“Bonjour Ă tous !
Dans cette rubrique, vous aurez souvent lu des textes originaux, profonds, sĂ©rieux… en tout cas toujours très intĂ©ressants. Aujourd’hui, je vous propose quelque chose de bien plus futile, mais qui j’espère vous fera sourire.
En effet, je viens vous raconter la grande dĂ©couverte du maquillage par mon cher et tendre ! Profitant d’un jour de congĂ© et de temps devant nous, je lui ai proposĂ© d’essayer de me maquiller, et l’Homme, toujours prĂŞt Ă relever un nouveau challenge, a acceptĂ©.
Petit rĂ©sumĂ© de cette Ă©popĂ©e…
La découverte des produits, déjà , l’a impressionné : « Mais tu te sers vraiment de tout ça ? »
Mais Monsieur ne se laisse pas décourager et passe à l’attaque, et plutôt dans l’ordre, je dois le dire. Quelques difficultés à trouver un fond de teint (quelle idée de ne pas vouloir prendre la BB crème aussi…), mais il finit par s’en sortir… Et n’en met qu’une infime quantité. Sérieusement, on ne voit aucune différence !
Les yeux sont plus amusants. Après une tentative ratĂ©e de liner liquide, il se lance dans les fards Ă paupières. Il y en a tellement qu’il ne se sent pas de tout explorer. Son regard tombe rapidement sur mes palettes Naked, la 2 et la 3. La Naked 3 retient tout particulièrement son attention et il dĂ©clare qu’elle est sĂ»rement mieux. Je laisse Ă©chapper qu’il s’agit plus d’une diffĂ©rence de teintes que d’une qui serait meilleure que l’autre. La sentence est sans appel : « Non, la Naked 3 est mieux que la Naked 2, parce qu’en informatique c’est comme ça ! ». Ah ben si en informatique c’est comme ça, je ne dis plus rien…;)
Suite à ça, petite anecdote amusante Ă propos des pinceaux : il commence Ă les regarder, et lĂ , c’est le drame. Ce n’est pas que je possède beaucoup de pinceaux, mais ils sont tous rangĂ©s dans la mĂŞme pochette, ce qui peut vite perdre quand on n’y connaĂ®t rien. Après les avoir contemplĂ© d’un air absent, il les dĂ©laisse en dĂ©clarant que de toute façon, pour les yeux, on fait ça au doigt. LĂ , je pense que j’ai dĂ» laisser Ă©chapper un rictus, car il semble hĂ©siter : « On ne fait pas les yeux au doigt ? Mais je t’ai dĂ©jĂ vu faire comme ça non ? Ah mais en mĂŞme temps, si ces pinceaux-lĂ sont pour le teint, les autres servent Ă quoi ? »
Puis, avisant le pinceau fourni dans la palette, c’est la rĂ©vĂ©lation « Ah mais s’il y a un pinceau avec, c’est qu’il faut l’utiliser ! » Bien vu, jeune Padawan ! Bon Ă©videmment, il confond estompeur et applicateur, alors la couleur a du mal Ă accrocher.
D’autant que mon cher et tendre n’a pas froid aux yeux, et se lance dans un dĂ©gradĂ© de fards bien pailletĂ©s : il associe « Blackheart », le noir pailletĂ© de rouge de la Naked 3 à « Candied Violet », le pire fard de la Chocolate Bar de Too Faced (« Rhaaa mais ça pue ! » Ah ça, l’odeur de chocolat est tenace…). A cela, il ajoute le violet « 2 am » de chez Sugarpill (dont le design de la palette l’amuse beaucoup, soit dit en passant…).
Je tremble en pensant à toutes ces paillettes qui ont dû atterrir sur mes joues, malgré un geste surprenamment bien maîtrisé de l’Homme : taper le pinceau sur un rebord avant de l’approcher de mes yeux, bravo ! On en oublierait presque le pinceau à anti-cernes utilisé pour mettre du violet (note à moi-même : le nettoyer juste après afin d’éviter d’aggraver mes cernes à la prochaine utilisation)…
Je suis un peu surprise, car il a décidé de faire un dégradé avec le plus foncé en coin interne et le plus clair en externe. Mais il est vraiment trop mignon : « Mais comment tu fais pour fondre les couleurs aussi bien ? Ça ne marche pas avec moi ! », alors je lui pardonne !
