Je veux être traitée en enfant, par la Schtroumpfette

17 septembre 2008

tanjore_ecolieres.jpg« Pendant des années, je n’ai cessé de pester contre mes parents qui me considéraient, à mon sens, comme une « gamine ».
A les entendre, j’étais toujours trop jeune. Trop jeune pour comprendre, trop jeune pour savoir, trop jeune pour habiter avec mon copain, trop jeune pour savoir ce qui est bon pour moi…

Et puis un jour tout a changé.
Depuis que mes parents se sont séparés, je suis enfin traitée en adulte.

Je le regrette bien.

Lorsque vos parents se séparent alors que vous avez atteint l’âge adulte et quitté le toit familial, vous ne représentez pas un enjeu entre vos parents (pas de pension, de garde à organiser).

On pense que, puisque ça ne changera pas votre vie au quotidien, pour vous, ce n’est pas si grave.

D’ailleurs, leurs amis vous demandent des nouvelles de vos parents, veulent savoir comment ils vivent tout ça. Très peu se préoccupent de savoir comment, vous, vous le vivez.

Moi je le vis mal, et j’ai l’impression que tout le monde s’en fiche pas mal.

Lorsque j’étais ado, les enfants de parents divorcés étaient souvent les plus « cool » du collège…
Souvenez-vous, on les reconnaissait presque à coup sûr au blouson Chevignon et au scooter dernier cri, symboles de la culpabilité de leurs parents à leur égard.

Moi j’aimerai bien sentir mes parents culpabiliser un peu en ce qui me concerne.
Je n’ai pas l’impression que ce soit le cas.

Je n’ai pas eu droit à tellement d’égards concernant l’annonce de leur séparation, pour le moins brutale. Enfin, l’annonce a été brutale, pas la séparation. La séparation je m’en doutais un peu, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y avait eu quelques signes avant coureurs.
Mais j’aurais aimé l’apprendre autrement que par des hurlements au cours d’une dispute à laquelle j’ai assisté, malgré moi, et lors de laquelle on m’a balancé qu’ils allaient divorcer, autant que je le sache.

Je n’ai pas droit non plus à tellement d’égards concernant les détails sordides de leur litige, leurs mesquineries, leurs disputes, leurs rancœurs… J’ai droit à tout, en détail, ou presque, je suis prise à témoin, je joue les arbitres.

On ne m’épargne pas non plus leur « nouveau », à l’un comme à l’autre.
Alors que leur divorce n’est pas encore prononcé, je les entends roucouler niaisement au téléphone avec leur nouvel élu… Quand vous n’avez jamais connu vos parents énamourés l’un de l’autre, ça fait un choc, croyez-moi.

Et puis il a fallu vider la maison, reprendre toutes les affaires que j’avais laissées dans ma chambre d’ado, faire le tri dans les souvenirs, alors que je n’en avais aucune envie, surtout si j’y étais contrainte. Ca a été hyper éprouvant, et d’ailleurs, la plupart des cartons que j’ai repris sont encore intacts dans mon nouveau grenier.

Je n’ai pas envie de devoir cesser d’être l’enfant que j’étais et de devoir tourner la page.

Signé : la Schtroumpfette »

101 commentaires Laisser un commentaire
Ô toi, lectrice !

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101 commentaires

  • #1 Cec jeune mariée le 17 septembre 2008 à 8 h 27 min

    Hum, c’est peut-être ca être adulte ? Juger le comportement de ses parents, lucidement, sans fards, sans plus leur accorder l’auréole dont on les a parés pendant si longtemps ??

    Mais je crois aussi que être adulte, c’est aussi aller vers eux, et leur dire clairement ce qu’on ressent, en tant qu’adulte :) Leur dire aussi … qu’on aimerait bien être traités en enfant ! C’est prendre en charge la communication avec eux quand on estime qu’elle n’est pas excellente.

    Et c’est aussi peut-être à ces moments là que l’on se rend compte de ce qui deviendra important quand on fondera sa propre famille : le respect des autres, enfants et conjoint, la communication, la prise en compte de leurs sentiments, être à l’écoute..

    Finalement tu n’as que de bonnes choses à tirer ce cette situation :))

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  • #2 double plus good le 17 septembre 2008 à 8 h 33 min

    La schtroumpfette, je ne sais pas si ton âge est en cause.
    Je connais un ado de 18 ans qui vit la même chose que toi, avec la même violence de la part de ses parents, confidences non demandées, chantage affectif, disputes orageuses en sa présence, etc.
    Mais quand je le vois, je reconnais que c’est une situation que tu dois très mal vivre, peut-être que tu devrais essayer de discuter de tout ça avec tes parents, et leur rappeller que quel que soit ton âge, tu restes leur fille, et leur demander de te ménager un peu.
    Je te souhaite beaucoup de courage.

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  • #3 Molly le 17 septembre 2008 à 8 h 36 min

    Je rejoins Double plus good, tu devrais leur en parler (si ce n’est deja fait). Bon courage pour la suite :/

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  • #4 funambuline le 17 septembre 2008 à 8 h 43 min

    Je plussoie ! Tu devrais leur en parler au plus vite !

    Je crois que la vraie période où je me suis rendue compte que je ça y est, j’étais vraiment devenue une adulte, c’est quand mes parents sont eux aussi, à mes yeux, devenus des adultes (faillibles, avec leurs défauts à “gérer” comme tout autre personne) et plus seulement “mes parents”.

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  • #5 Lullaby77 le 17 septembre 2008 à 8 h 48 min

    Shtroumpfette je ne peux qu’imaginer cette situation que je ne connais pas, et te souhaiter beaucoup de courage. Je pense également que puisqu’on te traite en adulte sans ménagement dans cette histoire, il n’y a aucune raison que tu ne puisses t’exprimer aussi et mettre quelques limites (plus facile à dire qu’à faire, je sais).
    Vraiment, bon courage.

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  • #6 Hélène le 17 septembre 2008 à 8 h 52 min

    Mes parents ont divorcé quand j’avais 30 ans, et ce que j’ai trouvé le plus dur, dans l’histoire, c’est que depuis j’ai complètement cessé de croire au couple et à l’amour qui dure… ils étaient mon modèle de couple durable, à partir du moment où ce couple a cessé d’exister, ma conviction que c’était possible a complètement disparu.

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  • #7 sophie le 17 septembre 2008 à 9 h 15 min

    Je suis séparée depuis 5 ans et officiellement divorcée depuis 2 ans. J’ai 37 ans, la rupture a été brutale, et aujourd’hui, je vis encore avec cette culpabilité de les avoir fait souffrir, car partie brutalement à cause d’une violente dispute. J’ai tout reconstruit avec mes enfants, mais aucun rapport minimal de courtoisie avec leur père. Je suis consciente qu’ils en souffrent. Je n’ai eu aucun homme “officielle” dans ma vie depuis notre séparation, mes enfants sont mon centre d’intêret, toujours le désir de les protéger…

    J’ai conscience de ce que tu peux vivre, c’est dur.. Le divorce est la pire épreuve affective pour des enfants.
    Merci pour ton témoignage, merci de me dire ce qu’ils ressentent peut-être parfois mais n’osent me dire, ils ont 9 et 12 ans.
    Je te souhaite d’arriver à à ten sortir, n’hésite pas à te faire aider, à leur en parler… Le chemin sera certainemetn long, mais tu dois pourvoir vivre sereinement toi aussi.

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  • #8 funambuline le 17 septembre 2008 à 9 h 19 min

    @ Hélène: comme je comprends ça !!!
    Mais ça m’a fait la même chose alors que je ne me souviens même pas de mes parents ensemble, j’avais 3 ans quand ils se sont séparés. N’ayant jamais eu de modèle de “vie à deux” sous les yeux ça m’a toujours ficher une trouille du diable. Par contre, le côté “positif” c’est que n’ayant jamais eu d’exemple de “réussite” de couple très proche de moi, je n’ai aucune structure pré-établie… je peux inventer mon modèle à moi sans qu’il découle d’un autre.

    Je pense qu’un des risque, quand on vit la séparation de ses parents à l’âge adulte, c’est de prendre cet modèle comme un “contre-exemple absolu”. Ce qui est tout autant mauvais que d’avoir un exemple absolu, à mon sens. ça empêche de créer, en couple, son propre modèle.

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  • #9 Nicole le 17 septembre 2008 à 9 h 26 min

    Coucou Schtroumpfette, salut les filles,
    Ce que tu décris là est une de mes “peurs” d’ado… Mes parens sont toujours ensemble, ils ont fêté lundi leur 36è anniversaire de mariage… Je ne dirais pas que c’est un “couple modèle” pour moi, mais je me base beaucoup sur leur vécu pour réflechir au mien (de vécu).
    C’est normal, c’est ma culture, mon éducation, mon expérience…
    Si un jour ils se séparent, mon coeurs va se déchirer… je ne sais même pas si je pourrais m’en remettre…

    Je te souhaite beaucoup de courage, et que le dialogue puisse être “facile”.

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  • #10 teatree le 17 septembre 2008 à 9 h 29 min

    oh, là, là, Schtroupfette et Hélène, je me retrouve énormément dans ce que vous dîtes.

    mes parents ne sont pas divorcés mais ils se sont séparés lorsque je préparais mon mariage. c’était très dur pour moi. comme toi, Hélène, ils étaient un modèle de couple durable (avec des hauts et des bas) et je n’ai pas arrêté de me dire à ce moment là: “et moi, j’où en serais- je dans mon couple quand j’aurais 55 ans”. ” est- ce qu’on réussira mieux qu’eux”… “à quoi bon construire pour en arriver là “…
    et ce qui me fait enrager, c’est que rien n’a été exprimé clairement envers nous. je trouve que le non- dit des parents envers les enfants est un grand manque de respect.
    bref, pas la joie, quoi…

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  • #11 Mlle Crapaud le 17 septembre 2008 à 9 h 30 min

    Hélène : tu utilises les mots exacts que je prends pour décrire mon sentiment.
    Mes parents sont en train de divorcer, il a été décidé que nous les enfants on resterait vivre chez ma mère vu qu’elle garde sans doute la maison.
    Comme toi Sc, j’ai vu beaucoup trop de signes avant coureurs : les disputes vives surprises, les détails sordides balancés, … Et sincèrement parfois il m’arrive de dire “je veux être une enfant”.
    Je ne veux plus sermonner mon père sur ses conneries et leurs conséquences et consoler ma mère quand elle s’effondre en larmes parfois c’est dur. Je ne veux des détails des spéculations sur l’avenir, qui sont fausses, torturent l’esprit pour rien.
    Je le vis très mal, les gens s’en inquiètent, mais me culpabilisent en même temps. Alors que j’essaie de me protéger en m’aérant un peu, on me répète “va chez toi plus souvent, aide ta mère”.

