Ah ben tiens, un sujet pareil, je pouvais pas le laisser passer !
Déjà que la maternité à la base c’est pas mon truc, alors imaginez quand elle se passe dans ces conditions !
Il y a évidemment plusieurs problèmes dans le problème de la GPA (Gestation Pour Autrui, si ça c’est pas du politiquement correct édulcoré, je ne m’y connais
pas).
Pour moi le plus important que ça soulève est celui du « droit à l’enfant ».
Parce qu’autant le désir d’enfant, je peux envisager, autant le concept de DROIT à l’enfant me scandalise pas mal.
Un enfant n’est pas un jouet, et il n’y a aucun DROIT à en avoir. Il y a ce que la nature a prévu, et qui parfois, malheureusement, déconne.
Mais jusqu’où est-il moralement acceptable et éthique de chercher à contrer la nature ? Si on ne peut pas porter d’enfant, je crois qu’il y a d’autres solutions ou alternatives beaucoup plus défendable que de louer le ventre d’une
autre pour le faire.
Non on ne peut laisser cet aspect de côté puisqu’en France il constitue le cœur du problème, la loi française interdisant le commerce du corps humain, et la location d’utérus étant considérée comme telle.
Certains répondent que, la pratique étant vouée à se répandre de toute façon, autant la légaliser pour protéger les parties.
Or ce n’est pas parce qu’une pratique est problématique qu’il faut la légaliser pour éviter qu’elle ne le devienne encore plus. C’est niveler par le bas. C’est trop facile et ça évite de se pencher sur la question de l’adoption, impossible à mettre de côté dans ce débat.
De plus je ne peux accepter cette idée de légalisation puisque je ne peux approuver le présupposé de base du débat qui est, quoi qu’en dise, que chacun à le DROIT d’avoir un enfant, quels qu’en soient les moyens.
La vie ça ne marche pas comme ça (malheureusement ou pas, je ne sais pas) ; ce n’est pas parce qu’on mérite le meilleur qu’on l’a, et la différence fait partie de l’existence.
Je trouve ça infantile, ce « je veux un enfant de moi même si ça n’est pas possible, et je l’aurai coûte que coûte ». Ca me choque.
Viennent évidement en plus de tout ça les problèmes liés au ressenti de la mère porteuse (franchement je vois pas comment elle peut s’en sortir sans casse psychologique), et de l’enfant dont la filiation est biaisée (ce qui ne fait
pas tellement des adultes bien dans leurs pompes).
Pour toutes ces raisons je suis contre la GPA, mais avant tout parce que je désapprouve totalement le concept de DROIT à l’enfant.
317 commentaires
Jolie prise de position Hélène !!! J’aime beaucoup quand tu lances des sujets polémiques … (mais oui j’aime aussi quand ça parle filles hein ;-)
Bref. Je partage ton opinion, il n’y aura donc pas de crêpage de chignon de ma part.
Mes inquiétudes sont les mêmes : état psychologique de la mère porteuse, état psychologique des parents adopteurs (se dire qu’on se "fait faire" un môme … qui sort d’un autre être humain, sur "commande" … j’ai du mal), état psychologique du nourisson …
Car oui, le nourisson est déjà influencé pendant la gestation par ce que pense de lui sa "mère" ou sa "porteuse" en l’occurence. Il sait qu’il n’est pas désiré en tant que tel par sa "mère", cela influera sur son développement personnel, d’où un adulte par forcément bien dans ses pompes en effet !
Bref. Je comprends ces parents qui veulent absolument avoir des enfants, j’en fais partie.
Mais si par malheur il s’avérait qu’Alice ne puisse pas en concevoir, la solution qui nous paraîtrait la plus logique serait l’adoption.
Rendre heureux un petit bout venant d’un coin désolé du monde. Plutôt que de recourir à cette solution.
franchement, je n’ai pas trop d’avis sur la…euh non, les questions que tu soulèves…et j’en profite pour te dire que j’aime la manière dont tu réfléchis et poses les problèmes et implications les uns après les autres. Ton raisonnement du coup est intelligent et posé et en 30 lignes, c’est pas mal !!
du reste, on ne se poserait peut-être pas une telle question aussi s’il était plus facile d’adopter…même si ce n’ets pas exactement le sujet du droit à l’enfant
D’un coté c’est peut etre un corollaire "d’un enfant si je veux quand je veux", de la maitrise de la fécondité.
par contre je ne pense pas que les liens de filiation soient biaisés et créent des adultes mal dans leur peau, les liens du sang sont fragiles (un enfant sur trois ne serait pas de son "père").
parlant de la loi de la bio éthique, on ne peut pas faire commerce, donc louer un utérus mais le don de sperme (anonyme et gratuit ce qui est difficile dans le cas d’un utérus qui implique qu’il y ait une femme autour) est possible. Il y a beaucoup de bricolage en la matière.
Quant au droit à un enfant, je pense que l’on ne peut proclamer ce droit que pour lutter contre les stérilisations forcées, les avortements forcés et le droit d’accoucher et de garder son enfant pendant son incarcération (18 mois me semble t’il en france).
Je suis tout à fait d’accord avec toi Hélène. Si la nature décidait que je ne peux pas avoir d’enfant, si malheureuse que je sois, je me dirais que c’est le jeu ma pôv Lucette. Et comme le dit si bien Vinz, "Rendre heureux un petit bout venant d’un coin désolé du monde." Il y a tellement d’enfants sans parents que c’est pas la peine d’en fabriquer d’autres de manière bancale.
C’est limite malsain je trouve.
Sans parler des raisons qui poussent une femme à devenir mère porteuse. A mon avis c’est rarement pour la beauté du geste, plutôt parce qu’elle a besoin d’argent.
Dans quelles conditions ces enfants là démarrent-ils dans la vie!!
Je suis hyper d’accord avec vous sur le fait que ça implique de repenser les conditions de l’adoption, et notamment l’adoption internationale, qui est devenue beaucoup plus difficile ces derniers temps.
Laisser croupir des gosses dans des orphelinats pour ne pas les traumatiser en les déracinant, et pendant ce temps filer des millieir d’ueis à une nana pour louer son utérus, franchement, ça fait beaucoup d’aberrations !
Je suis maman et mon désir était si puissant que je ne sais pas comment j’aurais réagi si la nature m’avait fait faux bond.
Oui, c’est très beau le désir d’adoption mais là aussi je trouve que c’est politiquement correct de se dire "je ferai le bien pour un enfant du bout du monde" ce n’est pas si simple …
Et je suis qui moi pour juger le système des mères porteuses (quelle laide expression) ?
Je pense que le fait de légiférer limitera surement des excès qui aujourd’hui se font en douce …
Je ne parle pas du désir d’adoption Mamzelle Maupin, mais du fait que c’est une alternative quand on ne peut pas faire d’enfant soi-même. Adopter pour adopter n’est pas forcément très sain, en effet.
L’adoption internationale c’est pas tjs très claire non plus, voir l’arche de zoé où les gosses ont des parents. ça concerne souvent des pays en proie à des turbulences et donc où la situation de ces enfants n’est pas tjs connue et sure. En plus c’est aussi un moyen de pression utilisée par les états en question.
lizou j’entends bien que tu as un curieux besoin de me contredire systématiquement, pour je ne sais quelles obscures raisons.
Néanmoins je te remercie de ne pas squatter les commentaires toute la journée en les faisant complètement dévier, comme tu fais habituellement.
Mère porteuse … oui l’expression est particulièrement laide … mais elle correspond parfaitement à la situation.
Quel est le rôle de cette personne qui va faire naître l’enfant ?
Une mère : non …
Une matrice : non plus …
C’est un peu des deux. C’est bancal et malsain. Pour le ventre comme pour le foetus.
Ensuite, le processus d’adoption est à priori très très compliqué, pas forcément clean … mais si on ne peut techniquement pas avoir d’enfant, cela me semble être le moindre mal pour combler un désir d’enfant rendu impossible par la nature.
Moi aussi, le concept de mère porteuse me dérange.. J’ai déjà vu des reportages, je me souviens d’une mère porteuse qui disait "aimer être enceinte". Elle avait 2 enfants à elle et elle avait porté une petite dizaine d’enfants pour d’autres couples.. Alors, elle, elle avait l’air très bien dans sa peau (si l’on excepte que c’est un peu bizarre de faire ça parce qu’on aime être enceinte), mais je ne sais pas ce que ça donne pour les deux enfants de cette femme ou pour les autres qu’elle a portés.. Dans la loi française, en dehors de l’adoption, la maman est la femme qui met au monde l’enfant, alors imaginons une seconde que la mère porteuse veuille garder l’enfant pour elle, c’est de suite le gros bordel.. Et puis même, je pense que ça perturbe tous ces enfants, de ne pas savoir vraiment qui sont leurs parents ou leurs frères et soeurs, surtout si les ponts ne sont pas complètement coupés avec la mère porteuse..
Alors, je comprends qu’on ait très envie d’avoir un enfant, c’est tout à fait légitime je pense, et c’est normal de vouloir profiter de techniques qui existent. Parce que dire que chacun est différent et que la nature ne fait pas toujours bien les choses et qu’il faut l’accepter, ça revient à dire qu’il ne faut pas traiter un enfant atteint de la mucoviscidose par exemple.. Donc je ne suis pas trop d’accord avec toi sur ce point, je pense qu’on a le droit de profiter des techniques qui existent mais dans une certaine limite.. Il existe des techniques de procréation médicalement assistée, avec insémination artificielle, ou fécondation in vitro, etc.. Et ces techniques permettent d’avoir un enfant qui est vraiment à soi, qui a les gènes de son papa et de sa maman.. Mais quand on utilise les ovules d’une mère porteuse avec les spermatozoïdes du vrai papa, là par contre, je trouve ça très moyen.. L’enfant ne sera pas biologiquement celui du couple, juste du papa et d’une inconnue, alors dans ce cas, si ça m’arrivait, je préfèrerais adopter un orphelin du tiers monde, et lui offrir un avenir meilleur qu’utiliser une mère porteuse..
Légiférer sur quelquechose qui se pratique ce n’est pas niveler par le bas c’est mettre un cadre juridique pour protéger les gens malgrès eux je dirais ! J’ai la même position sur l’avortement ( honte à moi dans mon milieu ) , autant je suis contre autant laisser les femmes mourir sur des tables de cuisines parcequ’elles n’ont pas les mêmes convictions religieuses ( ou le choix ) : ça me parait insupportable.
Donc les mères porteuses c’est vraiment discutable mais légiférer pour cadrer ce qui se fait à la sauvette, c’est une bonne nouvelle.
BOnjour à Tous …
ET bien on commence bien la semaine ma Belle aevc toi. D’autant qu’aujourd’hui je fais devoir défendre ma cause ou plutot celui de ma soeur.
L’histoire est assez simple. Année 1978. Ma mère gobe du Distilbend sur les conseils avisés d’un gynéco qui dit que c’est bien pour la croissance du foetus. MA mère ne parle ni ne comprend le français … elle a entendu "bien" et "bebe". So elle gobe .. et le bébé va bien.
Ma soeur grandit et se développe comme tout le monde …. 12 ans pas de règles, c’est pas bien grave hein elle a le temps …. arrivent les 14, 16, 18 ans. Toujours rien. Elle se tape gynéco, endocrinologue et toute la troupe. ET un matin elle se prend à la face : z’etes stérile mam’zelle …. vot’moman elle aurait pas gober du Distilbend des fois ??
C’est simple, cette merde a rendu bon nombre de femmes stériles ou ayant bcp de difficultés à porter un enfant. La seule association qui se préoccupe de ces femmes en France est Maia ( http://www.maia-asso.org ) qui ne donne pas de faux espoirs mais peut guider ces couples en mal d’enfant(s) à en avoir un.
Alors au départ, je ne savais pas trop quoi dire à ma soeur. On était encore jeune ( elle à 18, j’en avais 19 ). Et puis je comptais pas mal sur les merveilles de la chirurgie.
10 ans après, rien au niveau de la chirurgie. Entre temps moi j’ai la "chance" d’avoir un enfant et elle non. Moi j’ai transmis mon patrimoine génétique. Moi, mon fils me ressemble. Alors l’adoption, j’en en parle meme plus à ma soeur. Le Bébé elle le conçoit comme le fruit de son amour pour son mec ( je comprends aisément ) et pour cela le bébé, elle aimerait qu’il ressemble à ses 2 parents. Biensur c’est du commerce, on ne peut pas l’occulter. 100 000 Dollars pour avoir accès au réseau américain, c’est du commerce. C’est le prix d’un seul enfant. L’enfant vivra avec ses parents biologiques. Aujourd’hui on se demande si psychologiquement ces parents-là se portent et se porteront bien aujourd’hui et demain avec leur enfant. Mais à l’inverse, se pose-t-on la question pour les enfants qui naissent de parents non-stériles ?
Au dela du droit à l’enfant, je commence à partager l’idée qu’on n’a le droit de transmettre son héritage qu’il soit génétique ou mobilier. C’est une liberté non ? Bien entendu j’ai bien conscience des problèmes éthiques ( achat du bébé, trafic d’enfant possible, bien-etre de ces enfants etc etc ) que cela se pose mais maintenant que j’ai un être cher qui se trouve devant cette question et bien mes réponses sont beaucoup moins tranchées.
Désolé pour la longueur du post’ …….. j’espère ne pas avoir été trop hors sujet
Je suis maman,deux fois,et j espère encore l être au moins une fois…Je me demande comment une femme peut porter un enfant sans s y attacher et comment le donner sans être totalement anéantie. Dieu sait à quel point je n aimais pas l état de grossesse mais l idée de porter un étre qui n est pas à toi et s en séparer sans casse me laisse bien perplexe…
Mais être sans enfant me laisse également bien perplexe; comment réagir? peut on aimer aussi fort un enfant venant de nulle part? Et puis le parcours du combattant de l adoption n est il pas si décourageant que l on essaie de trouver une "méthode" plus confortable pour assouvir notre besoin animal d avoir un enfant? un enfant "bien à soi" que l on aura vu grandir dans le ventre de X…
C est un sujet difficile où je crois que l on ne peut pas prendre position tant que l on n est pas confronté au problème…Enfin je crois…
Violetine j’ai du mal m’exprimer, je ne pense pas du tout qu’il faille accepter tout ce que fait la nature et ne jamais lutter conter, bien sûr, mais dans ce cas précis je me demandais jusqu’où on pouvait aller contre, justement.
Tu désapprouves le concept du "droit à l’enfant".
Il me semble qu’il est le pendant de celui du "droit à la non-maternité".
L’adoption n’entre-t-il pas dans le concept du "droit à l’enfant" ?
Et la FIV ?
Mais jusqu’ou ce "droit à l’enfant", ce désir d’en avoir, tout aussi légitime que celui de ne pas en avoir, peut-il aller ?
Effectivement la vraie question est là.
La réponse n’est sûrement pas aussi simple à formuler.
Je ne suis pas certaine que les conséquences psychologiques soient moins importantes pour l’enfant dans le cas d’une adoption.
C’est vrai que l’argument de base de l’adoption est que cet enfant vit déjà, qu’il n’a rien demandé et qu’il est malheureux.
Mais on assiste également à des trafics d’enfants, des ventes, des enlèvements dans les pays d’origine qui ont compris que le désir d’enfant des femmes européennes peut être lucratif.
Ce n’est pas une généralité. Enfin je l’espère. Mais cette réalité existe.
Et la majorité des enfants adoptés ont une période plus ou moins difficile, plus ou moins longue, dans leur existence ou ils se remettent en question et recherchent leurs origines.
Lorsqu’on évoque les mères porteuses, on imagine des femmes qui font des enfants pour le fric.
Cela choque, moi y compris.
Mais sait-on vraiment les motivations, les tenants et les aboutissants ?
On évoque la filiation biaisé de l’enfant. Elle l’est aussi dans l’adoption non ?
Mais on peut tout aussi avoir recours au sperme du père, à l’oeuf de la mère pour transmettre des bases génétiques.
J’ai vu des cas de femmes qui ont porté l’enfant de leur fille.
Je ne peux pas dire comment elles ont géré l’après, et effectivement si la mère porteuse a pu reprendre sa place de grand-mère et non pas de "mère".
Je suppose qu’un encadrement psychologique est plus que nécessaire.
Mais honnêtement, si l’un de mes filles était dans la situation de ne pas pouvoir avoir d’enfant, le porter à sa place pourrait être une question que j’aurai pu envisager.
Mais il faut voir le contexte général et ne pas prendre cette solution comme une solution de facilité.
Je ne pense pas que dans un encadrement strict cette solution soit plus néfaste (pour l’enfant comme pour les adultes) qu’une autre, adoption ou FIV qui ont tout autant leur cortège de traumatisme.
Mais surtout, moi je réfute le refus du droit à l’enfant sous prétexte que la nature ne le permet pas. Car à ce moment là pourquoi refuser d’en faire quand la nature le permet ?
Fff, voici un sujet beaucoup trop vaste et compliqué pour un lundi matrin !!!
Plus sérieusement, je désapprouve moi aussi le "droit à l’enfant" car il me semble totalement absurde de concevoir ce que la nature, capricieuse, veut bien accorder aux unes et refuser aux autres.
Cette notion ouvre la porte à beaucoup à beaucoup d’autres concepts, fort malsains : les mères porteuses, entre autres choses.
Toutefois, je me garderai d’avoir un jugement tranché sur la question, tant elle est éloignée de mes préoccupations personnelles : je n’aime pas les enfants et n’ai jamais envisage un seul instant d’en concevoir…
BONNE JOURNEE A TOUTES !
Dans cette évolution, je crains surtout les problèmes psychologiques. Une mère porteuse semble souvent déjà mère elle-même ; comment ses propres enfants vivent le fait qu’elle porte l’enfant d’autres parents (ça encore, ça doit pouvoir passer) mais surtout qu’elle l’abandonne à la naissance ? Je ne suis pas sûre qu’ils puissent grandir sereinement …
Fran je dois dire que l’idée de transmission de patrimione généntique me laisse autant de marbre que celui de transmision de patrimoine tout court, c’est pourquoi je ne peux comprendre de l’intérieur ce que vit ta soeur, même si je la plains beaucoup de souffrir comme ellle doit certainement souffrir.
Petroçnille je suis d’accord avec toi : pour les enfant de la mère porteuse, ça doit être un sacré truc à gérer !!
C’est un sujet extrèmement délicat que tu soulèves.
Moi non plus, je ne sais pas ce que j’aurais fait si je n’avais pas pu porter mes enfants moi même. Là comme ça, je crois que ça j’aurais mal vécu que mon enfant soit dans le ventre d’une autre, qui plus est inconnue…..En fait, je crois que je n’en aurais pas eu du tout…mais en fait je n’en sais rien.
Plusieur de mes copines semblent avoir des soucis pour procréer et je les vois dans une telle détresse, après de longues, pénibles et douloureuses tentatives (autant physiquement que psychologiquement) que je comprends qu’au bout d’un moment, elles puissent envisager TOUTES les solutions, surtout quand l’adoption semble être un moyen tellement long et éprouvant aussi.
Dieu sait que mes grossesses ont été pénibles et je ne parle même pas de mes accouchements, si ma soeur, n’avait pas pu avoir d’enfant, je crois que j’aurai pu en porter un pour elle.
Oui mais varda, pourquoi FAUT-IL à tout prix avoir un enfant ? N’est-ce pas une déviance de notre société ?
@ Hélène : Je conçois que cela te laisse de marbre sinon tu serais une fervente de la maternité et tout ce qui en découle :))
Je crois aussi qu’il y a un décalage culturel. Ma soeur toujours pour avoir assisté à des réunions d’info a aussi été très surprise des comportements de ces mères-porteuses qui ne semblent pas affecter par l’accouchement et le don du "bebe" à ses parents. Ya quelque chose comme de la générosité et d’aide à autrui aux USA.
Maintenant je pense bien que dans les pays dits pauvres, c’est purement alimentaire ce port de bebe et déformation de son corps. Aux USA, comme l’acte est légiféré et cadré peut-etre que cela laisse un peu moins de place à l’affect. J’en sais trop rien. QUant aux enfants des mères porteuses, je suppose que ces dernières expliquent leur acte à leurs propres enfants pour qu’ils ne s’y attachent pas et voient leur maman comme une femme qui veut et qui peut aider une autre.
Débat complexe, mais d’après moi il est au moins essentiel de soulever la question. Légaliser ne signifie pas tout accepter non plus, comme le faisait remarquer des médécins spécialistes de l’aide à la fécondation, légaliser permettrait seulement d’avoir le droit de donner l’autorisation au cas par cas.
Evidemment le DROIT à l’enfant c’est du n’importe quoi, mais ne nous voilons pas la face non plus, quand un couple décide d’avoir un enfant, c’est assez égoïste au final comme désir, même plus que l’adoption je trouve, et personne ne remet cela en question.
Par ailleurs la science à progresser et permet à des parents d’avoir des enfants sains alors même qu’eux sont porteurs d’anomalies génétiques par exemple et il me semble que cela est un bénéfice.
"Louer" un ventre dit comme ça, parait certes inhumain, mais après il y a les cas, comme ce couple dont la femme est tombé enceinte et qui lors de l’accouchement a eu l’utérus retiré pour la sauver et l’enfant est mort quelques heures plus tard…..Ils disent avoir penser à l’adoption mais veulent savoir aussi où en est en France la loi par rapport aux mères porteuses parce qu’ils veulent aussi avoir des enfants issu de leur chair, est-ce si horrible.
Cela ne me choque pas, ne serait-ce que parce que comme l’adoption il y a démarche derrière qui n’est pas simple et qu’il y a peut-être plus de chance qu’avec cette démarche volontaire, l’enfant soit entouré d’amour, et c’est là l’essentiel il me semble.
Déviance = 1) caractère de ce qui s’écarte de la norme 2) Comportement qui s’écarte des norme admises par une société.
Donc non, il me semble que vouloir un enfant, même à tout prix, n’est pas précisément une déviance.
Moui, le sujet est délicat. Autant je trouve que les techniques de FIV, et autres méthodes pour lutter contre la stérilité sont louables pour les femmes ayant des difficultés à enfanter, autant le concept de la mère porteuse me rebute. Car comme tu le dis, il s’agit quand même de "louer" l’utérus de quelqu’un d’autre. Personnellement j’aurai bien du mal, je pense, à vivre avec ça, mais pour beaucoup d’autres le désir d’enfanter est bien plus fort que celà. Je suppose qu’une des clés de la question est là : le désir est-il réel, motivé, et sain.
Je comprends ce que veulent dire certaines en parlant du fait de vouloir des enfants "à soi", mais il me semble que c’est quelque peu égoïste. En gros, ouais, j’ai du mal à avoir un avis tranché sur la question, car si comme Fran je connaissais quelqu’un dans la situation, je ne sais pas trop ce que j’en penserai…
Hum. Donc si la nature "décide" qu’on ne peut pas avoir d’enfants, on doit se résigner ?
Et si la nature "décide" qu’on doit mourir à 20 ans d’une myopathie, on doit se résigner ? Et si la nature décide de vous faire myope, on doit se résigner ? Et (plus futile, mais poussons le raisonnement) si la nature décide de vous faire super poilue, boutonneuse et avec les cheveux gras, on se résigne, on ne se soigne pas, on ne s’épile pas ? Cet argument fait un peu secte, genre mormon.
Ceci dit je comprends les autres arguments que tu développes, notamment sur les conséquences psychologiques. Quoique là aussi, les liens du sang ne sont pas toujours les meilleurs (et je parle d’expérience) et je considère qu’il vaut mieux naître dans une famille qui a choisi d’avoir un enfant, et de se battre pour ça, que de naître par accident dans un milieu qui ne veut pas de vous.
De même, pour la mère porteuse, on peut aussi partir du principe que c’est son choix à elle, non ?
Bien sûr les dérives existent, notamment le commerce pur et simple du corps. Mais on peut l’encadrer. Interdire quelque chose juste parce que ça risque de dériver, c’est un peu simple, réducteur et injuste.
Nrv je te remercie pour ton commentaire, que je trouve particulièrement fin, intelligent et nuancé.
Hélène, je ne pense pas que le désir d’avoir un enfant soit forcément un "il FAUT" !
Cela peut être un "je VEUX". Tout simplement.
Certaines femmes ont ce désir, d’autres pas.
Pour celles qui ne veulent pas d’enfant et qui "tombent" enceintes suite à un accident de pillule ou autre, il existe les IVG. On est d’accord ou on ne l’est pas. Mais il n’empêche qu’il existe un cadre légal pour éviter des dérives.
Pour celles qui veulent un enfant et qui ne le peuvent pas … mais qui ont ce désir ancré dans leur chair, il n’y pas 50 solutions … La mère porteuse en est une … mais où est le cadre légal ?
tout à fait d’accord avec toi, ce "droit" à l’enfant m’insuporte, tout d’abord par à port à un enfant on n’a pas de droit mais des devoirs!!!!
Puis il y a tant d’enfants malheureux dans le monde!!!
Si seulement l’adoption pouvait être plus facile, on ne se poserait peut’être pas la question.
Autre chose, comment font ces femmes pour porter un enfant 9 mois et puis pouf le donner à un couple, franchement j’comprends pas (mais je juge pas hein!!!)
Je sais juste que mon homme et moi, lorsuqe l’on a parler d’avoir des enfants, nous nous sommes tout de suite dit qu’on ne s’acharnerai pas si on pouvait pas on adopterai.Mais c’est notre point de vue!!! J’dis ça J’dis rien hein!!!
Vinz ton raisonnement me parle, en effet vu comme ça, ça tient debout !
loulou j’aime beaucoup ton point de vue, je le trouve très sain.
Je suis complètement d’accord.I Il n’y a pas de droit à l’enfant, mais le droit de l’enfant à avoir des parents et une famille (d’où l’adoption, qui n’est pas un supermarché à gamins mais l’espoir pour ces enfants de retrouver une vie équilibrée et aimante).
Mais c’est vrai que j’ai pour le moment un regard très extérieur… et c’est facile pour moi de parler de résignation, je ne peux qu’imaginer la douleur d’un couple qui veut un enfant, sincèrement, et qui ne peut pas.
Je suis à 3000% POUR.
J’ai vu une émission là dessus l’autre jour, un homme témoignait car sa femme (qui, je crois n’avais plus d’utérus mais je n’en suis plus sure) et lui avaient eu (dans un autre pays) recours à une mère porteuse. C’était pour eux la SEULE solution pour avoir un enfant qui soit génétiquement le leur (ils n’avaient pas de pb de stérilité, juste l’impossibilité pour la femme de porter cet enfant).
Bref, même si éthiquement ça pause pas mal de questions, je demeure totalement favorable à cela. Car si un couple peut, par ce moyen, avoir un enfant "chair de sa chair" qu’il ne pourrait avoir autrement, et qu’il trouve une mère porteuse pour le leur permettre … alors OUI, OUI et OUI.
Comment vont ces femmes pour faire un enfant et le laisser après ?
Peut-être par amour de son prochain.
Et ces femmes sont moins égoistes que la plupart d’entre nous. Car elles font un don d’une partie d’elle-mêmes, comme certains donnent un rein ou un poumon pour sauver quelqu’un …
Si un vrai travail en amont a lieu, elles sauront gérer l’affectif. Car contrairement à leur propre grossesse, à la base ce n’est pas un désir d’enfant d’elle et de leur compagnon, mais un désir d’aider, de don.
Je suis peut-être utopique mais je suis certaine que de telles femmes existent. Et pour elles, pour celles qui sont en souffrance de ne pas avoir d’enfant (qui va plus loin qu’un désir égoiste), cette solution doit être envisagée, encadrée.
Alors moi, je n’aime pas du tout le chocolat, je déteste ça. Déjà je trouve pas ça bon mais en plus, ça refile des boutons et ça fait des grosses fesses à la longue. Non franchement, je ne vois pas l’intérêt que tant de gens portent au chocolat, ça me dépasse !
Mais quand même, le chocolat blanc, pour ou contre ? Parce que c’est vrai après tout, c’est pas vraiment du chocolat alors faut-il l’accepter ? Les gens qui préfèrent le chocolat blanc et qui en achètent ne sont-ils pas un peu déviants ???
Bon, je sais c’est un peu facile mais ça me démangeait. Autant le débat a surement lieu d’être, autant je ne suis pas sûre que tu sois la bonne personne pour le lancer et l’alimenter dans le mesure où, et je le respecte, tu ne veux pas d’enfants toi-même. Tu auras donc bien du mal, et c’est logique, à reconnaitre ce désir d’enfant si fort …
Je nesuis pas maman, et pourtant, mon désir d’avoir un enfant était puissant.
Mais jamais, au grand jamais je n’aurai "loué" un ventre.
C’eut été se jeter pied et poing liés dans les ennuis les plus noirs.
Le moins grave, c’est quand il y a le spermatozoïde et l’ovule des parents dans le ventre "hébergeur". Mais le spermatos du père, et l’ovule du ventre "hébergeur", c’est du grand n’ importe quoi. Il est normal que la mère porteuse s’y attache. C’est son enfant biologique, et elle l’a porté.
Je pense que le secret du bonheur, dans ce cas, c’est d’arrêter de cristaliser sur l’enfant qui ne veut pas venir. S’il ne veut pas, et bien, qu’il y laisse. Et si vraiment on n’y tient plus, il vaut mieux adopter un petit sous X de 3 mois que de faire des folies pareilles.
Pendant des années j’ai pensé comme toi, Hélène: pourquoi faut-il avoir des enfants ?
Je crois qu’il n’y a pas de réponse à cette question.
Sauf qu’un matin je me suis réveillée et je me suis dis: et pourquoi pas ?
Et là, si je n’avais pas pu tomber enceinte, je crois que je serais devenue folle. Ca ne s’explique pas. C’est comme ça. C’est peut-être hormonal. C’est peut-être un Dieu. C’est peut-être juste la peur de vieillir seule. Aucune idée.
Tout ce que je comprends, maintenant que je vais bientôt être une maman, c’est que c’est une sorte de finalité nécessaire pour moi. Et je comprends enfin la douleur des femmes qui ne peuvent pas procréer.
Et du coup, je comprends la démarche de ces femmes qui adoptent, ou qui cherchent des mères porteuses. Pour moi, c’est un peu comme un instinct animal, qui doit être satisfait. Et forcément, vu comme ça les dérives peuvent être nombreuses, d’où la nécessité de légiférer.
Si, il y a un an et demi, je n’avais pas eu ce déclic (et pourquoi pas ?) j’en serai au même point que toi. Une femme qui ne veut pas d’enfant ne peut pas comprendre une femme qui en veut un à tout prix.
Euh je rectifie dans l’élann j’ai oublié de préciser. Concernant ma soeur, elle ovule mais son utérus ne permet pas la nidation du foetus. En somme il est plein ( un uterus sain est vide de chair, c’est une poche vide ).
Personnellement je conçois et je concevrai toujousr mon désir d’enfant comme un acte purement égoiste. Car l’enfant lui ne demande pas à être
Eh bien puisque le titre demande un positionement sur cet épineux sujet, à cette question binaire je répondrai : Pour!