Le ras-de-cils infĂ©rieur est Ă©pique. Il faut savoir que Monsieur est traumatisĂ© par le crayon dans la muqueuse. LittĂ©ralement. Il ne s’est toujours pas remis des rares fois oĂą il m’a vue en train d’en mettre. Du coup, il ne se voit pas le faire lui-mĂŞme. Mais en mĂŞme temps, il se rend bien compte que ça manque de quelque chose lĂ -dessous…
Après une tentative Ă la poudre (un noir de chez Sleek, car une fois encore, il dĂ©daigne la Naked 2… Je vous laisse imaginer mon rire intĂ©rieur, en pensant à « Blackout », mon noir le plus noir de tous mes noirs…), il dĂ©cide finalement de se lancer malgrĂ© tout dans le trait de crayon ! Et vous savez quoi ? Il ne m’a mĂŞme pas fait mal. Il y a Ă©tĂ© très prĂ©cautionneusement, très doucement, avec application. Et en plus, le trait est plutĂ´t bien fait ! Je suis impressionnĂ©e. Aurait-il des talents cachĂ©s ?
Quant au mascara, après quelques galères et paquets, je trouve qu’il ne s’en sort finalement pas si mal, Ă l’aide d’un goupillon propre (celui qui me sert normalement Ă gratter les traces laissĂ©es sur la paupière…). Il rĂ©ussit Ă dĂ©coller les cils, et le rĂ©sultat est tout Ă fait acceptable pour ne pas dire très bien.
Ensuite : poudre bronzante (qui me sert plus de blush habituellement, m’enfin bon…), et avec mon gros pinceau à poudre. Je me vois déjà en carotte scintillante… Heureusement, il y va aussi légèrement que pour le fond de teint, on ne voit rien. Ouf. Il termine par la poudre (parce que « Finishing powder », il sait ce que cela veut dire !), et ne s’en sort pas trop mal.
Pour la bouche, regard accroche rapidement un « CinĂ©mat » d’Agnès b. et lĂ , c’est le coup de foudre ! Il faut savoir qu’on l’appelle Matt, et qu’il est passionnĂ© de cinĂ©ma… Autant dire qu’ils Ă©taient faits l’un pour l’autre ! Je lui montre donc les 2 couleurs que je possède et il choisit le « Prune Claudia ». Bon choix. Cependant, ce genre de rouge liquide est loin d’ĂŞtre le plus simple Ă appliquer, ce que je lui fais remarquer. « T’inquiète, je gère, j’ai fait des Warhammers ! » me rĂ©pond-il. DĂ©cidĂ©ment, il a rĂ©ponse Ă tout.
Ç’aurait pu effectivement ĂŞtre parfait, s’il n’avait pas commis L’Erreur. Celle de vouloir me dessiner un arc de Cupidon imaginaire. Game over. C’est vraiment bĂŞte, car en-dehors de ça, je dois reconnaĂ®tre que le contour est bien, Monsieur maĂ®trise !
Et voilĂ , après une bonne heure, l’exercice est terminĂ©. Ce que je peux dire :
–   le teint est plus que lĂ©ger (mais je prĂ©fère ça Ă l’effet plâtre bronzĂ©)
–   les yeux ne sont pas trop mal, mĂŞme si la couleur aurait pu ĂŞtre plus intense, l’application plus prĂ©cise et que j’aurais fait le dĂ©gradĂ© dans l’autre sens. Quelques traces de mascara sur la paupière. Mais globalement, c’est plutĂ´t montrable.
–   La bouche aurait été nickel sans le faux arc-de-Cupidon.
Au final, je suis assez fière de lui ! Il a jouĂ© le jeu, s’est vraiment appliquĂ© et a assurĂ©Â !
Maquillage avant…
Maquillage après ;-)
Il va de soi qu’après, je lui ai dit ce que moi j’aurais fait, lui ai montrĂ© quelques astuces, etc. Et je lui ai appris que je me maquillais les sourcils. Sur la photo, j’en ai fait un et il a fait l’autre. Va-t-il tout retenir ? RĂ©ponse lors d’un prochain essai peut-ĂŞtre !;)
Et vous ? DĂ©jĂ tentĂ©e l’expĂ©rience ? Envie d’essayer ? Si on n’a pas de copain, je pense que ça peut ĂŞtre amusant avec n’importe qui de pas ou peu familier au monde du maquillage.
Amusez-vous bien !
SignĂ© : VĂ©.”