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  • #12 bene_ch le 17 septembre 2008 à 9 h 38 min

    Effectivement, je pense que tu devrais leur dire que leurs comportements te blessent. Même si tu es adulte, ce sont quand même tes parents et que cette situation est pénible pour toi. Ils n’en sont peut-être tout simplement pas conscients te pensant “blindée” puisqu’adulte.
    Bon courage…

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  • #13 Schtroumpfette le 17 septembre 2008 à 9 h 45 min

    Merci les filles pour vos encouragements, ça fait chaud au coeur !!!

    Hélène : Je n’ai jamais perçu le couple de mes parents comme un “modèle”. C’est même plutôt l’inverse, je me demandais même comment cela pouvait encore durer. Donc leur séparation ne m’empêche pas de croire au couple.
    En revanche, j’ai un peu peur de ne me construire qu’en opposition à leur schéma, comme le souligne très justement Funambuline. Mais cette peur est bien antérieure à leur séparation.

    Pour ce qui est de leur parler, j’ai essayé, autant que possible. Mais ils sont pour le moment tellement omnubilés par leur séparation, qu’ils n’arrivent pas à écouter.
    La communication est vraiment difficile.
    Et puis, en tant qu’enfant qui voit ses parents souffrir, on n’a pas envie d’en rajouter…

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  • #14 coxynell le 17 septembre 2008 à 9 h 47 min

    Voir ses parents divorcer doit sans doute être très dur. Mais les voir sans cesse se disputer sans arriver à prendre la décision de se séparer, ça n’est pas facile non plus!

    Les miens sont mariés depuis 34 ans, et je ne les ai jamais vus passer plus de 3 jours sans se disputer (quand l’un ou l’autre doit partir quelques jours pour le boulot, donc). Quelque part je me dis que le divorce aurait été une bonne chose pour eux! Remarque, ça doit être leur truc le conflit permanent, qui suis-je pour juger??

    Ce qui est important c’est de se dire que personne ne nous oblige à vivre la même chose que nos parents. Au contraire, on peut apprendre de leurs erreurs! Bon courage à toi sur cette voie, la Schtroumpfette *gros bisou virtuel*

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  • #15 Eva au Chocolat le 17 septembre 2008 à 9 h 49 min

    Je trouve que l’une des choses les plus douloureuses à traverser dans la vie, est la prise de conscience que nos parents ne sont que des êtres humains (ils souffrent, ils ont peur, ils sont en colère et… ils pleurent). Je travaille encore la-dessus, et je sens que j’ai encore du chemin à faire.
    Et les mots de la Schtroumpfette font écho en moi, moi aussi j’ai l’impression d’y laisser une part de mon enfance…

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  • #16 Hélène le 17 septembre 2008 à 9 h 52 min

    Schtroumpfette je comprends ce que tu veux dire, et ce que souligne aussi funambuline. Je pense que c’est vachement difficile de se détacher de la volonté de faire comme ou contre ses parents…

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  • #17 Véro la Bisontine le 17 septembre 2008 à 9 h 56 min

    Sujet délicat mais oh combien intéressant.
    Mes parents sont toujours ensemble, et vont bientôt atteindre leurs 50 années de mariage..
    Néanmoins, je n’ai pas eu sous les yeux, l’exemple d’un couple très uni…
    Ma mère m’a avoué il y a peu qu’elle n’avait jamais autant pleuré pendant les 3 premiers mois de son mariage….le choc de deux mondes : sa famille, aimante, chaleureuse et celle de mon père, beaucoup plus rude et gueularde…
    Malgré tout, elle n’est pas partie, comment aurait-elle fait, sans formation…on était en 1961..ça ne “se faisait pas”, non plus…
    Je n’ai donc pas vécu de séparation proprement dite, mais une espèce d’absence d’alchimie entre eux…j’ai souvent pleuré en entendant les cris de mon père, et les sanglots refoulés de ma mère…
    Tant de sacrifices de la part de ma mère pour préserver une pseudo-vie de famille me laisse encore aujourd’hui dubitative…
    Certes, contrairement à toi, Schtroumpfette, je n’ai pas été confronté à une séparation, mais j’ai du aussi, grandir avant l’âge…
    A ceci s’est ajouté de gros ennuis de santé de ma mère depuis mon enfance (liés à ma naissance, bonjour le fardeau…), alors le fait d’être adulte avant l’heure, je connais.
    Et maintenant, j’ai 40 ans, pas une vision du couple très encourageante…et je me surprends encore à tendre, dans les moments difficiles, les bras vers ma mère pour obtenir un câlin plein de douceur…
    Comme quoi….on peut être adulte sur le papier…mais pas dans les faits..

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  • #18 funambuline le 17 septembre 2008 à 9 h 56 min

    “Pour ce qui est de leur parler, j’ai essayé, autant que possible. Mais ils sont pour le moment tellement omnubilés par leur séparation, qu’ils n’arrivent pas à écouter.
    La communication est vraiment difficile.
    Et puis, en tant qu’enfant qui voit ses parents souffrir, on n’a pas envie d’en rajouter…”

    J’ai l’impression qu’au contraire, si tu leur parlais (quitte à forcer un peu le truc), tu n’ajouterais pas de la souffrance, mais tu leur permettrais de sortir un peu de leur crise interne pour observer autour d’eux… parfois ça fait du bien d’être “obligé” de prendre un peu de recul et de devoir se forcer à communiquer différemment. ça peut adoucir les choses entre eux également… m’enfin bon, je sais bien que c’est plus facile à dire et à penser qu’à réaliser concrètement !

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  • #19 Himfanawen le 17 septembre 2008 à 9 h 59 min

    Mes parents ont divorcés l’année de mes trente ans, il y a neuf ans maintenant.

    Mon père est parti pour une autre femme. Les chantages affectifs, chantages au suicides, manipulations, reproches, confidences intimes, etc.. ont fusés pendant plus d’un an et après mon père a coupé les ponts avec nous ses enfants, parce qu’on ne “comprenait rien à son bonheur”. Je me suis occupée de panser les blessures de ma mère et de mes soeurs et de garder sur pied ce qui restait de notre famille.

    Ma mère s’est installée dans un tout petit appart et moi la fille ainée je suis devenue bien malgré moi le chef de famille, celle qui console et conseille, celle qui reçoit aux fetes de famille, etc… Ca a été vraiment tres tres lourd au début mais maintenant j’ai fait le deuil de ma vie d’avant et j’ai grandi bien malgré moi, je suis devenue plus dure aussi.

    C’est bien souvent la vie qui se charge de nous faire devenir des adultes.

    Je suis bien triste pour toi et je sais ce que tu traverses. Comme le dit si bien Helene c’est presque impossible de se détacher de la volonté de faire comme ou contre ses parents et tes parents restent tes parents malgré tout mais il n’empèche que tu as parfaitement le droit de ne pas etre d’accord avec eux. La tolérance ça marche dans les deux sens. Moi j’ai essayé au début mais ils ne pouvaient pas entendre mes frustrations et mes souffrances. Il faut beaucoup de temps pour digerer et faire son deuil.

    Je pense fort a toi,

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  • #20 Glop le 17 septembre 2008 à 9 h 59 min

    Salut Schtroumpfette

    Tu devrais peut-être prendre un peu le large pendant quelques temps… Les laisser dépatouiller leurs vies et faire la tienne, même si c’est pas facile, une “barrière sanitaire” est parfois bienvenue. Mes parents se sont séparés avant ma naissance, et je les ai vus ensemble (dans la même pièce) trois ou quatre fois en tout et pour tout (et j’ai 32 ans…). Ras-le-bol du silence douloureux de l’un quand je parle de l’autre, des histoires à point de vue multiples où c’est toujours l’autre qui a tort, et de l’étrange absence de considération pour les difficultés que ça a entraîné pour moi, de la part de gens pourtant “élaborés”. Donc, barrière.
    On ne devient pas toujours comme le modèle parental. On peut aussi se construire “contre” lui. A la maison, avec ma mère remariée, il y avait bcp de cris, de hargne. Dans ma propre vie, jamais. Je vis avec un homme depuis 7 ans (après une autre histoire de 7 ans), jamais une dispute, jamais de mots déplacés, de la courtoisie même si on n’est pas d’accord. Et on envisage l’avenir avec enthousiasme… Même si on n’idéalise pas le couple ad vitam (perspective que je trouve uin poil déprimante personnellement, j’aime bien l’idée que ça puisse changer!). L’enseignement (certes brutal) des générations précédentes peut être ça aussi: savoir prendre en adulte l’idée de la séparation, et savoir construire sa vie indépendamment des tsunamis affectifs qui nous balayent parfois.
    Quant à la surdité de tes parents à ton égard, eh bien, tu devrais leur passer le lien de cette page!….

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  • #21 Fantomette le 17 septembre 2008 à 10 h 02 min

    Ma famille est composée, décomposée, recomposée, mes parents se sont rencontrés ils était tous les deux mariés sans enfants (erreur de jeunesse pour ma mère, mariage blanc pour mon père), 9 ans de vie commune + 3 enfants, séparation des parents, beau-père depuis 18 ans + 3 nouvelles soeurs, horrible belle-mère pendant 10 ans + un frère une soeur, divorce d’avec l’horrible belle-mère, une nouvelle amoureuse fabuleuse (et un papa complètement gaga qui à 52 ans parle de “sa fiancée” avec des étoiles dans les yeux)…
    Assez instable tout ça, pas mal de cailloux dans les chaussures qui empêchent pas d’avancer mais font mal et facilitent pas les choses (après 50 kilomètres de marche avec des cailloux pointus dans les chaussures, quand tu les retires, t’as encore mal un moment), énormément d’amour aussi, pas mal de maladresse et beaucoup d’interrogations et de divans de psy.
    Comprendre que ce n’est pas une malédiction, que ça ne veut pas dire que je suis en train de me planter avec mon mec, et que le schéma “dans 10 ans au mieux on vend notre maison qu’on vient d’acheter et on se sépare bruyamment en laissant 2 gosses de divorcés” n’est pas inéluctable.
    Le parcours de mon enfance c’est un parcours qui parfois fonce droit dans le mur, parfois file sur l’autoroute du bonheur, je ne voudrais pas que ça se soit passé autrement, ça m’a donné des frères et sœurs fabuleux et des quantités d’amour qui donnent le vertige, mais beaucoup d’incertitudes, peur de l’avenir et du couple.
    funambuline : moi ça me fait peur de ne pas avoir de modèle, je ne crois pas du tout en moi et j’ai l’impression que ce que je ferai de mon propre chef sera un échec alors que si je faisais comme machin ou machine, ça marcherait. Mais je répare mon ego avec mon psy, tranquillement…
    Mon histoire en détails ferait un Ô toi lectrice assez complet !!

