Raaaaaah, ça m’énerve !!! J’avais préparé un billet sur les Bienveillantes, tout
bien, prêt à être publié et tout, impossible de remettre la main dessus !
J’ai fouillé partout dans mon PC, que dalle, macache, c’est encore un coup du
fantôme de l’ordinateur, saleté !
Du coup je vous en refais un au débotté, à moitié réveillée, c’est mieux que rien mais ça vaut pas le précédent.
Bon, billet perdu ou pas, j’ai adoré ce bouquin.
Je l’ai lu vite, et chaque soir je devais me forcer à le fermer pour dormir.
On m’avait dit soit que c’était chiantissime, soit que c’était totalement déprimant.
Je n’ai rien éprouvé de tout ça.
Même le siège de Stalingrad m’a passionnée, moi qui ne m’intéresse qu’au vernis à ongles ! ;-) (oui j’en rajoute exprès).
C’est remarquablement bien écrit, dans un style vivant et introspectif à la fois ; la documentation historique est absolument époustouflante, un boulot de dingue ! Et j’ai trouvé super intéressant cette vision de la guerre du point de vue allemand, on n’a pas tellement l’habitude (enfin moi pas, en tout cas).
Le personnage principal m’a beaucoup plu : il est campé avec une finesse psychologique extraordinaire, et j’ai trouvé passionnant de suivre son cheminement intérieur et professionnel tout au long de cette période.
Je n’ai vécu aucune guerre, aucun de mes proches n’a souffert de celle-là, et personne n’a été déporté dans mon entourage. Ca joue certainement dans le fait que j’ai lu ce livre avant tout comme un remarquable roman, et sans être bouleversée de façon inhabituelle. Mais je veux bien croire que pour ceux qui ernés de plus près, il soit très dur à lire.
Par ailleurs le narrateur a certes des déviances terribles, mais ça ne m’a pas mise mal à l’aise ; je me suis curieusement sentie « proche » de lui, empathique ; Jonathan Littell nous le rend extrêmement humain (c’est
d’ailleurs ce qui lui est souvent reproché).
Ce qui m’a frappée, et accrochée, et tenue en haleine pendant 900 pages, c’est l’extraordinaire puissance littéraire de cet auteur. Je suis un peu éperdue d’admiration, je dois dire.
Et qu’on ne vienne pas m’objecter « ah mais il paraît que c’est pas lui qui l’a écrit, en réalité », ou dieu sait quoi de cette polémique qui a occupé les petits milieux littéraires parisiens l’automne dernier. Ca n’est pas le propos
et ça ne m’intéresse pas ; j’ai trouvé ce roman d’une immense qualité, et il m’a habitée pendant longtemps.
PS : en revanche, et je me sens un peu con sur ce coup-là, je n’ai toujours pas compris le titre ;-)
93 commentaires
sans google, point de salut ..
Dans la mythologie grecque, les Érinyes (en grec ancien / erínein, « pourchasser, persécuter ») sont des divinités persécutrices. Elles sont aussi appelées Euménides Eumenídes, « les Bienveillantes »), antiphrase utilisée par crainte de prononcer leur nom véritable. Selon la tradition, ce nom aurait été utilisé pour la première fois après l’acquittement d’Oreste par l’Aréopage (voir ci-dessous). À Athènes, on utilise dans le même esprit la périphrase semnaì theaí, « vénérables déesses ». On les appelle aussi / chthóniai theaí, « déesses infernales ».
Elles correspondent aux Furies (en latin Furiæ ou Diræ) chez les Romains.
Salut Hélène
je n’ai pas lu le livre, mais je crois que le titre fait référence à une tragédie grecque (sophocle ou eschyle, de mémoire) et aux Erynies (orthographe?) qu’on appelle ainsi. Il s’agit de divinités persécutrices et en particulier vengeresses qu’on trouve dans de nombreux épisodes de la mythologie grecque.
vengeance, mort, persécution, j’imagine que ça trouve un écho dans le bouquin?
bonne journée et merci, ça donne envie de le lire
Mayu
pas assez rapide…et trop nulle! j’ai essayé google avant de poster mon commentaire et j’ai pas trouvé :-( t’as mis quoi comme recherche?
Merci les filles, grâce à vous je comprends enfin ce fichu titre ! ;-)
ana pessoa sois la bienvenue !
ce que tu écris m’incite à retenter la lecture du livre….et à dépasser la page 300 !
moi j’avais calé pour deux raisons :
primo, le jargon technique en allemand qui oblige à tout le temps se reporter au glossaire….j’ai trouvé que c’était fastidieux et que ça ralentissait considérablement la lecture !
deuxio, je n’ai peut-être pas bien choisi le moment pour le lire…..quand on vient d’avoir un bébé, certaines scènes – dont celle de l’accouchement – sont quand même terribles; pour te dire, celle-là me trotte régulièrement dans la tête et m’a bien traumatisée.
tu vois ce que je veux dire ? qu’en penses-tu ?
Euhhh, j’ai honte, je n’ai aucun souvenir d’une scène d’accouchement, emmanuelle ! Sans doute parce que ça ne me parle pas du tout, je l’ai complètement oubliée.
Mais j’imagine que si c’est horrible, c’est normal que tu aies achoppé dessus alors que tu venais d’accoucher toi-même : comme je le dis, ce livre m’a beaucoup plu sans me traumatiser parce que je ne suis pas cocnernée, ça aide beaucoup.
Quant au jargon allemand, perso j’ai carrément fait l’impasse, sauté tous les mots à rallonge et jamais mis le nez dans le glossaire ;-)
Emmanuelle h, je suis dans le même cas que toi. Lecture difficile, très. Et donc interrompue.
