« Ma mère a longtemps été une femme « ordinaire ». Institutrice dans un petit village, ses plaisirs étaient simples, s’occuper de mon grand frère et de moi, faire du basket, voir des amis. Mon père, lui était souvent absent, commercial puis chef d’entreprise, il parcourait la France, voyageait souvent à l’étranger, et ses loisirs étaient incompatibles avec ma mère, la moto elle en avait peur, l’avion la terrifiait, le bateau…elle n’avait pas le pied marin. Mon père était mon héros à moi, j’étais une vraie fille à papa, j’adorais tout ce qu’il faisait, j’adorais nos discussions, l’homme fort et autodidacte, à côté, ma mère me semblait un peu fade et trop dévouée.
Et puis, il y a 9 ans, je me préparais à sortir avec des amis, je préférais faire la fête plutôt que faire une énième ballade en moto avec mon papa. En passant par la maison, ma mère était là avec ses meilleurs amis ; mon père était à l’hôpital, il s’était fait percuté par une voiture, il fallait faire vite. L’attente a bien sûr été longue et insupportable, et le bilan est tombé : dans le coma, perforation des poumons et trépanation, le cerveau était touché. S’en sont suivis de longs mois d’attente, l’attente du réveil (non ça n’est pas toujours comme dans les téléfilms où le patient se réveille comme une fleur après un coma, non ça n’est pas toujours comme ça), l’attente du bilan des séquelles. Mon père est resté quelques temps dans un centre, avec d’autres traumatisés crâniens, souvent abandonnés par leurs familles, parce que le réveil est quelques fois terrible, le langage peut changer et être rempli d’insultes, la déshinibition complique les relations…Tout ce temps, ma mère a tenu bon, le handicap elle connaît, ça ne lui fait pas peur.
Elle a voulu que mon père revienne à la maison, une période terrible, les séquelles étaient lourdes (et définitives, mais on ne le savait pas à l’époque, nous espérions encore), en fauteuil roulant, il ne peut pas parler, pas manger, et n’a plus de mémoire courte, il se souvient de sa vie d’avant, mais pas de ce qu’il vit depuis. Ma mère a traversé tout ça, arrêté de travaillé, endossé le rôle d’infirmière et d’épouse, rencontré les avocats pour le procès de l’automobiliste, géré le retrait de mon père de son entreprise, géré notre quotidien, géré nos dépressions à mon frère et moi, géré sa dépression à elle, géré les reproches de ma grand-mère pour qui rien n’était assez bien pour son fils. Elle a aussi dû gérer l’agressivité (passagère) de mon père, le regard si terrible des gens qui ne comprennent pas, les amis qui s’éloignent, les appels aux pompiers, la rééducation, la dépression et son envie de mourir quand il a réalisé son nouvel état et dû faire une croix sur son ancienne vie.
Ca a duré 5 ans, 5 ans de dévouement quotidien, 24h/24h, 7j/7j. Vous vous demandez peut être pourquoi elle ne s’est pas fait aider ? Parce qu’elle n’avait droit à aucune aide pour ça, heureusement elle a pu avoir des gens assez dévoués pour qu’elle puisse s’éclipser 1 heure ou 2 de temps en temps.
Au bout de 5 ans, elle n’a plus tenu, ses problèmes de santé à elle (elle souffre d’acouphènes, une maladie peu connue mais très invalidante, le sifflement qu’on a dans les oreilles après un concert, elle l’a tout le temps), la fatigue, le ras le bol…Nous avons décidé de placer papa dans un centre, pour elle, pour qu’elle puisse recommencer à vivre, pour papa, parce que nous espérions qu’il puisse évoluer dans un centre adapté. Là encore, le regard des gens a été terrible, ma mère abandonnait mon père, ça y est elle pourrait enfin vivre tranquillement hein ! Les gens sont tellement cons parfois.
Il a fallu encore des mois et des mois pour que papa trouve un centre, il est passé dans différents endroits, plus mal adaptés les uns que les autres, par manque de place dans un centre pour traumatisé crânien. Et puis un jour enfin…une place, dans un endroit parfait pour lui, avec des activités toutes les semaines, à une heure de chez ma mère, et 20 minutes de chez moi, avec des aides soignantes qui le stimulent quotidiennement, et il revient un week end sur deux chez lui. Rien n’est réglé, il garde ses séquelles, peut manger que très peu et uniquement de la nourriture mixée, sa mémoire est toujours endommagée, il ne se souvient pas de mon mariage, du décès de son meilleur ami…et son cerveau reste « bloqué », il peut nous poser 10 fois la même question (il ne parle pas mais a une sorte de mini ordinateur par lequel il peut communiquer) sans se souvenir de nos réponses. Mais il est bien, a le sourire, et communique à sa façon.
Ma mère nous a demandé à mon frère et moi de vivre notre vie, nous avions 18 et 21 ans au moment de l’accident, toute la vie devant nous, mon père elle s’en occupait et nous, nous devions nous occuper de nous. Après tout ça, ma mère trouve encore la force de se battre. Ma mère ne s’occupe plus des réflexions si blessantes des autres, maintenant elle leur répond. Ma mère gère le quotidien, va voir mon père avec un immense sourire, a toujours un mot gentil pour les autres résidents, fait du yoga, de la piscine, a créé un atelier lecture pour les enfants de mon ancien village, part en vacances seule (non sans mal et sans culpabilité, mais elle le fait), recommence à cuisiner, à recevoir, un petit peu, à venir nous voir mon mari et moi, juste pour un café et papoter, ma mère s’offre des pulls en cachemire et décide elle-même de sa vie. Bien sûr rien n’est simple, elle pleure encore beaucoup, neuf ans après, elle a beaucoup de mal à avoir une vie sociale normale, parce qu’elle en a été privée pendant très longtemps, et parce que quoiqu’elle fasse, elle culpabilise de ne pas le faire avec, ou pour mon père, mais elle avance, et nous essayons mon frère et moi de la pousser. Ma mère, que j’ai si durement jugée pendant si longtemps est la femme la plus forte du monde, il m’a fallu 27 ans pour le réaliser.
