« C’est un fait, dans ma famille, on est athée complet. Pas une once de bondieuserie dans notre éducation, et ça remonte à bien loin dans la lignée de mon père au moins. Du côté de ma mère, jusqu’à la génération de mes grands-parents, on se pliait aux coutumes sans en faire un fromage. Ma mère s’est ensuite appliquée à renverser les traditions en accompagnant (en cachette) sa copine au “catéchisme des protestants” (ça doit avoir un autre nom, mais je suis bien incapable de trouver lequel). Ça lui a permis de se rendre compte de quelques contradictions qui l’ont laissée perplexe, puis carrément affranchie de toute croyance religieuse.
Pour ma part, j’ai bien eu une période mystique, entre 7 et 9 ans. Je voyais tous mes copains aller au catéchisme et en revenir avec force anecdotes plus mystérieuses les unes que les autres. Du coup, je me visualisais comme une petite fourmi téléguidée par un gros doigt (celui de Dieu en personne) et ça ne me plaisait pas du tout. D’un autre côté, je le “priais” avec ferveur à chaque veille d’interro, des fois qu’il aurait eu l’idée de lorgner ma copie d’un œil bienveillant…
Je me rappelle aussi de mon institutrice de CM1 qui nous avait demandé si on était “pratiquant” dans nos familles (quand j’y pense !!! Une telle question dans une école laïque serait aujourd’hui passible d’un blâme de première classe !). Elle nous avait exposé la chose ainsi : le Monde se divise en deux catégories, soit on est catholique, soit on est protestant (point de musulman dans son monde… Quant aux athées… Bref.) Que je sache, je n’avais jamais entendu dire à la maison qu’on était catholique (ni même qu’on n’était pas très catholique !). On devait donc être protestant. Et moi, je trouvais ça génial d’être protestante ! Ça voulait dire qu’on était des gens qui protestaient, qu’on était contre le système et tout ça, qu’on était des gens qui ne se laissaient pas faire… Remugles sans doute des grands discours de mon grand-père paternel qui ne ratait pas une occasion de râler… Ouais, j’étais protestante !!! Et fière de l’être ! En tous cas, c’est ce que j’ai dit à mon instit’, de mon air le plus déterminé possible… Le doute s’est installé quand elle m’a demandé si on allait “au temple”… J’ai dit oui sans trop savoir à quoi je répondais. Et j’ai quand même demandé confirmation le soir à la maison… Désolation… Ah bon ? On n’est pas protestant dans la famille ? Mais pourtant, Papy…
Bref, tout ça était bien confus dans ma tête et en Dieu, j’y croyais quand ça m’arrangeait, jusqu’au jour où ma mère m’a offert la Bible en bande dessinée, pour que je me fasse ma propre idée. A la suite de ça, j’ai essayé de marcher
sur l’eau du bassin de la piscine municipale, j’ai bien vu que ce n’était pas possible…
Déjà que j’avais du mal à croire à la réalité des personnages des dessins animés qui dansaient pour parler !… Ça m’agaçait, moi, toutes ces Dysniaiseries, ça gâchait mon plaisir, ces digressions comédie-musicalesques.
Même enfant, il faut croire que j’étais cartésienne. Les dessins animés ne me plaisaient pas parce qu’ils nous racontaient tous que des trucs même pas possibles dans la vraie vie (enfin, je dois dire quand même que quand la maman de Bambi est morte, j’ai pleuré comme une Madeleine !).
Mais revenons à nos moutons (de Panurge)… Cette lecture de la Bible en bande dessinée m’a définitivement mise du côté des athées, Bambi ou pas… Pas agnostique pour deux sous non plus. Rien de rien, je ne crois en rien de
mystique. Oui, je sais, vous trouvez peut-être ça triste, mais à moi, ça ne me pèse pas du tout. Cela dit, je comprends que parfois, ça doit aider, de croire au moins un peu à tout ça, mais bon… Pour moi, la mort, c’est la fin de la vie. Point. Et la vie, c’est nous qui la menons, ni Dieu, ni le Destin ou la Fatalité, c’est nous.
Alors Noël ??? Que reste-t-il de Noël dans tout ça ? Eh bien, le Père Noël, bien sûr, et aussi l’occasion de tous se retrouver autour d’une bonne table… (et accessoirement de massacrer des desserts en cuisine, mais rappellez-moi de vous raconter ça une autre fois…)
Et puis les jolies vitrines, les éclairages… Et les festivités et autres marchés…
Récemment, ma sœur est allée en famille au marché de Noël avec le secret espoir d’y rencontrer le Père Noël. Je précise juste que ma sœur est aussi athée que moi, et que sa culture biblique est au même niveau que le mien, c’est-à-dire proche d’une abyssale ignorance. Autre précision qui a son importance dans ce qui va suivre : elle s’appelle Cécile, et son mari se prénomme Joseph…
Dans l’église du village se préparait le concert du soir… Des Gospels… Porte entrouverte… Ma nièce (6 ans) se faufile à l’intérieur et appelle ses parents…
– Venez voir là comme c’est beau !
– Ah oui, c’est la crèche de Noël…
Ma nièce, pointant du doigt l’enfant endormi dans sa paille :
– Et oui… et là c’est Jésus !
Consternation de ma sœur : elle sait ça, elle ???
– Et comment tu sais ça ?
– C’est Mémette qui me l’a dit ! (NDLR : Mémette, c’est ma mère, la grand-mère de ma nièce donc !)
Affliction…
Ma sœur enchaîne donc en désignant l’homme barbu penché sur le petit Jésus :
– Et là, c’est qui ?
– Joseph !!!
Cécile est quelque peu stupéfaite par la culture biblique de sa fille… Elle poursuit en désignant alors la femme penchée sur le petit Jésus…
– Et là, c’est qui ??
– Là ? Mais c’est CECILE !!!!!!
Voilà… un drôle de conte de Noël à raconter très bientôt !
Signé : Broutilles »
59 commentaires
Donc, Jésus est son p’tit-frère ??!!