Je peux concevoir qu’un personne éloignée des préoccupations de la maternité, puisse ne pas comprendre mais je suis peinée de voir autant de femmes, de filles se positionner contre ce procédé.
Bien cadré (et il est heureux qu’un cadre légal vienne entouré cette pratique) cela peut être au contraire une alternative permettant à des femmes de pouvoir offrir la vie et donner leur amour à des enfants.
Je ne suis pas naïve, et je crois volontiers qu’un commerce douteux puisse être généré par cette pratique, mais je crois qu’il existe aussi des femmes suffisament empathiques et altruistes pour le faire par amour de la vie. Et si il n’y a pas de non dit, et si les parents suivent la grossesse pas à pas, je pense que la complicité avec le phoetus peut s’installer tout pareil… comme pour un papa aujourd’hui qui lui non plus ne peut créer le lien avec son enfant qu’à travers le ventre de la maman.
Bref, j’ai la chance de ne pas avoir eu besoin de recourrir à cette pratique, mais je pense qu’en d’autres circonstances j’aurais pu l’envisager.
Et contrer la nature qui n’a pas voulu laisser à certaine l’opportunité d’enfanter n’est pour moi que la manifestation d’un désir abouti: Sinon à ce tarif, un cancer on ne le soigne pas , la nature l’a voulu (et là ma mère serait morte!) Pas de chirurgie esthétique, pas d’opération de la myopie… Je suis volontairement provocante et radicale mais j’imagine que les femmes qui peuvent lire ces positionnements alors qu’elles ont pu envisager de telles pratiques peuvent les recevoir avec la même violence!
Je ne poste pas souvent, mais j’avoue que cela m’a un peu agacé de ne lire pratiquement que des soutiens à ce" contre".
Bonjour tout le monde,
sujet très intéressant mais j’avoue ne pas avoir vraiment d’avis sur la question… d’un côté j’entends tout à fait le point de vue d’Hélène au niveau état psychologique de la mère porteuse et du bébé mais d’un autre quand je lis le comm de Fran je m’aperçois que je ne suis pas dans la situation d’une femme stérile, et je n’ai jamais rencontré et discuté non plus avec une mère porteuse et je ne connais donc pas l’état d’esprit que peux avoir une femme qui fait ça…
gabrielle je te trouve bien vindicative …
Depuis quand est-il interdit de débattre ? Sans connaître personnellement Hélène, je pense qu’au delà de sa volonté de ne pas forcément avoir d’enfants, elle a tout de même du y réfléchir … savoir pourquoi, savoir comment, et donc se mettre dans la position d’une mère potentielle.
Elle me contredira si je me trompe.
Pourquoi du coup serait-elle incapable de reconnaître ce désir ? Qui te dit qu’elle ne l’a pas déjà connu mais n’a pas pu le concrétiser ?
Qui suis-je moi alors pour parler ? Je ne suis après tout qu’un mec … Ahhh quelle horreuuuur.
Je fais quoi ? Je me casse ?
Pitoyable diatribe que la tienne. Juger sans connaître. La preuve d’un certain manque de sagesse et d’intelligence.
Merci Fran pour ta dernière phrase, ça fait un bien fou de lire ça de la part de qqn qui a justement un enfant elle-même ;-)
prof quand tu dis "je comprends la démarche de ces femmes qui adoptent, ou qui cherchent des mères porteuses" ça me dérange, aprce que ce sont deux démarches radiclament différentes, ça n’est pas comparable à mon avis.
Poupoupinette je crois que tu as une approche très saine des choses, en parlant de cette cristallisation.
Hélène, peut être que c’est une déviance de notre société effectivement mais peut on aller contre?
En ce qui me concerne, j’ai longtemps affirmé que je n’aurais jamais d’enfant parce que les enfants c’est pas tellement mon truc. Je n’ai jamais été attirée ou même été attendrie par eux.
Et puis, 2 hommes ont su me convaincre (pourvu que je n’en rencontre pas un troisième!!!) et j’en ai donc eu 2.
C’est pour ça que je disais plus haut que si je n’avais pu en avoir, je n’en aurais pas eu.
Je pense que certaines femmes ont du mal à encaisser qu’elles sont incapables de faire ce que toutes les autres peuvent faire facilement. Alors, peut être que ça leur donne envie d’aller contre la nature.
Peut être qu’elles se disent qu’il est injuste qu’une femme violée puisse être enceinte alors qu’elles n’arrivent pas à donner un enfant à l’homme qu’elles aiment.
Et peut être que du coup, elles se sentent diminuées et que ça remet completement en question leur existence elle même.
Il ne FAUT pas à tout prix avoir un enfant, mais je crois que de la même façon que toi, tu ne veux pas d’enfants, pour d’autres, il est inconcevable de ne pas en avoir, c’était peut être le rêve de toute leur vie et un tel rêve est difficile à enterrer.
Je ne sais pas si j’ai été concise mais j’ai justement le mien accroché à la jambe en ce moment même et j’ai du écrire ce post en 3 fois!
Bonjour tout le monde,
d’accord ou pas pour ce droit à l’enfant, on peut en parler jusqu’à la fin des temps. Toutefois, accepter de légaliser l’avortement ou la GPA, c’est un peu le même principe. Ces lois ne sont pas faites pour dire qu’il faut accepter ces pratiques, mais simplement les encadrer.
Dans la mesure où cela ce fait régulièrement, ces lois permettent seulement de prévoir des solutions au problèmes JURIDIQUES et rien d’autre.
La moral, les problèmes psy, les relations porteuse/parents/enfant. Tous ces problèmes qui ne manqueront pas d’arriver resteront "une histoire par famille", de personnes.
toutes les histoires de désir d’enfants sont différentes, et toutes les solutions ne sont pas envisables pour chacun. J’ai des amies qui n’ont pas pu avoir d’enfants. fiv, adoption, résiliation, chacun fait comme il PEUT.
Toutes les mères porteuses ne sont pas juste des "commerçantes", certaines pensent même avoir trouvé un moyen de se rendre utiles et d’apporter du bonheur dans une famille….
je ne pourrais jamais me faire avorter ou faire porter un enfant par un autre. mais je peux comprendre que l’on en arrive à choisir la solution la moins douloureuse lorsqu’on ne peut pas porter un enfant dans son ventre.
Je ne suis absolumement pas le genre de femme qui aime être enceinte. enceinte, Je me trouve grosse et moche, mais je sais que j’ai vraiment beaucoup de chance d’avoir porté mes filles.
Mes amies qui n’ont pas eu cette chance sont là pour me le rappeler, et jamais je ne porterai de jugement sur leur choix. Laisser tomber, adopter, faire son deuil de l’enfant jamais porté.
PS : et puis il ne faut pas rêver même lorsqu’on a des enfants "normalement" ils ne sont pas à l’abris de problème psy. Ce n’est pas parce que la nature nous a permis des les faire nous même qu’on est plus malins que ceux qui adoptent ou on recours à une mère porteuse !!!
Ben moi je suis pour. Parce que l’adoption c’est pas facile, voire souvent impossible, pour la très simple raison qu’il y a plus de demandes que d’enfants adoptables. Et puis pour un autre motif, celui-là purement économique.? Parce que gagner sa vie ne mettant des enfants au monde, en étant bien traitée pendant ce temps, ça me paraît vachement plus enviable que de se prostituer.
Ben oui mais dans ce cas on peut en adopter varda, non ?
Parce que si on ne veut qu’un enfant de ses propres gênes, là pour le coup la motivation en semble pas bien saine, et avant tout motivée par l’égoïsme et la volonté de se reproduire soi-même en miniature.
Si on veut vraiment aimer et élever un enfant, le monde entier est plein d’orphelins. Si on est capable d’aimer celui porté par une autre et fait avec ses ovules à elle, on doit bien pouvoir aimer celui qui ivient du bout du monde, non ?
Je crois que tu as raison, et qu’en réalité le sujet majeur de ce débat n’est pas l’enfant, mais la maternité et la place qu’elle occupe dans la vie des femmes et dans la société.
laurence merci beaucoup pour ce que tu dis à propos de l’encadrement juridique d’une pratique, c’est très intéressant et ça méritait d’être rappelé.
Allez, je donne mon avis même si je sens que je vais le regretter.
Je commence par dire que je ne veux pas d’enfant, pour bien clarifier les choses.
Moi, le droit à l’enfant ne me choque pas plus que ça. Je suis d’accord, c’est comme le droit de ne pas en avoir! Pourquoi l’un choquerait et pas l’autre?
Je dirais même presque que si on veut un enfant, on a le devoir d’en avoir un, ne serait-ce que pour compenser ceux qui n’en veulent pas?
Apparemment, ça vous choque de devoir payer la mère porteuse (ce nom ne me choque pas non plus d’ailleurs, je développerai après). Mais adopter un "pauvre petit enfant du tiers-monde", ce n’est pas gratuit à ce que je sache!
D’autant que la mère porteuse qui se "fait payer", je ne pense pas qu’on puisse dire qu’elle fait du profit, ça paie ses soins médicaux, et puis être enceinte peut contraindre à arrêter de travailler par exemple…
Qu’est-ce qu’on devrait dire des gens qui vont en justice pour obtenir des dommages et intérêts pour la mort de leur proche dans un crash aérien par exemple? Alala, Vous allez dire que je mélange tout…
De plus, quand on vous écoute, un enfant mis au monde par une père porteuse mourra de dépression, alors qu’un enfant adopté à l’étranger vivra une vie heureuse et sans nuage… je ne pense pas…
Pour moi le sujet des mères porteuses c’est comme le don d’organe ou les tests médicamenteux. Pourquoi pas si les parties sont d’accord? Certes on ne paie pas un donneur d’organe (vivant), mais ses frais d’hospitalisation sont offerts, et il ne reste alité que quelques jours. Une grossesse, c’est neuf mois tout entiers!
Je suis de l’avis d’une autre intervenante: il vaut mieux légiférer, ce n’est pas niveller par le bas, ce serait dire que les gens qui sont pour les mères porteuses sont des monstres! Ca rejoint, je le pense aussi, le débat sur l’avortement.
Et celui sur la prostitution. J’insiste d’ailleurs sur ce dernier cas.
Ne parlons pas des homosexuels. Oui, je pense qu’ils ont eux aussi le droit à avoir un enfant! Pourquoi pas? On ne fait pas avorter les femmes qui font un enfant dans le dos ou les prisonnières!
"Mère porteuse", ça ne me choque pas non plus… Les femmes qui accouchent sous X, on les appelle "mère biologique", il y a toujours le mot "mère" dedans, alors que d’aucuns diraient qu’elles n’ont rien de mères. Ce ne sont que des mots tout ça, ça ne fait pas avancer le débat.
Je pense qu’on donne trop d’importance au corps humain. Une femme qui a subit une ovariectomie est toujours un femme, un homme amputé ou paraplégique n’est pas un demi-homme…
Ah aussi, au sujet des femmes qui ont déjà des enfants et qui portent celui d’une autre. Vous pensez qu’ils vont être traumatisés. Et si l’enfant est mort-né? Si la mère décide d’accoucher sous X? Si l’enfant né handicapé? Il y a quand même pire dans la vie non? Il suffit de leur expliquer que leur maman porte un bébé pour une autre maman/papa, comme une nourrice quoi!
Vous allez me dire que ce n’est pas en disant "il y a pire" qu’on discute intelligemment…
Bref, je suis pour le fait que tout cela soit légiféré, et je fais confiance à nos équipes de philosophes et de psy français, qui jusqu’ici on toujours assez bien fait les choses, pour que ce soit bien fait… Parce que bien sûr c’est un sujet important et il faut que tout ça soit bien cadré. Bien sûr que payer 100 000 dollar c’est bizarre, etc…
Je sens que personne n’aura lu ma tartine, mais j’en rajoute une dernière couche…
Hélène, ça m’a choqué quand tu as dit à Lizou "qu’elle prenait un malin plaisir à te contredire"… Je ne suis pas tous les commentaires de tous les articles, peut-être que Lizou dépasse parfois les bornes, mais si, quand on n’a plus le droit de te contredire, alors ce n’est plus un espace de liberté…
Je voulais te le dire depuis un moment, mais je trouve que récemment, celles qui ne sont pas d’accord avec toi se font rapidement (et parfois méchamment) rembarrer… et je trouve ça dommage.
Je regrette déjà d’avoir écrit ce message d’ailleurs, mais maintenant que j’ai tout écrit… tant pis.
Les femmes vendent leur corps depuis bien longtemps et de bien des façons…
Je trouve que ca peut-être un beau geste d’aider une famille qui ne peut pas avoir d’enfant. Personnellement je ne peux pas en avoir alors je suis moins prompte à juger et j’aimerai bien que cette pratique soit réglementée en France.
Pas simple ce débat !!! 2 choses pourtant il me semble dangerux de comparer la stérilité féminine à une maladie comme la mucco ou de compaere "la location"de ventre à un don d’organe l’un comme l’autre n’ont pas grand chose en commun et
je remercie les scientifiques français d’être si prudents avec les problèmes éthiques
et médecine
j’ai du mal aussi à concevoir la femme comme un ventre sans émotion sans histoire familiale sans passé et sans avenir avec l’enfant qu’elle porte c’est tout simplement pour moi INimaginable
J’ai autour de moi des femmes de touis ages (80 43 47 etc;;;)qui n’ont pas pu avoir d’enfant leur vie n’est pourtant vide de sens !!!
Mahault il y a largement assez d’enfants adoptables pour tous lse couples demandeurs, à l’étrranger. Seulement les démarches sont tellment pénibles que ça décourage les gens, ce qui est bien normal.
@Hélène : Ah mais comme d’hab, je n’ai écrit ce que je pense. Et je le pense vraiment. C’est avec cette prise de conscience que je m’efforce d’etre une bonne maman et d’assumer MA tâche.
Mais j’avoue que je suis une personne plutot laxiste et qui respecte toutes les libertés. Voyez vous je mets dans le meme sac : le droit à l’IVG, l’accès à la parentalité que l’on soit hétéro ou homo, le droit de se faire soigner etc … etc … suis plutot tolérante en la matière. Par contre, il faut avoir fait son chemin de reflexion. C’est pour moi le début de l’aventure si l’on veut qu’elle soit saine
si ma soeur n’avait pas pu avoir d’enfants, je le lui aurai proposé, naturellement,.
Elle ne me l’a pas proposé, elle .
Au fond de moi, tout au fond, bien caché, je lui en veux de cet égoîsme .
Et si j’avais eu alors l’argent, je serai parti dans le Maine, ou au Texas, pour que mon mari ait l’enfant qu’il souhaitait, qu’il n’a pas à cause de moi.
Et ne parler pas de l’adoption dans vos commentaires, cela n’a aucun rapport .
J’ai plein de choses à vous dire, mais là je vais me cacher de lui pour pleurer . A plus tard .
Je suis assez d’accord avec toi. Je trouve qu’on ne devrait pas pouvoir "disposer" d’un enfant comme on l’entend, quelqu’en soient les motivations.
Et pour en avoir porté deux, je pense que ça peut être quelque chose de très traumatisant.
Bel argumentaire Perlette … et Fran je ne savais pas tout cela de toi, je n’en conçois que plus d’affection pour ta personne.
Quant à Anis’, je ne sais trop quoi dire. C’est d’une violence, je suis retourné.
J’essaie de me placer dans une situation comme la tienne vu que ce serait "possible", mon amie ayant une soeur, deux même. Je n’ose pas trop y penser, en fait. Trop dur.
C’est vrai que je ne saisis pas trop non plus le rapport avec l’adoption… Quand on recherche une mère porteuse, c’est d’abord parce qu’on ne peut pas "porter" son enfant, pas parce qu’on ne peut pas en "avoir"…
Je trouve ça triste que des gens qui peuvent concevoir un enfant n’aient pas légalement la possibilité de le faire "couver" par un autre ventre (volontaire et rémunéré pour ça…), et aient recours à l’adoption faute de solutions…
Je précise que je ne veux pas non plus d’enfant, ça ne m’empêche pas d’avoir un avis et d’être très favorable à cette démarche… J’ajoute (…) que je n’ai jamais tué personne, mais ça ne m’empêche pas d’avoir un avis sur la peine de mort ;-)))
Je voudrais juste ajouter une petite chose :
on ne juge jamais une femme qui attends un bébé, on est heureux pour elle.
On juge toujours les femmes qui ne peuvent pas en avoir. pour une fiv, pour une adoption, tout un tas de gens bien pensant, bien professionnels, sont là pour leur dire si elles peuvent passer par là… elles doivent prouver qu’elles peuvent être des mères ..et se justifier si elles ne le veulent plus…
Pour celles d’entre nous qui n’ont pas été jugées, ne portons pas jugement nous même. Merci
Plastie j’aime beaucoup ta référence à la peine de mort et au fait de n’avoir jamais tué personne, j’ai éclaté de rire en lisant cette phrase ;-)
Sujet délicat….je suis archi contre le principe de droit à l’enfant dans le cas de situations qui, pour faire simple, ne sont pas faites pour (couples trop âgés, homosexuels). Dans le cas de situations "faites pour", beaucoup moins, mais je reste toujours aussi réticente à la GPA….effectivement, vouloir transmettre son patrimoine génétique à tout prix me semble totalement absurde.
je debats tres souvent sur ce "droit" a l’enfant, qui me gene enormement.
Sans arriver a formuler de facon aussi claire que toi "je suis pour" ou "je suis contre".
Je comprends la detresse des femmes dans leur desir d’enfants.
Je suis intimement persuadée qu’on parvient a avoir les memes sentiments de maternite a l’egard d’un enfant adopté.
et j’aurais personellement enormement de mal a recourir a une maman porteuse.
c’est a peu pres tout ce que j’arrive a formuler clairement.
le reste me semble affaire de cas par cas, de dosage, de comprehension, de faits de societes egalement ("il ressemble a papa ou a maman ce bebe la ?" "euh a lui -meme en fait") et la legiferation me semble bien loin d’ne histoire ou les sentiments sont si complexes et nombreux.
@ Anis : j’espère que ça va aller pour toi.
J’avoue que ma soeur et moi, on n’y avait pas pensé au départ au "pret" de mon utérus ( ou c’est moche hein écrit comme ça ). C’est notre mère qui nous en a parlé en fait.
Ma soeur et moi avons eu la meme réaction, on trouve cela trop proche de l’inceste. Alors ma soeur va tenter l’aventure avec son mec grace au "ventre" d’une autre. Moi je la soutiens ( que puis je faire d’autre ?? ) et s’il faut l’aider à financer, bah voyez vous, je le ferai
Question suivante Dorothée … c’est quoi "faites pour" … ?
Papa + maman + enfant … toujours le même schéma imbitable que nous ressert la splendide morale judéo-chrétienne.
N’allez pas me dire qu’il s’agit d’un schéma naturel … ou je hurle.
Quid des sociétés matriarcales dans la nature ? Quid des maternités mutualisées chez certaines espèces ?
Le schéma "fait pour" n’existe que parce qu’il correspond à ce qu’une certaine moralité veut.
Je n’arrive pas à comprendre pourquoi un couple "trop âgé" (d’ailleurs, tu le définis comment cet âge tiens ?) ne pourrait pas bien élever son enfant, le rendre heureux, équilibré, sain, etc.
De même, je ne vois pas en quoi un couple homo (masculin ou féminin) ne pourrait pas non plus arriver à ces objectifs.
Et pour cause, j’ai parmi mes amis et connaissances les deux cas. Soit les enfants, soit les parents.
Et tout se passe bien …
Que dire de familles "faites pour" … où tout le monde se déchire etc.
Bref, "droit" à l’enfant non … mais respect de la volonté d’en avoir, certainement.
je suis absoluement contre les mères porteuses. Enfin; contre le principe.
Je ne comprends pas qu’on puisse ainsi louer un ventre…
De toute façon, cet enfant ne sera jamais biologiquement le nôtre, donc pourquoi ne pas se tourner plutôt vers l’adoption?
Si je n’avais pas pu avoir d’enfants, j’en aurais adopté (d’ailleurs, même si j’en ai 2, l’idée me taraude encore, alllez savoir pourquoi…).Il y a tellement d’enfants dans le monde qui attendent une maman et un papa…
Ety si l’on se place du côté de la mère porteuse, je ne comprends pas. Comment peut-elle se séparer de l’enfant qu’elle a porté pendant 9 mois ?
je n’était pas pour …. et puis un couple d’amis, très proche, homesexuel, a voulu avoir un enfant. Evidemment, ils ont essayé les procédures habituelles d’adoption, evidemment, ça n’a pas abouti. Du coup, ils ont fait appel à une mère porteuse (qui n’est d’ailleurs pas celle qui fournit l’ovule). Ce n’était pas la solution qu’il préférait mais quand on arrêtera cette hypocrisie sur l’adoption des couples homosexuels, les choses changeront peut être.
Il n’y a pas de droit a l’enfant, ce n’est pas un congè payè!
Je peux faire des enfants et je vois qu’on critique fortement les femmes qui PEUVENT faire des enfants et qui n’en font pas….L’OBLIGATION à l’enfant? C’est pas parce qu’on peut se mettre les doigts dans le nez et manger ce qu’on en ressort (BIIIIIH) qu’on le fait, c’est pas parce qu’on peut tuer des gens qu’on le fait, c’est pas parce qu’il ya 300.000 plaquettes de chocolat/ saucissons dans notre Carrouf local qu’on DOIT toutes les acheter (mmmmh)….alors OUI c’est pas parce qu’on PEUT qu’on VEUT.
En revanche quand on peut pas ou on A pas, on veut….et on veut fort ( des cheveux bouclés, des sous, des ongles en gel qui durent 40 jours tout en restant parfaits), alors quand il s’agit de bébés A SOI et son homme parce qu’on s’aime fort et on veut le fruit de son amour, on veut tres tres fort aussi…..
Je pense qu’il faut etre carrement hyper genereux pour pouvoir adopter et aimer l’enfant de quelqu’un d’autre comme son prrpre enfant mais je pense pas que tout le monde en soit capable. L’etre humain est ce qu’il est, avec ses defauts.-..
Deja ne pas etre capable de procreer pour une femme doit etre suffisamment difficile a accepter et gerer, et se rajouter en plus, si l’on veut des enfants, une grande generosité et toléerance me parait encore plus dur!
Tout ca pour dire que je comprends ce desir d’enfanter meme en "succedané" pour des raisons psychologiques importantes.
Je pense que les femmes qui font ca se font evidemment de l’argent parce qu’elles pretent leur corps au stress incroyable qu’est la grossesse mais elles offrent aussi la possibilité a quelqu’un de mieux accepter son etat. Et ca, c’est un bon cadeau, dedans et dehors…
Je suis complétement daccord avec ton poste Hélène ! à 100%.
Anis, j’aimerais pouvoir vous consoler.
J’aurais été si triste et mal dans ma peau, si je n’avais pu concevoir les enfants que j”ai,souhaité concevoir. Et il est vrai que l’adopion, si ça peut être tout à fait bien, n”est pas la même chose. (J’ai pratiqué les deux).
La vie a quelquefois de sacré injustice, chère Anis.
@Anis : C’est vrai, Anis, l’adoption, ce n’est pas pareil. C’est pour ça que je n’ai pas voulu adopter, moi non plus. J’avais peur que si j’adopte et qu’un jour, je tombe enceinte naturellement, j’aime plus l’enfant biologique. Je sens la détresse dans tes phrases. Quand je disais que je ne pouvais pas avoir d’enfant et qu’on me répondait "Mais tu n’as qu’à adopter", j’avais l’impression qu’on niait ma frustration dans le plus pur style "Y’akafokon".
Un couple qui accède à ce procédé de mère porteuse le fait souvent en désespoir de cause, et après avoir tout tenté au niveau "naturel" et "fécondation in-vitro". Mais même si c’était légalisé, c’est, je maintiens, vraiment chercher les ennuis…qui ne manqueront pas d’arriver…car il s’agit d’un enfant fait à 3 et non à 2. Même si la personne fait ça par charité et amour du prochain et non bizness, il y a une personne de trop. Et qui pense à l’enfant conçu ainsi ? Comment va-t-il digérer la chose ?
Le voilà le sujet épineux, je savais bien que le peu que j’en dirais prêterait à polémique…
Rien de judéo-chrétien là-dedans et aucune question de morale, je suis globalement assez contre ce qui n’est pas prévu par la nature (clonage etc mais le sujet n’est pas là); si la nature par exemple ne prévoit pas qu’une femme puisse avoir un enfant à 80 ans c’est parce qu’elle ne prévoit pas qu’elle puisse l’élever, pour prendre le sujet le moins polémique. Point.
Pour info je ne suis ni homophobe ni "vieux-phobe", merci de ne pas tout confondre, sous prétexte d’ouverture et de tolérance il faudrait tout accepter. Respecte mon point de vue, je ne t’ai pas traité de quoi que ce soit et je ne vais pas manifester dans la rue pour interdire tel ou tel, truc, c’est juste mon point de vue que j’appliquerai en premier lieu à moi-même.
Dans mon com précédent, je ne voulais pas comparer l’adoption et le recours à une mère porteuse. Simplement, je les ai mis en parallèle car ce sont les deux réponses qui s’offrent aux femmes qui ne peuvent pas tomber enceintes.
C’est un sujet très intéressant qui soulève plus de questions que de réponses chez moi. Par exemple : et si des médecins très zintelligents inventaient un utérus artificiel dans lequel le foeuts pourrait se développer exactement comme dans le ventre de sa mère, ça serait plus ou moins acceptable ?
Je peux très bien comprendre le désir viscéral d’enfant, aussi fort que le non-désir d’enfant de certaines. Une femme désirant tomber enceinte et qui n’y parvient pas, c’est à mes yeux aussi violent qu’une femme ne désirant pas d’enfant forcée à en avoir
Et non, ce n’est pas pareil d’avoir un enfant et d’en adopter un. Si vous avez parmi vos proches des gens ayant adopté, il est clair que c’est un véritable parcours du combattant, très long et parfois très humiliants. Aucun parent "naturel" n’a à subir une enquête de bonnes moeurs pour avoir le droit d’accoucher, les parents adoptant si. Et une fois l’enfant accueilli dans la famille, ça peut être très compliqué. Car un enfant adopté est parfois profondément traumatisé. C’est assez ethnocentré de voir l’adoption comme une "chance" donnée à l’enfant : il va avoir une famille, des vêtements et à manger. Un enfant de 3 ans ne se rend pas compte de ça, et peut en vouloir très violemment à ses parents adoptifs, toute sa vie. Quand un enfant si profondément désiré et si longtemps attendu vous déteste, c’est extrêmement dur à vivre pour les parents.
Je ne dis pas que faire porter son enfant par une autre femme est forcément mieux, parce que je n’en sais rien. Mais dire que ça ne sert à rien parce que "de toute façon, il y a l’adoption" me semble un peu réducteur. L’adoption est loin d’être idyllique dans certains cas. C’est un choix très courageux qu’il n’est pas toujours facile de prendre.
D’autre part, je présume qu’un cadre légal permettrait de prendre certaines précautions : anonymat comme pour le don d’organe, impossibilité pour la mère naturelle de demander à garder l’enfant après l’accouchement, choix des couples et des mères porteuses sur des critères notamment psychologiques, etc.
Bref : je ne sais pas si je suis pour ou contre les mères porteuses. En revanche, je sais que je ne suis pas d’accord avec certains de vos arguments !
Huuummm Mouais suis pas très convaincu par le discours du " si j’étais dans cette situation, j’aurai fait ci ou ça " parce que c’est facile de parler de chose qu’on ne connait pas ou ne vit pas. Je ne juge personne, c’est juste ma façon de voir les choses
Si aujourd’hui je me permet d’écrire sur le sujet c’est uniquement parce ma soeur la vit que du coup toute mon échelle de valeur s’est retrouvée chamboullée.
Par ailleurs, la mère porteuse n’est que porteuse, elle ne transmet pas ses genes. Donc les parents biologiques sont bien ceux dont proviennent l’ovule et le spermatozoide
Le droit à l’enfant…Pour moi, il s’agit de la même base que le droit à la vie, celui d’une pensée idéologique qui voudrait que chaque personne se trouve en présence des mêmes chances dans l’existence, et non pas une forme de réglementation perverse permettant, si on poursuit le raisonnement jusqu’au bout, d’aller contester devant les tribunaux ce que l’on ne peut avoir ; c’est aussi, et surtout, le droit de pouvoir choisir entre devenir mère, ou pas. Il s’agit bel et bien d’un corollaire du droit à l’avortement, une possibilité de disposer de son corps et d’en user comme bon nous semble. Peut être aussi une tentative pour rééquilibrer une balance universelle faussée par la stérilité : dans ce cas-là, cela pourrait être mis en parallèle avec notre déclaration des droits de l’homme, socialement et éthiquement parlant.
Maintenant, je n’ai jamais été dans la situation de ses mères que la simple vue d’un enfant dans un parc fait souffrir, parce qu’il s’agit d’une projection innocente mais terrifiante de ce qu’elles n’auront jamais.
Le désir de maternité, c’est quelque chose de profondément personnel, d’intime (que pour ma part je ne ressens pas, contrairement à certaines personnes de mon âge, mais que, peut être, je vivrais dans le courant de mon existence), comme toute sensation interne, il est difficile de mettre des mots dessus, parce qu’il est à la fois courant et diffus, il est vécu d’une façon différente par chaque femme, en fonction de son caractère, de son passé, de son évolution. Il est donc alors très compliqué d’expliquer pourquoi certaines personnes peuvent avoir recours à l’adoption, alors que d’autres préfèrent que leur enfant soit porté par une autre : peut être la volonté inconsciente de contrecarrer une nature peu clémente en usant d’un procédé qui se rapproche le plus d’une maternité dite « normale »…
Dans la mesure où les pratiques sont encadrées et qu’on en limite ainsi les éventuelles dérives, ça ne me choque pas, il s’agit d’un accord de volontés adultes et consentantes, pour reprendre un terme d’une de mes anciennes profs d’éthique médicale (oui, j’ai fait médecine avant droit ;)) un échange de « consentements lucides et éclairés ». Après, la manière dont les personnes le ressentent, c’est une autre affaire, et malheureusement contre ça on ne peut rien faire.
Et puis, il ne faut pas oublier que c’est parfois le dernier recours quand l’adoption, non seulement longue mais qui est également régie par un code drastique et limite inhumain, a échoué.
Moi ce qui m’interpelle plus en revanche, c’est l’iniquité d’une situation dans laquelle un homme qui risque de subir une opération qui le rend stérile va se faire prélever du sperme pour l’avenir…Et qui décède quelques temps après, laissant à sa femme veuve la possibilité de concevoir un enfant. Oui, enfin, ça c’est la situation logique, parce qu’en pratique ça ne se passe pas comme ça : on va refuser à cette femme ce droit sous prétexte de la mort de son époux. Il me semble bien là qu’on est en présence d’une faille aberrante dans le droit à l’enfant…
Je respecte totalement ton point de vue !!! On discute, c’est tout. Loin de moi l’idée de convaincre ou de convertir à mon point de vue, ce n’est pas le but d’un débat.
