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Il y a donc une dizaine de jours, je suis allée avec d’autres blogueuses visiter la maison atelier de Gas Bijoux à Marseille.

André Gas a commencé à faire des bijoux dans les années 60 (après des études de gravure aux Beaux Arts) ; la première boutique a ouvert à Saint Tropez en 1969, la griffe Gas est née en 1970 et la maison atelier en 1972. André Gas y a vécu avec sa famille et il y vit toujours aujourd’hui. L’atelier a peu à peu grignoté sur chaque pièce de vie, pour finir par toutes les occuper, du rez-de-chaussée jusqu’au grenier.

J’étais hyper heureuse de découvrir tout ça, et pas seulement parce que les journalistes n’ont quasiment jamais été admis dans ce qui est quand même un peu un sanctuaire : J’ADORE voir fabriquer des bijoux, je ne me lasse jamais des tiroirs plein de perles et des techniques d’assemblage.

A l’arrivée on a déjeuné au Café Populaire, créé par André Gas et où on mange  HYPER BIEN !!! Si vous êtes marseillaise, courez-y (110 rue Paradis, la porte à côté de la boutique Gas) !! (my god je vais pas me remettre du guacamole et des boulettes frites au fromage !).

Et alors la maison atelier, mais dément quoi ! Une enfilade de petites pièces de bric et de broc, de demi-étages, de marches, de recoins, de mini-couloirs, pas du tout moderne, un peu bordélique, extrêmement sympathique, normal et tellement à échelle humaine. On y fait vraiment de l’artisanat : tout est fait à la main, ni à la chaîne et ni en masse.

Une ambiance tranquille, des gens nous laissant gentiment aller partout, tout regarder, toucher si on avait envie, faire des photos comme des malades, alors qu’on était 10 dans leurs pattes à les empêcher de bosser !

Le matériel de base n’est pas fabriqué sur place (genre on ne polit pas des perles de verre dans la cave ;-), mais tout est conçu, réfléchi puis assemblé ici, avant de partir vers les boutiques françaises, italiennes et américaines.

On a même vu une jeune femme fabriquer le fameux bracelet à la rose ! (inutile de vous dire qu’on était comme des hystériques autour d’elle vu qu’on l’avait toutes, ce bracelet ;-)

C’est en général André Gas qui a l’idée de départ pour un bijou (parfois à partir d’une pierre un peu particulière, parfois grâce aux voyages qui nourrissent son inspiration et dont il rapportent des tas de perles, pierres, breloques… – j’ai repéré des bracelets en fils mexicains qu’il me faut absolument sinon je vais mourir, j’ai bien essayé d’en acheter sur place mais ils étaient pas terminés ;-) ; il arrive aussi qu’une idée vienne d’un employé, du hasard qui met côte à côte deux pièces qu’on n’avait pas pensé à assembler, d’une technique de vieillissement d’un métal qui produit une couleur inattendue…

André Gas a été adorable avec nous, prenant le temps de répondre avec beaucoup de simplcité et de gentillesse à toutes nos questions alors qu’on était vendredi en fin d’après-midi et qu’il avait plein de choses à faire pour boucler la semaine. Tout ça à la bonne franquette, debout un peu partout dans l’atelier, en essayant de ne pas trop gêner les gens qui essayaient de boucler la semaine, eux aussi ;-)

(une ou eux fois je me suis retenue de lui arracher avec les dents le bracelet qu’il avait au poignet : non mais regardez-moi ces perles quoi !!!)

Il nous avait fait préparer une citronnade à la tunisienne qu’on a bue tranquillement sur la terrasse de la maison en discutant de blogs, de restos new yorkais, de bijoux… Cet homme est avant tout un artiste, la production de masse et l’uniformisation ne l’intéressent absolument pas ; il y a une âme et une authenticité réelles dans sa démarche créative, quel plaisir de rencontrer quelqu’un comme lui.

J’ai adoré cette journée pour tous ses aspects, merci Monsieur Gas, Marie, Nadia, vraiment vraiment !!