“La semaine dernière, j’ai signé un CDI. Dans une grande entreprise, un poste à responsabilités, avec un bon salaire. C’est mon premier emploi, après 6 ans d’études, et je l’ai trouvé sans même avoir vraiment cherché. J’ai beaucoup de chance, tout le monde me le dit, la situation est tellement dure pour les jeunes diplômés, pour tout le monde. J’ai vraiment beaucoup de chance.
Oui, mais non.
Ce CDI, je l’ai signé à reculons.
Avec l’impression de signer un coup d’arrêt à tous mes rêves, d’être en train de m’enterrer dans une vie que je ne suis pas sure de vouloir.
Peut-être est-ce cela, devenir adulte ? Se rendre compte qu’on ne réalisera pas forcément tous ses rêves d’enfants. Et l’accepter.
Dans mes rêves, je veux partir. Pas deux semaines ou trois. Non, je veux voyager des années, et peut-être même ne jamais rentrer. Je veux vivre à New-York, je veux voyager sur les traces du Che en Amérique Latine, je veux rejoindre la Chine par le Transsibérien. Rien ne me brise plus le cœur que de penser à tous ces endroits somptueux de par le monde, et que je ne verrai jamais.
Je suis déjà partie, j’ai vécu une année loin, aussi loin que possible. En Australie, je n’ai jamais été aussi pleinement heureuse, en étant simplement ailleurs. Et rien ni personne de ma vie d’ici ne m’a manqué. J’en suis revenue, ivre de larmes, en me promettant de repartir dès que possible.
Mais voilà.
La semaine dernière, j’ai signé un CDI.
Chercher l’erreur.
Je sais que je peux le rompre, et que je peux reporter mes rêves de quelques années, que je suis jeune. Mais fait-on ce genre de choses à 50 ans, ou même à 35 ? Peut-être même que je n’en aurai plus envie. Je sais aussi que je ne pouvais pas décemment refuser ce boulot. J’ai fait des études longues, exigeantes et couteuses, pour faire carrière… Que je déteste ce mot, carrière. Il m’asservit.
La vraie vie me rattrape. La nécessité de gagner de l’argent, d’être responsable.
Ce CDI, je devrais m’en réjouir.
Mais pourquoi ai-je simplement l’impression insupportable de renoncer ?
Signé : Tilda “
87 commentaires
Pourquoi parles-tu de renoncer ? Qu’est-ce qui t’empêche de passer deux/trois ans dans cette entreprise et de chercher ensuite un poste à l’étranger dans un pays qui te plaît ? et de repartir encore ailleurs après ? Faire carrière n’est pas une obligation, même avec un haut niveau d’études.
Tilda,
Bienvenue dans la vie active!
Ne remises pas tes rêves de voyages dans un coin. D’ici quelques mois tu prendras de longs congès et ne feras pas le tour du monde mais 4 semaines complètes à la découverte d’un pays ce n’est pas mal non plus.
“A reculons” as tu écrit? Je pense plutôt que c’est un véritable bond en avant: vers la liberté et l’indépendance.
Bonne continuation.
Très interrésant ce petit billet. je ne reconnais parfaitement dedans…jeune, on a tous des rêves, on pense qu´on va accomplir plein de choses, voyager, qu´il va nous arriver des tas d´aventures. Puis on ouvre les yeux et on voit la réalité: bosser pour payer son loyer et quelques sorties et accessoires qui nous donneront un peu de plaisir. Et le voyage se résume à 15 jours au Mexique en Aout. Bien mérité apres 11 mois à bosser.
Il y en a qui on choisi une autre voix: voyager, voir toutes ces choses merveilleuses que nous réserve le monde. mais certainememt pas avec le confort d´une bonne paie à chaque fin de moi.
Et les quelques privilégiés qui ont tant d´argent qu´ils peuvent se permettre de bosser (un peu) et voyager (souvent) sont un cas à part.
C´est un peu triste. Il parait que c´est ça, la vie.
Tilda, je comprends tout à fait ton dilemme. T’as raison…pour ma part, moi aussi j’ai eu beaucoup de mal avec mon CDI, le signer m’as semblé perdre une partie de ma liberté. Et c’est vrai en plus, dans le sens que, oui, on peut le rompre, mais c’est une vrai démarche et, si ton employer n’est pas gentil, ça peut être très dur.
Mais.
Mais un CDI reste quand même un choix réversible. Je crois que il y a juste deux choses qui ne le sont pas: un enfant et la mort. Le reste on peut faire e défaire.
Ne renonce pas à ton rêvé de partir… ce qui est une chance pour certaines ne l’est pas forcement pour toi. Ton boulot ne peut pas être une chance en générale, ce serait une vrai chance si c’était ce dont tu rêvais. Devenir une actrice je m’en fout… être prise dans un casting ne serait pas une chance pour moi, plutôt travailler avec Renzo Piano, oui, ça serait une vrai chance.
Mon petit et humble conseil c’est de ne pas renoncer et de ne pas désespérer. Utilise ce que tu as pour réaliser ton projet de vie : prend ce boulot comme un’excellente occasion de mettre de l’argent de coté pour ton voyage et de mettre de coté aussi un peu de savoir faire professionnel (si tu vivra dans un autre pays il te faudra quand même travailler là-bas, non?).
Surtout ne te charge pas de poursuivre les ambitions des autres, mais fais attention à toi et à ce que tu veux. Et si les gens disent que tu fais du gâchis en quittant un CDI, ils comprendront que tu avais raison quand ils verront que tu es heureuse dans la vie que tu as choisi.
N’aie pas peur, tout ira comme tu veux si tu continue à focaliser sur TON objectif.
:)
Bon courage!
Bonjour,
J’ai une connaissance à laquelle j’ai immédiatement pensée en lisant ton récit.
Au bout de trois ans, il a démissionné de son boulot et est parti en Australie et continue son trip vers d’autres destinations tout aussi fabuleuses.
Il avait économisé assez d’argent pour se permettre cela mais surtout son niveau d’études assez élevé (comme le tien) lui permettra aisément de retrouver un travail à son retour.
Et il semblerait qu’il veut carrément changer de direction au niveau carrière et devenir pompier ha ha
Donc, comme le sous-entend Arthénice: , ce n’est que partie remise ! A toi de te raccrocher à tes rêves !
Bonjour,
Ah, le renoncement face à l’obligation de gagner sa croûte…
Avec l’Époux, nous avons pendant trois looooongues années fait une croix sur les voyages, le week-ends… pas trop de sous, pas le temps (périodes d’essais, ps de vacances, concours pour moi). Aujourd’hui, nous attendons en trépignant notre voyage de noces, un an après le mariage, il était temps !