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  • #22 Véro la Bisontine le 17 septembre 2008 à 10 h 10 min

    @ funambuline : effectivement, c’est pas facile de communiquer avec ses parents, sur notre ressenti par rapport à leurs actes..
    Ils nous considèrent comme des adultes quand ça les arrange, et comme des gamins quand ça les arrange aussi..
    Je m’explique : adulte quand il faut que l’on comprenne ce qui se passe, et enfant quand il ne faut pas s’en mêler…

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  • #23 camille strass le 17 septembre 2008 à 10 h 22 min

    Je vis dans une famille où personne n’a divorcé, mes parents sont à leurs 35 ans de mariage (mariés à 20 ans), mes grands parents à leurs 55… En revanche, à peu près tous les amis de fac de mes parents ont divorcé, en gros quand leurs enfants commençaient à être grand. J’ai toujours remarqué combien leurs enfants souffraient de voir leurs parents se séparer, mais surtout à les voir recommencer à vivre une vie affective de “jeunes”, ce qui est parfois pitoyable pour des gens mûrs.

    LE divorce à mon avis fait quand même trinquer avant tout les enfants. En tant qu’ancienne cheftaine chez les scouts, en tant que prof, j’ai toujours remarqué une chose : quand un gosse se met à déconner en milieu d’année, résultats scolaires qui baissent, absences, aggressivité : cherchez pas, les parents comme par hasard sont en train de divorcer. Du temps que j’étais cheftaine, j’avais parfois envie de secouer les parents pour leur hurler “mais vous vous rendez compte que votre égoïsme rend votre enfant taré?”
    malheureusement, les choses sont parfois plus compliquées…

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  • #24 Fantomette le 17 septembre 2008 à 10 h 29 min

    Camille strass : Oui, je crois que les choses sont plus compliquées, et que le divorce des aprents n’est pas un égoïsme face aux enfants, pour mon copain c’est l’inverse, ses parents sont ensemble depuis 35 ans et ne se supportent plus depuis au moins 15 ans et font chambre à part depuis que l’aîné est aprti, libérant une pièce. Mon copain me disait à quel point c’était une horreur les parents qui restent ensemble pour les conventions, chez lui, “ça ne se fait pas”, alors on se supporte, il y a eu une période pendant laquelle ils ne se parlaient plus, à table c’était du genre “dis à ton père que…” “dis à ta mère de…”
    Il y a des couples qui restent ensemble dans de bonnes conditions ou pas, des couples qui divorcent dans de bonnes conditions ou pas, mes parents ça leur a pris du temps mais maintenant ils sont amis, se voient souvent, les enfants qu’ils ont eus après leur séparation sont très proches et toujours l’un chez l’autre…
    Il n’y a pas une vérité en ce domaine.
    Le divorce fait trinquer les enfants, mais des parents restant ensemble à cause de la pression sociale de l’entourage, ça ne les aide pas tellement non plus.

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  • #25 maylis le 17 septembre 2008 à 10 h 31 min

    Je ne peux qu’imaginer ce que tu vis et ressens Schtroumpfette, et je te souhaite beaucoup de courage, ça doit être dur à gérer tout ça.
    Tu dis qu’en tant qu’enfant tu vois tes parents souffrir et tu veux pas en rajouter, c’est normal je te comprends, mais c’est important qu’en tant que parents ils sachent que tu en souffres, c’est leur rôle aussi même si c’est facile pour personne…

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  • #26 Lisette le 17 septembre 2008 à 10 h 35 min

    Ma chère schtroumpfette, peut-être que quand les choses se seront calmées des mots sortiront, et que tes parents te traiteront comme une enfant à nouveau, parfois. Peut-être même qu’ils te demanderont pardon, ou bien que toi, tu auras fait le chemin qui te permettra de leur pardonner sans qu’ils aient à le demander.
    Je te souhaite de tout mon coeur de réussir à préserver autour de toi quelque chose qui ressemble à une famille, parce que ça, les liens entre les gens, le temps ne pourra pas le reconstruire.
    Bon courage!

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  • #27 Helolie le 17 septembre 2008 à 10 h 41 min

    Courage la Schtroumpfette !
    Et surtout protège-toi !
    Tu as le droit de répondre aux amis qui veulent savoir comment tes parents vivent la situtation : “Eux, je ne sais pas, mais moi, je ne le vis pas très bien”. Ce sont tes amis, ils comprendront qu’ils peuvent être à tes côtés et t’aider.
    Tu as le droit de dire à tes parents que tu ne veux pas être prise à partie ou jouer les arbitres de leur couple, parce que tu ne peux pas, que tu es leur enfant et que tu les aimes tous les deux.
    Tu as le droit de prendre du recul.
    Courage et prends soin de toi.

    @ Camille Strass : les choses sont plus compliquées.

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  • #28 laurettebis le 17 septembre 2008 à 10 h 43 min

    Mes parents ont divorcés alors que j’avais 7 ans et mon frère 5.
    Même à cet âge j’ai compris que c’était une évidence, une urgence même tant la vie familiale était devenue un enfer…
    Mes parents ont fait l’inverse des tiens Schroumpfette et nous ont considérés, mon frère et moi, comme “adultes” très très tôt, ce qui n’est vraiment une bonne chose…

    Bien après le divorce, nous étions sans arrêt les témoins de leurs sournoiseries l’un envers l’autre, nous étions “ballotés” de l’un à l’autre.
    Ils ne se sont jamais souciés de ce qu’on pouvait ressentir, occupés qu’ils étaient à se disputer pour la pension alimentaire, les horaires de garde…

    Je ne leur ai jamais vraiment dit ce que je ressentais et aujourd’hui, bien des années après (20 ans déjà !), j’en souffre encore..

    Tout çà pour te dire, que te devrais leur en parler, ce n’est pas parce qu’on est plus “enfant” que ne souffre pas tout autant de cette situation en tant qu’adulte…

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  • #29 Mlle Crapaud le 17 septembre 2008 à 10 h 44 min

    C’est difficile de dire à ses parents “Arrete de te confier à moi”, parce qu’ils ont besoin de parler, aussi.
    Chez moi, ej sais que ma mère a beaucoup de mal à gérer tout ça parce qu’elle a toujours gardé une certaine pudeur par rapport à la vie familiale et n’arrive pas trop à se confier à ses amies qui ont leurs propres problèmes et ne connaissant pas parafitement les tenants et les aboutissants des nôtres commettent des maladresses et des brusqueries qui la blessent. Cet été on a passé un mois seules à la maison toutes les deux, et je savais très bien que si elle ne me parlait pas à MOI elle garderait tout pour elle, qu’il fallait que je fasse un effort même si parfois j’avais envie de la supplier d’arrêter…
    Les parents ont leurs défauts mais on les aime, c’est aussi pour ça qu’il est dur de leur dire d’arrêter de parler…
    Oscar Wilde disait très justement “Les enfants commencent par aimer leurs parents ; ensuite ils les jugent ; quelquefois ils leur pardonnent” …

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  • #30 Schtroumpfette le 17 septembre 2008 à 10 h 45 min

    Merci à toutes pour vos encouragements, vraiment !

    Himfanawen : voilà, c’est tout à fait ça, je suis devenue la grande fille qui tente de réunir les restes de la famille, chez qui on fête Noel (en deux fois, mais on fête Noel quand même)…
    et j’en ai pas envie du tout… mais cela, pour le moment, ils ne peuvent pas l’entendre …

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  • #31 Schtroumpfette le 17 septembre 2008 à 10 h 50 min

    Melle Crapaud : tu as mis le doigt sur un point essentiel du problème : on voit qu’ils souffrent qu’ils ont besoin de parler, et on n’ose pas les en empêcher.

    Après ça, comme l’ont souligné plusieurs d’entre vous, la séparation de mes parents en elle-même n’est pas forcément une mauvaise chose en soi. Ca faisait des années que je me demandais comment ils pouvaient encore rester ensemble, des années que l’ambiance familiale était invivable…
    A terme, s’ils peuvent se reconstruire chacun de leur coté, je pense que c’est la meilleure solution.
    Mais la phase de transition est vraiment difficile.

    Bon après, il faudra que j’envisage de les voir avec un(e) autre… et c’est pas gagné non plus !

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  • #32 Sylvie8600 le 17 septembre 2008 à 10 h 55 min

    Mes parents ont traversé une crise il y a quelques années, j’avais 25 ans et j’ai eu un choc… Je n’avais connu que des amis dont les parents avaient divorcé alors qu’ils étaient jeunes, et je me disais très naivement “passé un certain temps, ça n’arrive plus donc je suis à l’abri”. La claque quand on réalise que ça arrive à tout âge et que l’idée est terriblement douloureuse, même adulte!

    Maintenant ça va mieux entre eux, ils ont clarifié pas mal de choses. Ceci a effectivement changé ma vision du couple, à un âge où on idéalise encore beaucoup les choses: je sais maintenant que 30 ans de mariage, ça se passe pas sans heurts, y a des hauts et des très bas, je me sens plus prête à y faire face sans abandonner au 1er obstacle…

    Schtroumpfette, il faut bien rappeler à tes parents que même adulte, tu restes leur enfant. À l’époque, ma mère voulait me confier beaucoup de choses, sous prétexte que j’étais adulte et “en âge de comprendre”, il a fallu que je lui dise clairement et fermement que je ne voulais pas connaitre les détails. Bon courage :-)

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  • #33 Fantomette le 17 septembre 2008 à 11 h 05 min

    Les parents ont besoin de parler, c’est vrai, il y a des spécialistes pour ça…
    Je sais, c’est très dur de dire à ses parents “je ne veux pas entendre ce que tu veux me dire, ce n’est pas mon rôle, va voir un psy”, c’est culpabilisant. Mais un jour, c’est mon copain qui m’a dit ça, un jour ou après un engueulade je cherchais à analyser les raisons qui me faisaient réagir comme ça… Je ne me rendais pas compte, les parents ne se rendent peut-être pas compte qu’ils se trompent d’interlocuteur en racontant certaines choses à leurs enfants.
    Je sais que ça a pas été évident pour lui de me dire ça, ça a pas été facile pour moi de l’entendre, mais ça fait du bien après coup, et ça force à se bouger.
    Ca vaut le coup d’essayer, non ?