Concernant les 80 ans … là je suis d’accord avec toi … il y a somme toute une certaine limite à ne pas franchir à priori, c’était le but de ma question de "comment définir cet âge limite ?" ! Et à 80 ans, sans enfants, éprouve-t-on le besoin d’avoir un enfant ? Serait-on encore suffisamment égoïste pour en adopter ou faire concevoir un sans tenir compte de son propre âge ?
Concernant les couples homosexuels, il n’est pas question de tout accepter. Il est juste question de reconnaître un état de fait. Le nombre de couples homosexuels ayant des enfants en France est en augmentation, sous le manteau dira-t-on … et sûrement sous-estimé d’ailleurs malgré des études assez récentes là dessus.
Un cadre légal serait lui aussi le bienvenu dans ce cas, pour cloisonner un peu ce qui se fait actuellement en sous-marin.
Comme les mères porteuses en somme.
Hum. Mon post précédent était destiné à Dorothée, pardon d’avoir omis ça !
@ comm. 65 :
Et un enfant adopté il a été fait à combien ?
A 4.
Et comment il va digérer la chose ?
En fait, on ne demande pas à chacun de pratiquer toutes les solutions, mais d’offrir un moyen supplémentaire (qui existe dans des circonstances douteuses souvent) à celles qui sont en souffrance.
Pour les unes l’adoption est impensable ou impossible. Pour d’autres c’est le système de la mère porteuse qui l’est.
Qui sommes-nous pour penser à la place des autres et leur interdire une solution qui leur va à ELLES ?
Laissons leur au moins une chance de vivre leur vie, même si ce n’est pas la même que la nôtre.
Elea +> Je ne savais pas pour le sperme de l’époux décédé … Merci pour l’information. C’est aberrant en effet …
Personnellement, ça ne me semble pas aberrant de ne pas avoir le droit de procréer avec quelqu’un qui n’existe plus. Au contraire. Comme quoi, la frontière entre ce qui nous semble acceptable ou non est très mouvante selon les situations sur de tels sujets (c’était Mme de la Palisse, en direct de Lapalissad’land…)
Je ne pense pas que l’amour qui lie parents et enfants soit dû aux gênes. Je ne vois donc pas l’intérêt de faire appel à une mère porteuse (belle ou pas l’expression a au moins le mérite d’être claire). Je comprends très bien le désir d’enfant (je l’ai ressenti moi-même), mais je pense qu’il est très important d’écouter ceux qui sont différents de nous, qui pensent différemment, d’échanger nos avis et peut-être de revoir nos convictions. Merci Hélène de nous faire réfléchir et de nous laisser réagir sur un sujet aussi grave … même si mon opinion est moins tranchée que la tienne, et merci à vous tous de nous faire partager vos avis et parfois vos détresses. Comme toujours nos expériences personnelles prennent le dessus sur l’intérêt de la communauté, de la société dans son ensemble, c’est humain ! D’où l’intérêt de faire intervenir des médecins, des philosophes, des humanistes … pour tenter d’être le plus impartial et le plus juste possible. Autre chose : je ne sais plus qui a écrit dans son com "qui es-tu, toi, pour dire ça ?" je trouve cette phrase d’une violence inouïe, je la trouve arrogante, impolie, irrespectueuse … nous nous exprimons sur nos blogs en tant que citoyens et en tant qu’humains ayant des sentiments, des idées, des convictions … le fait d’avoir un droit de réponse permet de développer des idées qui peuvent être contraires, mais je ne pense pas qu’il soit constructif de vouloir rabaisser la personne qui a exprimé son opinion. Donc Hélène, bravo pour ta prise de position et pour tes coups de gueule !!! Il est tellement intéressant de pouvoir confronter ses idées dans le respect !
Autant Elea, j’adhère complètement aux trois quarts de ton commentaire, autant le dernier paragraphe me choque et est la meilleure illustration des dérives qui me font peur.
Si je veux un enfant avec mon compagnon et qu’il décède avant que notre désir ne se concrétise, que puis je faire? Rien. Et même si je n’aime pas la référence à la "nature" parce que ça veut tout et rien dire, je trouve pour le coup dangereuse la pente qui permettrait à des personnes stériles ayant congelé sperm ou embryon d’en dévier les lois les plus élementaites dont celle voulant que lors de la conception d’un enfant, les deux parents doivent être vivants. Sinon, ca donne :"tiens chouchou, au fait ton père était décédé depuis 5 ans quand t’en né, c’est pas beau la science"?
Je suis peut être crue mais ça me choque. Autant je n’ai pas d’avis si tranché sur les mères porteuses, autant les affaires dans lesquelles des femmes demandent l’implantation d’embryon ou de sperm après le décès du potentiel père, me perturbent!
Pour le sperme d’un époux décédé, il me semble qu’il faille un jugement pour pouvoir l’utiliser ou pas. Tout comme pour pouvoir célébrer un mariage post-mortem.
Tout cela pour éviter des dérives (captation d’héritage notamment).
Mais on sort un peu du sujet.
zoé rose, je pense que tu parles de moi.
J’ai dit "qui sommes NOUS .."
Je suis désolée si tu as perçu cela comme de la violence, j’émettais juste un questionnement … (maudite écriture qui ne laisse pas passer le ton de la voix).
Je militais pour la tolérance …
:-))))
Non, Cuillère en bois, le droit français l’interdit complètement pour l’instant.
On s’éloigne certes de la question des mères porteuses mais pas de celle du droit à l’enfant qui recoupe d’autres problématiques que celle des mères porteuses.
@ comm. 80 : Il me semblait avoir vu un cas, mais je peux me tromper, ou confondre.
Ce sujet débouche naturellement sur d’autres aspects, tout aussi intéressants et complexes.
Vinz (moi aussi j’ai omis de préciser que je m’adressais à toi ;-) ): déjà, merci d’avoir changé de ton :-)
Pour la question de l’âge, suivant les femmes, on peut avoir grosso modo des enfants jusqu’à 40 ou 50 ans, suivant les femmes (hors cas de ménopause précoce bien sûr). Ce qui semble assez logique quand tu penses à l’énergie qu’il faut être capable de dépenser pour l’éducation d’un enfant. Bien sûr, c’est un cap terible pour nombre de femmes, bien sûr ça biaise certaines relations à l’approche de la date "fatidique", mais c’est comme ça….le but de la nature n’est pas que tout le monde soit égal mais préserver le maintien de l’espèce dans les meilleures conditions. Pour les femmes qui souhaitaient avoir un enfant et ne rencontrent l’"homme de leur vie" (vaste concept hein, sur lequel je suis un peu perplexe) qu’une fois la date passée, c’est terrible. Cela étant, malgré tout, je ne pense pas qu’il faille aller contre cet état de fait.
En fait, pour simplifier les choses, disons que je pars du constant qu’on est dans une société de la frustration, où on ne supporte pas de ne pas être totalement égaux sur tout. Mais malgré les avancées de la médecine et de la science, il en sera toujours ainsi et ce n’est pas plus mal. Et parce que pour ces questions-là il faut trouver des solutions alternatives, qui vont à mon avis dans le bon sens (effectivement, l’adoption est un processus extrêmement compliqué, dur, mais reste une vraie alternative).
Pour le cas des couples homosexuels, à mon sens il ne s’agit pas d’adapter la loi à ce qui se passe. Si ces couples tiennent absolument à avoir des enfants, il me semble normal qu’il y ait quelques difficultés à contourner, pour moi ce n’est pas le rôle de l’Etat de pallier le fait qu’ils souhaitent avoir des enfants alors qu’ils ne le peuvent pas. Mais là encore, c’est juste mon avis, et il fait partie de ceux que je suis toute prête à remettre en question (alors que d’autres, non ;-) )
Je me suis mal exprimée tout à l’heure (post 61) quand j’ai dit que l’enfant conçu par mère porteuse ne sera jamais biologiquement le nôtre. Il le sera scientifiquement mais la femme qui porte transmet des choses également…
En fait je me place du point de vue du droit pur, en faisant remarquer les problèmes de connexion entre les lois diverses (ce qui montre bien les différences fondamentales des opinions qui les fondent, qu’on le veuille ou non une loi est en fait rarement objective) : dans une situation d’une personne ayant un cancer à un stade avancé, on va prélever son sperme parce que l’ablation (désolée d’être aussi crue) des testicules va forcément le faire devenir stérile.
Dans l’idéal, cela permet au couple de pouvoir tout de même avoir une chance de procréer ; seulement voilà, une insémination, comme chacun le sait ça entraîne une tonne de paperasseries et de traitements médicaux pénibles, c’est une procédure longue, complexe, lourde. Dans l’optique du traitement, la mère va commencer les démarches, les soins médicaux, bref tout un engrenage nécessitant du courage et de la ténacité…Je parle évidement d’une opération qui se déroulerait peu après celle de l’époux en question (je suis comme vous, demander quelques années après à bénéficier du sperme me choque) : dans cet intervalle, il meurt, on arrête tout.
Quid de la veuve, à ce moment là ? Si on planifie une congélation de sperme c’est bien qu’on savait dès le départ que la maladie était grave, et qu’il y avait de fortes chances de décès au bout d’un chemin de croix harassant psychologiquement et physiquement…Dans cette optique là, la loi est mal faite ; certes, elle a le bénéfice de limiter les problèmes annexes de personnes complètement irrationnelles, mais pour les autres ?
Je me base sur une loi de 94, maintenant les choses ont peut être évolué depuis… (on sont en cours d’évolution)
Cécile, dans le cas de l’adoption aussi l’enfant reçoit des choses transmises par sa mère et son père …
Je ne vois pas en quoi cela est un handicap pour un cas et pas pour l’autre.
Pourquoi ne pas avoir plusieurs possibilités afin d’utiliser celle qui convient le mieux à sa propre histoire et ses propres ressentis ?
Dorothée > les couples homosexuels peuvent avoir des enfants. Mais seul l’un des deux parents est juridiquement reconnu comme tel, niant alors la réalité parentale. Les beaux-parents des familles recomposés ont des droits que des parents n’ont pas ! Il ne s’agit pas de pallier l’incapacité qu’ont certains couples à procréer, mais simplement à reconnaître une réalité. Là, il ne s’agit même plus du droit à l’enfant mais du droit à la reconaissance juridique d’une situation existante ! [Pardon pour le hors sujet, je pars me flageller avec des orties bardées de fil de fer]
Dorothée …
Désolé si je t’ai paru agressif une fois de plus … foutu internet où les émotions ne transpirent pas comme il faut de nos écrits :-)
En fait, en relisant nos commentaires, je pense que je suis plutôt d’accord avec toi en ce qui concerne la limite d’âge, et ce quasiment pour les mêmes raisons que toi : énergie, motivations réelles, etc.
Ceci ajouté à une certaine "jeunesse d’esprit" qui ne se retrouve pas forcément chez toutes les personnes dans ces tranches d’âge et qui me semble importante pour éduquer son enfant en phase avec son temps !
Ce qui me gêne, c’est le cas des couples homos. Qu’il y ait des difficultés, ok … soit. Ce n’était pas "fait pour" ;-)
Mais leur interdire cette adoption parce que soit disant l’enfant se porterait mal, ou autre, je trouve ça aberrant quand on recoupe ce que disait je ne sais plus qui …
A savoir que pour avoir un enfant "par la voie normale", il suffit de glisser sur le tapis, personne ne viendra vous demander des comptes …
Pour adopter, il faut montrer sa bonne foi, pate blanche, baisser la culotte et autres humiliations … alors que souvent (oui, il y a eu des abus, on sait), ces enfants sont désirés comme pas permis !
Les mères porteuses seraient donc une alternative .
Mais bref, nous sommes hors-sujets … il n’y a plus qu’à demander à Hélène un billet sur les enfants dans les couples homosexuels ou âgés :-)
personellement je serais plutot pour l’idée d’une mère porteuse. la maternité de t’atire pas plus que ça comme tu dis et c’est peut etre pourquoi tu ne peux pas comprendre l’envie de certaines personnes d’avoir une enfant " à eux" c’est à dire avec leurs gènes . ce qui ne les empechent pas non plus d’adopter d’autres enfants.
et puis je ne vois pas le pb que ça pourrait engendrer sur le mental du nourisson car il aura les gènes de ses parents non? et en général on ne se souvient pas des 9 mois qu’on passe dans le ventre de notre mère si? donc pas de soucis de ce coté là je pense tant que durant sa vie les parents lui apporte bcp d’amour. [ et les d’enfants nés "normalement" on va dire et pas par le biais d’une mère porteuse peuvent aussi avoir des pb psychologiques ]
pour moi le pb soulevé ici est à qqch près le meme que : doit-on autoriser l’adoption chez les couples homo?
et bien bcp te dirons que les couples qui à la base ne peuvent pas avoir d’enfants s’en occupe beaucoup mieux (souvent à cause du regard des autres pour les couples gai) que des parents "normaux"
à partir du moment où l’on désire vraiment un enfant (et chercher à en avoir un par tout les moyens alors que la nature nous a dépourvu de ce "droit" à la base montre bien que ce désir est important chez certaines personnes) on s’en occupera bien , et avec bcp d’amour il n’y a pas de raisons que l’enfants grandisse mal, avec des blessures psychologiques ou autres.
Lily j’aime bien ton commentaire, parce que ne désirant pas d’enfant j’ai du mal à comprendre que ça fasse un différence d’en faire ou d’en adopter, et tu apportes un éclairage à cette question.
"il s’agit d’un enfant fait à 3 et non à 2" : bien vu Poupupinette…
Dorothée j’ai assez tendance à être comme toi, et à penser que si certains trucs ne sont pas possibles, ça n’est pas pour rien.
Mademoiselle Coco comme toi je trouve au contraire très rassurant de savoir que le sperme d’un homme mort ne peut être utilisé ensuite par son ex-épouse pour faire un "enfant-posthume", idée qui me fait littéralement froid dans le dos !
Et en effet Bla bla bla, ça recoupe la problématique du "droit" à l’enfant.
Bonjour
Je n’ai pas le temps de tout lire alors désolée si je répète certains arguments!
Je pense que, comme toute question éthique et de société, celle-ci mérite d’être discutée sans a priori, sans certitude de savoir mieux que d’autres ce qu’est ou ce que doit être la vie.
Quand je lis que ceci ou cela est malsain ou non, quand je lis que pour être heureux un enfant doit avoir telle ou telle sorte de parents, je me souviens des réactions de rejet envers des couples "différents", homosexuels par exemple, et surtout envers leur désir d’avoir un enfant. Cela me rappelle Boutin sur le pacs (mais aussi bien, dans d’autres contextes, Royal): un enfant doit avoir un père et une mère, homme et femme, l’adoption par des couples homo est malsaine… Bcp étaient persuadés que des enfants élevés par des couples homosexuels deviendraient forcément malheureux, "bizarres", "déviants"…
Surprise de voir que non, au fil de reportages de plus en plus nombreux sur la question et de la parution d’études où les enfants concernés tenaient à dire, souvent, leur joie d’être élevés dans l’amour et le respect par des gens qui avaient désiré leur venue.
Je ne suis pas "pour" ou "contre" la GPA, mais je pense qu’on doit se méfiier des notions de "bien" et de "mal" face à des choses qu’on ne connaît pas.
Ce n’est pas toujours évident d’adopter, pour beaucoup de raisons, et on peut aussi trouver "malsain" le désir de sauver un enfant des "griffes" de son pays. Si on veut "sauver un enfant", on peut aussi décider d’aider ledit pays à accueillir ses propres enfants, au lieu de surgir comme le chevalier blanc et de se carapater avec ses forces vives (c’est pourquoi je ne trouve pas que la réf de Lizou à L’Arche de Zoé soit déplacée).
Un enfant adopté a très difficilement accès à la mémoire de ses origines. Voilà qui est facteur de destructuration, voilà où la construction de l’identité peut être empêchée, biaisée. Mais l’amour et la trasnmission d’une histoire (celle de leur famille, de leur pays) par les parents peuvent, dans le cas d’une adoption, permettre à l’enfant de se concevoir à l’intérieur d’un ensemble qui l’accueille, lui permet de s’enraciner.
Pour un enfant né de mère porteuse, je dirais que c’est la même chose en plus facile: il n’y a pas ce traumatisme de la coupure des origines. L’important est de SAVOIR d’où l’on vient, le non-dit, le silence seuls sont déstructurants. Si je savais que l’amour de mes parents a pris un tel chemin pour me "rencontrer" qu’une autre personne a du s’investir pour que je puisse venir au monde, je pense que je serais fière d’eux, tout simplement. Notamment parce qu’ils auront voulu, pour leur enfant à venir, une gestation dans les meilleures conditions, comme l’accouchement, l’accueil, les premières heures si capitales, où les parents, dans le cadre d’une GPA, peuvent être là et dire bonjour, bienvenue (ce qui ne veut pas dire "arracher le bébé des bras de sa mère pour se l’approprier"… mais plutôt "parler" cette situation particulière et assurer la continuité de l’accueil, rassurer).
Suivre une adoption et une gestation est très différent, et je comprends très bien, étant mère moi-même, que des parents souhaitent y participer. Car c’est participer, que de suivre les échographies, contruire un projet de naissance, côtoyer l’enfant avant sa naissance et déjà, lui parler (j’ai pratiqué l’haptonomie pendant ma grossesse et je peux vous dire que l’enfant a des interrelations très fortes avant sa naissance: avec son père, avec l’haptonome).
L’enfant peut être génétiquement de son père, voire de sa mère (moi aussi, je voulais un enfant qui soit "de nous", on peut épiloguer sur ce désir-là, mais on va encore dévier…).
Enfin, si des dérives commerciales existent et incitent d’ailleurs à encadrer pour que cela soit fait dans les meilleures conditions (=avec une vraie participation des parents au projet de naissance, en concertation avec la génitrice), je pense surtout à l’altruisme de la mère porteuse: investir son corps dans un projet de naissance, c’est humainement énorme, et ce n’est pas forcément "mal", "malsain". C’est juste un rapport à la vie qu’on ne connaît pas, nous.
Je voudrais dire aussi que la mère, ce n’est pas fatalement la mère génétique (et il me semble cohérent que la loi évolue là-dessus). On entend souvent des gens qui ont des beaux-pères depuis l’enfance parler d’eux comme leur "père", dissocié du "géniteur". Pourquoi pas la mère? La mère, c’est celle qui entre avec l’enfant dans un échange de relations, d’apprentissage mutuel et d’amour; c’est aussi celle qui met son enfant "au monde" en se faisant l’interface entre lui et les autres. Les enfants appellent parfois "maman" d’autres femmes que leur mère, dès lors que ces femmes jouent pour eux ce rôle, parfois le temps d’un après-midi (je pense aux amis de mon fils qui, tous petits, m’appelaient "maman" en venant jouer – et n’allons pas croire que l’enfant "confonde" qui que ce soit!).
Et n’oublions pas le père, dont la parole essentielle fait place à l’enfant en le "parlant" dans sa filiation: dire très tôt qui est qui et qui (a) fait quoi, pourquoi et comment, est encore une fois très important, dans le cadre d’une adoption comme dans le cadre d’une telle gestation par autrui (j’aime bien ce terme, moi, qui rappelle qu’autrui est venu aider pour qu’on soit ensemble. Beaucoup moins celui de "mère porteuse", qui me rappelle "poule pondeuse" et introduit une confusion sur l’identité de la mère).
je suis trois fois mère, je n’ai donc pas voix au chapitre, MAIS au nom des enfants et des femmes pauvres je suis contre. Je crois, mais n’en suis pas sure, que si la société levait la pression sur l’obligation d’être mère les choses iraient mieux.
"c’est aussi celle qui met son enfant "au monde" en se faisant l’interface entre lui et les autres" , je trouve ça très très joli comme image.
@ Gloria : pour moi, c’est plus "hypocrite" (je sais que le terme n’est pas adéquat, mais je n’en ai pas d’autre sous la main) dans le cas de la mère porteuse que dans le cas de l’adoption. Je ne sais pas pourquoi, c’est ainsi que je le ressens . Quant à l’adoption par des homosexuels, puisque certains ont évoqué le sujet, je suis contre.
J’ai un de mes amis homo qui voudrait des enfants mais qui n’en aura pas parce que ce n’est pas légal. Bien sûr un couple d’homos peut être bien meilleurs parents qu’un couple "normal", mais ce n’est pas la question.Cela me semble impossible pour le bien-être de l’enfant.
Mais je me trompe peut-être…
@LacuillerEnBois : Oui, je me suis peut-être mal exprimée, sur cet enfant fait à 3 ou 4. Ce que je veux dire, c’est que dans le cas d’une adoption, les 3ème et 4ème n’ont pas voulu cet enfant (ou n’ont pas pu l’élever). Donc, ils ne vont pas se mettre au milieu du chemin du couple adoptant en disant, un beau jour "C’est notre enfant, rendez-le nous" (A moins de s’appeler Madonna, mais là, c’est un autre problème :-)). Alors qu’on ne sait jamais à l’avance comment va réagir une femme qui porte un enfant pour quelqu’un d’autre, surtout s’il s’agit de son enfant biologique. Il y a des chances qu’elle soit toujours là, d’une façon où d’une autre, face aux parents légaux qui vont élever l’enfant. Et c’est là que la 3ème personne prend tout son sens, en matière d’entrave éventuelle, et de réels problèmes psychologiques et physiologiques.
Glop … merci pour ton analyse.
Je m’y retrouve.
Je comprends ce que tu dis Eléa. Cela dit, le problème ne vient il pas plus de ce long délai que de l’interdiction d’implanter sperme ou embryon d’un père décédé?
Jusqu’où le droit peut pallier les carences de la nature et le malheur?
Je trouve dangereux de lui en demander trop.
Une femme en Grande Bretagne a saisi la Cour européenne des droits de l’homme car son ex compagnon lui refusait le droit d’utiliser les embryons qu’ils ont congelé ensemble (en raison d’une future ablation des ovaires de la femme) avant de se séparer. Elle argumentait que son droit à l’enfant supplantait le droit du père de retirer son consentement après la séparation.
Comment une loi peut concilier toutes ces volontés, toutes légitimes du point de vue de celui qui les exprime? et surtout toutes humaines.
Vraiment, le droit n’est pas un remède, un palliatif à tous les malheurs du monde et il est très facile à épingler. Imaginons qu’on forme un mini Parlement avec toutes les commentateurs et commentatrices de ce billet, arriverait on à un consensus? certainement pas car ce sont des sujets difficiles qui finalement mériterait du cas par cas, ce que la loi ne peut pas faire.
C’est un domaine dans lequel il y aura toujours un iatus entre les volontés individuelles et le droit.
Merci à Glop … c’est clair, précis et bien construit. J’aimerais avoir écrit ça !!! J’adhère.
L’homoparentalité est aussi basée sur le concept de droit à l’enfant donc si on va par là, pas tellement plus défendable que la GPA (les deux se rencontrant souvent, d’ailleurs)…
J’ai l’impression de ne pas bien me faire comprendre : je suis contre le droit à l’enfant parce qu’il met en jeu une personne (l’enfant, donc) qui n’a rien demandé.
Que des adultes consentants fassent ce qu’ils veulent entre eux, aucun problème.
Mais que cela engage la vie d’une autre personne non consentante, là ça me pose problème.
On en revient Hélène à la définition de l’égoïsme … et de jusqu’où on peut aller pour satisfaire ce type d’envies purement personnelles … :-)
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi Poupoupinette.
On ne connait pas toujours le vécu des parents biologiques des enfants adoptés, surtout dans des pays étrangers et lointains.
Et pourquoi noircir systématiquement le portrait des mères porteuses ?
Justement si cela était encadré, on pourrait mieux cerner cette possibilité de dérive. Qui arrive aussi dans les cas d’adoption ou des enfants peuvent être réclamés par des parents biologiques.
Vinz non tu ne m’avais pas paru agressif la deuxième fois, au contraire, je te disais que j’appréciais :-)
Je sais bien que là où le bât blesse c’est pour les couples homos…Mademoiselle Coco j’ai entendu ton argument mais je le connaissais déjà :-) Mais oui, dans les couples homosexuels il y a effectivement un des deux parents qui l’est plus que l’autre, puisque par la force des choses, un seul peut être le parent biologique. La tierce personne qui a aidé (parce que forcément il y a aide extérieure) peut aussi être reconnu(e) parent…(dans le cas d’un enfant biologique, pas de l’adoption hein). Je ne vois pas en quoi c’est choquant, d’autant plus qu’il existe des démarches de "baptême" civil, où à défaut de faire de l’enfant un "enfant de Dieu" on lui donne un parrain et une marraine, censés prendre en charge l’enfant en cas de décès du ou des parents. Si j’étais homo et que je veuille absolument avoir un enfant, c’est ce que je ferais, comme ça si je meurs (dans le cas où c’est moi le parent officiel de l’enfant) c’est ma conjointe qui prend le relais. Ensuite rien n’empêche d’élever l’enfant en lui disant que c’est nous les parents….n’empêche, il y a bien un jour où il apprendra comment se font les choses hein, là aussi il faudrait légiférer pour que personne ne lui apprenne qu’il faut un homme et une femme?;-)
Après, c’est tout ce que je dis…il faut laisser à César ce qui est à César, que les gens s’arrangent avec ce que la nature leur permet ou pas, c’est une chose. Que l’Etat s’en mêle, c’en est une autre, et je suis plutôt contre toute intrusion du législatif là-dedans. Une bonne question serait aussi le droit d’héritage du parent non-biologique dans le couple homosexuel…ce que bizarrement personne n’ose revendiquer ouvertement aujourd’hui, alors que c’est quand même bien le but ultime du concept de "mariage" homosexuel. Alors que là encore, on peut décider de ses héritiers; effectivement le taux d’imposition ne sera pas le même en l’absence de lien direct, mais bon, faut pas pousser mémé dans les orties non plus ;-)
Bref, nous dévions. Que la médecine tente de pallier certaines maladies qui rendent stériles, c’est louable dans une certaine mesure; qu’on fasse de l’enfant un droit, c’est autre chose, pour moi.
Personne d’entre nous n’a demandé à vivre.
Quelque soit le choix de ses parents et la manière dont il est venu au monde.
Dans ces conditions, chaque naissance est un non-droit de l’enfant et l’humanité aurait du disparaitre depuis longtemps …
Le fait de vouloir un enfant est un choix et une envie personnelle. Naturellement.
Ne pas le reconnaitre voudrait-il dire que ce sont les autres qui doivent décider pour nous ?
Je suis aussi très touchée par le commentaire subtil, fin et nuancé, de Glop.
Et bien sûr Vinz qu’on en revient toujours à l’égoïsme ;-)
Hélène, je suis complètement d’accord pour l’homoparentalité, on pourrait aussi parler de droit de l’enfant à avoir deux parents dans la mesure du possible. C’est d’ailleurs celui sur lequel je me base pour ne pas faire un gamin là, maintenant, tout de suite, tellement j’en ai envie ;-)
bonjour à toutes;)
Le don de sperme est anonyme et gratuit.
Pourquoi paye t’on ces femmes?si c’etait de l’altruisme,ce serait gratuit.l’idée me parait plus qu’obscène:porter un enfant,accoucher,prendre son chèque,donner le bébé,merci,au revoir,longue vie,qu’est ce qu’on mange ce soir?…
C’est très raccourci,je vous l’accorde.
Chaque fois que j’ai vu des reportages sur le sujet,ces femmes porteuses m’ont semblé être complètement inconscientes,d’ailleurs.et trop jeunes pour avoir fait une analyse.Je ne suis même pas sûre que ce soit obligatoire.
Parce qu’on parle de desir d’enfant,il y a une espèce de mièvrerie,de tolérance qui fait oublier l’éthique…
Celà n’a rien à voir avec l’avortement,qui est le contrôle de son utérus.là,c’est la prise de pouvoir de celui d’une autre,contre du fric,et avec bonne conscience en plus,"parce qu’on VEUX transmettre un capital de gènes"
Mais quelle éthique on transmet?
C’est jouer à l’apprenti sorcier,et prendre un pari très risqué pour l’avenir,pour l’enfant et pour la mère porteuse.(conséquences psy…?)
On peut ne pas être d’accord avec moi,of course:),mais pour moi c’est l’ultime prostitution.L’idée me met vraiment mal à l’aise.
Ce concept de "droit à l’enfant" est quand même un peu bizarre, non ?!
L’équation "désir = droit" me paraît bizarre. J’ai envie donc j’ai droit… donc la société me "doit" ? A tout prix et et vite si possible. C’est pas négociable. Et si ça ne vient pas, je crie à l’injustice.
Je dévie un peu par rapport aux mères porteuses, mais dans mon entourage, un couple de lesbiennes a eu recours à des inséminations à l’étranger qui n’ont marché ni chez l’une ni chez l’autre. Je comprends que ça puisse les déprimer, mais quelque chose m’échappe. Je ne saisis pas en quoi leurs "droits" sont bafoués.
@LaCuillerEnBois : Tu es quand même bien d’accord avec moi que lorsqu’il s’agit d’un enfant qui a été pour x raisons mis en procédure d’adoption, les parents biologiques ont fait le choix, volontairement, de se séparer de l’enfant . De fait, on a rarement vu des parents ayant abandonné un enfant revenir sur leur acte. Alors qu’une mère qui porte un enfant, on ne sait pas comment elle va réagir. Personne ne peut le dire. Mais de toute façon, tu sais, je ne fais pas non plus l’apologie de l’adoption (sinon, je me serai sans doute moi-même engagée dans cette croisade).
Ce que je note c’est quand même qu’autrefois on parlait toujours d’un enfant en disant que c’est un "cadeau", un don, et maintenant on parle de "droit" ? Mouais…
Sans vouloir me prononcer dans ce débat difficile, Hélène, je suis d’accord avec la dernière objection logique de Gloria (LaCuillèreEnBois) à ton dernier argument (monblogdefille.mabulle.co… ) : la création d’une vie qui n’existe pas encore ne peut engager le droit de cette personne encore inexistante !! (ça me rappelle un peu les discussions —juridiques, morales, etc.—, qui surgissent inéluctablement lorsqu’on discute sur l’IVG, à propos du moment, s’il en existe un, où un embryon devient une personne).
(Ça n’a —presque— rien à voir, mais en lisant aujourd’hui le site web de Libé, je suis tombé sur le blog d’une collaboratrice (de Libé) qui parlait vendredi dernier de la "Procréation miraculeusement assistée" (PMA ?) : consottisier.blogs.libera… … Que Sainte Marie-Françoise des Cinq Plaies soit louée, amen !!)
Tu as tout résumé annelise.
audreyenavignon sois la bienvenue !
Justement, un encadrement pourrait éviter les comportements que tu évoques Audrey.
Pour la question du paiment, il faut s’entendre sur ce que cela pourrait représenter (je parle dans le cas d’un encadrement et non pas dans la jungle actuelle).
Prise en charge des frais médicaux, d’hospitalisation, complément de salaire si perte il y a. C’est le minimum.
Ensuite : donner plus ? pourquoi ? combien ?
Je serais, instinctivement pour ne pas donner plus, afin que cela ne soit pas un marché.
Mais dans ce cas, l’appât du gain pourrait se faire sentir et on aurait des circuits parallèles, non contrôlés (ni juridiquement ni psychologiquement, ni médicalement) avec toutes les dérives que l’on veut éviter.
