’il devrait faire ou comment il devrait réagir. Ensuite, ce n’est pas parce que nous n’avons pas d’enfants que nous ne pouvons pas avoir ni donner notre avis, et surtout, qu’il ne peut pas être pertinent. Ce qui dérange dans l’avis des non-mères c’est peut être tout simplement qu’il est plus détaché (j’aurai envie de dire plus "objectif"), et je ne vois pas le mal là dedans. Au contraire.
Nous ne sommes peut être pas mères, mais nous sommes les filles de quelqu’un, et des personnes à part entières. Et c’est cette expérience de "fille de", non obscurcie par la maternité qui peut, parfois, être intéressante à entendre quand on est au milieu des sentiments créés par la maternité.
Petite (et moins petite), on m’a menti. Au nom de l’honneur famillial ou de la préservation de l’innocence des enfants, franchement, aujourd’hui je n’en ai rien à faire. Seulement voilà, une fois que l’on connais la vérité (et croyez moi, on finit toujours par connaître la vérité), rien ne pourra jamais retirer ce sentiment de trahison, déception, colère, qui prend l’enfant adulte. De se dire que pendant tant d’années, vous avez vécu un mensonge, et au nom dequoi? De la préservation? C’est encore le plus grand mensonge que l’on puisse sortir. Ce n’est jamais l’enfant que l’on veut préserver des mauvaises nouvelles ou de certains faits, mais plutôt les parents qui veulent s’épargner la peine de voir leur enfant souffrir. Parce que les enfants comprennent beaucoup plus de choses que l’on veut bien croire.
Le pire, c’est que si ma famille ne m’avait pas fait ce coup là, il est probable que dans le (entièèèèèèrement hypothétique) même cas, j’aurai réagit de la même façon qu’eux. Me convaincre que c’est mieux pour l’enfant, alors que ce sera, sur le long terme, dix fois pire que la vérité. Mais ayant vécu cette situation du côté de l’enfant, je me rends compte de l’égoïsme de ce genre de réactions.
Ce qui me dérange c’est l’idée reçue, et véhiculée par tous ceux qui lancent un "de toute façon tu n’es pas mère tu ne peux pas comprendre" que lorsque l’on devient maman, tout d’un coup on ne peut pas être capable de gestes égoïstes. Et que la société finisse par cataloguer comme "magnanimes" et "généreux" les actes les plus égoïstes qu’il soit (attention, loin de moi l’idée que toutes les mères sont égoïstes et qu’il n’existe pas d’acte "non-égoïste" dans la maternité).
Pour moi le pire exemple que je peux donner, c’est celui d’une amie que j’ai rencontrée la première année de fac. Elle vivait toute seule parce que ses parents, témoins de Jéhova, l’avaient mise à la porte après qu’elle leur ait dit qu’elle voulait quitter la secte (qu’elle ne croyait pas à toutes leurs bêtises quoi).
Le père, la mère et les frêres refusaient de la voir, leur grand gourou ayant décrété qu’elle était la honte de la famille et de la communauté. Ils l’ont repoussée, pas aidée quand elle en avait besoin et au nom de quoi? D’une pseudo "religion", de croyancs surannées et de l’honneur. Elle finit par se suicider à Pâques.
Et ils ont récupéré le corps. Et ils ont joué la famille épleurée. Reçut les personnes venuent présenter leurs condoléances (et qui pour certaines, j’imagine ne connaissaient pas la vérité, puisque beaucoup de camarades de classe). Je leur aurait sauté à la gorge, crié devant tout le monde "comment osez vous jouer à ça après la façon dont vous l’avez traitée!!". Mais je n’ai rien dit. Ils l’ont inhummée selon les rites de la secte. Ce qu’elle détestait au plus haut point. Les croyances qui à mes yeux lui ont ruiné la vie. Je crois que ce jour là, j’ai ressenti un des plus forts sentiments de colère de ma (encore courte) vie.
Aujourd’hui, passé la colère, j’en suis toujours à me demander s’ils ont agit de cette façon pour "restaurer l’honneur famillial" face à la communauté en ramenant (contre sa volonté) la brebie égarée au bercail, ou tout simplement parce qu’ils souffraient réellement de la perte de leur fille, et que leur rejet était purement social, et qu’au fond ils l’aimaient encore. Mais de toute façon, dans les deux cas j’ai envie de vomir.
si je peux me permettre juste un peti mot, je trouve terriblissime de faire passer des tests de personnalités censés donner els tendances sexuelles d’un enfant de 6 ans… je trouve ça vraiment terrible de déjà essayer de le mettre dans une case à cet age-là… punaise, mais laissez-lui le temps de se découvrir, de se connaître ! il arrive qu’une petite fille qui n’aime que les voitures à 5 ans devient une femme hyper féminine à 25 ans (j’en connais une… ;-) Punaise, laissez-les vivre ! et surtout, la sexualité (et les choix que l’on fait plus tard) sont tellement intimes, que je trouve affreux que les parents viennent s’en mêler, meme chez un petit comme ça ! les psy qui font ce genre de diagnostics sont vraiment complètement à coté de la plaque, à mon avis…
J’ai encore fait un commentaire trop long!
Je suis désolée!!!!!!
Merci Hélène, mais tu sais, je n’ai rien d’extraordinaire.
Je fais comme je peux. J’ai (eu) ma part de conflit et de heurts avec mes filles.
Leurs choix de vie ne correspondent pas forcément à nos espérances (on en a tous, on se projette tous, le premier qui me dit le contraire ment …) l’essentiel est de faire la part des choses, d’accepter leurs choix et de continuer le chemin ensemble.
Ma deuxième fille vient d’être embauchée au Mac Do du coin, où sa soeur travaille depuis un an. Je ne vous dis pas ce que j’entends … Ma réponse est : "elles ne sont pas au chômage". Evidemment que j’aurais préféré les voir dans des situations plus … moins … Mais au bout du compte, à 20 ans elles ont du boulot et font des projets d’avenir.