Parfois, on en a ras le bol, on voudrait partir et dire zut à tout ça, voyager un an, deux ans, aller voir des girafes et des pandas, voir des pyramides incas et des cathédrales baroques (au choix, moi c’est plutôt les cathédrales baroques :))
Pas très optimiste tout ça :) mais je me rappelle de l’exemple de mes grands parents : une vie à bosser (mon papi était cheminot à l’époque où c’était un boulot très difficile) et à la retraite, ils se sont lâchés sur les voyages : Egypte, Canada, Allemagne, Suisse, Terre Sainte…
J’aurais préféré, à la fin de mes études, faire comme pas mal de mes amies dont les parents avaient les moyens : plusieurs mois par ci, plusieurs mois par là… hop un an à voir le monde ! Mais avec un peu de recul, je me dis que j’aime autant commencer à travailler tôt et voyager plus tard, plutôt que l’inverse (prendre mon temps maintenant et me retrouver encore au boulot à 70 ans)…
Allez, courage !
Bonjour les filles,
je pense que c’est l’impression désagréable de rentrer dans le moule qui te répugne.
Je te dirais qu’il n’y a pas de fatalité dans le fait de signer un CDI, au risque de paraître gnangnan tout est possible :)
Prends ce qu’il y a à prendre, tu peux toujours passer à autre chose ensuite, sans barrières (longues études, famille, avis général), pas de pression!
Et pour finir, à ce sujet, je te conseille de visionner les Noces Rebelles qui traite ce sujet avec beaucoup d’intelligence. Il m’a fait beaucoup réfléchir.
Bonne journée (et bon CDI!!)
Ne renonce pas à tes rêves !
D’abord car plus tard tu seras bourée d’amertume et de regrets
Mais aussi car tu peux aisément voyager. Il y a tant de possibilités.
Un V.I.E : volontariat international en entreprise te permettra de mettre les pieds dans un autre pays. Puis, de trouver un emploi là-bas après cela. Une fois dans le pays c’est beaucoup plus facile que de loin.
Et ce n’est qu’un exemple … Car il y a des métiers qui font voyager : ambassades, infirmières, etc.
Comme toi mon rêve est de voyager. L’an prochain je pars (si une école m’accepte) “loin”.
Un ami à moi s’est “sauvé” en Chine poussé par les mêmes envies (peu d’argent, un but très vague). Il a trouvé un travail qui lui a permit de voyager encore et encore : USA, Dubaï, Taiwan, etc. Et il parle couramment l’anglais et le mandarin depuis.
Alors comme dit ma grand-mère : quand on veut on peut. Il faut se donner les moyens de nos rêves. Et ne pas écouter ceux qui ont peur.
Tout cela me fait penser aux Noces Rebelles (le film).
NE PAS LIRE POUR CELLES QUI NE SOUHAITENT PAS CONNAITRE UN INSTANT CLEF DU FILM
Les voisins, les collegues, tous aimeraient partir à l’exemple du couple mais ils ne s’en donnent pas les moyens et se réjouissent quand le couple échoue. Car souvent on reste paralysé par la peur (malgré le désir).
REPRISE DE LA LECTURE
Oui !!! Il FAUT du courage pour réaliser ses rêves.
Je t’en souhaite énormément. Surtout que cela semble vital pour toi.
Je t’embrasse.
(désolée pour les majuscules Hélène)
” fait-on ce genre de choses à 50 ans, ou même à 35 ? ” … en voilà une question, à notre époque ! une de mes meilleures copines a 60 ans, et n’arrête pas de voyager , de l’Islande à la Terre de Feu – et pas en voyage organisé troisième âge ! mon fils de 36 ans, malgré son job, est allé dans le monde entier, dont deux trekkings en Himalaya … une ex-collègue de 55 ans a pris une année sabbatique pour découvrir la Nouvelle-Zélande …
On dirait que, pour toi, la ” vraie ” vie va s’arrêter brusquement parce que tu vas avoir un travail “officiel” … Je suis bien d’accord avec Arthénice: et giu: un CDI, ce n’est pas une condamnation à mort ! en revanche, la recherche frénétique de “petits boulots” pour essayer de survivre, ça c’est la galère , voire l’esclavage …
Renoncer c’est grandir
Turquoise: je plussoie comme dirait Hélène.
Par-contre si ton rêve est de vivre à l’étranger, tente l’aventure également ! Pour te rassurer regarde les blogs d’expatriés français à travers le monde. Tu verras que ton rêve peut bel et bien se matérialiser.
Et si tu dois remettre ça à plus tard à cause de l’aspect financier, ce n’est pas grave. On voyage à n’importe quel âge. Surtout de nos jours ! Qu’est-ce que l’âge ? Ma tante de 60ans est plus sexy et en bien meilleur forme que moi … Elle m’apprend à danser le rock, elle chante divinement, joue du piano et elle a fait des tas de voyages. Elle a vécu aussi à Londres et à Valencia. Donc l’âge, pour moi, c’est surtout dans la tête.
Je comprends ce que tu ressens. Il ne faut pas que tu renonces à tes rêves, donne-toi les moyens de faire ce qui te porte. Qu’importe le CDI, tu en retrouveras toujours avec ton bagage. Va là où te rêves te portent. N’hésites pas à surfer sur les sites de développement personnel, ils te donneront peut-être l’impulsion qui te manque pour aller vers une vie plus riche et pleine de sens. Je quitte mon travail, un cdi, en ces temps de crise pour aller vers l’inconnu et je n’ai jamais été aussi heureuse. Devenir adulte ne veut pas dire renoncer à ses rêves, cela veut dire prendre conscience de ce que l’on est vraiment, et prendre ses responsabilités face à ce que l’on peut faire de sa vie.
Je comprends très bien tes appréhensions, j’ai eu les mêmes. Je pense que nous sommes dans la même tranche d’âge et moi aussi, l’idée de signer un CDI me faisait peur. J’avais déjà fait des séjours à l’étranger et je savais que je ne voulais pas passer toute ma vie au même endroit. Mon métier me permet d’être indépendante et de travailler où je veux, mais je pense que même salariée, j’aurais cherché une solution. En attendant que tu aies fait le point sur ce que tu veux dans la vie et sur comment tu vas l’organiser, voici quelques conseils:
– N’écoute pas l’avis des gens. La plupart des gens aiment le confort et la sécurité que procurent un emploi stable et ils te féliciteront d’avoir un CDI. Cependant, personne ne te force à faire comme tout le monde. Un CDI est un contrat, pas une obligation. Si le métro-boulot-dodo ne correspond pas à ta façon de penser ou te frustre, il faut chercher ailleurs.
– Pourquoi pas des mini-retraites? Si tu aimes quand même le poste pour lequel tu t’es engagée, tu peux aussi t’organiser des mini-retraites, c’est-à-dire des séjours d’un mois à plus longtemps. Tu choisis ta destination et tu y vas pour te ressourcer, découvrir le pays, apprendre des choses, penser à ce que tu veux dans la vie, faire le point. Tu en reviendras plus riche :)
Je ne veux pas faire un commentaire fleuve, mais beaucoup d’auteurs de développement personnel en parlent. Si tu veux entrer en contact avec moi, Hélène peut te donner mon adresse e-mail.
