« La semaine dernière, j’ai pris connaissance grâce à la radio d’une polémique que jusqu’alors j’ignorais : elle était pourtant d’actualité depuis plusieurs semaines. Je commence par la fin : le 13 mars, les couturiers italiens Domenico Dolce et Stefano Gabbana ont décidé de retirer toutes leurs campagnes publicitaires en Espagne à cause du « climat de censure qui règne dans ce pays ». Censure ? Ce mot me hante depuis mon enfance (sous le régime de Franco), et j’ai voulu tout de suite savoir de quoi ils parlaient exactement, Domenico et Stefano.
Et bien, ça a commencé le 19 février, lorsqu l’ « observatoire de la publicité » de l’ « Instituto de la Mujer » (l’Institut Espagnol de la Femme, un organisme autonome dépendant du gouvernement) a demandé à la maison
de mode le retrait immédiat d’une pub qui montrait un homme torse nu en train de plaquer une femme se débattant au sol, sous le regard impassible (voire acquiesçant) de quatre autres hommes plus ou moins déshabillés ; l’Institut de la Femme considérait que cette image « incite à la violence contre les femmes, justifie l’utilisation de la force pour s’imposer à celles-ci, renforce des attitudes qui constituent un délit, comporte un attentat contre les droits de la femme en dénigrant son image, et va à l’encontre de toutes les années de travail en faveur de l’égalité entre hommes et femmes », et demandait aux médias de ne pas accepter de diffuser ce genre de publicité.
Je le dis tout de suite : je partage tous les avis de ces courageuses filles de l’Institut de la Femme, et je ne suis pas le seul, car plusieurs associations de consommateurs ont adhéré à leur demande tout en dénonçant la probable illégalité de la campagne.
Le 23 février, Domenico et Stefano se déclarent très surpris et disent ne pas comprendre ces accusations, car pour eux il s’agit d’une photo « artistique » et ils qualifient les Espagnols qu’elle a indignés d’ « un peu retardataires », mais ils acceptent néanmoins de retirer la photo « seulement du marché espagnol ». Le 2 mars, en Italie, treize sénateurs d’abord, puis la Ministre italienne pour l’Égalité ainsi que d’autres institutions de ce pays comme Amnesty International, demandent l’intervention du « Comité de Contrôle d’Autodiscipline Publicitaire », qui effectivement considère que la campagne est une offense à la dignité de la femme, et l’interdit en Italie dès le 5 mars. Le 6 mars les deux stylistes annoncent que la campagne est arrêtée dans le monde entier. Le 13 mars, finalement, Domenico et Stefano annoncent dans un communiqué de presse qu’ils annulent toutes leurs campagnes publicitaires en Espagne « afin de protéger [leur] liberté créative » et à cause « du climat de censure » régnant dans ce pays : en lisant ledit communiqué, j’ai eu l’impression qu’il s’agissait d’une sorte de punition qu’ils ont envisagé envers l’Espagne pour avoir initié les critiques et les protestations !!
Dès que j’ai appris tous les détails de cette affaire, où s’associent mode et dignité de la femme, j’ai pensé évidemment à Hélène et à son blog, et je lui ai écrit le 14 mars pour lui expliquer la polémique. Je lui ai dit qu’à mon avis, ce n’est pas un climat de censure qui a provoqué ces protestations en Espagne, mais plutôt une ambiance de non-tolérance (heureusement croissante), d’ordre social, politique et médiatique, contre la violence des hommes à l’encontre des femmes. Une violence qui produit chaque année, rien que dans ce pays, entre 60 et 70 femmes assassinées par leurs conjoints ou ex-conjoints (les chiffres en France sont semblables : entre 80 et 90 femmes meurent chaque année à la suite de violences conjugales) : une situation complètement inacceptable. On a parlé
alors d’écrire quelque chose à propos de la violence conjugale pour cette section, et bien que je me considère beaucoup plus lecteur que lectrice, je suis quand même très héléniste (notez : avec un seul « l » !) et je me suis mis au boulot… J’ai donc commencé par un petit travail de documentation qui m’a amené à lire plusieurs documents à cet égard sur le site de l’ONU (une organisation qui en a produit des centaines, comme on peut voir ici) et sur plusieurs sites féministes aussi bien en espagnol qu’en français (le site web de SOS Femmes Accueil m’a semblé particulièrement intéressant parce qu’il joint les aspects théoriques aux pratiques et les présente de façon très claire). Sans oublier la discussion qui à ce même sujet s’est entamée sur ce blog, dans les commentaires au billet d’Hélène du 8 mars…
Ce qui frappe, d’abord, ce sont les chiffres, et non seulement ceux des femmes mortes : en France, par exemple (selon un rapport présenté à l’Assemblée Nationale en décembre 2005), près de 1 400 000 femmes sont victimes au quotidien de violences au sein de leur couple !!, ce qui est sans doute énorme. Je vous fais remarquer que cette violence atteint des couples de tous les milieux ou classes sociales, et malgré les idées reçues, ce ne sont pas seulement les femmes « qui n’ont pas d’occupation professionnelle » qui sont concernées.
Ce qui frappe aussi c’est l’impuissance face à ce fléau : quand on envisage des solutions, même partielles, il n’y a souvent pas assez de moyens pour les appliquer ; et d’autres fois, on a l’impression qu’on ne sait pas trop comment s’y attaquer. Ce qui m’a semblé quand même un pas vers l’avant est le fait de reconnaître que les maltraitances, ou la violence conjugale, ou sexiste, ou comme vous voudrez l’appeler, des hommes à l’encontre des femmes est une vraie épidémie du point de vue médical, un vrai problème de santé publique (voir par exemple ce rapport du Ministère de la Santé)… : pourra-t-on un jour faire face à la violence sexiste comme on combat d’autres épidémies ? (par des vaccins sûrement pas, mais peut-être par un changement minime bien que décisif dans le comportement social ?).
Entre-temps, il faut bien qu’on nous aide tous à comprendre le problème. Si, dans ce but, l’autre jour quelqu’un parlait ici même d’une pièce de théâtre, « L’autre guerre », d’Elsa Solal, je ne peux pour ma part que conseiller vivement le film de la réalisatrice Icíar Bollaín, coécrit avec la scénariste Alicia Luna, « Ne dis rien » (le titre original est « Te doy mis ojos », c’est-à-dire, “je te donne mes yeux” ou “prends mes yeux”) sorti en France en 2004 et disponible en DVD. D’après Bollaín, le point de départ pour son film était un ensemble de questions : pourquoi une femme maltraitée supporte en moyenne entre 5 et 10 ans aux côtés de l’homme qui
exerce la violence contre elle ? Pourquoi parmi ces femmes y en a-t-il beaucoup qui disent ressentir toujours de l’amour envers leurs hommes ? Pourquoi ceux-ci maltraitent-ils pendant des années celles qu’ils disent aimer de toute leur âme ? Le résultat est ce film bouleversant que j’ai revu ce week-end avec la même émotion que la première fois au cinéma : un film où la violence n’est jamais montrée de façon explicite, mais qui préfère s’enquérir de la complexité de l’homme et de la femme protagonistes – et de leur entourage – grâce à des saisissantes interprétations, surtout celle de l’actrice principale, Laia Marull : peut-être rien n’explique mieux que ses regards (multiples et pleins de nuances) tous les sentiments contradictoires qu’éprouve une femme maltraitée.
Entre-temps, je crois qu’on peut faire tous de petits gestes, comme dénoncer et rejeter des comportements et des complaisances ; oui, y compris des publicités telles que celle de la maison de mode de Domenico Dolce et Stefano Gabbana. Je pense à un médecin hongrois, Semmelweis, qui prônait la désinfection des mains avant d’assister une femme pendant l’accouchement : ce conseil, qui a mis quarante ans avant d’être pris en considération par les obstétriciens, a réduit de façon dramatique la mortalité périnatale des mères à la fin du XIXe siècle : je veux dire par là que je rejette cette publicité non pas par un souci de correction politique (qu’une nouvelle « correction politique inverse » s’empressera toujours de vous reprocher) mais plutôt par un espoir d’asepsie sociale à la Semmelweis. Je ne veux pas voir à travers les yeux de Domenico et de Stefano : je veux qu’ils me rendent mes yeux ; et que, de même, et surtout, tous les hommes violents rendent les yeux aux femmes qu’ils maltraitent.
Signé : Pablo »
Edit : En
France les femmes victimes de violences conguagles peuvent appeler le
39 19, où elles trouveront écoute, aide et soutien (coût d’un appel
local, accessible du lundi au samedi de 8h à 22h, les dimanches et
jours fériés de 10h à 20h, interlocutrices parlant français, anglais,
arabe, espagnol).
168 commentaires
Je suis désolée sophie L.L, je ne savais pas, j’espère que tu ne seras pas trop durablement bouleversée par ce texte et que tu pourras continuer à aller de l’avant comme tu le fais si vaillamment. Je t’embrasse..
En lisant des propos comme ceux de Sophie LL. – merci pour oser partager tes sentiments, ta douleur – je me rends compte que, même s’il est un peu trop long, ce billet reste finalement à la surface du problème, encore trop loin de la réalité, de la vérité, de la compréhension : pourquoi tant de souffrances ? Et surtout, encore trop loin de l’éradication de la violence des hommes envers les femmes : quoi faire, et comment ?
Quant à la question du message que les publicitaires (ou les couturiers eux-mêmes, je ne sais plus) comptaient faire passer : peut-être s’agit-il seulement de la provoc’, et comme ça on en parle, ça fait de la pub gratis, finalement ??? Je n’en suis pas trop sûr, mais en tout cas c’est vrai que j’ai lu plusieurs débats à propos de cette campagne – et j’ai été assez surpris par pas mal de commentaires (surtout de gens qui se manifestaient pour).
Merci à toutes (et à tous, je l’espère) pour votre lecture, pour réfléchir au problème, pour en parler.
Je crois que le problème est exactement celui-là : une femme maltraitée se voit à travers les yeux de l’homme qui la maltraite, elle n’a plus accès à son propre regard pour se voir elle-même, et donc pour prendre la décision de s’en sortir. Et c’est terrible…
Merci Pablo, c’est un vrai soulagement de lire une telle opinion de la part d’un homme, sur cette photo lamentable, mais aussi sur le rapport homme-femme en général.
juste merci Pablo.
j’ai vu cette photo, je ne l’ai pas trouvé "artistique" mais malsaine…les hommes AUSSI devraient réagir, cette vision les dégrade aussi .Autant la nudité de la pub virgin ne me choquait pas , autant la violence de cette pub me heurte .D etG était déjà limite dans leurs campagnes précédentes mais là, trop c’est trop.
Quand on connait la dégradation de la relation homme femmes dans certaines banlieues, la violence latente véhiculée et considérant que la femme doit "obéir"..cette pub sous couvert d’art me révulse..Je suis d’autant plus choqués que cette pub figure dans des mag féminins se disanr "féministes" (marie claire pour ne pas les nommer..)
Tout à fait d’accord avec Pablo et j’admire cette attitude que peu d’hommes adoptent.
Le pire étant que certaines femmes ne sont pas du tout choquées et trouve anormale l’interdiction faite à cette publicité (dixit ma collègue à qui j’ai montré l’image).
Il y a encore beaucoup de travail à faire sur les esprits.
Merci Pablo pour ce texte et merci à Héléne de l’avoir posté.
Merci Pablo pour ce billet qui m’a donné la chair de poules. Je suis totalement d’accord avec toi. Ce genre de photo ignoble et d’attitude irresponsable me donne envie de boycotter Dolce & Gabanna… (bon, pas que je m’habillais souvent chez eux non plus…).
Grrr… je le savais que j’allais me tromper…Deux B et un N Gabbana et pas l’inverse. Désolée…en même temps écorcher son nom après une histoire pareille, cela n’est pas trop grave!
Je n’étais pas au courant de cette polémique et je trouve effectivement, dès le premier abord, que cette photo est particulièrement malsaine, dégradante.
Lutter contre la bassesse de l’être humain passe aussi par ce genre de petits gestes : refuser ce qui, au nom de l’art, n’est qu’une offense !
Juste une parenthèse, mais qui est liée au commentaire de Pablo: je trouve effectivement que certains créateurs (en général les plus en vue) deviennent vraiment malsains, et j’ai l’impression que ces couturiers prennent un malin plaisir à torturer les femmes (dernier défilé Viktor & Rolf), ou à les effacer, à les rendre transparentes, insignifiantes, éthérées (dernier défilé Nina Ricci). J’ai l’impression que ces hommes qui sont censés créer des vetements pour sublimer le corps féminin ne font en fait que les brider, les harnacher, les contrir. Et voir cette mode rétrograde au 21e siècle m’insupporte vraiment…
Signé
La Belette Militante
Merci Pablo pour ce texte entier et fort bien mené…Qu’auncun homme ne porte jamais la main sur une femme…c’est un voeu pieux.
Qui se souvient de cette campagne pour des pulls où le manequin est à quatre pattes dans un pré pour "la City"? Bête à manger du foin… :( ….
http://www.lameute.fr/doc_analys... …voici un lien vers quelques documents qui analysent le phénomèbe des pubs qui vont trop loin…Mais celle de D et G est pire que tout : elle nous laisse voir UN VIOL. Bravo la société de consommation… :(
…faut vraiment que je me relise, moi…toutes ses fautes de frappe…mes excuses. :)
Juste par curiosité, j’aimerais bien savoir quel MESSAGE (à supposer qu’il y en ait un) D&G comptaient faire passer dans cette infâme pub ?
Rien que d’y penser, j’en ai froid dans le dos…
Je suis en larmes car j’ai vécu cela plusieurs années.
je veux juste le dire ici, pour dire que oui "ça" touche tous les milieux,
oui je travaillais et même à cette époque gagnais très bien ma vie,
oui c’est épouvantablement difficile d’en sortir,
oui on a peur pour sa vie quand on veut en sortir car à ce moment-là on est encore plus menaçée,
oui on en guérit jamais complétement de cette horreur
oui s’élever contre des photos comme celle-ci participe de la lutte contre cela
.
Merci à celui qui a écrit ce billet.Et à Hélène une fois de plus.
je n’arrive pas non plus à comprendre quel message ils souhaitaient faire passer, qui plus est dans des magazines féminins…
Je trouve également que les rédactions de ces magazines ont leur responsabilité dans cette affaire, et qu’accepter n’importe quelle pub juste pour le fric, c’est assez dommage. Heureusement que je ne lis pas ce genre de presse, ça me donne envie de vomir… C’est tellement facile après ça de faire de grands articles sur les femmes battues et sur leurs conditions de vie (horribles) dans certains pays…
Vive la société de conso, et la presse schizophrène…
Bonjour à toutes,
Je lis tous les jours ce blog mais ne poste jamais.
Cette pub, j’en ai pris connaissance il y a une semaine sur le site du Monde.. Le jour de la journée des DROITS des femmes je crois
Elle m’a choquée au premier abord. Après l’avoir montré autour de moi, je me suis rendue compte que ca ne soulevait pas plus d’objections que ca, surtout de la part de mes amis hommes, qui trouvaient cette photo "artistique". Plus que l’image du viol mis en scène, c’est l’image du fantasme du viol qui me choque: hommes attentistes, femmes (un peu?) consentantes..Quand va t on se débarasser de ces clichés et surtout de leur instrumentalisation dans la pub!
Et juste pour l’anecdote, une pub similaire était sortie auparavant: plusieurs hommes entourent un autre homme dénudé et plaqué au sol
Bravo, Pablo! Très bien exposé ce sujet. Merci pour partager tes pensées, tes paroles avec nous. Et merci à Hélène der l’avoir posté.
Mari Carmen sois la bienvenue !
Sophie LL., on est de tout coeur avec toi !
MERCI Pablo ! Très chouette ton billet. La pub en question, je l’ai vue aussi et j’avoue qu’elle m’a choquée (et choqué mon homme). On dirait une photo de « tournante »!!! Et je n’ai RIEN vu d’artistique là dedans, juste de la violence gratuite. C’est une honte une campagne de pub pareille.
Merci pour avoir osé aborder en tant qu’homme ce sujet.
Hier soir, j’ai vu pour la 1ère fois un spot TV où il est justement question de la violence conjugale. En voix off, une femme annonce qu’elle a été battue pendant des années par son conjoint, sur une vue paradisiaque de la mer. Elle dit que, ouf !, elle est heureuse depuis 15 jours car tout ceci s’est ENFIN arrêté. Et là, la caméra quitte l’océan pour nous faire découvrir…une tombe.