Déjà là, sur un "problème" de boulot chez Mac Do, on se heurte à des réactions "bien pensantes" alors nous disions .. l’homosexualité ? ah oui … effectivement !
Excuse-moi, je n’ai malheureusement pas le temps de lire les 124 comm’ qui me précèdent, j’espère donc ne pas faire doublon.
Tout d’abord, une chose m’attire irrésistiblement sur ton blog, tu utilises le féminin "auteure", suffisamment rare pour être souligné et… rhââaa que ça fait du bien d’être enfin en terrain ami, sans avoir besoin de tout reprendre de zéro !!! ;-)
Je suis évidemment d’accord à 100% avec ton papier, bien que n’ayant pas lu l’article en question. J’irais même plus loin : en ce qui me concerne, j’essaye systématiquement de proposer à mes enfants (fille 6 ans, garçon 4 ans) un modèle alternatif au modèle prédominant totalement hétéro-centré, du type "un jour tu vivras peut-être, si tu le souhaites, avec QUELQU’UN (ou "avec UNE PERSONNE")" au lieu de ce qu’annonent papy/mamie : "quand tu épouseras un monsieur", etc. !!!
J’ai toujours maquillé mon fils quand je maquillais ma fille (pour carnaval, par exemple, car sinon je suis évidemment plutôt contre, tous sexes confondus !)… Je lui ai mis du vernis à ongle et du rouge à lèvre, il a eu une poupée et ma fille, une mallette de bricolage…
L’idée était surtout de lutter contre le modèle social pour montrer qu’une alternative est possible… au moins au sein de leur foyer.
A bientôt !
Chacha
Isma
pourrais-tu je te prie, relire mon commentaire attentivement, mot à mot, sans rien oublier.
Le test de personnalité qui a été fait pour mon fils l’a été à la demande de son orthophoniste (il y avait aussi un test de QI) car il a de grande difficulté à l’école. C’est pour l’aider dans le domaine scolaire que nous l’avons fait et pas pour savoir si nos doutes étaient confirmés par une psy.
Et je te rassure, nous n’avons pas pris tout cela à la lettre car comme je le dis, nous restons dans l’éventualité ; nous ne nous sommes pas déterminés alors même que la sexualité de notre fils n’est elle même pas définie. Nous nous préparons voilà tout. Et nous laissons notre fils vivre sa vie de petit garçon qui aime la féminité.
Je veux bien être jugée, mais j’aimerai que cela soit fait justement. Ton commentaire m’a beaucoup blessée car il est violent et tout le contraire de ce que j’y dis.
Un peu facile de ne parler qu’entre personnes en accord sur le même sujet et sortis d’une sphère plutôt bourgeoise(ne pas mal prendre) où la tolérance sur le sujet a déjà évolué sur le sujet depuis quelques années,mais il faut bien comprendre qu’il n’y a pas que ce côté du périf!!! De l’autre côté il faut évidemment savoir que vivre son homosexualité pleinement relève du miracle,impossible de vivre ainsi sans se cacher, sans subir des altercations,injures où aggressions. Je pense qu’il faut donc penser aussi à cet aspect des choses et d’une réalité qui fait qu’un certain nombre de parents ne veulent pas d’une telle vie pour leurs enfants,qui serait une vie bien plus durq que pour n’importe quel hétéro.
A cela s’ajoute,il est vrai le caractère "contre nature",dit comme cela ça fait un peu rejet certes,mais il n’en est pas moins que la question n’est pas de savoir si des chiens et des singes sont aussi homosexuels mais bel et bien de comprendre que les homosexuels ne font pas partie de la chaine de la vie,que la reproduction sexuée se fait entre un mâle et une femelle.Il faut donc être soi même savoir un tant soi peu ouvert et comprendre la déception des parents qui avaient pour souhait que leur enfant fasse,à son tour,partie de cette chaine de la vie et avoir des petits enfants qui sont en fait la descendance et donc l’assurance de la pérennité génétique des parents,c’est cela aussi qui blesse plus ou moins consciemment les parents en apprenant que leur enfant est homosexuel.
Je me répète mais c’est vraiment très important d’être grand-père ou grand-mère,en fin de vie on se sent alors satisfait,on a accomplit son devoir.
Le parent dont l’enfant lui annonce son homosexualité s’énerve, ou est déçu, tout simplement parce qu’il pense qu’il a échoué dans la construction du futur(vu que sa descendance s’arrétera à ce maillon) et qu’il pense qu’être homosexuel n’est pas un projet menant au bonheur,il le sait le parent qu’avoir un enfant est L’accomplissement d’une vie et il est déçu de savoir que son enfant ne connaitra pas ce bonheur.
En espérant n’avoir choqué personne,juste éclairé la thèse adverse…
n’hésitez pas à me corriger si vous pensez que ce que je dis est faux ou à compléter,
Matthieu
galla, rassure-toi, ce n’était pas du tout contre toi, mais contre les psys qui sont prets à proférer ce genre de betises et ensuite à laisser les parents se dépatouiller avec leurs angoisses et leurs questions, leurs préjugés et leurs fantasmes (quels qu’ils soient), sur des sujets qui à mon avis, ne les concernent peut-être même pas…
je suis désolée si tu l’as mal pris, car ce n’était pas du tout mon objectif… !
Mathieu ce que tu dis est juste.
Lorsque je disais que je m’étais posée tout un tas de question, les réalités des situations que tu évoques ont été intégrées.
On a beau se dire "on ne peut plus penser ainsi en 2006", notre société (donc NOUS) avons des réactions au pied du problème tout à fait différente de notre raisonnement, théorique et argumenté. (la tête raisonne, les tripes réagissent).
Il ne suffit malheureusement pas de dire "il ne faut plus" pour que cela ne soit plus.
Il faut des débats, ouverts, sur la place publique, conflictuels (le consensuel ne mène à rien à mon sens) pour qu’il y ait prise de conscience. Il faut des espaces comme celui que nous offre Hélène pour se faire.
Et avant la prise de conscience, il y aura "dérangement" puis interrogation, puis réflexion puis peut-être prise de conscience. Qui ne dit pas changement de mentalité !