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  • #34 Hélène le 17 septembre 2008 à 11 h 15 min

    Fantomette je trouve pas du tout ça culpabilisant de dire ça, mais au contraire, très sain.
    Les enfants n’ont pas à recueillir les confidences de leurs parents, c’est contre nature.

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  • #35 Schtroumpfette le 17 septembre 2008 à 11 h 18 min

    oui, voilà, c’est contre nature, on ne se sent pas à sa place…
    Comme de les entendre roucouler pendant des heures, à grands renforts de “non, c’est toi qui raccroche… Non toi… La dernière fois c’est moi qui ai raccroché…”, ce sont des parents, mince!, pas des ados débiles !!!!!

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  • #36 Fantomette le 17 septembre 2008 à 11 h 29 min

    Hélène, oui, c’est sain, dans l’idéal, ça devrait être simple, mais on se sent coupable à rejeter les confidences de l’autre alors que ça lui fait du bien d’en parler, c’est pour ça que la plupart de ceux qui en parlent n’osent pas dire à leurs parents d’arrêter.
    Je suis d’accord, il y a certaines choses qu’on ne doit pas se dire, c’est pas évident, mais il faut réussir à oser dire qu’on ne veut plus les entendre.

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  • #37 Sylvie8600 le 17 septembre 2008 à 11 h 55 min

    Je rejoins Fantomette, on a beau savoir que c’est normal de ne pas vouloir entendre ça, on ne sent quand même coupable… C’est très difficile à faire, moi il m’a fallu du temps pour oser, mais heureusement ma mère l’a bien pris. Si on prend le soin de bien leur expliquer, gentillement mais fermement, ils devraient comprendre…

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  • #38 Himfanawen le 17 septembre 2008 à 11 h 57 min

    @ Schtroumpfette

    C’est tout a fait le mot qui m’est venu à l’esprit à propos de mon père “un ado”.

    Il est venu un matin pour m’annoncer qu’il quittait ma mère pour une autre femme, qu’il ne lui en parlerait pas tout de suite, que je devrait garder le secret en attendant, qu’il n’avait pas été heureux pendant ces trente ans, que ma conception avait été un accident et qu’il avait eu bien des maitresses MAIS que j’etais une adulte maintenant et qu’il etait sur que je le comprenait…….

    A ce moment là mon monde s’est ecroulé et je n’ai pas compris ce qui m’arrivais et lui il etait sur son petit nuage, content de lui comme si il nous avait fait une bonne blague…. j’ai aussi vraiment eu l’impression d’avoir a faire a un ado de 15 ans.

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  • #39 Joséphine le 17 septembre 2008 à 12 h 00 min

    La Schtroumpfette, je suis aussi une enfant de divorcée, mes parents se sont séparés le lendemain de mes 10 ans (tu parles d’un cadeau!), et même si ma soeur et moi étions encore enfants, personne ne s’est préoccupé de nous. On ne nous a pas demandé chez qui nous voulions vivre, ce qu’on ressentait ect… Alors, je comprends tes sentiments!

    Les parents de mon père ont divorcé à 60 ans, et comme toi Hélène, les enfants ont pris un coup, c’était vraiment un couple modèle, jamais on aurait soupçonné une séparation!

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  • #40 Tournesol le 17 septembre 2008 à 12 h 02 min

    J’ai suis effondrée par ton témoignage Schtroumpfette…

    Comme les autres copines, je pense que tu ne dois pas être The témoin ou le juge dans les querelles intestines de tes parents. S’ils ont envie de décharger tout ce dont ils ont sur leur cœur concernant leur ex, ils ont leurs sphères amicales respectives ou d’autres voies comme un ” psy ” pour le faire.

    Ils doivent prendre conscience que dénigrer son ex, revient aussi à dénigrer sa progéniture.
    Posent leur la question : m’aimez-vous et que voulez-vous pour moi ? Les deux à l’unisson vont te répondre :”ton bonheur” et donc là tu leur précises que ton bonheur répond à telles et telles demandes précises et tu leur dis droit dans les yeux : “c’est non négociable” !

    S’ils entendent c’est bien, sinon tu prends tes jambes à ton cou et tu les fuis.Cette mesure certes radicale mais oh combien salutaire, recadrera d’elle même la situation !!! Parce que, ne te voyant plus, ils se forceront à faire attention à toi.

    Attends-toi cependant à du chantage affectif, à des larmes et peut-être des menaces mais tu devras tenir pour qu’ils fassent désormais, attention à toi.

    Tu ne peux pas et/ou ne doit pas jouer un rôle pour lequel tu n’es pas faite et ce… quelque soit ton âge.

    Bon courage à toi.

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  • #41 Turquoise le 17 septembre 2008 à 12 h 37 min

    Dire en face à chacun de tes parents ce que tu ressens est certainement difficile, mais je crois que tu ne peux pas l’éviter …
    J’ai vécu ce que tu évoques, mes parents ayant passé leur vie de couple à se déchirer sous mes yeux en essayant de me prendre en otage affectif pour m’éloigner de “l’autre ” . A l’époque, on ne divorçait pas, il a bien fallu que je fasse avec !

    Passionnée de communication, j’ai découvert une approche qui m’a beaucoup aidée : l’analyse transactionnelle ; elle étudie la manière dont nous communiquons, et met en évidence, notamment, qu’en chaque être coexistent un “parent”, un “enfant ” et un “adulte ” ; bien sûr, c’est beaucoup plus complexe que ça, mais je résume ; apparemment, tes parents se conduisent avec toi en enfants, en voulant te faire endosser un rôle de “parent ” que tu ne peux pas assumer, ce qui est bien normal …
    Je te conseillerais les livres d’Eric Berne, fondateur de l’A.T., de Jacques Salomé, d’Isabelle Filliozat ; on les trouve au rayon “psy et développement personnel ” de toutes bonnes librairies .
    Attention, le terme un peu barbare d'”analyse transactionnelle ” fait qu’on a tendance à confondre cette approche psy avec une secte , ça n’a strictement rien à voir, au contraire !

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  • #42 Delphinoid le 17 septembre 2008 à 12 h 46 min

    Hello Schtroumpfette (et les autres!),

    je rejoins ce que disent les copines: même si c’est dur pour eux, tes parents doivent comprendre que tu n’es pas leur confidente mais leur fille et ce quel que soit ton âge…

    Je te souhaite beaucoup de courage pendant cette période difficile!

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  • #43 porteverte le 17 septembre 2008 à 12 h 50 min

    @Schtroumphette : je crois que justement il faut que tu deviennes adulte pour pouvoir poser des limites, dire à tes parents que tu n’es pas d’accord pour qu’ils te prennent à partie dans ce qui reste leur histoire. Les parents n’ont effectivement pas à utiliser leurs enfants comme confidents dans leurs histoires d’amour et de couple, mais … J’ai un peu l’impression que ce que tu leur reproches surtout, c’est d’avoir pris cette décision de divorcer ;-)

    Ne voyez rien d’agressif dans ma remarque : nos parents ne sont pas que nos parents ; ce sont aussi des hommes et des femmes pas forcément si vieux, avec des aspirations, des désirs ; des hommes et des femmes dont le sentiment amoureux, lorsqu’il se manifeste à nouveau, n’est pas moins vibrant et vivant que les nôtres (d’où les coups de fil aux “nouveaux” que tu évoques) ; des hommes et des femmes qui parfois ont sacrifié (ou eu l’impression de sacrifier, ce qui revient au même) une partie de leur vie pour nous élever, nous protéger, ce qui peut-être dans ton cas, Schtroumphette, explique qu’ils se décident si tard à divorcer ; des hommes et des femmes parfois maladroits et malheureux devant le mal qu’ils font à leurs proches.

    Alors oui, ça peut énerver ;-) Mais de la même manière qu’ils ont été patients avec nos crises d’adolescence et nos premiers chagrins d’amour, ne peut-on être patient avec eux aussi, et se dire qu’eux aussi ont droit à leur petite dose d’égoïsme, et de bonheur, et que quelques cartons à déménager pèsent finalement assez peu face à ça ?

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  • #44 Hélène le 17 septembre 2008 à 12 h 55 min

    porteverte je ne suis pas d’accord avec ton commentaire dans le sens où tu mets les enfants et les parents à égalité, et selon moi ça n’est pas le cas : les parents ont a être patients avec leurs enfant parce qu’ils ont décidé de les mettre au monde.
    Les enfants ne doivent rien à leurs parents, car ils n’ont pris rien demandé. Les parents font des enfants pour eux-mêmes, les enfants n’ont donc pas à se sentir redevables de quoi que ce soit.
    Si les parents décident de “sacrifer” une partie de leur vie à leurs enfants, c’est leur problème, ce sont eux qui ont pris la décision de fonder une famille.
    Les enfants n’ont pas à porter ce poids plus tard.

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  • #45 Milie le 17 septembre 2008 à 12 h 55 min

    Faut pas hésiter à dire à ses parents que parfois on a besoin d’être des “enfants” et d’être cajolé et protégé.
    Je me souviens que j’ai exigé il y a quelques années que St Nicolas (notre père Noel belge) revienne à la maison. Pas pour les cadeaux mais parce que St Nicolas amène dans les chaussures des enfants (les 2-3 semaines qui précède les gros cadeaux du 6 décembre) des chocolat, une mandarine,… tous les soirs.
    Je voulais retrouver l’innocence de l’enfance et le bonheur de crier “merci St Nicolas” tous les matins quand j’allais voir ce que St Nicolas avait apporté. Bon, ok, j’étais à la FAC mais c’était top!

    Bref, tout ça pour dire que je trouve que tu dois dire à tes parents que tu as beau être majeure et vaccinée, tu es touchée par leur séparation. Et qu’ils doivent t’accorder l’attention que tu mérites lors de cette étape importante de TA vie aussi…

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  • #46 porteverte le 17 septembre 2008 à 13 h 02 min

    Bien sûr Hélène, ce que je voulais dire c’est que en plus d’être nos parents, ils ont le droit d’avoir une vie personnelle, (incluant donc le divorce), et qu’être soi-même adulte, c’est l’accepter.