Signé : Scotchette »
72 commentaires
Ton histoire est bouleversante, à la fois très triste et pleine d’espoir, j’espère que ta maman ira de mieux en mieux…l’attitude des autres qui est suggérée dans ton histoire me révolte, comment peut on osez juger les autre quand on ne conçoit pas une millième de ce qu’ils vivent?!!Pff….
Bon courage à toi et à ta famille..
Tout en te lisant, je ressentais une peine immense pour ta maman. Ca doit être si dur de voir l’homme qu’on aime comme ça. Il ya des couples qui se séparent face à cette situation. Et ta maman s’est battue, est restée et s’est occupée admirablement de lui.
Elle doit être une femme très forte. J’espère que malgré tout, elle arrive à être “heureuse”.
Je suis très émue par ton texte Scotchette, très émue.
C’est un bel hommage que tu rends à ta maman et j’espère que tout ce que tu nous a fait partager à travers ce texte, tu le lui as déjà dit, et tu le lui dis tous les jours.
Bises
histoire terrible qui nous montre encore une fois a quel point il y a des gens dévoués et d’autres completement cons (excusez le mot hein ..)
je suis infirmière, et c’est en partie a cause de ces gens crétins que j’ai voulu faire ce métier.
merci pour ce beau récit et encore bravo a toi, ta maman, ton frère…et a ton papa aussi qui se bat.
Aller, courage
Je travaille en réanimation, et les patients je les ai à l’arrivée après leur accident….
j’imagine très bien tout le quotidien de ta mamam et de ton papa que tu décris, le dur combat de tout les jours…
l’inquiétude du début après l’accident, fait place au désarroi quand on s’aperçoit que l’autre ne sera plus le même…
Dans mon service, je vois les deux extrémités, des couples séparés avant l’accident et dont le conjoint “valide” prend en charge et fait le soutien pour les enfants et parce que ils ont un vécu ensemble et que cela compte aussi dans le malheur, et des couples qui malheureusement ne survivent pas à l’épreuve….
Ta mère est une super femme, d’un courage absolument merveilleux….elle mérite le respect de chacun et certainement pas les reflexions d’abrutis qui ne savent pas de quoi ils parlent et surtout ne savent pas comment ils réagiraient dans de telles circonstances…il est toujours plus facile de dire “moi je ferai, moi je pense” que d’agir….
bon courage à vous
oka
ta mère est une femme vraiment très forte ! j’imagine que tu dois être fière d’elle ! un conseil, si elle pouvais tombée “par hasard” sur cette page, je pense que ça lui ferait beaucoup de bien !
En tout cas, je l’amire, et j’espère pouvoir avoir au moins le quart de sa force dans une situation difficile !
Bravo à elle !!
j’ai juste envie de vous embrasser , toutes les deux.
Je sais c’est guimauve, mais bon, ca fait du bien les bisous .
Et puis ce qui fait du bien aussi, c’est de lire la bonté si humaine de ta maman, et aussi la tienne, l’amour pour elle et cette fierte, tout ca fait bcp de bien a mon humanite.
Alors des baisers, des milliers.
Bonjour Hélène, bonjour les filles,
@missAaa: Merci, oui effectivement le regard des autres n’aide pas vraiment, mais il faut faire avec, et on se dit qu’on a des choses plus importantes à faire que de s’occuper d’eux, même si ça n’est pas toujours facile!
@Jen: Oh oui elle est forte!! Je pense qu’elle est “heureuse” en ce moment, à sa façon, parcequ’on a du recul, parceque le temps passe et qu’elle voit mon père “heureux” lui aussi.
@Nono: Je ne lui ai pas faire lire le texte, pas encore, et je ne lui dis pas tout ça, pas encore. Nous avons toujours été très pudiques face à nos sentiments dans la famille, et même si je le regrette, je ne suis pas encore prête à lui dévoiler mes sentiments. Mais je suis présente pour elle à ma façon.
@ Krok Odile: Ma mère voulait être infirmière, et elle a connu mon père en le soignant pour une petite blessure quand ils étaient jeunes, comme quoi le destin…Merci à toi.
@ Oka: Merci, dans notre cas le personnel soignant a toujours été présent et correct, et ça a énormément aidé, de se sentir soutenus par des professionnels. Je reste admirative des gens comme toi qui sont assez courageux pour gérer la détresse humaine. Dans certains centres j’ai vu des patients “abandonnés” par leurs proches, et je ne juge pas maintenant, parceque je sais à quel point ça peut être difficile.
Hélène, merci de publier mon texte et me permettre cet échange avec tes lectrices!
@ Barth: Oui je suis hyper fière et admirative, et j’espère devenir un jour un peu comme elle, mais j’en suis encore loin!! je me suis dit qu’effectivement la meilleure façon qu’elle découvre ce texte serait de tomber dessus par hasard, mais ses connaissances en informatique sont trop limitées ;)
@ 3 lettres que je vais taire: Ben moi j’adore la guimauve! Et oui les bisous ça fait du bien alors je les prends avec plaisir et je t’en rends tout autant! Merci beaucoup beaucoup.