Je crois que je vais le reprendre, et cet article me donne envie de pousser la lecture un peu plus loin.
une césarienne d’urgence qui tourne mal….un truc à glacer le sang !! d’une mère et de son enfant….
alors là t’as fait l’impasse sur le jargon allemand…quelle bonne idée !! mais tu m’ouvres de sacrées perspectives, dis donc !!
Mon papa, qui l’a lu, m’en parlait justement hier soir. Je ne l’ai pas lu, il essayait de me convaincre (en ce moment je suis tellement overbookée que je n’ai même pas le temps de lire le temps de cuisson des aliments sur les emballages) et il me disait aussi à quel point c’était bien écrit. Et parfois insoutenable, mais lui il est petit garçon pendant la guerre. Je fais finir par céder et je vais lui emprunter je crois…
Arg, un accouchement traumatisant? serait-ce un peu trop tôt pour moi aussi? en tous cas mon neurone doit encore être affecté par la grossesse… si j’avais tapé "bienveillantes TITRE explication" au lieu de "bienveillantes explication", dans gogole, j’aurais trouvé ça, qui est d’une grande clarté: wodka.over-blog.com/artic…
Ashley mon papa a moi a vécu la guerre d’Algérie, et ben les Bienveillantes il a pas pu, il a trouvé ça atroce.
Donc ça dépend vraiment de ce qu’on a vécu soi-mêm, aucun doute là-dessus.
Emmanuelle h je me souviens vaguement de cette scène, pas plus marquante pour moi que les camps ou les exodes horribles, mais je le redis, c’est très loin de moi, c’est pour ça.
Quant au jargon, bien sûr je saute les phrases chiantes et les mots incompréhensibles, toujours et depuis toujours ;-)
ah oui, une lecture à éviter quand on est enceinte ou qu’on vient d’avoir un bébé, sous peine de terribles cauchemars…car le livre est hyper réaliste
maintenant , je n’ai pas dit que cet hyper réalisme est un défaut, justement pas ! simplement, il peut rendre certains passages insoutenables, ce qui participe par ailleurs de l’exceptionnelle qualité du livre…et là je sui sd’accord avec hélène.
Sans compter que ça n’est pas complaisant, l’auteur ne se roule pas dans l’horreur avec un plaisir malsain, il décrit assez sobrement la réalité, je trouve.
Mayu merci pour ce lien, me voici enfin pleinement informée !
il est sobre et c’est d’autant plus terrifint, en fait
terrifiant, là !!
Un point qui m’a frappé dans le livre et qui a été très peu repris dans les analyses et les commentaires, c’est de comprendre l’horrible enchaînement de la solution finale avec des moyens techniques de plus en plus sophistiqués non pas seulement pour accroître le nombre de victimes mais aussi pour éloigner les bourreaux de leurs victimes et mettre un terme aux vagues de suicides chez les soldats allemand en charge des exécutions. Vraiment terrifiant.
Merci Hélène! Tu viens de me donner vraiment envie de lire ce livre alors que jusqu’à présent je n’étais pas réellement tentée. :-) Faut dire que quand on parle trop d’un livre, j’ai plus envie de le lire. C’est mon esprit de contradiction qui veut ça.
Mais grâce à toi, je ne vais pas passer à côté d’une lecture qui a l’air vraiment enrichissante. ^^
"même le siège de stalingrad, ça m’a passionnée, moi qui ne m’intéresse qu’au vernis à ongle" ; Hélène, on se doute bien que tu plaisantes, alors c’est dommage que tu le précises, ça casse la drôlerie de la remarque…
Si tu as peur qu’on te prenne pour une conne, dis-toi bien qu’il n’y aura que les plus cons des cons qui n’auront pas compris que tu faisais de l’humour !
(après, si tu nous prends pour des neuneus, c’est un autre débat…)
@ keltia, moi ça me fait pareil…un battage médiatique autour d’un bouquin a tendance à m’en éloigner..résultat, j’ai lu les harry potter après tout le monde, et j’ai adoré ! bon je sais, ça n’a rien à voir avec els bienveillantes….
Je ne vous prends pas pour des neuneus Milky, c’est pas tellement mon genre. Simplement je pense que ce livre peut être douloureux pour certains, et je ne voudrais pas que des confusions soient possibles sur un sujet pareil ;-)
Chroniques du PLaisir ce que tu dis est juste, cet enchaînement est hyper intéressant, on n’en parle pas tellement d’habitude.
Pour le abtatge médiatique je suis comme vous les filles, c’est pourquoi je n’ai lu ce livre qu’il y a un mois alors qu’il est sorti il y a presque un an.
Ah celui-là je l’ai lu pendant que j’étais en Allemagne. Bon, je connais assez bien la période nazie (famille maternelle de déportés oblige), donc certaines scènes m’ont bien clouée au siège. Quand on décrit la période sous terme de jargons (je vous passe les interpétations structuralistes, intentionnalistes ou je ne sais quoi d’autre encore), et quand on lit quelque chose qui s’approche de la réalité vécue, ça vous fait un effet assez différent.
Sinon, personne n’a relevé à quel point c’était bien écrit pour un auteur dont la langue maternelle n’est pas le français?
Et la scène finale ne vous a pas aussi frappée? Moi, en la lisant, je me suis dit presque paradoxalement "alors ça c’est bien aussi horrible que tout le reste"
Merci pour cet article qui me donne envie de me replonger dans ce bouquin que j’ai abandonné assez rapidement, repue de détails techniques et de descriptions glauques de massacres… Mais bon, il faut dire que j’étais enceinte, alors ceci explique peut-être cela ( oui pas terrible à lire enceinte mais c’est une habitude chez moi, pendant ma 1ère grossesse, j’avais lu Rosemary’s baby, non mais quelle idée…). Donc voilà je vais retenter et on verra bien si cette fois j’accroche.
