Pas tout de suite hein. Quand je serai morte.
Pourquoi je vous dis ça à vous que je ne connais pas, vous interrogez-vous avec effroi et dégoût ?
Ben parce qu’on n’est jamais trop prudente et que je voudrais pas qu’on m’enterre bêtement, faute d’infos.
J’ai déjà prévenu ma famille qui s’en fout complètement et rigole quand j’en parle, mes amis qui m’écoutent à peine parce qu’ils ont 25 ans et se sentent peu concernés par le sujet, je laisse donc ici, sur cet espace public, une trace de ma volonté absolue en matière de funérailles, qu’on me fasse pas de coup de jarnac, nom de nom.
Moi qui lutte (OK c’est de la lutte douce et mollassonne, mais quand même) pour garder une belle peau, je refuse avec la dernière énergie qu’on me la nique en la donnant à bouffer aux asticots.
Je veux pas non plus qu’on me mette dans une boite dans la terre, où je vais naturellement (après tous les films d’horreur que je me suis tapés je vois pas d’autre issue) me réveiller, et ruiner ma manucure en griffant le couvercle (en satin pas taupe, le con).
Faut que ça aille vite et que ça soit propre, donc fuego !
Après quoi dispersion des cendres au-dessus de l’atlantique (par qui vu que pas de descendance ? point à élucider rapidement), paf, sobriété et émotion de bon aloi (ou pas si obligée de payer un gigolo pour la dispersion, mais ne nous égarons pas).
Non parce que le coup de l’urne en diamant déjà je trouve ça moyen classe, en plus je vois pas qui la garderait (le gigolo n’en voudra sûrement pas), et puis il leur arrive des accidents amusants aux urnes, parfois, demandez donc à Annelise ! ;-))
PS : Je vais songer à mettre une carte dans mon portefeuille pour préciser cette volonté inébranlable et incinératoire, tiens. Comme font les donneurs d’organes (ou pas, si on veut pas être dépiautés post mortem on peut le signaler par écrit).
156 commentaires
J’aime bien qu’on parle de la mort sur MBDF. On en parle tellement peu. Moi aussi j’aimerais peut-être être incinérée. Mais tout le mystère qu’il y a autour de la mort, du corps, ça me fait ne pas prendre de décision pour l’instant…
Moi aussi je serai incinérée. Tout le monde le sait dans ma famille et même mes coompagnons successifs.
Maintenant elle est pas bête ton idée. Vais mettre une carte dans mon porte-feuille avec cette dernière volontée. On va peut-etre nous prendre pour des folles mais Oh c’est pour notre réincarnation hein.
On reviendra sur Terre, Belles comme le jour avec une peau lumineuse et magnifique …
Bon j’arrete mon délire, la fièvre c’est pas bon hein ….. et cette grippe me tue !!
Bisous !!
Et puis il y a aussi une chose: j’aime bien les cimetières. Si, si, c’est vrai, j’y vais parfois, et je regarde les tombes, j’imagine la vie des gens, et je suis contente que quelqu’un soit passé par là pour penser à eux… même s’ils n’en sauront rien.
Mais ceci dit, d’un point de vue individuel et personnel, je trouve aussi que l’incinération paraît plus saine et plus belle.
En Belgique, on n’a pas le droit de disperser ses cendres où on veut (je crois). Il faut faire ça aux endroits "prévus expressément pour cet usage" (carré de pelouse de 2m X 2m dans les cimetières = déprimant, non?). Mais je suis tout à fait d’accord avec toi quant à l’incinération.
Mon père est mort quand j’avais 13 ans et savoir qu’il était en train de moisir sous terre aurait été insupportable. Par "chance" il était mort dans un accident et le corps avait du être rapatrié. Conclusion, il était dans une boite en métal hermétique dans le cercueil en bois, pas de risque que des bêtes rentrent… Je sais, c’est con, ça peut choquer d’en parler avec autant de détachement, mais dans ces cas-là, on se console comme on peut…
Ma carte de donneur d’organes signées est dans mon porte-feuille, ma famille est au courant, ainsi que de ma volonté d’être incinérée. Ma mère a trouvé ça tout à fait normal d’en parler par contre mon père a eu l’air terrorisé (du genre: euh, tu penserais pas au suicide des fois??? NON!!!).
Je trouve que c’est important d’en parler, on ne sait jamais quand ça va arriver, et si une personne déjà en deuille doit en plus prendre une décision à notre place parce qu’on ne lui a jamais fait part de nos voeux, je trouve ça encore plus dur. Tiens, ça me fait penser que je n’en ai pas encore parlé à zhom… merci Hélène pour le pense-bête :-)
Pardon pour mon orthographe minable: signée, en deuil, etc… Sorry.
Milie la façon dont tu en parles ne me choque pas du tout, je trouve ça important de pouvoir parler de la mort sans que ça soit un tabou (et parfois même avec humour), ça l’est trop souvent.
moi, je sais pas trop encore…
d’un côté la perspective de finir en festin royal pour asticot ne me tente guère mais d’un autre côté, en quelques minutes pff plus rien, ben ça me fait bizarre aussi (ne fait, ça je le ressens plus pour mes proches que pour moi).
alors je me laisse encore un peu de temps pour la réflexion…
mais une chose est sure, en revanche, et ça je l’ai également fait savoir à mon entourage, qu’on me dépiaute de tout se qui peut servir et sauver des gens.
si jamais un malheur doit arriver (bon là je touche du bois, de l’agglo, du contre-plaqué etc partout autour eu moi….) et bien que ça puisse rendre service à quelqu’un !
Tout pareil.
L’enterrement, ça me dégoute.
Je veux donner mes organes et être incinérée après.
Quand à mes cendres, je vais réfléchir à la question, mais par pitié, pas dans une urne!
Voilà, des fois qu’on vous demande, vous, vous saurez.
et c’est vrai que c’est particulièrement sain et normal d’en parler je trouve.
dans ces moments difficiles, moins on laisse d’embêments et de doutes à ses proches qui doivent gérer une foultitudes de choses, c’est toujours quelques pincées de soulagement.
et ça permer de démystifier aussi, car moins on connait les choses, plus on en a peur et on en fait un tabou.
Euh, personnellement, ça m’est un peu égal…
Quand je ne serai plus là, je ne veux pas laisser d’obligations trop restrictives à ceux qui resteront. Parce qu’à ce moment-là, je m’en ficherai bien, je pense, et que ce ne serait pas juste pour eux…
Je refuse de culpabiliser parce que je ne vais pas mettre de fleurs au cimetière, j’ai autre-chose à faire de ma vie. Mais je fleuris les disparus dans mon coeur, en pensant à eux, comme ça, au gré de ma vie, et j’espère qu’on en fera autant pour moi… L’idée de ne pas être oubliée me plaît beaucoup plus que celle d’être fleurie (ou dispersée) par devoir la moitié du temps…
Ce qui me plairait, c’est qu’on ait une pensée pour moi de temps en temps en arrangeant un beau bouquet, ou en buvant un coup. ;-)
Bon, je suis hors-sujet, là…
J’ai déjà assisté à une crémation, j’ai détesté l’atmosphère de l’endroit (c’était pourtant au Père-Lachaise…). Brrrr. Alors choisir ça maintenant…
En même temps, je reconnais que ton argument de la "belle peau" est plutôt valable ! :-))
Et l’immersion, alors ? Ou l’envoi dans l’espace?
(A en croire les BD de Pierre Tombal, c’est possible).
Pour le satin taupe, rien ne t’empêche de commander ton cercueil à l’avance. mais qu’en faire entre-temps? Ah oui : une boîte à maquillage géante. Non ?
Bon, et si Annelise passe par là…
Excatement Cissou, je suis bien d’accord avec toi "moins on connait les choses, plus on en a peur et on en fait un tabou" !
L’immersion elmaya ?? Au secours, j’ai la phobie de l’eau profonde et des requins ! Et l’espace, quelle horreur, cette immense solitude glacée ! Non je préfère vraiment un bon petit feu bien chaud et gai, et plus rien ensuite ;-)
Il me semble qu’ici, en terres protestantes et suisses, quasi tout le monde est incinéré et il faut plutôt annoncer si on ne veut pas l’être. Je crois juste que c’est plus rationnel: une urne prend moins de place au cimetière qu’un cercueil. Pis, d’ailleurs, vous savez qu’au bout de chais plus combien d’années, sauf erreur, quelque chose comme 50 ans, ils sortent les cercueils pour en mettre des nouveaux. Cela doit pas être très jojo à voir. Donc, juste pour ça, je préfère l’incinération. Pis, c’est vrai que si je meurs prématurément, ils pourront ramasser tous mes organes (ptêtre pas le foie et les poumons, bref) et je serais pas très jolie sans yeux. Donc, brûlez-moi!
Par contre, j’ai été très déçue par ce qu’ils appellent "le jardin du souvenir". A la mort de mon père, nous avions décidé, mes demi-frères et moi, qu’il n’y aurait pas de tombe. J’imaginais ce jardin comme un vaste verger et que les cendres de feu mon père allaient partir avec le vent. Que nenni. Le fameux "jardin du souvenir" est en fait une fosse commune avec plein de fleurs autour, plus ou moins fânées. Donc, ils ouvrent le trou et versent les cendres. Là aussi, surprise: je pensais que les cendres d’un mort étaient toutes fines et légères. Non, non, cela faisait comme un bruit de petits caillous quand ils les ont versées.
je me vois plus dans une boite moi…
mais comme cissou, je veux qu’on donne tout ce qui est possible pour sauver ceux qui en auraient besoin.
une personne de ma famille a pu faire don de ses organes à son décès.
je trouve très beau que cette personne, qui était d’une immense bonté, hyper généreuse et serviable envers son prochain, continue, en quelque sorte, à vivre au travers d’une autre, et que son décès ait pu sauver des vies.
bon après, il y a une limite au dépiautage, hein, je n’ai pas très envie qu’on prenne mes cheveux pour faire des pinceaux, même s’ils sont très doux ;)
et sinon, pour vos dernières volontés, l’urne, ce qu’on en fera etc… vous pouvez faire un testament, que vous écrivez avec votre plus belle plume et que vous faites enregistrer au fichier central des dernières volontés, que le notaire est obligé de consulter à l’ouverture de la succession.
bon, en général, le notaire ne s’occupe de la succession qu’une fois l’enterrement passé, donc c’est plutôt pour le reste…
ou alors il faut faire une "convention obsèques". mais si, vous savez, les pubs qui passent à la télé l’après midi, avec les montes escalier et les protections contre les fuites urinaires ;)
Pour info, en France non plus on ne peut plus (ou "on ne va plus pouvoir dans un avenir très proche") faire ce qu’on veut des cendres, car il y a eu trop "d’abandons" (genre des urnes qui se retrouvaient aux objets trouvés…). Le mieux reste de toutes façons de "prendre ses dispositions" avant, en organisant ses obsèques, comme ça quand ça arrive bein les proches sont tranquilles…
Ceci dit, je partage ton avis Hélène et je veux être incinérée aussi… Particulièrement à cause des bestioles, surtout depuis que j’ai pigé que c’était le corps lui-même qui les fabriquait… Chuis déjà phobique des araignées alors j’me vois mal fabriquant des vers !!!