Courage :)
En attendant de pouvoir (je l’espère pour toi), un jour, voyager (par le biais d’un travail qui te permettrait de concilier voyage et job)(ou parce que tu aurais mis de l’argent de côté), je te conseille de voyager dans ta tête et de t’emplir de rêves. Et aussi, d’essayer de voir le merveilleux dans ton quotidien. Car s’il y a des choses fantastiques dans le monde, une pâquerette dans un pré peut être vécue comme une vraie magie aussi.
En tout cas, tout sauf ronger ton frein. Tout, sauf te dire que tu t’enterres dans le “ici et maintenant”. Il n’y a rien de pire que la résignation. Si tu veux t’évader, je suis sûre que tu y arriveras. C’est beau d’avoir des projet. C’est ce qui te fera avancer.
Euh si à n’importe quel age on peut vivre ses reves…Et comme on dit, il vaut mieux vivre ses reves que rever sa vie…En l’occurence moi a 35 ans, je plaque un bon job, une vie confortable materiellement, et avec mon cheri, on part de l’autre cote de l’ocean à l’aventure et nous reconstruire une nouvelle vie…
mariebabylonne: un peu facile non ? ;-) (et pas gai du tout, en plus)
Non, renoncer ce n’est pas grandir, c’est juste se résigner.
Tu as quoi, 25 ans? Ta vie n’est pas finie parce que tu viens de signer un CDI! Même si cet emploi entrave quelque peu ta liberté de mouvement pour un temps, il ne te condamne pas à la sédentarité à vie! Qui sait, il pourrait même être la clé d’une expatriation! Avec un bon CV, il est bien plus facile d’obtenir un poste à l’étranger. Contrairement à moi qui ai toujours été bohème, ma soeur (après avoir fait comme moi une grande école de commerce) a choisi la voie corporatiste qui pouvait sembler la plus ennuyeuse, et dans la finance de surcroît! Aujourd’hui elle vit à Dallas où elle a été mutée grâce à son parcours professionnel. Et même si cela n’est pas envisageable tout de suite pour toi, il te reste toujours tes vacances pour voyager en attendant! Pas de défaitisme: tu as la vie devant toi et toutes les cartes en main pour en faire ce qu’il te plaira.
J’ai envie de dire comme les autres Tilda… c’est quoi cette idée que parce que tu as un CDD tu dois renoncer a tes reves de voyage ??? Au contraire, c’est l’instrument qui va te permettre de les realiser ces voyages ! Et quand tu auras mis de l’argent de cote et fais tes recherches pour ton projet, tu pourras le realiser… dans un an ou deux, voir plus si necessaire. Tu auras ainsi un chouette CV (etude + experience professionelle) et une experience personelle geniale (voyages).
Et si c’est l’expatriation qui t’interesse, j’aurais envie de dire que c’est encore plus facile et que tu peux le faire meme en couple et avec des enfants.
Bref, devenir adulte, ca ne veut pas dire renoncer, et heureusement, sinon ce serait trop triste !
J’ai voulu dire CDI bien sur !
Bonjour Tilda, et bonjour aux autres aussi !
Deux petits exemples pour montrer que le travail ou l’âge n’empêchent rien :
J’avais dans mon équipe, une jeune fille qui a travaillé quelques années pour économiser (avec l’intéressement, la participation, les primes….) afin de partir avec son chéri 8 mois en Asie.
Elle a organisé son voyage et elle est partie à l’aventure pendant 8 mois…. Quand elle est rentrée, elle a retrouvé un boulot assez rapidement, plus riche de ce qu’elle avait vécu.
Ensuite, l’âge… Ma grand-mère a fait du camping avec sa meilleure copine (qui avait le même âge qu’elle) jusqu’à …. 80 ans !!!!
Elle allait partout ! Toute joyeuse du « progrès qui permet de découvrir le monde et ses cultures » !!! Et temps qu’elle a eu le physique pour aller voir ailleurs, elle l’a fait. Apres avoir fait 11 enfants, elle a aussi réalisé quelques uns de ses rêves. Et heureusement que l’âge n’empêche pas les rêves dis donc…
Bref, tout cela pour dire que signer un CDI ce n’est pas forcément renoncer. Si voyager est quelque chose que tu as au fond des tripes, tu le feras. Ne tue pas ton rêve juste parce que ta vie s’organise autrement.
La vie est pleine de choix, de renoncements choisis ou non, mais les vrais rêves restent. Et on peut garder une âme d’enfant même en CDI !!!!!
c´est peut ètre moi qui suis pessimiste, mais conciler les rèves de voayges, d´aventure et de découverte du monde avec un boulo à temps plein et des factures à payer, c´est pas si facile.
Je suis expatriée, et la vie, à paris, a Tokyo ou à Barcelone, c´est bosser pour payer son loyer et se reserver le mois qui nous reste pour 15 jours en vacances et 15 jours à la maison pour voir sa famille.
Parfois il faut aussi ètre réaliste.
Ceci n´exclue pas que l´on peut réaliser ses rèves de découverte mais il ne faut pas non plus s´imaginer la vie d´une globe trotteuse- jet setteuse car ça, ce n´est pas la réalité.
Hélène: J’avais écrit un commentaire sous un autre pseudo (erreur de ma part) et il a dû être bloqué. Je recommence!
Tilda, j’ai 26 ans et j’ai eu les mêmes appréhensions que toi. Même si mon métier me permet d’être indépendante et de bosser d’où je veux, si j’avais été salariée, j’aurais trouvé une solution.
Le CDI et le métro-boulot-dodo conviennent à la plupart des gens mais cela ne veut pas dire que tout le monde doit faire pareil et tu as le droit de choisir un autre mode de vie. Tu peux envisager par exemple de faire des mini-retraites (partir un mois ou deux pour te ressourcer vraiment) ou réfléchir à ce que tu veux vraiment dans ta vie.
J’ai beaucoup de choses à dire sur le sujet et aussi quelques livres à te conseiller. Si tu veux qu’on en parle, tu peux demander à Hélène de nous mettre en contact.
Courage :)
Mirmille, Carotte: Cobaye007, Delphine de Londres: soyez le bienvenues !
Tiens, comme c’est drôle je viens de signer un CDI, on me dit que j’ai bcp de chance également. Bon j’y v moins à reculons que toi certes, car mon métier me passionne mais j’ai comme l’impression que mes prochains voyages attendrons. Je dis prochain parce que curieusement je suis partie en Australie aussi, le plus loin possible pendant un an, et comme toi aussi je n’ai jamais été plus heureuse que cette année là…
Tu viens on monte un club?