Je pars en vacances demain … et la seule chose qui me reste à faire c’est passer à la FNAC acheter la pile de bouquins que je vais lire sur la plage … à croire que tu lis dans mes pensées !!! 900 pages ça devrait m’occuper trois jours.
Bien sûr Stecha, l’écriture directement en français, par un anglophone, est stupéfiante (à vrai dire je ne l’ai pas mentionné dans mon billet parce que ça fait justement partie de ce qui a alimenté la polémique autour de l’auteur).
J’imagine en effet que tu as du lire ce livre d’un oeil (et d’un esprit) très différent du mien. C’est pourquoi j’ai tenu à souligner à quel point l’histoire du lecteur entrait en ligne de compte pour l’appréhension de ce roman.
Janice Rosemary’s Baby pendant ta première grossesse ? Alors là tu fais fort ;-))
flo 900 pages ne te font que 3 jours ? Pfiou, tu lis drôlement vite !
J’ai lu aussi les Bienveillantes. Je te rejoins lorsque tu dis qu’on en vient, à ressentir une certaine empathie pour le personnage, beau, intelligent,cultivé,faisant preuve d’humanité dans certaines circonstances teribles, alors qu’on devrait plutôt s’en défendre. Mais que cette empathie est stoppée net à la dernière page, celle-ci tournée,j’ai ressenti un profond malaise, en me disant qu’en fait le personnage est bien réellement un monstre. Bref, ce que je retire de ce livre, c’est que tout du long on se "fait avoir" par l’auteur. Un livre dont on ne sort pas indemne!
Je me tâte un peu pour ce livre, je suis assez sensible à ce sujet…mais ton article donne envie.
Je n’étais même pas au courant d’une polémique tiens!
Mais cela dit il ne serait pas le premier écrivain étranger à écrire en français non?
(900 pages en 3 jours…waow!)
Je n’ai pas comme toi le sentiment de m’être fait avoir Emma, mais d’avoir touché du doigt le fait qu’un être humain puisse avoir des facettes si différentes les unes des autres, ce que je trouve très intéressant et subtil.
Marie Laure je crois qu’en effet d’autres étrangers ont écrit en français, mais je ne me souviens plus lesquels ;-)
Ah mais vous aiguisez ma curiosité avec la fin, hier papa m’a dit qu’il avait dû la lir plusieurs fois tellement il était sur son popotin.
Et comme auteur étranger qui écrit remarquablement bien en français, y a Kundera entre autres
lire avec un e à la fin c’est bien aussi
Jorge Semprún (qui est espagnol) écrit principalement en français. Sur des sujets terribles, aussi, liés souvent à ses souvenirs dans les camps de concentration nazis.
Milky: > on se doute bien que tu plaisantes, alors c’est dommage que tu le précises, ça casse la drôlerie de la remarque…
Moi par contre quand Hélène a écrit la précision : "(oui j’en rajoute exprès)" ça m’a paru plutôt d’une drôlerie exquise "marque de la maison" !! (oui, je suis le blog d’Hélène parce que j’aime son style et son écriture, personnellement les trucs de filles ça ne m’intéresse pas en soi(e)). Et je me suis (presque) roulé par terre, mort de rire ! : remarque que son "j’en rajoute exprès" venait juste après "vernis à ongles" : quel sens du double sens et de l’ironie ! (je m’en fiche si elle ne l’a pas fait exprès, la trouvaille reste là quand même) : oui, car ma première image en lisant cela a été de voir Hélène avec dix couches de vernis sur les ongles (des orteils, évidemment) pendant le siège de Stalingrad (une image complètement paradoxale et surréaliste). Je suis assez simplet, oui. Et j’aime beaucoup Hélène, aussi :-)
Ah ben je passe mon temps à me faire griller aujourd’hui, j’allais dire Kundera, mais il va falloir que j’en trouve un autre…il me semble que ces temps ci, il y a une jeune auteure asiatique qui s’est mise à écrire en français, et sinon, il y a Jorge Semprun, et, plein d’autres sans doute, mais je l’ai dit, mon neurone est encore un peu fatigué héhé…
je vais retourner regarder Totoro moi!
Toujours pas assez rapide, Mayu !! hé hé ;-) ;-)
o lala c’est vrai que tu me fais envie Hélène mais je ne lis jamais et je crois que je n’y arriverais pas, dans toute ma vie j’ai réussis a finir 2 ou 3 livres… le prince de central parc… le petit prince… aïe
Koooaaaaa mais c’est pas vrai!!! je me fais piquer Jorge Semprun aussi!!!! je suis vraiment trop lente :-)
bon, alors est ce que, le temps que je clique sur "envoyer votre commentaire" quelqu’un aura sorti de l’ombre le douteux Gabriele d’Annunzio?
(HAHA)
Ya Beckett aussi qui a ecrit directement en Francais.. Apres je seche.
Le bouquin a l’air pas mal du tout, mais je ne suis pas sure de le lire un jour, les drames humains c’est au-dessus de mes forces (J’ai pleuré pendant 3 jours apres avoir lu des souris et des hommes – pourtant assez soft..)
Mais bon j’essaierai..