Mdrrrrrrrrrrrr
Tu as donc un neveu… tu es peut-être assise à la droite du Père ? lol
Non, non, ne proteste pas ;-)
Quelle jolie petite histoire, en tous cas. Merci et… joyeux noël!
Ah ben moi j’aime pas Noël, mais je crois en Dieu, c’est tout l’inverse ;-)) II faut de tout… ;-)
c’est trop adorable!
Bonnes fêtes!
Mah-yu tu ne dévies absolument pas, j’ai publié ce billet de Broutilles parce qu’il tombait pile pour Noël, bien sûr, mais aussi parce que ça faisait longtemps que j’avais envie de parler de religion avec vous, j’ai trouvé que c’était une belle occasion et qu’elle introduisait le sujet de façon originale et extrêmement sympathique ;-)
Excellent !!!
Très drôle ! et très mignon aussi :)
"soit on est catholique, soit on est protestant (point de musulman dans son monde… Quant aux athées… Bref.) " –> point de Juifs dans ton monde ?
Bonnes fêtes à toutes !
Je me retrouve complètement dans ta description de la croyance. J’ai toujours su que je ne croyais pas en Dieu pour des raisons assez semblables aux tiennes, et comme toi, j’ai beaucoup prié avant les contrôles ! Genre : "Si tu me permets d’avoir une bonne note Dieu (oui, oui, je le tutoie), je te promets que je crois en toi à partir de demain!"
Tout ça est bien loin aujourd’hui et je réponds juste aux gens qui s’indignent que je ne crois en rien, que je crois en l’Homme, en nous, en tout ce qu’il y a de bon en l’humanité. Et je suis heureuse comme ça !!
En revanche, j’adore Noël et sa magie… Je vous souhaite à toutes, croyantes ou non, de très joyeuses fêtes de fin d’année !
Excellente ton histoire ! Joyeuse fêtes !
Petite leçon de protestantisme:
le catéchisme s’appelle le catéchisme,
Le curé, c’est le pasteur,
La messe, le culte,
la paroisse, la paroisse,
la 1ère communion, ça n’existe pas.
Y’a pas de morts chez les protestants, on ne célèbre pas la Toussaint.
La Vierge Marie, c’est Marie-la-maman-de-Jésus, comme quoi, on est peut-être moins naïfs! ;-).
les diverses cérémonies (mariage, enterrement, culte, etc.) durent, montre en main, maximum 25 minutes, au delà, on s’ennuie.
Je vais m’arrêter là vu que je ne suis également pas très douée en christianisme. C’est pas vraiment de ma faute, je m’étais faite virer du catéchisme!
Je ne vous souhaite pas un joyeux Noël, travaillant avec des gens de toute religion, j’ai appris à surveiller mon langage mais espère que vous aurez toutes de magnifiques fêtes de fin d’année!! :-)
Oh j’adooore! :)) Une belle petite histoire de Noël mignonne comme tout…
Je suis super bon public pour Noël, j’aime vraiment ça. Par contre, c’est vrai que je suis comme toi Broutilles, la religion, c’est pas mon truc (mais bon, je me réserve le droit de changer d’avis un de ces quatre, sait-on jamais hu hu)…
Très jolie histoire!
Pour ma part j’ai reçu de mes parents une culture religieuse assez solide et variée, ce qui fait que j’ai aujourd’hui un rapport assez particulier à l’idée de Dieu, que je ne saurais définir en peu de mots.
Noël, en revanche, c’est vraiment pour moi une occasion de réjouissances familiales, un prétexte pour faire, même si c’est cliché, "briller les yeux des enfants".
Pendant les quelques noëls sans enfants que j’ai vécus (entre le moment où mon petit frère a basculé du côté obscur de la puberté et le moment où j’ai eu mes propres enfants à moi, c’est à dire tout récemment), j’ai détesté cette frénésie, cette ambiance de liesse artificielle, cette consommation de masse et ces rituels vides de sens.
Cette année, je retrouve avec plaisir des sensations presque oubliées, grâce à ma fille aînée qui commence à bien piger les histoires de sapin, de pères noëls et de cadeaux, et j’ai envie de lui faire vivre cette ambiance de fête qu’adulte, je ne ressens plus pour moi-même.
D’autre part, j’espère ne pas trop dévier du sujet en disant que, selon moi, l’éducation religieuse est finalement assez indépendante de la foi, et que même quand on ne croit pas soi-même (ni, a fortiori, ne pratique) il peut être intéressant de se poser la question des réponses qu’on donnera à ses enfants le jour venu. Sur le plan culturel d’abord, notre civilisation étant encore profondément impregnée de références judéo-chrétiennes, et sur le plan spirituel ensuite, l’expérience m’ayant montré à plusieurs reprises qu’il est plus facile de se défaire d’une foi d’enfant si elle ne nous correspond plus, que de venir à dieu – même si on en ressent le besoin- quand on a grandi dans la certitude de son inexistence.
Linelote : je savais que quelqu’un(e) me ferait la remarque concernant le fait que je n’ai pas cité toutes les religions… En fait, c’était juste une tournure de phrase, pas un constat, et dans l’état d’esprit de mes 8 ans de l’époque. A côté de moi, en classe, il y avait un petit garçon de confession musulmane que j’adorais (qu’il était musulman, je l’ai compris plus tard évidemment, mon histoire fait l’amalgame entre le passé et le présent, ce que j’ai vécu à l’époque et ce que je sais aujourd’hui). Mais j’aurais pu aussi faire allusion aux bouddhistes et ainsi de suite. Je suis désolée si j’ai blessé quelqu’un, ce n’était pas mon intention…
Lucile : ma nièce, celle de l’histoire, s’appelle comme toi, avec un seul L aussi ! ;)
Globulita : merci pour les termes techniques !
A toutes : la religion ne me manque pas en tant que telle, en tant que croyance. Par contre, il est indéniable que notre société occidentale est basée sur le Christianisme, et d’un point de vue exclusivement culturel et référenciel, cela peut me faire défaut. L’un de mes clients est restaurateur d’oeuvres d’art et travaille notamment dans les églises, sur les peintures murales. A ses côtés, j’ai beaucoup appris. Mais il est clair que mon ignorance à ce sujet reste un trou à combler… Ma Yu, en ce sens je te rejoins tout à fait !