M’enfin, corrigez moi si je me trompe, mais un homosexuel n’est pas stérile !!! Il fait des enfants s’il veut, d’abord, et avec qui il veut. La question de la descendance n’est pas en cause : vous en connaissez beaucoup, vous, de parents qui vouent leur descendance aux gémonies parce qu’elle est STERILE? Ca vous semblerait normal? compréhensible?
Moi non.
Et là je sais de quoi je parle.
La vie est dure pour tout le monde (hormis quelques bienheureux : ceux qui se rendent pas compte). Dire que l’homosexualité la rend plus difficile est hasardeux, à défaut d’autre chose. En quoi ce serait pire que d’avoir une maladie orpheline, être noir dans un pays de blancs (ou l’inverse), être juif en 1939, être une femme en Inde ou être sourd? Parce qu’on a le choix?
Là honnêtement j’aimerais qu’on m’explique. Ou alors on ne vit pas dans le même monde.
Je suis moi aussi étonnée et contente de la mesure de chacune, des efforts faits pour ne pas s’énerver, et pour ne pas laisser partir la discussion en eau de boudin.
Merci, c’est important pour moi ;-)
Je suis complètement d’accord avec toi Odile sur le fait qu’on a le droit de penser ce qu’on veut, mais pas celui de le jeter à la figure des gens. C’est une différence très importante, je trouve.
J’avoue, j’ai lu cet article moi aussi … Mais je n’ai pas été trop étonnée.
Que des mères puissent s’exprimer aussi égoïstement et scandaleuse pour certains, évidemment on a toujours du mal à s’en remettre … Mais ce n’est pas le premier article, ou le premier débat lancé qui fait état de telles réactions.
J’ai notamment entendu plusieurs débats à la radio, où les réactions n’avaient rien à envier à celles de cet article. Mais je trouve que c’est souvent trop dans l’extrême, d’un côté comme de l’autre. Soit c’est l’horreur absolue, soit c’est "trop génial, ma fille/mon fils est top tendance ou "décalé" …
Alors évidemment, moi non plus je n’ai pas (encore) d’enfants, et je ne sais pas trop comment je réagirais, je crois qu’on ne peut pas savoir avant que cela nous arrive. Mais je pense que j’aurais peut-être un pincement au coeur de ne pas être grand-mère. Je me poserais forcément des questions, je crois que c’est difficile de se dire d’emblée "bon bah c’est tout à fait normal" … Mais je n’irais pas diaboliser mon enfant ni lui hurler "comment as-tu pu me faire ça ?!!" …
Je crois qu’il ne faut pas brider ses émotions, ce que l’on peut ressentir, même si ce n’est pas "politiquement correct" … Enfin, j’entends surtout par là qu’il ne faut pas renier ce que l’on ressent et notre première impression. Si on trouve ça scandaleux, horrible, dégoûtant, que sais-je … On a le droit ! Par contre, aller dire ça à ses enfants, en faire l’étalage sur la place publique, là non. Ce qui importe, c’est de pouvoir accepter son premier mouvement, mais ne pas forcément envoyer ça à la figure du concerné … On peut penser ce qu’on veut pour soi. Mais on ne peut pas se comporter n’importe comment avec ses enfants (ni avec qui que ce soit d’ailleurs). C’est leur vie, ce sont leurs choix, et on n’est pas là pour leur suggérer (encore moins imposer) une autre voie …
Alors oui, ces réactions peuvent faire bondir. Je crois surtout qu’il faut replacer ça dans son contexte. Un article, ce n’est pas fait pour laisser indifférent. Les témoignages sont sélectionnés. Un peu de mère hystérique, un peu de mère "top cool", un peu de mère indifférente … Etr voilà une belle salade composée qui aura de quoi satisfaire et indigner tout le monde !
;-)
PS : J’aimerais rajouter que, même si une telle révélation peut déplaire aux parents (aux mères, l’occurrence), et qu’elles n’ont pas à en avoir honte (de la même façon que leurs enfants n’ont pas à avoir honte d’être homosexuels), il est toujours possible, et même souhaitable, une fois le "choc" passé, de prendre du recul, de considérer la chose avec moins de passion …
Dans bien des cas, d’après ce que l’on peut entendre ci et là, beaucoup de parents ont été déçus (surtout pour la descendance) et inquiets ( souvent la crainte pour leur enfant, qu’il ait des problèmes du fait de sa différence) au début … Puis se sont faits à cette nouvelle, et ont même fini par ne pas y voir de problème.
Je pense qu’il faut laisser le temps aux gens. D’accord, on nous dit que ce n’est pas un choix d’être homosexuel, et blamer les enfants serait hors de propos. Mais blamer les parents s’ils ne trouvent pas ça normal, ne sont pas tout de suite à l’aise avec cette idée … Je trouve que c’est tout aussi scandaleux.
PS2 : Après le fait que les mères surinvestissent leurs filles (et les pères leurs fils héhé) … ça joue beaucoup, c’est sûr ! Eduquer, élever ses enfants, mais savoir leur lâcher la grappe … Ce serait bien l’idéal, mais ce n’est certainement pas un mouvement naturel, encore moins aujourd’hui où le mot d’ordre c’est “il faut les aimer” (et le terme éduquer, a subitement disparu, pouf !)
Odile,
Tu as su mettre en mots ce que j’ai eu du mal à exprimer et je te rejoins sur tout ce que tu as dis.
Et "même si tu n’as pas d’enfant" ton analyse est la mienne, moi qui ai enfants et petit-enfant.
;-))))
En effet Shiraz cette réaction est un peu stupéfiante, je conçois que ça rende le commentaire lapidaire ;-)
Moi c’est le jour où j’ai appris a mes parents que je choisissai ma religion (et non pas celle de mes parents) que je me suis entendue dire "on aurait préféré qu’elle nous dise qu’elle est lesbienne"
Sympa la famille parfois.
Chacun ses merdes.
Et chaque famille a ses cons.