Bonjour
En théorie, la crémation, moi, chuis pas trop pour… un peu trop bonne catholique (et historienne) peut-être ;-). Pourtant, dans la famille de mon père, mes grands-parents se sont fait incinérer parce que, dixit une ancêtre, y’aurait pas de place pour tout le monde (elle pensait à ma grand-mère, avec qui elle n’était pas toujours délicate) dans le caveau familial.
Ben voilà, mes deux grands parents sont tous les deux dans le caveau et si on fait tous comme ça, on pourra tous y être, même les arrière petits enfants. Et on y restera ensemble….
Une fois qu’on a vécu quelques décès proches, c’est assez amusant d’arriver à en faire des petites blagues. Je m’explique ou vous allez me prendre pour un sataniste!
Quand on me demande "Et ton père, il fait quoi?", j’adore répondre d’un ton un peu sec "Mon père est mort quand j’avais 13 ans" et regarder la tête des gens… Après, évidement, je rigole un bon coup… Mais c’est vrai que pour beaucoup de monde, c’est un véritable tabou.
Moi, ça ne me fait pas peur. Attention, j’ai pas du tout du tout envie de mourir, mais j’essaie de suivre l’adage qui veut que l’on vive chaque jour comme le dernier… Et j’espère ne pas avoir de regret quand je partirai…
Et puis, après quelques années de réflexion, je me dis que je ne serais certainement pas ce que je suis maintenant si mon papa était toujours là… Alors, je me console en me disant qu’il faut TOUJOURS retirer le meilleur des situations les plus dramatiques: je suis plus forte, plus courageuse, plus mature, plus douée avec les histoire de succession, les conflits familiaux,…
Je ne dis pas que ça a été simple, loin de là… la manque… l’absence… les habitudes ridicules qui retournent l’estomac: mettre le couvert pour 4 alors qu’on est plus que 3 dans la maison,…
Oui hélène,
d’ailleurs, il y a quelques années, j’avais vu un reportage sur Arte où l’on voyais la journaliste se faire décrire toutes les possibilités post-mortem par des spécialistes, mais c’était très bien fait, sans morbidité excessive…
Et ça allait même des fois loin (genre on voyait le reste de la crémation une fois sorti de l’enceinte, où les "morceaux sortis des congélateur pour les étudiants en médecine).
au premier abord, on avait tendance a être effrayé et mal à l’aise mais au final, on se rend compte de ce que c’est vraiment et que c’est pas non plus aussi horrible que ça et que surtout les gens dont c’est le métier ne sont pas des monstres morbides mais des personnes pleines d’humanité et d’empathie.
Moi aussi je veux être incinérée, je n’ai pas du tout envie de moisir dans un cimetière brrr… j’en ai parlé à mes parents mais ils ont eu l’air de dire que j’étais un peu jeune pour penser à ce genre de choses ( moi je préfère que tout le monde soit au courant dès maintenant, même si c’est vrai, 21 ans c’est peut-être un peu jeune). Donc voilà : que ce soit dit une bonne fois pour toutes : pas d’acharnement thérapeutique, je suis ok pour le don d’organes, je ne veux pas de cérémonie religieuse et je veux que mes cendres soient dispersées… mais euh je ne sais pas encore où :au dessus d’un océan? sur une île paradisiaque? remarquez j’ai tout mon temps pour y réfléchir ;-)
Bonne journée à toutes!
J’ai un peu le même point de vue que toi Hélène, une bonne petite flambée et zou ! Affaire réglée.
Pour moi, pas de stèle, pas de monuments ou de souvenir "en dur", moi j’aimerais bien qu’on mette mes cendres dans un ptit creux dans la terre et qu’on plante un arbre par-dessus… (Si l’arbre prend pas je me taperais la honte mais après tout, m’en fous hein, comme je serais mourue !!!)
Ceci dit, faut aussi prendre en compte les sensibilités de celui qui reste après nous, c’est déjà une épreuve suffisamment dure à traverser. L’Homme m’a dit "ouai, c’est ça, mais j’aurai l’air de quoi, tout seul dans ma tombe ?" :-) Ca m’a fait marrer…
En fait, j’ai des préférences, mais finalement je m’en fiche un peu, parce qu’à priori quand on est mort tout ça a finalement très très peu d’importance. Et si je peux servir au dépannage de quelqu’un qu’a besoin d’un organe, oui oui !
Ton billet , Hélène, me fait un effet spécial, il faut dire qu’aujourd’hui je passe une dizaine de C, je deviens S, comme SEXY!
En tout cas, je suis complétement d’accord avec toi, vive l’incineration
et faire disperser ses cendres dans un lieu qu’on aimait particuliérement,
Ne t’en fais pas, on trouvera toujours -avant-qq gentilles personnes pour aller passer un WE en bretagne pour s’occuper de ça (tput l(interet d’avoir des amies plus jeunes)
Bonjour !
Il y a encore deux mois, j’avais des idées très arrêtées sur la question : je voulais être incinérée… mais en deux jours, 2 hommes de mon entourage sont morts… L’un d’eux était le père du meilleur ami de mon homme… après l’église, on est allés au crématorium, dans une grande salle vitrée. pendant qu’on écoutait parler son neveu, on voyait l’ombre de la fumée de la personne d’avant sur le mur… la veuve répétait "c’est ce qu’il voulait, c’est ce qu’il voulait" et en fait, ce cercueil qui quitte la salle pour être brûlé, j’ai pris conscience que c’était très violent pour l’entourage. Ils ont respecté sa volonté mais cela a manifestement ajouté à leur chagrin… Mon homme est juif et pour toutes sortes de raisons, il ne peut pas supporter l’idée de la crémation mais je me disais que c’était mon choix… Et maintenant je me dis que je ne peux pas lui imposer cela s’il est toujours là quand ce jour arrivera…
Bref je suis dans une grande incertitude avec ça !
Franchement, je m’en fiche … de toute façon je ne serai plus là !! Je préfère que ce soit le plus "facile" pour mes proches.
Mon papa est resté traumatisé par l’incinération de mon papi …
J’ai longtemps été favorable à cette solution, pour des raisons écologiques, principalement. Et puis, la perte de proches m’a fait changé d’avis.
Je pense en effet qu’il est essentiel pour ceux qui restent de disposer d’un endroit où se recueillir. Il me semble important pour le travail de deuil de pouvoir encore «aller les voir». Déposer une fleur, discuter autour des tombes, c’est continuer à maintenir un peu de vie autour des morts et prolonger leur existence de manière concrète.
C’est aussi, pour les proches une façon d’apprivoiser l’idée de la mort, en dehors de toute morbidité .
En fait, ce qui me gêne dans l’incinération est le défaut de lieu pour symboliser l’absence.
Cela dit, cette question relève vraiment de l’intime et ma foi, en la matière, chacun fait ce qui lui plaît…
Pour moi aussi, ça sera mon corps à la science, puis incinération..
En revanche, les gens à qui on demande des nouvelles de leurs parents et qui répondent d’un ton sec "il est mort quand j’avais 13 ans" je trouve pas ça très sympa…en même temps me direz-vous…que répondre d’autre?? Oui, certes… je sais pas trop comment l’exprimer, c’est vrai que ça doit être très chiant de répondre à cette question dans ces circonstances, mais celui qui a posé la question est alors tellement mal à l’aise que ça sert à rien d’en rajouter en répondant sur un ton sec…
je sais pas si je me fais bien comprendre, mais qu’en pensez-vous? ne doit-on jamais demander des nouvelles/des infos sur la famille des gens?
Amélie je comprends, cela dit dans mon esprit, dans mon cas il n’y aurait personne pour assister à ça, ça joue… Bien sûr je ne voudrais pas imposer un truc pareil à mes proches, mais je pense que si je meurs vieille je n’aurai plus de proches, donc personne à traumatiser avec ça.
Arundathi, bon anniversaire !!! (pas bête le coup des amies plus jeunes ;-))
"Si l’arbre prend pas je me taperais la honte" : ;-)))))
Milie je suis d’accord avec toi, j’ai aussi vécu des trucs pas marrants et regrettables, mais ils ont fait de moi ce que je suis aujurd’hui, en bien, et c’set important.
mariec je suis d’accord avec toi, il est important d’avoir un lieu de souvenir pour la famille qui reste, j’y ai pensé bien sûr, et comme j’aurai peu ou pas de famille qui reste ça n’est pas un problème dans mon cas.
globulita urps ça fait bizarre le coup des cendres-cailloux !
Je trouve cette pratique effectivement super violente et ignoble. L’autre est affreuse et dégoûtante. Du coup, j’ai beau faire ch… tout le monde autour de moi avec ma carte de donneur d’organes je veux juste pas mourir.
Sinon Hélène tu me déçois un peu sur ce coup-là ! tu n’as même pas pensé à ça ??? http://www.agevillage.com/articl...
Siiii bien sûr Bing ! Mais ça doit revenir cher, je vais pas imposer ça au peu de proches qui me restera ;-)
Ma mère et moi voulont être incinérées. Nous en avons parlé à notre entourage, qui accepte. Mais j’ai assisté l’été dernier pour la 1ère fois à une incinération, et ce n’était pas du tout comme je l’avais imaginé. Peut-être parce que très différent d’un enterrement, mais il faut préparer son entourage à ce qu’ils vont vivre, car c’est vraiment particulier, et pas forcément facile à vivre pour ceux qui reste. Il faut savoir à quoi s’attendre et les préparer.
bonjour (re)
je souligne juste un truc, c’est que je n’ai jamais assisté aux crémations de mes proches (grands parents, grands oncles et tantes…) mais uniquement à la déposition de l’urne dans le caveau familial. assister à la crémation, rien que l’idée me colle des frissons. C’est mon père qui s’en est occupé, je crois que ça l’a pas mal travaillé du ciboulot par la suite.
franchement, je suis heureuse que les urnes des gens de ma famille décédés soient dans le caveau. On a un coin pour se recueillir. un coin pour leur mémoire. C’est important pour la famille et les proches.
@ picolinette: je ne le fais pas avec tout le monde… mais de temps en temps, c’est plus fort que moi… Je trouve ça trop drôle!
Moi aussi, j’ai le souhait d’être incinérée, je l’ai suffisamment claironné, je crois que c’est entendu pour tout le monde. Les cendres, je me moque bien de leur devenir, que les vivants en fassent ce qui sera le mieux pour eux. Surtout pas de cérémonie religieuse, pour une cérémonie civile parleront ceux qui ont envie de s’exprimer.
Et j’ai ma carte de donneur d’organes avec moi depuis un long moment déjà, c’est à moi que le choix appartient et il est déjà fait.
Hélène, merci pour ce sujet !
A part ça, je suis étonnée que personne n’ait encore cité la meilleure série télé de tous les temps: Six Feet Under. Etre embaumée, très peu pour moi, d’ailleurs.
Bon, ma mère a décidé de léguer son corps à la médecine. Et je sais comment les étudiants en médecine traitent les corps morts, pour avoir entendu quelques horreurs sur le sujet. Pendant une année, ils ont leur cadavre attitré et ils testent plein de trucs dessus. Et faut bien rigoler des fois. Alors là, j’ai quelques doutes pour l’empathie et l’humanité mais faut bien des médecins donc évidemment que je respecterai la volonté de ma maman.
Pis, pour en revenir à mon histoire sur le fait que les cercueils ne sont que temporairement en terre: qu’en font-ils quand ils les sortent? J’ai failli appeler les pompes funèbres pour leur demander mais, à mon avis, ils les brûlent. Donc… Mieux vaut être brûlée avant qu’un asticot ne sortent de nos narines… C’est mon avis, einh.