Joyeux Noël à toutes !!!
Ah oui, Charlotte, j’oubliais ! Oui, c’est exactement la réflexion que je me suis faite avec cette histoire !!! Jesus est donc mon neuveu… ;)
Chouette, je ne suis pas déviante! je creuse un peu alors!
Je trouve intéressante et utile à l’individu comme à la société l’idée de rassembler le plus grand nombre dans l’idée d’une transcendance. Quelque chose de plus fondamentalement humain encore que les humains, l’essence de l’humain, si on peut dire, ce vers quoi il devrait tendre. C’est une des dimensions de la religion.
Je suis moins convaincue par la mise en oeuvre pratique qu’on observe dans la plupart des cultes connus, et c’est pourquoi je ne suis affilliée à aucun d’entre eux. La dimension politique de la religion est ambivalente, et ne me correspond pas. Mais je ne crois pas pour autant que l’utilisation de la foi en dieu comme outil de manipulation des masses soit une raison suffisante pour la decréter globalement inutile ou nuisible.
Mes enfants recevront donc une éducation religieuse de type "historique/ oecuménique" (j’ai heureusement le bagage nécessaire pour la leur donner moi même et donc éviter tout embrigadement), et je pense les laisser croire en un "dieu incarné" (réflexe le plus spontané chez les petit) jusqu’au moment où je n’aurais plus trop mon mot à dire sur leurs croyances.
Oh, elle est toute mimi cette histoire ! :-)
Bah, à choisir une religion, je crois que je prendrais le shintoïsme :-)
Le culte de la Nature (oui souvenez-vous, les petits sylvains de Mononoke :-)) c’est sympa.
Puis les santuaires shinto sont magnifiques :-)
Sinon, toujours à propos de mystique, cela me rappelle le jour où j’ai rencontré une femme que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam (huhu) et qui m’a raconté ma vie dans ses moindres détails, vie passée et présente avec exactitude et vie future, sans que j’ouvre la bouche, et sans qu’elle ne me demande le moindre argent.
Elle m’a dit que c’était son ange qui lui parlait, et qui parlait avec le mien…
ça laisse songeuse…
Bonnes fêtes de fin d’année à toutes !
;-)
Merci pour cette mignonne histoire de Noël Broutilles :)
J’en suis au mm point que toi niveau croyances c’est à dire athée pure et dure et pourtant j’ai reçu une éducation très très catho.. Je crois mm que c’est en grande partie parce que mes parents ont trop insisté et que j’ai subi le bourrage de crâne des collèges privés-cathos-versaillais que j’ai tant de mal avec la religion aujourd’hui… Pour moi c’est totalement irrationnel… Jusqu’à mes 12 ans je ne me suis pas trop posée de questions, j’ai fait communion et profession de foi pour faire plaisir, je suis mm la marraine de mon petit frère (argh! ). Et puis à 12 ans je sais pas comment c’est venu mais j’ai réalisé que je ne croyais pas en Dieu, bon ça a eu un peu de mal à passer mais mes parents ont fini par laisser tomber, et aujourd’hui je ne vais que très rarement à la messe (essentiellement enterrements, baptêmes et mariages). Mais je suis en train de devenir limite anti religion et ça me fait un peu flipper parce que je crois qu’il faut savoir rester tolérant et là dessus j’ai vmt vmt du mal… Mon petit frère/filleul a fait sa profession de foi l’année dernière j’avais l’impression que le prêtre faisait une vraie propagande c’était dur dur! J’espère pouvoir donner une éducation religieuse à mes enfants plus tard pour leur donner les clés pour comprendre le monde qui nous entoure mais je crois que j’aurai vmt du mal si ils me demandent à être baptisés par exemple :/
Mais bon nous avons trouvé notre équilibre, mes parents et mes frères qui ont l’âge iront à la messe de Noël demain et moi je garde le petit dernier en faisant les derniers préparatifs :D
Enfin voilà 3615 ma life mais j’avoue que j’aurais aimé avoir une éducation athée et que mm si ça peut paraître ridicule ça me pèse d’avoir été baptisée. J’hésite tjs à demander l’apostasie d’ailleurs mais je ne sais mm pas si c’est vmt possible.
Et ce qui m’énerve par dessus tout c’est quand j’en parle ac ma famille (très croyante donc ) et qu’on me répond qu’à 19 ans je ne peux pas comprendre ces choses là (bien sûr si je croyais en Dieu je pourrais comprendre selon eux! De toute façon l’âge c’est l’argument dès que je ne suis pas d’accord ac eux… C’est sûr qu’en troisième année on ne comprend rien à la vie…) donc si jamais qqn a eu une illumination sur le tard ça m’intéresse lol!
Lucile, l’apostasie est parfaitement possible, il faut pour cela t’adresser au curé actuel de la paroisse de ton baptême, qui te fera certainement écrire également un courrier à l’évêché dont il dépend.
Pour ma part je n’ai pas été baptisée, puisque mes parents n’avaient pas la même religion, mais je crois que si je l’avais été je l’aurais plus pris comme un rituel familial et culturel que comme le "sceau" d’une foi (d’ailleurs j’ai toujours une pointe d’étonnement quand je vois des couples pas du tout pratiquants, voire pas croyants pour un sou, passer par la case mariage religieux et baptiser leurs enfants).
Merci pour tes informations Mah yu, je vais essayer de me renseigner mais je ne suis mm plus certaine du lieu où j’ai été baptisée…
Je ne sais pas pourquoi ça me pèse comme ça, c’est surement plus symbolique qu’autre chose et de toute façon on ne se défait jamais totalement de son éducation mais bon..
Sinon paradoxalement je ne suis pas croyante du tt mais ça me choque pas mal les non croyants qui se marient à l’Eglise (ou équivalent ), je trouve que c’est un manque de respect pour les croyants :/
Merci pour vos commentaires les filles, parler de religion m’intéresse toujours beaucoup.
Mah Yu je me sens très proche de ce que tu dis et je trouve ta réflexion extrêmement fine (ça ne veut pas dire que celle des autres ne l’est pas hein, simplement la tienne m’a frappée).