Trés fort comme message… Alors non à toutes ces simili publicités "artistiques" qui pronnent la violence, quelle qu’elle soit.
Tout d’abord, un grand Bravo à Pablo, peu d’hommes osent encore exprimer clairement leur refus de ce genre de "comportement", que nous parlions de la photo ou des violences faites aux femmes…alors que cela pourrait vraiment faire avancer les choses…Du courage, de la documentation et une façon très simple et claire d’exposer le problème…Cela vaut ce que ça vaut, mais je te donne mon plus profond respect, Pablo…
Et merci à Hélène pour son choix de publication.
Quel article d’utilité publique… Ecrit par un homme en plus. Je souscris à tout ce que tu écris Pablo et malgré mon amour immodéré de la liberté de penser j’approuve la "censure" dans ce cas précis. Si l’image d’une femme terrassée par deux hommes devient "artistique", on n’est pas près de faire comprendre aux agresseurs que leur comportement est anormal. Non à la banalisation de l’horreur au nom de la pub ou pire, de l’art.
Pablo tu confirme qu’il y a de vaillants militants de la cause feministe qui sont des hommes ! Bravo !
Quand à cette photo à la limite je l’accepte dans un bouquin de photos mais comme pub c’est nul !
Merci Pablo, j’en ai encore des frissons, j’avais vu cette photo abjecte, qui ne véhicule rien d’artistique (ou alors rien compris à l’art moa!!)
merci à Hélène pour son engagement et ses publications pertinentes.
une pensée pour Sophie LL, qui s’en est sortie, et pour toutes les autres,qui luttent encore…
Plus je la regarde cette photo et plus j’ai la nausée. Je n’aimais déjà pas la mode vulgaire de Dolce et truc, cette fois ci c’est sur, je n’achèterai jamais rien d’eux. En même temps, j’ai pas les moyens, c’est vrai.
SophieLL, une tendre pensée pour toi.
Marie-Laure (mld06.canalblog.com) a deja aborde ce sujet..
franchement, je vois pas le probleme, je crois que c’est un un exagere de prendre la pub au premier degre.
Bien évidemment d’accord avec Pablo. Mais ne soyons pas naïfs, le but de Dolce & Gabbana est atteint, on n’a jamais autant parlé d’une de leurs campagnes de pub et l’image a circulé sur Internet à la vitesse de la lumière. C’est bon pour la comm’, coco !
Oui, merci a Pablo pour ce billet.
Je partage l’avis de Millie, et en plus du degout suscite par cette pub, je suis ecoeuree par l’attitude de la presse feminine. Dans les redactions, il y a tous les mois du monde pour pousser des cris d’orfraie sur les violences faites aux femmes mais des qu’il s’agit de gros sous on fait comme si on avait rien vu…
Je ne pense pas me tromper en disant que cette pub est surement parue dans des numeros ou figuraient aussi des articles du genre "viol : l’ultime violence faite aux femmes" ou "le nouveau feminisme".
Il y a une expression en anglais dont la traduction ne me vient pas qui est "to put your money where your mouth is"… les magazines feraient bien de la mediter un peu.
Et j’en profite pour envoyer une grosse pensee a Sophie LL ce matin.
J’allais le dire : D & G la ramènent avec leur démarche artistique, mais c’est avant tout une sombre histoire de pognon, ne l’oublions pas. Raison de plus pour lutter contre ce genre de photos, si l’apologie du viol collectif fait vendre, on est pas sorties de l’auberge.
J’adhère totalement à ce que tu exposes, Pablo. Et merci à Hélène pour avoir publié cet article.
Je souhaite plus que tout qu’il n’y ait plus de journée de la femme (je rabats les oreilles de mon homme et de mes proches depuis des années avec ça !! surtout si on a le malheur de me souhaiter une bonne fête… bon, bref).
Je voulais soulever un autre aspect de la violence conjugale : les hommes battus. On n’en parle jamais, on croit que c’est rarissime… Sujet tabou s’il en est un… D’abord une violence psychique, ensuite une violence physique (avec des objets type café bouillant, fer à repasser, robot ménager, bûche de bois, ciseaux… griffures et morsures… privation de nourriture ou de propreté)
Et rien, strictement rien n’est fait pour les hommes battus. S’ils portent plainte, on ne les croit pas. Et ils préfèrent se taire en général. Comme les femmes. Sauf qu’une femme qui a des bleus régulièrement, on se doute de quelque chose. Sauf qu’une femme qui réagit, on la croit, on l’accueille au sein de foyers, on l’entoure, on l’aide…
Voilà.
Loin de moi l’idée de dénigrer la violence faire aux femmes, bien au contraire. Mais pour l’avoir vécu via un ami de mon père, je sais qu’on ne fait rien pour ces hommes. Il serait peut-être temps…
La Suisse et l’Allemagne nous montre l’exemple, pourquoi ne pas les suivre ? Comme d’habitude, la France fait l’autruche…
(désolée de m’être étalée comme ça, mais c’est un sujet qui m’est cher)
Je m’étale encore un peu, après j’arrête…
Trois liens qui exposent très succinctement la situation des hommes battus :
http://www.lexpress.fr/info/soci...
http://www.sosfemmes.com/points_...
forums.france2.fr/france2…
Bravo pour cet article, Pablo et Hélène.
Une fois de plus, ça confirme la qualité de ce lieu d’échange et de discussion. Merci
Merci Pablo. Cette pub est immonde.
La mode des pubs pornographiques a été lancée par Anna Wintour de Vogue, très exactement celle qui est caricaturée dans "le Diable s’habille en Prada".
Là, on est encore un cran au-dessus, c’est plus du porno c’est du crime.
L’Espagne a un tour d’avance sur la France, bravo à elle!
On sous-estime tellement le problème en France que le premier jour où a été lancé le numéro d’appel pour les violences conjugales, le 3919, il a été saturé dès qu’il a été connu… :-(
A part ça, je boycotterais bien la marque qui tente de se faire des sous sur le malheur, mais comme j’en achetais déjà pas, mon militantisme va salement passer inaperçu.
Quand je pense aux mobilisations du milieu de la mode contre les manteaux de fourrure il y a quelques années, avec défilés, contestations et serments de ne jamais poser ni défiler en vraie peau de bête, je trouve toutes ces petites demoiselles pas bien regardantes envers le genre humain.
Allons donc, nous autres femmes ne serions donc pas nous aussi des mammifères dignes d’intérêt?
Si je vois les deux zozos qui font semblant dêtre persécutés, je leur dirais volontiers ma façon de penser.
Zuccherino-a, le problème n’est pas que la pub soit prise au premier ou au douzième degré. Quand tu as quinze ans, que tu es un mec, que tu commences à voir en douce des pornos que tu crois que tout ça c’est la vraie vie,
Que les murs de ta ville ou les pages de tes magazines reforcent cette idée que la femme est un objet,
tu peux aussi être une fille et penser au 1er degré que tout ça est normal, parce que chez toi tes parents ne t’en ont jamais parlé,
C’est pas juste "exagéré ", non.
Merci Pablo (et Hélène)
Pfff…
Dans cette société de clientèlisme où j’ai trop souvent l’impression que les gens ne réagissent aux injustices que si elles les touchent très personnellement, les blogs font vraiment chaud au coeur… (ceux que je lis en tout cas)
Ici et là (vous vous reconnaîtrez !) des hétéros qui s’insurgent contre les injustices commises contre les homos, des mamans qui défendent le droit à ne pas avoir d’enfants, des hommes qui défendent les injustices faites contre les femmes, etc, etc…
Franchement, ça fait du bien.
Ca donne un peu d’espoir.
Merci !
yannick le sujet que tu soulèves est en effet très peu discuté, et aussi grave. Je te remercie de l’avoir évoqué (même si sur la photo révoltante de D&G il s’agit en réalité plus d’une image de viol, mais c’est vrai que ça rejoint les violenes faitse sous d’autres formes).
Je ne connaissais pas cette photo, elle est effectivement immonde.
Merci à Pablo d’avoir secoué mes neurones, Merci Hélène d’avoir donné la parole à Pablo.
C’est pour ça que ton blog de fille est si bien : ce billet suit les dents blanches d’hier et ça prouve qu’on peut avoir des préoccupations futiles et rester une femme citoyenne pensante et agissante.
Girlie pensante et engagée. Merci d’assembler si bien ces mots, ça m’est personnellement nécessaire pour me libérer de certaines idées qu’on m’avait bien ancrée dans le crâne
C’est vrai que je suis pas mal sortie du sujet… Désolée pour le 3615 mavie ! Je ne voulais pas revenir sur ce qui a déjà été dit et du coup faire un commentaire trop long.
Bien sûr cette pub me révolte, bien sûr la perception de la femme en tant qu’objet (sexuel, décoratif…) me fait vomir. Encore merci pour cet article !
(au fait oubliez le lien sur france2, je me suis trompée)
Je suis émue de vos pensées..
Je ne pensais vraiment pas ce matin en me levant que j’allais parler de "ça", et puis le billet de Pablo m’a tellement saisie, j’étais tellement retournée que j’ai voulu le dire, c’était soudain très important de le dire à vous ici.
C’est là que je vois que la douleur est encore si à vif.
J’étais submergée de larmes et je pleure encore en écrivant.
C’est des larmes mélangées, des larmes de soulagement aussi, et dans les lignes de ce billet comme des larmes de se sentir "pardonnée"…
Vous voyez comme c’est dingue, en effet on a honte alors que c’est celui qui vous fait tant de mal qui devrait avoir honte..
C’est la 1ere fois que je le dis "publiquement" et si spontanément, et de cette honte il reste pour ce deuxième commentaire quelque chose: une gêne à parler de moi, de "ça"…
Et puis je me dis que non, et que plus nous oserons dire les choses, mieux ça ira.
Et parler de ces pubs qui véhiculent tant de violence et de mépris c’est vital.
Je voudrais aussi , un peu confuse de m’attarder mais c’est si important dire à quel point c’est difficile quand il s’agit du père de ses enfants, et cela explique aussi les difficultés terribles à s’en sortir.
Pour info les femmes qui meurent en France sous les coups de leur "mari/compagnon" sont très majoritairement celles qui ont décidé de partir..
..;et tout bêtement c’est pour ça qu’on a peur et que c’est pas simple…
je vous en supplie que personne ne dise plus jamais: "celles qui sublissent ça le veulent bien, moi ça ferait longtemps que je me serais tirée"
La peur de mourir ou que du mal soit fait à ses enfants il faut la vivre pour savoir ce que c’est quand ça dure des années…
Il s’agit alors d’un lent processus où on "rechute" souvent…
Les femmes qui retournent auprès de l’homme qui les fait tant souffrir ne doivent pas être jugées..
Elles y retournent car elles NE PEUVENT PAS faire autrement…
Surtout ne jamais leur dire ou penser (car c’est affreux aussi combien on sent les pensées et la réprobation des autres…): "ben elle aime ça c’est pas possible" ou "elle a aucune volonté"
Mais un jour -si on a échappé au pire – on y arrive.
pour finir (pardon Hélène mais je pense que tu me aprdonneras?)
je voudrais citer quelques lignes d’un livre qui montre très bien dans quel état on est:
" Nous ne savions plus qui nous étions.
Notre vie était de plus en plus remplie d’interrogations, de soucis, d’espoirs, d’attentes, d’incompréhensiosn et de confusion.
Nous passions notre temps à analyser, expliquer, nous défendre, supplier, crier, menacer et surtout pleurer.
Lorsque tout cela s’était avéré vain, nous étions gagnées par la colère et la frustration, la peur et le sentiment d’être perdues, et nos larmes redoublaient.
Au bout du compte nous avions le sentiment de devenir folles.
Notre estomac était si souvent noué, que nous oubliâmes que l’on pouvait vivre autrement.
Nous marchions sur des oeufs, ne sachant jamais à qui nous allions avoir à faire – celui que nous considérerions au fond comme notre vrai conjoint, le tendre docteur Jekill ou celui qu’il était de plus en plus souvent, le haineux Mister Hyde.
Peu à peu la fatigue et la maladie devenaient notre état normal"
Oh zut j’aurais du écrire un billet que j’aurais proposé pour le blog Hélène !
merci à l’équipe Hélène et Pablo pour cet article.
Effectivement cette pub est immonde.
J’adore l’art photographique, mais en voyant cette pub, je me demande comment un artiste peut avoir une idée pareille…
C’est vrai que depuis les photos de "porno chic" à vouloir aller chaque fois un peu plus loin, les artistes perdent totalement leur ame, dommage. Les photos et les pubs peuvent etre si belles sans l’avilissement des êtres.
Merci l’Espagne de t’être révoltée!!!
Une grande pensée pour Sophie LL. Courage ma grande !
merci merci merci pablo !
Merci Pablo pour ce texte, merci Helene de l’avoir posté.
une grosse bise à Sophie LL..
Cette photo est révoltante !!! Rien de moins, au mieux c’est du pornosoft (sur le thème du viol tout de même) au pire c’est de l’esthétisation d’un viol collectif !! Merci Pablo d’avoir attiré notre attention dessu.
Quand au problème de la violence conjugale (je parle de violence conjugale et non de violence des hommes envers les femmes sciemment car malheureusement le contraire exite aussi bien qu’encore plus tabou, nous avons payé un lourd tribu familial pour le savoir…) je suis bien d’accord c’est une lutte de tout les jours, et le problème est tellement vaste, on a l’impression qu’il s’agit de vidre la mer à lapetite cuillère
Merci Pablo.
Deux femmes de mon entourage ont connues la violence conjugale, dans les 2 cas la causes était l’alcool ET/ou la drogue.
Dans les 2 cas, ce n’était pas les coups le pire, mais les paroles.
Les humiliations faites, les dévalorisation, les vaxations…
Dans un des cas,c’était mon père le violent, il en est mort, très très longtemps je lui en ai voulu, j’ai aujourd’hui pardonné, n’en parlons plus.
Dans l’autre cas, je suis l’amie de la femme elle s’en est allé maintenant, avec son bébé, mais à l’époque je me sentais tellement impuissante. Quoi faire? Que lui dire qui ne la culpabilise pas plus de rester? Elle avait peur parce qu’il la menaçait de porter plainte parce qu’elle ne savait pas s’occuper de sa fille, elle avait peur qu’il la kidnappe, elle se mettait elle même en doute sur ses capacités de bonne mère.
Alors que le toxico, le violent, le mauvais père c’était lui.
Et moi j’avais beau lui rappeler sans cesse, qu’elle n’y était pour rien, qu’elle devait partir, qu’on l’aiderait, que le coupable c’était LUI, et bien il a fallut beaucoup de temps et de dégât pour qu’elle accepte de partir…de chez elle.
Elle a fui… avec sa fille… 3 ans aprés, il la harcèle encore, et même devant le juge au tribunal pour la garde de l’enfant elle n’a pas pu l’enfoncer et lui retirer complètement la garde.
Tous ça c’est pour appuyer encore les propos de SophieLL, pour dire que les situations sont tellement complexes, et les culpabilités des femmes battues tellement énormes.
Je suis de tous mon coeurs avec elles.
SophieLL, ton histoire me touche bcp, merci…
Plein de courage et de bonnes choses pour toi et tes enfants!
Artistique, vraiment ?
Oui une oeuvre artistique peut être dérangeante, singulière, provocatrice, et unique car elle est le reflet d’une démarche personnelle (entre autre).
Mais qu’on parle d’artistique alors que le but n’est que mercantile (et que les affiches s’étalent sur les abribus, dans le métro, dans la presse), alors là c’est NON ! Quel est le message véhiculé par cette publicité ? Je cherche et je ne trouve que : « nos vêtements rendent les femmes tellement désirables qu’on ne peut s’empêcher des les violer tant elles sont irrésistibles.. » Franchement c’est consternant.
Toute ma sympathie à sophieLL et ses sœurs d’infortune.
je poste pour la première fois, difficile de rester insensible à ce type de sujet. apparemment la "perversion" la plus répandue parmi les femmes est le masochisme et le fantasme du viol serait récurrent selon les psy. mais ce n’est qu’un fantasme où la femme gère son agression, choisit, bref on est très loin du viol réel. peut etre est ce le sens de cette publicité.
personnellement je trouve bien plus choquant les images très crues dont le net nous abreuve quotidiennement, là la femme est laide, misérable, soumise à la toute puissance de l’homme. Et si ces images existent c’est qu’il y une demande pour voir l’anéantissement de la femme en tant qu’etre de raison.