En ce qui concerne les livres glauques a lire pendant ou en fin de grossesse, une amie de ma grand-mere lui a offert le journal d’anne-frank quand elle etait a l’hopital juste apres sa premiere fausse-couche.. :-s Ca l’a traumatisée…
Elle n’est pas prete de lire les Bienveillantes je crois, ;-)
Oooh, je ne pense pas que c’est une lecture pour moi, AME SENSIBLE entre toutes !!!
Par contre,je vais noter le titre, pour l’offrir ultérieurement à mon papa, passionné par ce genre de choses (il a vécu la guerre étant enfant).
Quel est le nom de l’auteur déjà ??
Pas lu les Bienveillantes, il me fait un peu peur. Pour les auteurs étrangers écrivant en français, il y a Nancy Huston (d’ailleurs Lignes de faille, son dernier, traite aussi de la même période). Quant à la jeune auteur chinoise, c’est Shan Sa qui a écrit notamment La joueuse de go que j’ai trouvé magnifique.
ce sont les erinyes ( les bienveillantes ), des divinités persecutrices et pour ne pas les attirer on ne les appelait pas par leurs noms pour les evoquer mais par ce doux nom de bienveillantes, pour que le mal ne vienne pas aux gens qui en parlaient, une sorte de code pour eviter le mal quoi.
Ahah, Mayu, la jeune asiatique c’est Shen Sha, qui a entre autre écrit "l’impératrice", vachetement bien, même… décidément, c’est pas ton jour!!!
:-)
Salut tout le monde!
Un petit cri de joie : YEEEEEEEEESEUH j’ai ENFIN reçu ton livre Hélène!!!
Pile poil avant le départ en vacances!!!! Youpiiiiiiiiii!
Bonne fin de semaine à toutes et surtout BON ETE!
Be(e) Happy! :)
Bon, encore un bouquin à ajouter à ma prochaine commande Fnac… dès que j’aurai reçu la dernière qui contient… ton livre, Hélène ! ;-) Voui, je le voulais pour les vacances! :-)
Certes, "Les Bienveillantes" n’a pas l’air facile, mais à présent que j’ai passé ma période d’hypersensibilité grossesse-post grossesse, j’ai hâte de me replonger dans des bouquins qui me font réfléchir un peu…
eh bien, une vraie lectrice de plus!!parceque ce livre a été décrié par bien des gens qui ne l’avaient pas lu.Mais attention, drogue dure!!
Après les bienveillantes, tout prend des airs de bluette.On peut toujours relire,ou lire le livre d’un maître et celui là magistralement écrit,ce qui n’est pas à mon humble avis le cas des bienveillantes:VIE ET DESTIN DE VASSILI GROSSMAN. C’est une cathédrale de la littérature
l’auteur des Bienveillantes est jonathan Littell édition de la NRF Gallimard
Que devait être ton premier article, Hélène?! Celui-ci donne sufisamment envie, crois-moi.
Bluette: c’est ce que je m’étais dit après Le choix de Sophie.
Chapeau pour votre culture, les filles, je suis impressionnée.
Bon, ben, le bilan est simple, j’ai maintenant le sentiment qu’il me FAUT lire Les Bienveillantes. C’est bien le moins que je puisse faire pour mes frères humains qui ont buté sur les années 30-40, ou qui sont passés par là.
Suis-je une dingue de ressentir tant d’amour pour eux? j’ai comme un creux en moi, dans lequel je les loge avec une infinie tendresse.
Je me sens le devoir d’approcher, comme je peux, la réalité de cette terrible époque. Ma soif de savoir ce qui fait l’humain (et du coup son pendant monstrueux, ce qui le défait) ne peut en faire l’économie: on ne peut pas rester au bord du gouffre en se demandant "Tiens, bah, il y a quoi, là-dedans? ", et la (bonne) littérature sur le sujet et un moyen très digne et sensé d’explorer cette étrangeté.
Merci Hélène de nous avoir recommandé cette lecture.
Hello!!
je sais pas si je tai deja ecri ou non.. mais en tt cas jadore ton blog et ca fai qq tmeps que je lis !!
jadore ocmme tu ecris et jai lu ton bouquin aussi! jadore! bravo…
jaime tes bons plan aussi!
parlons lecture!! ralla jadore lire.. je lis bcpe.. donc : merci de ns faire decouvrir de nlles choses!!
je vais voir si je trouve les bienveillants!! jai hate de mis plonger!!…
jai fais un sejour a Berlin.. apprendre lallemand.. et jai vraiment changer ma vision des choses sur les allemands et tt.. donc si en plus c est un point de vue allemand, ca minteresse beaucoup!!
bref, merci encore et fais moi encore rever! lol
bonne continuation, a bientot!
@mitie, nancy alias miss bonheur made in switzerland!
Hélène, ton billet m’a ramenée plus de 25 ans en arrière. Je devais faire une fiche de lecture (j’étais en 5ème) et j’avais choisi LA MORT EST MON MÉTIER de Robert Merle. A l’époque j’avais complètement suivi le cheminement du personnage principal et tout en sachant que ce qu’il avait fait était horrible* je ne pouvais pas m’empêcher d’éprouver un peu de sympathie pour lui. J’avais expliqué tout cela lors de ma présentation orale devant la classe et même le prof l’avait trouvée excellente.
Bon sang, j’étais beaucoup trop jeune pour lire ce livre là ! Avec le recul je me rend compte que je n’aurai jamais dû éprouver cette sympathie. Et surtout les adultes avec lesquels j’en avais discuté auraient dû remettre les choses à leur place et me faire comprendre que ce livre devait être considéré comme une mise en garde contre notre façon de voir les choses. Eprouver de la sympathie pour ce type là c’est nier toutes les horreurs commises sous ses ordres. Depuis que j’ai des enfants je me demande comment moi j’aurai réagi si j’avais dû marcher nue vers la chambre à gaz en tenant mes petits bouts dans mes bras ou par la main. Ce n’est pas une idée lancée en l’air comme ça : des femmes ont vraiment vécu cette horreur. Et c’était il n’y a pas si longtemps que ça.