    Je n’ai jamais dit que les enfants devaient sentir redevables, j’ai même commencé mon commentaire en disant à schtroumphette de ne pas hésiter à poser des limites.

    J’ai juste voulu dire qu’à l’inverse, on ne peut pas demander à nos parents de ne vivre qu’en fonction de nous, à fortiori quand on se prétend un(e) adulte responsable

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  • #47 Hélène le 17 septembre 2008 à 13 h 03 min

    Ah d’accord, pardon, c’est moi qui ai lu trop vite ;-)

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  • #48 Schtroumpfette le 17 septembre 2008 à 13 h 21 min

    Je te rejoins sur un point, porteverte, la patience.
    Pour le moment, ils sont encore au cœur de la tourmente, et je pense qu’avec le temps nous retrouverons tous un peu de sérénité.
    En revanche je n’ai pas l’impression de regretter leur séparation en tant que telle. Je pense au contraire que compte tenu du pourrissement de leur relation, elle est salutaire.
    Néanmoins, la phase transitoire est difficile…
    Après ça, qu’ils aient une nouvelle vie amoureuse, en soi, je trouve ça très bien. Tous les deux ont besoin de soutien, et la présence de quelqu’un à leurs cotés est tout ça qu’ils font peser sur moi en moins. Mais prendre conscience que ses parents ont une vie amoureuse, voire sexuelle, est à tout âge difficile pour un enfant. Quand ils téléphonent à leur nouvel élu, je me sens comme une petite fille qui aurait surpris ses parents en train de faire l’amour…

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  • #49 Kanarde le 17 septembre 2008 à 13 h 35 min

    Coucou Schtroumpfette, coucou les filles !
    La crainte du divorce avait toujours été présente dans mon esprit, comme beaucoup d’enfants je pense. Mais même si c’est difficile tu dois effectivement mettre des barrières, pour ton bien-être. A n’importe quel âge, il y a toujours une relation parent/enfant. Même si on atteint le statut d’adulte, on reste leur enfant. Ils devraient avoir une certaine pudeur et un certain respect à ne pas dévoiler tous les détails sordides. On confie ça à un ami proche, à un psy, mais pas à son enfant ! On ressentira toujours cette culpabilité de refuser les confidences que l’on nous fait, mais ils ont besoin qu’on leur dise qu’ils se trompent d’interlocuteur.

    “je les entends roucouler niaisement au téléphone avec leur nouvel élu… Quand vous n’avez jamais connu vos parents énamourés l’un de l’autre, ça fait un choc, croyez-moi.”
    Même si je suis dans une toute autre situation, tu mets pile le doigt sur ce qui me fait souffrir. Voir mon père qui n’a pas une once de pudeur et qui passe son temps à minauder comme un ado, ça fait un choc effectivement.

    Je ne peux donc que te souhaiter beaucoup de courage face à cette situation malheureusement courante mais malgré tout très difficile. J’espère que tu arriveras à mettre ces barrières pour te protéger, tu n’as pas à jouer l’arbitre ni l’avocat. Les parents obnubilés par leur séparation oublient bien trop souvent les dommages collatéraux qu’ils engendrent. A toi de leur ouvrir les yeux sur ta souffrance.

    Un gros câlin virtuel ;)

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  • #50 schtroumpfette le 17 septembre 2008 à 13 h 36 min

    Tournesol tu as tout à fait compris ce que je ressens, particulièrement lorsque tu dis : “Ils doivent prendre conscience que dénigrer son ex, revient aussi à dénigrer sa progéniture.”
    Je ne me suis jamais sentie aussi mal que le jour où mon père a insulté ma mère devant moi. Ma réaction a été immédiate : je suis partie en claquant la porte.
    Je pense que sur ce point, il a compris.

    Pour le reste, j’essaie de prendre de la distance. C’est moche, ce que je vais écrire, mais je suis infiniment plus sereine et détendue quand ils ne m’appellent pas ou que je ne les vois pas. Je suis plus tranquille dans mon coin.

    Mais s’ils m’appellent, s’ils proposent qu’on se voie, je culpabilise de ne pas accepter. Je me dis qu’ils ont besoin de me voir, de me parler.
    Alors il faut que j’arrive à poser les limites, mais ils ont bien du mal à comprendre.

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  • #51 schtroumpfette le 17 septembre 2008 à 13 h 39 min

    Mon dieu, Kanarde, comme je comprends à quel point tu dois souffrir ! Dans ta situation, ça doit être tout simplement insoutenable !!!!
    Je te fais moi aussi un gros câlin virtuel !

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  • #52 Hélène le 17 septembre 2008 à 13 h 40 min

    Ben non c’est pas moche ce que tu dis : c’est normal d’être plus sereine quand les gens temporairement toxique vous fichent la paix ;-)

    Ils n’ont pas à te dire qu’ils ont besoin de te voir et de te parler. S’ils ressentent ce besoin, ils doivent l’exprimer auprès de leurs amis (ou d’un psy), pas de leur fille, je tuove aç très égoïste de faire porter ça à son enfant…

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  • #53 schtroumpfette le 17 septembre 2008 à 13 h 46 min

    Voilà, c’est exactement la bonne expression, ils sont “temporairement toxiques” !
    Cependant, ce n’est pas eux qui me disent qu’ils ont besoin de me voir ou de me parler. Ils m’appellent, ou proposent qu’on se voie sans insister lourdement. Mais je culpabilise vachement si je refuse.
    Et puis, je n’ai pas envie non plus de rompre tout contact avec eux… juste qu’ils me tiennent à l’écart de leurs soucis !

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  • #54 Cécile de Brest le 17 septembre 2008 à 13 h 48 min

    Je trouve qu’on ne doit absolument pas partager sa séparation avec ses enfants. Ils sont trop partie prenante dans l’affaire, comment demander, en quelque sorte, de “choisir” un de ses parents plutôt qu’un autre…

    C’est une situation que je ne connais pas, mais j’essaie d’imaginer combien ce doit être difficile.
    Et je comprends ce que tu peux ressentir face aux “nouveaux” et aux coups de téléphone.
    Nos parents restent nos parents, même si, devenus adultes, nous avons appris à les voir avec leurs qualités ET leurs défauts. Les voir retomber dans l’adolescance doit être destabilisant.

    Beaucoup de courage, Schtroumpfette !

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  • #55 anne k le 17 septembre 2008 à 13 h 56 min

    C’est important de se préserver d’un entourage toxique, même si la toxicité n’est que ponctuelle, Schtroumpfette. Tu n’es pas obligée de couper les ponts, mais tu n’es pas obligée non plus d’absorber tout leur mal-être ni d’apporter des solutions à leurs problèmes.

    Avec les miens, divorcés depuis 25 ans, toujours pas très adultes malgré la 60aine, je débranche mon cerveau quand je sens qu’ils dérapent. Ca ne me fait plus ni chaud ni froid. Je suis leur fille, pas leur copine, pas leur psy, pas leur confesseur. Par contre, j’ai bien mis 20 ans à y arriver :-D

    Bon courage !

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  • #56 marion le 17 septembre 2008 à 13 h 59 min

    merci pour ce texte Schtroumpfette
    Il a le mérite de montrer qu’on peut aussi souffrir de la séparation de ses parents à l’âge adulte. Alors que dans l’opinion collective on ne souffre de cela que quand on est enfant ou ado.
    Les miens se sont séparés quand j’avais 23 ans, et j’ai également subi les allusions à “ton cher père blablabla”, “ta chère mère blablabla”.
    J’ai aussi souvenir d’un déjeuner particulièrement pénible chez mes grands parents, passé à pleurer avec tout le monde qui évitait de croiser mon regard pour ne pas avoir à me consoler.
    Cette situation est très ambigüe car d’un côté on te demande d’assumer la séparation (qui soit dit en passant, même si tu te rends bien compte que c’est la seule solution, correspond quand même à l’effondrement de valeurs familiales auxquelles tu croyais) et d’un autre on continue à te traiter en enfant en te prenant à parti, en essayant de t’influencer.
    Finalement dans ce cas j’ai trouvé que c’étaient mes parents qui étaient puérils .
    A 33 ans, la tempête familiale n’est toujours pas passée, mais j’ai réussi au moins une chose : à demander à mes parents qu’ils me foutent la paix avec leurs histoires.
    Bon courage Schtroumpfette, pense un peu plus à toi, à ton épanouissement

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  • #57 Kanarde le 17 septembre 2008 à 14 h 08 min

    ” Tournesol tu as tout à fait compris ce que je ressens, particulièrement lorsque tu dis : “Ils doivent prendre conscience que dénigrer son ex, revient aussi à dénigrer sa progéniture.””

    Je ne l’avais jamais envisagé comme tel mais c’est tellement vrai. Voir son père dénigrer sa propre mère c’est insoutenable, d’autant plus lorsqu’elle est partie.

    Schtroumpfette, tu peux totalement te préserver sans pour autant couper les ponts avec eux. Rien ne t’empêche de les voir ou de leur parler, le tout est d’arriver à leur faire comprendre de faire la part des choses. Si tu gardes contact ce n’est pas pour jouer le rôle du psy, mais pour conserver une relation parent/enfant saine. Ils doivent accepter de te voir comme leur enfant, et non pas te faire prendre parti pour l’un ou l’autre. C’est une question de respect pur et simple envers toi. Quitte à leur poser un ultimatum “soit tu me vois entant que ta fille, soit tu ne me vois pas” histoire de les secouer et de leur faire prendre conscience peut-être. Tu n’as pas à culpabiliser de prendre soin de toi et de te préserver de cet “entourage temporairement toxique”.

    Et merci pour le câlin ! ;)

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  • #58 Mlle Crapaud le 17 septembre 2008 à 14 h 18 min

    Ca me fait beaucoup de bien de lire tout ça.
    En ce moment vu c qu’il se passe chez moi, je culpabilisais de ressentir tout ça (besoin qu’ils ne se confient pas à moi, nécéssité de m’échapper de temps en temps, malaise quand ils dénigrent l’autre, malaise quand j’entends mon père roucouler, etc.) D’autant que c’est tout récent : je suis encore chez ma mère et mon père a déménagé il y a à peine deux semaines.
    Lire tout ce que vous dites toutes me rend “heureuse” d’une certaine manière, ça allège mon poids, je me dis que tout ça est normal. Et en lisant celles qui ont davantage de recul, je me dis que ça passe, vraiment ça passe (d’une manière ou d’une autre, mais ça passe quand même). Du coup, ça me donne de l’espoir.
    Merci beaucoup à toutes, à toi Schtroumpfette et à toi Hélène.