Et bé, tu viens presque de me faire pleurer (je me retiens car je suis au travail) mais qu’est ce que c’est poignat et quel courage ta maman a et vous tous…pas facile d’endurer toute ces épreuves…
Oh ben non Scotchette, merci à toi de me l’avoir confié !
bonjour Scotchette! Tes confidences m’ont bouleversée car j’ai vécu une situation un peu approchante il y a quelques années avec mon père dans le même cas. Je ne veux pas parler de mon cas mais te dire à quel point, je me suis rendu compte que les vraies héroïnes de la vie, ce sont les femmes comme ta maman qui se battent seules, souvent incomprises des autres, dans l’indifférence, pour faire avancer la foi qu’elles ont dans l’être humain et dans l’amour et le respect. C’est ça la vraie prouesse du quotidien et ta maman a réussi à repousser seule des montagnes! Je te comprends vraiment et tu peux être fière d’elle car c’est une magnifique leçon de vie qu’elle vous a donnée et vous donne encore! Si je peux juste me permettre un conseil: arrange-toi pour lui dire, même si vous êtes pudiques (je le suis aussi donc je comprends) pour lui dire à quel point tu l’aimes et tu l’admires: moi qui n’ai plus personne (mes 2 parents sont décédés) j’ai regretté de ne pas leur avoir dit à quel point je les aimais (on n’ose jamais et après c’est trop tard) Je t’embrasse et te souhaite du courage pour la suite du chemin!
Comme Evelys j’ai les larmes aux yeux, merci pour ce joli texte plein d’espoir et de sentiments.
J’espères que tu arriveras à exprimer tout cet amour à ta maman.
Pleins de calins à ta famille en tout cas (oui je suis plus calins que bisous et les calins ça fait toujours du bien)
Putain je suis émue !
Je t’embrasse Scotchette, tu divises mon bisou en quatre, un peu pour ton frère, un peu pour ton papa et un peu pour ta maman. Le reste c’est pour toi.
Moi aussi je n’ai que de la guimauve à ma disposition, l’histoire de ta famille est bouleversante, j’en ai les larmes aux yeux. Ta mère est une femme extraordinaire, et son courage devrait être une leçon pour tous ceux qui l’ont jugée ou critiquée : ils n’auraient sûrement pas été capables de la moitié de son dévouement. La fierté et l’amour qu’elle vous inspire sont probablement sa plus belle récompense…
ta mère est vraiment courageuse, et elle a bien raison de continuer à vivre sa vie…
L’oncle de ma maman a eu alzeimer pendant 15 ans, c’est une maladie très difficile à vivre pour les proches, et très difficilement gérable au quotidien, ma tante a fini par le mettre dans une maison de retraite, et ça a été vraiment dure pour elle, mais c’est ce qu’il y avait de mieux à faire, comme pour ton papa.
Et comme ta maman les premiers mois, elle y allait tout les jours, et y passait beaucoup de temps. Elle culpabilisait énormément, et puis finalement elle a osé prendre du temps pour elle, partir une semaine voir ses enfants etc…
Alors je pense que c’est tellement facile de juger les autres, mais tant qu’on a pas était confronté à cette situation, on ne peut pas se rendre compte à quel point c’est dur pour la famille et même pour le malade.
Bravo pour ton texte et bravo à ta maman
@ Evelys, Fraise des bois, Gridou et Svetlana: bon ben moi aussi suis toute émue du coup! Je prends les bisous, la guimauve et les câlins et j’en ferai une distribution familiale! Svetlana, les jugements l’ont aussi endurcie ma maman, ça aura au moins servi à ça (bon celà dit quand je me dis que vous êtes plus bienveillantes, vous qui ne nous connaissez pas, que certains de nos proches j’ai un peu les boules, mais je ne prends que les bonnes choses!!) Merci!!!!!
@ Chantal, merci à toi, pour ton témoignage, effectivement nos histoires sont la preuve que ce sont bien souvent les femmes qui font avancer les choses et qui veillent sur nous. Je sais qu’il va falloir que je lui en parle à maman, de ma fierté et de mon admiration, je sais aussi que je ne devrais tarder, moi qui suis bien placée pour savoir qu’il ne faut jamais attendre pour dire ces choses là. Elle reste un exemple pour moi, même si je ne sais pas encore quoi faire de toute cette force qu’elle m’a donnée.
ouuuuuuuuuf…. merci pour ce partage d’émotion. J’en ai les larmes aux yeux. Bon courage à toute ta famille.
je suis très touchée par ton texte, mon fils vient d’avoir un accident grave de la route, il a 17 ans et si les sequelles sont moins importantes que celles de ton père, elles sont tout aussi définitives et on ne les connaît pas encore toutes. J’espère avoir le courage et la force de vie de ta maman, bravo a elle, elle est admirable.
@ Sarah: tu mets le doigt sur quelque chose d’essentiel à mes yeux: la culpabilité! Même si elle avance, ma mère culpabilise toujours de faire quelque chose pour elle, comme si elle devait prouver qu’elle souffre pour ne pas être jugée (c’est là que le regard des autres est déterminant). Nous, j’entends les gens qui lui sont très proches, nous savons qu’elle souffre malgré tout, même lorsqu’elle prend du bon temps, alors nous la poussons à vivre des choses pour elle. La situation est déjà extrèmement difficile pour elle, c’est pas la peine d’en rajouter, et ce qu’elle nous encourage à faire, mon frère et moi, elle ne se l’accorde pas toujours elle même. Mais ça vient petit à petit. Merci pour ton témoignage et bon courage à ta tante face à cette saloperie de maladie.
Comme tu l’as dit, les gens sont cons. Mais ta maman a su gardé l’essentiel au fond de son coeur, et ça, c’est admirable !
j’espère qu’elle pourra bientôt vivre sans culpabiliser, car c’est peut-être là la plus grande difficulté : admettre qu’on est impuissant.
En tout cas, je t’embrasse fort, et ta maman aussi !
@ Chani: merci!
@ Ze Courlis: c’est moi qui ai les larmes aux yeux maintenant, courage à toi, la patience et l’espérance sont les meilleurs alliés dans cette épreuve. Ce texte est fait pour montrer à quel point les épreuves de la vie peuvent transcender et multiplier les forces, parceque malheureusement, quelques fois, la vie ne nous aide pas et il faut faire avec. Je te souhaite pleins de bonnes choses à toi et ton fils, ne perd jamais espoir, et entoure toi de personnes bienveillantes. Je t’embrasse bien fort.
bravo a ta maman…voila encore une preuve que ce sont les femmes qui tiennent le monde et ses blessures, en silence souvent, elles avancent sans demander de l’aide juste parce qu’il faut le faire…
Alors oui cela semble etre normal mais combien aurait ce courage et ce devouement…??
wouh j’en suis toute retournée. mes “problèmes” me paraissent tout d’un coup si insignifiant devant ce qui peut arriver de bien plus grave du jour au lendemain.
je vous souhaite beaucoup de courage pour cette épreuve, je ne sais pas si le plus dur est passé, mais c’est admirable ce chemin parcouru. s’autoriser à vivre quand celle de l’autre a basculé, je suis sure que vous y arriverez!