Ménille Avénale sois la bienvenue, et merci pour ton commentaire !
Sans vouloir DU TOUT excuser l’attitude de ces mères "trahies" qui, je suis d’accord avec toi, ne leur fait guère honneur, je crois pour avoir vu la situation récemment dans mon entourage qu’il y a aussi une énorme déception par rapport au schéma attendu de "ma fille va se marier avec un joli garçon faire des enfants et je serai grand-mère".
Tu vas me dire, ce n’est pas parce qu’on est lesbienne qu’on ne peut pas avoir d’enfant. C’est vrai, mais dans la tête de ces mères, je pense que le schéma parental qui prévaut est évidemment hétérosexuel. En d’autres termes, l’homosexualité de la fille d’une voisine les choquerait peut-être moins (voire pas du tout), mais comme elles sont atteintes dans leur chemin de vie personnel… (Ben oui, en vieillissant, ce sont les enfants qui apportent l’avenir, de plus en plus.)
Voilà. Après, il y a bien sûr toutes celles qui sont vraiment et profondément homophobes… toutes celles qui accepteraient l’homosexualité de leur fils, mais que celle de leur fille dégoûte… etc, etc…
PS. Je n’ai pas lu les 140 commentaires précédents, donc peut-être que ce thème a déjà été discuté. Dans ce cas, désolée…
Et pof, delph234, bien dit ! Sois la bienvenue parmi nous ! ;-)
Alors premiere chose, il faut arreter de penser que les gens qui n’ont pas d’enfants non pas non plus de cerveau et ne peuvent pas avoir une idée sur les choses concernants les enfants. Je sais je l’ai aussi vécu.
deuxième chose, on ne fait pas les enfants pour soi mais pour qu’ils puissent grandir, s’épanouir et avoir une vie qui leur convient et non pas une reproduction de la notre. Mais comme dans chaque cas qui divise la population, la minorité se sentira toujours comme des parias s’ils ne pensent pas de la même manière que la majorité. C’est grave !
etre bien dans sa peau , ça ne s’apprend pas et pourtant c’est la prmière chose qu’on devrait enseigner .!
Alors, les homos (H-F) les bis ne s’en voudraient plus d’etre ainsi, les autres ne leur en voudraient plus d’etre ce qu’ils sont ..
Et tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes …
REVE UN PEU GROS MATOU ! C ‘EST NOEL !
C’est vrai ardence, le rejet peut être basé sur des choses beaucoup moins "lourdes", il n’en est pas moins douloureux :-(( Je te souhaite la bienvenue, en tout cas ! ;-)
oui rejeter ses filles… malheureusement ça n’arrive pas que pour des sujets qui restent encore délicats… tout est parfois délicat entre une mère et une fille… la mienne nous rejette régulièrement ma soeur et moi sous prétexte qu’on ne voit pas la vie comme elle ou que nos plaisirs lui paraissent indécents, inutiles… oui très peu de liberté dans tout ça alors que pourtant nous sommes devenues des grandes filles depuis bien longtemps… et moi qui suis maman je te confirme que son enfant on l’aime, on peut le detester pour telle et telle raison mais ca ne peut pas durer, non ca ne peut jamais durer j’en suis convaincue! Quand je pense que ma mere ne me parle plus depuis que je lui ai offert une chouette en porte clé signée de ma copine "tite zinzin" car elle a cru que c’est elle que je traitais de zinzin… ah la la… et pourtant on en a besoin a tout age de l’amour de sa monmon…
Je voulait juste rajouter une petite phrase "il s’agirait de passer de la culture de la différence à la culture de la diversité"donnée par un enseignant.
Je pense que tout le monde a compris le sens de cette phrase, le noeud du problème est donc bien de ne pas donner à son enfant un amour séléctif en fonction de ses choix de vie.
Et non je n’ai pas d’enfant, et oui j’ai un cerveau (enfin je crois vu comment il peut fumer parfois) et oui je suis stigmatisée par ma famille non pas parce que je suis homo mais parce que j’ai une philosophie de vie qui m’empêche de vivre plus de 2 ans au même endroit (je dirais même que je change de continent, je vends tout et je reprends tout à 0) et personne ne le conmprend donc à chaque fios je le dis au dernier moment par peur des réactions
.
Et oui je pense qu’il est normal pour un parent de souffrir de voir cette image "idyllique-projetée-de-son-enfant", ne pas correspondre à la réalité. Et non ce n’est pas une raison pour rejeter son enfant à cause de cette douleur (car même si c’est votre enfant qui vient de la créer, il ne l’a pas fait juste pour vous faire du mal).
La phrase donnée ci-dessus est celle d’un enseignant en culture océanienne et kanak à propos des difficultés d’acceptation des uns et des autres lorsqu’on a pas la même culture (mais je trouvais que ça s’appliquait bien ici).
Donc à mesdames et messieurs les parents qui souffraient de cette annonce d’homosexualité de votre enfant (et vous avez parfaitement le droit de souffrir car on n’a pas encore inventer la morphine des pensées), je voudrais poser 2 questions:
1) pensez-vous SERIEUSEMENT que votre enfant vous annonce son homosexualité juste pour vous faire du mal? …
2) pensez-vous que lorsque votre enfant a réalisé son homosexualité il a pensé tout de suite "gniakgniak bien fait pour les parents"???
3) pensez-vous que lorsque votre enfant a réalisé qu’il était homo il s’est dit HOP je n’aime plus papa&maman? non alors pourquoi est-ce que VOUS, vous prenez cette décision arbitraire de lui retirer votre amour?
Heu ya + de pseudo question que prévu si je compte bien. ;-)
PS: en me projetant, peut êter que ça me ferait du mal de savoir que mon enfant n’aura pas la vie que je lui ai souhaité, mais il restera mon enfant et le jour où il sera épanoui là je n’aurais plus du tout mal je pense
mymiep merci pour ce commentaire très intéressant !
Il me ramène à quelque chose que je ressens très fortement : je resterai toujours persuadée que si l’on décide de faire un enfant, on le fait pour soi d’abord, et que par conséquent on n’a aucun droit sur lui en retour de cette vie qu’on lui a donné.