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  • #59 Tournesol le 17 septembre 2008 à 14 h 26 min

    Re…

    Schtroumpfette,

    J’ai compris dans ton témoignage, que tu pressentais cette séparation. Tu pensais aussi, que tes parents te préserveraient dans leurs querelles de clocher et non de te prendre en otage, dans leurs querelles de clocher. Hélas, mille fois hélas, la vie t’aura donnée raison sur certains points et tort, sur d’autres.

    J’ai aussi compris à travers ton témoignage, que peu de personnes parmi les ” amis “, ne s’inquiètent de ta souffrance, pensant à tort qu’à ton âge, cela ne peut t’affecter. Ils ont par maladresse nié ta souffrance…
    Ce que tu as vécu a du être terrible, vraiment terrible car pour avancer, tourner la page, ça passe également par la reconnaissance de Ta détresse.

    Pour le reste, je suis intimement persuadée que tu es une Adulte sinon, tu ne serais pas là, dans cette communauté que nous sommes, entrain d’évoquer un moment si intime de ta vie et des ses répercussions douloureuses.

    Aujourd’hui, comme tu le dis si bien distance, distance et distance encore… pour ton bien et le leur, malgré eux. Une dernière chose si je peux encore me permettre, essaies de ne pas culpabiliser : ils ont besoin de parler certes, mais tu as besoin d’avancer à ton rythme et non aux leurs.
    Et quant à “poser des limites” à ses parents, c’est la chose la plus difficile à faire en tant qu’enfant, alors pas de culpabilité la-dessus, surtout pas.

    Fais de ton mieux, avec tes moyens personnels et plus important, au moment où tu peux le faire.

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  • #60 Hélène le 17 septembre 2008 à 14 h 32 min

    Mlle Crapaud oui ça passe, sans aucun doute. Bon c’est sûr que ça passe plus facilement quand on n’habite pas avec eux ;-)
    Traverser ça en vivant avec eux doit être particulièrement difficile…

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  • #61 Sandrine de la R. le 17 septembre 2008 à 14 h 58 min

    Mes parents ont divorcé il y a 10 ans, j’avais 24 ans. Pendant 5 ans j’avais été (je suis l’aînée de 3 enfants) le cahier des doléances exprimées par l’un ou l’autre (eux se parlaient peu), alors quand leur couple a été dissous officiellement, ça a été un soulagement.

    Maintenant , mes relations avec mon père sont saines, il est en couple depuis 10 ans (la maîtresse…) et je peux dire que je suis aimée comme une fille aînée; je sens qu’il est fier de moi, de mes enfants…

    Du côté de ma mère, c’est plus compliqué. En couple depuis quelques années, elle a hérité du “kit famille”: un homme et 5 (oui, 5 …) enfants de 8 à 16 ans. Je vois bien que je ne suis pas traîtée comme son enfant, mais comme une amie qui a des enfants du même âge, et ça fait mal. de plus, comme elle a de gros soucis de comportements avec 2 d’entre eux ( 2 ados caractérielles) ,ses conversations tournent beaucoup autour d’elles.

    Un de mes frères, qui a une petite fille, a presque cessé de la voir.

    On dirait que ma mère a une nouvelle vie où ses enfants ont été remplacés par d’autres (elle gagne pas au change, en plus).
    La cerise sur le gâteau: “oh, j’aime bien leur acheter des fringues, elles sont bien foutues, alors c’est joli, elles peuvent tout mettre” alors que je suis en surpoids (ouais, obésité )depuis mes 11ans …

    Aujourd’hui, je n’ai pas de modèle de couple. On est ensemble avec mon mari depuis bientôt 16 ans, plutôt plus que la moyenne… alors je me dis que la suite ne sera que du bonus; en revanche, ayant traversé des bas en couple, j’essaie toujours d’arranger les choses pour éviter à mes enfants ces souffrances : oui Hélène, ils n’ont rien demandé, eux…

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  • #62 Schtroumpfette le 17 septembre 2008 à 15 h 58 min

    Sandrine : c’est tout à fait ça, le “cahier de doléances”… vive la place d’ainée !!!
    Quant à la réflexion de ta mère, je ne me remets pas de tant d’indélicatesse !
    Je crois que si ma mère avait une “nouvelle famille”, de “nouveaux enfants”, je ne pourrais pas le supporter.
    Heureusement qu’à son âge, à moins de retrouver un type hyper jeune, le risque est limité.

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  • #63 soibhan le 17 septembre 2008 à 15 h 59 min

    J’avais 19 ans. Ça faisait 2 ans que je soupçonnais mon papa (téléphone brutalement raccroché, regards avec l’Autre…), mais personne n’avait l’air de s’en rendre compte…je croyais que j’étais folle, que je voyais le mal partout, je cherchais des preuves, essayais d’ecouter les conversations derrière les portes. Et je ne savais pas à qui en parler.
    Et puis il me l’a dit.
    J’étais soulagée d’un côté, pensais que la situation serait enfin claire et assumée de tous. Grave erreur : tout le monde s’en est mêlé.
    J’ai refusé de voir l’Autre et j’ai juste demandé à mon papa de ne pas l’appeler des heures au téléphone devant moi et maman et de faire un choix et de s’y tenir. Je suis devenue la Méchante . Pas pour mon papa, mais pour l’autre et sa famille qui ne se sont pas privés de me présenter de la sorte.
    Ont suivi des années pénibles pendant lesquelles l’ambiance à la maison était lourde de peine de chaque côté : jamais de cris, jamais de disputes, juste un silence triste, une chappe de plomb.
    Mes parents se sont “rabibochés” et tout va bien entre eux maintenant
    Shtroumphette et les autres, je comprends parfaitement ce sentiment d´être le parent de ses parents, c’est ce que je dis toujours quand je parle de cette histoire (à très peu de personnes) et c’est comme le monde à l’envers. Et comme a dit Sylvie (je crois), passé un certain âge, on croit que ça n’arrivera plus, donc on tombe de haut.
    Hélène, pardonne moi de ne pas utiliser mon pseudo habituel : il est assez visible pour les gens qui me connaissent et je ne voudrais vraiment faire de peine à personne.
    Plein de bises à toutes.

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  • #64 Lène le 17 septembre 2008 à 16 h 58 min

    Schtroumpfette, ce qui ressort de ton texte et des quelques commentaires que j’ai pu lire, c’est qu’en fait tu as besoin de te protéger de tes parents. Problème universel. Comme le disait Hélène, tu n’es pas leur “amie” et encore moins leur psy. Or c’est très difficile de réussir à poser des limites à des gens aussi proches de toi sans culpabiliser. Mais c’est aussi ESSENTIEL à ton propre bien-être. Il n’y a aucun mal à ne pas vouloir entrer dans les détails de leur vie, aussi bien l’ancienne (leur couple) que la nouvelle. Ce n’est pas ton rôle.
    Je crois qu’il faut que tu trouves le courage de leur dire que tu préférerais qu’ils ne te mêlent pas à tout ça. Non pas pace que tu ne veux pas les aider mais bien parce qu’à toi ça fait beaucoup de mal. Il faut que tu penses à toi, car personne d’autre ne le fera. Et il ne faut pas hésiter à prendre des mesures radicales s’ils ne respectent pas ta parole, peut-être les voir un peu moins ou leur dire que tu seras plus disponible pour eux quand ils auront réglé leurs problèmes. Je sais à quel point c’est dur, je suis passée par là mais c’est vital. Tu n’es pas là pour protéger tes parents (à moins qu’ils ne soient plus en état de le faire eux-mêmes), c’est plutôt le contraire. Ils sont tout à fait capables, crois-moi, de s’en sortir sans toi.
    Ils t’ont élevée pour que tu sois heureuse (je suppose) alors laisse les à leurs problèmes et pense à toi!
    Courage en tout cas…

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  • #65 Hélène le 17 septembre 2008 à 17 h 58 min

    J’aime beaucoup ta fermeté, Lène ;-)

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  • #66 Fantomette le 17 septembre 2008 à 18 h 00 min

    Je rebondis sur une phrase de Tournesol (avec du retard, je ne suis pas venue de l’après-midi et repars aussi sec !) sur dénigrer son ex/sa progéniture, un jour ma mère m’a dit “c’est difficile de partager ses gamins avec quelqu’un avec qui on les a pas eus”, en parlant de son mec, à cette époque mes parents étaient en crise et la situation était dure, mais cette phrase, si elle n’a été prononcé qu’une fois m’a touchée à un point dingue : quel que soit le passé, elle reconnaissait ce rôle à mon père, on passait le plus clair de notre temps chez elle, mais c’était lui notre père, pas son mec, elle a choisi l’homme avec qui elle nous a eus et quoiqu’il se soit passé ensuite ne l’a jamais renié.
    Et j’entends encore cette phrase résonner en moi.

