Samedi soir nous étions 13 filles chez Lilo, venues de Paris ou de l’étranger (= la
banlieue ;-), en trottinette, voiture ou métro, chargées de victuailles et de sacs bourrés de vêtements.
Installées autour de la grande table basse face à la vue magnifique, nous avons, avec le naturel qui caractérise ces rencontres de filles se connaissant déjà un peu virtuellement, échangé autour du tranchage rituel de saucisson des bouts de nos vies, de nos goûts, de nos rigolades.
Nous avons descendu en trois minutes le sublime cake de Joëlle, et en pas tellement plus longtemps le doux pineau d’Isabelle. Les commentaires dubitatifs fusaient autour d’une bouteille de Coca Zéro, pendant que les assoiffées de vin blanc
réclamaient des glaçons (j’ai même vu Arundathi en mettre dans du Côtes du Rhone
rouge, on n’est pas bégueules chez les troqueuses ;-).
De temps en temps quelques coups à la porte annonçaient de nouvelles arrivantes, et le buffet déjà défaillant voyait pointer le ravitaillement.
Au bout d’une paire d’heures à rire, discuter, s’exclamer, se nourrir et s’abreuver, les reliefs ont fait place aux cosmétiques, puis à un énorme tas de fringues et de chaussures.
Certaines regardaient avec envie les jolis escarpins à leur taille mais n’osaient se lancer, ne sachant pas, disaient-elles, marcher avec des talons.
Un cours fut immédiatement improvisé dans le couloir, les unes déambulant derrière les autres avec un peu plus d’assurance à chaque passage, pour repartir avec la paire convoitée, ravie à l’idée de pouvoir les porter sans vaciller.
Vers 1h30 les dernières irréductibles se résignèrent à laisser Lilo dormir, et s’en retournèrent joyeusement dans la nuit, chargées de trésors colonisateurs de placards et de salles de bain, et enrichies de ces nouvelles rencontres.
Comme quoi, 13 à table ça porte bonheur. Merci les filles, de tout coeur.
La photo est de Joëlle, et on la voit bien mieux chez elle.