Pourquoi tu bosses pas un an ou deux, histoire de te faire une bonne expérience sur ton CV et de préparer ton voyage, ensuite tu pars un an quelque part, comme tu en rêves?
Comme ça quand tu rentres tu as l’expérience qu’il faut pour trouver un autre job, en plus tu auras appris une autre langue,…etc
En tout cas, moi c’est mon compromis et ça me permets de me plaire dans mon boulot et d’avoir d’autres objectifs que professionnels…
Oui c’est un peu facile, mais dans le genre résignée je me pose là. Toutes mes confuses…
Je suis au début de ma vie professionnelle et comme toi j’ai peur de passer à côté de choses, les voyages notamment , rentrer dans une vie trop cadrée, avec nécessité de prévoir les vacances 6mois à l’avance et trouver toujours des obstacles pour les empêcher. Mais je me rassure en me disant que maintenant les carrières sont de plus en plus à vocation internationale et j’écoute régulièrement le soir sur france inter à 23h une émission “allo la planète” où des gens parlent de leur voyages, et ils sont assez extraordinaires: faire le tour de l’Europe en vélo avec les enfants dans le porte bagage… des retraités qui vendent tout, achètent le camping car et c’est parti…Comme quoi tout est possible!!!!
Et là ça me redonne foi, et je me dit que c’est possible!!!
Je suis d’accord avec l’idée générale qui se dégage des commentaires, prends ça comme une opportunité de construire ton projet.
Personnellement, j’ai eu un échange d’un semestre pendant mes études, et revenue en France j’ai bossé 2 ans avant de repartir (un an pour réaliser que ce boulot là ne me convenait vraiment pas et un an pour m’organiser et mettre des sous de côté), et ça a été l’expérience la plus riche de ma vie, ce voyage.
Maintenant je suis revenue, je fais un boulot qui colle à mes valeurs, et même si j’ai toujours le rêve de repartir bosser à l’étranger, je sais que l’essentiel n’est pas là. Peu importe l’endroit du monde où je me trouverai, il y aura toujours des choses à apprendre, des gens à aimer, du bonheur à partager. Maintenant, pour moi, l’essentiel est de continuer à me connaître de mieux en mieux et tendre vers une cohérence entre mon mode de vie et mes valeurs. Cela peut avoir l’air ringard de parler de valeurs mais pour moi c’est la base de tout.
Au fond, la question que j’ai envie de te poser, c’est: de quoi as-tu envie vraiment? à court/long terme? et là-dedans, qu’est-ce qui est réaliste et comment s’y prendre pour transformer ce rêve en réalité?
Chère Tilda,
Ton commentaire me parle beaucoup, étant donné que nombre de mes amis sont dans la même situation que toi. Etudes longues et brillantes, crise, remise en question, stages à n’en plus finir payés 4 cacahuètes et demi… Enfin, des CDI signés récemment, et cette question : est ce que je ne suis pas en train de creuser ma propre tombe?
J’ai également un parcours similaire au tien : Bac+6 obtenu en octobre dernier, 3 voyages de plus de 6 mois à l’étranger, dont un de 1 an et demi, l’aspiration de faire une carrière et de gagner un salaire à la hauteur de tous mes sacrifices : le scooter, le duplex à Paris, le bureau de consultante, les avantages qui vont avec et les voyages en classe affaire. Seulement voilà : au fur et à mesure que je touchais du doigt mon ambition, il s’installait en moi comme une sorte de peur panique : le “vis ma vie de jeune cadre dynamique”, le 50 heures +++ par semaine, les week-ends à dormir parce que tu récupères de la semaine, les sorties avec les amis qui se raréfient, les projets qui se réduisent à prendre rdv avec le banquier pour ouvrir ton PEL et acheter un trois pièces, ainsi qu’à partir aux Maldives faire le tourisme larve à bronzer pendant trois semaines pour récupérer un peu de ta vie trépidante. Certains de mes très bons amis n’ont pas changés, ils le vivent très bien, ils ont calculés exactement leur parcours, dans 2 ans, 4 000€, dans 10 ans, 8 000€, dans 20, rentiers et consultants free lance.
Moi, je n’ai pas pu, je ne peux pas. J’ai essayé; je ne peux pas. J’ai la chance de vivre avec un homme qui a plus ou moins le même profil d’études que moi, avec le même profil de job. Et on a essayé, le “on part à 8h, on rentre à 20h30, purée, y’a rien dans le frigo, c’est bon Franprix est ouvert jusqu’à 22H, on fait la bouffe, c’est déjà 21h30, on finit de manger, c’est déjà 22H30, on va se coucher on est naze, oh chéri j’ai tellement envie de toi mais suis tellement fatiguée, et demain réunion à 8H30″… Ca, je ne peux pas. Je refuse de vivre ça à 25 ans, de me laisser embrigader là dedans. Attention, je ne juge pas ceux qui mènent cette vie, comme je l’ai dit, bon nombre de mes amis la vivent. Jusque que moi, c’est instinctif, je ne peux pas. Je ne peux pas prendre sur moi, et faire des calculs alambiqués pour reporter mes rêves de tours du monde à 50 ans. Et par chance, mon homme non plus. Du coup, nous avons pris notre décision, nous partons pour la Palestine en Juin, pour travailler. On compte bouger dans la région. On sait que ce ne sera pas facile, on ne sait pas combien de temps nous resterons loin de la France, mais c’est pas grave: on sera heureux, on se battra, on n’aura pas l’impression de creuser notre tombe.
Contrairement au titre de ce poste, je ne pense pas que renoncer, ce soit devenir adulte. Je pense que devenir adulte, c’est prioriser. C’est savoir ce qui n’a pas de prix. Savoir faire les choix qui s’imposent, pour devenir ce que l’on veut être.
Je te souhaite en tout les cas un très bon vent, chère Tilda.
Chère Tilda,
Moi, comme tous ces gens autour de toi, j’ai envie de te dire félicitations pour ton CDI. C’est tout de même une récompense pour tes longues années d’études et les efforts que t’as fait pour les réussir. Cela dit, je ne vais pas te “faire la morale” même si moi-même jeune diplômée d’une excellente école j’ai galéré des mois pour décrocher un CDD que je signe demain et dont je suis dingue de joie :)
Je comprends tout à fait ton envie de parcourir le monde, c’était mon rêve d’enfance et j’espère pouvoir le faire un jour. J’ai un très bel exemple – mon meilleur ami. Il y a quelques années, il devait avoir 34-35 ans, il a quitté son travail, loué son appartement à une copine et est partie faire “un tour du monde” pendant 1 an. c’est quelqu’un qui a toujours voyagé beaucoup mais de faire un “break” d’un an, ça le faisait rêver. Je l’avais jamais vu aussi heureux :)
donc je me dis que ça dépend de nous, ce qui est possible ou pas. Ton CDI va te permettre d’économiser pendant quelques années et, si t’en auras toujours envie, tu partiras et tu feras ton tour de monde. Et ce sera à toi de décider si une année sabbatique te suffira ou tu voudras rester un peu dans un autre pays, travailler un certain temps et repartir. Allez, ne lâche pas ton rêve, le monde est toujours à tes pieds ;)
Bonjour Tilda,
Ton témoignage me touche. Après mon BAC, j’ai arrêté mes études pour partir vivre au Niger. Evidemment tout le monde me disait que c’était une erreur d’arrêter ses études, que je ne pourrais rien reprendre après, que je n’aurais plus l’envie etc. Malgré tout ce que les gens pouvaient dire, je l’ai fait et c’est certainement la chose dont je suis la plus fière aujourd’hui. J’en ai profité un max pour voir plein de choses, le Pérou et l’Inde ont complété la liste de mes destinations… Et aujourd’hui je fais des études de sociologie que je réussis parfaitement bien, à la grande surprise de tout le monde !