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  • #67 June le 17 septembre 2008 à 18 h 03 min

    Bonjour à toutes,

    J’arrive un peu tard dans la discussion mais je tenais à apporter mon témoignage d’enfant de divorcés. J’étais adolescente quand mes parents ont divorcé et ça n’a pas du tout été facile à gérer ; mais encore une fois j’aurais pu mieux le supporter si ma mère ne nous avait pas imposés son nouvel amoureux comme le sauveur de la famille ! Donc je comprends tout ce que vous dîtes sur les comportements adolescents des parents, absolument pathétiques, indécents, déplacés… Mais évidemment avec le temps et étant aujourd’hui maman, je comprends que mes parents n’ont jamais été vraiment adultes, que je l’ai été bien avant eux, et qu’il n’est pas facile d’être parent de toute façon. Je ne rentre pas dans le débat cher à Hélène sur le fait que ce sont les parents qui décident de faire des enfants et que donc ils doivent se sacrifier pour eux, quoiqu’il arrive.. je ne suis pas tellement d’accord : le sens de la vie est de devenir autonome, de construire sa vie, d’avancer et d’arrêter d’être les enfants de ses parents. Un parent c’est un être humain comme les autres, ce n’est pas parce qu’il a décidé un jour de faire des enfants qu’il ne peut plus faire d’erreurs, tomber amoureux, avoir des doutes, élever la voix ! Il doit y avoir un moment où l’enfant doit libérer le parent, le rendre à sa vie et construire une nouvelle relation de respect, d’amour et de partage. Quand on comprend que ses parents sont faillibles, on devient à notre tour responsable et on peut s’engager dans sa propre vie. (évidemment rien n’est facile, chaque étape est douloureuse et on y laisse une petite partie de soi à chaque fois).
    Quant au fait de leur parler pour leur exprimer tout cela, je pense comme la Stroumfette que c’est inutile pour le moment ; le détachement et l’aide extérieure me semblent beaucoup plus salutaires dans l’immédiat. Alors bon courage à toi, n’arrête pas d’en parler si tu en as besoin, et dis-toi que c’est le moment où ta vie à toi commence : le 1er jour du reste de ta vie…

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  • #68 Tchuik le 17 septembre 2008 à 18 h 04 min

    Je comprends un peu ce qui t’arrive. J’ai 29 ans et mes parents sont en train de divorcer (divorce pour le moins acrimonieux et qui n’est pas prêt de se terminer). Ils ont toujours été très conflictuels, grosses disputes à la maison et tout et tout. Contrairement à toi, mes parents nous ont traités comme des adultes dès notre plus tendre enfance, chantage affectif à la clé, ils nous prenaient à partie, etc. Et finalement je suis contente qu’ils divorcent en me disant que ça va enfin finir (un jour j’espère !)
    Mais je te comprends, c’est dur de leur dire qu’on a pas envie d’entendre leurs histoires et quoiqu’on pense c’est quasiment impossible d’être neutre. Je pense que la meilleure solution c’est effectivement de poser des limites et de leur dire qu’on ne veut pas entendre leurs histoires. Je leur ai dit pleins de fois d’aller voir un psy et que je ne pouvais rien pour eux mais ils ne m’ont pas écoutée. Je suis à 2 doigts craquer et leur dire le fond de ma pensée et je crois que même si ça va pêter, ça va me faire beaucoup de bien !
    Heureusement, j’habite loin d’eux et ça me permet de me protéger un peu et de prendre mes distances. Ce que je me dis depuis longtemps pour me rassurer, c’est qu’ils s’y sont mis tous seuls dans leurs “problèmes” et que je n’ai rien à voir avec ça, et même si c’est difficile de prendre de la distance, ça ne doit pas être mon problème et c’est pas moi qui vais le résoudre.
    Pour la question du modèle de couple, je me dis que c’est aussi un “avantage” d’avoir des parents qui s’engueulent tout le temps car on sait ce qu’il ne faut pas faire. Je me construis aussi sur un contre-exemple et je suis depuis 10 ans en couple et je crois quand même aux longues relations car on est tous (heureusement) différent de nos parents !
    Désolée, je me suis un peu étalée, mais merci d’avoir osé parler de ce sujet, ça fait du bien de voir qu’on est pas tout seul à vivre ça… En tout cas bon courage et essaie de ne pas trop rentrer dans leur jeu… Je pense qu’on peut soutenir nos parents autrement qu’en écoutant leurs histoires, en leur changeant les idées et en passant du temps avec eux autrement par exemple.

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  • #69 Hélène le 17 septembre 2008 à 18 h 07 min

    Ben si tu rentres dans le débat June ;-))) Si tu dis que tu ne le fais pas, ne le fais pas ;-)))
    Moi je m’en fiche complètement qu’on débatte là-dessus, simplement soyons cohérents dans nos propos ;-))
    Par ailleurs je n’ai absolument pas dit que les parents devaient se sacrifier pour leurs enfants quoi qu’il arrive, tu as du survoler trop vite mes commentaires ;-)

    Tchuik concernant le couple et le contre-exemple, tu n’as pas tort, ça peut en effet fonctionner de cette façon.

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  • #70 Schtroumpfette le 17 septembre 2008 à 18 h 21 min

    Pour rebondir sur le coup de l’exemple, du contre-exemple, et le fait que, comme le dit June, ma vie à moi commence…
    Ni la séparation de mes parents, ni l’exemple désastreux du couple qu’ils m’ont donné ces dernières années, que je me suis mariée en plein milieu de leur divorce.
    Je pense qu’il n’y a pas de modèle pré-établi, qu’on n’est pas condamné à refaire les mêmes erreurs que nos parents, qu’au contraire, on peut apprendre de leurs erreurs.
    Et puis mes parents fonctionnaient sur un mode familial très “classique”, voir “archaïque”, alors que mon chéri et moi formons, à mon sens, un couple résolument moderne !

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  • #71 Cécile de Brest le 17 septembre 2008 à 18 h 31 min

    Il y a quelque chose qui me vient à l’esprit en lisant les commentaires…
    Quand les enfants sont petits, on dit bien que les parents ne sont pas des copains (pour des raisons évidentes d’éducation). Alors pourquoi faudrait-il, qu’une fois devenus adulte, les enfants “subissent” les problèmes persos des parents comme le subiraient des copains, des amis…
    La relation parents-enfants ne s’efface pas parce que l’enfant grandit…

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  • #72 Hélène le 17 septembre 2008 à 18 h 31 min

    Aha ! Trop bien vu Cécile !

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  • #73 maryline le 17 septembre 2008 à 18 h 40 min

    tiens c’est marrant mes parents ont divorcé j’avais 30 ans et je me suis sentie au fond de moi trahie et blessée comme une enfant, je pensais que mes sentiments étaient mesquins et que personne d’adulte ne devait réagir comme moi.
    Les entendre m’énoncer leurs griefs ça m’a génee, ne plus avoir de chambre d’ado, ça m’a fait bizarre.
    Ils ont gardé des relations cordiales une fois le choc passé, mais ma mère s’est remise avec quelqu’un et pas mon père. Les 2 hommes refusent de se croiser. Du coup je ne peux plus voir mes parents ensemble. Il y a une fête de famille bientôt à laquelle mon père ne sera pas.
    Bref, même adulte, on est l’enfant de ses parents et leur divorce a des conséquences sur nous.

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  • #74 Hélène le 17 septembre 2008 à 18 h 43 min

    Et imagine maryline, si on se marie : on invite qui ??? Moi j’y pense tout le temps (et pourtant je suis célibataire ;-)))

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  • #75 Charlotteàhelsinki le 17 septembre 2008 à 18 h 44 min

    Ton témoignage me touche, Stroumpfette, car mes parents ont divorcé quand j’avais 18 ans. Et puisque ma soeur et moi étions “grandes”, nous devions nous comporter en “adultes”. Alors que personne ne nous demandait comment nous vivions le divorce et le déménagement (que nous devions faire seules), nous subissions les discours de l’un et de l’autre (“tu te rends compte, ta mère…” ou “ton père, ce salaud, il m’a…”). Je pense que la relation parents-enfants reste la même, peu importe l’âge. A 50 ans, nous serons toujours des enfants face à nos parents. Bien sûr on réagit différemment à un divorce quand on a 5 ou 18 ans, mais il n’empêche que c’est toujours la famille qui est détruite, et donc le modèle d’une famille unie, d’un amour entre 2 personnes. C’est toujours traumatisant.

    Courage !!

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  • #76 Schtroumpfette le 17 septembre 2008 à 18 h 56 min

    Ah bah si on se marie, on invite tout le monde (sauf ceux qu’on a pas envie de voir, genre les “nouveaux”) et ceux qui se sentent gênés ne viennent pas, c’est aussi simple que ça !
    Et tout ce petit monde est prié de bien se tenir ;))))

    Cécile de brest et Charlotteàhelsinki : oui, voilà, la nature de la relation ne change pas avec les années, on reste toujours les enfants de nos parents, pas leurs copains ou leurs confidents.
    Charlotte : le déménagement, en particulier, c’est l’horreur, parce que quand les deux parents en sont à ne plus pouvoir se rencontrer sans éclats violents (ce qui était le cas à l’époque), ils s’en remettent pas mal aux enfants. Et devoir assumer de vider la maison de son enfance, de faire une croix sur toutes ces années passées, c’est terrible.

    Un grand merci à toutes pour votre compréhension et votre soutien.

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  • #77 Stéphanie (mais une autre) le 17 septembre 2008 à 19 h 02 min

    Mes parents sont ensemble depuis presque 40 ans (et mon père n’a que 56 ans).
    Alors vous voyez, si ils se séparent, je crois que le monde s’arrête de tourner et que j’attendrai que quelqu’un ferme les rideaux pour que le public applaudisse et que la pièce soit finie… Bon ok c’est pas clair mais en bref c’est inimaginable pour moi, mes parents sont l’exemple du couple qui gère ses hauts et ses bas en se basant sur un principe de valeurs communes, ils peuvent chicaner sur plein de trucs cons mais pour l’essentiel ils parlent d’une seule voix et font toujours face aux problèmes, je suppose que c’est là leur force.

    J’attribue par contre la palme à ma marraine “mes enfants sont également responsables (= doivent subir une part) de l’échec de mon mariage” alors que son mari est parti en la trompant bêtement et que son plus jeune fils avait 26 ans par là…

    Kanarde, les cousines de mon homme ont vécu la même chose que toi (sauf qu’elles ont perdu leur papa) si tu veux qu’on discute au cas ou ça pourrait t’aider tu peux demander mon mail à Hélène.

    Je te souhaite beaucoup de bonheur dans ton propre couple Schtroumpfette.

    ↰ Répondre
  • #78 Hélène le 17 septembre 2008 à 19 h 03 min

    Quand mes parents ont divorcé, ma soeur habitait encore avec ma mère dans l’appart familial, je ne me rendais pas complètement compte de ce qu’elle avait traversé, ce que tu racontes m’ouvre les yeux, Schtroumpfette.

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  • #79 siobhan le 17 septembre 2008 à 20 h 29 min

    Lène, tu as complètement raison sur le fond, mais quand tes deux parents souffrent sous tes yeux c’est difficile de ne pas s’impliquer même si tu sais qu’en tant qu’enfant ce n’est pas ton rôle et ce n’est pas sain pour toi.
    Ça dépend aussi de la tournure que prennent les choses: moi, au pire de la crise j’avais peur : je ne pouvais pas leur dire “Débrouillez-vous”.
    Quand les choses se sont apaisées, là oui, j’ai mis de la distance.