Je sais que ça fait penser au très adolescent "mais moi j’ai pas demandé à naître", néanmoins je crois profondément qu’être parent, c’est accepter de ne rien avoir en retour, tout simplement parce que l’être que vous avez créé parce que vous le vouliez vous, ne vous doit rien et n’a en effet pas demandé à naître.
Je dirais bien "limite s’il vous aime vous avez déjà du bol parce que ça n’est pas un dû", mais je sens que je vais me prendre une volée d’étiquettes qui grattent ;-))
J’ai un garçon, j’avoue que si demain il m’avoue qu’il est homosexuel je serais un peu déçue, je remettrais l’éducation que je lui ai donné en question, je me demanderai ce que j’ai mal fait. Pour parler avec franchise J’avoue que pour moi l’hétérosexualité c’est normal et l’homosexualité c’est "bizarre" . Mais je m’en remettrai, je ne le rejetterai pas, il restera toujours mon filS. Ce que je souhaite avant tout c’est qu’il soit heureux.
Le plus dur dans l’homosexualité quand on réfléchit c’est le regard des autres. La société ne l’accepte pas. Donc j’imagine qu’il y a des moments difficiles à vivre. Quand on est parent on veut une vie facile pour son enfant. Lorsqu’il avoue son homosexualité on se dit : "on va le montrer du doigt, on va le rejeter" ça fait peur
Bienvenue à toi kristelle. Je comprends ce que tu veux dire à propos du rejet, cela dit il faut quand même garder à l’esprit que toute la société ne rejette pas l’homosexualité : certains n’ont pas de problème avec ça (je sais, ils sont minoritaire, mais il y en a, heureusement, et il faut espérer que l’volution continue dans ce sens).
Moi, je suis d’accord avec Poppy.
Quand, après dix ans d’un aveuglement qui frisait le ridicule, ma mère m’a coincée dans la cuisine avec celle qu’elle croyait être ma "meilleure amie" pour nous sommer de lui dire la vraie nature de notre relation, j’ai compris que son monde de fantasmes s’effondraient. Je n’ai pas réussi à lui en vouloir de me rejeter. Pourtant, je ne me sentais pas coupable. Mais je comprenais que son univers puisse s’effondrer. Oui, elle s’est demandé pourquoi ? D’abord pourquoi elle ? ensuite pourquoi moi ? Pourquoi elle n’aurait pas de petits enfants ? Tous ces pourquoi l’ont mise par terre.
Ca me fait sourire de lire tous ces commentaires indignés, ces "moi jamais !". Ma mère a fait 68, elle a eu une sexualité épanouie, elle s’est battue pour la libération de la femme, pour une éducation plus libre et justement, elle a du se dire qu’elle était allée beaucoup trop loin et qu’elle avait merdé quelque part !
C’est compréhensible.
Je voudrais aussi dire que moi aussi j’ai cru qu’il serait possible non pas de taire, mais de ne pas dire…Ma vie ne regarde que moi. Mon couple ne regarde que moi et ma sexualité n’en parlons pas. Pourtant, on me somme chaque jour de dire qui, quoi, quand, où ? Je devrais être fière et porter haut les couleurs d’une homosexualité dont honnetement je n’ai rien à faire. Ne pas le dire à mes parents était considéré comme un délit de lacheté par mes proches, qui se réjouissaient de me voir affronter une situation beaucoup plus compliquée qu’il n’y parait.
Je comprends ces notions de "normal", "bizarre", ces écarts entre la réalité et les fantasmes, tous les fantasmes, y compris celui qui consiste à croire qu’on prendrait légèrement un aveu que tout rend grave…
Sois la bienvenue Bélise, et merci pour ce commentaire.
Je reste convaincue que fantasmer une certaine vie pour ses enfants est malsain et égoïste, mais j’ai des idées très arrêtées sur la question ;-)
J’espère juste que, si un jour ma fille m’annonce qu’elle vit avec une fille, ou me le fait comprendre, je le prendrais comme mes parents à une époque.
Au bout de 6 mois de colocation avec mon amie, lors d’un week end où j’étais allée voir mes parents avec elle, ma mère nous a annoncé : "les filles je vous ai préparé un seul lit en haut hein ?" (et oui la chambre où nous dormions avait 2 "grands" lits). Tout a été dit. A compter de cette date il n’y a plus eu une fête familiale ou assimilée où elle n’était officiellement invitée et si un autre membre de la famille l’oubliait dans la liste mes parents se chargeaient de leur rappeller avant même que j’ai le temps de dire quoi que ce soit…
Lorsqu’on s’est quittées ça a été difficile pour eux aussi car elle était parfaitement intégrée et ils n’ont pas vu venir les choses (moi oui)…
Plus tard j’ai rencontré un gars… On s’est mariés et ils étaient tout étonnés que je reparte vers une vie "normale" et encore plus quand je leur ai annoncé ma grossesse…
J’ai beaucoup de choses à reprocher à mes parents dans pas mal de domaine mais là j’avoue qu’ils m’ont sciée, parce qu’à l’origine ils ne me semblaient pas frocément très très ouverts….
Bref j’espère, dans ce domaine, réussir à leur ressembler si je suis face à la même situation. Je le pense mais sait on jamais quelle réaction on peut avoir, il suffit que ça arrive le "mauvais" jour… En tout cas c’est certain je ne la rejetterai jamais
Sois la bienvenue, Cacahuette ! Je suis touchée par la finesse de ton commentaire : c’est vrai que ça peut tomber sur un mauvais jour, et que la réaction peut être négative pour d’autres raisons que la situatons elle-même. En tout cas tu peux en effet être fière de l’attitude de tes parents, c’est drôlement chouette !
moi aussi je trouve ça atroce de renier son fils ou sa fille sous prétexte qu’il ou elle est différent…
Moi aussi je trouve ça affreux de rejeter son propre enfant, un être qu’on a élevé, aimé pendant des années, pour cette raison. C’est normal d’être un peu déçue, d’avoir besoin d’un peu de temps pour accepter ça, mais refuser de voir sa fille pendant des mois, la rejetter, c’est vraiment horrible…
Hélène je relis certains commentaires et je vois que tu as dit au com. 146 :
Je dirais bien "limite s’il vous aime vous avez déjà du bol parce que ça n’est pas un dû", mais je sens que je vais me prendre une volée d’étiquettes qui grattent ;-))
Tu as parfaitement raison (pour la réfléxion pas pour les étiquettes lol) !