Je n’avais que douze ans quand j’ai lu LA MORT EST MON MÉTIER. Après sa parution, LES BIENVEILLANTES a suscité une polémique en raison même de ce que tu soulignais fort bien : l’attrait exercé par le personnage principal. Cela avait éveillé ma curiosité à l’époque et ton billet me redonne l’envie de lire ce livre, en espérant que cette fois j’aurai assez de recul pour ne pas tomber dans le même piège que quand j’étais enfant.
D’après ce que j’ai compris, on ne peut pas ne pas aimer le personnage principal : c’est cela qui glace le sang de beaucoup de gens et surtout de ceux qui ont connu la guerre. Mais peut-être est-ce aussi une façon de nous montrer que les dictateurs fous au pouvoir sont justement arrivés si haut grâce à cet attrait qu’ils exerçaient sur les foules. Et démontrer les mécanismes de cet attrait est une façon de nous mettre en garde contre lui.
Désolée pour le ton très sérieux de ce commentaire (c’est pas mon style, d’habitude… je préfère de très loin le ton léger et agréable de tes billets).
Nanou
* Le personnage principal de LA MORT EST MON MÉTIER est chargé d’appliquer "la solution finale" : c’était le responsable d’un des plus grands camps de concentration.
Moi aussi j’était tentée par cette lecture. Tu viens d’achever de me convaincre.
Comme Nanou, je garde un souvenir perplexe de La mort est mon métier, lu vers une douzaine d’années. Et les Bienveillantes m’y fait automatiquement penser.
J’ai beaucoup lu Semprun, Primo Levi et la littérature-témoignage liée à la Shoah, ainsi qu’aux camps en général : l’idée de privation de liberté et l’arbitraire de l’Extermination (quelle qu’elle soit) me sont insupportables et pourtant comme toi Hélène, je ne suis pas personnellement concernée (un vague grand oncle déporrté et revenu complètement traumatisé certes). J’ai même été à Auschwitz. Je ne dirait pas "visiter" car l’expérience est bien au-delà.
On ne revient indemne de ces lectures, de ces lieux et de ces rencontres. Mais ils sont nécessaires pour prendre conscience de la réalité et de la barbarie qui nous entourent.
Je me rends compte que lire ces histoires est pour moi une manière de rendre hommage à ce que ces gens ont vécu. Même si je n’en connais personnellement aucun (sauf Tonton). Presque une obligation. Ne pas le faire, au titre que c’est insupportable, me semble presque un affront. Oui c’est insupportable, c’est justement pour ça qu’il me faut le lire.
Bon ok, on a beau être en dictature, chacun fait ce qu’il veut. C’est juste mon rapport à ce genre de litterature que j’explore là devant vous.
Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous conseille la lecture de Le zéro et l’infini d’Arthur Koestler, sur les purges staliniennes (heu pas sûre, en tout cas, communistes).
Et bien merci Hélène et merci aux autres pour tous ces comm, je vais mettre ce livre dans ma pile à lire!!. Bon, peut-être pas pour mes vacances en Grèce, le sujet risque de plomber un peu mon humeur, connaissant mon hyper-sensibilité!! si si j’vous assure, je n’ai jamais pu me résoudre à lire Le choix de Sophie, l’histoire me paraît terrifiante et insurmontable (j’ai 2 enfants, une fille et un garçon).
Siamoise cramoisie tu veins d’exprimer mon sentiment exact:
…………….."C’est bien le moins que je puisse faire pour mes frères humains qui ont buté sur les années 30-40, ou qui sont passés par là.
Suis-je une dingue de ressentir tant d’amour pour eux? j’ai comme un creux en moi, dans lequel je les loge avec une infinie tendresse.
Je me sens le devoir d’approcher, comme je peux, la réalité de cette terrible époque. Ma soif de savoir ce qui fait l’humain (et du coup son pendant monstrueux, ce qui le défait) ne peut en faire l’économie: on ne peut pas rester au bord du gouffre en se demandant "Tiens, bah, il y a quoi, là-dedans? "…………..
Voilà exactement pareil et pas mieux.
Pour les empathiques du passé comme nous je conseille un petit tour des bagnes de Guyane, particulièrement ceux qui n’ont pas été refaits pour les touristes… une autre image de ce qu’est capable d’endurer et de faire endurer l’homme…
On m’a dit que c’était dur ce livre. Et je suis une grande sensible. Du coup, je n’ai pas osé me lancer.
BIP! BIP! BIP! Message perso pour Missdarjeeling : K.Jacques pas soldées = Baboux pas craqué (désolée Hélène, ça n’a rien à voir avec «les bienveillantes»…)
Décidément !! ;-)
Hann, ils soldent pas chez K Jacques Baboux ? Ah les vaches ! ;-)
Nanou j’ai lu La mort est mon métier quand j’étais ado (ainsi que tous les autres bouquins de Robert Merle), j’ai adoré aussi.
Et je ne suis pas d’accord avec toi sur le fait qu’il est anormal d’éprouver de la sympathie pour ces personnages.
C’est justement toute la complexité humaine, tous ses paradoxes, toutes ses contradictions, toutes ses aberrations, que ces personnages incarnent.
Et à mon sens c’est très important de savoir voir et comprendre ça aussi : l’humain qui existe avant le bourreau, le bourreau qui peut exister en chaque humain.