Donc une rétribution pourrait être envisagée qui devrait être assez forte pour éviter le circuit parallèle (on ne l’évitera pas complètement de toute façon) et pas exhorbitante non plus.
D’autre part, on peut envisager un "quota" (beurk pour le mot, mais c’est le seul qui me vient à l’esprit). Le nombre de "don" devrait être limité (en tenant compte de plusieurs critères d’âge de la mère bio, d’état de santé, de situation personnelle etc…)
Mais tout ceci est de la discussion du contenu de l’encadrement mais qui justifierait justement qu’il y ait réglementation.
aaaaahhhh, que c’est frustrant, vous commentez trop vite et je voudrais tout lire!
@LaCuillerEnBois, com 102, tu m’enlèves les mots de la bouche!
La maladie et la mort étaient avant justifiées par la volonté de Dieu … (Il donne, Il reprend)
Heureusement que l’on s’est un peu battue (contre Dieu ?) pour les faire reculer voire disparaitre pour certaines maladies.
Annelise > oui, mais derrière l’idée de don, il y a l’idée d’intouchable (donc contre l’avortement ou la contraception notamment). Si c’est un don, il faut l’accepter que tu en veuilles ou non, et tu ne peux pas l’empêcher. Tout argument dans ce domaine a son revers moins glorieux…
J’ai fais un lapsus révélateur lors de mon dernier commentaire (le 107), en parlant, pour désigner la femme qui porte l’enfant en tant que "ventre hébergeur" , de "mère". Ce "ventre hébergeur" est donc une mère. Et non un ventre.
Porter un enfant, souffrir pour l’accouchement, puis, pfff ! plus rien, c’est atroce. C’est un drame.
J’ai connu une fille qui était tombée enceinte par manque de bol, ne pouvait pas élever l’enfant, et devait l’abandonner. Ca a été un drame pour elle.
Mais provoquer soi même le phénomène (pas accoucher pour soi) par le biais d’une mère porteuse, c’est donc provoquer sciamment un futur drame. Et en plus, contrairement à l’adoption, la mère porteuse peut toujours retrouver la trace des parents légaux. Au moins, dans l’adoption, la mère bio ne sait pas qui va éléver l’enfant. Et moi, je pense que c’est mieux, alors. Mais c’est un autre débat.
Poupoupinette > oui, sauf que s’il y avait un encadrement légal, avec une analyse de l’état psychologique de la mère porteuse et de ses motivations, ça permettrait sans doute d’éviter la situation que tu décris. A partir du moment où tu sais dès la fécondation que cet enfant n’est pas le tien, et qu’il ne le sera jamais, c’est très différent d’un accouchement sus X ! La comparaison est bof, mais c’est un peu comme la différence entre faire le don d’un de ses reins pour un proche, et se faire "voler" un rein par une filière illégale (cf. la légende urbaine !!). La démarche n’est pas du tout la même, et donc la réaction attendue non plus.
Et l’enfant dans tout cela ?
Un enfant né sous X hérite d’une histoire très difficile, si sa mère a très mal vécu sa grossesse, si celle-ci n’était pas désirée, si elle n’a pas pu bénéficier d’un avortement etc … Même si on ne se rappelle pas de sa vie utérienne, elle laisse des traces.
Au moins, on peut espérer que l’enfant venu au monde par mère porteuse aura un vie utérine plus sereine. Sa naissance est désirée et les choses sont claires dès le départ.
Disons que cela lui donnera une chance supplémentaire pour sa vie future,même si ce n’est pas une garantie (comme pour toute naissance d’ailleurs).
MAdemoiselle coco : j’avais pas pensé à ça, mais ceci dit, je ne suis pas d’accord sur le fait qu’on doive absolument accepter un don. Refuser un cadeau, ça c’est un droit :-)
Bonjour Hélène,
Je partage ton opinion, je suis contre les conventions de mère porteuse, mais pas forcément pour les mêmes raisons que toi. En effet, je ne pourrais pas dire que je suis contre le droit à l’enfant, car pour moi il signifie aussi le droit à ne pas avoir à d’enfants : l’IVG, la contraception en sont des manifestations..
Lorsque la nature nous refuse quelque chose, il y a des moyens d’aller à l’encontre : se faire "botoxer" est ainsi un exemple. Décider d’adopter ou subir des traitements hormonaux pour favoriser une grossesse me paraît un procédé acceptable. Mais comme tu l’as dit plus haut, jusqu’où peut-on aller? L’adoption, les traitements hormonaux, sont des procédés acceptables. (à condition que l’adoption soit bien contrôlée bien sur)
En revanche, les mère porteuses non, ce procédé n’est pas acceptable. Le droit a souvent pour fonction de protéger les individus contre eux mêmes : il doit en aller ainsi pour les mère porteuse!! Comment peut-on sortir sainement d’une telle expérience? Celà me paraît impossible. Et ce seul motif suffit, à mon humble avis, à interdire les conventions de père porteuse !
En revanche, je pense que la filiation de l’enfant est avant tout celle des liens affectifs : enfant élevé par un beau père ou une belle-mère, enfant adopté, enfant qui ne s’entend pas avec ses parents et se rapproche d’un oncle,d’une tante etcc….Mais le fait que la filiation soit surtout affective ne me paraît pas pouvoir justifier le recours aux mère porteuses ! Non, il faut protéger ces femmes qui auraient certainement recours à ce procédé non pas pour des raisons purement altruistes (je veux aider une amie qui ne peut avoir d’enfants) mais bien souvent pour se sortir à tout prix de difficultés financières!
Voilà ce n’est que mon opinion et je n’ai pas forcément raison mais je suis contente de l’avoir partagé. Merci pour ce beau débat !
J’aime bcp ta reflexion Annelise …. peut-etre sommes nous passé du "cadeau" au droit parce que justement on prend conscience de l’égoisme de notre acte.
Je ne parle que de mon cas. Mais j’assume tout à fait le fait d’écrire, de dire et de penser que je n’ai fait mon fils que pour moi … oui pour moi, meme pas pour son père ni pour mon couple ( je savais déjà qu’il était bancal ), ni pour satisfaire la société. Je voulais un enfant, juste un mais pour moi. C’était viscéral. Egoiste oui je le suis et oui je l’assume. Et j’avoue que je me suis dit à l’époque que j’y avais droit. Cela me déculpabilisait un peu aussi par la même occasion ( parce que mon discours n’était pas très politiquement ou socialement correct ).
Et je n’ai pas honte non plus de dire aujourd’hui que mon fils est un cadeau du ciel pour avoir répondu à mon désir. Lui qui n’a pas demandé à naitre et qui saura me jeter cette reflexion en pleine figure un de ces jours pas si lointain :))
Je n’ai pas tout lu, je le confesse.
Je me suis arrêtée sur ces personnes qui t’interdisent de parler du sujet parce que tu ne veux pas d’enfants. Moi, je n’ai peut-être pas le droit d’en parler parce que j’ai des enfants et que je les ai faits facilement….
A une époque ce sujet me captivait. On n’est pas égaux face à la nature.
Je pourrais rêver de mesurer 1.75m, faire un 38, avoir des yeux verts lagon, ne pas avoir tel problème de santé… D’autres ont tout ça mais pas moi. Bon. Je m’y fais. Plus ou moins bien selon les jours. Mais bon.
J’avais lu un excellent bouquin collectif qui devait s’appeler "le magasin des bébés", dirigé par Testard, le "papa" du 1er BB éprouvette. Les médecins (gynécos, pédiatres, psy, …) décrivaient tout ce qui se faisait pour ce prétendu Droit à l’enfant…
Un sujet bien délicat, où on est vite taxé d’intolérance…
@LaCuillerEnBois : Ce n’est pas à toi que je faisais allusion tout à l’heure concernant le fameux "qui tu es toi pour dire ça" ! Mais je ne retrouve plus le com en question … (c’est pas grave …) Je trouve vos propos tout à fait judicieux et on voit bien que le problème soulevé par Hélène est bien plus vaste et philosophique qu’il n’y parait ! Philosophie, Droit, Religion, Ethique … y a du boulot !
Annelise > je suis d’accord avec toi, évidemment ! Sauf que quand on commence à considérer l’enfant comme un don, ça dérape très vite vers d’autres choses. L’argument du don était l’un des principaux des filles anti-avortement avec qui j’avais tenté de discuter.
Je suis en effet d’avis que l’on peut refuser un don, mais pas celles, en général, qui le voit comme un don de Dieu… Je me faisais un peu l’avocat du Diable, car je suis dans le fond d’accord avec toi. Je voulais juste souligner que ce genre de réflexion, pourtant sensée, prêtait à une double interprétation.
C’est encore et toujours le problème de la limite : pourquoi, pour marie caroline, les traitements hormonaux sont acceptables et la mère porteuse non ? Jusqu’où peut-on aller contre la nature sans être dénaturés ? Quand s’arrête le progrès pour laisser la place à la science fiction ?
Pardon pour ce léger hors sujet pas totalement hors sujet, mais en vous lisant toutes et tous, je me fais la réflexion très positive qu’on ne navigue pas dans le "politiquement correct" que nous imposent bien souvent les journalistes, notamment quant à la question du droit à l’enfant…les avis diffèrent, leurs raisons aussi, et j’ai tendance à penser que cette intelligence est un peu liée au sexe des commentatrices ;-) mais juste, ça fait plaisir de lire, encore une fois, des gens dire nettement ce qu’ils pensent et pas d’entendre, comme souvent dans les médias, une sorte de discours pré-formaté dans tel ou tel sens :-) Il y a des jours comme ça où j’aime mes concitoyens :-))))
Fran je te remercie d’être si honnête envers toi-même et si franche, c’est tellement rare !!
MH exactement, on n’est pas égaux face à la nature, donc jusqu’où peut-on aller pour réparer cette inégalité ?…
C’est là que je ne te suis pas marie caroline : je me fais botoxer, ça n’engage que moi ; la fille qui a recours à une mère porteuse engage vachement plus de monde…
ah mais tu as tout à fait raison, en effet, c’est le genre d’argument dont se servent les anti-avortements. De toutes façons, dans un tel débat, le consensus est impossible. Rien que par la capactié à penser du genre humain, tout est biaisé. Tout simplement parce qu’à la base, l’homme est un animal comme les autres, et faisait des enfants pour procréer, sûrement pas pour satisfaire une envie de maternité ou de paternité.
A partir du moment où il est devenu un être pensant, la notion d”égoïsme est apparu.
Zoé Rose : merci.
J’ai eu peur de m’être mal exprimée. Cela m’arrive parfois :-S
Annelise > selon moi, il y a encore quelque chose de très biologique dans le désir d’enfant. Parler d’égoïsme intellectualise un peu ce qui est encore trè dépendant des courbes hormonales !! ;-)
ouh la… vaste sujet !
Je n’ai pas eu le temps de lire tous les com’, mais je voudrais juste parler de ma petite expérience.
J’ai eu un enfant, pas très facilement. On en a voulu un 2ème, et on y a ardemment travaillé pendant plus d’un an (je dis travaillé, à cause des examens divers et variés, etc…) Puis j’ai eu un cancer, et un traitement qui m’a définitivement flingué les ovaires, et ménopausée à 37 ans. Définitivement terminé, le rêve du 2ème enfant. Par dessus la maladie, c’est assez dur à digérer, et c’est un véritable deuil.
Toute ma vie, je m’étais dit, adopter un enfant c’est super, etc, etc… Mais quand on se retrouve confrontée à la réalité brutale : l’adoption ou rien, c’est beaucoup, beaucoup moins évident.
Finalement je n’ai rien fait.
Pour diverses raisons, je n’ai pas fait suffisamment de chemin pour abadonner l’idée d’un enfant venant de moi, pour passer à celle d’un enfant venant d’une autre.
J’admire toujours autant les gens qui adopte, mais pour y avoir longtemps réfléchi, c’est loin d’être une démarche évidente (je ne parle pas des tracasseries administratives, mais de l’acceptation de ne pas avoir un enfant venant de soi, et de l’homme qu’on aime.
Alors, dans ces conditions, une mère porteuse… Personnellement je ne le ferai pas, mais pour avoir touché du doigt la douleur de ne pas pouvoir donner la vie, je me garderai bien d’avoir une opinion tranchée sur un sujet aussi délicat et douloureux.
ON n’est pas ici dans une notion de "droit à l’enfant" comme on parlerai des vacances ou du dernier sac à la mode, mais dans le profondément viscéral. Alors, pour conclure, je suis plutôt pour.
Cette notion d’égoïsme que vous utilisez beaucoup me gène un peu.
Certes, au départ, on fait un enfant pour se faire plaisir, mais il me semble aussi qu’on le fait pour lui donner de l’amour et du bonheur, pour qu’il y ait un échange, quoi… mais je me trompe peut être…
@Fran, contente de voir que je ne suis pas la seule à redouter le jour où ils me diront qu’ils n’ont pas demandé à naître!
Bonjour Hélène,
là, tu m’en bouches un coin. Au risque de passer pour la crétine de service, je dois bien avouer que je n’ai pas vraiment d’avis sur la question. N’ayant jamais été confrontée à la (? les) situations concernées, je ne me suis jamais vraiment interrogée …
Mais vu la charge affective et polémique du sujet, je t’admire de lancer la discussion de manière aussi franche et directe.
Qu’au moins cela me serve à quelque chose … je vais lire l’ensemble des com, ça fera sûrement avancer la réflexion dans ma tête !
Merci à toi pour cette initiative, et bonne journée.
Princessevarda, je suis assez d’accord avec toi, je me suis bien pris le bec avec un ex dépressif qui répétait à qui voulait l’entendre qu’il n’avait pas demandé à naître…je lui ai finalement cloué le bec en disant qu’il avait qu’à ne pas faire la course avec les autres qui eux, demandaient à féconder l’ovule et donc à naître ;-)
@Dorothée, j’aime beaucoup ta réponse, et je tâcherai de m’en souvenir quand mes enfants seront des ados torturés….
Princessevarda, je te rassure, on ne généralise pas.
Je ne parle d’égoïsme que pour les parents qui finalement ne font des enfants que pour eux-mêmes, ou pire pour avoir quelqu’un qui s’occupera d’eux à la retraite, ou ceux qui ensuite les étouffent et les empêchent de vivire leur vie. Justement, pour moi faire un enfant, c’est comme tu dis, pour lui donner de l’amour, et surtout de l’amour inconditionnel. Le vrai. Et je vois malheureusement tellement de gens qui n’aiment leurs enfants qu’à certaines conditions, ou qui veulent en faire une copie miniature d’eux même…
(juste un mot avant de dégager) ce qui est étrange c’est que l’on dit ici que vouloir des enfants c’est égoiste et que d’autres reprochent aux gens ne voulant pas d’enfant d’etre égoiste. c’est le serpent qui se mord la queue.
Je voulais dire aussi que c’est quelque chose de très culturel le rapport à la filiation, dans les pays musulmans l’adoption n’est pas particulièrement bien vue, et je crois (il faut demander à Dame cathé) que la bible fait référence à des femmes ayant porté pour leurs soeurs ou filles un enfant.
@ PrincesseVarda : Oh j’y pense parce que je n’ai pas arreté de le dire à mes parents
Et c’est une vérité, je n’ai pas demander à naitre mais je suis heureuse de vivre je vous rassure
Pour moi : j’adopte un comportement qui découle du fait que j’ai pris conscience que mon enfant n’ayant pas demandé à naitre, c’est donc à moi de faire au mieux pour qu’il soit heureux de vivre. Je n’impose donc rien à mon fils. Ca parait étrange mais c’est comme ça. Tout ou presque est dans la négociation, dans la communication, dans les explications des tenants et des aboutissants. C’est sur je prends bcp de temps ( et je suis parfois super fatiguée et inapte à la discussion ) mais parce qu’il n’a rien demandé, je fais l’effort de répondre.
Chez moi quand je parle d’égoisme, c’est surtout le fait de m’etre faite plaisir en premier et seulement pour moi.
Coucou tout le monde
Desolee, pas le temps de lire tous les posts mais je rejoins un peu ce que disait euh…. (zut je sais plus qui !) au-dessus.
Je crois que chez certaines femmes, ce desir d’enfant est tellement profond et ancre dans leur chair (oui c’est tres irrationel et je sais que cela te met mal a l’aise, Helene, n’empeche que pour certaines femmes c’est comme ca…) et dans ces cas-la, l’adoption n’est pas forcement une solution car il n’y a pas la notion de "chair de ma chair".
Si cette notion m’est un peu etrangere et que perso si ce cas de figure se presentait, j’adopterais sans souci (comme a pas mal d’entre nous, apparemment), je concois que pour d’autres ce soit la meilleure solution. Tant que le cadre legal est bien defini et respecte (pas d’abus financiers etc), je pense qu’on devrait laisser les gens choisir le mode de… euh, gestation, qui leur conviennent.
Si toi, ces histoires d’enfantement te sont completement etrangeres, certaines personnes les vivent intensement (et douloureusement) au jour le jour – je pense que si elles en arrivent a la conclusion que passer par une mere porteuse, c’est ce qui leur faut, il faut respecter leur choix…
De plus, les meres porteuses en questions ne sont pas maso, si elles font ca, c’est que ca leur convient, qu’elles ont l’impression d’aider. Je ne pense pas qu’elles le ferait si il y avait un quelconque traumatisme psychologique.
Enfin, je rappelle a tout le monde que la definition meme de l’humain, en ecologie, integre le fait qu’il cherche a transformer / ameliorer sa condition de base… Donc jusqu’ou irons-nous pour aller "contre-nature" ? La reponse est : jusque n’importe ou…. Botox, chirurgie esthetique, changement de sexe, es-tu contre tout ca Helene ? ;-)
Coucou, je n’ai pas lu l’entièreté des commentaires, je m’en excuse.
Je tenais à contribuer moi aussi à cet épineux débat. Tout d’abord, je suis assez d’accord avec le point de vue d’Hélène. Mais aussi avec celui de certaines d’entre vous.
En effet, je peux concevoir qu’un couple, qu’il soit hétérosexuel, homosexuel, ou même "âgé" comme cité plus haut désire plus que tout un enfant. Mais, car il y a un mais, il y a des limites éthiques à ne pas dépasser.
Le principe de mère porteuse me rebute fortement, ca même si je veux bien croire qu’il existe des femmes qui font ça par pur altruisme et non par appât financier, elles ne constituent sûrement pas la majorité, enfin, je pense.
L’idée même qu’une femme puisse procréer juste pour de l’argent, et concevoir cet enfant sans même lui porter le moindre sentiment et s’en défaire comme ça, non, je ne peux vraiment pas comprendre.
Comme si la mère porteuse servait uniquement de "machine" où l’on met les ingrédients et où on récupère l’enfant quand il est prêt, moyennant finances.
Ca me parait totalement inconcevable. Certes, je suis encore très jeune et mon jugement peut paraître subjectif étant donné que la question de la maternité ou non ne se pose pas pour moi en ce moment, mais même si la nature m’interdisait d’avoir un enfant, je préfèrerais adopter. Que les gênes soient nôtres ou non, cela empêche-t-il d’aimer l’enfant ? L’amour porté à un enfant adopté peut être plus fort et plus vrai que certains liens de sang. Notre enfant on l’aime parcequ’il est notre enfant, qu’il ait notre patrimoine génétique, ou non. Cela n’altère en rien l’amour qu’on lui porte.
On devrait plutôt faciliter l’adoption pour les gens qui le désirent vraiment, cela éviterait de les décourager et de les laisser être tentés par le recours à une mère porteuse.
Aussi, il est légitime de vouloir légifferer ce procédé pour éviter les problèmes juiridiques, comme dit plus haut, c’est éviter les risques, pas en accepter l’idée.
Quand au concept du droit à l’enfant, je ne pense pas que l’on puisse parler de "droit", la nature est telle qu’elle est, avec ses injustices. Dépasser les lois de l’éthique en revendiquant un droit qui n’en est pas vraiment un, je doute..
Désolée d’avoir fait aussi long ;)
Bonjour tout le monde!
Je n’ai pas pris la peine de lire tous les commentaires et je le ferai plus tard. Pour le moment, je n’ai pas le temps, navrée.
Ce sujet m’intéresse vraiment. Je suis après tout une "Princesse des Îles", adoptée. J’ai donc surement un regard un peu particulier sur la chose.
Je peux comprendre qu’un couple souhaite avoir un enfant. Je peux comprendre que "adopter", c’est dur, c’est fatiguant, c’est contraignant. On se demande toujours à quoi ressemblera l’enfant, les regards des personnes dans la rue, s’il le vivra bien, si on sera ses parents.
Mais passer par une mère porteuse me semble immorale. Peut-être parce qu’il y a assez d’enfants dans le monde qui cherchent des parents. Ce n’est pas la seule raison. L’enfant risque de se perdre là-dedans. Et les parents aussi.
Rien que le terme de "mère porteuse" me rend malade. C’est quoi ça? Une personne qui aime son enfant mais qui ne fait que le porter? Elle vit donc la perte de son enfant. Ce n’est pas comme pour les adoptions où on utilisera le terme de "géniteur" et "génitrice". Ici, il s’agit d’une femme qui prête son corps. Dans le but de donner un enfant oui. Mais peut-on être prêt à faire ce sacrifice? Les enfants, on ne les fait pas comme ça (sauf dans le cas de pays défavorisés). On les fait pour les voir grandir, les aimer, les chérir et milles autres choses. Pour transmettre et tout ce qui va avec. Sinon, on n’en fait pas.
Il existe déjà tellement d’ "alternatives".
Alors évidemment, l’enfant n’est pas de soi. Il n’en a rien. On me dit pourtant que j’ai les cheveux de mon père et la voix de ma mère.
Qu’on ne soit pas prêt à passer par l’adoption, d’accord. Mais préférer utiliser une mère porteuse, je ne comprends tout simplement pas. Il y a un moment où quand on veut un enfant, on trouve un moyen. Le moyen qui blessera le moins de personnes. Et tant pis s’il passe les premières années de sa vie à mettre vos deux mains face à face pour voir que vous ne vous ressemblez pas tout à fait.
Merci à toi Catherine, pour cette façon si positive de voir les choses !
Fran je t’admire vraiment, tu dois être une mère assez extraordinaire.
Diripouf tu as trouvé le mot juste : ça me met mal à l’aise, parce que c’est trop animal pour moi je crois.
Et je te répète ce que je dis au-dessus au sujet du botox puisqu’il me concerne : ça au moins, n’engage que moi. Faire ou adopter ou faire fabriquer dieu sait comment, un enfant, engage cette vie à naître, ce qui n’a rien à voir.
Le changement de sexe m’est totalement égal, de mon point de vue les gens peuvent faire ce qu’ils veulent avec leur corps tant que ça n’engage qu’eux-mêmes .
Ne t’excuse pas de la longueur de ton commentaire Kanarde, il est très intéressant.
euh j’ai du mal m’exprimer…Car ce que je voulais dire c’est que dans cette hypothèse, aller à l’encontre de la nature me paraissait acceptable….mais certainement pas quand on avait recours à une mère porteuse !!
Celles qui ne veulent pas d’enfants et préfèrent se faire botoxer (et ne tarderont probablement pas à effacer mon comm ), grand bien leur fasse par ailleurs, jugent l’egoïsme de celles et ceux qui font valoir leur "droit à l’enfant".Ça en est presque risible. Je croyais avoir suffisamment entendu ici même que chacun devait faire ce qui lui semblait bon et ne pas avoir à en être jugé?
Les esprits impartiaux jugeront (mais y en t-il sur ce blog? je suis une lectrice de la 1 ère heure, qui comme une commentatrice l’a dit précedemment, est déçue et choquée de l’agressivité-retour vis à vis de certains com qui ne vont pas dans le sens du poil. On se prend bien au sérieux ici, ma foi, on ferme les comm parce que le débat ne va pas dans le sens qu’on voudrait, on reprend, on gronde, on supprime comme le ferait une enfant gatée. )
@Kanarde : Je comprends tout à fait ton raisonnement et loin de moi l’idée de transformer la femme en machine à enfanter.
Pour avoir lu un super bon dossier sur la question dans un Courrier International, l’année me semble-t-il …. Je crois que tant que les hommes ne porteront pas les enfants, la question éthique se posera pour ces femmes. Parce qu’il est clair que des pays comme les Etats Unis ou l’Inde aujourd’hui, ne laisserons pas tomber la GPA. Certains pensent à concevoir un utérus externe ( oui oui comme un disque dur ). Je ne sais pas comment ils règleront le probleme du cordon ombilical mais un jour je pense que cette "horreur" arrivera. Les femmes, qu’elles le puissent ou non, n’auront plus à porter leur enfant, elles ne seront pas déformés, elles auront le choix de la "bonne période pour avoir un enfant" ( vous savez sans que ça mette en danger notre avenir professionnelle …… je m’égare )
Je fais un peu l’avocat du diable parce qu’en fait je pense que toutes les questions d’éthique sont difficiles à trancher.
Quant à l’amour que nous portons aux enfants, je crois aussi que rien n’est universelle. Ca depend de notre échelle de valeur personnelle.
Un exemple : pour moi une femme qui pond un enfant, qui lui apporte juste de l’eau et à manger parce qu’elle pense que les enfants grandissent tout seul. Et bien je ne cautionne pas. Et pourtant elles sont légions dans toute société
Oui, c’est vrai ce que tu dis sur le fait que ca n’engage que soi.
Je me suis toujours dit pour ces histoire de parentalite (que ce soit adoption, meres porteuses, don de sperme, FIV, homoparentalite ou monoparentalite, bref tout ce qui sort du basique "on fait l’amour et 9 mois plus tard un petit rosbif sort de maman"), c’est que tant qu’il y a de l’amour a revendre et de la bonne volonte, je vois pas pourquoi sortir de la normale serait un souci.
Cette histoire de "reperes" pour moi, c’est un peu un faux debat – on a tous des reperes plus ou moins bancals, pour un million de raisons differentes. Mais si il y a de l’amour dans l’education qu’on a recu, de l’amour, de la sincerite et de l’intelligence, je pense honnetement qu’on peut s’epanouir dans toutes les situations citees ci-dessus.
(oui, je suis une grande romantique idealiste dans le fond :-D )
Bonjour,
ce sujet m’intéresse énormément mais, je dois bien l’avouer, je bloque dès le départ sur le concept de "droit à l’enfant". Ce n’est peut-être pas le lieu pour le demander mais est-ce que quelqu’un pourrait m’expliquer concrètement ce que ça signifie?
C’est du "la femme si elle le désire DOIT POUVOIR, peu importe le moyen, avoir un enfant qui porte la moitié de son code génétique" ou je n’y suis pas?
Je cherche peut-être trop compliqué je ne sais pas.
Kanarde, je me permets de réagir par rapport à un truc de ton commentaire, mais évoqué bien souvent. Le fait qu’un enfant soit "la chair de ma chair" ou pas, je comprends bien que ça puisse être un problème pour certaines (et certains aussi d’ailleurs, la stérilité n’étant pas une affaire que de femmes, autour de moi j’ai autant des deux et c’est peut-être encore plus difficile pour "eux" puisqu’ils sont par nature presque exclus de ce processus)…moi la première, je préfèrerais avoir des enfants par moi-même (sans doute plus d’ailleurs par le désir de le sentir en moi, de passer par le cap de l’accouchement que pour me reconnaître en lui/elle véritablement, puisque de toutes façons il ne sera pas que de moi (et par définition ses qualités viendront de moi, ses défauts de l’autre côté hein)), bref…la notion qui me semble essentielle ici c’est la capacité ET la volonté de faire le deuil de quelque chose (comme l’a dit une fille, je ne mesurerai jamais 1m75 et hélas je n’aurai jamais des longs cils ;-) et il y a fort à parier que je serai toujours bordélique^^) plutôt que de s’acharner à vouloir à tout prix quelque chose d’impossible. Et que ces femmes dont le rapport à leurs enfants est aussi charnel, ben (et là je n’engage VRAIMENT que moi) ben elles ont peut-être un petit travail à faire là-dessus parce que ça ne laisse pas présumer une relation mère-enfant super saine, ma grand-mère est comme ça et les conséquences sont absolument hallucinantes (et dramatiques). Cf le texte magnifique de Khalil Gibran: "vos enfants ne sont pas vos enfants, ils sont les fils et les filles de l’appel à la vie elle-même; ils passent à travers vous et ne sont pas de vous etc" (dispo sur Google). Cette relation viscérale, quand elle prend des proportions excessives, elle me semble réellement pathologique. Bien sûr je ne parle pas là de l’exaltation des accouchées, là c’est hormonal ;-)
Bonjour :-)
Avant tout, je tiens à m’excuser de ne pas avoir tout lu, et je voulais aussi remercier Hélène parce que ce sujet est très intéressant et la manière de le présenter assez claire et invite à un débat qui sera forcément enflammé mais très enrichissant, je pense.
j’ai étudié l’an dernier (et je ré-étudierai cette année) la GPA, et j’avoue que j’étais un peu sceptique. Je ne fais pas partie de ces filles dont le sens maternel est en éveil dès que mon passage rencontre un enfant. Pour mio, une vie sans enfant, c’est pas un drame. Donc le désir irrationnel d’avoir un enfant, ça ne me parle pas trop, à la base.
Et puis j’ai tenté de peser le pour et le contre d’une manière moins subjective et plus rationnelle. Je me suis dit que, quand on veut faire un enfant et fonder une famille, c’est un désir que l’on retruve jusque dans nos tripes, quelque chose de nécessaire à notre vie et à notre projet d’avenir. Bien sûr, on peut changer et s’adapter à ce que la nature nous offre, mais si on veut VRAIMENT avoir un enfant, on peut être capable de tout. Est-ce une bonne chose ? Pas exactement, c’est sûr. Mais cela montre au moins, cet acharnement et cette détermination, à quel point les futurs (potentiels) parents veulent cet enfant. Le même genre d’épreuve se présente lors d’une adoption. L’attente, l’accord, et puis toutes ces procédures… Ca tend à prouver que le couple est motivé pour l’enfant et qu’il ne le laissera pas à lui-même. Ce qui en soi est un bon point.
Je te rejoins sur la terminologie "droit" à l’enfant. Je considère que j’ai droit à la liberté, à la propriété privée… pas à un enfant. Ca s’apparente limite à un droit divin (puisque l’enfant c’est la nature, presque Dieu), et ça ne me semble pas pertinent sur le sujet. Vu qu’on parle aussi d’un "droit" à la vie, et qu’on applique le mot "droit" en fait à peu près partout, et donc n’importe où. On n’a pas "droit" à un enfant, on a "envie" d’un enfant. Après, reste à voir COMMENT on peut.
Mon avis sur la GPA n’est pas totalement tranché. Parce qu’il y a la théorie, et puis au cas par cas (ex. la soeur de Fran, je crois), forcément ça émeut et pouf, ça donne envie toussa.
Ce que je trouve assez triste, c’est que le fait d’avoir un enfant non "naturellement" en France est très complexe. L’adoption, c’est un véritable casse-tête…
La GPA permet, au contraire de l’adoption, de nouer des liens avec la femme qui porte l’enfant, de suivre la grossesse, et de s’attacher au bébé avant sa naissance.