Et je crois aussi que la crémation est une histoire de mentalité car je l’ai jamais perçue comme violente vu que toutes les personnes décédées que je connaissais ont été incinérées.
J’en ai beaucoup parlé en famille, aux amis, à mon copain, ils savent que je veux ^donner mes organes et être incinérée, d’ailleurs j’ai ma carte de donneur d’organes, je préfère symboliquement l’incinération par conviction, pour moi la mort c’est la fin, inutile de garder une tombe, une stèle, rien, l’incinération pour moi "finit" la mort, complète la disparition. Pour moi, après la mort on existe en souvenir, en photo, je n’aime pas les lieux de mémoire. Je ne vais jamais sur les tombes, de famille ou d’inconnus (type Père Lachaise), les proches morts sont dans mon cœur. Excepté pour le don d’organes, j’aime l’idée de disparition totale du corps après la mort, cette idée correspond à ma conception spirituelle de la mort (je n’ai pas de convictions religieuses, pour moi il n’y a pas de paradis, pas de réincarnation, pas de "de là où il est il est fier de toi" et autres).
La Sosso : la réflexion de ton homme m’a beaucoup fait rire !
et c’est vrai que, enterrée ou incinérée (mais plutôt enterrée en fait), ce que je voudrais c’est que mon mari soit avec moi (ou que je sois avec lui s’il est déjà parti).
@ Millie: je comprends, car comme je disais: que peut-on répondre d’autre? Mais bon, une fois, j’ai assisté à une scène de ce genre, et maintenant, je n’ose jamais demander des infos sur la famille des gens de peur qu’on me réponde ça! et bon c’est dommage quand même!
en tout cas ces commentaires me font réflechir: pour moi je préférerais l’incinération, mais pour ceux qui restent, le lieu, tout ça, oui c’est important..
alors finalement, je vais pas mourir, ça sera plus simple…ah non parce qu’après je survivrais à tout ceux que j’aime…
pas facile cette question…
Moi je tiens absolument à ce que mes organes, membres ou autres puisse servir à quiconque en aura besoin ! Je me dis que mon passage sur terre aura au moins servi à ça … si tout est à jeter, alors comme toi je choisis l’incinération … au moins ceux qui restent ne se sentiront pas obligés de venir nettoyer ma tombe ! En plus je déteste les insectes et toutes les bestioles … donc les vers et les mouches très peu pour moi !
alors moi, j’ai un fantasme: enterrée, juste une motte de terre recouverte d’herbe et une croix en bois, comme les moines.
surtout pas de tombe en marbre, c’est carrément moche.
la motte de terre, quelle classe!
Je sais pas trop ce que je voudrais, sans doute ne pas mourir ha ha, mais en même temps il n’y a pas 36 solutions, et l’incinération non merci. J’ai très très peur du feu, j’ai connu des gens morts dans des incendies, je trouve ça horrible et ça me terrifie même si je sais que je serai déjà morte. C’est con parce que l’idée de l’urne et des cendres, ça je trouve sympa.
Je crois que je vote comme teatree, la motte de terre et la croix.
hem. Moi aussi je veux être incinérée. De toutes façons, ce corps n’est que qu’une enveloppe, une fois morte, j’en serai déjà bien loin.Je ne serai plus là pour le voir, alors inutile d’aller ruiner sa famille en location d’espace et d’en plus prendre de la place bêtement sur cette terre. Enfin, pardon je m’égare, je ne veux surtout pas choquer les gens ayant d’autres croyances.
Par contre, en France aussi, il est interdit de disperser les cendres n’importe où, sans autorisation spéciale…:-) Et faites gaffe, si je passe en voiture, rangez vos urnes :-)
Moi aussi j’étais pour la crémation, mais depuis que j’ai assisté à la crémation de ma grand-mère, je ne suis plus si sûre.
C’était sordide, d’ailleurs le crématorium était dans une zone commerciale, entre un supermaché et un vendeur de moquette (c’était en province)… Ce qui m’a le plus déprimée, c’est qu’on demande qui veut assister à la mise du cercueil dans le "four". J’imaginais cela comme un moment sublime, un peu sacré, le feu ça impressionne. Et bien pas du tout, tu te retrouves dans une salle pourrie et tu regardes sur une petite télé le cercueil qui entre dans le four. J’en aurais ri si cela ne m’avait pas donné envie de pleurer.
Pareil que Picolinette: don de mon corps à la science puis crémation. Tout le monde me dit que les étudiants vont me faire des trucs dégueu et/ou me découper en morceaux mais si c’est pour le bien de la science, faut bien qui en est qui se sacrifie, hein!
ah et pardon, je voulais préciser que si je ne songe pas à garder un endroit pour que els autres puissent venir s’y recueillir, c’est tout simplement parce que dans la famille, on croit tous à un "autre chose" après la "mort"’. Et que la mort du corps ne symbolise pas pour nous quelque chose d’aussi triste que pour ceux qui croient à la "mort définitive de tout"….Bref, chacun ses croyances :-)
Oups, j’espère que je n’aurai plus de proches désireux de se faire incinérer, j’ai trop besoin de savoir précisément où ils sont. L’incinération me pose clairement problème: la mort, c’est déjà assez brutal en soi, la crémation double la dose…En plus la "cérémonie" est méga glauque…
Une belle messe avec de beaux chants, et une place dans un joli cimetière avec les miens, c’est clairement comme ça que je veux finir; en fait tout dépendra de quand je mourrai, si ça se trouve j’aurai successivement douze maris (même si c’est mal parti pour^^) et que je ne saurai pas avec lequel me faire enterrer ;-)
J’ai de la famille et des amis proches qui ont été disséminés dans la Tamise (car ils avaient habité tout proche toute leur vie) ou sur une montagne (car elle faisait partie de leur travail et de leur vie), d’autres qui reposent dans un cimetière.
Personnellement, je trouve que c’est beaucoup plus émouvant d’aller faire une randonnée ou de se poser près d’un fleuve pour penser à eux, et se remémorer des souvenirs et des moments partagés plutôt que devant un caveau ou une pierre tombale (qui sont, avouons le souvent très laids).
Des cendres dispersées – et on ne sait jamais vraiment où elles ont pu se poser, en fait- nous obligent, il me semble, plus à penser à la personne et la vie qu’elle a vécu, à la faire revivre dans nos souvenirs, et à notre mortalité,etc.. qu’un simple recueillement devant un objet ou un édifice qui me laisse souvent un peu interdite.
Mais je ne savais pas que c’était interdit de nos jours de disperser des cendres. Je crois que je passerais outre la loi si il le faut.
En tant que Atlantiquienne je crois savoir qu’on ne peut disperser les cendres que dans la mesure où cela n’occasionne pas de gène, donc au large (c’est-à-dire par le 14 juillet sur la plage des sables blancs à Carnac quoi !). Normalement il faut demander une autorisation au maire avant de lâcher ça dans la nature mais si c’est en mer cela vaut-il ? Je connais 2 personnes qui ont été "dispersées" au large, à chaque fois c’est la SNSM qui s’en est chargée… Purée c’est pas gai gai aujourd’hui ;-)
moi aussi l’idée d’être dans une boite, à me désagréger petit à petit sous terre…bof bof…tout comme l’idée d’une pierre qui me représente et sur laquelle on vient pleurer…d’ailleurs je n’ai pas envie qu’on me pleure, je préfère qu’on se souvienne de moi et qu’on rit en repensant aux bons souvenirs…et puis aussi l’idée que mes gamins se disent un jour "arf faut qu’on aille "voir" maman pour la Toussaint fait ch…j’aurais préféré aller au ciné…" ça m’embêterait qu’ils loupent un bon film ;)
bref qu’on prenne tout ce qu’il y a prendre…et puis mes cendres un peu dans le jardin familial et le reste dans la mer…
Pour moi non plus, ce n’est pas tabou, au contraire, feindre de l’ignorer n’évitera pas le pb un jour, autant s’y préparer et même dans la mort que cela se passe comme on le voudrait…
K : c’est pas pire de voir un cercueil entrer dans un four (on ne voit pas les flammes, ça rentre dans une grosse boîte et là où j’y ai assisté c’était pas via un écran mais derrière une vitre) que de le voir descendre dans un trou, avec des cordes si ?
Dorothée : tu peux être incinérée après une belle messe et des beaux chants, c’est pas antinomique. La cérémonie au funérarium peut être réduite à quelques secondes si tel est le souhait de la famille.
moi je veux tenir dans une urne.
Je partage l’avis de celles qui ont assisté à des cérémonies au crématorium, pour l’avoir vécu c’est très dur et éprouvant, j’ai détesté. Moi j’aime bien les cimetières, c’est calme et apaisant pour moi , et comme dans la chanson de Barbara "mon enfance" je préfère dormir "au chaud de la terre".
jwar,
quand j’avais vu dans un reportage, comment ça se passe quand on a donné son corps à la science, c’est très surprenant en fait !
je m’attendais pas du tout à ça ! mais je vais pas rentrer dans les détails, sauf si vous y tenez vraiment… mais ce n’est pas comme peut le penser, quand des fois on s’imagine des gros bocaux de formols partout.
C’est marrant parce que la plupart d’entre vous n’évoque pas la vie après la mort mais parle par contre de ne pas vouloir que son corps pourrisse, ait des bêtes etc. Mais si on est mort, on est mort… C’est assez ambivalent…
Sinon, en lisant les commentaires, le fait que j’aime les cimetières se renforce, pour ceux qui restent. Et même s’il ne reste pas de descendance pour pleurer quelqu’un, il y a peut-être encore des amis, ou tout simplement des hommes et des femmes, qui peuvent se souvenir du passé. Moi j’aime bien me balader au cimetière de Montparnasse où il y a tous plein de gens célèbres (mais comme je l’ai dit, j’aime aussi croiser les anonymes). Je trouve que c’est une trace de l’histoire, et que c’est dommage de l’effacer.
Ben moi j’arrive pas à me poser la question. Rien que de penser que je serai enfermée dans une boite j’ai du mal à respirer….De me faire incinérer, c’est pas forcément mieux….. Et je n’ai pas réussi à franchir le cap de la carte de donneur d’organes (je trouve les donneurs courageux).
Oui je sais c’est stupide mais j’ai des problèmes avec la mort je crois.
Allez une thérapie pour moi une!
Attention, donner son corps à la science, c’est pas forcément donner ses organes pour sauver quelqu’un. Ca peut aussi vouloir dire, je crois bien, atterrir sur une table pour être disséqué par un étudiant en médecine. Mais c’est ça qui fait qu’il deviendra meilleur médecin…
Pour être franche, ça m’est complétement égal. Que mes proches fassent ce qu’ils souhaitent de ma dépouille, ce qui leur semble bien pour eux. Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir perdu un parent jeune qui me fait prendre la mort de cette façon-là. Je pense que ce qui compte le plus c’est que ma famille fasse le deuil. De toute façon, incinération ou enterrement, le deuil demande du temps pour les vivants.
oui Lilimpro, ce sont deux choses distinctes.
Mais sont elles incompatibles ? je ne vois pourquoi elles le seraient d’ailleurs.
@ Cissou: est-ce que tu parles du corps à la science ou de mon commentaire sur la vie après la mort?
pardon, c’est vrai c’est pas clair.
je parlais de la différence entre donner son corps à la science et le don d’organes.