Ne nous trompons pas de combat. merci
d’autres l’ont peut-être écrit avant moi….le titre et la teneur de l’article m’ont tout de suite fait penser à l’abominable "fait divers " qui vient d’être jugé…cet homme qui a arraché littéralement les yeux de sa femme parce qu’elle ne voulait pas lui (on est dans le cadre d’un mariage forcé suivi d’un viol conjugal) et qui vient de prendre 30 ans de prison (non assortis d’une peine de sûreté)…
alors merci pour cet article…qui défend la cause féminine plus que la cause féministe je crois….puisse-t-il circuler;
ces pub sont véritablement abjectes.
ce genre de pub est abject
Sophie LL je viens de lire ton commentaire… Courage, et merci.
Yannick je viens de lire le tien… Pas si courant de "rencontrer" qqn qui connait ce sujet et qui ne sourie pas quand on en parle…
Ensuite je voudrai ajouter à mon premier commentaire qu’au delà de la violence physique le harcèlement moral dans le couple est véritablement un sujet méconnu (le harcèlement au travail y a des lois mais dans le couple?). Et comment s’en sortir lorsque l’on est brisé au plus profond? Ca aussi je l’ai vu et aussi un peu vécu, et c’est effrayant la vitesse a laquelle ont pert toute estime de soi.
Alors si en plus la société entière via ce genre de pub légitime le fait qu’un être humain puisse être un objet comment peut on s’en sortir.
Ensuite, désolée Hélène je ne polémique jamais sur le net d’habitude, je suis contre et la plupart du temps j’arrive à me retenir de bondir sur mon clavier, don’t feed the troll ect… Mais là peux pas, pardonne moi je vais y aller:
Zuccherino-a si tu ne vois pas que cette pub est de la sénaristion d’un viol collectif tu as un grave problème. Et vois tu le viol, collectif ou non, ça n’a pas ni de premier ni de 2nd degré c’est juste un crime. Un crime qui est de plus en plus banalisé, à quand une pub avec un adulte et un enfant sexuellement allusive? Là ça te choque j’espère et bien c’est pareil ! Si tu vois pas que c’est pareil et bien je dirais bien va te faire soigner mais la politesse m’en empêche.
Hélène si tu veux alleger ce comm de quelques phrases pour eviter que tout s’enflamme ne t’en fais pas je ne t’en voudrais pas
merci Pablo ! et bravo ! c est important que ce soient les hommes autant que les femmes elles-memes qui comprennent la problematique…
tres interessant billet, et je suis d accord avec toi : asceptisons (?!) la societe de la violence conjugale ! cette pub est vraiment degoutante, meme avant de lire l article je me disais que ca n allais pas !
le film dont tu parles est vraiment tres bien fait, ca fait tres mal au coeur de le voir…
sophieLL : n aies pas honte, tu es tellement courageuse !
Zuccherino-a, je te dirais juste que c’est par ce genre d’attitudes (parler d’exagération et de 2nd degré) qu’on arrive à banaliser les comportements violents de certaines personnes (hommes ou femmes, physiques ou psychiques)
Je pense que le fait que Pablo ait abordé le sujet permet de raviver les esprits et de les tenir éveillés à ce genre de travers du genre humain…
Sophie LL, je t’embrasse de tout mon coeur par comm interposé. Ton récit m’a beaucoup touchée. Je pense que tu as choisi le bon endroit pour parler de tes années de souffrance. J’ai souvent senti beaucoup de chaleur humaine sur ce blog. J’espère que tu es un peu soulagée d’en avoir parlé. Je vous souhaite le meilleur de la vie à toi et à tes enfants.
Pablo et Hélène, merci.
Bisous à Sophie L.L
Beau sujet. Merci Hélène et Pablo. Bises à Sophie LL
Zuccherino-a,
Loin de moi l’idée de te juger.
Cependant, je me permets de souligner que ce qui nous (je dis "nous" au nom de toutes les femmes de ce blog) ulcère, nous révulse de tout coeur dans cette publicité, c’est l’INCITATION TACITE au viol qu’elle porte en elle.
Passionnée d’art, de dessin, de peinture, amateur de sculpture, je pense en ce qui me concerne que l’art doit nous faire réfléchir ou évoluer, nous pousser vers le meilleur de nous-mêmes.
Pas avilir ou inciter à la débauche les gens !
Si en plus, nous devons nous faire insulter au nom d’une pseudo-démarche artistique dont nosu ne sommes pas capables de saisir l’ampleur intellectuelle, où allons-nous !!!!
Rah oui et puis histoire de pas passer pour une réac bon teint je précise qu’en leur temps je trouvais les pub Benetton très bien, souvent créatives et choquantes juste ce qu’il faut. Mais là c’est avillissant. Voilou promis apres j’arrete…
Je suis très ému par toutes vos réactions, spécialement de celles qui sont concernées hélàs en première personne. (Du coup, merci à Hélène pour m’avoir poussé à écrire ce billet). Orélie, j’espère que tout ce qu’on a écrit ici te permette de chercher de l’aide au plus vite.
Merci beaucoup Pablo, j’en frissonne encore…Merci beaucoup Helene de le publier..Des pensées bouleversées et affectueuses pour Sophie LL..
Totalement d’accord avec La belette militante, c’est tout juste si bientôt on collera pas aux filles qui défilent un machin en ferraille sur la tête pour ressembler à de vrais cintres, c’est une honte !
Et je précise comme Sophie202, que j’ai toujours adoré les pubs Benetton, dont le message était positif, et tolérant.
Quant à la pub pour le 3919, je la trouve très percutante !
Elle pointe du doigt la frustration de ne pouvoir intervenir avant parfois l’issue fatale…..
Comment aider ces femmes avant qu’il ne soit trop tard ?
J’ai relayé l’info de cette pub sur mon blog le 16 mars, toute chamboulée que j’étais de l’avoir visonné la veille au soir, calée confortablement dans mon canapé en dorlotant ma moitié, juste avant le film du soir….un peu entre la poire et le fromage je dois dire, pas du tout préparée au choc de ces images, ni à ce qu’elles feraient resurgir…..
La violence conjugal (homme ou femme) ou celle qui vise les enfants, est un mal sournois qui concerne toutes les couches sociales et qui revêt plusieurs visages…
Espérons que l’anonymat d’internet permette à certaines de se livrer un peu plus et de partager leur souffrance afin de l’alléger un tout petit peu…
Je trouve ça formidable que ce soit un homme qui ait écrit ce billet. Merci Pablo !
Peut-être qu’un jour nous ne verrons plus à la télé une femme nue pour vanter les mérites d’un yaourt, d’un produit vaisselle ou que sais-je encore…
Je vous rejoint les unes et les autres au sujet de la pub pour le 3919…pendant un instant j’étais même heureuse pour cette femme qui disait s’en être sortie…jusqu’à la chute!!!je trouve qu’elle replace les neurones bien comme il faut et qu’elle sensibilise les gens aux chiffres effarants et effrayants de femmes mortes sous les coups…
Dans la même veine, j’ai vu un spot qui n’est diffusé que tard, mettant en scène un enfant, spectateur des violences faites à sa mère et qui à la fin du spot, vient lui en assener un "dernier pour la route"…Ca m’a fait tressauter mais ça permet aussi de se rendre compte des conséquences de ces violences sur les enfants, et à long terme…
Je viens de rentrer les filles (et Pablo ;-)), d’où mon silence.
Je suis très bouleversée par la lecture de vos commentaires, et bien évidemment plus particulièrement par ceux de Sophie L.L, Orélie (bienvenue à toi, du fond du coeur !) et eva l’architecte.
Je n’ai jamais vécu ça (à mon avis ça ne tient qu’à un un coup de malchance, de tomber sur un taré), je ne sais pas quoi dire et- je me sens très démunie : je faisais partie de celles qui disaient facilement "mais pourquoi elle reste ?", vous me faites changer radicalement de vision d’un seul coup, et c’est salutaire.
Je vous souhaite la force et le courage d’en parler, ici ou ailleurs, parce que c’est le début du salut, je le crois profondément.
Si vous voulez que je vous mette en contact les unes avec les autres, n’hésitez pas à me le dire par mail.
lizuo je te souhaite la bienvenue mais je suis très mitigée : tu ne peux pas dire ce que tu dis à propos de ce type d’image (pas plus que zuccherino-a) : certaines choses ne doivent JAMAIS êtres acceptées ou encouragées par la société, certains sujets ne doivent JAMAIS susciter la complaisance ou l’indulgence.
Jamais. Point barre.
Merci encore Pablo pour avoir pris le temps d’écirre aussi bien ce texte si important.
Pablo, merci pour cet article et Merci à Hélène de t’avoir publié.J’avais évoqué ce sujet sur mon blog en faisant une note intitulée "Femme objet" le 12 mars, car moi aussi je trouvais cette pub choquante. Par contre les réactions de mes lecteurs ont été assez variées. Certains ou Certaines ne voyant absolument pas ou était le problème…Je constate qu’ici une majorité est en accord avec toi …et quelque part ça me rassure!! ;-) Les ados des cités ont déja une image plutôt dégradante de la femme…ce n’est pas utile d’en rajouter!!!!!!
missJu
Très bon article Pablo, merci à toi et à Hélène.
Ce message et le témoignage Sophie LL me touchent tellement que je ne sais même pas par où commencer.
Je lis quotidiennement ce blog et souvent j’ai eu envie de poster un message à Hélène pour demander de l’aide sans trouver les mots justes pour le faire.
Le message de Sophie LL me touche parce qu’il me parle, parce que je suis en plein milieu de tout ça et que moi je n’ai pas encore trouvé le courage d’en sortir.
En réalité sa violence est plus morale que physique, rare sont les fois où il a réellement levé la main sur moi alors j’ai longtemps fait abstraction, refusé de voir la réalité et puis un jour j’ai décidé d’en parler, de raconter au quotidien à mes meilleures amies ce que je vivais. Par mail, uniquement par mail parce que c’est plus facile, encore aujourd’hui je ne suis pas sur d’être capable d’en parler verbalement.
Les insultes, le mepris, la dévalorisation et "l’obligation"sexuelle sont mon lot quotidien.
Et puis un jour j’ai decidé qu’il était temps pour moi de partir, mais ce n’est pas le tout de le decider, il faut réussir à sauter le pas et là je dois dire que je ne suis pas trés fière de moi! Je suis là, j’hésite , je tremble, j’ai peur, peur des foudres que je vais déclancher, peur de la réaction de mes enfants, peur de ne plus pouvoir les proteger, peur d’aggraver une situation qui bien que peu glorieuse tient plus ou moins en équilibre.
Bien sur je me culpabilise, je me repproche d’avoir laissé la situation m’échapper à ce point, je me repproche la piètre image de la femme que je suis en train d’involontairement transmettre à mes enfants, je me repproche mon manque de courage…. pourquoi n’y arrive-je pas? Que me faut il de plus?
Je vais m’arreter là parce que le but d’un commentaire c’est pas de raconter sa vie et que mes lamentations me semble un peu facile dans la mesure où c’est moi qui accepte cette situation sans réagir mais voilà je voulais juste remercier vivement Sophie LL pour son message qui me donne un peu d’espoir et me permet de croire que voilà, moi aussi un jour j’y arriverai.
C’est un sujet toujours actuel. Les femmes utilisées par la pub, c’est une sainte horreur et cela fait un bout de temps que la lutte des féministes n’y peut rien, voir les "Chiennes de garde" et leur combat.
Il faudrait engager une mobilisation monstre contre ces façons de faire.
Merci Pablo, merci Hélène pour les femmes martyrs, victimes de ces modes d’épouvante, qui brime les filles, les femmes (et par conséquent les hommes) dès leur plus jeune âge.
Orélie je te souhaite tout le courage du monde pour arriver à t’en sortir. Ce n’est certainement pas de ta faute, je refuse que tu penses ça !
Je t’en prie, trouve le courage de t’éloigner. Cela ne peut être que salutaire (à mon avis). Il est vrai que je n’ai jamais vécu cette situation, je ne sais pas ce que tu ressens, mais je ne te peux que t’encourager. Et te souhaiter une vie heureuse avec tes enfants.
Merci Pablo, cela me touche d’autant que tu es un homme et que les hommes réagissant contre ce genre de pub ou autre ne sont pas légion (en général, ils sourient en disant que c’est du 2ème degré et que cela n’a rien de violent).
Le mécanisme de la violence conjugale est tellement complexe…Trouver la force de réagir, de partir ou de demander de l’aide, ça n’est pas évident alors surtout lorsqu’une femme fini par trouver cette force, ne jugez jamais, écoutez et surtout encouragez la à exister pour elle-même (et ses enfants, si elle en a!!!). Partir n’est pas toujours le plus difficile, les attaches et les violences sont aussi invisibles, c’est ne pas revenir qui peut être très difficile…C’est l’estime de soi qui est difficile, alors surtout, estimez les pour qui elles sont, malgré ou envers et contre tout!!
Je dois dire que la situation est loin d’être rare…j’ai fui aussi le père de ma fille ainée : violences physiques (me forçant à des rapports, me serrant le bras si je refusais…) des mots (insultes et denigrements) , psychologique (…il m’a harcelée ensuite pendant 5 ans, m’attaque chaque année au tribunal pour récuperer la garde de notre fille…
Je suis en train d’écrire un livre à ce sujet et c’est douloureix mais necessaire d’en parler…parceque les gens à l’exterieur ne comprennent pas et jugent trop vite. J’ai entendu que j’étais faible, j’ai entendu que je n’avais "qu’à " le quitter…mais rien n’est simple en l’espece.
Pourquoi? Parceque dans cette situation de violence, la femme ne se voit pas telle qu’elle est : une victime.
Elle se voit comme une personne qui merite ce qui arrive car le bourreau (qui est l’homme qu’elle a choisit, le père de ses enfants) sait manipuler les mots et les gestes. Il sait lui faire croire que personne ne voudrait d’elle à par lui (et oui, ma pauvre fille!), il sait après un coup trop violent^s’excuser, pleurer, se trainer à ses pieds et la pauvre, elle l’excuse : il a eu une enfance malheureuse, il l’aime, il ne recommencera pas…et elle sait bien comment l’enerver, elle l’a cherché…
Cela fait 10 ans que je l’ai quitté. Je ne veux plus le revoir. Il vient le vendredi recuperer notre fille au collège et il l’a dépose au collège le lundi. J’ai encore peur de lui, après tout ce temps, de ces mots perfides, de son regard qui peut-être malheureux ou plein d’ironie envers moi.
Pablo, merci pour ce texte, il faut que les femmes qui vivent cette situation retrouvent leurs yeux et trouvent une oreille attentive…si besoin est, j’ai des adresses et des livres qui permettent aux yeux de s’ouvrire….pour ne plus souffrire et comprendre que nous n’avons rien à nous reprocher, que nous ne sommes que des victimes d’hommes qui ne meritent pas notre amour, juste du dédain.
Bon, ok….ça fait des commentaires un peu tristounes mais ça vallait VRAIMENT le coup de parler de ce sujet là…merci à Hélène et Pablo! :)
Merci Pablo pour ce billet.
Merci Sophie LL et Orélie pour le courage dont vous faites preuve en parlant.
J’ai la chance de n’avoir jamais été battue, ni humiliée. Une question d’éducation, avec l’image des femmes de la famille fortes et volontaires ? Avec un père aimant pour qui j’étais la 1ère merveille du monde et qui m’a donné l’image d’une jeune femme capable de tout ? Peut-être… Ou tout simplement une question de hasard de la vie ? Je ne sais pas.
Que ferais-je si ce soir en rentrant à la maison, mon compagnon, un homme doux, aimant et fondamentalement non violent, me regardait de façon méprisante en me traitant soudain de sous-merde ou de pauvre conne ? Et s’il levait la main sur moi ? Et s’il me frappait, me laissant peu de chance de me défendre efficacement avec mes 45kg… Et bien franchement, à bien y réfléchir, je ne sais pas.
J’aimerai être persuadée que je saurai me défendre, grâce à la rage et à l’adrénaline, que je prendrai un sac avec mes affaires et je m’en irai (je saurai même où aller).
Peut-être que je resterai, la trouille au ventre, pour commencer le cycle infernal de violence morale et/ou physique.
Orélie, toi aussi tu y arriveras.
Tu sais Nounsse, je suis, je pense forte de caractère, grande gueule, je sais m’imposer et j’ai été adorée (et je le suis toujours…hihihiih) par mon père…mais un jour, que se passe-t-il? Tu te trouves enfermée dans une vie sans avoir vu venir quoi que ce soit….tu trouves normal que ton mari ait lui seul accès au compte bancaire, qu’il decide de tout….heureusement, un jour tu te reveilles (un ami t’ouvre les yeux, la famille ou une situation)….