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  • #80 schtroumpfette le 17 septembre 2008 à 20 h 35 min

    tu mets le doigt sur un point important, siobhan : lorsque ça “pète”, au début, on est déboussolés nous aussi. Quand mon père est parti, j’étais aussi déboussolée que ma mère. Et du coup, entre “abandonnés”, instinctivement, on se serre les coudes, on se confie l’un à l’autre, on fait face.
    Une fois que les choses sont un peu moins tendues, qu’on a pu prendre un peu de distance, on y voit un peu plus clair, et on n’a plus envie d’être le confident, le soutien, la bouée de sauvetage. Mais les “mauvaises habitudes” ont été prises…

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  • #81 siobhan le 17 septembre 2008 à 20 h 45 min

    “entre abandonnés on se serre les coudes ” : Oui, voilà, c’est exactement ça ! Difficile de garder la tête froide !!
    Bisous Shtroupfette, ça m’a fait tout drôle ton histoire, mais ton témoignage et celui des autres, même des années après, ça fait du bien dans le sens ou ça fait réféchir avec plus de recul. Merci.

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  • #82 schtroumpfette le 17 septembre 2008 à 20 h 49 min

    Merci à toi aussi siobhan, je suis ravie d’avoir pu échanger avec toi, et les autres, sur ce qui me pèse ces dernier temps.
    Merci surtout à Hélène pour cet espace d’échanges bienveillants et amicaux dans lequel chacune peut s’exprimer et apporter du réconfort aux autres.

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  • #83 Charlotteàhelsinki le 17 septembre 2008 à 21 h 20 min

    Fantomette, ma chère Fantomette… Je connais ton histoire et je suis touchée de te lire ici.

    (Sorry Hélène pour ce message mais je suis vraiment touchée de la lire)

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  • #84 Hélène le 17 septembre 2008 à 21 h 49 min

    Je comprends ce que vous voulez dire par “entre abandonnées on se sert les coudes”, en l’ayant pas vécu directement je ne comprenais pas, vous m’aidez à comprendre des choses, le filles.
    Merci pour votre générostié, votre finesse et votre bienveillance.

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  • #85 siamoise cramoisie le 17 septembre 2008 à 23 h 22 min

    Un petit mot ici pour vous manifester ma solidarité…
    Et aussi réagir. Je suis effrayée. Par le nombre de couples qui vont mal. Et aussi par le nombre de relations parent-enfant pathologiques (ou difficiles, à tout le moins).

    N’est-ce donc plus possible en notre monde de vivre heureux en couple? Entre enfants et parents? ca va vraiment, vraiment mal… Sommes-nous donc si peu vigilents?

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  • #86 mah-yu le 18 septembre 2008 à 1 h 32 min

    Je viens juste ajouter mon petit caillou à la montagne, moi qui me suis construite sur la conviction d’avoir été élevée dans l’amour parfait par des parents formidablement assortis. Aujourd’hui, chaucun d’entre eux reconstruit à sa façon le passé (ils sont toujours ensemble mais séparés géographiquement), et c’est tout à coup moins rose.

    Mais ce qui est pris n’est plus à prendre, rien ne pourra me faire perdre le socle de confiance et d’amour sur lequel s’appuie ma vie, et en cela, je considère qu’ils ont rempli leur mission de parents.

    Quels qu’aient été les enjeux de leur relation amoureuse, les conflits qui se jouaient peut-être en coulisse, ils ont su m’offrir un modèle positif au moment le plus important: dans l’enfance, là où la personalité prend forme.

    Que ce modèle vienne à s’effriter, que devenue adulte je réalise que certains aspects m’ont échappé, c’est triste et décevant, mais je trouve ça gérable, peut-être justement parce que je dispose d’une base solide, et qu’il en faudrait bien plus pour me faire douter de mes chances d’être heureuse avec l’homme que j’ai choisi.

    Je pense que cela rejoint ce qui a été dit sur le respect des rôles: j’ai su de la relation de mes parents ce qu’il m’était utile de savoir, enfant, et je regrette qu’aujourd’hui, il leur arrive parfois de se départir de cette attitude, me dévoilant davantage que ce que ma perspicacité d’adulte me permet de deviner.

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  • #87 patte_d_anguille le 18 septembre 2008 à 1 h 35 min

    Eh bien, je connais aussi la même situation, mais en pire peut-être (sans chercher un faire un concours !!) parce que mon père refait sa vie pendant que ma mère est malheureuse.
    Je suis aussi la confidente de ma mère, mais je préfère qu’elle se confie à moi plutôt qu’elle garde tout pour elle et qu’elle en souffre encore plus. Qu’elle en parle à un psy à la place ? Oh, elle a essayé mais ça ne l’a pas aidé du tout. Quand vous entendez des trucs du genre “vous êtes masochiste, et de toute façon, si vous deviez retrouver quelqu’un, il aurait le même profil”, forcément, ça aide pas. Je pense qu’elle a toujours tout sacrifié pour ses enfants, alors aujourd’hui, c’est le juste retour des choses, elle a besoin de moi et je suis là, moi aussi, pour réunir la famille à Noël et l’entendre dire que mon père est ceci ou cela.
    Ce que je vis mal, c’est le manque de sensibilité de mon père, sa grognasse qui m’insupporte, leurs gouzi-gouzi ridicules et indécents et le fait que ma mère le haïsse tellement qu’elle a coupé les ponts avec sa famille à lui, que pourtant elle adore.
    Sans compter le fait qu’elle ne vient jamais aux fêtes de famille (anniversaires, baptêmes, et, ah oui, mon mariage quand il viendra). Le coup du mariage, je vous assure que ça fait mal, mais je ne peux décemment pas dire à mon père “s’il te plaît, ne viens pas, pour que maman vienne”.

    Donc je pense que c’est peut-être égoïste de la part de ses parents d’impliquer leurs enfants là-dedans, de les prendre à partie, mais c’est surtout humain, ils en ont besoin, c’est au-dessus de leur force de faire semblant devant nous. Parce que se taire quand on en a gros sur la patate pour ne pas impliquer les autres, c’est faire semblant. Moi aussi je me confie à ma mère sans vraiment l’épargner, alors pourquoi n’en ferait-elle pas de même ?
    Alors je l’écoute déblatérer sur mon père, en lui rappelant parfois que “oui, mais c’est mon père dont tu parles”. Et puis je sais aussi qu’elle culpabilise de me dire tout ça, parce que je suis sa fille à lui aussi, mais c’est plus fort qu’elle, elle en a besoin.

    C’est sûr, ce n’est pas très sain et ça fait souffrir. Mais la souffrance fait aussi partie de la vie, et je pense que c’est quand on a accepté cette vérité-là qu’on comprend qu’on n’est plus un enfant.

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  • #88 Fantomette le 18 septembre 2008 à 7 h 44 min

    Ma chère charlotteahelsinki, tu vois, j’avais oublié que tu étais par là toi aussi… Merci de ta bienveillance.

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  • #89 schtroumpfette le 18 septembre 2008 à 8 h 01 min

    Merci à toutes pour voter soutien, ça m’a fait un bien fou d’échanger avec vous.

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  • #90 Hélène le 18 septembre 2008 à 9 h 37 min

    patte_d_anguille sois la bienvenue (ça a de pattes, les anguilles ??? ;-).

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  • #91 patte_d_anguille le 18 septembre 2008 à 11 h 11 min

    Merci pour ton accueil Hélène (c’est aussi mon prénom ;-)
    Et non, les anguilles ça n’a pas de pattes. :-P

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  • #92 siamoise cramoisie le 18 septembre 2008 à 11 h 13 min

    Ouf, Mah-yu :-)

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  • #93 Hélène le 18 septembre 2008 à 11 h 22 min

    Me voici rassurée sur le génétique des poissons, patte_d_anguille ;-))

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  • #94 nouche le 18 septembre 2008 à 13 h 38 min

    Bonne leçon à faire lire à nombre de parents. De mon côté en tant que parent, j’essaie au maximum de faire attention de ne pas “m’engueuler” avec mon mari devt les enfants, par contre dans des discussions quelquefois un pei houleuses, je leur explique que on peut s’aimer, mais ne pas être forcement d’accord sur tous le sujets?
    Enfin, j’essaie également de ne pas me confier à ma fille sur les sujets concernant notre couple.
    Bref, pas toujours facile la vie,
    mais “attention vis à vis des enfants” c’est ce que je retiens de tous vos commentaires, merci pour la piqure de rappel
    Courage à vous toutes

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  • #95 Mlle Crapaud le 19 septembre 2008 à 9 h 59 min

    Je voulais juste vous répéter combien ça m’a fait du bien tout ça. Je me sens beaucoup plus apaisée maintenant, même si rien n’a changé avec mes parents. Mais je me dis que tout le monde ne va pas sombrer dans la dépression, que cela est sans doute pour du bon, et que de toute façon on va s’adapter :-)
    Je vous remercie pour tout ça, j’avais juste besoin de ce genre d’échanegs en ce moment.
    Bisous à toutes

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  • #96 Hélène le 19 septembre 2008 à 10 h 00 min

    C’est chouette si ça t’a papporté quelque chose, Mlle Crapaud ;-)

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  • #97 Zor le 19 septembre 2008 à 17 h 56 min

    Pas mon pseudo usuel.

    Mon mari est avec sa pouff…e cet après-midi. Je vais rentrer à la maison ce soir, je vais essayer de faire comme si de rien n’était avec ma fille.
    Comment pourrai-je être naturelle et attentive à elle ? Même sans la prendre à témoin, je serai absente. Tout le monde va faire comme si, personne ne sera duppe !

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  • #98 Schtroumpfette le 5 novembre 2008 à 9 h 42 min

    Les filles, aujourd’hui est un grand jour.
    Après des mois de résistance passive, j’ai enfin accepté de rencontrer la “nouvelle” de mon père.
    Souhaitez-moi bonne chance !!!!!!!!

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  • #99 Hélène le 5 novembre 2008 à 9 h 52 min

    Hey Schtroumpfette, merci de nous tenir au courant de cette évolution positive !! C’est chouette !!
    Ca va sûrement bien se passer, pas de panique ;-) Et plein de bisous pour t’encourager !

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  • #100 Schtroumpfette le 5 novembre 2008 à 12 h 04 min

    Merci ! Je viendrai vous raconter comment ça s’est passé, promis !

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  • #101 Schtroumpfette le 5 novembre 2008 à 22 h 07 min

    Bon les filles, j’en reviens…
    et ben vous savez quoi???? “Elle” met des tonnes de crayon et… pas de mascara !!!!!
    Non mais vous feriez confiance à quelqu’un qui se maquille de la sorte, vous ?
    Bon, à part ça elle est gentille, pas fute-fute, mais gentille, c’est déjà ça ;))))))

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