Ah je sais pas, ça doit sûrement être compatible… Mais je disais juste ça pour celles qui se projettent dans cette image de leur corps après la mort… Qu’on ne s’imagine pas que c’est juste le don d’organe (sauf si on précise qu’on ne veut que ça, mais je ne m’y connais pas trop en fait).
Enfin bref, je crois que c’était sans intérêt.
Ayant la chance jusqu’à présent d’avoir un corps en (relativement) bon état de marche, si des morceaux peuvent encore servir après ma mort, ce sera avec plaisir . Contrairement à Deilema (comm 14), j’adorerais l’idée que mes cheveux puissent faire des pinceaux et peindre de sublimes aquarelles – pareil pour mes tibias, ils pourraient peut-être servir de flûtes – ce serait bien la première fois que je produirais des sons mélodieux !
Pour le reste, une bonne flambée, et on n’en parle plus …
Mon père, que j’adorais, a fait don de son corps à la science, et je n’ai donc pas de lieu précis où aller pour penser à lui … mais comme nous faisions de longues balades dans Paris, en fait, plein de lieux me le rappellent, je trouve ça beaucoup plus satisfaisant qu’un cimetière où les gens sont alignés comme des voitures au parking …
Si notre petite Kanarde passe aujourd’hui sur ce blog, qu’elle sache que je pense très fort à elle .
Pareil pour moi… j’ai grandi dans les grands espaces, je finirai pas dans une boite !
Quand j’ai perdu ma petite soeur, elle a été incinérée. On a mis ses cendres dans un trou dans le le jardin et planté un bel arbre à cet endroit… Comme ça elle n’est ni enfermée ni dispersée dans le néant… Elle est toujours avec nous, à travers cet arbre qu’elle "nourrit". Cet arbre est devenu notre lieu de recueillement. Les enfants qui la connaissaient venaient planter des fleurs autour de l’arbre.
J’aurais cru avant ça que tous ces aspects "formels" étaient inutiles (je les assimilais à des simagrées, genre "toute façon ça change rien à la mort") mais finalement, c’est important d’avoir un "support" symbolique pour les adieux et pour le souvenir (quelles que soient les modalités choisies pour les funérailles).
Pff ça m’a toute remuée tiens,
Je ne sais pas si c’est encore une différence culturelle, mais les crémations auxquelles j’ai assisté, il y avait une cérémonie (religieuse ou non d’ailleurs), puis le cercueil "partait" dans un mur. Et hop, c’est fini. On voit pas le feu, ni le "four", ni les flammes. Et on nous pose la question avant (enfin, aux plus proches) si on veut récupérer les cendres ou pas, aucune obligation.
Donc c’est pas plus traumatisant qu’une "mise en terre".
pareil!!!!hors de question de finir dans la boite!!!moi j’attends pas 50 ans pour redevenir poussières!!!! du coup j’harcéle mais proche pour qu’ils prennent aussi cette décision!!!! s’ils partent avant moi je crois je supporterais pas de les savoir là dedans!!!mouargh!!!bizoooos
@Joyeuseluronne: c’est émouvant, j’aime bien cette solution.
Moi je suis mechamment en dilemme…
D’un cote je veux pas de cimetiere parce que dans mes convictions ecolo je trouve qu’utiliser de la terre nourriciere pour ca c’est bien bidon.
D’un autre cote je compte bien faire de enfants et vu comme ca me fait du bien d’aller sur la tombe de ma mamie, je me dis que ca leur fera peut-etre du bien d’aller sur la tombe de leur maman ?
Ceci dit, d’autres trouvent que c’est culpabilisant d’avoir l’impression qu’on est "obliges" d’aller voir la tombe de ses proches…
A demander aux enfants, donc !! J’imagine bien la conversation "Dis-moi mon choupinet, tu veux que maman pourrisse dans une boite en bois ou qu’elle se recroqueville sous l’effet des flammes, mmmh ?"
:-D
Concernant l’incinération j’ai totalement la même opinion qu’Hélène…
Je ne supporterai pas que mon corps soit bouffé par les vers sous terre, rien que l’idée me donne des frissons.
Quant au lieu de recueillement, je n’en ai personne pas besoin pour penser à ceux que j’aime et qui sont partis… Et la tournée des cimetières n’est pas non plus une grande tradition familiale.
Pour la dispersions de mes cendres, je penche plutôt actuellement pour la mer mais je ne suis pas fixée… encore le temps d’y penser j’espère ;-)
Concernant le don d’organes, j’en ai averti mes parents alors que j’avais 14 ans, je crois, après le visionnage d’un reportage. Tous mes proches le savent pertinemment.
Petites précisions pour celles qui se posent des questions :
L’immersion du corps au large n’est pas possible
D’après les renseignements que j’avais pris, le don du corps à la science est une procédure différente du don d’organes. Je m’étais renseignée : il faut en faire la demande de son vivant, que ton corps puisse être mis en chambre froide très rapidement après le décès et dans certains lieux seulement (près de l’endroit où tu as fait la demande préalable). Une fois que ton corps a "assez servi" tu es enterré dans une fosse commune (ou incinéré et cendres dispersées en fosse commune).
Le corps n’a pas de "valeur" pour moi après la mort alors j’envisage toujours de faire les démarches pour donner mon corps à la science. Mais j’y réfléchis toujours, pour mes proches qui, eux, pourraient le prendre mal….
Je crois que le comm’ dont mon avis se rapproche le plus est celui de Fantomette puisque je suis aussi pour le don d’organes (si poss car ça ne l’est pas tjrs malheureusement) et l’incinération (TOUT mon entourage est au courant) et c’est surtout parce que je ne crois pas en une vie aprés la mort ou une réincarnation poss ou quoi que ce soit du genre.
Je n’ai pas eu à faire souvent face à la mort puisque je n’ai perdu que ma Grand Mère Adorée (qui s’est fait incinérée aprés une messe par dégoût du pourrissement et bien que très croyante) mais je peux vous dire que j’avais envie de hurler en entendant le sermon du curé sur le fait que de là où elle était maintenant elle veillait sur nous et nous accompagnait, qu’elle était près de ses parents et ses frères et soeurs etc etc
moi tout ce que je voyais c’est que je ne pourrais PLUS JAMAIS sentir son odeur, écosser des p’tits pois avec elle en papotant ds le jardin, lui raconter mes potins, la prendre ds mes bras en me moquant de sa petite taille et voilà, elle était MORTE et c’est tout.
Presque 4 ans aprés, écrire ses mots et essayer les intégrer me fait encore monter les larmes instantanément aux yeux mais bon…
Cela dit, meme si je déteste le concept de cimetière, il faut qd meme avouer que parfois, je me dis que peut etre si j’avais un lieu où aller ça m’aiderait (ses cendres ont été dispersé ds le village des Abbruze ds lequel elle a grandi et je n’y suis pas encore retournée)… mais je n’en suis meme pas sûre au final ?!
JoyeuseLuronne : J’aime aussi beaucoup cette idée de cendre nourrissant un arbre… Un symbole bien plus joli qu’une pierre tombale !!!!
je souhaite également être incinérée…et çà fait longtemps que j’ai pris ma décision…moi aussi je trouve çà plus propre et en plus les descendants (quand il y en a) ne sont pas obligés d’aller entretenir une tombe…
je souhaitais que mes cendres soient dispersées dans ma région natale, la campagne verdoyante de mon enfance mais depuis que j’ai rencontré l’homme de ma vie, (je n’ai pas "la foi", aucune croyance particulière et je ne crois pas qu’il y ait qqchose après la mort – mais finalement on n’en sait rien tant qu’on est pas mort) je souhaite "reposer" auprès de l’être aimé qui lui, veut être enterré…
je ferai moit’ / moit’ ….
je pense que çà peut se mettre dans un testament ce genre de choses, et le notaire contacte les descendants ou ascendants en cas de décès de sorte que les dernières volontés (notamment en matière d’inhumation…) soient respectées…
Pour Diripouf on peut se faire incinérer et faire mettre nos cendres dans une sorte de tiroir dans un mur du cimetière, en Italie y’a beaucoup de choses comme ça, les gens sont dans le mur et le cimetière en lui même est comme un petit parc.
Y’a une plaque, un suspensoir pour mettre un petit bouquet. c’est assez joli, tu as un lieu de recueillement et ça ne souille pas la terre. personne j’aime bien ce coté désuet.
la minute juridique, pour celles qui se posent la question du don de son corps à la science ou du don d’organes :
donner son corps à la science, c’est le destiner (dans son intégralité) aux travaux des étudiants en médecine (des "laboratoires d’anatomie") et il faut le faire par testament (parce qu’on "lègue" son corps, au sens juridique du terme).
pour les prélèvements d’organes, à des fins thérapeutiques ("don d’organes") ou scientifiques :
dans les deux cas, on peut prélever des organes dès lors que la personne n’a pas fait connaître d’opposition de son vivant.
il y a une "présomption de consentement".
donc, en pratique, on interroge la famille pour savoir ce qu’il en est et on l’informe des prélèvements envisagés et de leur finalité.
si on est sur de ne pas vouloir donner ses organes, il faut se faire inscrire sur un registre spécial, et on peut le faire dès 13 ans.
… en fait, le meilleur endroit pour garder le souvenir de ceux que j’ai aimés, c’est encore ma propre mémoire … là, ils ne se dégraderont jamais .
Et les albums de photos sont aussi des aides précieuses .
Bonjour tout le monde,
C’est la première fois que je commente, mais il me semble important d’apporter une précision à vos commentaires: beaucoup de personnes sont pour le don d’organes (moi itou, je trouve que c’est hyper important). Seulement voilà, il faut savoir que le don d’organe n’est possible que dans environ 1 % des cas: si on meurt comme ça, ben les organes sont perdus immédiatement puisqu’ils ne se conservent que tant que le coeur bat. Dans un corps à 36°C c’est foutu. C’est pour ça que seules les morts "cérébrales" à l’hôpital (lorsqu’on "débranche" la personne) peuvent donner lieu à des greffes. Moi aussi ça m’a fait tomber de haut quand on me l’a dit, mais en fait c’est complètement logique une fois l’explication intégrée. Voilà, c’est donc encore plus important de faire savoir qu’on est pour le don d’organes pour que les proches puissent répondre au médecin si le cas se présente, déjà que c’est tellement rare…
Merci Deilema!
Pour moi aussi c’est l’incinération … en même temps, j’ai peur que ce soit trop violent pour mon entourrage … il faut que j’en parle avec eux, parce qu’après tout … le plus dur c’est pour ceux qui restent ! Je n’ai pas eu le temps de lire les com’ précédents, alors peut-être que je ne fais que répéter ce qui a déjà été dit … si c’est le cas : pardon.
Tout comme toi, Hélène, pour moi et pour l’Homme, une seule option : nettoyage par le feu :o)
Bon, en lisant les commentaires, je voulais apporter des précisions entre le don d’organe et le don du corps à la science, mais Deilema l’a très bien fait !
Par contre, contrairement à ce que disait Globulita, un corps n’est pas attribué à un étudiant en medecine pendant un an pour que celui-ci le charcute. Mais c’est vrai que les corps sont "maltraités".