Nous ne sommes pas OBLIGES d’aimer nos parents.
Lorsque j’ai admis cela (de manière viscérale, pas cérébrale) j’ai pu me libérer de pleins de choses et tendre à devenir ce que j’espère être.
J’ai été minée par la relation avec ma mère.
A en faire une dépression car je ne pouvais pas sortir d’un étau.
Lorsque j’ai pu intégrer cette notion ; que j’ai pu me libérer d’un "dû" affectif à son encontre, j’ai pu remettre notre relation sur des bases plus proches de la réalité et je suis passé à ce qui avait plus d’importance à mes yeux, ma vie personnelle.
Et j’ai pu, vis à vis de l’une de mes filles, en perpétuelle quête d’affection étouffante, lui faire comprendre qu’elle ne me devait rien, qu’elle pouvait exprimer ses sentiments tels qu’ils étaient et non pas tels qu’elle pensait que je voulais qu’ils soient ; que les miens étaient là, indéfectibles pour elle. L’apaisement qu’elle en a tiré m’a fait comprendre que j’avais perdu 40 ans de ma vie à rechercher l’impossible.
Les mères (les gens en général) sont gonflées. Elles ont vécu leur sexualité comme elles le voulaient non ? (Ou alors tant pis pour elles..)
Alors, celle des autres (hé oui, leur fifille est un être humain à part entière, pas une extension d’elle-même…dingue, non ?) ne les regarde pas. DU TOUT.
Bref, que la fille soit hétéro, hommo, bi, ses choix sexuels ne concernent pas ses parents ou sa famille. C’est PERSO !
Pour être un chouïa direct, ce que tu fais de ton c…, ton corps ne regarde que toi…
Ils vont le comprendre QUAND ?
J’ai eu pas mal d’amis homo rejetés par leurs parents, persuadés qu’ils étaient malades, pervers ou dieu sait quoi d’autre… Ces types en souffraient terriblement….terriblement.
Et ça donne des leçons aux gens qui ne veulent pas de gosses…
Si c’est pour leur faire ça…..
Pff ça me débecte.
j’ai appris il y a peu l’homosexualité de ma fille, je m’en doutais un peu et suis heureuse du moment qu’elle est heureuse … celà n’empêche pas de se poser des questions sur sa responsabilité de parent (surtout lorsque lesdits parents n’ont pas été à la hauteur ou en tout cas ont des remords sur des tas de choses, bref …)
Et une chose me chagrine un peu c’est que la plus belle chose au monde pour une femme (à mon avis bien sur) c’est d’avoir un bébé, un enfant …. j’aimerais qu’elle connaisse ce bonheur, alors je suis "pour" une adoption si elle le souhaite, pour lui permttre de connaitre ce bonheur … je ne vois pas pourquoi un enfant élevé entre deux hommes ou entre deux femmes qui s’aiment, serait plus mal dans sa peau qu’un autre élevé entre deux parents hétéros qui se déchirent !…
l’amour est la seule chose importante
Je tombe par hasard sur ce blog et ça fait du bien de voir que des gens dialoguent sur les parents d’homos parce que ce soir j’en ai besoin après le repas de famille de ce midi ou j’ai senti que vraiment ça ne vallait pas la peine de s’intéresser à ma vie tellement elle dénote pour des gens bien sous tous rapports qui ne veulent pas d’ennuis…
Pour répondre à titi : il ne faut pas culpabiliser en tant que parent d’homo, ce n’est pas négatif d’être homo, on est content d’être comme on est comme de toute façon on ne peut pas concevoir d’être autrement… l’amour est une belle chose qui arrive dans la vie, c’est un sujet réjouissant de rencontrer quelqu’un qu’on aime, c’est pas vécu comme une souffrance par les gays, c’est la réaction négative de nos famille qui nous fait souffrir, personnellement parfois je me dis que s’ils n’étaient pas la je me sentirai libérée…
Merci pour ce commentaire touchant anamorphoz, et sois la bienvenue !
C’est avec du retard que je commente ce billet mais, je tien à dire que sans être péjorative mais d’un point de vue purement scientifique, l’homosexualité est effectivement une anomalie. C’est un truk génétique je ne saurais plus tellement expliqué ca en détail, mais il me semble que la personne en question à des hormones du sexe opposé,elle est donc atiré par le meme sexe que le sien. J’espere ne pas me tromper, je redemanderais à ma soeure qui à vu ca en cours (fac de bio). Bref ca ne change rien au fait que les gens font ce qu’ils ont envie dleur minou =)
Sois la bienvenue Roxy ! C’est sûr que ça va peut-être faire beaucoup à annoncer à ta mère d’un coup ;-) J’espère bien qu’elle prendra tout ça calmement (ne lui dis pas tout à la fois, quand même ;-).
Bin moi depuis 5 jours je sors avec une fille ! Je me suis rendue compte que j’aimai les filles autant que les garçons, et voilà. Et c’est aussi bien qu’avec un garçon, si ce n’est mieuxdonc je ne coprendrai pas que ma mère me rejette pour ça ! Peso je ne lui ai pas encore dit, mais en ce moment j’aurai trop d choses à lui avouer d’un coup : je fume, je suis bi, je boit ect
Donc voilà je finirai par trouver lebon moment :)
Bisouxxx à tous !!
Bonjour à toutes,
Je sais que l’article date un peu, mais j’ai quand même eu envie de réagir, becôz le sujet me touche.