En fait, je crois que je suis assez favorable à la GPA dans le respect de certaines limites toutefois.
Ce qui me gêne, c’est le prix pour le ventre loué. La location d’un corps, ça me met très mal à l’aise.
@Kanarde: "on devrait faciliter l’adoption pour les gens qui le désirent vraiment" …euh comment exactement peut on différencier ceux qui le souhaitent vraiment de ce ceux qui sont malhonnêtes???
Je crois justement que la difficulté et la longueur de la durée du processus, aide à ne servir que les motivés même si je ne cautionne pas ce procédé.
@Princesse des Iles: "Il existe déjà tellement d’ "alternatives".": justement, je pense qu’il existe autant d’alternatives que de différences entre les opinions. Ce qui expliquent que certains auront recours à une pratique plutôt qu’à une autre.
Certains auront de la chance dès la première FIV, d’autre pas, d’où les choix extrèmes qui peuvent en découler.
Finalement et pour répondre à la question d’Hélène, je crois que je ne suis ni pour ni contre les "mères porteuses". En revanche je suis sûre d’être pour que chacun trouve son bonheur à condition bien entendu que ce ne soit pas au détriment de celui des autres.
Désolée, je reviens. Juste pour dire que je pense comme Diripouf, tant qu’il y a de l’amour à la clé, il n’y a pas deproblème à sortir de la norme.
"Celles qui ne veulent pas d’enfants et préfèrent se faire botoxer" : mais voyons, c’est bien sûr, comment n’y avais-je pas pensé, j’économise l’argent des couches pour le botox, c’est bien sûr la raison pour laquelle je ne veux pas d’enfant ;-))
(je n’efface pas ton commentaire , il est trop beau pour être vrai)
Ouvre donc un blog Isabel, tu pourras y faire ce que tu veux ;-)
"Cette relation viscérale, quand elle prend des proportions excessives, elle me semble réellement pathologique." : merci pour cette phrase Dorothée.
Argh, et pardon de pousser encore une gueulante: bon sang, l’amour ne suffit pas, cette espèce de mode de l’amour pur (si tant est qu’il existe) m’énerve au plus haut point. Non l’amour ne suffit pas, surtout pas pour l’éducation d’un enfant, il a besoin de beaucoup plus que ça. Il a besoin d’un cadre, d’une cohérence, de valeurs nées d’une réelle réflexion pour que ses parents puissent en répondre, il a besoin successivement de fermeté et de douceur, il a besoin de modèles, il a besoin qu’on lui propose des choses, qu’on lui en impose d’autres et que d’autres lui soient interdites. Marre du diktat de l’Amour qui à lui seul justifierait les pires trucs (une copine abusée à l’adolescence me disait encore cette semaine que le mec était convaincu d’avoir fait ça par amour).
Dorothée, oui l’amour c’est le principal mais ne suffit pas, c’est clair ! Quand on me demande ce que j’attends pour faire des enfants, je réponds toujours "l’envie, et surtout d’avoir les moyens de lui offrir la même chose que mes parents m’ont offert : du confort, de la sécurité et un vrai cadre de vie". Finalement l’amour c’est ça aussi, non ?
Tout ça pour des gamins qui pissent au lit jusqu’à six ans, vomissent la nuit, changent de garde-robe tous les trois mois, coûtent une fortune en playmobils, n’aiment pas les petits pois, font des caprices en public et le cirque à la natation, nous empêchent d’aller au ciné trois fois par semaine et refusent de faire des siestes l’après-midi!
(eh c’est une plaisanterie!) (quoique)
Dorothée > l’amour ne suffit pas mais c’est déjà une base… Evidemment, un enfant a besoin d’un cadre !
En fait, je cerne mal ce qui pose réellement problème dans la GPA. Oui, ça peut poser des problèmes aux adultes (la mère porteuse et les futurs parents) mais l’enfant, pour lui, ça revient à peu près au même que n’importe quels autres enfants : il a atterri là il ne sait pas comment et il a besoin d’armes et de douceur pour apprendre à survivre.
Euh désolé mais pour moi l’amour ne suffit pas pour etre heureux sinon on el serait tout le temps et avec n’importe qui.
Il ne suffit pas d’aimer pour etre heureux en couple
Comme il ne suffit pas d’aimer pour que notre enfant soit heureux. Il lui faut un cadre, des valeurs, de la frustration etc … etc …. et je peux vous dire qu’avant de me le faire cet enfant, je me suis posée toutes ces questions. En serai-je capable ?? Ma réponse est : Oui meme si ce n’est pas facile tous les jours
"n’aiment pas les petits pois" : j’ai éclaté de rire Grand Chef ! ;-)))
Et pour la question de l’amour, je rejoins une fois encore Dorothée : bien sûr que non ça ne suffit pas : les gens qui battent leurs gosses ou les violent disent qu’ils les aiment…
J’aime bien ce coup de gueule Dorothée … J’y retrouve beaucoup de valeurs qui me sont chères quant à l’éducation …
Mais tu sais que nous sommes totalement rétrogrades avec ce genre de méthodes … comme tu le dis si bien, maintenant c’est "l’Amûûûûr" ;-)
Excellent Grand Chef !!!
Bizarrement, j’ai envie de petits bouts à élever … mais d’un autre côté, la vie "sans enfants" est aussi terriblement tentante …
Dur dur !
@Grand chef,,jusque à 7 ans le pipi au lit…je peux en témoigner…:-)))
@Dorothée, je ne sais pas si tu faisais référence à ce que j’ai écris plus haut…j’avoue avoir shématisé un peu… évidemment que l’amour ne suffit pas mais il est necessaire pour t’empêcher de jeter ton enfant par la fenêtre quand il est sur le point de te crever les tympans…:-)))
Plus sérieusement, je crois que l’amour est le point de départ (et parfois, aie! la volonté de sauver son couple), la réalité de l’éducation vient ensuite.
Mais tout ça pour moi c’est une forme da’mour parce que c’est apprendre la vie à son enfant.
Je n’ai jamais cru que ma mèr ene m’aimait pas sous prétexte qu’elle ne m’achetait pas une barbie à chaque fois qu’on allait faire les courses, elle m’expliquait pourquoi elle faisait ça et j’essayais de comprendre (bon ok je pleurais parfois, mais les enfants, ça pleure parfois).
Ca dépend ce qu’on entend par "l’amour est roi" mais pour moi ça ne signifie absolument pas se reposer sur ses lauriers sousp rétexte que puisqu’on aime, il n’y a rien d’autre à faire.
En plus, l’amour c’est une valeur très belle, mais drôlement dangereuse vu qu’elle est instable.
@ Mlle Crapaud : il est beau ton dernier post …….
Effectivement peu importe les chemins, le bébé est là alors qu’il n’a rien demandé comme ses autres congénères … et c’est aux adultes de l’aider à "bien" grandir maintenant qu’il est là.
@ Grand Chef : le mien a 5 ans et il ne fait plus pipi au lit hihihihi Mais je dois jouer avec ses transformers meme quand je suis crevée alors que je n’y connais rien aux autobots et autres decepticons ( je crois que ce sont eux ) …. sans parler des Power Ranger dont je me fiche royalement …. mais j’assume hein …. j’assume :))
Princessevarda : Désolée, je m’exprime mal ;) Ce que je veux dire, c’est que le fait que les procédures soient si longues et complexes pourrait décourager pas mal de gens, et donc leur faire préfèrer les mères porteuses, il faurait donc simplifier un peu les choses pour éviter que les gens aient recours à cette autre solution par "facilité" si je puis dire.
Hélène : Merci ;)
Dorothée : Je comprends parfaitement que l’on préfère que l’enfant soit avant tout de nous, d’avoir vécu sois même la grossesse, c’est légitime !
Mais parfois la nature ne le permet pas, et à partir de ce moment là je préfèrerais adopter que de faire appel à une mère porteuse, car le principe de "louer" l’utérus de quelqu’un d’autre pour y fabriquer son propre enfant me semble vraiment immoral.
@Fran, moi je refuse de jouer aux power rangers, et je lui dit que c’est parce que je suis une fille, mais ça m’empêche pas de l’aimer, hein!
@Kanarde, là je te suis mieux et je suis entièrement d’accord!
je ne sais plus qui avait dit que c’était très culturel : courant dans la Bible, et peu apprécié en terres musulmanes.
Il me semble que c’est également assez courant en Afrique.
Un autre problème uqi pourrait se poser c’est : la mère porteuse, que devient-elle ? Si on doit légiférer dessus, comment ? Lui interdire tout contact avec l’enfant, les parents ? C’est assez délicat..
Au fait Hélène, je te rejoins sur autre chose : ce n’est pas aprce que le problème opse problème qu’il faut le réglementer et le légaliser pour éviter des problèmes déviants.
@ Princesse Varda : hahahahahah Ils sont sympas les tiens parce que le mien quand je lui réponds que je suis une fille, il tranche en me rétorquant : oui mais tu es MA mère !!
J’assume oui j’assume :))
@Princessevarda : :) J’ai un peu de mal à m’exprimer, je suis épuisée, le stress des examens me noue l’estomac et j’ai du boulot par dessus la tête, mais je tenais quand même à exposer mon point de vue :) Donc voilà, contente que tu m’aies mieux comprise après cette rectification ;)
Bonjour à toutes,
tout d’abord, je voudrais dire qu’ayant moi-même 3 enfants conçus sans aucuns problèmes, je ne vois pas comment je pourrais me mettre à la place d’une femme qui souffre de ne pas pouvoir avoir d’enfant…
je pense que je l’aurais très mal vécu… oui, ça me fait plaisir quand on me dit que mes 2 aînés ressemble bcp à leur papa et que ma petite dernière a mes yeux… c’est peut-être égoïste, mais je n’avais jamais vu les choses sous cet angle jusqu’à présent…
Si ma soeur ne pouvait pas porter son enfant, je pense que je le ferai pour elle, parce que c’est ma soeur, je n’envisagerais pas du tout de louer mon utérus par ailleurs… de même si l’un de mes proches avait besoin d’une greffe de moëlle osseuse ou d’un rein et que je sois une donneuse compatible, je le ferai…
En tout cas,je me garderai bien d’avoir un jugement tranché sur ces questions éthiques, chaque cas est unique et la loi doit permettre d’encadrer les choses le mieux possible pour éviter les dérives
Ah oui aussi, je comprends parfaitement que certaines soient prêtes à servir de mère porteuse pour un membre de leur famille, mais c’est totalement différent de quelqu’un qui fait ça contre de l’argent ! ;)
j’aimerais vraiment comprendre la motivation des lectrices qui continuent à commenter sur ce blog où seules sont reconnues "correctes" les opinions allant dans le sens de son auteur, pendant que les autres se font rappeller à l’ordre, gronder et remettre dans le droit chemin… faut il aimer se faire infantiliser? peut-être est ce là un exemple de ce qu’on appelle l’amour du censeur… en même temps ça rappelle une tendance de la société actuelle, en général. mais ça reste stupéfiant.
Oui mais l’argent permet peut-etre de créer une distance entre le foetus et la mère porteuse …. j’en sais trop rien en fait
@ Isabelle : Euh comment dire ….. je ne suis pas de l’avis de l’auteure et je ne crois pas avoir été "réprimandé ici". Fin de ma parenthèse :))
Bon, manifestement je n’aurais pas d’éclaircissement… Bonne journée quand même.
C’est vrai que c’est une autre vision des choses Fran, et il est vrai aussi qu’il est difficile de trancher envers le pour ou le contre. Chaque cas est différent.
Isabelle : Ce n’est pas parcequ’on est du même avis, ou en partie, qu’on change pour être de l’avis de l’auteure du post. Chacun son avis, positif ou négatif. Le tout est de l’exprimer avec respect envers les autres il me semble. En étant contre, on ne critique pas celles qui sont pour, simplement pour nous ce n’est pas concevable, chacun a son point de vue, sa morale, et ses limites.
Il y a en outre une différence entre poser un avis contraire et contredire à plaisir ou critiquer ouvertement quelqu’un ;)
Oui évidemment quand il s’agit de le passer par la fenêtre se souvenir qu’on l’aime est important, mais c’est un cas particulier ;-)
Au sujet de la soeur mère porteuse, sujet particulièrement délicat, je me permets quand même de rappeler pourquoi l’inceste est interdit dans toutes les sociétés: justement pour qu’il n’y ait pas de confusion père/grand-père/cousin/etc, que chaque personne ait véritablement sa place dans un processus. Or dans le cas de la tante mère porteuse, la tante serait à la fois tante et mère, même si elle n’est "que" porteuse (c’est quand même déjà beaucoup!). En plus c’est pire parce que si ta soeur n’éduque pas votre enfant comme tu le souhaiterais, bonjour les dégâts! Non, même si ma soeur réussit très bien les enfants -c’est prouvé- jamais je ne lui demanderai de porter mon gamin, et c’est pas juste parce qu’elle m’enverrait bouler. Pour quelqu’un qui ne peut pas avoir d’enfants alors qu’il/elle en voudrait, on ne peut qu’être désolé, mais ça ne suppose pas de s’impliquer. Je n’irai jamais porter le gamin de ma soeur (en plus si elle en veut douze? elle en a le "droit" après tout!) non plus…En plus elle serait bien capable de vouloir l’allaiter après ça, cette folle ;-) on ferait comment?
De même que si mon mec est stérile, je n’irai pas coucher avec son frère pour qu’on ait un gamin qui ait quand même ses gènes (c’est du déjà vu, si si…). Ni avec sa soeur, tiens ;-)
Ma grand-mère (la même timbrée), quand ma tante s’est rendu compte que son mari était stérile, la harcelait pour qu’elle prenne un amant (alors qu’ils avaient choisi un don de sperme), "parce qu’au moins elle y prendrait du plaisir" (légitime). Et à mon cousin on aurait dit quoi???
pas "légitime", bien sûr, mais "authentique", pffff…
Isabelle +> si tu lis tout, tu verras qu’il y a eu des personnes POUR, d’autres férocément CONTRE … et des avis nuancés, pas construits, en quête d’information, d’idées, d’exemples.
Bref.
Hélène a peut être été un peu trop brute de décoffrage dans son billet, elle aurait du peut être être un peu plus mesurée dans son opinion.
Mais c’est son caractère.
Et j’ai envie de dire que le blog d’Hélène, tu l’aimes ou tu le quittes ^^ (je sais, j’ai un humour de m**** mais j’assume)
@ Luz : Désolé dans la masse de commentaires j’ai pas lu le tien, tu ne m’en veux pas dit. Le droit à l’enfant c’est un concept un peu vaste, mais grosso modo oui c’est un du : je veux un enfant, j’y ai droit et en découle tous les moyens qui peuvent me permettre d’en avoir un. Alors aujourd’hui on a la PMA ( la Procréation Médicalement Assistée ) et la GPA ( la Gestation Pour Autrui )
C’est sur la quetion de droit à l’enfant que tu souhaitais des éclaircissements Luz il me semble ? Pour moi c’est le fait pour pas mal de gens pensent qu’ils ont le droit d’avoir un enfant, comme ils ont le droit d’avoir un logement ou un niveau de vie décent : on est dans la revendication.
Ca t’aide un peu ou pas du tout ?
Dorothée +> il y a quand même un intermédiaire entre "coucher avec le frère/la soeur" et se faire inséminer … tu ne crois pas ?
Luz : C’est ce que je comprends aussi au principe de "Droit à l’enfant" revendiqué. "La plupart des femmes sont aptes à enfanter, je revendique donc le droit d’avoir un enfant quel que soit le moyen usité" Enfin, c’est ce que cela représente pour moi ;)
Vinz j’adore ton humour de m…, je suis morte de rire ! ;-)))
Merci Fran et Hélène, un peu plus et je bougonnais. Et je me rends compte que finalement je préfère ne pas intervenir parce que je n’ai rien à apporter au débat.
PS : Juste une chose, une femme qui porte un enfant pour un couple avec le matériel génétique du couple en question (ça devient tout de suite moins mignon quand on parle en ces termes) n’ "abandonne" pas "son" enfant. Techniquement…
Vinz: bien sûr qu’il y a un intermédiaire, mais je te jure que j’ai déjà vu….et puis il n’en demeure pas moins que le frère devient l’oncle ET le père…(et du coup, le "vrai" père n’est qu’un père adoptif)…du coup on est dans le même cas que l’inceste commis par le frère…(la violence en moins, mais du point de vue de l’enant est-ce vraiment pertinent?)
Kanarde : En fait j’étais perdue parce que je vois qu’on mélange vouloir porter un enfant et vouloir avoir un enfant. Pour certaines ça passe par le désir de le porter et d’autres simplement l’avoir. Et pour ces deux cas cas là il y a encore d’autres sous-cas et on n’en finit pas en vérité haha
@ Luz : Oui techiniquement et biologiquement, la mère porteuse n’abandonne pas "son" enfant et je pense que l’argent aide à se mettre à prendre conscience de cet état de fait.
@ Dorothée : Ma soeur et moi sommes d’accord sur le coté incestueux de la chose si je devais lui préter mon ventre.
Roooh, je savais que vous alliez vous moquer de ma vision romantique des choses, vous etes cyniques les filles ;-))
Bien sur que l’amour ne suffit pas, mais je pense comme Mlle Crapaud que c’est deja une sacree bonne base.
Comme elle dit, si la volonte d’avoir un enfant est assez forte pour surpasser ces difficultes, c’est que les futurs parents y ont bien reflechi, et auront plus de probabilite d’eyre de "bons" parents que n’importe quoi d’autre, non ?
Je caricature un peu, bien sur…
Ce que je veux dire, c’est que j’ai des fois du mal quand je vois des couples qui attendent 4/5 ans un enfant a l’adoption, a qui on fait passer des interviews a n’en plus finir, qu’on vient limite filmer dans la douche pour voir s’ils sont normaux…. et a cote de ca, n’importe quel abruti peut mettre en cloque une autre abrutie, et faire des ribambelles de momes qui seront negliges, mal nourris voire battus ?
Ou est la logique la-dedans ?
Les gens qui se battent pour avoir des enfants, c’est pour moi impressionant de volonte, et j’ai du mal a concevoir comment on pourrait etre des parents execrables apres etre passes par tant d’obstacles a la parentalite…
(oh la la c’est encore mon cote romantique qui ressort ! :)
je voudrais juste rappeler que l’IVG et la pillule sont fondées sur une idée bien précise, c’est que personne ne doit pouvoir imposer à une femme d’être enceinte si elle ne le souhaite pas. Et l’accouchement sous X permet de ne pas être mère si on ne le veut pas.
la réciproque ne découle pas forcément de là…
c’est bien un droit à disposer de son corps qui existe, pas un droit à avoir un enfant ou pas, ce n’est pas pareil…
ensuite… moi j’ai du mal à avoir un avis tranché… en théorie je suis d’accord avec Hélène, mais la souffrance des gens m’atteint beaucoup aussi. Et je me dis que ce petit être arrivé ainsi pourra aussi avec son vécu, ses différences, vivre en société, et que voilà, quoi, c’est une vie en plus. C’est pas clair du tout, désolée… En résumé : qu’est ce que je suis contente de ne pas être députée !!
@ Diripouf : moi j’aime bcp ton coté romantique :))
Merci fran :) venant de toi ca fait plaisir !
j’ai une de ces envies de répondre… Mais j’ai tellement de boulot que j’ai à peine le temps. Merci Hélène pour ce beau débat, encore une fois engagé mais laissant la possiblité de s’exprimer.
Je suis entièrement d’accord avec toi. En plus, je fais une thèse sur le droit de la filiation alors forcément je réfléchis sur la question.
La mode des "droits à", ça met hors de lui tt juriste qui se respecte. Il ne s’agit pas de remettre en cause les droits de l’homme mais bien de poser clairement que le Droit est général et ne doit pas répondre à des intérêts particuliers et individualistes. Dès qu’il y a un besoin, il faut créer un droit, et comme généralement, cela permet aux hommes politiques de faire parler d’eux, hop, une petite loi portant mon nom! Le système ne devrait pas fonctionner comme ça…
Le "droit à l’enfant" n’existe pas, il est purement médiatique. Alors, on peut dire qu’il est un pendant à la liberté d’avorter, je ne crois pas. Avorter, c’est choisir ou être contrainte de ne pas garder un enfant, la réciproque, ça n’est pas avoir droit à un enfant!!! La réciproque, c’est choisir de le garder bon sang! On n’a pas droit à un enfant à tout prix.
Et comme il a été dit plus haut, l’adoption n’a rien à voir. Dans le cadre de l’adoption, on donne un enfant à une famille qui n’en a pas et des parents à un enfant qui n’en a pas. Mais la différence, c’est que dans le cas de l’adoption, l’enfant est déjà né! Dans le cas de la mère porteuse, il ne l’est pas encore. La logique est clairement différente.
Juste une précision: si le contrat de mère porteuse est rémunéré, c’est parce que la philosophie anglo-saxonne est basé sur l’idée que tout "travail" doit être payé. Et les dons de sperme sont aussi rémunérés là-bas. Mais cela n’est pas envisageable en France compte tenu de la protection essentielle qui est apportée par le droit au corps humain.
Désolée de ne pas pouvoir m’étendre plus sur ce sujet passionnant
Donc concrètement, Fran et Dorothée : j’essaie de me projeter dans une situation analogue.
– moi stérile … Alice devant recourir au sperme de mes frères. Hum. En effet ça me gêne …
– Alice ne pouvant porter un enfant et un de ses soeurs portant oeuf+sperme de nous 2 … Bizarrement cela me gêne moins parce que le matériel génétique est bel et bien le nôtre.
Par contre, pour le cas :
– Alice stérile +> une de ses soeurs porte un enfant conçu avec mon sperme … cela me gêne à nouveau.
Hélène, tu nous as vraiment sorti un sujet de réflexion difficile …
Diripouf: bien sûr que c’est terrible de ne pas pouvoir avoir d’enfants quand on en voudrait, bien sûr que les conditions d’adoption sont épouvantables, mais ça ne signifie pas que les parents seront forcément de "bons" parents. De même et c’est clair que certains devraient être stérilisés d’office ou presque ;-) et que les gens violents n’ont pas leur place dans la société civile. Bon, après, on ne va pas mettre un flic dans chaque chambre (ou salle de bain, hein, chacun copule où il veut -sauf en public, c’est la loi)
@ Dorothée : "chacun copule où il veut -sauf en public, c’est la loi" ……. Ah oui ?? C’est interdit ?? hahhahahahhaha
Je suis plutôt contre les mères porteuses pour de nombreuses raisons qui ont déjà été citées ci-dessus.
J’ai déjà pensé que si je ne pouvais par avoir d’enfant alors je penserai à adopter, parcontre l’idée de mère porteuse ne me serait jamais venue à l’esprit.
Comme solsol débordée au bureau mais je ne peux pas ne pas réagir au thème abordé.
L’adoption je la vis de très près en ce moment par mes proches…
C’est beau l’adoption mais en fait ton dossier est systématiquement refusé si ton dossier ne stipule pas des revenus de 6000 euros nets par mois… Vous en connaissez beaucoup vous des couples avec ces revenus ?
Moi mes parents étaient loin de gagner ça, ça ne m’a pas empechée d’etre heureuse !
Alors moi maintenant je ne peux plus parler d’adoption, je parle d’achat d’enfant !!!! parce que si t’es pas riche, ben l’adoption tu peux la rever c’est tout ce qu’il te reste !
Ah oui aussi un autre couple proche de moi, la maman a des maladies génétiques et plutot que d’avoir un enfant malade (c’est sur à 99%) elle s’est tournée vers l’adoption. Non madame, vous n’aurez pas l’agrément de la DDASS parce que vous etes malade
Mais vous préférez que j’ai un gosse avec de lourds handicaps ?
Pas de réponse de l’assistante sociale… on comprend pourquoi nan
Bref, la mère porteuse, j’arrive à concevoir l’idée d’y avoir recours, et si ma soeur avait eu un problème je ne me refuse pas le droit de me dire que peut etre je l’aurais fait pour elle…
mais c’est un vaste débat, désolée si mon commentaire fait doublon mais je n’ai pas eu le temps de tous les lire
@ diripouf
Je me demande si, paradoxalement, le fait de s’être "tant battu" pour avoir un enfant, qui parfois, sera le seul que l’on aura, est une bonne chose pour l’enfant, qui aura alors sur ses petites épaules tout le poids des attentes de ses parents.
J’ai dans ma famille un exemple dramatique de suicide d’un enfant adopté et je me demanderai toujours si le surivestissement affectif des parents n’y est pas pour quelque chose.
Sur le sujet de la GPA, la situation juridique en France est super dangereuse : les "conventions de mère porteuse" sont nulles en raison de l’indisponibilité du corps humain.
Donc si la mère porteuse décide finalement de garder l’enfant, elle en a le droit, même s’il est conçu à partir des gamètes d’autres personnes…
En revanche, si l’on décide d’avoir recours à une mère porteuse dans le cadre légal d’un autre pays (exemple, les USA), on pourra faire transcrire sur les registres d’état civil français l’acte de naissance américain qui mentionne la filiation à l’égard des parents biologiques français (et non à l’égard de la mère porteuse.
Parce que l’acte de naissance américain n’est pas un faux, il est légal là-bas(http://www.maitre-eolas.fr/2007/... ).
C’est un peu comme pour les décisions récentes sur la reconnaissance de l’autorité parentale au conjoint homosexuel du parent biologique.
En gros, la France dit "je ne veux pas de ça chez nous, mais en même temps, je ne peux pas faire la police ailleurs… et quand il en va de l’intérêt de l’enfant de ne pas bouleverser une situation déjà complexe, tant pis, je valide ce qui a contourné la loi."
Mais c’est vrai qu’on a du coup une situation un peu ubuesque, une sorte de "prime" à l’audace, ou à l’illégalité, selon le coté où on se place.
Oui, mais comme l’a dit je ne sais plus laquelle d’entre nous, pourquoi niveler par le bas?
Ce n’est pas parce que certains pays ont des législations qui autorisent telle ou telle chose que nous devrions l’accepter si cela nous choque.
Exemple : la polygamie est légale dans certains pays, mais en France elle est pénalisée car elle nous parait contraire à notre éthique. Et pourtant, nous reconnaissons certains effets au mariage polygame valablement conclu à l’étranger.
Là c’est un peu pareil selon moi.
Pour ce qui est du fond, je rejoins l’avis de celle qui a parlé de "prostitution ultime". Ca me choque de louer son utérus à une autre, que ce soit avec ou sans but lucratif.
Et je ne suis pas sure que ce soit sans dommage pour l’enfant, qui saura nécessairement la vérité un jour ou l’autre…
Je me suis déjà posé la question, et je pense que si par malheur je devais être stérile, j’adopterai plutôt que d’avoir recours à des techniques médicales, et ce malgré les difficultés et/ ou les drames que peut engendrer une procédure d’adoption.
J’ai heureusement autour de moi d’autres exemples d’enfants adoptés pour qui tout se passe bien.
Et je pense sincèrement que plus que les gènes ou les "liens du sang", c’est la volonté de se comporter en parent et de considérer un enfant comme le sien qui compte.
Je suis assez d’accord avec toi, et je trouve que c’est notre société actuelle qui est la cause de cette revendication de "droit à l’enfant": on consomme beaucoup, des choses auxquelles on estime avoir "droit" (alors que ce sont seulement des choses qu’on a le "pouvoir" de s’offrir):
-mon voisin à une belle voiture ? Moi aussi j’y ai droit. Je n’ai pas les moyens de me la payer ? Je vais en louer une.
-mon voisin a un charmant bambin qui me casse les oreilles à 4 heures du matin?? Moi aussi j’y ai droit. Je suis stérile ?? Tant pis, je vais louer l’utérus d’une camarade pour avoir le mien ??
Tout ça n’est pas naturel et n’a jamais été. Et tant d’enfants attendent d’être adoptés….
Puis je suis aussi d’accord sur le moral des mères porteuses: qui cela va-t-il être ?? Encore une étudiante qui galère un peu trop, une jeune fille qui a d’autres soucis bien plus graves et ne se rend pas compte du traumatisme…. ce genre de choses tompbe toujours sur le dis des mêmes, c’est fatiguant….
Petit ps pou hélène: "Macha", c’est moi ;).
ah oui, j’oubliais, le concept de "droit à l’enfant" me hérisse complètement!
ça voudrait dire que l’on doit pouvoir avoir un enfant, et qu’on aurait droit à des compensations de la part de la société si on ne peut pas en avoir un???
Le "droit" à l’enfant : non.
L’enfant n’est pas un objet. Point barre.
Le droit de ne pas avoir d’enfant : plein de gens l’on pratiquaient, mais ne le disait pas.
Et le droit au bonheur…..ça c’est autre chose, et, souvent une autre paire de manche.
(Le droit au congés payés approchait ce "bonheur" ; ce n’était pas ça quand même ! ).
Personne ou presque n’a rebondi sur le com d’anis qui a sonné pour moi comme un appel à l’aide.
Juste un petit mot pour la soutenir (même si je sais que dans ce genre de situation c’est une maigre consolation), anis tom com est à la fois effectivement très "violent" et très émouvant, j’espère que tu trouveras le réconfort nécessaire…
Sincèrement et très très personnellement, je ne vois pas où est le problème psychologiquement pour l’enfant de savoir qu ‘il est passé par le ventre d’une autre si ces parents sont là pour lui expliquer le chemin parcouru.
L’enfant connaitra toute son histoire aussi particulière qu’elle soit
Si les parents sont stables et communique avec l’enfant, il sera tout bonnement comme tous ces enfants qui sont élever par des enfants stables. Ou à l’inverse, il ne sera pas aussi traumatisé que l’enfant issu d’un viol, ou d’inceste, ou je ne sais quelle autre horreur humaine.
Ce n’est que mon avis et je suis loin d’avoir la science infuse ou réponse à tout.
Je suis assez d’accord avec toi Hélène sur ce sujet. Je veux avoir des enfants et ce depuis toute petite, c’est une sensation inexplicable mais c’est comme ça. Je veux connaitre les joies (et les peines) de la maternité. Je veux connaitre les 9 mois de grossesse, sentir cet être qui vit et grandit en moi. Je veux un enfant à moi. C’est super égoïste, j’en suis bien consciente, mais j’assume.
Alors si j’apprends demain que tout ceci ne sera pas possible naturellement, et bien je crois que tout mon monde va s’écrouler. Mais si je ne peux pas vivre ces 9 mois de grossesse, pourquoi passer par une mère porteuse?
Pour transmettre mon patrimoine génétique? Euh ouais mais bof, je ressemble comme 2 gouttes d’eau à ma mère et c assez saoûlant pour moi ;) effectivement, elle, est fière comme un poux quand on lui fait la remarque… Plus sérieusement, je remercie mes parents pour l’amour et l’éducation qu’ils m’ont donné, pas pour leur ADN.
Pour connaitre les joies de la grossesse? Ben non, vu que c’est une autre qui va porter l’enfant…
Je ne comprends donc pas.
Si je ne peux pas avoir d’enfant, je crois que à défaut j’adopterai. Parce que 4 ans c rien dans une vie et surtout c rien pour une vie de bonheur.