Un point de vue un peu plus publicitaire sur un blog du monde.fr : mode.blog.lemonde.fr/2007…
Le billet parle notamment en plus de la campagne d’Armani Junior critiquée pour "inciter au tourisme sexuel", et une autre de Marithé+Françoise Girbaud, critiquée pour s’être inspirée de la Cène.
Eva, quand tu dis :
"Tu te trouves enfermée dans une vie sans avoir vu venir quoi que ce soit"
ça me fait froid dans le dos, parce que je me dis que finalement, sombrer dans ce cauchemar semble d’une diabolique simplicité… Enfin, "simplicité", ce n’est pas tellement le terme que je voulais emplyer mais je n’en trouve pas d’autres. Difficile d’exprimer sa pensée par écrit sur un sujet aussi sensible…
Je crois que je comprends Nounsse, je me dis que ça peut tomber sur n’importe qui, qu’aucune de nous n’est à l’abri de la destrucion psychologique et physique par un malade. Et en effet c’est terrifiant.
Et bien…on peut être une femme moderne, cultivée, autonome, sans problème psy, je suis volontaire et dynamique…et croiser un "prédateur", un type qui a besoin d’écraser pour exister (on appelle ça des pervers narcissiques) …et on ne voit rien venir. Les amis dessertent la maison, la famille se fâche et on se retrouve isolée….en effet Nounsse, c’est d’une simplicité diabolique.
Mon déclic a été mon medecin généraliste. J’étais épuisée, je bossais, je m’occupais de notre fille, j’étudais…et j’ai dit à ce docteur très froid, distant qui me connaissait depuis 4 ans : "Je crois que je vais quitter Philippe"…il a reculé son fauteuil, a écarté les bras en signe de victoire et a dit "Enfiiinnnn! Depuis le temps que je me demandais ce que vous faisiez avec ce con"…Ca fiche une claque mais une claque salvatrice! Et je suis partie avec ma fille sous le bras…mais delestée de toutes nos economies (negociation de départ : tu me laisses l’argent et je te laisse tranquille) …il a pris les 150 000 francs…et m’a harcelée. Yeahhh….
Nousse de l’avis général je suis une battante, une femme épanouie avec une éducation ultra progressiste en ce qui concerne la femme ect…
Ce qui ne m’empeche pas d’avoir été manipuléée par un homme qi savait manier le psychologique. Apres coup tout mon entourage m’a dit ne pas m’avoir reconnu et n’avoir pas compris pourquoi je restais, mais il est extremement facile de se prendre au piège du harcèlement moral.
Heureusement la mère de ma meilleure amie venait juste de se sortir de ce genre de situation (à bien plus grande échelle) et m’a ouvert les yeux avant que le piège ne soit totalement refermé.
Ceci dit cette femme appartient à un groupe de parole concernant le harcèlement moral dans le couple, et celà l’a aider à trouver le courage de recommencer sa vie ailleurs et mieux. Il doit en exister d’autres…
Pervers narcissique Eva c’est exactement ça… Je t’ai faite tu es à moi et heureuse de l’être, j’existe à travers le pouvoir que j’ai sur toi, je te détruit, plus tu es bas plus je suis haut. Mais souviens toi sans moi tu n’est pas grand chose d’ailleurs t’as presque plus d’amis…
L’avantage, toujours d’après la mère de ma meilleurs amie, c’est qu’une fois qu’on a fait le travail qui permet de décomposer ce schéma, qu’on l’a bien identifié, on repere un peu mieux les harceleurs potentiels et normalement on ne replonge pas…
Sophie L.L, Orélie, Eva l’architecte, vous avez toute ma sympathie. J’ai eu la chance de ne pas être battue, mais j’ai eu un ex paranoiaque et manipulateur, et j’ai bien mis 5 ans à m’en remettre. Et l’incompréhension des proches est particulièrement difficile à vivre (il ne buvait pas, ne fumait pas, et avait un bon travail, le genre à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, alors que moi…mais si j’ai un travail et une vie saine, m’enfin je suis un peu plus fantaisiste ;-))
Pour moi cette pub est révoltante à deux niveaux :
– Comment peut-on trouver un VIOL esthétique?
La pornographie entre adulte, admettons que certains puisse trouver ça regardable (et encore, j’avoue que le porno chic, je trouve que c’est un manque d’imagination impardonnable de la part d’un créatif. Sans déconner, il a rien trouvé de plus original?).
Mais un viol? Un rapport sexuel forcé et – par essence – douloureux? Avec une personne qui crie sa douleur et qui se retrouve brisée? C’est joli à regarder, ça?
….;
Je suggère aux pauvre petits créatifs brimés d’aller faire un stage dans une prison dans le quartier des sodomites. On verra s’ils changent d’avis sur ce point.
– Comment peut-on institutionnaliser la violence de cette façon?
Dans cette pub tout est lisse : la peau, les cheveux, les couleurs. Tout sauf le thème. Et tout ce lisse permet d’édulcorer le thème.
Effectivement, ça rappelle quelque fantasme – qui soit dit en passant, n’a rien d’une partie de plaisir s’il se réalise, mais ça, après, c’est bien pour ça que c’est un fantasme.
Effectivement aussi, ça crée un imaginaire chez certains publics, et de là un vrai risque.
Je ne comprends même pas comment la direction de D et G a pu laisser passer une horreur pareille. Elle n’est même pas classe.
Déçue.
Je pensais qu’au moins les entreprises de luxe avaient les moyens d’embaucher des vraies personnes intelligentes et sensibles.
Et bien non.
Il y a quelque chose de pourri au royaume du capitalisme, moi je dis.
Je suis persuadée que tout le monde est susceptible de tomber un jour sous ce genre d’emprise, pour peu d’avoir un peu envie d’être aimée… en revanche, à mon avis, le fait d’en avoir "l’expérience" ne garantit pas que ça ne recommencera jamais. Il faut rester vigilante… le fait de savoir "rationnellement" que quelqu’un est potentiellement dangereux pour votre équilibre ne signifie pas forcément qu’on l’a intégré émotionnellement. Je ne suis pas sûre de me faire bien comprendre.
:) …je suis devenue incollable sur le sujet, malheureusement et je me mefie aujourd’hui de toute "trop belle histoire" …mais en effet, on sait les reconnaitre, je les flaire de loin…sniifff sniiif…. :)
Killis,
ton commentaire de professionnelle sur le sujet est vraiment interressant à lire…
Orelie, je suis là. Si tu veux, tu peux demander mon mail à Hélène.
Tes derniers mots sont ceux que je me suis dit pendant des années: j’espère que j’y arriverai, mais je n’y arrivais pas.
Je me disais: il y en a qui y arrivent mais moi non je ne vais jamais y arriver.
Pourtant c’est incroyable j’y suis arrivée, et si j’y suis arrivée (je précise que j’ai 2 enfants et que je comprends tellement ce que tu ressens vis à vis ‘d’eux) crois-moi: tu y arriveras.
Oh tout n’est pas fini – car les enfants en commun laissent un lien et d’autre part les "dégâts" psychologiques sur les enfants ne disparaissent pas avec l’éloignement…
Mais, et je ne veux pas être trop longue cette fois pour ce commentaire, je suis arrivée entre autres à une chose vitale:
je ne subis plus cette "obligation sexuelle" dont tu parles très bien (et Eva l’architecte aussi que j’embrasse comme toi Orelie -entre parenthèses comme on voit ainsi simplement une jouréne sur ton blog Hélène, que cela arrive souvent, et ainsi oui on brise une loi du silence: oui tout cela ne relève pas de l’exceptionnel)
j’ai un appartement depuis deux ans et demi et je ne subis plus cette terrifiante "obligation" sexuelle.
On parle souvent des coups mais rarement de ça: or quand vous ne voulez pas de la nième colère, du nième déchainement, ou simplement du risque de bruit par rapport aux enfants qui dorment tout près, oui on se tait et on subit…
Maintenant je suis débarrassée de ça et si tu le souhaites Orelie tu y arriveras, car moi je t’assure j’étais mal barrée !!
Je voudrais dire aussi aux commentaires affectueux qui me touchent bien sûr, que ce n’est pas une question de "courage".
C’est quelque chose qui me tient à coeur car cela reviendrait à dire que celles qui n’y arrivent pas ou difficilement, n’ont pas de courage !
Je voudrais dire aussi que c’est une affaire trés compliquée, et qu’ il y a beaucoup d’idées reçues inexactes : ainsi mes parents ne se sont jamais disputés et sont trés aimants.
La responsabilité de la drogue ou de l’alcool chez l’homme violent n’explique pas tout non plus et parfois n’intervient absolument pas.
Enfin je voudrais dire ce qui sans doute me tient le + à coeur: les hommes violents sont très malheureux. Certes ils ne sont pas malheureux de ce qu’ils font mais s’ils le font c’est parce que l’autre leur échappe et qu’ils n’ont aucune sécurité intérieure. Ces hommes devraient pouvoir être pris en charge (il y a une expérience trsè intéressante à ce sujet dans une région de France)
ben justement je vire parano avec ça moi… Je vois des harceleurs partout genre j’arrive dans un nouveau boulot je pense tout le temps: méfie toi, lui il te veux quoi, ect… Perturbée la fille…
Merci Pablo pour ce texte qui fait réfléchir, merci pour les mots de Sophie LL, Eva et Orélie, si courageuses et qui nous font prendre conscience de la chance que l’on a d’être tombées sur un "bon" numéro et pas sur un homme-monstre.
Merci pour ce blog Hélène, une fois de plus!
Perturbée je sais pas sophie202, mais méfiante ça c’est sûr… personnellement je suis toujours sur mes gardes, je ne peux pas m’en empêcher et je ne sais pas si ça s’arrêtera un jour… je ne me fais pas vraiment confiance pour éviter que ça recommence, je crois que c’est ça le problème de fond.
Eva, je n’avais pas vu ton commentaire: moi aussi j’ai laissé de l’argent pour pouvoir partir. C’est fou hein. Moi aussi je n’ai plus un sou ! mais basta!
Et puis (et ensuite comme disent les hommes politiques, je ne m’exprimerai plus sur le sujet !!!!) cela ne m’empêche pas d’aimer beaucoup la gent masculine: j’aime d’autant plus ceux qui ne sont pas violents ! (et je garde mon humanité pour ceux qui le sont car c’est pas drôle non plus pour eux, eh oui)
Orélie, eva l’architecte, sophie LL
Moi qui suis grande gueule, moi qui suis "sauvage" et solitaire, moi qu’on dit souvent dure…
A la lecture de vos témoignages et au vu de votre courage, je me sens soudain un peu dépassée et ne peux que vous assurer de mon soutien admiratif.
Merci et COURAGE !
Hélène, merci également pour la chaleur humaine de ce blog…
Je comprends ce que tu veux dire à propos de courage Sophie L.L, en effet il ne faudrait pas que ça pousse les femmes qui “n’y arrivent pas” pour le moment, à se dévaloriser encore plus en se croyant manquer de courage.
Je suis par ailleurs persuadée qu’évidemment les gens qui font violence aux autres sont de grands malades (souvent battus eux-mêmes dans l’enfance, etc…). Cela dit je n’ai aucune compassion pour eux, et ne compte pas en avoir jamais.
Je viens de dire à Hélène que j’étais presque sûr, par pure déduction statistique malheureusement, que certaines des lectrices de son blog se reconnaîtraient dans ce que j’avais écrit. Si je suis content (autant qu’on puisse l’être quand on parle d’un sujet pareil) en cette fin de journée, c’est parce que certaines (merci aussi à Eva l’architecte de nous livrer ses témoignages, se joignant ainsi à ceux de Sophie LL. et d’Orélie) se sont senties suffisamment en confiance pour se libérer un tant soit peu de leurs peurs et de leurs souffrances, en les exposant ici : ce qui a pu faire du bien probablement à elles-mêmes, mais surtout, je l’espère bien, à d’autres éventuelles lectrices qui sont dans une situation analogue (et à celles et à ceux qui ne le sont pas, à tous ceux qui comme moi avons un besoin péremptoire de comprendre). Je suis content, également, pour toutes les idées enrichissantes que les lectrices ont versé dans leurs commentaires… (si, si, Lili, ton commentaire, par exemple, est utile parce qu’il rapporte une de ces expériences terribles qu’on préfère ignorer, et ton dégoût…). Je suis content d’avoir contribué à ce que les gens réflechissent et parlent de ce sujet si délicat, et je suis sûr que cela est dû surtout à l’ambiance extraordinaire qu’on respire dans le blog d’Hélène, au climat qu’elle sait imposer, aux gens qui le fréquentent…
Quant aux hommes qui maltraitent leurs femmes (mais qui sont sûrs de les aimer pourtant), c’est un problème insondable que le film d’Icíar Bollaín dont j’ai parlé se risque à affronter : et qu’il faut affronter, parce que si on veut prévenir le danger, l’éviter, le contourner, lutter contre lui, il faut savoir pourquoi ces hommes-là se comportent comme ça. Et ça donnera peut-être un argument de plus pour déculpabiliser les victimes, comme l’ont déjà suggéré Breizhoudoudou et d’autres plus haut…
Avoir de la compassion ne veut pas dire cautionner, excuser ou accepter…Avoir de la compassion n’empêche pas le rappel de la Loi, du cadre et des limites. Avoir de la compassion, c’est pouvoir aller suffisament à la rencontre de l’autre pour comprendre comment il fonctionne, dans quel "monde" il vit et avec quelles valeurs etc… Cela peut permettre d’aider et soigner ensuite. Les soignants et autres professionnels sont formés pour cela, heureusement!!
S’ils sont "de grands malades" pour reprendre tes termes et s’ils ne rencontrent jamais personne avec assez de compassion pour les aider, ils n’arrêteront jamais et recommenceront avec une autre, puis une autre, puis une autre…
Le paradoxe est que dans cette violence, pour que cela ne se reproduise pas, chacun des deux a besoin d’aide, de soutien et de compassion, mais à des niveaux diférents, c’est évident.
Mais, très clairement, il doit y avoir sanction de l’homme violent et avant d’en arriver à ce qu’il se soigne, il doit être éloigné, par la force si nécessaire.
Mhh cette marque poisse et pue, comme les mecs sur cette pub.
Je boycotte totalement, je n’ai pas le budget des vêtemenst mais plutôt celui des accessoires, je préfère m’attacher à d’autres univers, fussent-ils eux aussi factices, au moins ils ne véhiculent pas le mépris ou la violence.
Juste pour dire que d’un point de vue strictement publicitaires, nous avions vu avec beaucoup de surprise il y a quelque temps dans le métro des images toutes aussi dégradantes, mais uniquement avec des hommes en position de soumission et des bêtes empaillées, pour la même marque, cela montre bien que la banalisation de cette expèce de violence passive passe aussi chez les hommes eux-même.
(Je passais rapidement…et me suis arrétée beaucoup plus que je ne le pensais).
CHAPEAU ! ! pour cet article !
Certains commentaires serrent le coeur.
Tiloui je suis tout à fait d’acord avec toi c’est vraiment pas une marque de progrès… Voui effectivement de ce côté l’égalité pointe le bout de son nez… Le corps des hommes devient tout aussi "objetisé" que celui des femmes! c’est tout aussi choquant.
Enfin le jour ou le monde découvrira qu’on n’est pas obligé d’étalonner par le bas hein…
Cher Hélène, Cher Pablo, Chères toutes (et tous?), je viens ici presque tous les jours, et n’envoie jamais de commentaires… Aujourd’hui je voudrais sortir de ma réserve pour remercier Pablo, qui m’informe par son billet que non, je ne suis pas la seule à être choquée par des affiches violentissimes… Je finissais par croire que j’etais vraiment trop sensible. Vous me rassurez, Pablo. Je ne supporte pas la violence sexuelle, la réification de la femme, et je le vis très mal… sauf que quand on le dit, on passe au pire pour une chienne de garde ou une extremiste, au mieux une cruche… Moi ça m’angoisse, ces affiches, et sur celle-ci, je vois un viol. Comme les viols collectifs ( oui c’est bien au pluriel) qu’a subi ma protégée et pour lesquels nous allons entrer en procès. Et ca me donne envie de vomir, comme les cris de la femme en face de chez moi hier, pour qui j’ai appelé les flics parce qu’elle hurlait au secours. Oui, envie de vomir pour de vrai.
Alors merci Pablo de nous rapporter cette affaire, et merci de nous montrer qu’il y a des hommes qui sont capables de voir ces affiches avec le même oeil que nous. La violence sexuelle contre les femmes est partout, dans la rue, dans les bureaux, dans les foyers, partout, et tout le monde trouve ca normal. Alors moi, je pleure.