Tout ça pour te dire qu’un jour peut-être tu quitteras ton CDI pour vivre autre chose et que ce jour là, tu seras peut-être toute seule à trouver que ta décision est la bonne. Mais le fait de prendre cette décision te rendra certainement très heureuse ! Et c’est le plus important.
Peu importe que cette décision arrive à 18 ans ou à 50 ans, il me semble que la seule chose qui soit importante c’est de saisir l’occasion quand elle se présente.
Tout cela me rappelle une petite maxime : “Il n’y a pas d’erreurs, seulement des expériences”.
Je te souhaite plein de bonnes choses en tout cas !
Signer un CDI, c’est plutôt positif, non ?
Si tu veux voyager, tu pourras mettre de l’argent de côté. Plus facile avec un boulot stable qu’avec des petits jobs.
C’est marrant parce que moi, je pense exactement le contraire de toi !
J’ai fait des études, j’ai 32 ans et pas de boulot et j’ai l’impression de perdre mon temps parfois. D’avoir bossé à la fac pour rien du tout.
Pour le moment je voyage pas mal (“à cause” ou “grâce”, c’est selon) le travail de mon mari mais pour moi, l’épanouissement passe aussi par un job que l’on aime. Et c’est ce qui me manque.
Les personnes qui voyagent alors qu’elles ne sont plus forcément toutes jeunes sont légions ! Tu as toute la vie devant toi.
Tilda, tu parles de renoncement, mais c’est un point de vue.
Permets-moi un autre éclairage : la vie, ce n’est pas du renoncement, c’est une histoire de choix et c’est apprendre à les assumer.
Et Dieu sait à quel point il est difficile d’en assumer parfois.
Le rêve n’est pas figé, pourquoi ne pas le moduler, en fonction de ce CDI que tu viens de signer?
Hou la la ! vaste sujet que celuic-i… Doit-on renoncer à ses rêves ? la réponse est bien évidement non (enfin moi j’ai renoncé à celui d’être une star mais parce que je chante faux ;-) )…
Mais pour voyager il faut de l’argent… et à moins d’être rentière, il faut bien travailler… alors certes tu as signé un CDI… mais tu n’as pas signé ton arrêt de mort…
Je suis d’accord avec Arthénice : si tu as signé dans une grosse boîte, tu peux très bien au bout de 1 ou 2 ans demander à être mutée à l’étranger dans un pays qui te plait…
Si cela ne te suffit pas, tu peux voyager tous les ans grâce aux congés payés… Certes ce n’est que quelques semaines mais c’est déjà énorme ;-)
Tu peux également après 6 ans il me semble demander un congé sabbatique et décider de faire le tour du monde de tes rêves…
Et enfin je pense que à 35 ans ou à 50, on n’est pas vieux et on peut très bien décider de tout plaquer pour vivre ses rêves… (Perso je me suis reconvertie de la chimie à la com’ à 35 ans…)…
Mais le vrai problème n’est-il pas ta crainte de te lancer dans la vie adulte ? d’avoir des responsabilités ? Effectivement c’est difficile, la vie est dure et il faut parfois prendre des décisions pas toujours évidentes… mais on y arrive… et cela fait grandir et avancer…
Je te souhaite bonne chance pour ton job… Et ne renonces pas aux voyages (et à tes rêves) pour autant…
Mmm j’avoue je ne comprends pas trop en quoi un CDI te fait renoncer à “la vie”. Voyager indéfiniment, c’est bien, mais es-tu prête à assumer ce que cela suppose? (pas de liens ou d’attaches profondes, un confort de vie peut-être réduit…) Si tu aimes vivre à l’étranger (c’est mon cas), il “te suffit” de t’expatrier (c’est assez facile de nos jours, avec une bonne formation et surtout l’envie de le faire). Mais tu retrouveras là bas ce que tu fuis ici: les contraintes, l’impression de travailler beaucoup pour peu de plaisir et d’évasion. J’ai l’impression en te lisant que tu envisages plutôt une vie de “nomade voyageuse”… C’est très poétique mais est-ce si simple à vivre? Ton texte me touche car il fait vibrer en moi la corde sensible (j’ai fait Sciences-Po uniquement pour faire plaisir à mes parents, par lâcheté donc ;-) ), mais je crois que tu fais partie -comme moi, attention, ce n’est pas une critique ou une insulte- des PRIVILEGIEES qui peuvent CHOISIR leur vie. Si tu as tant peur d’entrer dans le “moule” du monde professionnel (je crois malgré tout que le bureau ce n’est pas une prison, surtout avec un bon cursus qui permet d’avoir plus de choix…), c’est peut-être parce que tu n’as pas entrevu tout ce qu’il peut t’offrir. Et si vraiment cela ne te convient pas, il ne tiendra qu’à toi de casser ce moule. Suis ton envie profonde, définis tes choix de vie, ce qui peut te rendre heureuse. C’est difficile, mais c’est ça, devenir adulte.
Biensur qu’on peut reporter ses reves et ne les réaliser qu’à 35ans! :) (et je ne dis pas ça parce que je vais avoir 35ans dans qq mois).
J’ai fait comme toi des études dites longues, comme toi, j’ai fait une partie de mes études à l’étranger, comme toi, j’étais ravie d’etre à l’étranger juste parce que j’étais ailleurs, pas chez moi.
Je suis rentrée chez moi, j’ai terminé mes études, j’ai commencé à travailler, je me suis mariée, j’ai eu 2enfants. J’ai voyagé. Un peu, pas autant que je le voudrais.
Et aujourd’hui mes reves me rattrapent, j’ai envie de partir, j’ai envie d’ailleurs. Et il se trouve que mon mari a les meme reves que moi.
Nos experiences professionnelles vont peut etre nous aider à partir, on espère, on croise les doigts. Rien n’est impossible.