Le plan "tout noir ou tout blanc", ça marche pas, il y a du gris aussi.
Et c’est bien ce qui dérangfe dans ce livre, et ce qui le rend si passionnant et intelligent à mes yeux : l’absence de manichéisme.
bonheursuisse sois la bienvenue ! ;-)
siamoise en fait mon premier billet était super chiant, celui-là est bien plus proche de ce que je ressens ;-)
nioubee merci, et bonnes vacances ;-)
Merci misschic pour les précisions !
Tiger Lily si tu as pleuré pour Des souris et des homme, abstiens-toi peut-être pour les ienveillantes ;-) Encore que la sensiblité, c’est très imprévisible, et si ça se trouve ça ne te fera pas du tout le même effet ;-)
Pablo tu es chou ;-) Quant à m’imaginer au siège de Stalingrad, avec 10 couches de vernis, quelle audace : jamais plus de deux couches, voyons, sinon ça ne sèche pas ;-))
Le liseur, de je ne sais plus qui, je vais retrouver, souligne avec beaucoup de délicatesse ce que tu dis, Hélène, du bourreau qui peut exister en chaque humain. Toujours sur la même époque, d’ailleurs.
Le liseur, de Bernard Schlink.
Je note ça siamoise, merci !
Hum oui, le Liseur, c’est très subtil et très troublant. Je te le conseille aussi Hélène, notamment parce qu’il met en scène une femme, dans une période plutôt décrite par les hommes (chez Litell aussi le héros est un homme n’est-ce pas ?)
Yep, c’est un mec chez Litell.
Décidément, tu en as des points communs avec siamoise ;-)
Avec Siamoise pendant nos pauses aux Mines, on pourra, en plus d’évoquer nos Branques respectifs, élever le débat en parlant d’empathie du passé et échanger nos conseils de lecture ! ;-)
ça me dis rien les romans sur le sujet, la réalité a ici dépassé la fiction. Le seul truc que j’ai lu et apprécié c’est un bouquin de je sais plus qui, peut etre meme stephen king, sur un jeune psychopathe qui fait chanté un ancien nazi pour assouvir ses fantasmes morbides.
Ouiiiii, je l’ai lu, mais je me souviens plus comment ça s’appelle ??
Moi non plus mais c"était baleze comme truc. Par contre la liste de shidler, désolé pour la traduction dans mon orthographe personnel, et amen ça m’a fait pleuré et révolté. c’est la rationnalisation du massacre qui me touche le plus en fait plus que le génocide en lui meme. La shoa c’est le premier massacre industriel, industrialisé.
Oui, c’est aussi ce qui m’a beaucoup frappé dans les Bienveillantes : le massacre n’est pas fait par haine ou sadisme, mais avec rationnalisé et organisé froidement, c’est sidérant.
je crois que de toute façon, on touche là un point totalement incompréhensible pour nous…l’industrialisation du massacre et la déshumanisation sont quelque chose d’irrationnel, au vrai sens du terme.
et la liste de schindler m’avait beaucoup frappée aussi, de même que la mort est mon métier.
tiens j’ai bcp lu Robert Merle étant ado aussi… pas "la mort est mon métier".
J’ai un souvenir particulier des "hommes protégés"…
A lyon on a un musée de la déportation. G failli tomber dans les pommes dans le wagon, t’es dans un wagon et il te passe des images de la déportation. G vu des morts une fois et ben là j’étais plus mal alors que c’était qu’une ambiance.
Dire que des gens ont pensé, organisé, rationnalisé, perfectionner l’extermination d’un peuple et des plus faibles.
les images des malades mentaux abandonnés dans les hoptitaux en train de mourir de faim sont terribles elles aussi.
Peu importe le titre pourvu qu’on ait livre…esse.
Je crois que je te comprends, Lizou. J’aurais eu le même malaise que toi, dans le wagon.
Je pense que la différence avec la scène réelle, c’est le temps qui est nécessaire au cerveau pour que l’on "réalise" ce qui est en jeu.
L’instant t du réel n’est pas intégré immédiatement, alors que la scène reconstituée est une réactualisation d’une chose qui a déjà fait l’objet d’une interrogation, d’une réflexion, avec le temps d’intégration des données.
L’ aspect de la rationnalisation du monstrueux est très bien analysé justement, dans le choix de Sophie, et "expliqué" à merveille dans le coffret DVD De Nüremberg à Nüremberg . Encore une chose qu’il "faut absolument" avoir décortiqué.
Encore des lectures intéressantes: les bouquins du Docteur E.Frankl, un psychiâtre autrichien qui a survécu aux camps. C’est d’une profondeur… Pour moi, c’est simple, cet homme est un saint.
J’aurais aimé le rencontrer, et lui baiser les mains.
Moi c’est Primo Lévi que j’ai pas mal lu, l’histoire des cailloux dans la soupe redonne espoir en l’homme.
Et le fait qu’il se soit suicidé me laisse penser qu’on ne guéri jamais de rien.
Alors, Lizou, il faut vraiment lire Frankl.
ouais je vais y penser mais g une question "rien à voir" vous lisez aussi douglas kennedy? On dirait que tout le monde lit ça en ce moment et ça me fait pas du tout envie.
@lizou : j’ai tenté Douglas Kennedy sur les conseils chaleureux d’une amie. Très trèss "prenant" il paraît. Commencé dans le train, il est à l’abandon en ce moment. Pour moi c’est le genre de bouquin dans lequel il faut se plonger complètement et entièrement…pas à lire dans les transports en commun, en gros. C’est peut-être aussi que j’ai besoin de beaucoup de concentration, je sais pas trop…Et pourtant d’habitude je ne suis pas une handicapée de la lecture.