Et perso si je suis croyante, je ne suis pas pratiquante, et je ne me considère même plus catholique. Chrétienne, à la limite, et encore.
J’ai beaucoup de mal avec les religions en général, et ce qu’elles font des gens (et la place qu’elles accordent aux femmes, turquoise je te rejoins complètement) ; ces rites et ces dogmes ne me parlent pas, et sont même plutôt des repoussoirs pour moi.
Malgré ça, je crois à quelque chose de plus grand que nous et qui nous dépasse et je ne crois pas que la vie et le monde s’arrêtent à notre ici et maintenant.
Mais tout ça reste très vague et sans beaucoup de relation avec une foi déterminée ;-)
Dieu merci je suis athée !
mais je crois en Noël :)
Joyeuses fêtes à toutes !
Lucile, j’ai fait la démarche d’apostasie.
C’est très simple : un courrier à l’évèque dont dépend la paroisse du lieu où tu as été baptisée. "je souhaite renier mon baptème qui a eu lieu le … en l’église…, comme la loi m’y autorise, je souhaite recevoir copie de mon extrait de baptème portant mention de cette apostasie". Deux semaines après, je recevais copie de mon acte de baptème modifié. Comme quoi les catholiques sont des gens ouverts : pas de relance, de question, de tracasserie.
Pour moi, il s’agissait d’une honnêteté vis à vis de moi même, n’étant plus croyante, mais aussi vis à vis d’une église dont je ne me sentais plus membre.
Attention quand même, les apostats sont les seuls qui ne connaitront pas la résurection de la chair :-)
Elevée catho, j’ai perdu la foi le jour de ma communion – évidemment, j’attendais un éblouissement, une révélation, et je n’ai rien vu venir , j’étais horriblement déçue ! du coup, je me suis mariée civilement et notre fils n’a pas été baptisé, donc n’a pas été terrorisé toute son enfance par l’idée de péché originel et culpabilisé par une responsabilité quelconque dans la mort de ce pauvre Christ …
Ce qui me navre, c’est l’utilisation éhontée que font des religions les intégristes de tous bords – notamment à l’égard des femmes, êtres impurs et tentatrices diaboliques, c’est bien connu !
En fait, je me sentirais plutôt proche de l’animisme des Indiens d’Amérique du nord , loin de toute Eglise constituée …
Et j’aime bien l’idée du Père Noël, mais sans père Fouettard derrière !
Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’un athée qui "fait le bien " – c’est-à-dire se comporte le mieux possible envers les autres de manière tout-à-fait désintéressée – a plus de mérite qu’un croyant qui , lui, essaie ainsi de gagner son paradis …
Ben ce que j’en déduis, c’est que quand on veut faire de ses enfants des athées, ça marche pas parce qu’ils sont curieux :-)))
Je ne vise personne, je me souviens juste de la tête de mon oncle quand ses trois enfants successivement ont demandé le baptême ou l’ont tanné avec des questions religieuses alors qu’il avait évacué jusqu’à la crêche de Noël chez lui.
En fait, je pense qu’il ets nécessaire d’apporter un minimum de culture religieuse aux enfants, sans les embrigader bien sûr, déjà pour leur permettre d’aller au Louvre sans être trop paumés, et ensuite pour qu’ils aient la liberté de choisir. J’ai bien eu des cours de couture dans les petites classes, je ne sais touours pas coudre un bouton, mais d’autres en ont profité pour apprendre à faire des merveilles :-)))
Turquoise je suis complètement d’accord avec toi, d’ailleurs Jésus le dit à un moment (ne comptez pas sur moi pour vous sortir les références), grosso modo ce qui compte c’est d’essayer de faire du mieux avec ce qu’on a reçu :-) (bref on ne promet pas des vierges aux hommes s’ils vont combattre les païens)
D’ailleurs, pour la question du mal, tellement souvent évoquée quant à l’existence de Dieu, la réponse de Jésus est aussi sans équivoque, dans l’épisode de l’aveugle-né, quand les autres lui demandent qui a péché, lui ou ses parents: "Ni lui ni ses parents…." (la fin est encore plus intéressante d’un point de vue théologique mais pas le sujet), je trouve ça assez génial par rapport aux gens qu pensent en fonction de trucs débiles du genre "punition de Dieu etc", comme si Dieu punissait!!!
Enfin bon bref :-)))))
Bon en même temps j’ai eu un bol de dingue, pas d’éducation religieuse dans ma famille mais un entourage scolaire d’une intelligence fulgurante par rapport à tout ça (et très loin d’être des grenouilles de bénitier bien qu’étant bonnes soeurs), je me suis fait engueuler un paquet de fois quand je traînais à la chapelle au lieu d’aller dormir, ce genre de trucs (en simplifiant à l’extrême). M3rdum, je sens qu’il me sera beaucoup demandé, avec tout ce que j’ai reçu^^:-)
J’ai souvent remarqué que l’image que les hommes se font de Dieu correspond tout-à-fait à leur caractère , et j’aime bien ton dieu, Dorothée, comme celui de Siamoise ou de Fran !…
Bises à toi et aux canards – à qui je souhaite de garder longtemps leur foi(e) !
Joyeuses fêtes à toutes …
Le coup du Dieu punisseur, c’était au Moyen-Age… Même si pour certains, c’est encore d’actualité, et en tant que croyante – et pratiquante – ça me terrifie que ces gens-là existent et montrent de la religion une image détestable… J’en connais, et eux qui se croient supérieurs font plus de mal que de bien à l’image catholique (ou d’autres religions, les intégristes sont malheureusement partout).