Et pour cette histoire de législation, trop facile de dire qu’il faut un cadre légal, vu que c’est une pratique qui existe. Où est-ce qu’on la met notre éthique alors? Y a des tas de trucs "pas biens" qui sont pratiqués mais c’est pas pour autant qu’on les tolère dans la loi (parce que dans la vie…;))
Voiloù. Et bonne journée d’Abidjan (Mais où que s’est ça?).
Bonjour tout le monde,
ma soeur Fran m’a informée que vous parliez d’un sujet sensible "la gestation pour autrui". Oui, c’est un dossier qui tient à coeur à bien plus d’une personne. Comme tout nouveau mouvement, on se pose beaucoup de questions.
Il n’y a pas de désir viséral d’avoir un enfant, juste avoir un enfant parce que la médecine le permet. Il ne s’agit donc pas d’avoir un enfant à tout prix. Comme beaucoup, l’envie d’avoir un enfant est une envie de transmettre.
Nous, hommes et femmes, n’avons pas à juger ces femmes et hommes qui acceptent de donner de leur temps pour donner la vie.
Il a eu pleins de faits de société de ce genre, l’IVG, en est un.
Bon courage pour ce sujet, mais sachez que plus vous en débattrez, plus, nous couples stérils, verrons les choses changées et peut etre en faveur d’une gestation pour autrui légale en France.
Alors, d’ores et déjà merci.
Fran – dans mes bras :) Tu resumes tres bien ce que je pense…
Je suis pour.
J’ai connu des femmes qui ont du subir une hystérectomie avant 30 ans à la suite de cancer ou autre, des femmes qui ne peuvent pas porter un enfant parce qu’elles sont des filles distilbènes, mais elles ont des ovaires et produisent des follicules. Leur mari aussi est fertile. Elles rêvent comme beaucoup d’avoir leur enfant biologique. Il me parait donc tout à fait légitime et humain qu’une mère porteuse puisse les aider. Lorsque c’est fait dans les règles, ça se passe très bien dans bp de pays, sans séquelles psychos de part et d’autre. La mère porteuse le fait par compassion, pour de l’argent aussi, et souvent elle a ses enfants à elle, le vit bien et ne s’attache pas à cet enfant. Elle sait qu’elle le "couve" et c’est tout.
On ne peut pas retirer cette solution à des mères qui méritent autant qu’une autre d’être mère, je trouve ça cruel.
L’adoption je suis pour évidemment, c’est aussi beau qu’avoir son enfant biologique, mais on ne peut l’imposer s’il existe une solution d’avoir un enfant avec les gènes du couple.C’est déjà une souffrance terrible d’avoir pendant des années des pbs de fertilité, des traitements, opérations, alors assouplissons au moins les lois pour permettre à tous d’être parents sans pour cela devoir partir à l’autre bout du monde après 5 ans d’attente. Sachant que si vous vous renseignez sur l’adoption, c’est loin d’être facile. Ah, t’as qu’à adopter ! Bah non, ça marche pas comme ça. Il y a 4000 agréments en France par an pour 30 000 couples en attente, les pays ferment leurs portes les uns après les autres, les pupilles de l’Etat se font de plus en plus rares. Dons s’il est possible d’avoir un anfant bio, faisons tout pour ça.
quel sujet passionnant …et d’autant plus intéressant que les intervenant(e)s ont des profils et sensibilités différentes…
J’ai 2 enfants , j’ai toujours voulu en avoir et je suis tout à fait persuadée que c’est extrêmement égoïste , je voulais mes enfants , mon mari , ma famille, ma "petite maison dans la prairie" …je ne sais pas trop ce que vous entendez pas "droit à l’enfant" si ce n’est le droit à décider de sa vie en ayant ou pas des enfants (sachant qu’évidemment les enfants ne choisissent pas) …
Si je n’avais pas pu avoir des enfants de manière "classique" , je ne pense pas que j’aurais fait appel à une mère porteuse ni même à l’adoption …pour des raisons de couple car je pense qu’il faut être deux pour prendre cette décision et affronter le parcours du combattant pour l’adoption par exemple…
le principe de la mère porteuse me surprend évidemment mais pas beaucoup plus que le don de sperme …et il est difficile de se mettre à la place des femmes qui souffrent tellement de ne pas avoir d’enfants ….et quand je vois des femmes par exemple porter l’enfant de leur soeur stérile , je trouve que c’est une grande preuve d’amour…
…..Isabelle est un prénom très courant …quand j’étais enfant nous étions toujours 5 par classe ….
Bonjour Hélène,
T’es pas possible de lancer des bombes pareilles le lundi, toi :-)
Alors, je suis d’accord qu’avoir un enfant n’est pas un droit mais une possibilité physique qu’on a ou qu’on n’a pas. Si on va vers le droit d’avoir un enfant, on devrait aussi avoir le droit d’exiger un QI de 185 et des jambes de gazelles, et c’est la porte ouverte à des choses pas très jolies genre Gattaca.
Maintenant, on a le droit de vouloir aider quelqu’un et ce quelqu’un a le droit d’accepter cette aide. Je ne suis pas certaine que les personnes qui ont recours aux mères porteuses aient un comportement terroristes et que celles qui portent ne soient attirées que par l’argent.
Bref, ni pour ni contre.
Personnellement, je n’y aurais pas recours quoiqu’il advienne (déjà que j’ai même pas envie d’adopter) mais je me vois mal condamner celles qui le font. Il y a déjà suffisamment de choses vraiment moches, non?
La justification de la GPA par le fait que l’adoption est difficile ne me paraît pas vraiment pertinente (c’est pas contretoi Aude ;-). Je pense qu’il faudrait réformer l’adoption pour la rendre plus rapide mais tout autant protectrice de l’enfant. Il faudrait aussi "encourager" l’accouchement sous X plutôt que de juger et rejuger ces femmes qui accouchent et choisissent d’offrir une vie "meilleure" à leur enfant. Est-ce qu’on juge les femmes qui avortent? Non. Donc le choix de l’accouchement sous X est tout aussi respectable. De la même manière que l’avortement n’est pas un crime, l’accouchement sous X n’est pas un abandon mais bien une chance offerte à l’enfant.
Si on arrête de persécuter les femmes qui font ce choix, et que l’on dit bien qu’il n’y a pas qu’une et unique solution à une grossesse non désirée, il y aura bcp plus d’enfant à adopter dans notre pays.
Ma mère avait le choix en 1981 entre avorter et accoucher sous X. Elle a choisit la seconde option car on lui a réellement permis de le faire. C’est grâce à ce choix que je suis là. C’est grâce à ce choix que mes parents m’ont adoptée. C’est grâce à ce choix que j’ai ma vie actuelle.
Enfin, je suis d’accord avec Fran, les parents ont une grande responsabilité dans l’explication de son histoire à l’enfant. C’est comme ça qu’il se construit et qu’il se construit bien.
Bon courage à tous les couples qui doivent traverser ces épreuves, la patience paye. 5ans d’attente pour mes parents…
Mais ce n’est pas en bouleversant tous les fondements de notre société que l’on trouve la solution…
Je trouve que répondre à la question en disant "vous ne pouvez pas avoir d’enfant vous meme, adoptez les pauvres malheureux du bout du monde" est un peu reducteur.
Si la femme ne peut pas assumer medicalement une grossesse, pourquoi son mari devrait lui aussi faire le dueil d’une paternité filiale ? imaginez un peu la culpabilité de cette femme qui prive ainsi sa moitié, l’amour de sa vie de la possibilité d’avoir une descendance…et ce n’est qu’un point parmi tout un tas d’autres mais comme ils ont dejà été dit plus haut, je ne vais pas repeter. c’etait aussi parce que je trouvais qu’on ne situait le debat que du point de vue de la femme, et non pas du couple, et du père aussi.
Ensuite, suivre une grossesse avec une mere porteuse, c’est la possibilité de participer aux grands moments de la grossesse par procuration : etre là aux echos, etre là pour toucher les premiers mouvements du bébé, attendre 9 mois, etre là pour l’accouchement. c’est vraiment s’impliquer dans une vie à naitre, une vie souhaitée. et c’est un acte formidable de generosité de la part de la mere porteuse.
Adopter ? oui bien sur, c’est politiquement correct. mais bien souvent, c’est long, c’est douloureux, et vous devez en plus justifier que vous serez de bons parents devant x commissions et autres enqueteurs …pour au final, après un parcours du combattant, vous retrouvez avec un enfants de 4 ou 5 ans parachuté dans un pays dont il ignore la langue, la culture. est ce mieux ?
est si la filiation du sang avait si peu d’interet, pourquoi toutes ses femmes enceintes alors que ces couples pourraient adopter ? c’est vrai quoi, sont drolement egoistes de faire leur propres enfant alors qu’il y a tant de pauvres petits malheureux à adopter ??
je pousse ton raisonnement à l’extreme, j’admets, mais c’est quand meme un peu ça.
peut etre que vouloir un enfant de "soi" (soi designant le couple et non pas un seul individu), ce n’est pas une projection narcissique de soi (moi toute seule), ce n’est pas vouloir un petit moi. peut etre que c’est vouloir la materialisation d’un amour, peut etre que c’est voir le melange de deux univers réunis par un sentiment…mais je dois etre trop romantique !
Pour finir, comme un des commentaires plus haut, sans vouloir etre vexante, je suis un peu deçue d’autant d’intrangisance. pas parce que tu ne veux toi meme pas d’enfant, et que du coup, tu manques peut etre d’empathie pour celles qui ont ce besoin irrepressible.non. Juste parce que tu as fait un billet ici pour revendiquer le droit de pouvoir dire haut et fort que tu ne veux pas d’enfant.
et bien, laisse la possibilité aux autres d’obtenir la meme tolerance face à leur desir d’enfant.
Kirimati, pardon, mais j’ai vraiment sursauté en lisant ça :
"Si la femme ne peut pas assumer medicalement une grossesse, pourquoi son mari devrait lui aussi faire le dueil d’une paternité filiale ?"
Là, non, c’est pas possible.
Dans un couple, on est deux ou on n’est pas un couple.
Si l’un des deux ne peut pas avoir d’enfant, le couple n’a pas d’enfant. Libre à chacun de briser le couple ou de renoncer à une filiation directe.
Mais mettre la pression sur l’un des deux, je trouve ça inadmissible.
Si mon mari (je ne suis pas mariée, mais pas de mariage = pas d’enfant, les deux sont un engagement de même terme) veut des enfants de sa semence et que je ne peux pas en avoir, c’est qu’on n’est pas faits l’un pour l’autre, et je m’en trouve un qui peut comprendre que je ne suis pas juste une matrice.
Je reviens encore un peu dans le débat, et je prends encore un peu plus de retard dans mon boulot…
L’adoption n’a pas de vocation humanitaire. Il s’agit juste de donner une famille à des enfants qui n’en ont pas. Elle se justifie par un objectif familial pas humanitaire. Le côté humanitaire peut (j’ai dit "peut" pas "mène") mener à des déviances… Genre l’arche de Zoé… Mais c’est une autre histoire.
@ kilis
tout à fait d’accord! c’est d’ailleurs ce qui m’a également fait sursauter dans le commentaire d’anis, si bouleversant : le fait qu’elle culpabilise vis à vis de son homme.
s’il lui fait le reproche de ce qu’elle ne puisse concevoir, c’est vraiment très dur!
ca me rappelle les répudiations pour cause de stérilité…
Très chère Hélène
je ne remettais pas en cause ton maonopole de compétence sur n’importe quel sujet, mais là, tu exagères. Il n’y a aps assez d’enfants adoptables dans le monde, point barre. Certes, les démarches ne sont pas faciles. Mais je connais plusieurs couples qui attendent et se battent depuis dix ans. Parce qu’il n’y a pas d’enfant pour eux. J’ai bien dit "adoptables", pas "malheureux" ou "vivant selon des modalités que les sociétés occidentales ne reconnaissent pas"… et je trouve, comme je ne sais plus qui dans les commentaire, que tu as tendance à rembarrer assez sèchement ceux qui ne sont aps de ton avis.
Bonjour Hélène!
j’aime vraiment tes billets. A chaque fois, on peut être sûre qu’on se sentira concerné, d’une manière ou d’une autre… :-)
Là, je ne suis pas d’accord avec toi (une fois n’est pas coutume :-). Je viens d’avoir un bébé, ça ne s’est pas fait tout de suite, ça a pris du temps, et pendant ce temps justement, le désir et l’espoir se sont transformés peu à peu en frustration, en colère et finalement en repli sur soi vu que tous mes amis en profitaient pour pondre un gosse les uns après les autres…Je peux donc parfaitement comprendre ces hommes et ces femmes pour qui cette envie devient tellement forte que plus rien d’autre ne compte…L’adoption reste certes un geste noble, mais je crois que dans des moments pareils, il est tout à fait humain de pense d’abord à soi même, sachant que ce n’est pas si facile que ça, d’adopter. Déjà, quand on a un enfant soi même, faut pas croire que les choses sont faciles dès le départ, c’est un petit être à part entière, qui ne te connaît pas vraiment, que tu ne connais pas vraiment, et donc les premières semaines sont cruciales justement pour apprendre à "faire connaissance", alors j’imagine comment ça doit être encore plus difficile quand l’enfant n’est pas de toi…
Ensuite, il ne faut pas oublier qu’une mère porteuse porte un enfant qui peut avoir tes propres gênes, puisqu’on implante dans son utérus l’ovule de la future maman, fécondé par le sperme du futur papa. Et donc la seule différence qu’il va y avoir entre toi et d’autres mères de famille, c’est que tu n’auras pas porté ton enfant pendant 9 mois, mais franchement, qu’est-ce qu’on s’en fout, qu’on ne vienne pas me dire que la grossesse est la chose la plus magnifique au monde, parce que je ne l’ai pas vraiment vécu de cette manière… :-)
Quant au bébé, si, dès sa naissance, il se retrouve dans les bras de parents qui l’ont souhaité, attendu et qui l’aimeront, il n’y a aucune raison pour qu’il soit perturbé ou pour qu’il subisse je ne sais quelles conséquences négatives…
Et enfin je pense que les conséquences psycologiques sur la mère porteuse ne sont pas si dramatiques du moment qu’elle a toujours su que l’enfant n’est pas vraiment le sien, qu’il n’est pas de "son sang". Et je pense surtout que si elle l’a fait par bonté du coeur, pour rendre service à des proches, comme c’est souvent le cas, ou même par profit, si ça peut l’aider à se sortir de la misère, ou à assurer un avenir à ses enfants, alors, franchement, pourquoi pas…? Je pense qu’il y a des choses, dans la vie, qui sont nuancées, qui ne peuvent pas être ou noires ou blanches, et qu’il faut une certaine souplesse pour que les gens puissent avoir des chances d’accéder à leur vision du bonheur du moment où personne ne souffre…
Honnêtement, je pense que quand il y a un réel désir d’enfant, lorsque celui-ci ne peut pas être réalisé du fait de la stérilité de l’un des deux partenaires, il est humain – même si ça semble ignoble – d’en vouloir un peu à l’autre. Bien sûr, un couple, c’est autre chose. Bien sûr, quand on aime vraiment l’autre, on l’aime pour autre chose que son utérus ou ses testicules. Mais plus ou moins inconsciemment, il doit être très difficile de ne pas se dire que ce serait plus facile avec quelqu’un d’autre, et il doit être très difficile de ne pas se dire que l’on gâche le rêve de l’autre en étant stérile. (ce n’est pas évidemment aps ce que je pense, je dis juste que c’est humain et quasi-impossible à éviter)
Droit à l’Enfant…C’est compliqué comme concept pour moi. Je travaille dans un domaine (protection de l’enfance) où je suis confrontée aux difficultés des enfants et des parents. Car être parent c’est difficile, très difficile parfois et la question que je me pose c’est : et l’enfant dans tout ça?? Parce que lui n’a rien demandé à personne et c’est lui qui doit subir (dans le pire des cas ensuite…). Pour moi, le "droit à l’enfant" peut être quelque chose de fort égoïste (mais ça n’est que mon point de vue perso, rien de plus…) et souvent derrière cela s’inscrit un très fort désir de maternité mais ce désir là ne veut pas dire pour autant qu’il y a un désir de parentalité.Parce qu’au bout du compte, c’est l’enfant qui peut faire les frais de décisions d’adultes qui ne voient pas les conséquences à long terme…
La GPA : je suis contre. Que le droit à l’adoption soit réformé, Ok ; que la PMA soit un peu plus ouverte, éventuellement mais ensuite?? La GPA pose ensuite la question de la filiation : dans quelle lignée patrimoniale et matrimoniale cet enfant là s’inscrira-t-il??? Parce qu’il y a la question d’où l’on vient derrière tout ça…
Et n’oublions jamais qu’élever un enfant est une responsabilité importante, que c’est difficile et que c’est merveilleux mais nous ne vivons pas dans le monde des bisounours alors réfléchissons un peu…où est l’intérêt de l’enfant???
Mahault: "Il n’y a aps assez d’enfants adoptables dans le monde, point barre"; c une conclusion un peu hâtive. N’exagérons rien.
Les démarches sont plus difficiles, certes, mais de là à sortir ça pour justifier le recours aux mères porteuses, c un peu fort.
Des enfants à adopter, il y en a et il y en aura toujours, malheureusement. Après, c’est une question de pays de départ et d’accueil et de législation.
Kilis: je bondis de la même manière que toi, s’il y a couple les choix se font à deux, dans les deux sens…j’ai refusé d’épouser un ex justement parce qu’il me voyait comme une reproductrice potentielle et non comme vraiment la femme avec qui il voulait faire sa vie (et j’ai eu de la chance de m’en rendre compte). S’il s’était avéré que j’étais stérile, il se serait évidemment barré. Sans parler du reste bien entendu :-(
Le projet, c’est d’abord le couple, ensuite viennent ou pas les enfants, mais la question de l’enfant est secondaire (dans tous les sens du terme) par rapport au couple.
quelque chose m’interpelle…
depuis la découverte de la génétique, des tests ADN de paternité, et depuis que la loi fait prévaloir la "vérité biologique" en matière de filiation, on a tendance à croire qu’être parent c’est être un parent "biologique".
auparavant, l’esprit de la loi était de rattacher l’enfant, autant que possible, à un couple marié, autrement dit, pour l’époque, à une famille.
l’essentiel était donc que l’enfant ait un père et une mère qui l’aiment et qui prennent en charge son éducation.
n’est-ce pas cela finalement être parent?
n’est-on pas plus parent dans ce cas-là que lorsque, pour une raison ou une autre, on abandonne son enfant biologique?
POURQUOI est-ce que, quand il s’agit d’adoption, la question "d’où on vient" est cachée derrière des principes de noble cause, geste du coeur, les-vrais-parents-sont-ceux-qui-l’ont-élevé-et-aimé, etc., et dès qu’on parle de mère porteuse, sachant que l’enfant peut dans certains cas avoir les gênes de ses futurs parents, alors cette question devient, comme par hasard, cruciale?????
je n’ai jamais dit que l’homme pouvait mettre la pression. je dis juste qu’il est quasi inevitable que la femme ressente comme un sentiment de culpabilité à ne pas pouvoir donner à celui qu’elle aime ce qui est pourtant naturel pour tant d’autre.
Le parcours de la procréation en milieu medical est un parcours à deux, où les examens sont subis de part et d’autre, où les etapes se franchissent effectivement en couple. c’est une douleur commune et partagée. et s’il n’y avait pas un amour sans faille, un lien indeffectible, nul doute que les couples ne pourraient subir ces epreuves.
Et meme si le conjoint est compehensif, prevenant, attentif, celà n’empeche pas le sentiment de culpabilité et du coup, l’envie de tout tenter pour y remedier.
La psychologie humaine est complexe et il ne suffit pas de dire "faut pas culpabiliser", "faut pas douter que t’es une femme comme les autres", pour que les choses soient ainsi dans la vraie vie.
Lyne: j’aurais pas dit mieux :-)
Breizh: super intéressant d’avoir ton point de vue "professionnel" :-)
c’était une réaction au commentaire de Breizh, je tiens à le préciser…
bookalicious : je ne sais pas si c’est à mon comm’ que tu réponds…
mais en ce qui me concerne, ce qui me choque dans le recours à la mère porteuse ce sont les concepts de "location d’utérus" et de "droit à l’enfant".
je me faisais juste une réflexion sur l’importance que l’on attache aux gènes…
et finalement, je fais assez peu de différences entre une mère qui abandonne son enfant et une femme qui porte l’enfant d’un autre couple.
Deilema, rassure-moi, tu fais une blague quand tu dis "et finalement, je fais assez peu de différences entre une mère qui abandonne son enfant et une femme qui porte l’enfant d’un autre couple." ???
@ Breizh’ – 221 : "La GPA pose ensuite la question de la filiation : dans quelle lignée patrimoniale et matrimoniale cet enfant là s’inscrira-t-il??? "
Dans la même que pour l’adoption (enfin si le législateur l’entend ansi).
Quelle différence entre un adopté et un enfant né par mère porteuse ? Ils auront été tous les deux portés par une autre femme que la mère légale. Donc les problèmes de filiation devront être réglés de la même façon, je pense.
La grosse différence, celle qui pose le problème éthique je pense, au vu de tous les commentaires, c’est l’implication des parents dans le choix de la mise en route de cet enfant dans le ventre d’une autre. Au contraire de l’adoption ou ce choix là ne leur incombe pas.
Moi il me semble qu’il se rapproche plus de la démarche "naturelle" d’un couple qui décide d’avoir un enfant.
Je ne sais que penser, en théorie je pencherais plutôt du côté d’Hélène.
Oui mais si je n’avais pas pu porter ces enfants que j’ai eu et mis au monde sans difficulté, jusqu’où serais-je allée ? je n’en sais rien. Mon désir d’enfant est un désir de famille avant tout.
Je n’ai pas été confrontée à ce choix mais quand je vois à quel point ce désir est ancré en moi, je m’interroge et essaie de d’être lucide sur moi-même.
Sans avoir été adoptée, je sais ce que c’est d’être élevée par quelqu’un qui ne vous ressemble en aucun cas.
Pour ma part je n’ai pas connu mes parents et n’ai d’eux que des photos. Je puise un inexplicable réconfort dans le fait de leur ressembler physiquement. Cela n’a peut-être pas de sens vu de l’extérieur mais pour moi cela leur donne une réalité, les mots manquent pour mieux le dire.
Enfin, est-ce qu’un enfant dont la mère accouche sous X est moins traumatisé qu’un né de mère porteuse ? je n’en suis pas sûre. Quand on enfant né sous X , certaines questions restent sans réponses alors que dans le cas d’une mère porteuse, s’il n’y a pas de secret c’est peut-être plus facile de se construire. Je ne fais que supposer.
Je crois que mon commentaire un peu confus , je suis troublée par les sentiments que cette réflexion éveille en moi.
Mesdames, heureusement qu’on est là pour vous aider. Quand mon épouse fait les courses toute seule et qu’elle en a plein les bras, elle devient rapidement …l’amère porteuse.
Cela dit Caro : C’est vrai que ça soulève des problèmes… à venir.
Oups : Je voulais dire "Cela dit" Hélène ….
Bonsoir à tout(e)s
Je ne voulais pas commenter ce billet parce qu’il est riche de problématiques différentes qui à mon avis méritent d’être envisagées séparément, et que j’ai peur de ne pas être claire.
Cependant, j’ai lu tous les commentaires et je vous trouve toutes bien courageuses de prendre ainsi le temps d’ordonner vos idées et vos propos.
@ Dorothée : il y a juste une chose qui me dérange, mais j’imagine que tu vas me rassurer ; au comm 193, tu dis "De même et c’est clair que certains devraient être stérilisés d’office ou presque ;-)". Certes il y a un smiley, mais est-ce vraiment du second degré ?
diripouf : c’est une caricature évidemment, mais il y a tout de même un point commun entre les deux situations : à chaque fois c’est une femme enceinte qui décide de laisser son enfant à quelqu’un d’autre.
évidemment, dans le cas de la mère porteuse c’est décidé dès la conception de l’enfant…
la question de priorité quand il s’agit de couple ou d’avoir un enfant est tout à fait relative, il faut le préciser. Pour certains et certaines, le couple est prioritaire, pour d’autres, c’est le fait d’avoir un enfant. je pense que personne n’est en droit de juger le choix des autres. Perso, on en a déjà parlé mon mari et moi, au moment où s’inquiétait de voir que bébé n’arrivait pas, et on était tombé d’accord sur le fait que notre couple était le plus important, mais je ne me permet pas de juger ces femmes ou ces hommes qui font de leur désir de maternité/paternité le but de leur vie. Ce qu’il y a, c’est qu’il faut en informer son partenaire, qu’il ne perde pas son temps si son désir n’est pas le même, ou s’il n’y attache pas la même importance…
Bonsoir,
Bon je me lance en espérant ne pas trop dévier.
Je ne suis pas contre les mères porteuses.Ca me donne l’impression de pouvoir vivre pour une femme la grossesse par "procuration"(si je peux dire)en ayant la possibilité d’assister aux échos,à l’accouchement…mais je crois que dans ces cas là, la mère porteuse ne peut pas être qu’une mère porteuse:elle fera obligatoirement partie à jamais de la vie du couple et de l’enfant de près ou de loin.
Je suis pour rendre un enfant qui n’a plus de parents heureux donc oui à l’adoption aussi bien pour un couple mixte que pour un couple homosexuel(2 hommes ou 2 femmes peuvent rendre des enfants heureux aussi bien qu’un couple mixte du moment que l’enfant a de l’amour, de l’attention…).
La chose qui me gêne vraiment et que je trouve égoïste dans le fait de vouloir absolument un enfant, ce sont ces femmes qui ont dépassé parfois 55 ou 60 ans et qui en veulent un (il y a eu le cas avec une italienne je crois) qu’est ce qui se passera pour ces enfants quand ils auront 10/15 ans avec une mère de 70/75 ans???Laà, je trouve que c’est égoîste.Mais ceci est un autre sujet alors je m’arrête là!!!
Bonne soirée.
@Kirimati : je parle en connaissance de cause : je suis infertile, et si mon copain veut des enfants, il sait que soit on adopte (et encore, je refuse de passer 5 ans dans la paperasserie kafkaienne, je pratique déjà suffisamment l’administration), soit il se trouve une autre femme de sa vie.
Je refuse l’acharnement thérapeutique sur mon pauvre utérus qui n’a rien demandé du tout, lui.
Tout comme je refuse de me faire mettre des baguettes dans les os pour mesurer 1m80 parce que mon homme préférerait les grandes.
Ou de me déteindre la peau parce qu’il préfère les blanches.
Voire même de perdre des kilos parce qu’il préfère les minces ou de me faire une épilation électrique parce qu’il déteste les poils (il pourra venir témoigner la dessus, tiens :-))
Il y a des limites à tout. Même à l’amour.
Je suis la seule à décider qui je suis.
Et je ne culpabilise même pas. Je suis faite comme ça (1m70, noire, ronde, infertile, ravissante, adorable et dotée d’une voix envoutante, et dépourvue de chevilles ;-)), et c’est la vie. J’ai d’autres joies et d’autres dons.
(et plein de nièces parfaitement insupportables que je ne supporterais jamais 365 jours par an, je trouve que de nos jours être parent est une épreuve de très grande patience).
sur le papier, Hélène, je suis d’accord avec toi
mais sur le papier seulement
car la tristesse dene pas pouvoir avoir d’enfant, je ne la connais pas
devant toi, mon amie qui a rayé de son futur toute idée de la maternité, je ne peux que signer des deux mains
face à moi même, maman d’une petite fille qui me comble, j’ai la conscience tranquille
mais face à celles qui se sentent vide de ne pas pouvoir devenir mères, face à celles qui ont traversé les tests de fertilité, les examens, les piqures quotidiennes d’hormones, les FIV à répétition, et parfois les fausses couches sordides ou l’explosion de leur couple, je ne peux pas être aussi catégorique
bien sûr il n’y a pas de "droit à l’enfant"
il y a juste un désir violent, et parfois une douleur inimaginable que je ne me sens pas de condamner
Je vous trouve bien idéalistes (irréalistes), mesdemoiselles, lorsque vous dites "il en devrait pas y avoir de culpabilité de la part de la femme, dans un couple si l’un est stérile il est normal que l’autre l’accepte" (je sais c’est présenté de façon un peu raccourcie…). EVIDEMMENT que votre partenaire ne va pas vous le reprocher (s’il le fait là je ne sais que dire). Mais EVIDEMMENT qu’au fond de vous vous allez culpabiliser de le priver du bonheur d’avoir un enfant qui soit, comme cela a été si bien dit plus haut "la concrétisation de votre amour, la rencontre de deux univers". Je peux vous assurer que même avec le partenaire le plus sincèrement compréhensif du monde, vous ne pourrez pas vous empêcher d’avoir ce fond de culpabilité. et que l’adoption, si elle apporte d’aussi grands bonheurs que la maternité biologique, reste tout de même différente. Pas moins bien mais différente. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut (ou pas) avoir recours à une mère porteuse, le sujet est plus complexe que cela (et a été suffisamment débattu pour que je n’en rajoute pas une couche).
@ Kilis : Les femmes dépourvues de chevilles dont je fais partie te felicite pour ce ravissant commentaire :))
Quant à la question : qu’est ce qu’etre parent aujourd’hui ou la famille ? Je me la pose encore cette fichue question. Ayant été mariée, ensuite mère célibataire et maintenant au statut de famille recomposée …. bah je ne sais toujours pas en fait.
Tout ce que je peux dire c’est que c’est compliquer d’etre parent : faut composer avec l’enfant qui est un individu à part entiere, faut composer avec son père, composer avec son compagnon, composer avec la société, composer avec sa culture …. Bref etre parent c’est quand meme un sale boulot … encore heureux qu’il y a les calins et les "je t’aime" pour compenser :))
Quant à la demande du "biologique", de la ressemlance génétique entre l’enfant et ses parents, c’est peut etre parce qu’on est dans un société individualiste et que beaucoup d’entre nous se retrouve seul à éléver "son" enfant, et c’est du coup rassurant de savoir que c’est vraiment le notre … une hypothèse comme une autre
J’ai lu tous les commentaires, et je suis surprise du parallèle fait à plusieurs reprises avec l’adoption, qui dans la grande majorité des opinions exprimées, serait la solution idéale.
Ca n’a rien à voir.
Je l’ai dit plus haut, je ne peux plus avoir d’enfant, et pour autant je ne me suis pas sentie capable d’adopter, et d’élever un enfant "pis aller" en remplacement de celui que je ne pouvais pas avoir. J’avais trop peur de ne pas l’aimer assez, en tout les cas autant que s’il avait été mon enfant.
Non, on ne "remplace" pas un enfant qu’on a pas pu avoir par un enfant adopté, sinon, ce serait tellement simple…
Non, vouloir un enfant de soi n’est pas un caprice ni un fixette d’une hystérique de la maternité.
Bien sûr que le fait de vouloir un enfant est une décision égoïste : on ne veut pas un enfant pour les autres, ou pour qu’il sauve le monde : mais elle est égoïste dans tous les cas de figure, pas seulement en cas d’adoption ou de GPA !