Pour ma part,…ben, je n’en sais rien, tiens ! Je pense que je préfererai être enterrée, où sinon que comme dans un commentaire, je sois incinérée mais que l’on plante un arbre au pied des cendre…un beau cerisier… mais ce n’est pas possible.
Moi j’ai en permanence sur moi depuis 2 ans ma carte de donneur d’organes. Pour "les restes" (ce qu’ils n’auront pas prélevé donc), ils font ce qu’ils veulent, j’avoue que ça m’est égal. Je n’ai pas de descendants non plus, mes neveux et nièces décideront pour moi. Mais les asticots, c’est vrai que ça me dégoûte un peu quand j’y pense…
@kisumarac: cela doit dépendre des universités et des pays. J’ai une connaissance, alors étudiant en criminologie, qui avait "son" cadavre pendant toute la session de cours et était avec les étudiants en médecine.
Hélène je suis de tout coeur avec toi dans cette quête du feu! Moi aussi je répète à qui veut l’entendre que surtout, on ne m’enterre pas! J’ai la phobie des des insectes et l’idée d’avoir des vers me sortant par les yeux (même si je ne sentirais rien puisque je serais morte tout ça) eh ben, JE PEUX PAS!!! En plus le feu c’est propre, ça désinfecte, c’est nickel! ;-)))))
le truc c’est qu’il y a toujours des gens pour vous dégoûter des différentes solutions.
j’ai un copain qui bosse aux services de l’état-civil et une amie qui a fait des études de chirurgie dentaire.
quand on aborde le sujet, il y en a toujours un d’eux pour te raconter des trucs pas possibles sur les reprises de concession dans les cimetières, les détails gore de la crémation, les dissections dans les facs de médecine, ce qu’on fait des corps ensuite etc…
ils vous dissuaderaient presque de mourir! comment ca c’est pas possible????
Je serai pour l’incinération (de toutes manières mes cheveux sont déjà cramés par la décoloration) mais ce qui me dérange c’est la cérémonie, c’est d’un lugubre qui me fait froid dans le dos…. Quoique que vu la chaleur, ça devrait me réchauffer ; )
J’ai aussi prévenue les personne de mon entourage, je veux être incinérée et que ma descendance (si on en une ) me garde à la maison….Je me vois bien dans une jolie urne(ii y en a de jolies) sur un meuble…..Je trouve l’incinération assez propre et ça ne prend pas trop de place….
L’idée d’être enterrée ne me dérange pas mais je préfère la 1ère solution…
Là aussi, j’ai prévenu mon entourage, si je suis pas en trop mauvais état, qu’il y a encore quelque chose qui peut servir et ben faut tout prendre parce que là où je serai moi, ça ne me servira plus alors autant que d’autres en profite.
Ma maman voulait être incinérée, puis elle a assisté à une incinération et depuis c’est niet, selon elle c’est trop inhumain pour les proches.
Perso j’ai choisi l’immortalité, mais si le moment venu y’en a plus en stock je me contenterais des vers, ça me dérange pas.
Par contre pour en savoir plus il existe un très bon site qui vous met dans la peau d’un mort (euh enfin évitez de faire ça un jour de cafard): http://www.thanatorama.com/
K. sois la bienvenue ; je comprends ce que tu veux dire, c’est pour ça que je n’envisage pas que quiconque assiste à ça, dans mon cas.
futile tranquille en effet ça doit pas être bien difficile de passer outre la loi ;-)
Fanchette je trouve pas ça triste comme sujet, ce qui est triste c’est de perdre un proche, pas de penser à se propre mort (enfin pour moi).
Et pour ce que tu répnds à K., je me dis que ça doit rendre la mort encore plus impossible à nier, a crméation, parce que là pour le coup il ne reste vraiment plus rien, et en très peu de temps. Alros qu’avec la mise en terre on a le sentiment qu’il reste sous cette dalle quelque chose de la personne ?
La Vouivre j’aime beaucoup les cimetirèse aussi, moi qui suis tout le temps stressée ça m’apaise. Mais je préfère me promener dessus qu’être enterrée dessous ;-)
Lilimpro je comprends ce que tu veux dire, mais chez moi ça doit tenir au fait que je n’éprouve aucun besoin de laisser une trace sur cette rerre (ça rejoint d’ailleurs mon non-désir de maternité).
Sinon c’est sûr qu’une fois mort on n’est plus dans son corps et qu’on devrait s’en foutre, mais come on y pense en tant que vivant, forcément ça touche et ça compte.
marj c’est un peu normal d’avoir des problèmes avec la mort, en même temps, ça en fait plaisir à personne ;-)
nahimage tu as parfaitement raison, quand j’évoque le sujet c’est à moi que je pense, pas à mes proches.
turquoise j’ai pensé à Kanarde tout à l’heur, je me suis sentie tout d’un coup affreusement mal à l’aise d’avoir publié ce billet aujourd’hui, j’espère ne pas lui faire plus de peine qu’elle n’en a déjà.
joyeuseluronne ce que tu dis est très beau et émouvant, et c’est une solution extrêmement touchante et bienvenue, je trouve.
lostinea sois la bienvenue ;-)
Diripouf doucement sur l’humour noir, tout le monde n’est pas forcément en état de l’apprécier, surtout sur un sujet pareil ;-)
sofiso c’est sûr que c’set le seul cas dans lequel ça aide d’être croyante (je le suis), la mort semble moins irréversible.
lizou en effet cette solution me semble une bonne alternative, ça ne prend pas trop de place, mais il y a quand même un lieu de mémoire si on en souhaite un.
deilema merci pour ces infos juridiques, je crois que je vais m’inscrire dans ce registe, je ne supporte pas l’idée qu’on me dépiaute ! J’aurais été généreuse dans ma vie, je serais égoïste dans ma mort.
Floppy bienvenue à toi, et merci pour ces précisions importantes, en effet !
MucheAuSoleil il n’y a aucun problème à redire ce qui a été dit, on a le droit d’être plusieurs du même avis ;-)
Pour moi, la question ne se pose pas, j’ai décidé d’être éternelle…Non, je rigole, j’aime trop mes descendants pour leur imposer çà! La crémation, c’est quand même plus écolo, non? Un jour ou l’autre, il n’y aura plus assez de place pour les vivants, alors ne soyons pas égoïstes, déjà que nous allons laisser une planète plutôt dégueu à ceux qui nous suivent, n’empiétons pas sur leur espace vital! Mais si je pouvais être réincarnée en chat, je suis partante.
A propos du don d’organe… mon fils vit depuis quinze ans grâce à des parents qui ont accepté de faire ce don alors qu’ils venaient de perdre leur enfant. Je ne cesse de les remercier …
J’y ai jamais pensé… mais je crois que je voudrais aussi être incinérée… et donner mes organes aussi. En Suisse il n’y a pas assez de "pub" pour le don d’organe; c’est domage parce que je sais pas comment faire ici!
C’est con, le don d’organe je suis pour, mais je bloque sur la question du don de cornée, ça me choque alors que c’est une réaction intellectuellement idiote. On dirait les papous (dans les films, j’en connais pas personnellement, vive les clichés) qui pensent qu’en les photographiant on pique leurs âmes.
Woops, desolee, en me relisant c’est vrai que c’est un peu limite…
Je ne pas etre irrespectueuse, juste souligner le fait qu’au final la decision est prise surtout par rapport a ceux qui restent. C’etait fait d’une maniere maladroite ceci dit…
Je suis un peu surprise par le sérieux du billet et des commentaires… je trouve aussi étrange qu’on puisse penser qu’un corps en décomposition puisse "souiller la terre"…
Moi ce qui me fait bien gamberger c’est plutôt ce qu’il adviendra de mon "esprit", de cette petite étincelle qui habite et donne vie à nos corps. J’ai du mal à croire qu’une fois mort, toute cette énergie soit anéantie.
Je suis catho (non pratiquante) ; je devrai croire à la résurrection de l’esprit ET de la chair (sous quelle forme je vous le demande ???) mais non ! ce que l’on ferra de mon enveloppe corporel, ça ne me travaille pas des masses.
Par contre, devoir prendre une décision pour mes proches, ça me terrorise rien que d’y penser.
L’idée d’un arbre se nourrissant de nos restes, comme un symbole du cycle de la vie, et un magnifique lieu de souvenir, reste la plus belle chose que j’ai lu dans les commentaires.
Mais de toutes les façons la crémation va devenir "d’utilité publique", parce que dans un futur assez proche on va sérieusement manquer de place !
Vous me stressez avec Kanarde… J’espère qu’il ne se passe rien de grave dans la vie de notre nouvelle mascotte aux lèvres sublimes et aux yeux ravageurs…
Très sérieusement Hélène, il faut que tu te rapproches d’une association de crémation. Je me souviens que c’était ce qu’avait fait mon père qui recevait d’ailleurs une revue nommée " La flamme" comme quoi ces gens là ont de l’humour!
Moi j’avoue qu’entre être bouffée par les vers ou cramée, j’hésite encore. M’étant aussi abstenue de descendance, ça réduit les possibilités. Sinon, il nous reste les obsèques nationales! Qu’est ce que tu en penses? Bon, sinon, je ne voudrais pas dire mais moi qui vient sur ce site pour me détendre et parler cosméto, depuis quelque jours, j’en bave. Cauchemards suite au visionnage de vraies femmes à barbes et autres freaks sur le net et aujourd’hui, la discut’ sur la mort!! Tu ne voudrais pas faire un petit sujet sur Lush ou sur la dernière crème efficace contre le pli entre les 2 seins quand on met un wonderbra? Bon week-end.
Je ne suis pas partagée sur la question pour moi même, enterrement, trop peur du feu alors que les vers, même pas mal!
J’ai appris récemment que mon père voulait être incinéré et que ses cendres soient dipsersées en mer. Maman ayant le mal de mer, elle espère mourir avant (elle me l’a sorti comme ça! Imaginez ma tête…). Sinon, quelque chose qui m’a fait me sentir mieux le jour de l’enterrement de ma grand mère, c’est de voir son cercueil déposé à côté de celui de mon grand-père. Ensemble à nouveau.
Je te comprend Hélène. Moi aussi je veux être incinérée, mais pour une raison qui va sûrement paraitre étrange: ma plus grande phobie dans la vie, c’est d’être ENTERREE VIVANTE!!! Note que c’est beaucoup moins handicapant (doute sur l’orthographe, mais flemme de regarder) que la peur du noir, l’agoraphobie ou les gens qui boivent 10 litres de coca par jour. Après je m’en fiche de ce qu’on fait avec les cendres. C’est de la poussière. Je veux bien servir d’engrais à un rosier ou à une autre joli plante. M’en fous. On vit toujours dans la mémoire des autres, et l’important c’est ça. Une fois que tous les gens qu’on aura connus seront morts, ça sert à rien d’avoir une pierre branlante dans un vieux cimetière… Lugubre hein?? Ouais, c’est pas ma journée.
Pour le don d’organes, étant dans la position de celle qui se fais des crampes aux doigts à force de les croiser pour que ça vienne vite pour une personne très très proche, je suis à 200% pour. Prenez tout, et après pouf, dans les rosiers.
Ta mère a réussit à me faire rigoler!
gamine j’ai demandé à ma grand mère qui m’emmenait me promener au cimetière "et toi elle est où ta place?" elle m’en parle encore!
euh la mère de Caragoule, madame cousteau quoi.