“On” m’a diagnostiqué une leucémie il y a 5 ansi (j’avais donc 19 ans), ma femme est restée à mes côtés pendant la maladie et la rémission…C’est long tout ça. Elle est restée là, fidèle au poste… Ce n’est pas le cas de mes parents qui ont par conséquent “découvert” l’homosexualité de leur fille ainée (“Mais c’est qui cette femme toujours près de toi?)…Grosse crise de larmes, des deux côtés. Suivi d’un épisode dépressif pour moi. Mes parents n’ont toujours pas “accepté” depuis.
Etrangement, je pensais que la peur de ma mort les ramenerait vers moi. Mais non. Je n’ai presque aucun contact avec mon petit frère et ma jeune soeur (15 et 7 ans aujourd’hui), et j’en souffre.
Je n’ai pas fait avancé le shmilblick, mais j’avais sans doute besoin de “raconter” tout ça…
Je suis désolée pour le grand déballage de vie privée..
J’arrive pas a croire que je suis passee a cote de ce billet ! Qui me touche beaucoup…
J’ai pas mal reflechi a la question pour des raisons qui me sont personnelles, et je pense en toute honnetete que je serai a la fois angoissee ET ravie que mes enfants soient homos.
Angoissee parce que comme le dit Helene, l’homosexualite n’est pas facile a vivre dans la societe d’aujourd’hui. On se frotte souvent a l’homophobie, aux reflexions douteuses, aux injures faciles…. Et le nombre de suicide d’adolescents qui se “cherchent” sur ce plan-la et a qui ca fout la trouille…. ben ca fait peur. C’est un parcours seme d’embuches et d’obstacles, et il y en a plein qui restent sur le carreau, et ca c’est tres dur.
Et ravie parce que si les “obstacles” sont depasses et que la personne arrive a s’assumer dans ce contexte societal un peu retrograde, ben je trouve que ca donne des gens generalement surs d’eux, bien dans leurs baskets, qui assument pleinement ce qu’ils sont (ce qui est une qualite assez rare, quand on y reflechit bien) !
Voilil voilou… Et une petite dedicace a ma maman pour avoir toujours ete ouverte a mes propres choix :)
Petit PS a kat : non, l’homosexualite n’est pas une anomalie scientifique, j’ai un Master en ecologie et je peux t’assurer que dans des centaines d’especes les relations homosexuelles ne sont certes pas courantes mais repertoriees…
Attention aux idees recues…
Cassiopée sois la bienvenue ! Et ne sois surtout pas désolée, je suis contente si ce billet a pu te permettre d’exprimer des choses qui font mal quand elles restent à l’intérieur.
C’est très dur ce que tu racontes, et comme toujours ça me met dans une colère folle !
J’espère que ta femme t’apporte la douceur que ta famille ne sait pas t’apporter.
Merci Diripouf pour tes commentaires ;-)
C’est “marrant” (notez les guillemets hein) mais je suis profondément hétéro ET profondément touchée par la cause homo, le meilleur ou le pire étant que je ne sais pas pourquoi, aucun ami, proche rejeté par sa famille, pas de discours haineux de la famille contre lequel j’aurais voulu m’opposer, non rien de cela, mais quand on touche aux droits des homosexuels je hurle.
Ma Belgique n’est pas parfaite mais chaque fois que j’ai envie de me plaindre je me dis que chez nous les homo peuvent se marier, concevoir des enfants, adopter, bref, vivre, juste vivre comme bon leur semble. Et pour tout ça je trouve la France au Moyen-âge.
Si un de mes futurs enfants annonce qu’il est homo il aura droit au champagne comme les autres à son mariage ! La vie est suffisamment pénible pour qu’on foute la paix aux gens à propos de leur sexualité.
(Comme quoi les “vieux” billets qui remontent…)
Stéphanie c’est fou, j’aurais pu écrire exactement la même chose que toi : comme toi je suis viscéralement touchée par la cause homo, avec viscéralement aucune raison de l’être ;-))
Stéphanie et Hélène, comme vous je suis révulsée par l’homophobie bien que je n’aie aucun(e) proche concerné.
Le seul homo que je connaisse c’est mon coiffeur et je ne vois pas pourquoi lui et son ami ne bénéficient pas des mêmes droits que mon mari et moi.
Et pour rebondir sur le sujet initial, moi qui ai 3 enfants, je peux donc en toute légitimité dire que si un de mes enfants est homo, eh bien je serai contente pour lui ou elle de savoir ce qu’il veut dans la vie et je ferai tout mon possible pour qu’il vive sa vie avec sérénité.
Quant à être grand-mère, je suis sûre qu’un jour j’adorerai ça (pour l’instant ma fille ainée à 16 ans, alors c’est un peu tôt) et j’espère que d’ici que ce soit le moment, les homos auront le droit d’adopter.
Les filles sont plus sensibles à ce sujet, je l’ai vu maintes fois autour de moi.
J’ai des amis homo, l’un s’est fait mettre à la porte de chez lui quand il l’a appris à ses parents. C’est une attitude pour laquelle je ne connais pas de mots assez forts.
Que l’on soit peiné, je peux le comprendre, mais mon enfant restera toujours mon enfant peu importe ses préférences sexuelles.
Si l’un de mes enfants me l’annonce un jour, je ne dis pas que je sauterai de joie (parce que ce sera certainement dur pour lui, c’est ça qui me peinera le plus), mais j’accueillerai sans aucun doute son/sa compagne (suivant qu’il s’agisse de mon fils ou de ma fille…) parce que j’aime mes enfants et que le plus important c’est de les voir heureux.
En vrac:
• je pense qu’il est moins évident pour un père d’accepter l’homosexualité de son fils, et pour une mère celle de sa fille
• je crois que ce qui me choquerait le plus, c’est de ne pes m’en être rendu compte avant “l’annonce officielle”, genre les filles qui vivent chez leurs parents, enceintes et c’est casiment le veille de l’accouchement qu’ils découvrent cette grossesse (ok, c’est pas bien clair, mais j’en ai connu)
• bien evidemment en tant que parents (ou non), on peut imaginer bcp de choses, n’empêche qu’entre l’imaginer et le vivre!!!!!!!!