Un CDI et un bon salaire, donc des pépettes, ça veut dire pouvoir faire des projets, planifier des voyages, économiser pour une année sabbatique ou que sais-je. Et si tu as une bonne position, ça peut-être demander à ta boîte de te relocaliser, à moyen terme. L’expérience à l’étranger peut aussi se faire avec un emploi et peut-être autrement plus intéressant que des “vacances”. Je ne pense pas que tu renonces… mais peut-être as-tu peux de trop apprécier rapidement le confort qui va avec un bon salaire et une bonne position et ne plus vraiment avoir envie de partir? De t’encroûter? C’est pas obligatoire… Moi je dis: profite!
Bonjour,
Bien que je comprenne tout à fait le sentiment que tu exprimes, je pense qu’au contraire maintenant que tu as signé un CDI tu peux te permettre de rêver! Tu veux partir à l’étranger? Rien de plus facile, tu peux désormais te servir de tes périodes de vacances RTT et autres jours off) pour tester les pays qui te branchent. Tu veux vivre à l’étranger? Ton expérience professionnelle te permettra de te “vendre” ailleurs pour y vivre correctement. Tu ne veux pas prendre de risque? Une année sabbatique te permets de partir sans perdre ton emploi et de soit revenir et reprendre ton job, soit décider de ne pas revenir…
Alors évidemment tout ça ce n’est pas aujourd’hui car tu viens de signer, mais ça arrive vite et puis en attendant tu peux dormir sur tes deux oreilles parce qu’un CDI c’est l’assurance d’un salaire régulier et ça te permets de faire des projets…. Des rêves quoi ;-)
BisouXX
Rox
D’accord avec Arthénice, tu peux parfaitement combiner les deux. Plus tu évolueras dans ton travail et plus il te seras facile de demander régulièrement à être mutée à l’étranger soit au sein de ta boîte soit en cherchant ailleurs. De nos jours c’est beaucoup plus facile et commun de partir à l’étranger. Et voyager c’est quand même mieux quand on en a les moyens. Voit ça comme une nouvelle manière de poursuivre tes rêves et non pas comme un coup d’arrêt à ceux-ci. Ne serais tu pas plus heureuse si tu réussissais tout cela à la fois ? Parce que clairement aucun de nous ne peut vivre coupé du monde, seulement dans ses rêves, le vrai défi c’est de savoir les concilier avec la réalité sinon on ne peut évidemment pas les réaliser, et puis ce serait tellement parfait qu’on s’ennuierait. C’est tellement mieux de ne pas à avoir à mettre sa vie entre parenthèses pour vraiment “vivre” ses rêves et arrêter de juste les “rêver” en fermant les yeux sur la réalité. Alors félicitations !!! Tu viens de faire un pas de plus vers les projets qui te tiennent à coeur !
ps : on compte sur toi pour nous raconter en attendant que nous aussi on réalise à notre tour les nôtres !
Bonjour à toutes!
Je comprends ton sentiment.
Il y a 4 ans, je signais mon premier CDI. Comme toi, je n’ai presque pas eu le temps de chercher…; j’ai trouvé un job tout de suite.
J’ai été ravie, mais en même temps, un peu effrayée. Allais-je réussir à me lever, tous les matins, pour aller, tous les matins, au même bureau, et ce, pendant des semaines, des mois?
Au début on se pose plein de questions, et puis petit à petit, on s’adapte.
Cela ne veut pas dire qu’on perd son esprit critique, ou ses réelles envies. Mais j’ai appris, avec mon premier job, à laisser le temps au temps, à murir, et à mieux me connaitre.
Car un job, c’est aussi une véritable aventure.
Comme toi, j’ai toujours eu peur d’être enfermée, bloquée, cernée par mes propres choix.
Je pense aussi que faire de longues études, et avoir un bon job pour faire carrière, peut ouvrir plein de portes, mais peut aussi rendre esclave. Disons que carrière et bonheur, ça n’a aucun rapport.
Ce n’est pas parce que tu es douée/ intelligente/ diplomée que tu dois t’enfoncer dans une carrière toute tracée, socialement bien vue.
Car c’est ça le plus lourd…. le regard des autres, le jugement, les “avec le profil qu’elle a, elle ne peut pas tout abandonner!”… c’est ça qui est négatif.
Laisse toi du temps, muris ton projet, tu verras, tu finiras par aller là où tu dois aller.
Mais, à mon avis, ne te résigne jamais. Dans CDI, il y a le mot “indetérminé”: c’est la liberté!
tu es libre, il faut juste que tu le reconnaisses.
En fait, à mon avis, pour prendre une décision sage,le plus dur est d’allier 2 comportements opposés:
Etre raisonnable, adulte, s’accrocher et être patient…. car on ne doit pas tout envoyer balader juste par caprice adolescent. Les “je veux tout tout de suite”, ce n’est pas possible.
Et à la fois oser, ne pas avoir PEUR (peur du chômage, peur pour nos retraites, peur de ne pas retrouver un job, peur du déclassement, peur du marché immobilier, peur du regard des autres…)
Notre société aime nous laisser baigner dans la peur…. le résultat est que l’on n’ose plus rien, que l’on ne bouge plus. Et ça, l’immobilité, la paralysie, à n’importe quel âge de la vie, selon moi, c’est insupportable, car inhumain.
Tilda, je suis une adolescente attardée. Mais je suis aussi une maman d’ado. J’ai eu des rêves, j’ai fait ma vie. Je rêvais de voyage, de rencontre, d’avoir des enfants bilingues… J’ai rencontré mon mari en France, on habite dans la ville où j’ai fait mes études, bref, c’est pas ce que j’avais imaginé. en Revanche, maintenant, je voyage. Avec mon boulot. Avant ce n’était pas possible, je passais mon temps de contrat en contrat. Et je ne regrette pas. La vie m’a offert quelque chose auquel je n’avais pas pensé, et que je ne regrette pas d’avoir vécu.
Ce CDI, c’est pas la prison, c’est une étape. Elle te permet de te faire les dents sur un boulot et d’avoir une ligne dans ton CV. Forte de ça, tu pourras ensuite chercher autre chose, ou bien ce boulot te permettra d’autres perspectives. La vie, c’est surtout ce qu’on en fait. Si tu te soulève les fesses par les dents et que tu te portes à l’aéroport le plus proche, tu peux voyager tous les weekends, Ryan air est ton ami.
Je ne crois pas que ce soit les métiers qui attachent, ce sont surtout les gens qu’on aime.
Je ressens exactement la même chose… Comme si, dès que j’aurai signé un CDI, j’allais être coincée pour toujours, ça m’angoisse énormément.
Quand j’ai lu ton message, je me suis dit que tu n’avais vraiment pas de chance car tu semblais résignée.
Puis j’ai réfléchi et je me suis dit que c’était ton premier CDI. Tu sais de notre temps, les gens bougent, ce n’est plus comme avant où tu signais un contrat et tu restais dans la même boîte jusqu’à ta retraite.
Des boîtes, tu en verras et d’autant plus si tu as un bon bagage!