Turquoise, personnellement, le fait d’essayer de se comporter de manière "éthique" n’a pour moi rien à voir avec la religion. On n’est pas meilleur qu’un autre parce qu’on est catholique, y’a des imbéciles partout. Et un athée qui se comporte bien est tout aussi respectable que quiconque… Quant à faire le bien pour gagner son Paradis, je n’y crois pas une seconde. L’idée de la mort, c’est quelque chose de tellement abstrait que les gens n’y pensent pas ainsi, enfin je pense. Et en particulier pour moi, la mort me terrifie, le Paradis me fait à peu près autant d’effet que l’Enfer (dans le sens où je suis bien sur Terre et que je ne veux pas mourir ! – même si en bonne catho je ne devrais pas avoir peur ;-)), donc je t’assure que "gagner mon Paradis" euh…
Indépendemment de la question religieuse au sens spirituel, pour moi, la connaissance de la religion a trait à la culture générale. Qu’on l’accepte ou non, l’histoire de la France et de l’Europe de manière générale sont fondées sur une culture chrétienne. De ce point de vue-là, on ne peut comprendre les choses que si l’on ne néglige pas cette partie de notre passé. C’est comme ça, on n’y peut rien… De la même manière que connaître un minimum la culture juive ou la culture musulmane me paraît important (j’ai des lacunes en ce qui concerne les autres cultures religieuses, c’est pourquoi je ne les cite pas) pour comprendre le monde du XXème siècle. Ca permet aussi d’être plus tolérant…
Sur ce, bonne soirée à toutes, et bien sûr, joyeux Noël !
Turquoise, merci pour ce que tu dis, mais j’essaye d’être aussi rigide que possible avec le sujet en fait, parce que je ne supporte pas l’effet "popote" tellement visible dans ma famille, du coup, pour moi c’est les textes,les textes et encore les textes. Parfois quelques Christus quand le thème m’intéresse (ceux sur la maladie et la solitude, absolument grandioses); Christus c’est une revue sur un grand thème à chaque fois (genre la mort, le bonheur, des trucs qui parlent quoi) avec des articles rédigés par des gens topissimes et triés sur le volet selon le sujet,et avec une approche du sujet vachement différente (oui entre le psy, le ponte en matière de droit, le grand écrivain de l’ombre, l’archevêque de Budapest ou je ne sais qui, il y a un monde), certes très intello (on finit en général avec les Exercices de St Ignace, je m’arrête avant ;-) ). C’est publié par les mêmes gens que ceux qui font Etudes sur les grands sujets de société, Etudes est beaucoup plus répandu mais ça me parle moins, je sais pas. Faut dire que Christus j’en chiale parfois, tellement c’est brillant :-) Exactement comme certains passages de bouquins de Camus (pas tous hein).
Bref les lecures "à l’ancienne" ou qu’on peut encre entendre dans certaines paroisses me font hurler tellement elles sont empreintes de manichéisme…alors qu’il me semble qu’au contraire, si on admet que Jésus est venu (quel qu’il soit, on a le droit de ne pas croire qu’il soit ça ou ça), c’est pour libérer des règles épouvantables de l’Ancien Testament, qui n’ont valeur que de symbole (enfin un peu plus quand même mais c’est pour faire court). N’empêche qu’un bouquin comme le Lévitique (en gros: la femme qui a ses ragnagnas est impure. la chaise où elle s’assied est impure. le mec qui s’assied sur cette chaise est impur. etc etc), je ne vois pas comment on peut le prendre "au sérieux" (du moins au pied de la letre), surtout s’il est suivi du Cantique des Cantiques…mais bon, je me trompe peut-être. Sans doute, même…
La foi restera un grand mystère pour moi.
enfant j’aimais aller à l’église voir les vitraux et aller au cimetierre parce que j’y allais avec ma grand mère et j’adore etre avec ma grand mère.
et comme beaucoup d’enfant ça me rassurait cette vision shématique de la vie, qui punit les méchants et récompense les gentils.
Maintenant je n’aime que l’esthétique de la religion mais je suis athée et je pense qu’etre athée est un choix difficile parce que désespéré. Il n’y a pas d’issue, la mort efface ton existence meme.
voila c’est un peu HS mais les enfants sont parfois d’une logique déconcertante!
Suzanne, ton comm’ est très intéressant ! Merci pour les infos !!!
Turquoise, pour l’animisme, je le vois aussi un peu comme toi, c’est pourquoi je parlais du Shintoïsme, qi est une religion animiste…
Il est important bien-sûr de distinguer la croyance, la religion et l’Eglise ou les Eglises.
L’Eglise s’est longtemps servie de la religion comme outil de domination, et notament de domination masculine.
Hélène, c’est aussi par rapport à la position de la femme qui est niée dans sa féminité que j’ai du mal avec certaines religions…comme j’ai déjà eu l’occasion de l’aborder sur ce blog…
Sur le sujet, je ne peux que vous conseiller le Traité d’athéologie de Michel Onfray, ou encore L’esprit de l’athéisme d’André Comte-Sponville.
Quelles que soient nos convictions, nos croyances, notre religion, ou notre athéïsme, l’essentiel est bien-sûr d’essayer de garder une démarche éthique, dans le respect de l’Autre et la tolérance.
;-)
Ben dis donc, chuis drôlement contente d’être un peu à l’origine de tous ces débats ! Je ne pensais pas déclencher autant de passions… si j’ose dire ! Et puis je trouve que chacune est respectueuse de l’attitude et des croyances de l’autre, ça me fait chaud au coeur.
Je comptais bien là-dessus Broutilles, et je savais que ça se passerait bien, on n’est pas dans le passionel, mais l’intérêt pour al culture et les croyances de l’autre, avec ce sujet et grâce à toi ;-)
@globulita, il semble que les protestants meurent autant que les autres ;o)
ce sont les saints qu’ils ne reconnaissent pas pas, donc ils ne célèbrent pas la Toussaint.
@ lizou, on peut être athée, ne croire à nul au-delà et vivre heureux et tranquille sans désespoir aucun. Je ne dois pas être la seule ;o)
Blaise Pascal, ce grand mystique torturé, écrivait : "Le silence éternel des espaces infinis m’effraie". Pour ma part, le silence éternel des espaces infinis ne me fait ni chaud ni froid.
Joyeuses Fêtes en tous genres à toutes celles qui se sentent concernées et biz terrestres.
C’est vraiment trop mignon comme histoire et très bien racontée ;-)))
Joyeuses Fêtes à toutes et tous, si vous faites la fête !! ;-)
Meri kurisumasu mina san !
http://www.dailymotion.com/relat...