Le style est fluide, ceci dit, mais la globalité du contexte nécessite selon moi du temps devant soi pour se mettre dans ce genre d’histoire. Ce n’est pas péjoratif, attention, et ce n’est que mon avis…
Moi j’aime bien douglas kennedy, vraiment. Mais comme je ne sais plus quel commentaire ci-dessus mieux vaut ne pas trop faire de pub pour te donner envie de t’y plonger… à mon avis il suffit de lire quelques pages, c’est très agréable à lire.
Sinon, Henry Miller a écrit l’excellent " lire dans les cabinets " (chez folio à 2 Euros) qui continue parfaitement la discution, je l’ai lu dans l’après-midi (c’est court, je vous rassure, un peu moins de 100 pages à dévorer). C’est une réflexion sur les habitudes des lecteurs, passionnant et si bien écrit!!! Je le recommande à toutes et tous (on ne t’oublie pas Pablo :-) ).
Alors je note dans ma liste Frankl, merci Siamoise.
A noter aussi le témoignage de Margarete Buber-Neumann. Déportée en Sibérie & Déportée à Tavensbrück. Le style littéraire en moins par rapport à Levi et Semprun, mais une puissance mémorable.
Il y a quelques semaines j’ai vu le dernier spectacle du Théâtre du Soleil. A Mnouchkine a beaucoup travaillé sur la déportation. Ce spectacle merveilleux et la rencontre avec cette dame m’ont donné envie de lire les livres de Caroline Piketti, qui l’ont inspiré. C Piketti a travaillé sur la mission d’étude sur la spoliation des juifs de Mateolli. Quelqu’un a-t-il croisé cet auteur sur son chemin ? Son livre s’appelle Chronique des archives chez Autrement.
Merci funambuline :-) Aujourd’hui il y avait aussi Christian ! : en tout cas, Hélène prône le pluriel "par majorité" (p.ex., 2 lecteurs + 70 lectrices = 72 lectrices) et j’y suis d’accord : d’abord c’est moins fatigant, ensuite je me sens moins intrus ! Bref, je note tes recommandations !
Sinon, quant à mes lectures du moment, dès que j’aurai terminé "Paris ne finit jamais" du remarquable Enrique Vila-Matas (en passant, ça a été traduit en français), je vais me plonger dans les 2400 pages de "À la recherche du temps perdu" : je crois que c’est le moment pour moi, vu que j’ai à peu près l’âge de Proust lorsqu’il a commencé à l’écrire (!), que mon éducation non-francophone ne m’a pas obligé à l’étudier sur les bancs du collège ou du lycée (!!) et qu’un ou deux articles sur lui que j’ai lu, il n’y a pas longtemps, sur un blog que j’aime beaucoup /aussi/ m’ont donné vraiment envie de le lire :
"Chaque mot de Proust sonne comme une petite vibration subtile, et l’harmonie entre toutes ces petites vibrations procure une sensation d’amplitude, de respiration, de bonheur, de lumière, d’intensité".
Donc je l’ai acheté lundi dernier lors d’un passage fugace en France. C’est mon projet de lecture pour l’été (je sais, je sais : 8 jours suffiraient à flo pour le lire, mais je ne suis pas aussi rapide ! ;-) ).
J’ai découvert un auteur qui vient d’intégrer mon classement d’auteur favori, Michael collins, surtout ma filière émeraude, g pas lu le dernier, Je lis que des poches
Ah, Pablo !
Proust, quel bonheur! En général, quand je dis ça, les gens me regardent comme si j’étais folle… J’ai adoré La Recherche, c’est un monument, dans tous les sens du terme!
Moi je conseille La Mort est mon métier de Robert Merle, même idée, plus court, extrêmement bien écrit. Directement inspiré de la vie du commandant d’Auschwitz, Rudolf Hoess, et écrit d’après les notes de son psychologue à Nuremberg.
Juste une question, hélène, et ce n’est pas un "troll", que faîtes vous comme métier ? pardon si trop indiscrète…
Hélène et Lizou : pour le Stephen King qui parle "d’un jeune psychopathe qui fait chanter un ancien nazi pour assouvir ses fantasmes morbides" c’est "Un élève doué" qui se trouve dans un recueil de nouvelles intitulé "Différentes saisons".
Brian Singer en a réalisé un film, tout aussi excellent.
A lire aussi, un livre magnifique : "Inconnu à cette adresse", de Kressman Taylor.
C’est simplement une correspondance entre deux amis : un américain d’origine juive et un allemand.
En une vingtaine de lettre, on voit comment la montée du nazisme bouleverse leur amitié… C’est très bien fait et ça se lit en deux heures (100 pages).
Bonjour pauline, et sois la bienvenue ! Mon métier, c’est un peu mon blog, un peu d’autres petite choses ;-)
Merci à tous pour vos pistse de lecture, c’est passionnant et je crois que je vais avoir envie de tout acheter !
En revnache je fais partie de ceux qui déconseillent Douglas Kennedy, pour moi ça n’est pas de la littérature, plutôt du roman de gare, le style est assez mauvais est extrêmement prévisible, beaucoup de poncifs et de phrase toutes faites, c’est un bon fabricant de scénarios et d’histoires, mais pas un auteur de littérature.
Audinette merci mille fois pour la référence du King, ça m’énervait beaucoup de ne pas la retrouver! Quel histoire extraordinaire, qui file des frissons dans le dos !