Oui, ne pas pouvoir avoir d’enfant c’est une vrai blessure. Bien sûr qu’on continue à vivre, et même bien, qu’on ne pense pas à ça 24 H sur 24, mais c’est un peu comme la perte d’un être cher, ça ne cicatrise jamais vraiment.
Si la GPA avait été légale en France, j’y aurais peut-être eu recours, ou peut-être pas, je ne sais pas. Mais en tout les cas, j’aurais eu une possibilité, c’est énorme.
Alors après, on est pour ou contre la GPA, peu importe, mais on ne peut pas résumer ça à une notion de simple "droit à l’enfant", avec tout l’aspect réducteur et caricatural que cela implique.
Ca c’est le genre de billets à faire exploser les stats des comms ;-) non je ne me lancerai pas dans le débat n’ayant pas d’avis tranché, car chaque point de vue sur la question peut être entendu…et argumenté.
En fait si je me lance dans le débat en parallèle sur l’adoption, juste pour rallier ceux qui disent que l’adoption n’a pas (et je rajoute : ne doit pas avoir) une vocation humanitaire, style "j’adopte ce pauvre malheureux du tiers monde pour qu’il connaisse la chance du monde occidental". Ce genre d’intentions – pensées avec en général une générosité sincère – a le défaut d’un relent de colonialisme (en général inconscient) et surtout, lorsque l’enfant grandit, la famille explose souvent…car l’enfant qui a grandi n’est plus conforme à l’espérance de l’accueilli éternellement reconnaissant envers sa famille d’adoption de l’avoir "sauvé" de "là bas". Je vous jure que ce n’est pas caricatural, des familles commes celles là, pleines de bonnes intention mais qui explosent, j’en ai vu. Car finalement, si avoir un enfant est "égoiste" (je ne me lance pas dans le débat, je reprends juste le terme), avoir un enfant à vocation humanitaire est destructeur.
je me pose une question depuis tout à l’heure, si on pouvait créer des utérus artificiels, est-ce que ce serait mieux ou pire qu’une mère porteuse ou pareil ?
oui je sais je lis trop de SF. Mais je serais quand même curieuse de votre avis. Pour moi un enfant en gestation a besoin d’être au sein d’un être vivant ( battement de coeur, pulsation, respiration etc..) et je pense qu’une mère porteuse est "mieux " pour cette raison.
Si je suis HS désolée, ignorez ma question.
porteverte: bien sûr que c’était une boutade, j’aime bien faire mon extrémiste :-) cela dit même ma famille ne comprend pas et me prend au pied de la lettre donc en cas de doute, faut pas hésiter à demander :-)
pour rebondir sur certaines remarques, suite à mon 1er com’ (Hélène, je me permets…)
Concernant la filiation et les "origines" (je n’aime guère ce mot…) effectivement la question pourrait se poser de la même manière que l’enfant soit adopté ou qu’il naisse d’une GPA…Toutefois, il y a, je crois, une différence fondamentale entre être né d’une femme et d’un homme et ne pas avoir pu grandir au sein de sa famille "génitrice" et être né d’une femme dont on a loué l’utérus…l’intention que l’on y met n’est pas la même et le projet d’enfant et pour l’enfant n’est pas le même non plus…(sachant que je suis farouchement en colère lorsque j’entends des personnes dire qu’elles adoptent dans un but humanitaire…ça me défrise!!)
Et vu que je considère que le corps humain n’est pas une marchandise…
Mais je crois qu’un sujet comme celui ci vient toucher à ce qu’il y a de plus primal en chacun et chacune d’entre nous ce qui fait qu’il n’y a ni "tort" ni "raison" juste des personnes avec des points du vue différents…
Hélène, ton sujet d’aujourd’hui est très juste et, je trouve, soulève de bonnes questions…merci!!
@dola, je me suis posé la même question, et je me dis que ça ne serait pas si mal finalement. A condition que les parents y aient accès puissent lui parler, faire un genre d’haptonomie…
Ca éviterait les états d’âme de la mère porteuse.
(c’est moi ou y’a des problèmes de connection?)
AHHHH, merci Dorothée;-))))
@ princessevarda : je confirme, j’ai moi aussi des problèmes de connection.
Bonsoir à tous,
j’ai lu presque tous les commentaires ;-)))
et j’avoue que je suis assez étonnée des réactions …. Moi, j’ai vraiment ud mal à voir où est le problème : il me semble que c’est avant tout une question de culture, et pas du tout de nature …
Je m’explique, aux EU où c’est légal, les choses se passent très bien, les parents sont en lien étroit avec la mère porteuse, elle-même souvent déjà mère. Les choses sont claires dès le départ, la mère porteuse porte l’enfant que la maman ne peut pas porter …
Pourquoi est-ce que cela nous choque autant ? Pourquoi faudrait-il sacraliser à ce point le corps et l’utérus ici en question ? Je crois qu’on peut accepter la GPA sans ipso facto faire du corps une marchandise !!! Le raisonnement me semble vraiment biaisé ici …
Quant aux questions de filiation, il n’y a pb que si on sacralise absolument la filiation biologique, mais si on accepte que la filiation chez les êtres humains est culturelle et souvent détachée des géniteurs, alors je trouve que cela ouvre beaucoup de possibilités !!!
@ Zephyr75 : Bravo pour avoir lu tous les commentaires et pour avoir écrit ce que j’ai essayé d’exprimer toute la journée ou presque :))
Oh ben désolée, Fran, je m’en vais relire plus attentivement ;-)))
(ça fait 3 fois que j’essaie d’envoyer le message, j’espère qu’il va pas apparaître en 3 exemplaires…)
Sur ce je vais aller me reposer le cerveau
Comme tu auras pu le constater ma Chère Hélène, ton billet du jour m’a bcp touché puisque que je suis indirectement concernée par le sujet de la GPA.
En conclusion, je dirai qu’on peut toujours se poser des questions mais tachons de ne pas juger trop hativement ces personnes qui ne font pas comme nous on penserait le faire.
Bonne nuit à Tous
Bisous Bisous
Pfiou j’arrive largement après la bataille et j’ai lu tous les commentaires même si je ne me souviens plus bien de qui a dit quoi hu hu.
Pour le droit à l’enfant, ça me rappelle ce que nous disait notre prof de droit en plaisantant: "On passe d’un Etat de droit à des tas de droits" (bon je ne vais pas m’étendre sur les communautarismes et tout parce que ce n’est pas le propos).
Pour les mères porteuses, honnêtement, je suis partagée. Déjà, je ne suis pas extrêmement renseignée, je ne connais du problème que ce que j’ai pu en lire par ci et par là, mais je suis consciente des questions éthiques que cela soulève.
Quand on lit les témoignages de Fran et de sa soeur et les autres commentaires comme celui d’anis qui exprime sa détresse de ne pas pouvoir avoir d’enfant, on ne peut qu’être touché. C’est d’ailleurs ce qui confère tout le sel de cette discussion et à cela que sert le débat, à affronter des points de vue et permettre de retirer une vue d’ensemble…
En lisant le texte d’Hélène ce matin, j’étais globalement d’accord, même si j’avoue que la question de la GPA me laisse perplexe, peut-être mon avis est-il encore un peu moins tranché ce soir.
Quant à une légalisation, je ne suis pas ça d’assez près pour savoir ce qu’il en retourne, cela dit, je suis tout à fait d’accord avec Laurence plus haut (je crois que c’est bien elle): la loi permet d’instaurer un cadre juridique. Je ne considère pas que c’est un nivellement par le bas, en tout cas, pas nécessairement. La loi apporte des clarifications et évite les abus. Elle est pensée pour protéger les citoyens, que ce soit la mère porteuse ou les parents dans le cas que nous évoquons aujourd’hui.
Bref, une loi, ça s’amende, ça se débat avant d’être promulguée, voire ça fait rentrer en jeu différents lobbies, mais aussi les citoyens donc je pense que ce n’est pas forcément une mauvaise chose :))
elle est où la maitresse des lieux?
Lily: ben elle doit vivre sa vie ou dormir (ce qui est une autre façon de vivre sa vie), elle est pas menottée à son ordi ;-)
Le droit à l’enfant ??? Je ne savais pas que ça se disait. Je suis plus choquée par cette phrase que par le concept de « mère porteuse ». Un enfant n’est pas un objet ou donne pas droit à un statut. On voit bien que nous sommes dans une société d’égoïstes. « Je suis une femme, et j’ai droit à un enfant, na ! ». J’imagine presque la nana taper un caprice en se roulant parterre. Je suis mère de 2 enfants, et je revendique, comme Fran, que le choix de vouloir un enfant est purement égoïste. On fait un enfant pour soi, en premier lieu. Je ne me suis jamais dit que j’allais faire un enfant pour lui « offrir la vie ».
En ce qui concerne les mères porteuses, je ne suis pas en mesure de juger ces agissements, car je ne connais pas la détresse que les parents peuvent avoir, et la motivation des femmes qui louent leur corps. Beaucoup de commentaires sont très intéressants, mais je pense que tant que l’on n’est pas confronté à la situation, on ne peut pas porter de jugements.
Ouf, pas eu le courage de lire tout vos commentaires ce soir, pourtant je suis sûre que ça vaut le détour…
Intéressant sujet Hélène, et oh combien délicat. Pour ma part, la maladie me laisse à 33 ans un corps qui ne pourra jamais porter un enfant, il y a des années que j’ai fait le deuil, oui c’est le mot, le deuil d’une grossesse, d’un ‘fruit de l’amour’, ‘la chair de ma chair’, c’est comme ça qu’on dit non?
C’était bien tant que je n’étais pas amoureuse, et puis je l’ai rencontré ‘lui’, et dans mes tripes là, par là est née l’envie de fusionner nos êtres et d’en créer un autre… et la douleur de savoir que cela n’adviendra jamais.
Pour autant, malgré mon désir, il me semble inacceptable de faire porter cet enfant par une autre femme. Je pense qu’il y a des choses plus importantes que l’adn et le cordon ombilical dans les liens parents-enfants, en prime je suis pour l’adoption, et surtout une plus grande ouverture pour les parents qui désirent adopter (ps: non, l’adoption n’est pas une BA pour sauver les ‘pôvrezenfantsquimeurentauloin’; l’adoption c’est une manière ‘autre’ de fonder sa famille, point barre)….Bises
Hello Hélène. ça faisait longtemps que je n’avais pas eu le temps de m’arrêter…J’avais complètement oublié le concept de mère porteuse et j’ai entendu parler de la femme de je ne sais quel américain qui a 50 ans était passé par une mère porteuse. N’imaginant ni la grossesse ni l’accouchement me concernant, je passerais par là si je voulais un enfant. Ce qui est loin d’être le cas de toute façon!
notre notion du corps humain et de ce qu’on peut en faire ou pas varie tellement d’une culture à l’autre…tout comme la notion de parents, ou de filiation.
En Afrique on est les enfants d’une famille avant d’être ceux de ses parents. Nos tantes sont aussi nos mères et nos cousins nos frères.
Et puis nos réactions face au désespoir sont parfois surprenantes.
Personnellement, je n’ai pas de réponse à cette question de savoir si les mères porteuses c’est bien ou pas.
Le droit à l’enfant…. Je ne sais pas si l’on parle vraiment de "droit à" mais plus de faire que tout soit possible pour en avoir.
On pousse bien la science dans ses retranchements pour prolonger la vie de ceux qu’on aime, et on trouve cela normal parce qu’on les aime. Mais n’est-ce pas aussi aller contre la nature? Si un peu forcément et pourtant on considère que c’est un progrès.
Pourquoi pas pour faire des enfants parce qu’on a envie de les aimer? Pourquoi ne pas tout faire pour être parents si on en a vraiment le désir, et si l’on s’en sent capable. Qu’est-ce qui nous permet de dire que telle façon de faire est mieux qu’une autre?
J’avoue je ne sais pas.
C’est typiquement le type de sujets sur lequel la juriste que je suis a vu ses réponses toutes faites se fracasser face au désespoir de certain(e)s.
Car dans certains cas il n’est pas question de droit à l’enfant, il n’est pas question d’en faire un caprice comme certains le laissent penser.
Dans certains cas, toute notion de société normée ou bien pensante mis à part, c’est juste le désir sain d’avoir un enfant. Car en lisant certains commentaire je trouve qu’on a tendance à voir les couples qui veulent des enfants comme des débilos victime d’une norme sociétale.
Pour moi ce désir et cette envie de donner cet amour là quand ils existent sont aussi irrationnel que celui de partager sa vie avec quelqu’un qu’on aime.
Les africains se ruinent en consultations de marabout pour avoir les esprits favorables, font des sacrifices d’animaix parfois, certains prient, donnent des offrandes, d’autres font des régimes, pratiquent certaines positions, prennent leur température, on recours à l’insémination artificielle, aux dons d’ovocites…..
Avoir recours à une mère porteuse n’est qu’un moyen supplémentaire. Le plus extrême surement, mais est-ce une raison pour le condamner?
Honnêtement je ne sais pas.
Je me demande aussi si nous ne sommes pas dans cette phase de rejet face à toute évolution nouvelle.
Est-ce une raison pour ne pas légiférer? Je ne crois pas. Ce serait nier un phénomène qui prend de plus en plus d’importance.
Si la volonté de ne pas être parent peut être vicéralement ancrée, être une conviction, un choix, alors celle d’avoir des enfants peut l’être aussi.
Y a tellement de gamins qui supportent des parents qui ne les veulent pas que pour ceux qui sont désirés ça ne me parait pas aberrant de leur laisser une chance de naitre, surtout s’il est possible de faire en sorte que cela se passe dans de bonne conditions. Et je pense que cela est possible, ce qui se passe aux états unis est là pour le prouver.
Même si personnellement mon choix se tournerait sans doute vers l’adoption en pareil cas, je me vois mal juger de façon définitive ceux qui ne feraient pas ce choix là.
Juste un truc dont je m’aperçois à l’instant, avant d’aller faire dodo …
Tu as mis cet article dans la catégorie "délires variés".
Choix délibéré ? Rippage de doigt ? Lapsus révélateur ?
La rubrique juste au dessous est "Femmes du monde".
Pour ma part, je pense que ton doigt a rippé ;-)
J’oubliais … (promis, ensuite je file vraiment me coucher)
la photo est sublime !
Je n’ai pas eu le courage de lire tous les posts avant, mais ce sujet me touche particulièrement alors je réagis.
Dans l’absolu je trouve que les concepts de "Droit à l’enfant" et de GPA dérangeant, et qu’ils soulèvent plein de questions éthiques, psycologiques etc…
Mais j’ai 20ans et je sais qu’il y a de fortes chances pour que je sois stérile. Or depuis que je suis toute petite je rêve de fonder une famille, d’avoir plusieurs enfants… alors quand j’ai appris ça vers 17ans j’ai été anéantie !
Biensur il y a l’adoption qui en plus de combler un désir d’enfant permet aussi de sortir des enfants de la misère, mais ce n’est pas pareil.
Un enfant c’est aussi le fruit de l’amour, d’un couple, de deux partrimoine génétique. Dis comme ça, ça semble abstrait, mais avoir envie d’un enfant de sa chair c’est pas si incompréhensible que ça non ? C’est avoir envie de transmettre ses yeux, la nuance de ses cheveux ou d’entendre des gens dire "Oh comme il resemble à sa maman / à son papa"
Je ne pourrai surement jamais porter d’enfants, mais si je peux grâce à une mère porteuse avoir un enfant issu de mes gènes je crois que je n’hésiterai pas vraiment.
Vous excuserez mon arrivée tardive mais j’habite aux US et en plus, il a fallu que j’attende que mon petit chiard daigne s’endormir pour finalement me relaxer devant un bon blog de fille.
J’étais assez contre les mères porteuses avant d’avoir un enfant moi-même et je ne m’étais pas reposé la question jusqu’à maintenant.
Après avoir lu une bonne partie des commentaires, je me rends compte que je suis de plus en plus pour cette idée à condition que tout le monde soit consentant. Je pense qu’il vaut mieux une mère porteuse heureuse de donner la vie et un couple parental heureux que quelqu’un leur permette d’avoir cet enfant tant désiré que trois personnes malheureuses. Je ne trouve pas le fait de désirer un enfant "à soi" plus égoïste que le fait de ne pas vouloir en avoir du tout. Tout est égoïste, à partir de là, on peut avancer. La mère porteuse est égoïste car elle fait ce geste pour se trouver une utilité, les parents sont égoïstes de tout faire pour enfanter et les personnes qui ne veulent pas d’enfants sont égoïstes car c’est avant tout pour eux-mêmes qu’ils ne veulent pas d’enfant. L’homme s’adapte à tout, surtout les enfants, et si on lui explique dès qu’on le peut les conditions de la naissance, je ne vois pas en quoi il serait traumatisé. Quant au suivi des mères porteuses, je pense qu’il faut qu’elle soit bien "préparée" et en effet suivie si besoin est; c’est pourquoi e suis aussi pour la protection des lois allant dans ce sens, que tout ça ne soit pas fait n’importe comment. En tout cas, je me dis qu’une mère porteuse n’est pas plus "anormale" qu’une femme qui ne voudrait pas d’enfant.
Comme l’a dit je ne sais plus qui, ce n’est pas parce que la nature a décidé qu’on ne pourrait pas enfanter qu’il faut se résigner. La nature m’a donné des yeux pourris, ce n’est pas pour ça que je vais refuser les lunettes et ne rien voir toute ma vie. La nature t’a donné un utérus, alors pourquoi ne t’en sers-tu pas? (question purement réthorique visant à appuyer mon argumentation, en aucun cas à paraître Bushiste!)
Jusqu’où peut-on aller? Mais si tout le monde est d’accord, qu’il y a des lois, qu’on s’engage à parler à son enfant plus tard, est-ce aller trop loin que de choisir la vie?
Je n’aime pas trop non plus le discours "il y a tellement d’enfants partout ds le monde", etc. C’est vrai et l’adoption c’est formidable mais ne nous voilons pas la face, l’adoption est tout aussi égoïste que le reste. Je ne vois pas ce qu’il y a de monstrueux à vouloir un enfant qui soit issu de nos gènes. Pr le coup, c’est tout à fait "naturel" et dans l’ordre des choses.
Je pense, comme on te l’a dit déjà Hélène, que c’est plus facile de juger d’une telle pratique quand on n’a pas de désir d’enfant que quand on est ds la situation. Quant au "droit" à l’enfant, finalement je suis assez pour, je vois pas pourquoi on aurait le droit à pas d’enfant et pas la réciproque.
Moi aussi je suis d’accord avec toi mais seulement sur le papier.
En tant que maman, c’est autre chose. Je pense qu’une femme qui loue une ventre a déjà essayé les autres solutions à sa disposition our avoir SON bébé (fécondation in vitro…).
Et que même si cette pratique me met mal à l’aise, je ne peux que coomprendre une femme qui veut son propre enfant quand elle en a la possibilité.
Mais je ne suis pas sûre que la question soit fondamentalement celle d’un "droit" à l’enfant.
Et si la question, c’était fondamentalement : pourquoi restreindre les moyens de "faire" des enfants au processus naturel ?
La technique nous permet de nous libérer des contraintes naturelles : c’est un fait. Qu’on puisse aussi se libérer des contraintes naturelles de la reproduction, je ne vois pas où est le problème, sauf à confondre reproduction et filiation.
Mais un tel amalgame est impossible chez les êtres humains, comme le rappelle notamment Joelle dans son com. C’est seulement si on reste dans une perspective naturaliste qu’on pense en terme de droit à l’enfant pour la GPA ou l’homoparentalité.
Il me semble qu’en changeant la perspective, en quittant le point de vue naturaliste, beaucoup de problèmes s’effacent d’eux-mêmes : on voit alors *seulement* que les moyens d’avoir un enfant s’élargissent.
Encore une fois, tout est une question de culture, même le culte de la filiation naturelle.
La mère porteuse ne va pas faire des psychopathes et l’adoptions des enfants bien dans leur peau : il y a un abandon chez l’enfant adopté avant l’adoption qui fait mal très longtemps .
Chez la mère porteuse il n’y a pas de gènes et donc la filiation est juste faite par le fait de couver le bébé . C’est la que les questions se posent : est ce une filiation ? a t on un droit sur un bébé car on l’a senti bougé ? est on un monstre si on ne se sent pas mère de ce bébé ?
Les hommes s’attachent moins que les mères aux bébés , est ce que c’est parcequ’ils ne les portent pas ? dans les cas de mère porteuse : la maman adoptante aura t elle l’attachement de type masculin ?
j’ai juste lu les derniers commentaires et je voudrais simplement dire que c’est pas parce que la technique le permet que c’est forcément bien
on a que trop d’exemples de médicaments ayant des recpercussions desastreuses
la nature est ainsi faite, on peut avoir des enfants ou pas, elle peut nous avoir donné un physique de reve , elle peut nous avoir donné un cerveau de reve, elle peut rien nous avoir donné (..La sal**** :D)
pour moi c’est le meme principe que le commerce d’organe, on ne vend pas son rein, on ne loue pas son uterus, question d’éthique
@ Virgulle : Meme chez les femmes qui ont porté leur bébé certaines éprouvent des difficultés à s’attacher au bébé qu’elles ont porté …. je ne parle meme pas du baby-blues mais de la dépression post-partum. Cette dépression existe. Je peux vous dire que pour le coup on est jugée mauvaise mère, incapable et donc incompétente.
La maternité et la parentalité, c’est loin d’etre facile. Ya des changements psychologiques qu’on ne peut pas prévoir. Certaines choses se réveillent à ce moment-là aussi.
Ensuite l’attachement paternel existe et personne ne l’a critique. Alors si ces mères qui n’ont pas porté leur bébé ont ce même procédé ( type masculin ) je ne vois pas où est le problème si finalement la famille se crée … et puis une famille, cela se façonne au quotidien … et à l’usure je dirai même :))
lilipouch: mais même cette notion "d’éthique" par rapport au corps humain est fluctuante.
Il est des pays où ça ne choque plus personne ou presque de vendre son sang.
Il y a quinze ans, donner un organe de son vivant était inconcevable.
Or aujourd’hui, grâce à un cadre légal strict, sous certaines conditions il est possible de donner un rein à un membre de sa famille.
Mais le cadre légal est bien fait justement pour éviter toute dérive.
Et si les mères porteuses obéissaient à ce processus d’évolution des moeurs?
Est ce qu’il ne serait pas souhaitable dans ce cas de légiférer pour que les choses restent éthique justement? Comme par exemple en décidant qu’une mère porteuse ne peut pas être à la fois porteuse et donneuse d’ovocyte pour éviter tout risque de lien génétique entre la mère et l’enfant?
Moi ce qui me choque à vrai dire, ce n’est pas tellement le "procédé" mais le fait qu’il soit rémunéré (alors que si on parlait de simple indemnisation sans notion de "profit" ou de bénéfice financier, ça changerait mon point de vue sur la question).
Mais c’est encore un autre débat.
Je partage l’avis de Joelle ….
L’argent meme s’il peut aider à mettre une certaine distance dans ce que nous faisons, ça biaise un peu le procédé d’altruisme … ça fait tout de suite commerce.
Il me semble que dans d’autres pays que les USA, les mères porteuses ne sont pas rémunérées, les couples règlent les frais hospitaliers et versent une rente pour l’alimentation mais pas de profit.
Moi tout ce que j’espère c’est qu’il y aura un jour débat en France comme il y a eu pour la contraception, l’avortement, le pacs et tant d’autres
Je vais faire une crise de nerfs : je viens de passer une heure à lire tous vos comm’, à répondre longuement, à accueillir les nouvelles, et crac, il a disparu !
Je suis effondrée !
Mais je souhaite néanmoins la bienvenue à emma de Toulouse, Kirimati, Souwaï et Mashenka !
Je n’ai pour li’nstant rien lu des commentaires, mais j’ai tellement envie de dire que je t’approuve, Hélène!
Non, la maternité n’est pas un DROIT! Ca marche, ou ça marche pas, et même si c’est très difficile à accepter, ça fait grandir. Pour un enfant, être le fruit du caprice des adultes, ce doit être monstrueux.
La vie est suffisament compliquée, difficile, douloureuse comme ça, pas besoi_n de rajouter du délire à tout cela.
Et j’ai déjà envie de hurler face aux gens qui voudraient tout niveler, qui affirmeraient que tout se vaut, la procréation médicalement assistée, les fiv, les éprouvettes. Je veux des limites à ce mondes, et qu’elles ne soient pas enfreintes.
Un monde où l’utilisation de l’utérus d’une femme est monnayable est anxiogène au dernier degré.
Pas pour l’argent, mais par amour pour une soeur, un frère, une amie… je crois que je serais capable de porter "LEUR" bébé.
J’ai 2 enfants, je précise que je n’ai pas du tout aimé être enceinte (tous les bobos et franchement pas épanouie donc il ne s’agit pas d’une joie pour moi LOL – certains comprendront.) mais je suis incapable d’imaginer ma vie sans mes enfants et imaginer quelqu’un que j’aime souffrir de cette absence, de ce manque, savoir l’amour qu’il ou elle aurait à donner, savoir que je pourrais donner le bonheur aux futurs parents mais j’en suis sure au futur bébé… je crois que j’en serais capable…bien, pas bien, normal, pas normal je crois que je ne me poserais même pas la question.
Déjà, "utilisation de l’utérus d’une femme", ça me donne d’horribles frissons dans le dos.
Non, une femme n’est pas un ventre.
Et non, un enfant n’est pas un objet.
Quoi, j’enfonce des portes ouvertes… ? ;-))
Siamoise > et "l’utilisation d’un rein d’un homme", ça te fait quoi ? Il y a parfois des expressions qui sont purement descriptives et pas du tout chargées de sens parallèle non ? Et dire qu’on utilise l’utérus de la mère porteuse, et pas la mère porteuse elle-même, montre justement qu’elle n’est que partiellement engagée : ce n’est pas l’être humain que l’on utilise, mais l’une de ses fonctions.
En fait, plus ça va, et plus je crois que je suis pour. Ca ne veut pas dire que je le ferai pour un couple, ou que j’y aurais recours si je ne peux pas être mère naturellement, mais que les couples aient ce choix me semble après tout tout à fait acceptable, sous certaines conditions touchant notamment à la sélection de la mère porteuse et à ses liens avec le couple.
Meme si j’ai déjà écrit à peu près tout ce que je pensais.
Voici une dernière note.
Pour celles que cela interesse demain soir sur France 2 à 22h35, il y a l’émission "Les tabous de la naissance". Seront abordés : IVG, GPA, accouchement sous X et maman de prématurés ( oup un thème qui m’est cher aussi ).
Allez je vous bise !!
Merci Fran ;-)
Depuis que le monde est monde , les femmes louent leur vagin, qu’elles louent leur utérus ne me semble pas plus anxiogène …
Ah mais de rien, je suis toujours pour la discussion et le complément d’info : ))
j’ai pris le soin de lire tous les messages, et franchement, il y en a certains qui m’ont fait énormément de peine, j’en ai les larmes aux yeux.
Mon mari et moi, essayons depuis 2 ans d’avoir un enfant, sans succès. Nous faisons donc partie de ces couples dits infertiles, tout espoir n’est pas encore perdu pour nous mais il est maintenant très clair que sans coup de pouce, notament de la PMa (terme qui englobe les traitements hormonaux, les inséminations et les FIV), nous n’y arriverons pas.
A la lecture de certains commentaires, le fait de tenter cela, nous sommes, au choix : des égoistes, des capricieux, des névrosés, des moutons qui veulent juste être comme tous le monde à tout prix, des inconscients, voire des apprentis sorciers jouant avec le corps humain.
Moi, je sais pas ce que je suis de tout ça, je me pose même pas la question. L’infertilité apporte suffisament son lot de remise en question et de culpabilité pour que je m’encombre en plus d’auto-psychologie à 2 balles.
Mais une chose est sûre, c’est que nous sommes un couple en souffrance.
On ne veut pas cet enfant pour faire comme tout le monde, ni pour entrer dans un moule, encore moins pour nous trouver une occupation le soir en rentrant du boulot. On veut un enfant, c’est tout.
On n’y arrive pas et c’est dur à vivre, et si jamais cela n’aboutit pas, on ne l’acceptera jamais, on vivra avec seulement et aucune maison, aucun voyage, aucune activité créative ne remplacera. C’est un désir qui est venu petit à petit, parce qu’on s’aime, parce que c’est nous…
Demander pourquoi on veut un enfant est aussi incongru que demander à un couple pourquoi il s’aime. C’est quelque chose qu’on ressent, c’est tout. il n’y a rien à analyser.
Pour l’instant, on ne sait pas si on devra aller jusqu’à la FIV, ni même jusqu’où on est prêt à aller. Mais l’adoption c’est complètement différent et c’est surtout beaucoup moins glamour pour le tout un chacun que pour Madonna et Agelina Jolie. C’est un parcours difficile, humiliant et surtout très cher, dont on est même pas sûr de pouvoir y prétrendre, nous, pour raison financière, malgré nos situations professionnelles stables et pas dégueu.
De plus, j’insiste sur le fait que l’adoption ne vient pas en solution de recours en cas de stérilité, cela n’a rien à voir. C’est une autre façon d’avoir un enfant, donc forcément, cela amène certains couples stériles dans cette démarche. Mais des couples ayant déjà des enfants naturellement adoptent tous les ans et à l’opposé, un couple parfaitement fertile n’aurait jamais l’idée de faire une FIV.
Quant aux mères porteuses, puisque c’est de cela dont-ils s’agit, il y a quelques années, je trouvais cela inconcevable.
Maintenant, avec ce que l’on vit, je suis plus mesurée même si de toute façon, la question ne se pose même pas puisque ce n’est pas légal.
Je ne pense pas que je pourrais y avoir recours mais je dis ça aujourd’hui, mais après plusieurs échecs de FIV…. Cette douleur apprend aussi que c’est facile de porter un jugement à l’emporte-pièce, que rien n’est tout noir ou tout blanc, et que l’empathie n’est pas évidente pour tout le monde.
désolée d’avoir été si longue, mais j’en ai gros sur la patate là, merci de m’avoir lue.
Cissou, je viens de lire ton message et je me sens un peu coupable, forcément. Déjà première chose c’est ta vie et le fait que des gens que tu lis sur un blog aient une vision différente des choses ne doit pas, à mon sens, t’affecter autant (je sais, facile à dire). Mais aussi ce que j’en disais, mais dit peut-être plus "délicatement" (enfin j’espère), c’est qu’il y a un travail de deuil pour vous à faire de l’enfant qui arrive sans difficultés, et que même si vous arrivez à avoir des enfants (ce que je vous souhaite de tout coeur, bien évidemment), votre relation sera imprégnée des difficultés que vous aurez eues pour l’avoir; et sans doute encore plus dans le cas du recours à une mère porteuse. Et qu’il y a un gros travail psychologique à faire en parallèle qui est terrible, justement pour pouvoir supporter un échec potentiel (que tu refuses d’accepter pour pouvoir avancer, mais qui te laissera en miettes si jamais ça ne marche pas). Je comprends très bien qu’aujourd’hui le recours aux mères porteuses représente un espoir énorme, mais il ne faut pas non plus se voiler la face (pardon pour cette expression horrible, je n’en trouve pas d’autre), même si demain c’était autorisé en France je ne sais pas si la procédure serait beaucoup plus simple que pour une adoption, et je ne suis pas sûre non plus que les mères porteuses se bousculent au portillon. Et qu’il faut envisager toutes les implications…Je pense que la question était plutôt par rapport aux implications auxquelles il faut penser que cet article a du sens pour les personnes qui veulent suivre cette voie, plus que par rapport à un jugement. En tout cas, mon idée n’était pas de blesser. Bon courage.