NB : ce commentaire n’est pas vraiment d’une grande utilité, mais dire merci, c’est important.
Bien sûr que si ton commentaire est utile lili : c’est le but d’un blog, permettre aux autres de s’exprimer autour d’un sujet, et c’est important que chacun(e) puisse le faire sur ce genre de sujet en particulier.
Je te souhaite la bienvenue, et j’en profite pour te demander si tu veux bien ajouter un petit quelque chose à ton pseudo pour que je ne te confonde pas avec lili qui est déjà là ? Merci beaucoup ! ;-)
désolée hélène s’il y a malentendu, je trouve cette pub idiote, sortie du cerveau d’un mec, surement un mec, peu imaginatif. mais voila il a remplis sa mission, la pub est même sur ton site. Mais ici comme certains l’ont soulevé tout est lisse et permet de prendre de la distance, je pense qu’on a aujourd’hui une overdose de pornochic d’où nos réactions, il y a peut etre un an ou deux cette pub n’aurait surement pas réveillé tant de souffrance.
le point positif est que cet article ait permis à beaucoup de parler de leurs problèmes. la femme ne doit pas etre un objet, mais le fait est qu’elle fait vendre.
désolée si ça te choque mais si ce genre de fantasme existe chez les femmes, c’est assez logique cela fait peu de temps que nous nous sommes affranchies, il reste peut etre chez nous des traces de siècles de domination masculine.
l’important est de boycotter ce genre de marque et montrer que si la femme fait vendre elle achète aussi et a son mot à dire.
Merci Pablo…
Perso, j’ai toujours trouvé les pubs D&G très sexuelles. Je peux pas dire que j’aime, mais on faisait avec.
Là, vraiment, on passe à un message dangereux. Je suis bien d’accord, et ravie d’une prise de conscience espagnole. La réactions de ces créateurs montrent, au fond, tout le bien qu’ils pensent des "bonnes femmes".
Que de chemin à faire.
Courage à celles qui affrontent les problèmes de violence pour s’en sortir, et s’en remettre.
La photo est bien prise. Bon cadre, lumière parfaite, c’est super.
En fait ce que je ne comprends pas c’est pourquoi une femme a accepté de poser pour une telle prise. Puis pourquoi des magazines féminins ont accepté de la publier. Tout ça pour de l’argent, elle est belle la société (j’aime bien dire ça)…
Très bel article, en tout cas, je n’ai pas lu tous les commentaires, mais voilà…
Bisous à tous et à toutes
J’ai lu patiemment tous les commentaires, aussi édifiants que l’article d’origine.
Merci à Pablo et Hélène pour leur initiative conjointe. En France on a tendance à devenir complaisants à l’égard de ce genre de représentations parce qu’on a rejeté le féminisme en bloc comme s’il était l’apanage d’une poignée de "harpies lesbophiles sanguinaires", et les femmes se sont endormies sur leurs lauriers pour le plus grand confort des hommes qui ne se sentent pas trop menacés ; en Espagne, le spectre du franquisme étant encore très frais dans les mémoires, ce pays est en train de devenir plus avant-guardiste en matière d’image de la femme. C’est un comble !
Pour apporter un complément d’informations à Hélène, non, les hommes violents et les pervers manipulateurs n’ont pas forcément été battus dans leur enfance. J’en ai subi un pendant un certain temps qui était littéralement adulé par ses parents, avait eu une enfance très protégée, et passait pour un véritable saint auprès de tous ceux qui l’ont connu (alors que j’étais soupçonnée de lui en faire voir de toutes les couleurs, un peu comme Killis Sex Symbol). Un jour, avant qu’il ne soit trop tard, j’ai "sauté du train en marche" en prenant une grande inspiration (çà m’a fait l’effet de sauter d’une falaise), et j’ai subi les reproches de l’ensemble de mon entourage qui m’accusait de "cruauté" (!). Cela ne m’a pas empêchée de retomber dans les griffes d’un autre pervers un an plus tard, alors que les deux n’avaient ab-so-lu-ment rien en commun (profession, goûts culturels, famille, amis, comportement en société, etc.), si ce n’est de m’avoir sucé mon énergie vitale comme des vampires, et de m’avoir profondément dévalorisée, à force d’insultes, d’humiliations, de reproches, de chantage affectif et de violences morales (plus rarement physiques) quasi surréalistes, tout en passant pour des personnes "a-do-râââbles" auprès de mes proches, et alors même que je suis quelqu’un de très dynamique et avec une forte personnalité.
Petite anecdote : j’ai vu cet excellent film d’Iciar Bollain lorsque j’étais avec le premier (qui m’empêchait d’aller au cinéma seule parce qu’il trouvait çà égoïste), et ce film lui renvoyant en miroir un peu de lui-même, il m’a fait une scène terrible en me reprochant avec virulence le choix du film. Le film m’ayant renvoyé aussi un peu de moi-même, j’ai chassé cette idée en me disant que la protagoniste vivait une histoire bien pire que la mienne, et je suis entrée sans m’en rendre compte encore plus profondément dans le jeu de la soumission par la culpabilité.
Des mois après, je m’interroge encore, incrédule quant à ma propre histoire, sur cette simplicité déconcertante avec laquelle le piège s’est refermé sur moi : s’agissait-il de surhommes machiavéliques ? ou suis-je nulle au point d’avoir été totalement aveugle aux signaux qui ont précédé la descente aux enfers ? C’est, je crois, ce qui reste le plus difficile à réparer après coup, parce que l’estime de soi est anéantie quelle que soit la réponse choisie. Autant dire que je suis désormais très méfiante, puisque le pervers manipulateur peut prendre de multiples apparences (et très loin du cliché d’un Hannibal Lecter).
Toutes mes excuses pour ce looong post, bravo à celles qui ont su trouver la force de fuir, et bon courage à celles qui subissent encore çà au quotidien.
Je suis encore très impressionné par des récits comme ceux de Karpalo, de Killis Sex Symbol, de Sophie 202, de celles qui racontent des cas de leurs proches comme Kila… ; et de toutes celles qui ne reconnaissent qu’après s’en être sorties qu’elles étaient en train de vivre de maltraitances psychologiques, qui sont aussi dévastatrices que les autres, comme cette amie qui m’envoie un sms autour de minuit pour me dire qu’elle a visité le blog et qu’elle a pleuré de chaudes larmes en s’identifiant à ce que plusieurs d’entre vous avez raconté, et qu’elle s’en était rendue compte des souffrances qu’elle avait vécues seulement "quand finalement elle avait réussi à se faire rendre ses yeux"… Je suis encore très impressionné de cette journée dans la vie du blog.
Je connais un homme harcelé moralement, humilié tous les jours par sa femme… Donc ça existe aussi dans l’autre sens… J’ai tenté maintes fois de lui faire comprendre qu’il fallait qu’il la quitte, mais ils ont des enfants, alors non il n’y arrive pas. Ils ont tous les 2 des très bonnes situations, la femme est spécialement manipulatrice et autoritaire, et le mari trop gentil…
Je me demande qu’elle est la proporion d’hommes harcelés, par rapport à celle des efmmes, je connais très mal ce problème. EN revanche des hommes qui meurent sous les coups de leur femme, il ne doit pas y en avoir un tous les 3 jours…
Pablo je te remercie encore d’avoir ainsi libéré la parole, je t’ai dit à quel point c’était capital pour moi, je n’aurais jamais réussi à écrire cet artcile comme tu l’as fait, je te suis profondément reconnaissante.
Karpalo je te souhaite la bienvenue ! Ce que tu racontes est terrible, parce que la destruction psychologique de l’autre semble presque programmée de façon sadique, dans une histoire comme la tienne, et ça fait vraiment froid dans le dos.
J’espère que tu arrives peu à peu à te reconstruire, et je te remercie de partager ça avec nous.
Sujet bouleversant. Merci de l’avoir abordé. Tout ce que je voulais dire à été dit. Une pensée à toutes les concernées.
… j’ai pas eu le temps de regarder mes blogs hier!
Pour en revenir au sujet de la nudité des femmes dans la pub, ça fait un moment que je cherche comment lutter contre…
En ce moment, devant l’école maternelle de notre quartier il y a une pub d’une femme en sous-vêtements… c’est tellement banal qu’on n’y prête plus attention. Pourtant, en passant devant, mon fils de 11 ans a dit comme ça l’embêtait…
Comme je suis prof de dessin, j’ai envie de prendre une bombe de peinture et de lui tagger une robe!!!
Finalement, je pourrais découper une forme de robe dans du papier coloré et le scotcher sur la vitre… et marquer dessus ” Rhabillions les femmes! ”…
puis prendre une photo avec des passants, dont des enfants, et l’envoyer à la marie de la ville avec un petit topo sur la dignité de la femme…
Voilà pour une réponse artistique à mon niveau… ;-)
Ah zut j’arrive après la bataille et j’ai raté ce magnifique sujet d’hier!
Merci Pablo d’avoir évoqué ce sujet. J’avais également vu cette publicité et j’abhorre la banalisation de la violence envers les femmes qu’elle sous-tend déguisée par son image très "papier-glacé".
Des pensées spéciales aux femmes que cela concerne qu’elles en aient témoigné dans les commentaires ou qu’elles aient choisi de rester des lectrices de l’ombre. J’espère qu’elles parviendront à sortir de la spirale infernale avant de s’y perdre totalement…
au début je me suis demandée pourquoi tu mettais une image pareille !!
0_o
je deteste cette facon de faire de la pub en ce servant des "vices" c’est tellement facile d’attirer du monde avec des images pareilles…
franchement j’ai honte pour les publicitaires qui n’ont pas le cran de proposer une idée nouvelle sans vulgarité ou connotations sexuelles…et surtout les répercutions que ca à dans la tête des gens ..
Ah, je n’étais pas là hier, mais je voulais simplement partager l’écoeurement cette incitation au viol collectif.
Quand aux femmes battues, ma meilleure amie s’est trouvé dans la situation, elle s’en est finalement "sortie", mais en fait, 10 ans plus tard, je vois bien qu’elle est encore sous l’emprise de ce pervers manipulateur, dont elle est bien obligée d’entendre parler puisqu’ils ont un fils. Sophie LL et Orélie m’ont fait comprendre quelque chose de plus ce matin, malgré tout le soutien que j’ai apporté à mon amie… je vois bien que je ne peux pas vraiment "comprendre".
Personnellement, j’ai pu arrêter à temps une relation de ce type, avant les coups, mais le côté pervers, manipulateur de l’opinion des autres, je le connais bien, et dieu qu’il est diffcile de s’en sortir.
Mecri de cet article en tout cas…
Je n’avais jamais vu cette publicité.
Et puis depuis hier je n’arrive pas à arrêter d’y penser.
Elle est vraiment horrible. Mais je n’ai même plus la force de m’insurger. Ca ne fait que me désoler. Que l’on puisse considérer que "l’artistique" puisse cautionner l’image du viol. Que quelques personnes puissent se dire que ce n’est pas la peine d’en faire un foin. C’est comme ça qu’on en arrive, quand une fille se plaint qu’on l’a "forcée", à ce qu’elle s’entende dire "t’es sure que t’exagères pas un peu, moi aussi des fois je me laisse faire alors que j’ai pas envie, c’est comme ça.".
Parce que j’ai l’impression qu’en France, quand on pense "viol", on pense rapport forcés par un inconnu. On part du principe qu’une femme qui a été consentante une fois, est forcément consentante pour toujours. C’est vraiment considéré que la femme "appartient" à celui qui "la prend". Et personne ne s’insurge que le "viol conjugal" soit deux fois moins souvent, et lourdement sanctionné que le "viol" tout court. Je ne dis pas que les efforts que l’on fait et la "médiatisation" des tournantes, l’alourdissement des peines et tout n’est pas bien, mais bon, quand à côté, on laisse les femmes se faire violer par leurs maris, exs, amis sans broncher, ça me laisse perplexe.
Et ce genre de pubs n’aident pas.
On a encore beaucoup de chemin à faire pour que l’intégrité de la femme soit réellement respectée. Et tout ça n’aide pas les victimes à parler.
J’ai une pensée pour orélie, sophie, karpalo, kilis et les autres, je trouve génial et magnifique que personne ici n’ai le discours facile du "y’a qu’à" et du "manque de courage". Ca fait chaud au coeur.
Par contre, pour ce qui est de la compassion, de l’aide aux "bourreau", je suis désolée, mais je n’en ai rien à faire. Ou plus exactement, ce n’est pas aux victimes de s’en charger, ni même d’y penser. Il n’y a aucune compassion à avoir envers des gens qui vous traitent de cette façon. Surtout que l’enfermement se fait par ce genre de stratagèmes. Ils jouent avec la compassion et les sentiments de leurs victimes, c’est comme ça qu’on se retrouve à pardonner, à se dire "oh c’est parce que…", "il ne recommencera pas", "il est vraiment désolé". Et si on arrive à ouvrir les yeux, ce n’est pas pour que l’on vous repousse dedans en vous disant "il agait comme ça parce qu’il est malade, malheureux". Franchement, ce n’est pas notre problème.
Il n’y a rien de pire que de se voir traumatisée, lutter pour reprendre sa vie, sa confiance, savoir que quelque chose est brisé, et qu’il ne sera peut être jamais réparé, et savoir que l’autre se promène tranquillement, sans remords, sans penser avoir fait qui que ce soit de mal, vous blamer de ne pas pardonner, vivre sa vie, peut être rencontrer quelqu’un d’autre et recommencer, alors que vous, vous ne vous en sortez pas.
Le traumatisme est sur la victime, pas sur le bourreau.
S’il faut l’aider, avoir de la compassion, faire un geste, c’est quelqu’un d’extérieur qui peut le faire, mais surement pas la victime. Elle elle a le droit de continuer à le voir comme l’ennemi.
Et ce n’est pas être intransigeante, ni manquer de compassion, de ne pas vouloir écouter ou aider son bourreau.
C’est tout.
Je suis désolée pour ce commentaire un peu long et violent.
Mais prévenir pour mieux guérir oui, c’est nécessaire, sauf qu’il ne faut pas se tromper d’interlocuteur.
Lilo, bien sûr que l’aide à apporter aux hommes violents ne doit pas venir de la victime !
En effet, il ne manquerait plus que ça !
Mais ta remarque me permet ainsi de préciser: tout ce que j’ai dit sur l’aide à apporter à ces hommes, ne concernait bien sûr ni la femme à qui ils ont fait tant de mal, ni les personnes de l’entourage de cette femme, ni même ses propres amis à lui…
Il s’agit d’une aide tout à fait différente, professionnelle, relevant de pesonnes comptétentes pour cela et qui ne vont pas "l’excuser" , ni dire "ah ben oui c’est parce qu’il a été malheureux quand il était petit" mais qui au contraire vont montrer à ces hommes à quel point leur comportement est grave, à quel point rien ne l’excuse
Et assortie aussi de sanction.
Car ne nous leurrons pas ces hommes n’iront jamais d’eux-même "se faire soigner": il faut les y obliger et une des meilleures "sanctions" c’est cette obligation de prise en charge.
Lilo merci de ton commentaire car je ne voudrais pas que l’on croie que je sois favorable à une compassion pour ces "bourreaux".
Comme dit souvent Hélène: c’est difficile d’arriver à exprimer exactement ce qu’on veut exprimer !
C’est donc important de préciser, affiner.
Re-merci Hélène !
décidemment ma perception de ce qui est artistique est à 100 lieues de celle de D & G… C’est atterrant de voir qu’on considère encore que l’on peut user de ce type d’imagerie en croyant que cela n’est pas grave, et pourtant dieu sait que je ne suis ni prude, ni intolérante, mais trop c’est trop !
Déjà qu’on a des jeunes filles qui s’affament pour ressembler aux mannequins de ces pubs, que vont elles croirent maintenant… qu’il faut accepter ce genre "d’échange" pour être à la mode ?! Ca me révolte. S
Surtout lorsque l’on sait qu’au cours de sa vie 1 fille sur 3 sera victime de violences à caractère sexuel (attouchement, viol, etc…)
C’est révoltant.
1 fille sur 3 sandra ?? Mon dieu, je ne savais pas !
Lilo je suis comme toi, entière et passionnée, et je serais plutôt du genre à coller ce genre de types au trou jusqu’à la fin de leurs jours (et encore je me retiens), que de vouloir qu’ils soient aidés d’une quelconque façon.