Agnès lundi je parle de pinceaux de maquillage, ça te va ? Mais il faut parfois parler de la mort aussi, ça fait partie des trucs de filles comme le reste…
Cagaroule moi aussi j’ai éclaté de rire en lisant l’histoire du mal de mer de ta maman ;-))
Super! Je suis fan des pinceaux en poil de martre!
J’y pense à l’instant et je dévie un chouïa: vous toutes qui êtes prêtes à donner vos organes, pourquoi ne pas aller donner votre sang de votre vivant? Si cela peut sauver quelques vies… Et les plus courageuses peuvent même donner leur moëlle épinière…
Pis, sinon, ça donne quoi les pinceaux de maquillage à base de cheveux?!? ;-)
Vous allez sans doute rire de moi, mais j’aimerais bien, quand mon heure sera venue d’aller dans le trou, être enterrée avec un téléphone portable, bien rechargé, dans ma main…Pour le cas ou je ne sois pas tout à fait morte, et que je puisse appeler. Ca, c’est si mon tendre et cher me survit.
Sinon, si c’est moi qui survis, comme je suis contre les maisons de retraite et qu’il n’y aura personne d’autre qui m’aime qui pourrait s’inquiéter de moi (je n’ai pas d’enfant), on débusquera certainement mon corps chez moi à l’odeur. Ce qui fait que j’aurai bien eu le temps de vraiment mourir. Je roderai en "moi fluidique" dans mon chez moi autour de mon corps, en me demandant quand est-ce qu’ils vont bien passer pour me relever et me mettre dans la boîte. Sans stress aucun. Et quand on m’aura prise, je pourrai enfin partir vers la lumière.
Et sans flammes. C’est trop brusque. Je veux du soft.
L’idée des vers ne me dérange pas. D’abord, j’aime bien les animaux.
Hélène, plutôt que de confier ta dernière séquence à un gigolo, je te conseille un contrat obsèque. Tu peux ainsi tout organiser pour ta dernière cérémonie, puisque c’est toi qui a payé. A la virgule près. Parce que le coup du billet dans le portefeuille, c’est bien (moi aussi, je l’ai fait). Mais un vrai contrat payé cash a seule valeur réelle.
La vache "contrat obsèques", on se croirait sur la trois pendant les pubs après les questions au gouvernement.
il a pris un coup de vieux là le blog!
Ben moi ca fait longtemps que j’en parle autour de moi. Je veux être incinérée, et je suis une donneuse d’organe !!
Il est vrai que d’avoir assisté aux enterrements de personnes proches (mon grand pere) qui ont voulu être incinérés, ca fait bizarrre de ne pas aller au cimetière direct après la cérémonie religieuse, il y a qomme un manque, un truc pas fini.
Moi au départ (et surtout parce que je suis pas baptisée) je ne voulais pas de cérémonie mais je me dis que ca peut aider certaines personnes à "faire" le deuil de la personne disparue..Alors maintenant je sais plus trop,maisune chose reste sure, beurk pas de petites bebettes !!!!
galla : ben, en fait il parait que les enterrements actuels sont hyper polluants.
parce qu’on se sert de plein de produits chimiques pour "maquiller" le corps (ce n’est pas comme ca qu’on dit évidemment mais le terme exact m’échappe), pour le rendre plus présentable aux proches qui viennent se recueillir avant qu’on le mette dans le cercueil.
et puis le cercueil, justement, il n’est pas exempt de produits chimiques, c’est rarement 4 planches de bois brut…
j’ai lu je ne sais plus où que du coup il ya des enterrements écolos qui se développent, pour ne pas utiliser tous ces produits qui ne donnent plus les fesses phosphorescentes au défunt mais qui polluent.
c’est quoi ces idées un lendemain de st valentin ??? elle est atroce comme ça ??
Pareil pour moi : incinération. Mes organes, la plupart d’entre eux du moins, je ne crois pas que quelqu’un en veuille : malades ;-).
Pas d’urne non plus…
Le problème est cependant pour ceux qui restent : certains ont besoin d’un endroit "concret" pour se recueillir, "faire leur deuil"… Des cendres dispersées, ça n’est pas très concret… Personnellement, mes proches décédés sont tout enterrés, je ne vais JAMAIS sur leur tombe. Je pense à certains d’entre eux chaque jour. Je n’ai pas besoin d’autre chose pour "faire mon deuil"… mais ce n’est pas le cas de tout le monde.
PS : désolée, tout cela a sans doute déjà été dit plus haut, mais je n’ai pas eu le courage de tout lire… Hélène, ton succès me dépasse !
Broutilles c’est pas une question de succès, c’set que tout le monde a un truc à dire sur ce genre de sujet ;-)
Poupoupinette je vais penser au contrat obsèques, ça me semble prudent ;-)
globulita moi qui refuse de donner mes organes à des inconnus j’entends, si ma soeur a besoin d’un rein évidemment je lui en donne un tout de suite), j’aimerais beauocup donner mon sang mais je ne peux pas à cause de certains médicaments que je prends…
Par contre les pinceaux à maquillage en cheveux humains ça me fait penser aux camps de concentration, je suis désolée, d’habitude j’ai l’humour noir facile, mais sur ce coup-là je bloque ;-)
Ahhh, mais bon sang qui a donc laissé ce lien vers Thanatorama, ce site est hyper bien fait ! ? J’arrive pas à retrouver le comm’, ça m’éneeeeerve !
C’est pas la moelle osseuse que l’on peut donner plutôt que la moelle épinière? ;-)) de son vivant en tout cas!
Hélène, je trouve que tu as élégamment esquivé la saint-machin, des yeux avec un jour d’avance – et un bisou, quand même -, et aujourd’hui ceci ;-) Sujet que je trouve hautement important et sain d’ailleurs. J’avais songé aussi à ce "mur de boîtes à cendres", n’est-ce pas ça qu’on appelle un colombarium ?
Combien serons-nous, ces jours-ci, à aborder le sujet avec nos proches – si ce n’est déjà fait – après t’avoir lue ;-)
Des pensées douces aussi pour Kanarde.
As-tu des rituels en ce jour spécial ? Chez nous, c’est un rendez-vous simple et doux et incontournable avec père et soeurs. Je t’embrasse.
Oui, Lizou, je crois que tu as raison pour la moëlle osseuse… Je suis pas une spécialiste et ça, j’ai jamais osé… J’avais pris la petite brochure explicative au centre de transfusion mais ça m’avait sacrément foutu les boules…
Et j’avais pas du tout pensé aux camps de concentration pour l’histoire des pinceaux, Hélène. J’ai plus en tête un pote à qui on avait coupé les longs cheveux et qui les a envoyé au Québec pour faire des perruques pour les enfants cancéreux…
C’est moi qui ai posté le lien vers Thanatorama :D j’en ai profité pour me refaire un petit enterrement d’ailleurs!
Tiens ! J’ai eu les mêmes pensés hier soir avant de m’endormir.
Oh lala, le sujet de la mort!!!!!!!!
J’ai depuis longtemps, des soucis avec ça, je fais même des rêves très glauques…
J’ai même déjà réfléchi à ce que je voulais pour mon propre enterrement, mais là, c’est quand je broie du noir plus que noir….
J’ai aussi depuis longtemps opté pour le don d’organes, j’ai ma carte dans mon portefeuille, et mes proches sont au courant…
Si mon passage sur terre peut aider qqu’un a prolonger le sien, alors que je ne serai plus là, pourquoi pas!!
Par contre, je veux être dans un cimetière (incinéré ou pas, la question n’est pas tranchée), car pour moi, j’aime beaucoup aller rendre visite à ma grand mère, qui a été une 2e mère, et qui m’a fait promettre de lui apporter des fleurs de son jardin quand elle serait au cimetière (j’avais 7 ans, c’était un peu dur quand même) mais maintenant, quand j’y vais, je me rends qu’elle avait raison…
Et je serais bien triste de ne pouvoir aller lui dire un petit bonjour, et me recueillir sur sa tombe..
Alors, j’aimerais qu’il en soit ainsi pour moi, que ceux qui m’ont connu et aimé puissent, s’ils le veulent, venir me dire un petit bonjour…
Cela peut paraitre concon, mais c’est comme ça…
Au fait, ceux qui m’auront connu et aimé, seront-ils toujours là après ma mort!!!
Encore pas mal de cauchemars en perspective….
Enterrement ou crémation… j’avoue ne m’être jamais posé la question jusqu’à présent… à mon âge, ça semble tellement loin.
Après avoir suivi le débat, je n’ai toujours pas d’opinion arrêtée sur la question, mais ça a fait remonter un souvenir:
la seule personne que je connaisse qui se soit faite incinérer, c’est une de mes arrière-grand-mères.
Contrairement à la plupart d’entre vous, je n’ai pas assisté à l’incinération. Lorsque nous nous sommes réunis dans la chapelle du cimetière pour la cérémonie, le corps avait déjà été brûlé, et au milieu de la pièce trônait, au lieu du cercueil qu’on a l’habitude de voir, une toute petite boîte en bois brut qui contenait les cendres.
Et je me rappelle avoir été profondément choquée que cette femme que j’avais vue en chair et en os peu de temps auparavent était soudain réduite à la dimension d’une boîte à chapeau. Ca laisse une impression brutale et surréelle.
L’image me travaille encore…
Je ne sais pas si certaines d’entre vous ont pu ressentir la même chose. Peut-être que le fait d’assister à la crémation, (quoique ça puisse probablement être douloureux) aide à faire la transition?
Bien d’accord avec toi . J’ai demandé aussi , à ceux qui veulent bien m’écouter quand on parle de ce sujet. Devant chez moi , mer turquoise… quoi de mieux !
En revanche, je déteste l’idée présidentielle de confier la mémoire d’un enfant juif martyr de la Shoah à chaque écolier . Je trouve ça très traumatisant pour un enfant, qui n’a pas forcément une personnalité solide à cet âge-là …je me souviens à quel point j’ai été bouleversée quand j’ai lu "Le Journal d’Anne Frank ", c’est tout juste si je ne me sentais pas coupable d’être en vie alors qu’elle avait fini en fumée au même âge .
Hélène, je peux te demander pourquoi tu refuses de donner tes organes à des inconnus? C’est un très beau geste qui coute – ben – pas trop.. Un de mes parents attend un rein et bien sûr j’ai offert le mien. Mon parent il a dit niet niet, et en fait je comprend. Ca contient trop de culpabilité si les choses se passent pas bien.
C’est peut-être parce que je suis de l’autre coté que je comprend pas trop ta décision. C’est pas une histoire de dépiautage. Il s’agit de redonner de la vie à quelqu’un avec un truc qui te servirait plus. Comme une soirée troc, mais invisible, dans l’absolu. Mon parent ça lui sauverait pas la vie vu qu’y a des machines qui remplacent ton rein, mais à son age (mon parent est à la retraite, mais tout juste) ça lui permettrait de kiffer la vie tant qu’il est là. Et comme c’est mon parent j’aimerais bien que ça soit possible. Je suis bien désolée qu’il faille la mort d’une autre personne, mais l’autre personne elle mourrait de toute façon, autant que ça serve un peu.
Ohh la la… Et dire que chuis censée me réjouir du début du WE, non, je donne des leçons et je pense aux trucs tristes de la vie… Bouh…
As tu pensé à donner tes organes avant. Important ça.
Sinon, bien d’accord avec toi turquoise. Aberrant de vouloir faire porter sur des épaules si fragiles la mémoire d’un enfant martyr. C’est un travail qui doit se faire de manière collective, non individuelle. Srtout à cet age.