Ma fille est dans le même cas que toi et elle aussi envisage de partir travailler à l’étranger. Elle a déjà expérimenté comme toi des stages de longue durée à l’étranger (aux USA. ) Elle fait des choix, vient de refuser un poste dans le pays qui t’a emballée ( pas assez bien payé).
Elle est prête à partir mais pas dans n’importe quelles conditions.
Sinon, si tu partir, prospecte, renoue avec tes contacts d’Australie, ne renonce pas à tes rêves, fonce.
Tu parles de NY, tu as fait ta demande cette année pour les green cards?Et les VIE, tu y as pensé? Sinon le statut d’expat dans une grande boîte, c’est pas mal aussi!
On dirait que tu as eu de la pression pour accepter ce poste,ou alors te l’es-tu mise toute seule?
En tant que parent ( et venant d’un milieu modeste), on a drôlement ramé pour lui payer ses études mais quoi qu’elle fasse, elle s’éclate et ça, pour nous ses parents, c’est la plus belle chose qu’elle puisse nous offrir.La pire des choses qu’elle pourrait nous faire , c’est d’accepter un poste à contrecœur et d’essayer de “rentabiliser” son diplôme ( vis à vis de nous).
Allez hop hop hop, le monde est à toi!!!
Tilda, que veux tu vraiment? Quesqui t’en n’empêche? Es ce que cela ne tient qu’a toi? N’hésite pas a te poser les bonnes questions… Si ton cœur te dit part vivre les pays, les gens, les paysages, les coutumes et les cultures…. VAS Y et VIE!!! Belles routes a toi Tilda! ;-)
Moi j’aurais envie de dire que renoncer ce n’est pas grandir mais mourir un peu..
Je crois que tu peux trouver le moyen de réaliser tes rêves.
J’ai dans mon entourage plusieurs personnes qui ont réussi à parcourir le monde en gardant un job. Une amie de ma grand-mère aussi est partie en Amérique latine 3 à 4 mois par an pendant 15 ans, sac à dos et c’est tout. Elle avait 60 ans. Maintenant trop âgée et invalide, elle se morfond un peu chez elle mais a plein d’heureux souvenirs.
Si tu as un bon poste profites-en pour mettre un max d’argent de côté.
Pourquoi pas choisir un job moins bien payé genre de l’éducation nationale ( quitte à consacrer du temps à passer un concours) qui te permette d’avoir plus de temps pour voyager et la possibilité de te mettre disponibilité un an ou plus ( un cousin a vécu 5 ans en Equateur par ex) pour un grand voyage ?
D’autre part un entreprise peut t’accorder une congé sabbatique ( plus facile dans les grosses structures) :
http://www.travail-solidarite.gouv.fr/informations-pratiques,89/fiches-pratiques,91/conges-et-absences-du-salarie,114/le-conge-sabbatique,1042.html
Pour moi si déjà tu as le sentiment de renoncer en signant un CDI tu va carrément d’étioler dans les années à venir. Même quand on a job qu’on adore ( ce qui est mon cas) la vie en entreprise parait parfois étouffante alors dans ton cas la vie va te paraître triste et longue.
Essaye de sonder tes envies et tes besoins (super important si tu choisis de renoncer à ton salaire) quitte à tout chambouler dans ta vie.
Certains ne comprendront pourquoi tu plaques cette vie en apparence géniale pour partir à l’aventure, tu peux commencer à te boucher les oreilles de suite..
Bon courage , je crois que de belles routes s’offrent encore à toi.
Mauvaise nouvelle, nous ne réaliserons pas tous nos rêves. Mais est-ce abandonner ses rêves que de ne pas les réaliser ? Ce n’est pas une liste à cocher ; nos rêves soulignent ce qui est important pour nous et mettent de la distance avec le quotidien, la réalité.
Ils font partie de nous et influencent nos décisions face aux choix qui se présentent…
Pour moi être adulte c’est juste se connaitre et agir en toute conscience, en toute honnêteté vis-à-vis de soi. C’est intime, c’est solitaire et ca peut faire mal de se confronter à ses contradictions mais personne ne peut le faire à notre place !
Tu peux choisir dans le CDI la sécurité, la reconnaissance sociale, l’indépendance, ou bien ne pas oser ou vouloir faire plaisir à d’autres personnes…
Signer un cdi n’est pas si négatif : pendant quelques années tu as quand même l’assurance d’un emploi, d’un salaire, et je l’espère, d’un job qui t’intéresse un minimum (un maximum même j’espère pour toi sinon tu n’aurais pas signé alors que tu ne l’as pas cherché).
Bref, j’ai galéré de cdd en cdd en chômage avant de signer au bout de 13 mois un cdi, avec pourtant un bac+5 a priori recherché, et ben quel soulagement ! Je sais que ce n’est sans doute pas pour 10 ans, sans doute même pas 5, mes envies changent et j’espère que j’aurais le force de les suivre. Mais en attendant, il faut bien accepter de vivre dans le monde dans lequel nous sommes et où l’argent est indispensable pour survivre, donc le travail aussi. Ne prends pas cette signature de cdi comme un contrat irréversible, tu as signé mais que pour le meilleur, si le pire arrive, tu pourras partir. Bon courage.
Atchoum, enfin en cdi :-)
mariel, Sarah: soyez les bienvenues.
Comme je plussoie tout ce qui a été dit…
pour nous, la signature du CDI de l’Époux (je suis fonctionnaire donc la question ne se posait pas pour moi) a été, justement, une libération : l’esclavage, justement, c’était de ne pas être sûr de l’après, l’impossibilité de partir en vacances (CDD de moins d’un an = pas de vacances, sauf les “entre deux”, ce qui n’est pas vraiment l’idéal car, entre deux, faut chercher un nouveau boulot…), lo’bligation d’économiser au cas où le nouveau boulot tarderait à arriver…
bon, il se trouve que le travail en l’occurence n’est pas non plus la perfection absolue, mais le CDI comporte des avantages non négligeables… y compris financièrement, ce qui compte quand on veut voir le vaste monde…
hello :)
je suis un peu charette au bureau, pas le temps de lire tous les commentaires (ce que je ferai plus tard à tête reposée :)) mais je me reconnais dans ton témoignage.
moi ce qui m’a mis un coup c’était pas tellement mon premier CDI, mais plutôt un combiné : achat de mon appart, puis changement pour un CDI à gros salaire (= grosses responsabilités) et loiiiiin de chez moi (4h de transport par jour, ça épuise). je me suis vue “coincée” dans ma vie et j’ai pas tenu longtemps (2 mois puis arrêt d’un an pour dépression).