Perso je m’en fiche, que le comportement de certains soient dû à la maladie mentale, ils doivent être punis comme les autres. De ce point de vue mon niveau de tolérance est de zéro.
Je trouve même limite scandaleux qu’on prenne du temps (et de l’argent) pour les soigner, parce qu’ils ne le méritent pas à mes yeux, et en plus je ne crois pas qu’une “tare” aussi forte puisse êre soignée.
Voilà, c’était le coup de gueule facholandien du jour ;-)
sophie LL.: « L’Espagne a vraiment montré la voie.
Et je trouve très bien que S.Royal ait dit que sa première loi porterait sur les violences conjugales. »
– Ah?! je pensais qu’il en existait une aussi, en France. En Espagne, la "Loi Organique relative aux mesures de protection intégrale contre la violence de genre" fut une des premièrs lois approuvées par le gouvernement de Zapatero, en 2004 : http://www.redfeminista.org/lale... [<- il y a le texte en français, là] C’est vrai qu’une telle loi ne résout aucun problème à elle seule, parce qu’il faut d’abord une "dotation budgétaire" conséquente d’une part, et d’autre part il faut changer radicalement, comme tu le rappelles, la sensibilité sociale : celle des tribunaux et de tous les organes de justice, celles des hommes et celles des femmes elle-mêmes…(si vous lisez un peu l’espagnol, une petite promenade sur le site de Red Feminista: http://www.redfeminista.org montre qu’on est bien loin d’en être là – mais que quand même il y a quelques avances qui se produisent petit à petit et qui donnent de l’espoir).
[Je vais finir par m’abonner à ce billet – celui du jour de l’équinoxe ! ;-) ]
Une fille sur trois?
Finalement ça me parait tristement vrai quand je regarde autour de moi, et moi même d’ailleurs. C’est tout simplement révoltant.
Les gugusses de D&G mais aussi les "créateurs" de la publicité. L’association "créateurs" de mode, de publicité, diffuseurs sont largement complices. Ce qui me frappe c’est la rapidité avec laquelle certaines pubs sont bloquées par certaines régies (SNCF, RATP, télés…) quand elles attaquent la religion ou le racisme mais exposées quand il s’agit de sexe, "d’érotisme", de violation de l’image humaine.
Que ce soit dans les pubs, les films ou téléfilms on a de plus en plus tendance à donner une image de la femme qui me gène. Sorte d’objet de plaisir masculin à utiliser sous toutes ses formes et en tout sens en faisant croire qu’au fond elles adorent… Et après on s’étonnera que de plus en plus de pervers passent à l’acte en trouvant cela normal. Lourd héritage que cette vision judéo-chrétienne de la femme matinée d’un relent machiste.
Les lois françaises, le fonctionnement de la justice et la surpopulation des prisons font que les hommes reconnus coupables de ces crimes ne passeront pas leur vie en prison et ne subiront pas la peine de mort ( c’est valable aussi pour les auteurs de crimes pédophiles).
Et comme un jour ou l’autre ils seront libres, il faut donc tout faire pour les empêcher de récidiver ,y compris les soigner si nécessaire. Même si on les juge abjects.
Car c’est éviter une autre victime et d’autres vies brisées.
A mes yeux ce n’est pas pour eux qu’il faut les aider, mais il ne faut pas qu’ils nuisent de nouveau..
Oui mais est-ce que ça marche dola ? c’est ça qui m’inquiète, en fait.
kokoro c’est vrai que l’insulte raciste est punie par la loi, pas l’insulte sexiste…
Merci Pablo, je suis rassurée de voir que même un homme trouve cette pub offensante (orth?)
Je trouvais les pubs de D&G de +/+ dérangeantes, tant envers les hommes que les femmes, mais là c’est le pompon! Ca vise un gang bang c’est clair! (à moins que ce soit quelque dévergondées du sexe qui aiment le travail à la chaine, mais ça doit pas courir les rues, hein?!)
puisque c’est ça, je boycote D&G!! (ça va pas leur faire mal au portefeuille, mais bon, l’intention y est!)
Oui Dola: c’est exactement ça.
C’est pour qu’ils ne nuisent pas ailleurs.
Par ailleurs sur la question des sanctions, il faut savoir que ces hommes -là n’ont pas du tout envie que ça se sache (cf la phrase célèbre qui fut un livre de je ne sais plus qui d’ailleurs: "crie moins fort, les voisins vont t’entendre")
A la différence des pervers genre serial killer, ou criminels pédophiles, qui se fichent de ce que les autres pensent car leur pulsion seule compte, les hommes violents n’ont pas envie d’apparaitre comme tels aux yeux des autres.
C’est d’ailleurs pour ça que c’est atroce, car ces hommes là (comme l’a dit Eva l’architecte je crois) sont extrémement souvent charmants à l’extérieur, on leur donnerait le bon dieu sans confession (et d’ailleurs souvent l’entourage a du mal à croire la femme victime !)
Donc ce qui peut faire réfléchir ces hommes, les changer, c’est qu’ils soient montrés du doigt, c’est que la société les condamne.
C’est pour cela que c’est comme le dit Pablo un probléme de société.
La société doit stigmatiser ces comportements et non les disculper ou fermer les yeux sous prétexte de ne pas s’immiscer dans la vie privée des gens.
Il y a aussi une responsabilité de chacun de nous (puisque chacun de nous compose la société) et s’élever contre des pubs comme celle-là en fait partie.
L’Espagne a vraiment montré la voie.
Et je trouve très bien que S.Royal ait dit que sa première loi porterait sur les violences conjugales.
Et puis Hélène, une autre bonne raison de les faire soigner (oui, évidemment ça côute de l’argent, mais tant de choses côutent de l’argent, je préfére qu’il soit utilisé à ça qu’à vendre des armes au Soudan pour exterminer des milliers de gens au Darfour) c’est celle-là:
quand une femme arrive à se sauver (car c’est de ça qu’il s’agit) eh bien on considère que le problème est réglé.
Or s’il y a des enfants communs, comme le dit très bien Eva l’architecte, c’est des années de difficulté encore…
Ainsi personnellement j’ai réussi à partir, mais je suis encore empoisonnée régulièrement à cause des enfants en commun, et les hommes quittés dans ces conditions sont fous furieux et ne se lassent pas !!!
Or j’aimerais vraiment que la société ait pu en mettre en place un dispositif qui l’oblige à se soigner et à arrêter d’agir comme il le fait encore, essaie de la faire.
Donc tu vois c’est moi qui trouve qu’il s’en tire à bon compte
(c’est le cas de la dire puisque je suis "ruinée" !!)
Mais je ne peux m’appuyer sur rien pour qu’il cesse, car sans pris en charge il en changera jamais..
Voilà pourquoi je souhaite une prise en charge…
(pas par charité ou je ne sais quoi, mal placée…)
Je voulais juste rajouter un truc : ce qui me sidère, c’est le nombre de personnes impliquées dans l’apparition de cette pub (créateur, designer, mannequin, photographe, diffuseur, imprimeur… et d’autre noms en -eur j’imagine) que ça n’a pas dû choquer tant que ça finalement … ou alors, c’est le bon vieux "c’est pas moi, moi j’exécute les ordres".
ça me débecte.
Hélène, je t’avoue que je ne suis pas hyper documentée sur la question.
Mais dans le cas des crimes pédophiles des études ont prouvé que sans suivi psy après la sortie des prisons les cas de récidive étaient très élevés. le suivi permet de faire prendre conscience au criminel de la gravité de son acte et donc d’éviter qu’il ne recommence.
Alors j’aurais tendance à dire que même si cela ne marche qu’une fois sur dix cela vaut la peine puisque de toutes façons ces hommes ont en liberté. Même si ça coûte cher, une vie sauvée n’a pas de prix. Enfin c’est mon opinion
et..bé…suis bien contente pour le rateau que ce sont pris le D"égoûtant" and G"erbant".
Bravo a ceux qui. dénoncent l’injustice.
Maria, Maguelone, soyez les bienvenues !
Sophie L.L c’est vrai, je n’avais pas pensé à la question des enfants qui obligent à rester en contact avec le bourreau.
Dans ces conditions en effet il vaut mieux essayer de traiter le type en question, mais je dois être négative et pessimiste, j’ai du mlal à croire qu’on puisse soigner des tarés pareils (pour les pédophiles n’en parlons pas).
Sophie je suis désolée, je ne pensais pas que tu voulais toi montrer la compassion. Je parlais en général.
C’est vrai que le pire, c’est de se dire que lui s’en sors très bien, alors que toi tu te débats avec les cicatrices (littérales ou pas).
C’est ce qui m’énerve le plus moi.
Et en plus les gens qui ne comprennent pas que tu puisses être en colère et te plaindre. "bon ben c’est passé maintenant c’est bon, arrête de le descendre comme ça". Non, ce n’est jamais fini. Et ils ne méritent rien d’autre que de faire pointer du doigt autant que possible.
Et oui, généralement ce sont les hommes qui semblent les plus charmants et les plus respectueux, qui se considèrent comme "des hommes biens" qui se révèlent êtres les plus abominables. Ce qui ajoute à "j’ai demandé gentiment je vois pas pourquoi elle refuse/veut pas/peut pas". C’est surement pour ça que la première réaction est "je crois pas qu’il soit capable de me traiter comme ça, c’est pas lui".
C’est vraiment particulièrement pervers.
Ah Lilo ça me fait vraiment plaisir que tu dises les choses aussi clairement comme elles sont: en effet l’entourage considère que quand tu es partie c’est fini…
D’ailleurs comme j’attends d’un jour à l’autre l’annonce officielle -ça sera champagne ! – que mon divorce soit prononçé -c’était jeudi dernier mais j’attends le papier officiel disant que c’est fait, -eh bien je suis sûre qu’on va me dire "allez maintenant ça y est, tu es divorcée, tourne la page" !
Mais je crois que quand on en a vu de toutes les couleurs pendant 15 ans, ben ça passe pas comme ça…
La colère est immense, à la hauteur de ce qu’on a vécu…
et les cicatrices légérement douloureuses oui !!
et finalement on se sent quand même bien seulette des fois..
Car pendant les années de "sévices" ben on culpabilise en se disant "c’est de ma faute je ne suis pas assez ceci, pas assez cela.."
et maintenant je suis furieuse contre moi de ne pas avoir envoyé cet homme au diable avant !
Oui je m’en veux de pas avoir agi avant !!!
(et pourtant je sais comme c’est horriblement difficile !)
Bref Lilo merci pour ton commentaire.
pour Pablo: oui il existe une loi (récente) en France mais ce que veut S. Royal c’est en faire une priorité, une "affaire détat" quoi ! Super, non?!
Merci à toi Hélène d’avoir mis cet article et à pablo de ce témoignage!
Je connais plusieurs femmes qui vivent ce calvaire et malheureusement je me sens impuissante!
Le plus dure c’est qu’elles ont des enfants et ils voient des choses parfois inimaginable!
Que faire à part les écouter , les motiver et les guider vers les associations qui pourront faire plus que je ne fais!
je me suis permis de te citer sur mon blog car je suis révoltée et très triste de voir que la femme pour certain c’est un objet !
Je lis quotidiennement ton blog même si je ne met pas toujours des comm , j’aime ta franchise de dire les choses!
J’arrive bien après tout le monde (en fait j’ai écris un commentaire hier soir très très tard, mais il devait être trop long, ou j’ai du faire une bêtise, je ne l’ai jamais vu apparaître).
Pourtant je ne peux pas ne pas réagir. Je pourrais rajouter mon nom à la liste, hélas, très longue des femmes qui ont souffert de violence dans le couple. C’est une expérience très douloureuse, dont il est difficile de sortir et pour ma part, prendre la décision m’a demandé beaucoup de temps. Je trouve que les personnes qui ont témoigné dans les posts, ont très bien expliqué les épreuves que cela représente, et la perversité du mécanisme qui se met en place dans la tête de la personne violente.
Je partage les avis qui deplore le manque de prise en charge de ces bourreaux. Une chose est absolument effrayante: se dire que cette personne, qui n’est pas moins attentionnée ou tendre parce qu’elle cache une personnalité violente, puisse séduire à nouveau , et faire souffrir une autre personne. Savoir que ça peut arriver et ne rien pouvoir faire est très pénible.
Hum j’ai l’impression de trop en dire, ou au contraire de ne rien dire de significatif. Difficile d’ajouter quelque chose de plus à tout ce qui a déja été dit.
Merci à Pablo, à Hélène, et à vous les filles. Je ne sais pas ce que les autres filles peuvent ressentir à la lecture de ce message et de ces commentaires, mais moi , ces mots, cette révolte m’aident à ressentir que ce que j’ai vécu n’etait "pas normal". Et ça c’est très important pour moi.
Encore un très long commentaire. Pardon.
Silyana je me permets de t’embrasser.
Ton commentaire est essentiel car il dit ce qui est aussi si difficile à dire, et à comprendre de l’extérieur, mais qui est une des difficultés majeures, voire LA difficulté,c’est que ces hommes sont à certains moments comme tu le dis: attentionnés, tendres, et même adorables.
Et c’est cela qui est horrible:
1. On ne sait jamais le soir comment ils seront
2. Quand ils sont adorables on culpabilise, on se dit : je suis folle, j’ai rêvé
3. Personne ne vous croit
4.On croit qu’on est la seule dans ce cas
5. La situation ne ressemble pas du tout à celle d’une brute avinée et odieuse en permanence (encore que l’alcool est un aggravateur très sérieux)
6.On vit dans la terreur mais aussi dans la folie car ses personnalités sont complétement "doubles"; c’est vraiment Docteur Jekyll et Mister Hyde
7. Il faut un long long chemin pour comme tu dis comprendre que ce n’est pas "normal"
Tu as super bien fait de re-écrire ce commentaire s’il s’était envolé par un caprice de l’informatique !!
(Hélène, pardon je ne veux absolument pas faire comme si j’étais chez moi sur ton blog, mais je ne peux pas ne pas répondre à Silyana et j’ai confiance: tu ne m’en voudras pas !)
Tous les témoignages sont importants,le premier comme le 150ème. le silence est pire que tout.
J’arrive avec beaucoup de retard.
Je n’ai que peu de mots à rajouter sinon de remercier pour cet article.
L’émotion est trop forte.
Je n’ai pas subi cette violence au sein de mon couple et cela me fait mal. Mais je dois naturellement être en dessous de la réalité dans le ressenti.
Je ne peux qu’embrasser celles qui ont subi, qui subissent encore.
Et évidemment que l’on ne doit pas estimer que lorsque la violence cesse, un coup d’éponge suffit à tourner la page.
Sophie L.L tu ne vas pas t’excuser de venir réconforter et écouter celles qui ont souffert, au contraire, c’est très important de le faire et de parler entre soi, le plus possible !
Je pense que l’isolement rend ces situations encore plus difficiles et indicibles, ce qui les aggrave encore. Donc parlez, aussi longuement que vous en avez envie, vous êtes ici chez vous !
Syliana je suis très touchée et émue par ton commentaire. Cette construiction tordue chez l’un, qui aboutit à la destruction de l’auter, est réellement terrifiante.
Silyana, Sophie LL, vous decrivez exactement la situation que je vsi aujourd’hui parce que justement il est dans la phase "gentil" depuis que je lui ai annoncé mon intention de partir et c’est uen situation encore plus perverse parce que d’une part on culpabilise à mort (lui il est gentil il fait des efforts et moi je suis méchante avec lui), et d’un autre coté on vit sans arrêt dans l’attente d’une "rechute", qu’on redoute et qu’on espère en même temps. Qu’on redoute pour bien entendu toute la violence qu’elle va à nouveau engendrer mais qu’on attend pour se prouver que non on n’est pas folle et que non on n’est pas si méchante parce que on avait raison et que ça ne pouvait pas durer!
En revanche j’ai un autre problème à soulever, qui n’a pas je crois encore été abordé par rapport à ce sujet, c’est l’amour qu’on porte malgré tout à l’autre. Aujourd’hui je crois que je ne suis plus amoureuse de lui, parce que je ne supporte plus qu’il me touche , parce que ses baisers me dégoutent et que moiins je pase de temps avec lui meiux c’est mais je ne le deteste pas non plus, je ne le deteste pas du tout. Quand je lis les temoignages de celle qui s’en sont sorties je ressesn beaucoup de haine, de dégouts vis à vis de leur ex compagnon et ce n’est pas mon cas, est ce que ça veut dire que je ne suis pas prête à partir? Dois je attendre d’en arriver là pour pouvoir franchir ce pas? Est ce normal de ne pas le detester alors que j’ai déjà pris conscience du mal qu’il me faisait et de l’anormalité de cette situation?