En tout cas si ça passe, je refuserai que ma fille fasse ce travail quand elle sera en CM2. Après tout, c’est à moi de la protéger si on menace son équilibre psychologique.
Je suis d’ailleurs étonnée que seule la classe politique et les représentant des enseignants se soient manifestés. Les associations de parents d’élèves sont les premières concernées et ne disent rien.
parrainer un mort c’est juste une idée contre nature!
Je ne sais pas trop Je pense que c’est à mon entourage de décider de la solution la plus "douce" pour lui. Après tout, je ne serais plus là. Mais c’est vrai, on ne parle pas de la mort, même si on a eu l’occasion de l’évoquer lors de l’opération d’octobre pour laquelle j’ai fait mon testament.
Je l’ai ressorti aujourd’hui, vu que l’opération du cerveau, c’est jeudi prochain, et même en étant confiant, c’est envisageable.
A la limite, j’en parlerais beaucoup plus facilement que mon chéri. Mais c’est pas lui qui risque d’y passer (enfin, pour faire dramatique), c’est moi. Et ce n’est pas sur que j’ai envie de savoir ce que lui veut. En même temps, la question soulevée par cette note me trotte dans la tête depuis plusieurs heures : je le stresse en abordant le sujet ou non?
Quant au don d’organe, je ne suis pas contre mais je crois que je comprends les réticences de ceux qui ne veulent pas.
Bonsoir,
Je peux que la mort et la peur ou le mystère qui l’entourent soit un évènement qui déclenche l’envie de prévoir la suite des évènements.
Mais pour moi qui est eu, très jeune, la douleur de "passer de l’autre côté" et la joie d’en revenir, le tout en quelques minutes, je trouve assez dépriment que cela soit fait à ton âge (pour info j’ai 34 ans, et cela m’est arrivé à 16 ans, et j’ai réalisé en quelques minutes qui m’ont semblé une éternité toutes ces choses dont l’on parle ordinairement vers la fin de sa vie)
La vie ne se conçoit pas sans la mort, mais la mort n’existe que parce que la vie est contingentée la machine qu’est notre corps et toute machine s’use et s’arrête où est victime d’incidents entrainant cet arrêt.
C’est un état de fait. Mais à mon sens (désolée, j’en parle d’expérience) il faut différencier ce "technique" et le "mental".
Ce que l’on est physiquement le ce qu’on laisse. C’est une chose que l’on comprend très vite lorsque tout s’arrête. On apprend à relativiser
Si des morceaux de cette machine permette de faire en sorte qu’une autre machine continue un peu plus longtemps alors pourquoi pas.
Quand à la peur de l’enterrement ou de l’incinération, pourquoi l’un et pas l’autre ??
Sans parler de l’histoire des asticots ou de la petite boite, il ne faut pas penser qu’à soit dans l’histoire. Il faut penser à ceux qui restent.Car c’est pour eux que l’évènement tragique est insupportable.
Qu’il soit religieux ou non, un enterrement permet de faire son deuil. Et faire son deuil c’est "comprendre que la personne ne reviendra jamais et accepter que notre vie à nous continue". De tout temps c’est dans ce but que l’enterrement a été pratiqué (même dans les temps les plus reculés, bien avant la religion !). Certaines civilisation pratiquaient l’anthropophagie sur leur proches décédés pour que l’essence du disparu perdure.
L’incinération (pour l’avoir vécue également) permet nettement moins ce "passage" à une "autre façon de vivre" pour les proches.
Croyez m’en, parler de la mort et de sa façon de partir c’est une chose à faire, mais pas à s’étaler dessus. Le malaise gagne vite la famille. On règle ce qu’on veut et basta.
La vie est magnifique et est un don de tous les jours. Il est bien plus intéressant de parler d’elle.
Et pour info, toutes les peurs, les sensations dont vous parlez s’effacent très vite de l’esprit lors que le moment est venu …. Pour laisser place au plus beau : l’apaisement
En tout cas, bon choix. Et si jamais vous voulez en parler plus avant avec quelqu’un qui a expérimenté la chose, je suis à votre disposition
Bah moi, je m’en contrefiche, en fait, je ne serais plus là pour voir ça. Que mes proches fassent comme bon leur semble après avoir donné tous les organes bons à prendre…
@clochette : je ne suis pas du tout d’accord quand tu dis, d’une façon générale, que l’enterrement permet mieux de vivre le deuil que l’incinération. Tout cela est très personnel et il est impossible de généraliser. Pour ma part, je ne peux m’empêcher quand je pense à mes proches qui ont été enterrés de les imaginer pourrissant dans leur cercueil et de ce fait, le souvenir est bien plus douloureux que pour ceux qui ont été incinérés…
Moi je dis que celles qui ont déjà fait le deuil de leur corps avec leurs "je m’en fiche" "ma dépouille" et autres "pas mon problème" ben faudrait les surveiller d’un peu plus près… elles doivent être du genre à pas se démaquiller la goule quand elles rentrent tard celles-là !!!
Capitulatrices ! après s’être autant emmerdé à garder ça en bon état elles tirent vite un trait hein !
:D
Il y a quelques années alors que j’habitais au Japon une de mes amies est décédée. Comme elle n’était pas japonaise et qu’il était trop compliqué de rapatrier son corps dans son pays d’origine la famille a décidé de faire une première cérémonie dans une église suivie le lendemain d’une crémation dans le culte bouddhiste. Autant je me suis sentie oppressée à l’église, le cercueil fermé avec une toute petite fenêtre pour voir le visage de mon amie, les monceaux de fleurs blanches qui dégageaient une forte odeur (c’était l’été et à Tokyo il y fait généralement très chaud) autant j’ai vécu comme un apaisement et une délivrance la crémation. Je n’ai jamais assisté à une crémation en France mais au Japon on voit « tout » : non seulement l’entrée du cercueil dans le four et sa sortie mais ensuite le transfert des « cendres ». Là encore je ne sais pas en France mais au Japon quand le cercueil (ou plutôt ce qu’il en reste) sort on voit encore très distinctement les os de la personne décédée et cela laisse comme la trace de son corps. Ca peut paraître horrible comme expérience mais une fois que je l’ai vu, je me suis dit « Finalement, c’est simple, c’est seulement ça ». J’ai alors vraiment senti une grande quiétude m’envahir. Le cercueil avait disparu, il restait seulement des os blancs sur le plateau métallique et j’ai eu le sentiment que mon amie était délivrée de son cercueil, de son corps et que son esprit s’était envolé ailleurs.
Dans la suite de la cérémonie, les cendres sont transférées sur une sorte de table en marbre sur laquelle est posée aussi une urne. La famille et les amis se réunissent autour. Deux d’entre eux prennent de grandes baguettes. Un premier saisi un os avec ses baguettes et le passe directement, de baguettes à baguettes, au second qui le dépose dans l’urne. Ils passent le relais à un 2ème couple et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les os soient dans l’urne. Là encore, je comprends que cela peut choquer. Mais j’ai trouvé cette cérémonie pleine de délicatesse et d’émotion ; comme un dernier geste de tendresse et d’attention envers un être cher qui vient de disparaître.
Histoire d’en savoir un peu plus sur le sujet :
http://www.thanatorama.com/docu/...
Moi, j’ai pas envie du tout de flamme autour moi !
Je suis attendue dans mon trou (le seul endroit dont je suis propriétaire)
et parce que mon conjoint et ma fille unique m’attendent, c’est le lieu où je veux finir.
Ils sont décédés tous les deux en 2002 à 40 et 16 ans.
Il est important pour moi de me recueillir sur un endroit qui me laisse les imaginer à grandeur réelle, ( je ne pouvais pas les penser réduit en cendres).
Avoir un lieu de recueillement, de rendez-vous avec eux est tellement important pour moi.
La Fée, je ne connaissais pas du tout cette cérémonie japonaise ; je trouve que tu la décris très bien , avec beaucoup de délicatesse …
Et Fabcentre , moi qui veux être incinérée, je crois que je changerais peut-être d’avis s’il s’agissait de rejoindre des êtres chers qui m’attendent … ce doit effectivement être une source de réconfort .
Ah, vivement un sujet totalement futile pour qu’on puisse raconter des bêtises !
globulita effectivement, vu comme ça ça change tout ; je n’ai pas des références suffisamment actualisées ;-)
Merci Lunem pour le lien, ce site me fascine un peu, je dois dire…
Véro la Bisontine c’est pas du tout concon, c’est hyper humain !!
ibela il semble, sans aucun doute, que la crémation soit un moment dur pour les proches. C’est à prendre en compte, certainement.
Hélène de l’Ile Maurice c’est ça le truc : les gens ne veulent pas t’écouter parce que ça le fait flipper ! Comme si évoquer la mort allait la faire venir…
MiniJ évidemment si c’est un proche je donne tous le organes qu’on veut. Mais sinon non, je n’ai aucune envie d’être dépecée une fois morte.
Comme je le disais plus haut, je suis généreuse dans la vie, je serai égoïste dans la mort, chacun son truc ;-)
Virginie ça vaut peut-être le coup, pour ton confort moral, d’aborder le sujet, sinon avec ton chéri, au moins avec des proches ?
La fée ce que tu racontes ne me choque absolument pas, je trouve ça en effet plein de tendresse et d’attention.
Merci sandiet, Lunem avait aussi mis le lien, je trouve ce site remarquablement bien fait.
fabcentre je comprends que tu veuilles rejoindre ton mari et ta fillle, ton cas est particulièrement dur et l’idée de cette réunion doit être une source de réconfort, et je l’espère, d’apaisement.
De mon côté, j’ai beau avoir des (très) proches) au cimetière,je n’y suis pas allée depuis longtemps. je n’ai pas (plus ?) besoin de ce support. Ce que je n’aime dans l’idée de cimetière c’est que la vie ( professionnel, personnelle), nous emmène loin de ce lieu et maintenant que je suis loin de ce cimetière où je suis allée toute mon enfance, je suis en quelque sorte soulagée de ne pas en avoir besoin, car sinon ce serait trop loin…
ouh là je crois que c’est confus et je suis émue, il faut croire que mon deuil n’est pas fait…
C’est pas confus dola, je comprends : heureusement que tu n’as pas besoin de ce cimetière pour penser à tes proches et te sentir près d’eux, puisque tu as dû t’en éloigner.
Etrangement, je n’en ai rien à faire. De toute façon, je serai morte (oui, je sais, c’est une évidence, mais bon). En réalité, aucune des deux solutions ne me plaît : pourrir à côté d’autres en putréfaction me tente moyennement (et je trouve les pierres tombales d’une mocheté absolue), et finir en poudre grise aussi. En fait, j’aimerais pouvoir être jetée entière dans la mer (mais on n’a pas le droit). Ou alors enterrée dans un de ces si jolis cimetière américain avec de la belle pelouse et juste une pierre d’une grande sobriété.
En fait, je n’arrive pas du tout à m’imaginer morte : je ne vois que ceux qui restent après moi, et ça me semble normal qu’ils choisissent ce qu’il leur plaît le plus à eux.
En revanche, oui, je suis absolument certaine de vouloir donner tous mes organes, sauf mon coeur qui ne marche pas très bien (pas la peine de faire un cadeau cassé).
Coucou les filles.