J’arrive carrément après le plat de résistance du débat et pourtant le texte d’Hélène je l’ai lu hier matin, et pourtant j’ai lu tous les commentaires attentivement (enfin j’en ai certainement survolé 2-3 vu le nombre).
Je dois avouer que je suis passée par tout un tas d’émotion. J’étais, à la base, assez d’accord avec le discours d’Hélène. Je le suis toujours dans l’ensemble. Mais j’ai aussi été touchée par les arguments de celles qui souffrent, doutent, se questionnent, remettent en question la morale actuelle.
Tout cela me fait réfléchir sur ma position tranchée. Je n’imagine toujours pas faire appel à une mère porteuse, mais je dis cela alors que je ne suis pas encore du tout prête à faire un enfant. Quelle pourrait être mon opinion si un jour, j’apprends que je ne peux pas porter mon enfant dans mon ventre ??? Je n’en sais rien à vrai dire.
Légiférer simplement pour éviter les dérines ? Non. Mais légiférer après une réelle réflexion et dans un cadre correctement établi ? Pourquoi pas…..
Cet article me fait aussi penser à ce que j’avais lu, il y a quelques semaines, sur les futures "avancées" de la science. Notamment l’éventualité d’un "utérus artificiel". il était alors dit que cela permettrait notamment aux femmes de ne pas subir les désagréments d’une grossesse.
Et je trouve ce type de dérive totalement inaceptable !!!!
Voici un petit article sur l’ectogénèse : fr.wikipedia.org/wiki/Ect…
Alors tu vois Coraline, c’est fou comme tout ça touche vrament à des points très sensibles et très profonds tout ça, parce qu’autant l’idée de la mère porteuse me semble contre nature, autant l’utérus articifiel, pas tellement. C’est bizarre quand même, ma réaction me surprend moi-même…
Cissou je suis désolée que tu aies eu de la peine, et ne t’excuse pas d’avoir été longue, on peut difficilement faire court sur ce sujet.
Ce qui me choque le plus n’est pas l’utérus artificiel (quoique l’on ne sait pas quelles pourraient être les conséquences pour un bébé de passer ses 9 premiers mois dans une machine au lieu d’être dans un être vivant qui lui transmet des sensations et émotion), mais ce qui me choque est que l’on puisse envisager cette "solution" pour permettre à certaines femmes (les plus riches forcément) de ne pas "être déformées", ou de ne pas avoir à arrêter de travailler…
Dorothée, je suis très touchée de ton message.
Mais ce n’est pas la vision différente de certains qui m’a touchée (d’ailleurs, comme je l’ai dit, je suis moi aussi plutôt a priori contre un recours à une mère porteuse), c’est certains termes qui ont été employés envers les couples qui tentent le tout pour le tout pour avoir un enfant qui ont été assez durs.
Ne te sens pas coupable (d’ailleurs, je suis même pas sûre que cela soit dans tes com, de toute façon, je vais pas aller vérifier), et quand bien même, ce qui compte c’est que chacun de nous admette que d’autres peuvent avoir des sentiments à l’opposé des notres sans que cela n’implique forcément un jugement de valeur.
Et comme tu le dis si bien, effectivement, le soutien psychologique est essentiel, d’ailleurs, tout protocole commence heureusement par cela car c’est pas évident de gérer tout seul l’espoir, la désillusion, l’attente etc…
quant aux mères porteuses, je ne sais même pas si c’est un espoir si grand que cela finalement. après tout, effectivement c’est d’une complexité monstrueuse à légiférer et en plus, comme il faut passer également par une FIV, ça multiplie d’autant les incertitudes (le taux de réussite moyen d’une FIV étant de 20% !).
merci de tes encouragements, mais ne t’en fais pas, ça passe, ça revient, ça touche, ça touche pas, ça repart aussi vite… c’est les hormones qu’ils disent !!
Coraline étrangement moi aussi la notion d’utérus artificiel me choque beaucoup moins que celle de mère porteuse, surtout que je fais assez confiance à la France pour justement ne pas autoriser ce genre de dérives (aux USA, moins) et justement permettre à des femmes dont l’utérus, pour une raison ou pour une autre, est déficient, d’avoir ainsi un enfant. Parce que ça reste au sein du couple, parce qu’il n’y a pas de tiers intervenant, tout ça. Je connais le premier bébé-éprouvette de mon département, elle se porte à merveille ;-)
Bah, autant interdire l’adoption, c’est exactement pareil ! Nan attends c’est pas pareil, c’est pire !! Les mères sont plutôt (ou en tout cas dans la majorité des cas) contraintes à abandonner leurs enfants…Alors moi je dis les gens qui adopte faudrait les mettre en prison et les enfants bah on oblige les parents à s’en occuper, responsabilité parentale quoi ! Ils avaient qu’à pas faire des enfants aussi hein…Ou alors si les parents sont morts, euthanasie de l’enfant comme ça il ne connaitra pas la souffrance de ne pas être éduqué par ses parents biologiques. D’ailleurs tous les enfants adoptés sont déviants mentalement, mais évidemment on ferme les yeux, parce que "politiquement correct"…
Enfin tout ça pour dire que je te soutiens à fond !!! ;)
Cissou, disons simplement que j’ai pris position contre les mères porteuses et que l’acharnement à vouloir à tout prix un enfant de soi me semblait, disons, limite. Que si je ne peux pas avoir d’enfants malgré le désir énorme que j’en ai, j’adopterai sûrement (ou je ferai tout pour) mais jamais je ne recourrai au système de mères porteuses. Et que le couple est absolument essentiel, primordial, et que dans cette quête absolue de l’enfant parfois le couple se dissout, et le risque en est même assez grand, même et surtout si les deux désirent cet enfant plus que tout. Ca ne veut pas dire renoncer au premier échec de FIV, loin de là, mais fixer tout de même une limite à son désir d’enfant. Parce qu’après la mondialisation économique en plus, on va se retrouver à comparer les prix des différentes mères porteuse dans le monde, je vois bien un truc où on fera porter ses enfants en Afrique (nan parce que l’Inde et la Chine, au rythme où ça se développe, ça va devenir trop cher)…enfin bref un glauque sans fond. Je me demande même si on n’en est pas proches.
Et puis Melle Coco, la différence entre un don d’organe (je suis absolument pour, le jour où je meurs servez-vous aussi largement que possible) et la mère porteuse, c’est que dans un cas tu sauves une vie déjà existante, dans l’autre tu fais l’apprenti sorcier pour une vie qui n’était pas "nécessaire". Différence absolument fondamentale à mon sens.
l’utérus artificel, j’avoue, j’ai du mal à me décider. Mais c’est vrai que après tout ?
comme vous je trouve cela a priori plus "sain" qu’une mère porteuse. Au moins, cela ne reste qu’une affaire de couple (dans le sens, on fait le bébé à 2 et non à 3 comme cela été dit)
ceci dit, il y a aussi un truc qui conditionne pour nous, et cela tout autant que pour les FIV, c’est que cela soit fait avec nos zozos et ovules. Si les docteurs nous disent qu’il faut passer par un don de gamète, on laisse tout tomber. Moi, je ne peux pas imaginer mettre au monde un enfant qui serait génétiquement de l’un de nous et pas de l’autre (et qu’importe lequel). (mais ça, c’est vraiment notre vision, pas celles de tous les couples). c’est un des motifs qui nous ferait peut-être tenter l’adoption notament.
Car paradoxalement, je trouve plus naturel d’élever un enfant adopté que de mettre au monde un enfant moi-même mais qui n’aurait le patrimoine génétique que d’un seul de nous 2 !
Cissou je comprends complètement ton attitude pour la fin de ton comm, moi aussi ça me ferait super bizarre ;-) genre porter un enfant de mon mari mais pas de moi, ou l’inverse. D’ailleurs j’ai de supers amis dans ce cas, lui a eu une maladie plus jeune et bref, du coup ils essayent d’adopter (dans la souffrance malgré tout, c’est terrible toutes ces épreuves) mais ma copine n’envisage pas une seconde de faire un enfant "sans" son mari.
oui, oui, Dorothée, c’est tout à fait cela.
Avec mon mari, on se dit qu’on fera cet enfant (voire même plusieurs, on a tout de même l’espoir de cela encore !), soit avec nos 2 ventres, soit avec nos 2 coeurs mais surtout pas l’un "sans" l’autre, comme tu dis si bien !
Et moi j’aime beaucoup ton expression "soit avec nos deux ventres, soit avec nos deux coeurs"; et continuez à faire bien bloc, parce que le socle de la famille, qu’il y ait 34 bébés ou 0, c’est le couple, le couple et encore le couple :-)
Je trouve ta position hyper chouette Cissou, ne pas vouloir d’un enfant seulement à moitié fait par votre couple, je trouve ça sain.
En effet adopter ou faire tout à deux ça me parle plus que faire avec les gamètes de qqn d’autre.
Julia je ne trouve pas ton commentaire drôle, mais est-il destiné à l’être ? ;-)
Je constate que la discussion n’est pas finie et j’en suis ravie je l’avoue meme si j’ai été très touchée par le commentaire de Cissou.
J’avoue que ma soeur et mon beau-frère ont été perturbés aussi à la lecture des différents commentaires. Disons qu’ils ont clairement pris pour eux tout ce qui a été écrit ici.
Avoir recours à la mère porteuse serait le seul moyen pour eux d’avoir "leur" enfant. Et comme tu l’ecris si bien Cissou, ma soeur a cette envie d’enfant depuis qu’elle a rencontré cet homme qu’elle aime tant et cela ne s’explique pas.
Mais c’est illégal et financièrement très lourd. Y avoir recours c’est s’endetter, c’est prendre le risque d’être arretée avec le bébé à l’aéroport, c’est le risque d’etre déféré devant un tribunal. C’est psychologiquement très lourd aussi.
C’est sûr la nature décide. Certaines font des enfants très facilement, d’autres font des fausses couches à répétition, sans compter toutes celles qui aujourd’hui ont recours à la FIV et autres techniques de la PMA. Mais moi je continue de penser que humainement on pourrait ouvrir ou créer une porte supplémentaire pour ces couples-là et autoriser la GPA qui me parait à moi moins glauque que l’utérus externe car pour moi, un foetus devrait évoluer dans un environnement vivant.
Encore une fois, je te remercie Hélène d’avoir permis la discussion et je remercie tout le monde d’y participer
Tiens d’ailleurs Fran, j’ai une question: c’est qui la mère du bébé dans ces cas-là? En théorie ça serait pas celle qui accouche? Ce serait ça le risque de se faire choper à l’aéroport? et le bébé du coup, il a la double nationalité, il est juste américain ou rien à voir il est ouzbek? (pardon pour cet humour nul ;-) et pour mon amour du droit dans ce genre de situations)
D’après les dernières infos que j’ai eu … l’enfant s’il né au USA aura un acte de naissance où il y sera inscrit l’état civil de ses parents biologiques. Le souci c’est que ls USA vulent garder la "primeure" de la nationalité donc le bébé sera américain et non pas français ni meme de double nationalité.
Aucune transcription de l’acte de naisance à Nantes du coup pour faire un livret de famille bah c’est impossible tout simplement. Toute pièce d’identité pour l’enfant doit se faire en ambassade ou consulat.
Quant à la police qui t’attend à l’aéroport, c’est surtout du au fait de délation à mon avis ou alors les reservations de billet doivent etre controlées … genre départ à 2 – retour à 3
Ben vu comme ça c’est plutôt une chance que les USA lui filent la nationalité américaine parce que ce serait carrément un coup à se retrouver avec un bébé apatride (genre si ça se passe dans un pays où c’est le droit du sang qui prime). Je ne dis pas que ce n’est pas la galère mais une sorte de moindre mal.
Pour la police à l’aéroport, c’est normal qu’ils soient vigilants dès qu’il y a des enfants, parce que le vol d’enfants quand ça passe au plan international ça devient encore plus infernal et insoluble…en même temps je me demande ce qui se passe dans ce genre de cas, un bébé n’est pas une marchandise, donc je ne pense pas qu’ils te le confisquent…mais l’amende doit pouvoir être très élevée effectivement. N’empêche que si la stérilité de ta soeur est le résultat d’une situation terriblement injuste, je me demande quand même si ça vaut la peine de prendre de tels risques pour avoir un bébé absolument "à soi et de soi" :-/ C’est chaud :-(
Merci de vos gentils mots les filles.
Hélène, je sais pas si notre position est plus saine qu’une autre tu sais. Un couple qui fera une FIV avec don de gamète n’es pas à blâmer pour autant, et leur bébé ils le feront en couple tout autant.
Seulement, chacun voit différemment toutes ces choses là. Moi je me suis rendu compte que le fait d’être en quelque sorte sur un "pied d’égalité" entre nous 2 (c’est bizarre mais je sais pas trop comment le dire autrement) comptait plus qu’une grossesse finalement.
Ce que je veux c’est un enfant, seulement, la grossesse est quand même l’un des meilleurs moyens pour avoir un enfant ;-)
d’autres en revanche vivent les mois de grossesse comme un premier échange fondamental et incontournable, c’est très variable tout ça.
un peu comme les femmes qui veulent accoucher le plus "naturellement" possible, chez elles, dans l’eau, sans péridurale etc… et les femmes qui au contraire sont rassurée par la présence médicale et l’ensemble des soins effectués à ce moment là.
la façon d’accoucher est différente mais elles seront tout autant de bonne mère.
sur ce, faites de très beaux rêves les filles !
Commentaire très émouvait Cissou. Merci de nous avoir fait passer de l’autre côté pour quelques instants, même si cet autre côté n’est pas des plus réjouissants…
Dorothée, je ne voulais pas comparer don d’organe et location d’utérus. Juste souligner que quand on utilise exactement la même expression en remplacer "utérus" par "rein", ça devient moins choquant. Dès lors, est-ce l’expression qui est choquante ou le sens parallèle qu’on lui donne (et qu’elle n’a pas peut-être pas). Hum, enfin, je me comprends ;-)
Je pense aussi que c’est l’imaingiare qui est derrière qui est choquant, Mademoiselle Coco, avec l’immense sacralisation de la maternité dans notre société.
Cela dit si tu dis "vendre un rein", tout de suite ça fout la pétoche, c’est l’idée de commerce du corps qui est choquante en soi, je trouve.
Après je reste sur la même position que Dorothée : vouloir à tout prix un enfant de soi et rien d’autre, je me demande si ça ne révèle pas des failel sur lesquelles ça vaudrait le coup de travailler, plutôt que de s’acharner dans une voie très difficile et peut-être douloureuse ?
Je ne dis pas que j’ai raison hein, mais je me pose la question.
Tu n’es pas la seule à t’être posée la question ma Belle. Vouloir à tout prix un enfant ou autre d’ailleurs, pour certains ça cache qqchose et pour d’autres non.
Je crois que cela dépend aussi de notre sensibilité à la psychologie
Moi c’est un peu mon dada l’analyse et j’avoue que je me décortique souvent à bien ou à mal mais cela ne concerne que moi et parfois ça se joue dans mes relations avec mon fils, mon conjoint et ma famille.
En fait, dans toute ma réflexion, j’ai dissocié le recours à la mère porteuse au sens strict ( faire grandir son enfant dans l’utérus d’une autre femme) et le fait que celle-ci soit rémunérée ou non. Pour moi, cela vient comme réflexion de second rang (pas de seconde importance, juste qui vient APRES chronologiquement parlant). J’ai eu l’impression que pour beaucoup, ce qui était gênant avant toute chose était l’irruption d’une troisième personne dans l’accès à la parentalité, qu’elle soit payée pour ça ou non. Selon moi, la question de la rémunération (oui ou non ? combien ? comment ? pourquoi ?) ne doit être décidée qu’après la question principale : pour ou contre le recours aux mères porteuses ?
Ca me choque aussi de "payer un rein", et c’est pour ça que j’avais choisi le terme "utiliser" et non "acheter". Je voulais juste montrer qu’utiliser une partie du corps d’une autre personne nous gênait moins quand on parlait de rein que d’utérus.
En revanche, ça ne me choque pas que le donneur – dans le cas d’un donneur vivant (ce qui serait le cas d’une mère porteuse) n’ait pas à assumer les frais médicaux et récupère la différence entre son salaire normal et ses indemnités maladie. Le don d’organes par un donneur vivant est très encadré et réservé aux proches du patient, afin justement d’éviter ces questions de rémunération.
Il me semble que le don de sang est le seul don d’un donneur vivant qui ne soit pas réservé aux proches. Ca me semble donc être l’élément de comparaison le plus proche des mères porteuses, avec toutes les nuances évidentes que ça demande. En Allemagne, le don du sang est rémunéré, mais très encadré, et ça ne m’a jamais choquée : après tout, on perd du temps (et le temps, c’est de l’argent !) et ce n’est pas super agréable. Or il est nécessaire que les gens donnent leur sang. Rémunérer ce "don", qui n’en est plus vraiment un, permet d’atteindre un bon équilbre. En revanche, les donneurs ne peuvent donner qu’un nombre de fois limité, afin que ça ne devienne pas un business pour eux. Mais là encore, c’est très culturel : certains Français hurlent d’indignation en voyant les affiches publicitaires pour le don de sang rémunéré.
Je partage tout à fait des propos. Je ne sais pas si j’aurai un jour du mal à avoir un enfant, je ne peux donc que me subordonner à donner mes sentiments sur le sujet.
Merci pour ton dernier commentaire Mademoiselle Coco.
Je crois effectivement que notre "problème" avec l’argent est très culturel.
Personne n’ose dire combien il gagne alors qu’il le gagne de façon honnete
De meme parfois on a presque honte de dire le prix du sac, chaussures ou autres qu’on a acheté.
Alors parlez de don de sang rémunéré ou autres organes ce n’est pas encore concevable chez nous à mon avis. Et puis les moeurs n’évoluent pas toujours aussi rapidemment qu’on le souhaiterait. Mais je trouve que le fait d’en parler c’est déjà un bon début. Et suis ravie d’avoir lu tous ces commentaires même s’ils n’allaient pas dans mon sens ( ce n’etait pas le plus important d’ailleurs )
Super que cette discussion continue… Je n’ai plus le temps, mais j’y reviendrai…
L’utilisation d’un rein, le don d’organe, pour moi cela n’a rien à voir avec le "prèt" d’un utérus. Dans l’utérus d’une femme, un être humain se forme, vit, sans aucune protection psychique. Mais je vais y repenser, le temps de formuler mes idées, et j’y reviendrai.
Bonne journée!
Pour ma part, et à lire les commentaires, à l’encontre de beaucoup de monde ici moi je suis "pour" les mères porteuses, les vraies, celles qui font ça sans but désintéressé (pas pour le fric donc!), "juste" pour aider les couples qui ne peuvent pas en avoir et qui ne veulent pas recourir à l’adoption, ce que je comprends aisément car en pareil cas moi j’aurais beaucoup de mal.
Je peux comprendre que quand on a tout essayé, vraiment tout, on envisage cette hypothèse, pourquoi faut-il pour autant se résigner ? Pourquoi est-ce si choquant le fait de vouloir un enfant porter par une autre ? Est-ce plus sale que l’adoption ? Plus immoral ?
A partir du moment où les 2 parties en présence conclue un "marché" et s’y tienne je ne vois pas où est le soucis. Certains ne font pas ça pour le fric, malheureusement c’est seulement d’elles qu’on parlent et c’est dommage car je trouve perso, le geste très beau.
Pour ma part j’ai du mal à concevoir qu’on puisse porter un enfant 9 mois durant et ne pas s’y attacher mais bon si cela peut rendre des couples heureux moi je dis pourquoi pas ;)
Mademoiselle_aud sois la bienvenue !
heu alors je suis contre toute forme de commercialisation du corps humain donc à ce titre je suis résolument contre la location d’utérus, point barre.
Par contre, l’argument de la filiation biaisé je n’adhère pas, c’est le même que celui de ceux qui veulent interdire l’accouchement sous X et là… Mia sje reconnais que les argumentaires autour de cette question sont tout à fait justes des deux cotés simplement j’ai choisi mon camp…
Et le coup du DROIT à l’enfant, paske faut suivre les injonctions de mère nature, là non plus je ne te suis pas. Celà me pose instantanément la question des couples homesexuels et je suis résolument POUR que les couples homesexuels puisse le plus naturellement du monde être parents.
Mais je ne suis pas pour autant pour les mères porteuses car je considère qu’avoir un enfant ce n’est pas forcément le faire et le porter, c’est l’élever. D’où on a besoin de transmettre ses gènes pour être parents?
Voui je considère aussi qu’un enfant adopté est entièrement l’enfant du couple, rien ne ne met plus hors de moi que d’entendre les mots "vrais parents" à propos des parents biologiques.
Brefouille j’ai vraiment réfléchi depuis longtemps à ce sujet et je le trouve éminement interressant. mais je crois que j’ai choisi qqes points de vues.
Ouf… j’étais persuadée que les com’ seraient fermés. et pis non ;-)
J’ai pas lu les 300 et des brouettes commentaires… et voilà mon avis sur la question, que je trouve par ailleurs très bien amenée, n’en déplaise à certaines personnes…
j’aurais aussi tendance à être de ton avis : il existe un droit DE l’enfant point barre.
Et si la route de la vie fait qu’on ne peut avoir d’enfant et bien j’aurais tendance à dire qu’il faut l’accepter. C’est que ça devait être "comme ça"
Et je sais de quoi je parle : j’ai 36 ans moins quelques semaines, un désir d’enfant ENORME, pas d’amour à l’horizon, je ne parle donc même pas du père potentiel.
Je me dis que si je ne dois pas avoir d’enfant, et bien tant pis ma vie n’en sera pas gâchée pour autant. Je me refuse comme certaines copines à faire un bébé toute seule, quel égoïsme!!! Déjà à la base faire un bébé dans des conditions "normales" (un homme + une femme qui s’aiment j’entends), ça l’est, alors là…
Si je rencontre un homme que j’aime et qui m’aime (c’est important lol!!), prêt à faire un bébé et que pour une raison X on ne peut pas, je ne n’acharnerai probablement pas.
Je préfère passer ma vie à l’enrichir que des années de galère, d’angoisse, sur des routes médicalisées, à la recherche d’un utérus ou d’une FIV …
A propos de cette dernière j’ai d’ailleurs appris dernièrement que les enfanst nés après FIV pouvaient avoir certains problèmes de santé, notamment plus fragiles que la moyenne pour une raison fort simple : il n’existe pas la sélection "naturelle" des spermatozoïdes trop "faible" et qui habituellement ne traverseraient pas les barrières naturelles pour arriver jusqu’à l’ovule maternelle => les dérives de la science comme réponse à tout! NON, la science n’est pas la solution à tous nos problèmes.
Je pense sincèrement que les choses qui nous arrivent ne sont pas un hasard mais des expériences dont on doit retirer des leçons. Et ce sujet-là en fait partie.
Accepter les choses, même les plus terribles nous rend plus fort, aller contre les lois de la nature peut nous réserver des surprises. A long terme les dégâts peuvent être redoutables (psychologiques entre autre dans le cas des mères porteuses)….
Je trouve décidément que l’humain va trop loin et ça me rend très triste.
Après relecture de mon com’, je me rends compte à quel point j’ai grandi, je n’aurais pas tenu ces propos là il y a quelques années.
Après relecture de certaines com’ (dont celui de Cissou) j’ajoute que je ne juge personne, c’est juste mon ressenti et ma façon de voir les choses, de ma fenêtre du jour… qui sait ce que sera ma vision dans un an, dans dix ans…
kila je suis à 1000% d’accord avec ce que tu écrit sur la vie, ce qu’elle est, ce qu’on en attendait, ce qu’il faut accepter, jusqu’où la science peut aller… tout ! Ton commentaire est d’une finesse et d’une intelligence merveilleuses.
@ Kila : Je partage moi aussi ton avis sur la vie, mes différentes galères m’ayant beaucoup aider à relativiser ma vie, mes attentes et mes besoins.
Maintenant je persiste à croire que nous, ls etres humains, ne partageons pas tous la philosophie. Y’en aura toujours qui " s’archarneront ", ceux pour qui il en est presque vital d’avoir leur enfant. Et étant maman, moi-même, c’est un comportement que je peux concevoir.
Et puis meme si la science ne peut pas toujours faire mieux que la sélection naturelle, si cette meme science peut aider ces couples à devenir parent alors je suis pour comme vous l’aurez compris au cours de ces derniers jours ici.
Devenir parent. C’est une aventure. Et moi, meme s’il m’arrive de vouloir incruster mon fils au mur, j’adore cette aventure et j’espère la vivre encore très très très longtemps.
Justement Fran, toute la quetion est là : ces gens veulent-il avoir un enfant, ou devenir parent ?… Ca n’a rien à voir…
Ah ouais !! Ca pourrait etre le thème d’un prochain billet-débat non ?? Etre ou non parent ?? C’est quoi etre parent ? En dehors d’avoir l’enfant pour nous situer en tant que parent si vous arrivez à me suivre.
Je n’ai pas lu les 300 commentaires, je voulais juste réagir à propos d’une de tes phrases, tu dis que tu ne vois pas comment une mère porteuse peut s’en sortir sans casse, à porter un enfant qui ne lui sera pas destinée. Pour avoir accouché sous x, je voulais juste te dire que c’est possible. On s’attache forcément un peu, mais on ne crée un lien maternel que si on le souhaite : la maternité c’est une construction, ce n’est pas si naturel, instinctif que ça (la preuve tu ne veux pas d’enfant).
Dans ce débat, je ne sais pas trop où me positionner, surtout vis à vis de la question pécuniaire, faudrait il dédommager la mère porteuse, et comment, de combien, est ce que ça ne créerait pas des "groupes de ventres ambulants", destinés à porter les enfants des autres, est ce qu’on pourrait surveiller suffisamment la pratique pour ne pas qu’on recourt à la GPA par "confort", d’un autre côté, il y a beaucoup d’arguments pour également.. bref la question est cruciale, donc je m’avancerai pas à prendre position et c’était pas l’objet de mon intervention de toutes façons.
Je voulais juste vraiment réagir à propos de ta phrase, la grossesse engendre nécessairement des sentiments, mais elle engendre uniquement les sentiments que l’on va bien vouloir construire, il est absolument possible d’accoucher, et de ne pas désirer follement garder le bébé qu’on aura mis au monde, si l’on a investit le bébé en question d’une autre manière : on est pas vouées à la destruction psychologique.
une demoiselle sois la bienvenue ! Je te remercie pour ce commentaire super intéressant et très constructif, qui permet d’avancer dans cette réflexion de façon beaucoup plus approfondie. Vraiment, merci.
J’ai lu l’ensemble des commentaires et je ne comprends toujours pas ce que beaucoup d’entre vous trouvent choquant dans le fait d’avoir recours à une mère porteuse. Evidemment, en encadrant, effectivement, si l’on tombe dans une nouvelle exploitation de la femme, non. C’est un don merveilleux, d’ailleurs, si je pouvais le faire, ce serait une grande joie.
Malheureusement, j’aurais très probablement beaucoup de mal à avoir des enfants : j’ai de gros problèmes d’utérus. Mais voilà, moi je n’envisage pas ma vie sans enfant. Et comme le “je n’envisage pas ma vie avec enfant”, c’est constitutif de mon être, de ma personnalité, de ce que je suis ! Ma vie ça a toujours été fonder une famille. Le travail, la carrière, rien à faire. Je veux bien renoncer à tout, mais ne pas fonder de famille, ça je ne pourrais pas. Alors c’est facile de dire qu’il faut en faire son deuil, qu’il ne faut pas s’acharner. Ce n’est pas comme renoncer à être avocate ou à avoir un bon salaire, c’est ce qui me constitue moi qui est remis en cause. Je fais mon deuil d’avoir un enfant simplement, mais d’avoir un enfant tout court, jamais !
Et vous voyez, ce qui est infiniment fatigant, c’est d’avoir sans arrêt à me justifier par rapport à la société parce que j’ai besoin d’elle pour statuer sur mon sort et donner son avis :
une de mes copines intéressée par sa seule carrière m’a toujours serinée qu’elle ne voudrait pas d’enfant, qu’elle préférait adopter pour ne pas avoir à s’arrêter de travailler 10 semaines. Ouais, ben il lui est passé par la tête d’arrêter la pilule, 2 mois après elle est enceinte, elle ne s’arrête effectivement pas de travailler (8 mois et demi de grossesse). Elle compte prendre 2 nounous parce que “si c’est pour rentrer tôt du travail juste pour lui donner son bain et un biberon, pas la peine”. Qui oserait lui donner un quelconque avis sur sa façon de faire ? La taxer d’égoïsme ? Non, là on est dans le cadre de la nature alors personne n’a rien à dire.
des couples divorcent à tour de bras, pourtant, le petiot il aimerait bien grandir avec son papa et sa maman, non ? Qui se soucie s’il sera équilibré, qui statue pour empêcher ses parents de divorcer ? Ben non, encore une fois, c’est la nature, alors personne n’a son avis à donner !!!
Et moi, parce que je veux, le plus simplement du monde, un enfant, alors là tout le monde le donne, son avis, on me taxe d’égoïste, de névrosée, de fille qui fait ça juste pour ressembler à JLo, j’en passe et des meilleures.
Vraiment, c’est fatigant.
Coucou Stephanie,
je ne connaissais pas encore ce blog quand ce post a été mis en ligne, merci à toi de l’avoir fait sortir des profondeurs de MBDF!
Comme ça, j’ai pas tout lu, non, plus de 350 messages, ça fait mal aux yeux, mais je voudrais en parler, moi aussi.
Que malgré le fait que j’ai pu a mon grand bonheur mettre au monde mes 2 enfants, je partage toute a fait ta position!
Comme l’a dit quelqu’un en début de com’s, le don de sperme et d’ovocytes est autorisé et règlementé, c’est aussi du “corps humain”, ça, non???
Je suis POUR les mères porteuses (avec une règlementation plus “à la française” que “à l’américaine”, qui rentrerait dans un processus dans la lignée des “essais” pour les couples en difficulté pour avoir un enfant. Que ça fasse partie d’un processus… Insémination, don d’ovocyte, FIV… et “mère porteuse”. Pourquoi pas!!!
Je me suis toujours dite que si je ne pouvais pas avoir d’enfants, j’en “aurai” de toutes façon, l’adoption était pour moi une solution toute à fait envisageable.
Je pense que le lien du sang peut être beaucoup plus fragile que le lien du coeur, et ça, ça ne s’invente pas!
Bon courage à toi, Stephanie…