Je suis très émue par ton texte. En fait, ce qui me touche, c’est la déclaration que tu fais à ta mère. Une fille met souvent son père sur un piédestal, en étant beaucoup plus dure avec sa mère. Les évènements, heureux ou malheureux, qui l’on vit, peuvent nous faire réaliser que notre mère, finalement, est une femme admirable. Et c’est magnifique de l’exprimer! Je pense que si tu envoyais ton texte à ta mère, elle serait bouleversée. Moi qui fais aussi partie d’une famille très pudique, j’aurais du mal à oser le faire…. Mais je pense que si elle voyait à quel point tu es fière d’elle, elle tomberait des nues!
@ Splatchounette et Stef de Toulouse, merci à vous!
@ Veronica: ce qui est fou c’est que tout ce dévouement semble hyper naturel à ma mère, même si elle a besoin par moments qu’on lui rappelle qu’elle est plus forte que tout, et on est là pour ça, ben elle n’a pas envisagé une seconde de vivre cette épreuve différemment, il y a eu des moments d’angoisse, de découragements, mais elle a toujours suivi son chemin. Et c’est ce qui est très difficile à vivre pour elle, le fait que certains pensent qu’une personne handicapée est “anormale”, et du coup l’entourage un peu aussi, parcequ’elle a une capacité extraordinaire à mettre absolument tout le monde à égalité, quelle que soit le handicap, la sexualité, la religion…c’est un signe d’une grande sagesse et de tolérance pour moi.
@ Marine: tu as tout à fait raison, mon père était TOUT pour moi, attention je ne dis pas qu’il ne l’est plus, mais c’est un sujet très difficile pour moi, et il ne me suffirait pas de la journée pour en parler. Et cette épreuve m’a ouvert les yeux sur ce qu’était ma mère, c’est ce que je voulais transmettre via ce texte. Et oui elle tomberait des nues si elle savait tout ça c’est clair! Il faudra trouver le bon moment et la préparer si un jour je me sens prête à lui en parler!
Ton texte est beau et profond, des choses que parfois on n’ose pas dire à ces parents, tu les écris, tu devrais faire lire ce texte à te maman…
J’espère sincèrement que vous irez tous mieux.
Courage!
C’est bouleversant… ton récit est à la fois terrible et plein d’amour. J’admire profondément ta mère, il ressort de son histoire non seulement son courage et son abnégation, mais aussi ce que je perçois comme un amour immodéré de la vie, de sa famille… Quelle courage, quelle vitalité!
J’ai une pensée toute particulière aussi pour ton père et pour vous, toi et ton frère… les épreuves de la vie sont parfois insurmontables tellement elles sont horribles et injustes, et pourtant… les gens survivent et continuent d’aimer, de partager. Merci.
Ma grand-mère maternelle a contracté Alzheimer assez jeune, à une époque où on ne connaissait pas encore bien la maladie. Mon grand-père l’a gardée chez eux jusqu’à la fin, douze ans plus tard, quand elle n’était plus qu’une pauvre petite loque grabataire. A partir du moment où elle a réellement été invalide, une infirmière venait à la maison le matin lui faire des soins, mais le reste, il a tout assumé. Ils s’aimaient très fort tous les deux et il a fait honneur à ses voeux de mariage, pour le meilleur et pour le pire. Ce n’était pas un homme au caractère facile mais rien que pour ça c’est mon héros.
Plein de pensées affectueuses pour toi et ta merveilleuse maman.
Scotchette, je suis bouleversée par ton texte, qui fait en plus particulièrement écho à ma situation actuelle (mais moi c’est ma maman chérie qui va mal, et la force de mon père que je découvre particulièrement dans cette épreuve).
Je comprends vraiment tout… les médecins, les gens qui jugent, les moments où on n’en peut plus et où on se demande comment on va pouvoir vivre une vie normale. Mais comme c’est plus récent, et qu’il n’y a pas d’espoir d’issue positive, toutes les questions sont encore ouvertes pour moi :-(
Je compatis, vraiment, je t’embrasse très fort, et je te remercie pour ce texte parce que j’ai besoin qu’on me dise qu’il y aura un jour ou l’autre une autre forme de “vie normale” qui se mettra en place.
C’est trés beau ce texte, il faut le faire lire à ta maman : elle le mérite !
@ Nicole et Patounettechatte, merci à vous, l’idée fait son petit bonhomme de chemin!
@ Linde: merci à toi, vraiment.
@ Armalite, merci pour ton histoire, ma mère n’est pas facile non plus, sa sincérité en toute circonstance est parfois difficile à vivre, mais dans les moments où je m’énerve contre elle je me rappelle ce qu’elle vit et fait, et je suis de plus en plus indulgente.
@ Lullaby Septante sept; voilà mes larmes qui reviennent. Oui il y a une vie “après”, je peux dire aujourd’hui que je suis heureuse, j’ai un mari merveilleux, des amis qui m’entourent et ma mère qui me montre l’exemple. Non la vie n’est pas comme avant, mais voilà c’est mon histoire et je me construis avec. J’ai longtemps eu l’impression d’avoir une vie à part, en parallèle, en décalage de tout le monde, c’est peut être ce que tu ressens aujourd’hui, cette impression s’est estompée au fil du temps. Je ne peux que te souhaiter beaucoup de courage, tes interrogations trouveront des réponses, tu découvriras des amitiés plus fortes et sincères que jamais. Je t’envoie toutes mes pensées et mon amitié. Je t’embrasse.