Orélie, à un moment de ta vie, tu as aimé cet homme assez pour choisir de partager ta vie avec lui, faire des enfants avec lui et vivre des choses avec lui. Tout cela ne s’efface pas d’un coup d’éponge. Les bons souvenirs aussi existent et ne pas être dégoutée par lui ou ne pas le détester ne veut pas dire que tu es "anormale". Cela veut juste dire qu’il y a des résonnances en toi même s’il n’y a plus d’amour.
Et puis, si tu ne le détestes pas (tout en refusant ce qu’il te fait), cela peut avoir un côté positif une fois que vous serez séparés : les enfants… Avoir des parents qui ne se haïssent pas (cela ne veut pas dire être copains et accepter tout de l’autre…) c’est une sécurité pour les enfants car, alors, ils peuvent s’autoriser à aimer l’un et l’autre sans être coincés dans des loyautés difficiles à gérer pour eux.
Lorsqu’un couple (conjugal) se sépare, il reste le "couple parental" car ils sont parents de leurs enfants, à vie.
En tout cas, Orélie, il n’y a pas de bon ou mauvais ressenti d’une situation. Il y a ce que tu sens toi. Décide en fonction de toi et non pas de ce que tu penses que tu devrais ressentir (à la lecture des histoires des autres femmes) : chaque histoire est différente alors fais en fonction de toi et c’est tout!!! Tu as cheminé pour en arriver à ce constat pour ta vie. Tu es prête pour le pas suivant…il n’appartient qu’à toi.
Orelie, si tu veux on peut se parler plus longuement par mail.
Mais en même temps je réponds briévement par un commentaire, à ta question:
oui c’est normal ce que tu exprimes, c’est même le coeur de la difficulté.
Et tu l’exprimes très bien: quand tu entends les autres témoignages tu ressens " de la haine, du dégoût" pour le comportement de ces hommes, et si ça se trouve tu les enverrais bien comme Hélène moisir au fond d’un trou (je rigole Hélène hein, mais je comprends très bien ce que tu dis ! Si une chose pareille arrivait à ma fille je serais haineuse et aurais des envies de meurtre)
Mais il se trouve que justement ce qui est épouvantablement difficile à vivre c’est qu’on n’éprouve pas de haine. Tu es donc tout à fait, mille fois "normale" !!!
C’est maintenant après deux ans et demi sous mon toit à moi, que je commence seulement , de temps en temps à avoir des bouffées de détestation pour lui.
Et puis tu décris exactement ce qui se passe: pendant les "accalmies" on respire et en même temps on attend que l’autre recommence pour pouvoir justifier à ses yeux à soi son désir de fuir…C’est exactement ça, et c’est usant, et incompréhensible aux yeux de ceux qui ne l’ont pas vécu.
Orélie moi aussi je me suis fait traiter de tous les noms, et maintenant encore il me dit au téléphone souvent (car on ne peut pas rompre complétement les ponts avec le père de ses enfants tant qu’ils sont encore petits) que je suis "méchante", "ignoble d’être partie" etc.
En tous cas Orélie si tu veux je suis là…aujourd’hui, dans une semaine, quand tu veux…ou par la pensée !
Et puis encore une fois merci Hélène !
Il faudrait pouvoir inventer un autre mot que merci, ce petit mot un peu banal quand même quand on veut dire des grands grands merci !
Et merci aussi Gloria pour tes pensées (ben t’étais où hier Glorai? Je m’inquiète moi quand je n’entends pas ta "voix" sur le blog d’Hélène !)
Vos pensées à toutes celles qui l’ont dit, sont d’une douceur infinie,
et cette douceur de filles , ben, ça fait un bien fou !
Oui, Sylvana, c’est vital de dire tout cela – et puis personne n’arrive pas en retard ici, même si elle croit qu’on a tout a été déjà dit, c’est même pas vrai ! Et c’est très nécessaire ce que tu fais, sophie LL., ce que tu ajoutes chaque fois, ces analyses et cette sérénité. Je veux ajouter quelque chose sur ce sujet que soulève Orélie, je suis désolé car je n’ai aucune expérience directe, ni aucune formation (tout au plus en psychologie de comptoir : merci Hèlène pour la formation continue que tu nous donnes sur la section homonyme de ton blog ! ;-) ;-) ), seulement mon regard de spectateur de cinéma qui ai écouté très attentivement tous les interviews, tous les propos d’Icíar (la réalisatrice de "Te doy mi ojos" / "Ne dis rien") à propos de son film, pour lequel elle s’était documenté pendant des années auprès des associations d’accueil de femmes maltraités. Sur le sujet de l’amour, donc : oui, c’est très courant, parce que pendant un certain temps (des années, souvent), la femme maltraitée ressent de l’amour, de l’amour véritable si on peut dire, et c’est cet amour qui lui fait avoir une foi aveugle en l’autre : parce que l’autre lui demande pardon, et qu’il fait des efforts, des efforts véritables pour changer (comme le personnage du film), et c’est cet amour qui lui fait croire qu’un jour lui il aura vraiment changé, il deviendra un homme nouveau (ou comme celui d’avant, d’avant les coups ou les menaces ou les cris ou les mépris), il rentrera par la porte et tout sera encore possible, on pourra tout reconstruire, étancher la douleur, effacer les cicatirces. Mais il faut se détromper, il n’en est rien, et c’est pour ça que, comme le dit Hélène, il faut en parler avec d’autres qui ont subi les même choses, le même trajet, les mêmes angoisses. Il faut chercher de l’aide, de l’entraide. J’espère que vous allez utiliser cette formidable possibilité que vous offre Hélène de vous mettre en contact, que vous allez le faire tout de suite, c’est très important. (Excusez-moi, c’est embrouillé comme tout, mais je n’ariive pas à le dire autrement).
Orelie, je n’irai pas jusqu’à dire que c’est "normal", parce que je crois que dans ces situations, la normalité n’existe pas.
Chacune trouve une façon ou une autre de réagir et de ressentir.
Et puis la situation est très différente dès que tu as des enfants, que tu as passé 10 à 15 ans de ton existence avec un homme.
Tout comme tu peux ressentir de la haine et de la colère face à ce qui t’es arrivé, mais peut être pas forcément face à cet homme. Le cheminement de guérison et d’échappatoire est tout aussi tortueux que celui de qui pousse à rester, et tout aussi personnel à son histoire.
Personnellement, je n’ai même pas "tenu" un an, donc on peut difficilement comparer.
Je suis partie assez rapidement (dès la "deuxième fois"), et la colère et le dégout, c’est ce qui m’a permis de partir sans me retourner. Ma façon d’occulter le reste (le côté gentil, qui m’a fait rester la première fois quoi).
Chacune sa manière de gérer. Mais aucune n’est normale.
Et puis juste après, je suis tombée sur un harceleur moral au travail (oui je sais je collectionne ;)), et là, c’est quand je me suis rendue compte que je n’étais pas la seule (d’où l’importance comme vous dites de l’isolement dans ce genre de spirales), et que l’on me croyait que je suis entrée dans une colère noire. J’ai troqué ma dépression (le pourquoi moi) pour de la colère (la haine était déjà là puisque ce n’était pas un homme que j’aime, mais mon patron), et c’est ça qui m’a permis de ne pas sombrer. Qui m’a donné la force de faire quelque chose d’autre que d’avoir l’impression de me débattre, de rechercher l’affrontement une fois pour toute plutôt que les accalmies et les brefs moments de soulagement.
C’est à chacunes d’utiliser ses sentiments du mieux pour se sauver soi même.
Sophie LL je n’étais pas loin mais noyée sous le boulot, overbookée à mort et cela va être pareil je pense pour les 15 jours à venir … donc pointillé sur le net sinon je vais à la cata.
C’est gentil de t’inquiéter de ma "voix", mais là, j’étais restée "sans voix" justement.
Une résonnance chez moi dans la spirale de l’incapacité à sortir d’une situation de violence dans le fait que j’ai subi un harcèlement moral au boulot il y a 10 ans (qui me connait a du mal à le croire).
Incapacable de réagir face à MA chef (c’était une femme intelligente que j’estimais – et que j’estime toujours sur le plan des compétences professionnelles ) qui m’avait pris comme exutoire de son propre mal-être.
A un point ou lorsqu’elle paraissait dans mon bureau je me mettais à pleurer. (je vous passe les brimades verbales et autres joyeusetés).
Jusqu’au jour ou sous Tranxène je me suis plantée en voiture, j’ai décidé de réagir pour sauver ma peau et j’ai demandé une mutation, que j’ai obtenu.
Le premier soir dans mon nouveau poste, j’ai pu réellement respirer et là, j’ai pu me dire "comment ai-je pu subir ce que j’ai subi sans rien dire ?"
Le fait d’être hors de portée m’a redonné mon "bon sens" et mes capacités à agir.
Alors une telle situation dans un couple ou les relations sont à la base d’ordre affectives et amoureuses, avec (ou sans) enfants, dépendances ou pas financières, avec ou sans violences physiques … comment peut-on reprocher à une femme de subir et de ne pouvoir sortir de cette spirale ?
Comment peut-on espérer panser ses plaies en quelques jours, mois ou années ?
Tendres pensées à toutes.
Merci Gloria ! ça va, tu as un billet d’excuse en règle !
J’espère que tu vas pouvoir te reposer ce week-end.
(pour le harcélement moral au travail tu décris très bien les choses.
je suis sensible au fait que ton témoignage montre que ces choses-là peuvent arriver quelque soit le profil de la personne qui les subit. on peut tout à fait être quelqu’un de "fort" et se trouver en prise à ces "bourreaux".
Car ils comprennent parfaitement où est le point fragile de chacun et appueint exprès là où ça fait mal.
Je trouve ça important que soit compris le fait qu’il n’existe pas de "profil" de "victime".
Ainsi moi qui ai subi dans mon couple des choses aussi terribles, il se trouve que lors des tout débuts d’un harcélement professionnel j’ai réagi aussitôt et sans aucune difficulté.
Et j’ai même réussi à m’en sortir très bien.
Et oui tu décris aussi très bien ce sentiment: quand on en sort, on se dit" mais pourquoi je me suis pas barrée avant?"
..avec quelle amertume pour moi que ces 15 années horribles…Bisous Gloria
Ah Lilo, j’oubliais: oui oui, il n’y a pas de "normalité" c’est évident.
Quand j’ai répondu à Orélie "c’est normal" c’était plutôt dans le sens : c’est courant, et pour lui dire que cette question qu’elle se pose sur l’amour qu’elle ressent encore, je l’ai connue et je sais que c’est une des garndes difficultés.
mais Lilo tu as raison chacune s’en sort à sa manière.
Une autre chose que je voudrais dire c’est qu’il me parait que toute ma vie j’ai souhaitée être aimée. Or depuis qu’il m’est arrivé cette histoire je pense que la meilleure chose à dire aux filles c’est que le but dans la vie n’est pas d’être aimée mais respectée.
(Je rigole, mais à quand des tests dans les magazines pour jeunes filles -ou jeunes femmes ! – "votre amoureux vous respecte-t-il?" au lieu de "Vous aime-t-il?" ?!!)
Enfin ton commentaire Lilo montre qu’en effet il faut s’armer dans la vie car on est quand même nombreuses ici depuis 2 jours à témoigner soit de violences "conjugales" soit de harcélements au boulot…
Pablo,je t’adore…C’est la première fois de ma vie qu’on me dit que je suis "sereine" , je suis morte de rire ! mais merci !!!
Je considère cette photo comme une agression de la femme que soit physiquement ou psycholgiquement.De plus cette photo n’a rien d’artistique. Ce n’est que de la procvocation. Il faut absolument boycotter toutes ces pub qui sont faites pour choquer et chargées de violence.
Comme je suis d’accord avec toi sophie L.L ! Il est plus important de se faire respecter que de se faire aimer, et pour se faire respecter il faut parfois accepter que l’autre ne vous aime pas tellement (de façon temporaire ou pas).
Je l’expérimente à un degré beaucoup moins violent et beaucoup plus quotidien, et ça me semble en effet indispensable.
pomme le dit très bien dans son livre, qui m’a ouvert le yeux sur pas mal de choses.
Je viens de lire tous ces messages, je suis émue et en colère surtout. Combien l’indifférence et l’ignorence tuent tout autant que les gestes ou les mots.
Se rappeler de ne jamais consentir, du bout des dents ou quelque soit l’endroit ou la circonstance. Villipender ces brutes et tant pis si je passe quelque fois pour une harpie.
Je n’aime pas cette vulgarité D&G, je boycotte et merci Hélène de me permettre de le dire.
Courage à tous.
Oh là là Sophie!!
Si j’avais insisté sur le "normal" c’était par rapport à la question que se posait Orelie hein, pas par rapport à toi ce que tu avais dit sur la normalité!!
Hein, non, je préfère préciser pasque bon, on ne sait jamais!! ;-)
C’est bien vrai ce que vous dites avec Gloria, sur la "force" de caractère, et que ça n’a vraiment rien à voir. Jamais je ne m’étais imaginée que je me retrouverai dans ces situations. Moi que tout le monde (et moi en premier) considérait comme "forte" (voire même trop), "fière", qui ne se laisse pas faire.
Et je crois que c’est même pour ça que je n’ai pas réagis la première fois. Je n’ai même pas compris ce qu’il s’était passé. Ou en tout cas, pas consciemment. Me disant que ça ne pouvait pas m’arriver à moi, me disant que lui n’en était pas capable, sur le moment, puisque j’avais réussis à le repousser, je ne me suis pas rendue compte de la gravité de ce qui venait de se passer. Ce n’est que quand je l’ai revu et que je refusais de monter chez lui, ou que je partais systématiquement avec les derniers invités plutôt que de rester seule avec lui par exemple, que je me suis demandée pourquoi, et j’ai réalisé pourquoi je bloquais. Mais toujours sans me rendre réellement compte de la réalité des choses. Je lui ai dis ça je l’ai mal vécu, qu’il m’avait fait mal et que donc mon corps devait s’en souvenir et faire un blocage. Il s’est excusé, je me rends pas compte, je suis vraiment désolé, tu as raison je suis ignoble je te mérite pas et les absurdités habituelles qu’ils disent pour se faire pardonner, et hop j’ai "oublié".
C’est à la seconde fois, après coup que je me suis rendue compte de ce qui se serait passé si je ne l’avais pas à nouveau repoussé, j’ai fait un plus un, mais c’est tout de même après, que j’ai réellement réalisé qu’il avait vraiment essayé de me "forcer". Il est difficile de placer des mots en français là dessus, parce qu’on tombe tout de suite dans quelque chose de très violent et entier, perpétré par des inconnus généralement, mais finalement les anglais ont l’expression pour définir cet entre deux c’est "to force himself on me".
Ce qui montre d’ailleurs bien le vide, autant juridique que simplement social autour de ce genre de choses en France. Il y a vraiment cette notion d’une fois consentante, toujours consentante. C’est déplorable. Et assez révoltant. Alors que les pays anglosaxons ont une bien meilleure législations, que ce soit là dessus, ou bien même le harcèlement sexuel au travail. Ils en font vraiment un problème de société. On a l’impression qu’ils exagèrent, mais finalement, pour avoir vécu les deux, et m’être retrouvée légalement désemparée à chaque fois en France, je me dis que non, ils n’exagèrent peut être pas.
Enfin bref, et tout ça pour dire que pour ce qui m’est arrivée au travail, et bien c’est pareil, ma "force" a joué en quelque sorte contre moi aussi.
Dès que ça n’allait pas, je me suis "rebellée" contre lui, je lui ai réclamé respect, je me suis battue, et ça l’a encore plus attiré. Et il a joué de mon combat pour me manipuler encore plus et arriver à ses fins, et finir par m’isoler, me faire douter, perdre confiance, et tout ce qui s’en suit.
Ce n’est que quand j’ai réalisé que je n’étais pas la première, et que je ne serais donc pas la dernière (en bref que ce n’étit pas ma faute à moi), que je suis sortie de ma dépression et du cercle vicieux. Parce que je n’avais plus qu’une seule idée en tête, qu’il ne m’arrive pas ce qui avait finit par arriver à celle aant moi, et surtout, prévenir la terre entière et faire en sorte que personne d’autre après moi ne tombe dans son piège. C’est ça qui a fait tomber la honte et m’a poussée à le crier sur tous les toits.