:-))
Magnifique de trouver ici mon cher Michel Onfray ! décidément ce blog est une pure merveille d’ouverture d’esprit et de futilité profonde …Je suis bien d’accord avec vous , une certaine connaissance de la religion judéo-chrétienne est indispensable à qui veut comprendre l’art occidental – tout comme celle de la mythologie gréco-latine, bien sûr … ce n’est pas par hasard que cet enseignement était obligatoire à l’Ecole des Beaux-Arts au siècle dernier (!) …Perso, passionnée d’art , je suis bien contente que le christianisme n’interdise pas la représentation de l’être humain !
Heuuu, Onfray, vis-à-vis de la tolérance et de la connaissance de la religion judéo-chrétienne, l’exemple est plutôt mal choisi…
Parce que c’est une fête de famille, Mouniou ;-)
Bonjour ! :-)
J’ai beaucoup aimé le ton de cet article, très agréable à lire :-)
Pour ma part, j’ai reçu une éducation chrétienne assez forte, et pendant longtemps Noël = naissance du petit Jésus, et cadeaux = reprise de la tradition que les Rois Mages ont instaurée.
La religion est quelque chose de très ancré dans ma famille (j’ai des oncles prêtres, même un arrière-grand-père prêtre, enterré dans son église au Liban, et dont la légende dit que son cercueil est source d’eau, alors que la région est plutôt aride), mais je m’en suis détaché il y a quelques années parce que je ne me reconnais pas dans tous ces rites, ces dogmes, ces obligations, et, au fond, la religion tout court.
J’ai été assez touchée par l’avis de Mah Yu, je me sens assez proche de ce que tu as dit.
Pourquoi n’aimes-tu pas Noël, Hélène ?
Les humains ont besoin de rythes, de coupures, qui se fondent génèralement sur bien plus anciens que la dernière fête invoquée.
Pourquoi s’enquister dans ce qui a été mauvais ?
Sujet passionnant ! J’ai une longue tradition familiale d’anti-cléricalisme plus ou moins farouche (certains membres de ma famille refusent de franchir le seuil d’une église, enterrements et mariages compris).
Pour ma part je ne suis pas dans cet esprit d’opposition vindicatif et à mon sens un peu excessif mais plutôt dans celui de la tolérance (je tiens de ma mère plus modérée que les autres ..), tout en étant définitivement et complètement athée. Je suis avant tout animé d’un profond besoin d’indépendance et ce n’est pas le scepticisme qui me rend athée.
Je me souviens qu’un ami me disait que si j’avais la preuve de l’existence de Dieu je serais bien obligée d’être croyante, je serais en quelque « subjuguée par Sa Présence » ; je n’aurais pas le choix. J’ai envie de répondre mais qu’Il existe ou non, je ne veux pas m’en remettre à Lui.
Tout le nœud du problème est là, je ne veux pas croire et n’en ressens pas le besoin, pire j’aurais l’impression d’être asservie. ( on pourrait sûrement me psychanaliser sur ce sujet ;mais je pense savoir un peu d’où ça vient). Comme cela a déjà été dit plus haut, le Destin, la Fatalité etc ne m’interpellent pas.
Je n’ai pas envie que mes choix de vie, mes valeurs, mes actes soient dictées par une puissance supérieure.
Quant à être pratiquant je pense que c’est avant tout un choix intime et personnel l’intensité de la foi n’est pas liée à une pratique intensive et les actes ont pour moi plus de sens et sont plus révélateurs des valeurs qu’un rite quelconque. En même temps cela ne me gêne pas de m’adapter, j’ai une amie Tamoul qui ne mange pas de bœuf et suis un régime quasi végétalien le vendredi, bon ben je le sais et quand je l’invite à manger je ne fais pas de bœuf et je ne cherche pas à la convaincre de faire une exception pour les vendredis (comme si j’invite quelqu’un qui n’aime pas le poisson ou le fromage, j’essaie de faire un menu qui fait plaisir à mes invités :-). Chacun son truc, moi cela ne gêne pas tant qu’on cherche pas à me démontrer que je suis dans le faux à tout prix.
Je me dis que peut-être au moment de notre de mort pendant un instant on a peut-être la réponse à cette question. Et je me dis que découvrir qu’il n’y a rien doit être effroyable quand on a cru toute sa vie..
Je suis comme Lili ,le vide ne m’effraie pas, et si je découvrais l’existence de Dieu ? Eh bien ce sera toujours le temps d’aviser…Chaque chose en son temps !
Pour l’éducation j’essaye d’expliquer à mes enfants le sens de la religion avec un maximum d’ouverture d’esprit, Extrait « c’est quoi une église » :
– Qu’est qu’on fait maman dans ce château ?
– Ce n’est pas un château, c’est une église et on y vient pour prier .
– C’est quoi prier ?
– Communiquer avec Dieu .
– C’est qui Dieu, ça sert à quoi de lui parler, il entend ?
– Eh bien ma chérie cela peut faire du bien de parler à Dieu et les gens qui le font pensent qu’il entend . et Dieu c’est quelqu’un qu’on ne voit pas mais qui est là.
– Et toi tu lui parle pas ?
– Non je pense qu’il n’y a personne mais chacun fait comme il le sent
– Ah d’accord.
Ouf ! Pas facile ! Et dire qu’elle n’a pas 5 ans.
Sujet passionnant ! J’ai une longue tradition familiale d’anti-cléricalisme plus ou moins farouche (certains membres de ma famille refusent de franchir le seuil d’une église, enterrements et mariages compris).
Pour ma part je ne suis pas dans cet esprit d’opposition vindicatif et à mon sens un peu excessif mais plutôt dans celui de la tolérance (je tiens de ma mère plus modérée que les autres ..), tout en étant définitivement et complètement athée. Je suis avant tout animé d’un profond besoin d’indépendance et ce n’est pas le scepticisme qui me rend athée.
Je me souviens qu’un ami me disait que si j’avais la preuve de l’existence de Dieu je serais bien obligée d’être croyante, je serais en quelque « subjuguée par Sa Présence » ; je n’aurais pas le choix. J’ai envie de répondre mais qu’Il existe ou non, je ne veux pas m’en remettre à Lui.