Scotchette….
Si tu savais à quel point ton texte me parle…
Moi, ca fera 16 ans à la fin du mois que mon père a eu un AVC. Il avait 47 ans, ma mère 48… Autant dire encore beaucoup de temps devant eux… Mon frère avait 19 ans et moi 17.
Un soir, j’ai vu ma mère passer devant le lycée avec une amie à toute vitesse, puis le mari de l’amie est venu me chercher… “ton père est aux urgences, il s’est cassé la cheville, il passe des radios, ta mère part le chercher”. Pour moi, pas de problème… Là où c’est devenu violent, c’est 2 heures plus tard : 2 policiers sonnent à ma porte (je suis seule à la maison) :
– mademoiselle, la voiture de votre père gêne, il faut la bouger.
– mais non, mon père fait des radios, sa voiture est à l’hôpital.
– non votre père a fait un malaise très grave, il est dans le coma à l’hôpital.
… Voilà comment je l’ai appris !!! Plutôt violent…
Ensuite, les questions se posent, j’appelle mon frère à la fac, j’appelle l’ami de mes parents…
Et ma mère rentre… “votre père a eu un AVC, il est dans le coma, il doit se faire opérer mais il faut d’abord trouver l’endroit exact dans le cerveau, ça prendra du temps…”
A 4h du matin, coup de fil de l’hôpital : “on ne peut pas attendre, votre mari est en état de mort cérébrle, il faut opérer !!”
6h après : état stable mais critique, coma provoqué.
3 semaines plus tard réveil, séquelles, insulte déshinibition, hémiplégie droite, l’horreur en somme !!!
Mon père, ce ROC était redevenu un petit garçon, mon frère lui donnait à manger à la petite cuillère, moi je ne pouvais pas…
Il est revenu 9 mois plus tard à la maison, il y est toujours 16 ans plus tard et ma mère s’occupe toujours de lui…Mais je pense que mon père a bcp moins de séquelles que le tien au niveau langage et mémoire… Le mien, c’est plus moteur et
comportement… Il a une volonté de fer : il a repassé son permis, il a ré-appris à marcher, il reste néanmoins très paralysé du côté gauche : articulation possible à la hanche et à l’épaule,c’est tout… C’est mon bancale à moi !!!
Cela dit en ce mois de mars 1993 j’ai perdu mon père…
Des cons, on en a croisés, certains de nos “amis” nous ont laissés tomber (ça pourrait être contagieux hein ??) et bien évidemment les VRAIS sont toujours là !!
Depuis, je suis devenue orthophoniste avec une tendresse particulière pour lespatients neurologiques, allez savoir pourquoi ;-)
J’en pleure encore aujourd’hui, quand, dans les rayons des supermarchés (mon père adore faire les courses) je le surprends si bancale et si courageux, ignorant les regards de pitié, de commissération… Mon père ce HEROS !!!
Il a voulu mourir, parfois, mais quand il a vu naître ma fille (sa 1ère petite-fille, il y a 9 ans) il nous a dit qu’il était content de s’être battu rien que pour ça…
Mes relations avec ma mère sont parfois difficile (j’étais très fusionnelle avec mon père à l’époque), néanmoins, je l’admire pour son courage depuis 16 ans : elle a elle aussi arrêté de travailler, elle était elle aussi institutrice, elle a elle aussi mis sa vie entre parenthèse pour mon père.
Alors, merci Scotchette car en ce mois anniversaire, je me sens moins seule… Merci même si là, tout de suite, tu me fais pleurer.
Ce que je vais dire a déjà été dit, tant pis: ton texte m’a beaucoup émue, touchée, et j’avais des larmes aux coins des yeux… Ta maman est une personne très forte!!
Chez moi, par contre, on se dit tout le temps qu’on s’aime: avec mes parents, mes cousin-cousine, mon oncle, ma tante (et mon chéri!)… Peut-être à cause de ma mamie (oui, je ne dis pas “grand-mère, elle détestait ça!! ;) ) qui souffre d’alzheimer et qui ne parle plus (mais elle rit tout le temps malgré ça). Ca peut paraître bête de se le dire tant de fois, mais l’effet reste le même, ça fait des petits papillons dans le ventre!…
Je t’envoie plein de bisous (et du soleil, parce qu’ici, il y en a beaucoup, pourquoi ne pas partager, hein?)
Je suis tellement émue que j’en oublie plusieurs choses essentielles :
– mon père a eu son AVC au volant de sa voiture, quelqu’un l’a vu rouler de travers et l’a suivi pour lui demander ce qui n’allait pas, quand il a vu mon père inconscient, il a appelé les secours… On ne sait pas qui c’est mais il a sauvé la vie de mon père alors ici je l’en remercie (on l’a cherché mais jamais trouvé).
– un AVC c’est un Accident Vasculaire Cérébrale… Dans le cas de mon père, dû au stress du boulot… Alors, je n’ai qu’un conseil : peu importe la pression, les objectifs à atteindre ou tout autre obligation, etc… Préservez-vous, prenez le temps de vivre. Car une vie, on n’en a qu’une. Ca peut paraître cliché ou idiot mais dans mon cas (et celui de Scotchette je pense) on prend toute la mesure de cette phrase si banale !!!
Alors les filles (et même les garçons) profitez de la vie et soyez heureux, le bonheur il ne faut pas l’attendre, il faut aller le chercher !! !
Voilà, j’arrête, mais qu’est-ce que ça du bien !!!
Quelle force ! Je me demande si je lui arriverais à la moitié de la cheville en de pareilles circonstances.
Pourquoi les filles mettent-elles tant de temps à se rendre compte que leurs mamans sont des héroïnes ?
Bon alors je pensais pas que je serais aussi bouleversée.
@ Ode: nos histoires se ressemblent vraiment beaucoup…On s’est demandé si mon père n’avait pas fait d’AVC justement, parceque les séquelles sont très graves par rapport au choc de l’accident, on ne le saura jamais, et finalement peu importe. Nous aussi nous avons eu notre bon samaritain, un pompier suivait mon père, il lui a fait un massage cardiaque en attendant les secours, et il lui a sauvé la vie. Les séquelles sont plus graves pour mon papa c’est vrai, mais ça fait du bien de voir quelqu’un comme le tien se battre, vraiment du bien. Je me retrouve beaucoup dans ton témoignage, sur les façons des réagir face à ton père ou face aux autres. Merci beaucoup et bon courage à toi et à ta famille (avec une pensée particulière pour ta maman).
@ Bulle; je dis aussi beaucoup à mes proches que je les aime, mais la famille…j’ai un blocage, on se le montre différemment, et j’espère pouvoir transmettre cette facilité à dire “je t’aime” à mes enfants, quand j’en aurai, ça me semble primordial. merci à toi (et merci pour le soleil, on est gâté à ce niveau mais on va pas s’en priver hein!!).
@ Flannie: merci aussi, je me suis aussi posée la question, à savoir pourquoi ma mère avait dû faire autant de choses pour que je réalise sa force? Est ce dû à ce qu’elle était “avant” ou est ce dû à ma façon de la voir maintenant? Un peu des deux certainement…
Scotchette, ton texte me parle tellement aussi…. ça fait 3 semaines aujourd’hui que mon oncle a fait une rupture d’anévrisme, au volant de sa voiture, avec sa femme et son fils. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital : coma, opération pour reboucher l’anévrisme, découverte d’un oedème cérébral qui a bien failli le tuer jeudi dernier. Là, son état s’est stabilisé, on attend de savoir si son oedème s’est résorbé et surtout son réveil. Ma tante a un courage pas possible, comme ta mère. C’est vraiment très dur pour elle et leurs enfants. En lisant ton texte, surtout la partie où ton père se réveille, j’ai pas pu m’empêcher de frémir. J’ai peur aussi d’avoir “perdu” mon oncle il y a 3 semaines. Lui qui est tellement bon vivant, plein d’humour, comment va-t’il s’en sortir ? Avec quelles séquelles ? Quel sera l’impact sur leur vie ? Je suis très fière de mon oncle qui, bien qu’inconscient dans son lit, se bat comme un lion pour vivre, et si j’ai la chance de le revoir vivant, je lui dirais. J’ai maintenant beaucoup d’admiration pour la force de caractère de ma tante. Comme ta mère, c’est aussi une héroïne. Je lui ferais sans doute lire ce texte, le jour où les choses s’amélioreront. Plein de bisous aussi !
Je suis le mari de scotchette et je suis tres fier d’elle d’avoir eu le courage de publier ce texte.
Je vous remercie tous pour vos messages je sais qu’elle doit etre tres touchée.
Je t’aime.
Scotchette: Merci, malheureusement mon grand oncle est parti…mais bon il venait de fêter son 92ème anniversaire, ça a d’ailleurs était très dur pour ma tante, qui malgré 15 ans d’alzeimer, malgré le fait qu’il ne la reconnaisse plus, aimait, et aime toujours son mari.
Ode: ton témoignage m’a beaucoup ému, l’avc arrive comme ça quand on ne s’y attend pas ça doit être terrible à vivre.
Pleins de courage à vous les filles
Je sous toute émue à vous lire, toutes…
Bravo à ta maman, Scotchette.
Je t’embrasse, je n’ai rien de mieux à proposer.
Je ne sais que dire… Cette déclaration est bouleversante… Je ne peux que rejoindre celles qui espèrent que tu diras un jour tout ça à ta maman… Je te souhaite, ainsi qu’à toute ta famille, du courage, de la force et de l’amour pour continuer à avancer.
Je Suis sans mots !!
J’ai les yeux plein d’eau !!
Mega Calin
Scotchette, ta maman est une femme magnifique … mais , d’après ce que tu écris, il est évident que tu as hérité de son courage et de sa force morale , et qu’elle peut être aussi fière de toi que toi d’elle . Et toutes mes félicitations à Scotch, qui a su te choisir et t’apprécier …
Merci pour ce témoignage qui remet à leur place les petites broutilles de la vie quotidienne . Et prends exemple sur ton homme, qui n’a pas eu peur de te dire ” je t’aime ” devant tout ce blog , les paroles de tendresse ne font jamais que du bien à ceux qui les reçoivent . Bisous !
Je suis bouche bée !
Ta mère est un être tout simplement extraordinaire, que peut-on lui souhaiter….un reste de vie à son image…généreux, doux, productif et le plus long possible !
Il me faut un paquet de mouchoirs dans le bureau.
J’ai une pensée pour mon beau-frère de 30 ans renversé à 4 ans par une voiture: traumatisé crânien, en fauteuil roulant.
A sa mère, à la tienne je dis Bravo.
Ton histoire est très émouvante et touchante, je suis toute retournée !! Je comprend à quel point cela a du être dur pour vous tous, t’as mère n’a vraiment pas manquer de courage, bravo à elle, cela doit être difficile à surmonter. Merci pour ce beau texte !
@ AnneG: je vous souhaite beaucoup de courage à toi et ta famille, je sais à quel point avoir un proche touché peut remuer, que ce soit un père, une mère, une cousine ou dans ton cas un oncle. Je t’embrasse et je trouve que faire mon texte à ta tante quand se sera le bon moment est une très belle idée, ça me rend toute fière!
@ Cécile de Brest, Sagattine, et Lyla, merci beaucoup à vous
@ Turquoise: je ne suis pas sûre de mériter tes compliments mais merci ;) Je transmettrai le message à mon homme, il sera ravi de savoir que je dois prendre exemple sur lui!
Scotchette : merci de ton soutien, on en a grand besoin en ce moment. J’espère vraiment qu’il va vivre, je n’imagine pas la famille sans lui. C’est terrible aussi pour mes grand-parents qui ont 77 ans et qui ont déjà perdu un enfant. Dis-moi, qu’est-ce que c’est cette “déshinibition” dont tu parle au réveil ??
AnneG bienvenue à toi ;-)
scotch sois la bienvenu !
Ouch, c’est terrible ce que tu décris Scotchette…
Que ce soit la terrible sensation d’avoir perdu ton père sans l’avoir perdu tout à fait… l’immense douleur de ta maman, mais son courage encore plus grand…
la bêtise des gens aussi (même si ce n’est pas vraiment un scoop)…
Pour avoir connu une personne ayant fait plusieurs AVC en fin de vie, qui ne reconnaissait plus ses enfants quand ils venaient la voir, qui se plaignait de ne pas les voir assez, je peux mesurer quelle a du être la patience et l’abnégation de ta maman, et quel a du être le courage de ses enfants.
Je t’envoie un gros “hug” virtuel et te souhaite plein de bonnes choses, c’est tout ce que je peux faire…
scotchette, ton histoire m’a vraiment retournée, tu es quelqu’un d’aussi courageux que ta maman, et c’est très beau ! tu devrais lui envoyer le lien de l’article, si c’est trop dur de le lui dire, je suis sûre qu’après cela c’est elle qui viendra vers toi et qui ouvrira cette discussion si délicate ! plein de tendresse pour toute ta famille ( maman, papa, frère, mari, & ta fille ) et toi même !
@ Sylvie-Québec, Zaliénor et Clémy: Merci à vous. Zaliénor, bon courage pour ton beau frère, être touché si petit ça doit être terriblement difficile.
@ Anne Gé: je ne suis pas médecin donc je dis ça avec des pincettes ok ;) Certains traumatisés crâniens sont déshinibés par rapport à leurs corps, leurs paroles, ils peuvent être vulgaires dans leurs gestes ou leurs paroles. Ca n’est pas le cas de tous, par exemple mon père n’a jamais eu ces attitudes.
@ Deilema: merci, tu as décrit ce que je ressens, le fait d’avoir perdu mon père sans le perdre totalement, c’est très difficile. Je te remercie.
@ M.Marie: je n’ai pas de fille, mais je me dis que si j’ai la chance d’en avoir une un jour, j’aurai un bel exemple de femme forte à lui montrer en lui parlant de ma mère. Je te remercie pour tes pensées pour ma famille, mon frère a la chance lui aussi d’être marié avec une femme extraordinaire qui nous a aidé tout le long de cette épreuve, je le sais bien entouré. Merci à toi!
@ Hélène: je sais que Scotch est très content que j’ai pu avoir l’opportunité de raconter mon histoire via ton blog.
J’attends le mercredi avec impatience, pour lire ces textes si authentiques qui me bouleversent à chaque fois ( Hélène, je te lis tous les jours avec avidité aussi ;-)…d’ailleurs, au début, je croyais que c’etait toi qui tu écrivais ces tranches de vie…je te trouvais “multi-vies” et pour cause!!)..ton texte est magnifique et m’a émue aux larmes (purée, je suis au boulot, là, comment j’explique mes yeux tout humides?!) et les commentaires sont si précieux…je suis bouleversée….merci…
Moi aussi j’ai bcp pleuré ce matin, en lisant Scotchette et en témoignant…
Un de mes petits patients m’a demandé ce que j’avais et j’ai répondu qu’avec ce beau temps et le printemps approchant c’était le rhume des foins…
Je crois que bcp de lectrices du blog auront eu aujourd’hui une crise de rhume des foins “diplomatique”…
Scotchette, je ne te l’ai pas dit tout à l’heure mais moi aussi je t’envoie bisous et calins par paquets car rien de tel que la tendresse !!!
waouh scotchette, quelle belle déclaration d’amour à ta maman !
Je crois que tu devrais essayer de vaincre ta pudeur et la lui faire lire.
Plus je vieillis, et plus je dis sans retenue aux gens que je les aime : A ma fille, à mon mari, à ma maman aussi.
Pendant des années, je n’ai pas su exprimer mes sentiments, surtout vis à vis de mes parents.
Et puis mon père est tombé malade, et est mort malheureusement assez vite.
Cette période a été terrible, mais m’a en même temps permis de faire la paix avec lui, de comprendre qu’il m’aimait et que je l’aimais, et de le lui dire.
Tes mots pour parler de ta maman sont extraordinaires. Ce serait vraiment dommage qu’elle n’en sache rien.
Au diable la pudeur dans les sentiments ! quand on aime les gens, il faut le leur dire et le leur redire.
Et je crois que dans ta famille, vous méritez tous des mots d’amour !
je voudrais rajouter un PS en relisant ton très beau témoignage.
Je suis sûr que ton père, que tu décris comme un homme énergique et volontaire, avait senti la grandeur d’âme et la force de ta mère, même si elle était à priori plus “effacée” que lui…
Scotchette, ma mère souffre d’un acouphène depuis plus de 10 ans. Une horreur car on avait difficile à comprendre ce qu’elle pouvait avoir. Jusqu’à un jour où alors que je parlais avec mon père, elle s’est mise à pleurer. Non de douleur mais de désespoir. Elle a essayé un tas de médecines douces (car évidemment, hein, les médecins “normaux” lui prescrivaient anxiolitiques, somnifères et anti-dépresseur, super) et avait fini par se dire qu’elle finirait ainsi, avec ce bruit incessant dans l’oreille qui la rendait dingue. Jusqu’au jour où elle a entendu parler d’un dentiste qui rééquilibrait les dents et analysait la composition des bridges et plombs. Elle a dû en changer un, a suivi un traitement lourd de rééquilibre de ses dents et depuis son acouphène a diminué de plus de 70 % ! Elle revit, même si la gène sonore est toujours là. Que ta maman en parle la prochaine fois qu’elle va chez le dentiste :D
@ Matj et Ode: Oui la technique du “rohh j’ai un truc dans l’oeil, problème de lentille, rhume des foins marche pas mal!”!! ;) Je continue à prendre les bisous et les câlins, j’en ai de bonnes réserves maintenant!!!!!!!!
@ Pal: merci pour ton texte, oui je pense que mon père le savait, et si il en doutait et bien maintenant il le sait et lui prouve à sa façon, lui qui lui faisait acheter ses propres cadeaux, il les choisit lui même par exemple et ça s’est très très important pour ma mère. Mon mari me pousse comme vous à lui montrer, et je sais qu’au delà de mon texte, tous vos messages la toucheront plus que tout.
@ Gridou: ma mère a déjà vu un dentiste et fait quelques traitements dentaires censés améliorer son problème, mais sans succès. Elle vit avec, très difficilement, parceque là les gens ne savent pas ce qu’elle peut endurer et pour en parler avec elle je sais que c’est extrèmement difficile. Je suis contente pour toi et ta maman, qu’elle ait trouvé une solution partielle à ce problème.
scotchette > pardon, pour la fille j’ai confondu avec un commentaire ( le 33 ) ! je suis à l’ouest aujourd’hui :)) plein de bisous
…
Je viens de découvrir à l’instant ton magnifique texte et ça me parle beaucoup.
moi c’est ma maman qui est gravement malade pour la seconde fois, alors même si pas comparable je comprends ce que tu peux ressentir. On essaie de gérer comme on peut ma mère tâche de rester positive malgré tout et quand je repense à toutes les épreuves qu’elle a déjà traversé, et celles à venir car cela n’est pas fini, et bien je suis à la fois fière et admirative. Jamais une plainte, elle essaie de nous préserver comme elle peut mais à présent nous sommes grandes alors on tâche de l’aider du mieux qu’on peut.
Je n’étais pas très démonstrative avant tout ça mais je me dit que la vie est trop courte pour ne pas dire aux gens qu’on les aime alors faut en profiter tant qu’ils sont là, qu’on peut leur dire ou leur montrer En tout cas c’est ce que je fais avec mes proches maintenant et le premier cap passé et ben on se rend compte que c’estt pas si difficile et puis ça met du baume au coeur.Je pense que c’est une chose des plus importantes, enfin pour moi. Alors sans doute que tu devrais le dire à ta maman, elle serait sûrement trè émue
Je te fais de gros bisous et plein de pensées postives envers ta maman et ta famille
Tu as effectivement une maman merveilleuse, ton récit est vraiment bouleversant.
Il semble que tu ailles bien, enfin c’est ce que j’ai ressenti en te lisant ; tu dois avoir une force incroyable.
Et les cons, ils seront toujours cons ; je pense effectivement qu’il faut les laisser parler.
Dans une autre mesure, j’avais subi de la diffamation sur un tout autre sujet (et dans un village de province, les ragots vont très vite), on m’avait accusé de kleptomanie (ce qui par ailleurs est une maladie dont je ne souffre pas, tant mieux pour moi). Sur le coup, c’est douloureux, et puis on sait qui on est après tout.
Je sais bien que ça n’a rien à voir avec l’intensité de ton histoire, mais on subit tous un jour la connerie des gens.
Enfin bref, je t’embrasse et te dis bon courage pour la suite.
@ m.marie: pas de soucis, c’est vrai que l’histoire d’Ode et la mienne se ressemble.
@ Saint Luc: …
@ Atellys; je reconnais ma mère dans la tienne, qui veut nous préserver nous aussi alors que nous sommes assez grands pour comprendre et l’aider, bon courage à toi et je t’embrasse moi aussi.
@ Milimelaine (j’adore ton pseudo): oui je vais bien, pas toujours hein, mais de plus en plus souvent et de plus en plus tout court. Mon mari m’aide beaucoup, le fait de voir ma mère et mon père mieux énormément, et mes amis qui sont là pour moi aussi.
Mes parents (ainsi que mon frère et sa femme) vivent dans un tout petit village, alors les ragots à la boulangerie ça y va, le lendemain de l’accident on disait déjà mon père sur le point de mourir, handicapé à vie etc…Mais ça a aussi contribué à la solidarité dont nous avons bénéficié. J’ai décidé de partir, entre autre à cause de tout ça, et j’aurais aimé que ma mère parte aussi, mais sa vie est là bas.
Je suis émue et impressionnée par votre courage à toutes…!!! Quel espoir aussi!!!
une belle preuve d’amour, je salue le courage de ta maman et le votre
ton texte est vraiment touchant, j’espere que ta maman l’a lu
Pour toi scotchette (et pour essayer de te faire rire), je vais t’expliquer mon pseudo.
Ca date de mes 2 ans (ah oui, nous avons le même âge). Je m’appelle Emilie D**aine (j’évite de mettre mon nom en entier) et lorsque l’on me demandait comment je m’appelais, je disais de façon très energique ‘milie ‘mélaine!
Voilà, depuis on m’appelle comme ça. Et je trouve ça drôle!
@ Dinette et La Pomme: merci à vous.
@ Milimélaine: c’est super choux!! Mon pseudo est beaucoup moins glamour, puisque je le tiens de celui de mon mari (et la décence m’empêche d’expliquer le pourquoi du comment dans son cas;)
mille bisous de soutien entre deux essuyages de larmes !
C’est vraiment touchant tout ça! je ne sais pas trop quoi dire, si ce n’est que je ne sais vraiment pas si j’aurais la même force que ta maman ou toi. aussi que je ne souhaite à personne de subir ce genre de choses, ça doit être vraiment dur. Et à toi et ta famille, je vous envoie plein de courage et de bisous! en souhaitant que ça aille encore de mieux en mieux pour vous tous!!
Biz!
Ton témoignage est très émouvant, ta mère (tes parents) a de la chance aussi de t’avoir.
Baisers à vous tous:) (chienne de vie!)