•Enfin, les réactions de l’entourage ou parents,je pense n’est pas une question d’âge ou de génération,ou de culture, mais simplement d’amour et de tolèrance. arrêtons de juger à tt bout de champ, juste essayer de se mettre à la place des autres. Mais cela encore cela s’apprend, essentiel dans l’éducation, et si on ne l’a pas appris, difficile de le transmettre.
• Pour finir, d’accord avec Héléne, Sol,Mat…..etc et bcp de bonheur pour Maurine, en lui souhaitant “bonne chance” avec ses parents
Des comms récents m’ont permis de découvir l’article d’Hélène pas celui de Elle.
Ma mère m’aime j’en suis certaine et à l’annonce “j’aime une femme” elle a répondu “tu as enfin le droit d’être heureuse”……
Sauf que 3 jours après elle me téléphone et là elle pète les plombs :-((( (une violence extrème de mots qui font mal et une agréssivité que je connaissais pas), avec même une menace de grève de la faim. (vous imaginez l’hystérie).
Petit résumé, j’ai 50 ans (ai tjr été attirée par les femmes mais ne l’ai pas assumé).
Donc mariage (tardif) 2 enfants (désirés).
Vers 40 ans tout est remonté et j’ai décidé de vivre ma vraie vie, donc divorce et rencontre d’une femme (la femme de ma vie).
Pour tout le monde nous étions coloc mais ce non-dit me/nous pesait alors j’ai commencé par mes amis (no soucis) et mes parents.
Mon père (adorable) s’en doutait et a eu cette phrase “pour moi rien n’est changé”.
Quant à ma mère, depuis elle s’est calmée et excusée et ne me rejete pas mais je ne peux oublier toute cette violence verbale qui fait aussi mal que des coups.
Ma gynéco (la sienne aussi) lui a dit texto “elle (donc moi) pourrait avoir un cancer” ma mère (surprise) “oui c’est vrai”………
Nous n’en avons jamais reparlé, hélas, et je ne sais si elle tolère ou accepte. Elle est sans doute malheureuse.
En fait elle admet chez les AUTRES mais pas chez elle.
Jai lu tout les coms et j’espère que les mentalités vont évoluées.
Comme certaines d’entre vous, je suis profondément hétéro, mais profondément touchée par les problèmes que pose l’homosexualité dans la tête des gens. J’espère vivement que les mentalités évolueront un jour, que l’on entendra plus que l’homosexualité est une maladie, qu’on se rappellera que la plupart des animaux sont par nature homosexuels lorsqu’ils veulent se faire plaisir (et non s’accoupler), que les grecs l’étaient aussi. J’espère aussi qu’on permettra enfin aux homosexuels de mener leur vie avec plus de liberté. Quant à avoir des enfants, je ne suis pas psychologue, donc je ne sais pas l’impact que peut avoir un couple de parents homosexuels, et cela pose peut-être des problèmes pour l’enfant dans la réalisation de son oedipe, et peut-être d’autres problèmes, mais teste-t-on les parents hétéros avant qu’ils ne fassent des enfants pour être sûr qu’ils ne seront pas un frein au développement de leur enfant? Non, car on sait bien que les parents parfaits n’existent pas…
L’un de mes meilleurs amis est homosexuel, et rêve d’avoir un enfant, il ferait tout pour être un bon père, tellement meilleur que le sien, ce serait bien triste de le voir ne pas pouvoir adopter…
Maiaou essayons de ne pas faire glisser la dicussion sur l’homoparentalité, ça n’est pas le sujet ;-)
jelisensilence c’est très dur, ce que tu as pris dans la figure de la part de ta mère. Ca me fait mal pour toi, et ça me fout en rage contre les gens qui réagissent comme ça…
Je suis contente que ce debat reparte tiens :)
Moi aussi ca me creve le coeur le mepris, l’aggressivite et le rejet… Qu’on ait une reaction “emotionnelle” au debut, je comprends, mais on est aussi humain et pas uniquement des animaux, on peut contenir nos emotions et essayer de comprendre l’autre, avec ses differences…
Faut croire qu’on est plus animaux qu’on le voudrait parfois :(
Je n’ai pas d’enfant, mais si un jour j’en ai, je me dis que je les préférerai homo heureux qu’hétéro malheureux. Encore plus s’ils souffrent pour me faire plaisir…
Oups pardon, c’est vrai, ça n’est pas le sujet :-)
Bonjour!
Voilà je suis nouvelle sur ce blog que j’ai découvert en cherchant des infos sur Marcelle Ségal pour mon Mémoire. Et comme je l’ai trouvé super ben j’ai fouiné plus loin. J’ai pas lu l’article mais je me doute qu’il ressemble aux 3000 autres parus dans le même mois, donc c’est tout comme. Déja je trouve très malsain des parents (des mères?) de déballer leurs griefs à un magazine. Il faut pouvoir accepter leur incompréhension (ou leur douleur puisque ça à l’air d’en être une) parce que le “choc” peut avoir des causes multiples (un avenir tout tracé, le marriage parfait, les petits enfants…) quoiqu’on dise même méga-tolérantes ça ferait toujours un choc, après c’est la façon de travailler l’info, c’est la façon dont on va accepter l’entier changement d’un futur plus ou moins réglé dans la tête et tout le monde n’est pas le même façe à ce travail. Et je suis désolée mais le ELLE aurait pu au moins trouver des gens qui ont fait ce travail disons de “””deuil”””, et qui ont vraiment des motifs pour encore être tristes. Parce que des nanas qui auraient préférés entendre l’annonce d’un cancer doivent se faire soigner illico et surtout pas avoir voix au chapitre! Pour moi elles sont d’un égoisme éffroyable ne pensant qu’à elles et leur petit monde…
Cagaroule:
Tout à fait d’accord avec toi ! Je trouve ça ignoble de rejeter ces enfants pour quoi que ce soit de toute façon… Ca n’a même pas lieu d’être ce genre d’article…