Je prends aujourd’hui mon courage à deux mains pour commenter ici.
turquoise : Merci pour ta délicate pensée.
Hélène : Comme je te l’ai dit, ne t’en fais pas pour ce billet. Ce sujet m’est difficile en n’importe quel jour, le fait que tu l’aies posté hier ne change rien. Et après tout, je dois apprendre à en parler. En aucun cas je ne t’en veux pour ça, c’est un sujet comme un autre et il faut en parler pour éviter les tabous.
Milie : Tu sais tout à présent. Merci à toi pour ton initiative, en parler m’a fait du bien, je vois que c’est pareil pour toi.
mmarie : Merci. Malheureusement rien n’a été fait non. C’est la première année, peut-être est-ce du à cela. Je sais que ma soeur y a pensé suite à un billet qu’elle a écrit, de mon côté je n’ai cessé d’y songer. Mon père et mon frère n’y ont fait aucune allusion. J’ai pensé aller au cimetière, mais je n’en ai pas eu le courage.
Sur le sujet lui même, je ne sais pas trop quoi dire. Que ça soit l’incinération ou l’enterrement, les deux me paraissent tellement horribles quand il s’agit d’une personne chère. Maman a été enterrée. Et imaginer qu’elle soit là, sous terre..
Je n’ai pas de mots assez forts pour décrire ce que je ressens. D’un côté, je suis contente d’avoir pu garder une sépulture où je puisse me recueillir, mais imaginer qu’elle soit là.. D’un autre côté, je n’aurais pas voulu non plus qu’on l’incinère. Je ne l’aurais pas supporté non plus. Le rituel que décrit La Fée est sûrement fait dans un respect extraordinnaire, mais je n’aurais personnellement pas pu.
Dans tous les cas, je ne peux l’imaginer morte.. Mais le choix ne m’est pas laissé. D’autant plus quand resurgissent les images au funérarium.
Mais soit, je m’égare..
Bonne journée à vous toutes
Des tas de bises.
Selon les veoux de ma mère elle a été incinérée et j’en ai cauchemarder pendant des semaines. Mainteant j’ai une prière (partie de) prière amérindienne qui m’aide beaucoup à ne pas penser corps après la mort. Elle dit entre autre :
Quand je ne serai plus là, relâchez-moi, laissez-moi partir.
J’ai tellement de choses à faire.
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
je ne suis pas là, je ne dors pas,
je suis les mille vents qui soufflent,
je suis le scintillement des cristaux de neige,
je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
je suis la douce pluie d’automne,
je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
je suis l’étoile qui brille dans la nuit.
Alors je vous en prie,
n’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
je ne suis pas là et je ne suis pas mort.
Merci rumeur pour ce poème, il est absolument magnifique et plein de sens, je crois que je vais l’imprimer !
Kanarde j’espère que ton moral remonte, je pense aussi que pouvoir parler de tout ça fait partie du travail de deuil, même si c’est affreusement difficile.
J’avoue que j’ai trouvé ce billet très intéressant, surtout à la lecture des commentaires.
On a tous des réactions différentes face à la mort et on peut s’apercevoir en lisant les réactions que c’est culturel, personnel et ancré dans son histoire familial. La mort, c’est quelque chose de terriblement intime en fait (voui, j’enfonce des portes ouvertes, désolée).
Dans ma famille, pratiquement tout le monde veut se faire incinéré, pour des motifs différents d’ailleurs ;o)
Ne t’en fais pas Hélène, je m’en sors. Effectivement ça en fait partie.
Je commence à pouvoir aborder certains sujets mais certains restent encore très sensibles, et le resteront sûrement toujours. Même si on ne le montre pas toujours, la douleur reste réelle, même cachée au fond du coeur elle est là, lancinante, comme une plaie béante que seul le temps peu tenter de cicatriser un peu.
Et oui, c’est difficile. Comme pour tout le monde d’ailleurs, mais cela fait partie des aléas de la vie (que personne ne voudrait vivre, certes) mais qui nous renforcent malgré tout. Il m’a fallu du temps pour l’accepter, et surtout pour réaliser.
Mais soit, je ne suis pas ici pour parler de moi ;)
C’est vrai que la prière de rumeur est magnifique.
Merci à toi de l’avoir postée.
J’adore ce poème rumeur, c’est celui que Mme MacClusky dit avec Lynette quand elles éparpillent les cendres de sa copine sur le terrain de baseball, dans Desperate :-)
Quel beau poème … ça me rappelle ce qu’un psy conseillait de dire à un enfant qui avait perdu un proche : "bien sûr, tu ne peux plus le voir, mais c’est comme quand tu fais fondre un sucre dans du café, le morceau disparaît mais tu le sens toujours , même invisible c’est sa façon d’être présent …"
Vui valà turquoise, c’est ça. La personne reste malgré tout présente, à nous de continuer à la faire vivre à travers nous. Mais c’est tellement plus difficile à vivre dans la réalité.
Un jour, ma mère a emmené mes grands-tantes à la pagode pour qu’elles choisissent leurs futures urnes funéraires (la période des soldes étaient finie, fallait bien s’occuper à autre chose). Puis après quelques moments d’hésitation elles sont allées voir le bonze pour lui demander si elles ne pouvaient pas toutes les trois être dans la même urne, pour que ce soit plus joyeux :-)))
Par contre je ne me rappelle pas de la réponse du bonze.
Turquoise, ça me parle beaucoup cette métaphore, merci… Je vais penser à ma mamie adorée en buvant mon café demain :)
Grâce à ce billet, j’en ai parlé à mon Homme, étonnant, pas du tout ce que je pensais, mais au moins maintenant on est au clair chacun sur nos préférences "d’après"…
@ Kanarde et aux autres , il va venir un moment où on peut évoquer les absents sans se sentir submerger les sentiments. Mais cette peine je la porte encore, elle ressurgit à des étapes clés de notre vie de femme, le mariage, les enfants que l’on porte…Je pense à toi…
On me dit souvent que je suis forte et que je gère super bien mon stress au boulot, les conflits, les relations etc,. la vérité c’est que pas grand-chose ne me paraît grave ( par ex :je ferais de mon mieux pour répondre aux délais mais dans le cas contraire il n’y a pas mort d’homme hein :-)).
il n’y a guère que l’angoisse de perdre ceux que j’aime qui me déstabilise, c’est mon talon d’achille, j’ai au fond de moi la crainte du deuil de trop ..
C’est pour ça qu’on dit, de façon un peu cul-cul, que les épreuves nous construisent et nous foritifient, mais c’est vari. Quand on a vécu la mort de proches, le reste paraît forcément bien moin important et on a une distance différente avec la vie et ses petits tracas quotidiens.
@Kanarde,
je ne sais plus si cette coutume familiale (se réunir mes soeurs, mon père et moi, sans conjoint ni personne, juste nous) a été instaurée dès le premier anniversaire "sans". Mais si en effet le désir est là au moins chez ta soeur et chez toi, parlez-en, et peut-être essayez.. C’est à la fois émouvant et très apaisant. Et même joyeux, au fil des souvenirs heureux ou drôles qu’on évoque. Nous tenons beaucoup à ce moment.
Je suis très émue par tout ceci, les commentaires, le poème, la métaphore si jolie du goût qui reste quand le sucre a fondu.
Merci Hélène.
Ben moi j’ai un dilemne cornélien à ce sujet : l’enterrement ça me terrifie parce que je suis claustro, et l’expérience style Jeanne d’Arc ça me tente pas non plus. Bref je crois que je vais tenter de rester en vie le plus longtemps possible, jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une troisième voie, quoi…
@ guessama: en général, quand on t’enterre ou t’incinère, tu es déjà morte… :-)
Tiens, c’est curieux que tu postes ce billet (meme si j’arrive un peu tard), je parlais justement de tout ca avec Monsieur Mithra ces jours-ci !
Je dois subir cette semaine une intervention chirurgicale (rien de bien mechant, mais bon) et a l’hopital on m’a donne un papier a remplir pour designer la personne de confiance a qui ils devraient s’adresser au cazou-bien-improbable ou je ne serais plus en etat de prendre des decisions moi-meme. On en avait deja parle avec Monsieur Mithra, mais ca ne fait jamais de mal de le redire !
Donc je lui ai redit de faire exactement comme il voudra au cazou-bien-improbable : moi je serai mourute, peu m’importe de savoir ce qu’il adviendra de ma depouille (pour moi c’est vraiment ca, une depouille, je ne serai plus qu’un tas de carbone et de flotte). Ma seule reserve c’est que je ne veux pas qu’on expose mon corps avant les obseques. A la campagne ca se fait encore d’aller voir le corps, et je ne vois pas en quoi mes voisins ou relations devraient venir defiler au funerarium : je ne suis ni Lenine ni Louis XIV.
S’il devait trouver du reconfort dans le fait de m’enterrer au cimetiere pour avoir un endroit ou se recueillir, qu’il le fasse. S’il devait preferer me faire incinerer et disperser mes cendres, ou les garder sur la cheminee :-) qu’il le fasse.
A mon avis (mais c’est tres personnel), c’est a ceux qui restent de decider ce qui sera le moins douloureux pour eux. Moi perso je n’eprouve pas le besoin d’avoir une tombe ou un endroit precis a aller fleurir, mais je ne me sens pas d’imposer ce point de vue car beaucoup de gens trouvent un reconfort precieux a aller se rendre sur la tombe d’un proche…
Je comprends ce que tu veux dire Mithra (bien que j’ai parlé hier avec une amie, qui a fait un stage dans un cimetière, de ce que l’on faisait des dépouilles quand il fallait faire de la place pour les suivants, ben ça donne encore moins envie de se faire enterrer).
oui mais bon, une concession c’est quand meme 50 ans… et soit 50 ans apres la mort il y a toujours quelqu’un pour qui c’est important et qui peut renouveller la concession s’il le souhaite, soit il n’y a plus personne et, du coup, le devenir des os…
Et puis il parait aussi que dans les crematoriums quand ils remplissent les urnes (pour les garder ou les disperser ensuite, peu importe) c’est un peu a la louche, ils ne balayent pas la moindre particule a chaque cremation. Donc dans "ton" urne, il y a surement quelques restes des personnes d’avant. T’imagines l’angoisse, etre condamnee a te les coltiner pour l’eternite ;-) ?
Mon Dieu! Je suis tout effrayé en lisant ce tout ce qu’on peu faire sur un corps après la mort. Je me refuse de mourir!!! Qu’est ce que tu as le sens de l’humour Hélène! Même pour un sujet aussi attristant que la mort tu parviens à me faire rire autant?:-)))
Oui je crois que l’immortalité est finalement une bonne solution Max, en même temps je crois que je m’ennuierais terriblement ;-)
incroyable …
je viens justement d’écrire un mail à ma famille pour leur dire la même chose (en moins littéraire !), incinération et hop dans la mer, de préférence à St Guénolé, Finistère.
je revenais d’un enterrement, et j’ai eu brusquement très envie d’en parler. je me sens mieux !
kinou sois la bienvenue ! Finistère, c’est aussi ce à quoi je pensais ;-)
je trouve que c’est essentiel de dire et de répéter sans cesse : << je veux être incinéré(e) >> : c’est de la lucidité… un passager en escale ne peut se comporter dans un aéroport comme les passagers arrivés à destination !!! sur terre, sommes-nous arrivés à destination ?
En effet wattwhitman ;-) Bienvenue à toi ;-)