Tout le nœud du problème est là, je ne veux pas croire et n’en ressens pas le besoin, pire j’aurais l’impression d’être asservie. ( on pourrait sûrement me psychanaliser sur ce sujet ;mais je pense savoir un peu d’où ça vient). Comme cela a déjà été dit plus haut, le Destin, la Fatalité etc ne m’interpellent pas.
Je n’ai pas envie que mes choix de vie, mes valeurs, mes actes soient dictées par une puissance supérieure.
Quant à être pratiquant je pense que c’est avant tout un choix intime et personnel l’intensité de la foi n’est pas liée à une pratique intensive et les actes ont pour moi plus de sens et sont plus révélateurs des valeurs qu’un rite quelconque. En même temps cela ne me gêne pas de m’adapter, j’ai une amie Tamoul qui ne mange pas de bœuf et suis un régime quasi végétalien le vendredi, bon ben je le sais et quand je l’invite à manger je ne fais pas de bœuf et je ne cherche pas à la convaincre de faire une exception pour les vendredis (comme si j’invite quelqu’un qui n’aime pas le poisson ou le fromage, j’essaie de faire un menu qui fait plaisir à mes invités :-). Chacun son truc, moi cela ne gêne pas tant qu’on cherche pas à me démontrer que je suis dans le faux à tout prix.
Je me dis que peut-être au moment de notre de mort pendant un instant on a peut-être la réponse à cette question. Et je me dis que découvrir qu’il n’y a rien doit être effroyable quand on a cru toute sa vie..
Je suis comme Lili ,le vide ne m’effraie pas, et si je découvrais l’existence de Dieu ? Eh bien ce sera toujours le temps d’aviser…Chaque chose en son temps !
Pour l’éducation j’essaye d’expliquer à mes enfants le sens de la religion avec un maximum d’ouverture d’esprit, Extrait « c’est quoi une église » :
– Qu’est qu’on fait maman dans ce château ?
– Ce n’est pas un château, c’est une église et on y vient pour prier .
– C’est quoi prier ?
– Communiquer avec Dieu .
– C’est qui Dieu, ça sert à quoi de lui parler, il entend ?
– Eh bien ma chérie cela peut faire du bien de parler à Dieu et les gens qui le font pensent qu’il entend . et Dieu c’est quelqu’un qu’on ne voit pas mais qui est là.
– Et toi tu lui parle pas ?
– Non je pense qu’il n’y a personne mais chacun fait comme il le sent
– Ah d’accord.
Ouf ! Pas facile ! Et dire qu’elle n’a pas 5 ans.
Dola j’adore ton commentaire, et l’histoire de ta fille. "qu’est-ce qu’on fait maman dans ce château?", c’est trop mignon :-) c’est quand même des châteaux pas confort, on se les pèèèèle en général là-dedans ;-)
dola j’aime beaucoup ta façon d’appréhender la religion et la foi, mais ça ne m’étonne de toi, une approche moins fine et réfléchie ne t’aurait pas ressemblé.
Eh oui ma fille est dans sa phase princesse ( au secours ! je suis en overdose ) et voit des châteaux partout :-)).
Ah oui souvent on a froid dans les églises..mais ce sont de bien beau bâtiments tout comme les chateaux.
Hélène merci , je suis très touchée. :-).
Merci Catgeisha, c’est super intéressant, et cette différence entre religion et spiritualité est très importante.
malou bienvenue à toi, et merci pour ton commentaire ;-)
Cela faisait longtemps que je n’étais pas passée sur ton blog … je profite de ce sujet qui me tient plus ou moins à coeur pour déjà te et vous souhaiter un joyeux noël …
Dans ma famille on est athée, enfin ma mère a été élevée dans une famille musulmane, mon père dans une famille protestante (son grand-père était pasteur) & catholique … et nous (trois enfants) on est athée & ils le sont aussi. La question de la religion ne s’est jamais posée chez nous … on n’a pas du tout été elevé dans la religion, dans le sens où on a jamais été au catéchisme mais mon père nous parlait de la Bible comme d’une ‘histoire’ à connaître pour notre culture générale, vu que bon nombre d’auteurs y font références.
J’ai eu une période mystique, vers 8-9 ans où j’ai voulu me convertir à toutes les religions mais non je n’ai pas la foi, je n’y crois pas … je crois que ce que je vois mais je respecte ceux qui croient … ils ont pour moi du courage, d’orienter leur vie vers Dieu sans rien savoir …
A propos d’André Comte-Sponville, et de la religion, je trouvais cela interessant :
Religion et spiritualité sont deux choses différentes. On peut se passer de la première ; on ne pourrait renoncer à la seconde qu’en s’amputant d’une partie de son humanité.
André Comte-Sponville
André Comte-Sponville aborde l’athéisme avec le même respect culturel que celui généralement attendu pour une croyance établie. Il fait la différence entre ce qui relève du savoir et de la croyance afin de proposer une approche réellement philosophique et non pas militante. Le philosophe sort clairement de l’histoire balisée du Christianisme pour légitimer l’aspiration des hommes à vivre une spiritualité qui pourrait s’exprimer librement dans un champ métaphysique personnel. A partir de l’héritage judéo-chrétien collectif, André Comte-Sponville défend la liberté de croire ou de ne pas croire et s’adresse au croyant autant qu’à l’athée en leur faisant partager un territoire de valeurs et d’idéaux communs.
Patrick Frémeaux & Claude Colombini
Souvent les gens qui ne croient pas pensent que les croyants le sont en partie pour cet Espoir, la grande julie.
C’est certainement le cas pour certains d’entre eux, mais je ne peux pas dire que ça le soit pour moi : il m’indiffère qu’il y ait ou pas une vie après la mort (à tout prendre j’aimerais mieux que non et avoir enfin la paix), sauf que je crois dur comme fer qu’il y a quelque chose qui nous dépasse.