j’ai l’air un peu pessimiste comme ça, mais finalement avec le recul je pense qu’il fallait que j’en passe par là pour savoir ce que je voulais dans ma vie et apprendre à me connaître…
bilan : toutes les expériences sont bonnes à prendre ;)
Cela va faire bientôt un an que je suis ce blog, j’ai déja ecrit plusieurs commentaires puis les ai effacés avant de poster. Et puis aujourd’hui je me decide, peut être parce que je me retrouve dans ce billet. Moi aussi j’ai fait des études longues et prestigieuses, qu’il ne faut pas “gâcher” et donc accepter ce poste dont les autres rêvent mais qui ne nous attire pas plus que ca. J’ai tenu….2 mois, avant de partir en V.I.E en Afrique, ce dont j’avais toujours rêvé. Je suis passé outre les inquietudes de la famille, l’incomprehension des copains qui proposent de m’aider a trouver un “vrai” job. Et je ne l’ai jamais regretté. Cela fait maintenant 6 ans que je vis a l’etranger, dans differents pays. Tout n est pas rose tous les jours, cela demande des sacrifices, on perd des amis, la famille est loin… Cela m’a egalement fait prendre conscience qu’ailleurs qu’en France c’est tres bien vu de prendre son sac a dos et d’aller faire le tour du monde avant de rentrer dans la vie active.
Comme dit mon papa, la vie est une suite de choix. Enfin quand on a la chance d’avoir le choix, ce qui me semble ton cas. A toi de peser ce qui est vraiment important pour toi, seule toi peut le savoir…
Hélene, je n’ai pas vu de pseudo Emi mais si je me trompe dis moi et je le change!
Les filles,
J’ai lu avec beaucoup d’attention tous vos messages, merci, merci, merci, déjà, pour votre bienveillance. Je suis soulagée de voir que la plupart d’entre vous me comprennent un peu, ou ont déjà eu les mêmes états d’âme.
Et merci encore Hélène d’avoir pu me permette de m’exprimer ici… J’ai du mal à en parler à mon entourage, comment expliquer à des amis au chômage ou qui ont des difficultés que j’ai signé un CDI avec hésitation? J’ai trop peur de ne paraître que comme une gamine egoïste et immature.
En tout cas, immature, je crois encore l’être un peu, car je vois forcément tout blanc ou noir, et comme vous être nombreuses à l’avoir dit, il est possible de voyager tout en ayant un emploi… Ce qu’il me fait peur aussi, c’est moi-même de ne pas avoir le courage de tout arrêter et de partir si je ne suis plus heureuse. Pression sociale, familiale et même amicale, et je me dis aussi que je dois “rentabiliser” mes études et sacrifices passés. J’ai peur de me conforter dans un poste et ne pas avoir la force se partir un jour, car comme vous l’avez souligné la plupart, avoir un CDI comporte aussi pas mal d’avantages matériels et permet d’avoir une vie confortable…
Et c’est aussi sans doute ce qui me permettra de mettre de l’argent de côté et de réaliser un peu plus tard, justement, ce qui me tient à cœur.
Je vais aller jeter un œil sur les liens que vous avez mis, çà et là.
Emi: sois la bienvenue !
Tilda: ne t’en fais pas, le jour où tu en auras vraiment envie, confort ou pas, tu plaqueras tout sans hésiter, à mon avis ;-)
Tilda: Il ne faut pas se sentir coupable d’aller à reculons vers ce poste! Tu as le droit d’avoir un avis et de refuser de suivre la même voie que tout le monde!
Ce n’est pas de l’immaturité, c’est une autre façon de voir les choses.
De plus, le CDI n’est pas une obligation, c’est un type de contrat qui procure de la sécurité et des revenus réguliers à long terme, ce qui est bien confortable.
Cela dit, si tu es prête à l’assumer financièrement, tu peux très bien faire le choix d’un autre mode de travail (intérim pour commencer et voir un peu de tous les types d’entreprises, entrepreneuriat, indépendant) mais il faut en assumer les conséquences, à savoir les mois de vaches maigres, la pression… Et ne te focalise pas sur ce que veut dire être adulte ou pas, il n’y a pas de norme!.
Bonjour,
je me reconnais moi aussi beaucoup dans ton témoignage Tilda. J’ai 25 ans, envie de voyager, faire un peu le tour de certains pays, parler plusieurs langues. Je cherche un travail et ça m’angoisse, car j’ai moi aussi cette impression de m’enfermer dans quelque chose en entrant dans la vie active. Je suis agoraphobe depuis 7 ans et demi, j’ai évolué, mais je reste quand même enfermée chez moi la plupart du temps. 7 ans et demi à ne pas vivre, avec juste comme option: me réinsérer dans la société en travaillant. Je sais que ça va m’aider à m’en sortir, même si ça sera dur au début. Mais j’ai tellement envie de vivre, de partir, de voir d’autres gens, d’autres cultures, autre chose que les 4 murs autour de moi. Et ça me fait tellement peur aussi.. Je me sens vieillir sans avoir d’action sur ma vie et le temps qui passe, mes rêves et mes envies. Je ne peux que compatir avec toi.
Comme il a déjà été dit, tu peux travailler un an ou deux en mettant de l’argent de côté, puis partir pour vivre ton rêve, c’est ce que je te souhaite.
Amandine: bienvenue à toi ;-)
Hélène:
merci ;)
J’étais passée assez vite ce matin en y allant de mon commentaire presto tellement le message de Tilda me parlait.
Je crois qu’il y a plusieurs options, qui sont plus ou moins réalisables :
– Faire des longs voyages à l’étranger. Cela est très possible avec un CDI dans une grande entreprise, tu as de nombreux congés, un bon salaire avec des compléments (primes, bonus, épargne salariale, etc.) Tu peux poser quatre semaines et partir loin, loin une fois par an. Avec de l’ancienneté, tu peux prendre un congé sabbatique pour aller parcourir le vaste monde pendant plusieurs mois puis retrouver ton job. Ca te permet de concilier ton envie de bouger et ton besoin de respectabilité sociale, de confort, qui se perçoit aussi dans tes propos. Tout à fait normal d’ailleurs après de longues années d’études. Ceci dit, ce n’est pas en quatre semaines sur place que l’on connaît un pays. Tout juste peut-on dire qu’on l’a visité. Et il faut savoir rentrer, après, et retrouver les joies du métro parisien et de la pause-café du lundi matin.
– Avoir un job à l’international. C’est le cas de nombreuses personnes dans la société qui m’emploie. Mais attention, voyager beaucoup pour affaires ne signifie pas visiter un pays. Tu verras surtout des aéroports, des hôtels désespérément semblables, tu vivras flanquée en permanence d’une valise format cabine, tu connaîtras la joie des levers aux aurores pour choper le Paris/Rome de 7h20 qui sera de toute façon retardé pour une journée de congrès et des retours à 22h15 le vendredi soir. C’est monotone et c’est crevant. Aucune chance que cela t’évoque l’épopée du Che en Amérique Latine ;-)
– Travailler à l’étranger, sous contrat local, en VIE ou en expatrié. