(Crédit photo : AMTM, photo utilisée avec l’autorisation de l’association, et ce ne sont pas mes filleules dessus)
Il y a 4 ans, j’avais fait une vidéo pour vous parler de la jeune fille que je parrainais à l’époque via l’association AMTM (Association Médicale Toit du Monde).
Akriti a fini sa scolarité quelques mois après, et je n’ai pas repris de parrainage.
Au début parce que j’avais une sorte de « blocage » à m’engager auprès d’un autre enfant après elle (un peu comme si je la laissais tomber, alors que c’était dans l’ordre des choses, une fois sa scolarité terminée je n’avais plus de responsabilité vis-à-vis d’elle).
Et ensuite parce que, lorsque l’association m’a proposé de nouveaux enfants je n’ai pas pu, ayant l’impression que choisir l’un d’entre eux serait un terrible abandon des autres (ce qui est un peu vrai, de fait, même si je ne suis dieu merci pas la seule marraine sur terre). Donc entre tout et rien j’ai choisi rien, n’ayant pas le courage de choisir un seul.
J’y ai pensé pendant 3 ans et à la fin de l’année j’ai recontacté l’association, en leur expliquant mes états d’âme et mes dilemmes. Ils ont très bien compris, ont proposé de ne me présenter qu’un seul dossier pour que le choix soit déjà fait, mais je leur ai demandé de m’en présenter quand même plusieurs parmi les plus urgents, et j’ai choisi deux jeunes filles.
Pema a 7 ans.
Ses parents sont paysans dans la région du Dolpo (région jouxtant l’Himalaya, où les ressources sont quasi inexistantes et les conditions de vie très difficiles).
Pour la faire échapper à la pauvreté, ses parents les ont amenés, elle et son frère, à l’école du Snowland dans la banlieue de Katmandou, qui accueille plus de 200 enfants, tous originaires du Dolpo.
Les ressources de l’école étant évidemment très limitées, les parrainages sont ce qui permettent d’assurer une scolarité entière aux enfants (chez AMTM on s’engage en effet jusqu’à la fin de la scolarité de l’enfant, autour de ses 17 ou 18 ans).
Neha a 16 ans.
Elle est originaire de Kalimpong, dans le nord-est de l’Inde. En juin 2015 elle a été signalée comme enfant esclave, employée au travail par ses parents vivant dans une extrême pauvreté.
La BSA (Bal = Enfant ; Suraksha = Sécurité ; Abhijan = Mouvement), une maison créée et gérée par les sœurs de Cluny en 2005 pour protéger les enfants enlevés à leur travail avec l’aide de la police et protéger les plus vulnérables, l’a recueillie et gardée.
Les 130 et quelques enfants de la BSA sont scolarisés dans différentes écoles des environs.
Neha avait besoin d’une marraine en urgence car elle n’en avait plus depuis 2 ans.
Dans ces établissements, en plus d’organiser les parrainages, AMTM envois des médecins, des médicaments et des produits de soin, finance des interventions chirurgicales, construit des douches et des panneaux solaires, installe des filtres à eau…
Vous n’avez pas idée combien je me suis sentie heureuse quand j’ai signé leurs dossiers de parrainages. Evidemment que celui qui donne reçoit largement autant que celui qui reçoit.
Voilà, je voulais juste vous tenir au courant, parce que c’est important pour moi et plusieurs d’entre vous m’ont demandé où j’en étais avec ça.
35 commentaires
Je voulais juste te partager le fait que grâce à toi je parraine une petite fille depuis 3 ans 🥰
Bonjour !
Suite à ta première vidéo, j’ai beaucoup réfléchi (ça a trotté quelques années)et j’ai choisi moi aussi de parrainer un enfant. Je passe par une autre association, et je parraine un petit garçon au Sénégal depuis juillet ! Il a 7 ans et n’a plus de papa… il vit seul avec sa mère dans un petit village et rêve de devenir musicien… :’) . Malheureusement, la crise sanitaire fait que nous n’avons pas encore pu nous écrire car la distribution du courrier ne se faisait plus dans sa région.
Maintenant que les correspondances ont repris je vais enfin pouvoir lui écrire ma première lettre et je suis toute émue !
J’ai quand même pu via l’association lui offrir un cadeau pour Noël : une chèvre laitière! Car le lait de chèvre est vital pour eux, c’est une grande richesse que d’avoir une bête. On ne se rend pas toujours compte de la chance énorme que nous avons…
Coucou, as-tu conservé un lien avec Akriti ou pas du tout? Sais-tu ce qu’elle est devenue? Merci pour ce partage… bonne journée
Merci Hélène!
Je travaille depuis 18 ans dans cette belle association, votre soutien nous aide et nous touche énormément.
De nombreuses marraines sont des membres de votre communauté.
A bientôt,
Sophie
C’est magnifique ce que vous faites. Engagée, vous l’êtes auprès de ces gamines qui, grâce à vous, auront un avenir meilleur. C’est vrai qu’on ne peut pas prendre sur nos épaules toutes les misères et peines du monde mais l’aide mise bout à bout déploie une passerelle géante pour l’humanité. Vous devez être heureuse d’être utile.
Ravie d’avoir eu des nouvelles d’Akriti. J’espère qu’elle se porte bien encore aujourd’hui.
Formidable ce système de parrainage sur le long terme, je vais m’y intéresser de plus près
Effectivement Hélène what goes around comes around. Ça me donne l’enthousiasme dessayer de parrainer moi même. Jadore votre côté tellement humain. ❤️
C’est un très bel engagement ! Et en plus, parrainer des jeunes filles c’est bien, leur éducation ne doit pas passer à la trappe au profit de l’éducation des garçons!
En tout cas, bravo pour cet engagement !
Maud : c’est vrai ? Oh ça me touche tellement !! Merci pour elle !
pumpkin_of_december : oh c’est génial que tu aies pu lui faire un cadeau de Noël ! J’en suis toute émue !
Valérie : hélas non, j’ai demandé à AMTM, mais la plupart du temps c’est très difficile de garder le contact avec les jeunes une fois qu’ils ont fini leur scolarité. J’aimerais bien savoir ce qu’elle devient ;-)
Sophie : 18 ans ? Waow, je suis impressionnée ! Vous faites un travail magnifique dans ces régions, dans bien des domaines !
Amarie : en effet, je le suis ;-)
Lucie C : j’espère aussi, j’aimerais beaucoup savoir ce qu’elle devient ;-)
Victoria : merci, c’est gentil !
Enola D. : ah oui, toujours des filles pour moi, parce que ce sont les premières qu’on retire de l’école (ou qu’on n’y envoie pas du tout)…
Bonjour Hélène,
Je te remercie pour ce poste. Pour tout dire, ca m´a donné envie de faire la meme chose. Cependant, j´ai choisi une autre association qui comprend d´autres pays.
En tout cas, j´espère que ton article fera germer l´idée chez les membres de ta communauté si ce n´est pas déjà le cas… ;-)
Bonne journée à tous
Sophie
Sophie C : je suis très heureuse que ça t’ait donné envie de sauter le pas aussi ;-)
Bonjour Hélène, je me souvenais de ta vidéo sur ta première filleule, je me demandais ce qu’elle était devenue.
Est ce qu’il ne s’agit que d’un parainage (ce qui est déjà bien hein) ou tu peux être en lien avec ces jeunes filles ? Genre une correspondance écrite ou autre ?
Je trouvais ta démarche très touchante, ça me fait réfléchir, on doit se sent utile, alors que nous sommes loin géographiquement ^_^
Cécile : ah non non, on s’écrit et tout ;-) Au début j’envoyais même des vêtements à Akriti, mais l’association n’a plus eu assez de poids autorisé dans l’avion pour emporter des cadeaux en plus de tout le matériel médical donc j’ai dû arrêter. Mais les lettres et les photos c’est sans problème, au contraire.
Trop chouette que vous soyez en contact, et j’ai lu dans un autre commentaire que tu ne parrainais que des filles par rapport au fait qu’elles sont les premières à être retirées de l’école ou à ne pas y aller tout court. Je trouve cette initiative très importante et touchante. Ça devrait être normal que toutes les filles du monde puissent aller à l’école
Cécile : dans le monde entier défavorisé, les garçons sont toujours privilégiés pour l’école.
Vu que les filles sont juste destinées à se marier et à faire des enfants, à quoi bon les éduquer alors qu’elles peuvent être utiles dans les champs ? Sans compter que tant qu’elles ne sont pas éduquées, elles ne se posent pas de questions et acceptent l’état des choses plus facilement.
Bonjour Hélène,
C’est marrant que tu publies cet article au moment où je me pose cette question.
C’est peut-être bête mais ce qui me fait peur c’est qu’un jour je ne puisse subvenir aux besoins de la petite ? Alors que je suis en cdi dans un secteur stable . Je ne sais pas si c’est une question que tu t’es posée ? Tu es vraiment une femme au top, tu nous donnes de la joie de vivre avec tes vidéos. Le dimanche matin, à peine réveiller, je prends ma tablette et je regarde ta vidéo!! Et en plus, tu fais du bien autour de toi!!!
Belle soirée
Marion
C’est un très joli geste humain ce parrainage, ça me touche de le lire même. Personnellement, j’ai fait des dons réguliers à médecins sans frontières pendant de nombreuses années. Depuis plusieurs années, je donne au téléthon, aux associations s’occupant des cancers du sein et tous les Noël depuis que je suis partie de chez mes parents au secours catholique…c’est une tradition qui me tient particulièrement à coeur. Ma profession m’axe un peu naturellement vers les associations « médicales » mais beaucoup de causes ont besoin de nous. Bravo Hélène de partager ces moments tellement humains, on en a bien besoin en ce moment.
Marion : moi aussi ça m’a longtemps fait hésiter avant de commencer à parrainer Akriti il y a 12 ou 13 ans. Mais tu sais combien ça coûte ? 30 euros par mois et par enfant ! C’est rare de ne pas réussir à trouver cette somme, en réalité.
Belette : c’est vrai, ça fait encore plus de bien en ce moment.
Bonjour Hélène, je découvre cette autre facette de votre personnalité. J’ai une question : vous êtes-vous rendue dans le pays de votre filleule afin de la rencontrer ? Encore merci pour la qualité de votre production, qu’elle soit écrite ou filmée… “légère” ou moins.
Comme je te comprends. Il y a plusieurs années, je suis restée des jours l’estomac tordu pour choisir entre deux dossiers. Je n’ai pas choisi : j’ai décidé de parrainer les deux petites filles ;-)
Pema, fleur de lotus, c’est le prénom de ma belle-sœur. Ces petites filles sont très courageuses et aiment tellement l’ecole.
C’est bien de partager, du coup je suis encore plus heureuse de venir par ici.😍
Sophie G. : non pas du tout. J’y ai pensé souvent, parce que j’ai pas mal voyagé en Inde donc ça serait assez “logique” pour moi, mais ça ne s’est pas présenté.
Pascale : je comprends ;-)
Tsering veronique : oui ces enfants sont très courageux, ça me fait penser à ces reportages Arte que tout le monde a sans doute vu “Chemins d’école, chemins de tous les dangers”, où les enfants sont vraiment admirables.
Hélène,
Votre témoignage fait écho pour moi de plusieurs façons. J’ai parrainé pendant 10 ans une fillette vietnamienne avec Plan Internationnal et je n’ai pas été super ravie du contact avec cette association. C’était très froid, même lorsque nous sommes allés la voir sur place dans son village où nous avons pu nous rendre compte de l’investissement de l’argent que nous versions pour tout le village et ça c’était déjà énorme. En fait la somme mensuelle pour chaque enfant servait à tout le village et ainsi pour tous les enfants parrainés -1 par famille- (réfection de l’école etc). Mais au niveau du lien c’était très très soft une à deux lettres par an et une à deux photos. J’aimerai avoir votre ressenti sur votre association parce que je souhaite à nouveau sauter le pas pour une fille en Inde mon pays de coeur et à l’époque je n’avais pas pu, il n’y avait soit disant pas de possibilité pour une fille en Inde.
Merci de votre retour.
datcha : si j’ai repris des parrainages avec la même association qu’avant, il y a bien une raison. Tu peux écrire aux enfants autant que tu veux, après de leur côté ils font comme ils veulent / peuvent ; personnellement je ne fais pas ça pour avoir quelque chose en retour, j’estime qu’elles ne me doivent rien.
Je crois que tu as mis le doigt sur quelque chose de très vrai : ça fait tellement bien de donner ! Pas parce qu’on le fait savoir, hein, je considère que c’est une démarche très personnelle, quand, combien, à qui, pour quelle(s) cause(s)… Mais se dire qu’on a aidé quelqu’un qui ne partait pas avec les mêmes armes dans la vie, c’est finalement ce qui nous rapproche et au fond nous fait sentir humains. Alors peu importe qu’il s’agisse d’aider des petites filles dans des pays où l’école est un défi ou des personnes âgées dans la misère plus près de chez nous, restons humains, aidons nos semblables où qu’ils soient, et entretenons cette petite lumière en ces temps difficiles.
Cielito : oui c’est très vrai (d’ailleurs AMTM propose aussi de parrainer des personnes âgées).
Quelle belle initiative! Merci Hélène de nous avoir fait connaître cette association car il y en a beaucoup et c’est bien d’avoir un retour d’expérience.
Miluna : c’est sûr, c’est pas facile de s’y retrouver ;-) Moi j’ai eu la chance de la connaître par une amie pharmacienne qui y travaillait, du coup j’ai eu confiance tout de suite.
Bonjour Hélène,
Je rattrape un peu mon retard, les semaines défilent vite en ce moment. Heureusement qu’il y a Instagram.
Je me souviens de la première fois ou tu en avais parlé.
C’est vraiment un acte merveilleux et magnifique et pleins de belles valeurs, j’y réfléchis de plus en plus lorsque ma situation continuera à aller de mieux en mieux.
Merci pour ce joli témoignage
Bonjour Hélène,
c’est très agréable d’avoir des nouvelles de tes parrainages :) Comme un certain nombre de lectrices apparemment, c’est grâce à ton témoignage sur Akriti que j’ai aussi sauté le pas, et depuis environ 3 ans, je parraine une petite Esperanza (j’adore ce prénom !!) au Mozambique.
J’avoue que personnellement, je n’ai pas eu envie de me poser de cas de conscience. J’ai sélectionné une région du monde qui me paraissait particulièrement déshéritée, le sud-ouest de l’Afrique, j’ai spécifié que je voulais parrainer une fille, et j’ai laissé l’association choisir le pays, et l’enfant qui lui semblait le plus prioritaire.
Je passe aussi par Plan International, qui apparemment n’a pas satisfait une autre lectrice, mais à titre personnel ça ne me gêne pas d’avoir peu de nouvelles d’Esperanza. Il me semble qu’un lien relativement distendu entre marraine et filleule empêche la famille d’avoir à se sentir redevable (car elle ne l’est clairement pas). Après, c’est une vue de mon esprit, il est possible qu’elle ne reflète pas la réalité, et je comprend aussi très bien le besoin de proximité. En tout cas, quand j’avais interrogé l’association suite au cyclone qui avait frappé la région en 2019, j’ai eu une réponse quasi immédiate (et Dieu soit loué, la communauté d’Esperanza n’avait pas été touchée).
En tout cas merci pour ces témoignages, visiblement ils sont inspirants car tu as réussi à démultiplier ton impact !
Gaelle R : merci à toi ;-)
Snorkette : je comprends ce que tu veux dire, et c’est ce que je tentais plus ou moins d’exprimer plus haut : je ne fais pas ça pour avoir un retour, je considère que rien ne m’est dû ; je fais ça juste parce que je trouve ça normal vue ma situation privilégiée, et important au regard de l’évolution de la société et de l’éducation des femmes (l’une ne pouvant aller sans l’autre).
Bonjour Hélène, j’avais entendu parlé de cette asso via votre vidéo d’il y’a 4 ans. À cette epoque j’etais etudiant et je n’etais pas en situation de pouvoir aider. Mais maintenant, je tombe sur cette article, j’ai grandis je peux donc aider. Avec mon conjoint nous allons sans doute contacter l’asso. Deplus j’en ai parlé à un couple d’amis qui semble tres interessé aussi, j’espere que ca aboutira à la protection d’un nouvel enfant. Merci de m’avoir fait decouvrir l’association!
C’est formidable. Une de mes soeurs il y a maintenant 20 ans a choisi aussi de parrainer un enfant du Népal. Elle l’a suivi , est même allée à l’orphelinat là-bas le visiter, est restée très présente, de si loin.. Cela m’a toujours étonnée, car elle est restée très humble et discrète alors qu’elle apportait tant d’aide à ce petit garçon… Narendra a maintenant presque 30 ans, il est médecin dans son pays. Je sens de la fierté quand ma soeur en parle, et elle a tellement raison… J’ai choisi pour ma part la vie associative de proximité, c’est un autre choix, mais quand on en parle toutes les deux, le résultat, c’est qu’on reçoit x1000 ce qu’on a donné.
Christopher : je suis contente que ça soit utile ;-)
Greyteful_quadra : c’est chouette que ta soeur ait pu suivre le parcours de son filleul, c’est une jolie histoire !
Je trouve ça vraiment admirable ces parrainages, et lire qu’une de tes abonnées a offert une chèvre à son filleul pour Noël m’a fait monter les larmes aux yeux !
Je pense que je vais me pencher sérieusement sur la question. Pour le moment, je ne parraine personne… exceptés 2 orang-outans (une maman et son bébé) en Indonésie via l’association The Orangutan Project. L’association envoie régulièrement des nouvelles de leurs progrès. Le but étant de pouvoir les réintroduire à l’état sauvage et parfois, s’ils ont été en captivité très longtemps, il faut tout leur (ré)apprendre. Je sais que ce n’est qu’une goutte d’eau mais ça fait du bien d’avoir un micro impact positif dans ce monde.