Quoi, je n’en ai aucune idée, et je n’ai pas choisi de le croire. Ca m’est venu tout seul, comme une évidence qui s’impose à vous (comme le fait de ne pas vouloir d’enfants, tiens, par exemple) : ça ne peut pas être autrement dans mon esprit, mais ça n’est pas une question d’espoir ou quoi que ce soit de ce genre, c’est là, c’est tout.
Peut-être des bouquins de spiritualité, la grande julie ? Parce que ce que tu cherches, je pense (je peux me tromper hein ;-) c’est plus une forme de spiritualité qu’une religion.
Personnellement je n’ai jamais vécu la foi comme un facilitateur, parfois même c’est pesant, je me dis "pfff, et dire que j’aurai même pas la paix une fois morte, ça continue après…".
Cela dit je n’ai jamais perdu de proche (à part mes grands parents mais ça ne m’a pas fait grand chose), donc je n’ai encore jamais eu besoin du réconfort apporté par l’idée que mes chers disparus, comme disent les anglophones, m’attendent quelque part.
Ce sujet est passionnant…
J’ai été élevée athée, et je ne crois en rien. Mais j’aurais aimé étudier les religions – quelques-unes des principales, au moins – histoire d’ouvrir mon esprit. Afin aussi de ne pas voir la religion que par le "petit bout de la lorgnette" que sont les quelques cérémonies auxquelles j’ai pu assister (mariages, batpêmes, enterrement chrétiens).
J’espère ne blesser personne avec cette expression ; je m’imagine seulement que ces cérémonies ne montrent qu’un aspect de la religion et de la foi (qui m’effraie un peu, du reste).
Il n’est jamais trop tard, je m’y mettrai peut-être un jour… et ça comblera peut-être ce que je ressens comme un vide, ou bien cela m’aidera à l’accepter : je suis convaincue qu’il n’y a pas de vie après la mort, par exemple. Mais lorsque je pense à ma grand mère décédée l’an dernier, j’aimerais croire à un Paradis.
Mon prof de philo nous avait défini la religion comme un mode de vie, et une forme d’espoir : un mode de vie ne me manque pas, et je ne souhaite pas d’autres règles que ma propre conscience. L’espoir, par contre, ça me travaille…
Un "quelque chose qui nous dépasse", oui, ça me plairait bien… Parfois je me surprends à y penser, sous une forme de fatalisme (des "ça devait arriver comme ça"), mais ça ne me satisfait pas entièrement.
J’aimerais en être certaine, en fait.
Et pourtant je me contente la plupart du temps de juste penser qu’il n’y a rien, que la terre et le genre humain ne sont qu’un accident, qu’une fois mort il ne se passe plus rien, nous ne restons en vie que dans la mémoire de ceux qui nous ont côtoyés.
Mais je ne dois pas encore être assez "mûre" pour m’en contenter tout à fait. Ou alors tout au contraire, je suis mûre pour trouver une foi qui me convienne…
Ce n’est pas très clair dans ma tête : je ne crois en rien mais parfois j’aimerais bien croire, parce que je vois (peut-être à tort, donc) la foi comme un ‘facilitateur’. J’ai encore du travail, sur ce plan-là. Il y a des écoles, des cours, pour ça ??
Bonjour,
tu es tout simplement réaliste , responsable de ta propre vie , pas de faux semblants, les religions prônent le mensonge puisque c’est l’homme qui en décide , la preuve tous les écrits au court des siècles ont étés rédigés pour bien servir monsieur l’homme qui veut briller sur cette planète, tout est n’importe quoi , je suis athée je ne porte pas de jugement sur les chrétiens , musulmans ou juifs chacun fait ce qu’il veut
mais c’est bien dommage de voir tous ces conflits religieux ou le premier enjeu c’est le pouvoir et l’argent ,qu’on ne me parle pas de partage dans les religions , c’est faux, on en a la preuve tous les jours aux infos , j’ai ma propre foi , j’aime la vie , j’aime cette planète , j’aide les gens quand j’en ai l’occasion peu importe la religion , le milieu sociale , je le fait un point c’est tout et sans rien en retour, le fait de mon acte me procure un bien être , un jour tu apportes ton aide et un autre, tu en as besoin, c’est tout simple .
merci pour ta charmante histoire
je vous souhaite à tous et à toutes une très bonne année 2008
armez-vous de vérité pour affronter tous les bobos de la vie.
Sheldra
ps , je viens de regarder sur la 5 un reportage sur le saint suaire , même sur cette enigme, des chercheurs ont trouvé moyen de falsifier des documents ,peu importe la vérité sur cette enigme, mais a quel point l’homme adore prôner le mensonge ,aie aie aie que c’est triste,
je suis cartésienne mais au moins j’ai gardé mes amis depuis plus de 40 ans
grace à ma franchise , ma tolérence et mon sens du partage ,quel bonheur …
bye
Sheldra
sheldra, maeva, soyez les bienvenues ;-)
luna il va falloir argumenter un peu plus ;-)
je suis en accord avec le message ci-dessus
maeva
eh bien moi non , vous ne comprenez rien à la religion!!!!!
Sheldra, pour quelqu’un qui dit "respecter", dire que "les religions prônent le mensonge" me semble légèrement agressif :-) Parce que tu vois, perso, j’aurais tendance à penser que ce sont les athées qui le prônent en refusant à quelque dieu que ce soit la possibilité d’exister…Perso je ne vois pas l’air et pourtant il existe, et malheureusement il en est de même pour le monoxyde (ou le dioxyde?) de carbone…
La franchise, le sens du partage, la tolérance et le fait de garder ses amis n’est en rien l’apanage de l’athéisme, heureusement puisque ce sont des valeurs pronées par la religion, normalement…
Je me souviens d’un mec génial à qui j’avais demandé s’il était croyant (peu importe quelle religion), il m’a répondu "j’essaye de l’être"; croire n’a rien à voir avec le fait de se définir comme un modèle, comme tendent à le penser trop de gens; c’est choisir un modèle et essayer de s’y tenir. Après on reste des humains, avec notre lot de bêtise et d’égoïsme comme tout le monde….Quelle que soit la religion -ou l’absence de religion-, "qui veut faire l’ange fait la bête"…