Finalement, c’est quand j’ai arrêté de m’apitoyer sur mon sort (pourquoi moi? qu’est-ce que j’ai fais?), et d’essayer de me sauver moi même (en l’évitant, en recherchant le moindre répis, en temporisant ses demandes tout en sachant que quand il reviendrais, ce serait pire etc…), et que je suis partie en "croisade" pour empêcher que ça arrive à quelqu’un d’autre, que j’ai réussis moi à m’en échapper et me libérer et qu’il me fiche la paix.
C’est assez paradoxal quand on y pense… Mais mon échapatoire, je l’ai trouvé dans ma volonté que personne d’autre ne vive ce que j’ai vécu avec lui. De le stopper une fois pour toute et pas pour moi (même si je sais que c’est impossible).
Et à force d’écrire j’ai oublié ce sur quoi je voulais rebondir en premier lieu.
Je suis désolée pour ce commentaire totalement égocentré et bien trop long…
Merci pour votre soutien! Je pense que si j’avais eu l’occasion de confronter mon expérience à celles d’autres femmes à l’époque où j’aimais cet homme, les choses se seraient peut-être éclaircies plus vite. Je suis contente que le 39 19 existe, à l’époque (c’est à dire il y a 2 ans) je n’en parlais pas, il m’a fallu des mois pour aborder le sujet à mots couverts et par téléphone je crois, à mes amies les plus proches. J’avais trop peur qu’on me dise "Mais quitte le immédiatement!", j’étais très amoureuse de lui, et c’était important qu’on le reconnaisse, qu’on prenne en compte la difficulté de se séparer de quelqu’un qu’on aime profondément, même si cette personne vous fait souffrir, qu’on me laisse faire mon propre cheminement. (Finalement, mes amies m’ont apporté leur soutien, leur aide quand j’avais peur de rentrer chez moi, m’ont posé les bonnes questions, m’ont aidé à prendre du recul, et c’est ce dont j’avais le plus besoin ).Je me reconnais dans ce que tu décris Orélie, ce paradoxe des sentiments, entre l’amour et la peur, puisque, aussi incroyable que ça puisse paraître, je me suis sentie amoureuse de lui jusqu’à la veille de mon déménagement, et que je ne me suis sentie sure de ma décision qu’à la fin de mon premier jour de "liberté", où j’ai ressenti un soulagement immense, que je n’avais pas imaginé. Je suis prête moi aussi à donner mon adresse e-mail pour pouvoir échanger plus longuement, c’est difficile d’être bref sur ce sujet.
Aujourd’hui je tiens aussi le respect de ce que je suis comme une priorité. D’ailleurs, en tant que femme, je ne me sens pas respectée par la publicité de Dolce & Gabbana (pour revenir un petit peu au sujet de départ ).
Je connais aussi un petit peu le harcèlement moral professionnel, encore un mal très répandu si on en croit le nombre de témoignages dans les commentaires, là encore je trouve ça très inquiétant.
Merci encore.
Lilo c’est pas du tout égocentrique, tu sais, sur ce sujet je suis convaincue que plus on raconte plus on "sert" cette cause car ainsi on sort des idées reçues.
Et je trouve que vraiment chaque commentaire précise, affine, le précédent.
Je ne savais pas du tout pour cet aspect juridique anglo-saxon et je trouve ça vraiment intéressant.
Et autre chose de super important dans ce que tu dis: je crois que c’est génial ce que tu dis: c’est en effet quand on pense aux autres qu’on arrive à s’échapper…
Car pour soi, quelque part on se dit que plsu ou moins ‘on le "mérite" (c’est ce qui est affreux)
Peut-être que ce qui m’a fait comprendre les choses c’est ce qui est arrivé à Marie Trintignant -à qui je pense souvent, très souvent.
Cette fille était la beauté, l’intelligence, le charme même.
Alors je me suis dit: si elle,qui est si merveilleuse, ce type l’a tuée, c’est que quelque chose va de travers dans ce type, pas dans elle ! Là ça me semblait évident.
et j’ai compris que c’était pareil pour moi.Qu’il n’y avvait aucune justification plausible, valable.
et c’est son amoureux, dont elle était super éprise qui l’a tuée (et qui n’était pas spécialement un beauf, hein)
Mais j’arrête car quand je pense à elle, ça me fait très mal, et les réactiosn de nombreux journaux aussi.
"Crime passionnel" "il l’aimait trop" etc !
Non, aimer c’est ne pas supporter de procurer une seule demi-minute d’angoisse à l’autre..
Silyana,
oui le cheminement de chacune est à respecter, et ceux qui disent abruptement "quitte-le" ne se rendent pas compte qu’en croyant bien faire, ils culpabilisent encore + .
J’ai été moi-même brouillée avec mes soeurs quelques années car elles ne comprenaient pas que je n’accorde pas mes actes avec ce que je ressentais, avec la souffrance dont je parlais…
Et leur présence m’a beaucoup manqué.
Une autre chose est sûre c’est que "ça ne s’arrange jamais", et qu’on croit dur comme fer qu’il est possible que ça change, qu’"il" change…
Or on n’a jamais vu, mais absolument jamais vu un homme qui a insulté la femme qu’il dit aimer, changer. Jamais.
D’ailleurs ils en rejettent toujours la responsabilité sur la femme:
"Tu n’avais qu’à pas m’énerver" ou "Elle me met hors de moi" etc etc
Pour moi maintenant le comble de la virilité c’est de savoir garder ses nerfs, et de protéger "la veuve et l’orphelin".
Rien ne justifie qu’un homme de 1m92 fasse mal à une femme de 1m62, voilà !
(ah, mince, ça me fait vraiment du bien de dire ça sur ton blog Hélène, tiens !!)
tout à fait Sophie L. L. …finalement, toutes situations sont différentes, tous les parcours individuels, mais finalement les prétextes sont les mêmes…les mêmes façons de faire reposer la responsabilité sur les épaules de la victime (très réussi comme manipulation). Comme si quoi que ce soit pouvait justifier le recours à la violence envers la personne que l’on aime….
Merci Sophie.
Et effectivement, ce qui est arrivé à Marie Trintignant a fait réagir beaucoup de personnes, mais je trouve ça triste qu’il ai fallut que ce soit une "star" qui y succombe pour que l’on commence à timidement parler de ce genre de choses.
Effectivement, le comble de la manipulation c’est de faire croire que le bourreau est la victime. J’ai tout de même entendu "oh! mais ça me rend malheureux de voir que tu es malheureuse à cause de ce que je te fais! Alors arrête, et soit heureuse un peu!". o_O
Oui Lilo (j’en ai une insomnie de tout ça, il est quatre heures, impossible de dormir !) la culpabilisation va effectivement jusque là, et j’ai aussi entendu à maintes reprises: "mais tu vois pas que tu me gâches la vie à pleurer comme ça" !!!
Je suis très touchée par le tour que prennent vos commentaires, et le fait que ça affine la perception que nous avons du problème de la violence (psychologique ou physique) dans le couple.
Tant qu’on ne l’a pas vécu, on a de grandes idées sur ce qu’on ferait ou pas dans cette situation, et depuis trois jours, à vous lire, je réfléchis beaucoup et réalise que si un mec me tapait dessus je pourrais bien rester aussi, que personne n’est à l’abri d’une destruction mentale telle que se protéger physiquement n’est même plus possible.
Lilo ce que tu dis à propos d’avoir trouvé dans le désir d’épargner ça à d’autres la force d’arrêter cette spirale, me parle beaucoup : combien de fois voit-on des fillettes ou des adolescentes dénoncer leur père violeur quand il commence à s’en prendre à leur petite soeur…
C’est plus facile de sauver les autrs que de se sauver soi-même, on le voit même pour des problèmes bien moins terribles.
Je vous remercie du fond du coeur pour tout ce que vous donnez ici, les filles, vraiment.
Il est vraiment triste qu’effectivement le problème ait été évoqué parce qu’une personnalité en ait été victime, mais c’est souvent le cas et malheureusement on ne pourra rien changer pour elle, mais il faut que les victimes, leurs familles, les associations, portent le plus possible sur la place publique des faits comme cela.
Cet article et le débat font partie de la dénonciation de ces faits.
On a souvent l’impression que c’est vain et qu’une petite goutte, mais cette goutte va peut-être sauver quelqu’un, du moins l’aider à avancer, à partir, à parler, à ne pas se sentir seule et coupable. A vivre.
Et la vie n’a pas de prix.
Cette photo me donne envie de vomir (réellement, ce n’est pas un euphémisme) !
Des photos comme celles-ci laissent à penser que le viol est hyper viril et tendance, je suis écoeurée !
Merci de ton coup de gueule Pablo !
Je vais retourner lire les commentaires car certains me semblent très intéressants, l’analyse de pomme, notamment,me paraît extrêmement juste .
Sophie L.L je crois que c’est exactement ça, le besoin d’être aimée influe énormément sur notre comportement, et pas toujours dans le bon sens hélas. Je trouve que la société valorise beaucoup le couple, la relation amoureuse, et je crois que ça pousse certaines femmes à accepter pas mal de choses (dont certaines "inacceptables") pour réussir à tout prix leur relation de couple. C’est comme si on cherchait à rogner tous les angles possibles, y compris ceux qui font du mal, pour que notre vie entre dans une certaine case. Et au passage, on ne se voit que dans les yeux de l’autre, comme signifie le titre du texte de Pablo. On perd son propre regard sur soi, on n’a besoin que du regard de l’autre, de son approbation, de son amour, alors que ce sont des choses qu’on devrait se procurer nous-mêmes. Vu de cette manière ça me rappelle le problème qu’on peut avoir par rapport à son physique par exemple : au lieu de l’accepter et de s’aimer comme on est, on cherche à se conformer aux canons en vigueur, quitte à se gâcher la vie…
Le parallèle est un peu hardi, je l’admets ;-) Mais le point commun c’est qu’il faudrait arriver à toujours considérer comme primordial le regard qu’on porte sur soi-même, et la façon dont on a envie de vivre. Evidemment c’est plus facile à dire qu’à faire, et personne n’est à l’abri de ce genre de spirale destructrice.
J’en profite pour dire mon admiration aux filles qui ont expliqué ici ce qu’elles avaient vécu, ou vivent toujours. C’est nécessairement une étape importante d’en parler. Bravo à toutes, vous avez tout mon soutien et mon empathie.
L’on donne que là on l’on sait que l’on va recevoir …
Merci à toi Hélène de cet espace.
Quelle honte, j’espère que cette pub sera interdite …
D&G a du souci à se faire !!! Les gens devraient réagir au quart de tour…
HALTE AUX MACHOS ET A LA VIOLENCE !!!
Sois la bienvenue Nath46 ;-)
Je suis d’accord avec Hélène (car aussi "très touché par le tour que prennent vos commentaires, et le fait que ça affine la perception" etc. , jusqu’au "merci du fond de coeur" de la fin), mais aussi avec Glorialacuiellèreenbois quand elle précise que "l’on donne que là on l’on sait que l’on va recevoir …" J’espère que tout ça va servir à quelque chose pour beaucoup d’entre nous.
Pour l’histoire des 1 filles sur 3, je ne saurais plus dire d’où j’ai entendu ce chiffre effrayant, mais je me souviens de l’avoir testé autour de moi : ça allait du type nu sous son manteau devant l’école primaire à la main d’un adulte dans la culotte… Du petit ami violent au viol pur et dur…
Quand je fais le compte, le ratio était d’ailleurs , plutôt de 2 sur 3 !!!
Pourtant, j’ai grandi dans ce que l’on pourrait appeler un environnement largement protégé…
Clairement, il y a encore un gros travail d’éducation à faire, et la campagne de D & G, fait tout l’inverse.
Peut être faudrait il, pour les faire réagir, taper là où ça fait mal (à ce genre de personnes) : le portefeuille.
au risque de faire hurler tout le monde, je ne suis pas choquée par la photo… pour tout vous avouer, ma première lecture de l’image a été :
une femme lascive s’abandonne à un fantasme avec son mec, sous le regard d’autres hommes….
ceci dit, je comprends tout à fait qu’on puisse y voir tout un tas de choses malsaines. Mais bon, ce n’est pas la réalité !!! c’est une représentation ! plusieurs compréhensions de cette image sont possibles : on peut y voir une scène de viol (le fait que ce soit un viol et que des hommes regardent sans rien faire est il l’illustration d’un fantasme de D&G ?si oui, désolée mais il n y a rien de mal à fantasmer sur le viol (moi même il m’arrive d’avoir ce genre de fantasmes)) , et qu’est ce qui nous dit que cette image ne réprésente pas le rêve érotique de la femme ? pourquoi y voyons nous forcément qq chose d’horriblement malsain? la sexualité est trouble, vaste, et la résumer à un simple rapport de domination est simpliste je trouve.
En revanche, je ne remets pas en question le fait que cette image puisse être lue comme la représentation d’un viol. Mais qu’elle puisse être source d’"idées" pour la jeunesse, les hommes…etc… l’affaire est un peu plus compliquée que celà, non? dans ce cas là, il faudrait censurer pas mal de choses ! si un homme viole une femme, ce n’est quand même pas à cause d’une pub !!!
Salut, Sylvie. Ton avis personnellement ne me fait pas hurler, tout simplement je ne le partage pas : mais je comprends quand même un peu tes arguments… Un ami – hors de tout soupçon machiste – m’a écrit ce matin, après quelques jours de réflexion, pour m’exprimer ses doutes à propos de cette campagne, et me livrer une analyse assez profonde sur le sujet qui est un peu différente de la mienne. De toute façon, comme je lui ai déjà dit, la campagne des couturiers italiens était avant tout un prétexte pour aborder le sujet de la violence conjugale : à la différence d’autres forums de discussion, il s’est avéré (si on lit les commentaires) que le sujet principal de débat n’était pas, sur ce blog, la pub "incriminée", mais tout le reste du billet (en gros : pourquoi les femmes maltraitées "donnent leurs yeux" aux hommes violents qui leur font vivre en enfer, et comment agir pour que ceux-ci les leur rendent).
[J’ai un peu la flemme en ce moment, mais dès que j’aurai un moment, je demanderai à mon copain la permission pour réproduire ici ses raisonnements.]
Mille mercis Pablo d’avoir répondu à sylvie ;-) Sylvie si tu peux prendre le temps de lire les commentairse, tu verras en effet que le sujet de la discussion est différent de ce que tu as vu dans cette image.
Tes notes sont très très intéressantes, Marie, vraiment.
Bonjour,
J’ai eu l’occasion d’assister à une journée de sensibilisation destinée aux travailleurs sociaux. J’ai publié quelques unes de mes notes là : mariesansimportance.over-…
Je peux évidemment communiquer l’intégralité de ces notes à qui m’en fera la demande.
J’espère que ça servira à certain(e)s.
Merci beaucoup pour ce lien marie !
J’ail lu ce billet il y a un petit bout de temps.. pourquoi j’y reviens aujourd’hui, je ne sais pas, mais c’est un sujet qui me touche particulierement.
Je voulais juste ajouter une toute petite chose.. (je suis desolee je n’ai plus les sources, ca fait pas tres serieux, mais bon..) – La premiere cause de mortalité chez les femmes de 18 a 30 ans, dans le monde, toutes categories sociales, ethnies, religions confondues, est la violence conjugale !! (mari ou petit ami ou ex-..)
Devant le sida, les guerres, les famines et autres miseres…
(apres reflexion, je crois que je l’ai lu dans un rapport d’Amnestie Internationale.. chui absolument pas sure cependant)
Bonjour, Tiger Lily, merci pour le commentaire ; ce serait bien que tu retrouves la reférence. Je crois de toute façon que quelqu’un en avait parlé dans les commentaires précédents (?), mais il va falloir que je les relise…
Incrédule bienvenue à toi. C’est vrai, on ne parle pas des hommes sui subissent des violences conjugales, mais ça existe. Pourquoi ce silence ? Ca doit recouvrir énormément de choses très complexes, à commencer, peut-être, par la honte encore plus grande ressentie par ces victimes censées être fortes aux yeux de la société ?
Bonjour, on parle toujours de la violence envers les femmes et c’est bien normal pour celles qui la subissent vraiment. Mais je serais curieuse de connaitre les chiffres inverses. J’ai lu un tas d’articles ou autres écrits concernant ce que les femmes font vivre à leur ex dans les cas de divorce, menaces, accusations mensongères, violences physiques et oui… cela existe aussi dans ce sens là, pourquoi n’avons nous pas à disposition les chiffres correspondants ?
Je tiens à dire que je suis une femme toute acquise à la cause des femmes, mais je crois qu’il serait juste et équitable de rétablir quelques vérités! Ce n’est qu’à cette condition que l’on pourra rétablir la dignité de chacun. N’en déplaise à certains, ou certaines…….