J’ai aussi lu les bienveillantes, ce qui ne m’empêche pas de me faire les ongles, même ceux des pieds !! je suis passée par les phases " je ne peux pas lacher mon bouquin" et de phases "c’est interessant, mais limite chiant". Bref je suis allée au bout, et plusieurs mois après, je suis incapable de dire si j’ai aimé ou pas ce livre. ( je suis blonde !)
Pourtant contrairement à toi, je n’ai pas aimé Max, sa libido est vraiment trop complexe pour moi. Par contre son regard sur la guerre est vraiment passionnante et effayante. Pas par les horreurs déjà décrites, expliquées en long en large et en travers. Moi ce qui m’a vraiment étonnée, c’est "l’usine à gaz" sans faire de mauvais jeu de mots, qu’était la méthode des allemands. En lisant ce livre on a l’impression que c’était vraiment n’importe quoi. la "gestion comptable" de la main d’oeuvre qu’on refuse de nourrir, les études dont est chargé Max. Sans parler des deux inspecteurs qui semblent n’avoir rien à faire qu’à lui chercher des poux dans la tête, alors que l’Europe est en feu !!!
l’auteur l’aurait écrit en 4 mois. Moi il m’a fallu presque autant de temps pour le lire !!!
Ce n’est vraiment pas le livre a prendre à la plage…. il est trop lourd, et en plus pour se faire draguer ça limite le choix dans les postulants !!! bac – 6 s’abstenir !!
ps : dans le genre "bienveillantes" le "roi dans aulnes" est aussi particulièrement dérangeant. Douglas Kennedy c’est pour se reposer après les bienveillantes, c’est un peu comme Marc Levy.
Ah non ! Pitié ! Pas Marc Levy !!! Ce type est le pire imposteur jamais publié, c qu’il fait est une immonde soupe commerciale !!
Douglas Kennedy à côté c’est Milan Kundera !
Par contre laurence comme toi j’ai été sciée par cette "gestion" démente de la guerre et des camps, chacun faisant n’importe quoi dans son coin, c’est hallucinant.
Ah, ben merci Hélène pour ce commentaire sur Marc Lévy… Quand je vois le succès qu’il a, que les gens ont l’air d’adorer, je me dis, ma pov fille, t’as dû rien comprendre…
Mais je suis d’accord avec toi, c’est du gros n’imorte quoi et encore je fais des efforts pour rester polie et élégante ;-))))
Marc levy franchement c’est un peu "martine chez les comateux" prout prout
Pff y’a pas de mystère, ce qui plait à la majorité est rarement ce qu’il y a de mieux, pour plaire à tout le monde faut rien qui dépasse, et un style pas trop compliqué ;-)
pour marc Levy en fait c’est du 10000eme degrés, c’est tellement fin, qu’on est trop primaires pour apprécier !!! mais je dois avouer ( avec honte oui oui ) que j’ai dévoré son premier succès sur le mec amoureux d’un fantome … honte sur moi ! je lirai tout oui-oui en punition ……
Moi aussi j’ai lu le truc sur le fantôme, l’idée était bonne mais le style à vomir de cucuterie, et parès un autre avec un diable et un ange, encore plus con-con, j’ai arrêté les frais ;-)
Et il faut savoir qu’il a un avatar en la personne de Guillaume Musso : même sentimentalité gnan gnan, même style guimauve gerbic, quand les français veulent faire de la sous-littérature ils ne font pas semblant ;-))
alors là je te rejoins Hélène, marc et guillaume, même combat pour moi : de la littérature de supermarché, de salle d’attente, bref, j’ai eu un mal fou et oublié aussitôt lu. D’ailleurs, je ne les lirai plus.
En revanche, du coup, ça me tente bien, les Bienveillantes.
bizzz
Ben si pour Marc lévy c’est du millième degré, si t’enlève la vacuitude du sujet, la cucuterie et le mélo, t’obtiens…RIEN et dans ce cas, pourquoi le lire?
Ah je suis bien d’accord, c’est un très bon livre et j’ai été bluffée par le style et l’effort de documentation incrédibeule de l’auteur. Par contre, je fais partie de la catégorie des lecteurs qui ont eu du mal à rentrer dedans au début. Ca a décollé à vers les pages 120.
Le début était intéressant et nécessaire à l’exposition mais j’avoue que j’étais assez détachée du livre et de son action à ce moment. Ensuite, une fois rentré dedans, effectivement, c’est haletant, intéressant et fort.
Pour celles et ceux qui souhaitent en savoir plus sur le comment des hommes et des femmes comme nous (et non des monstres comme on a tendance à évacuer le problème après la guerre, ce qui est compréhensible puisque ce sont des réaction émotionnellement engagées et "à chaud") peuvent basculer dans l’horreur en temps de guerre, je recommande l’explication sociologique de Christopher Browning dans Des Hommes Ordinaires – le 101 ème bataillon de réserve
www4.fnac.com/shelf/artic…
Je précise que c’est un livre de socio pas chiant du tout (pour ceux qui sont traumatisés par Bourdieu).
"pour ceux qui sont traumatisés par Bourdieu" : merci de le préciser Delphinoid, ça donne envie de le lire alors que la socio ça peut foutre un peu la trouille, quand on n’est pas habitué ;-)
C’est vrai qu’après Les Bienveillantes, on a du mal à "retomber" et toute lecture parait fade.
J’ai essayé de lire le dernier Christian Oster (sur la dune) que j’aime bien d’habitude,il m’est tombé des mains tant il parait insignifiant.
Je vais attendre un peu, ne lire que des BD et faire des mots croisés
Merci quand même à Littel, son pavé est GIGANTESQUE
Sois la bienvenue sined06, et merci pour ton commentaire !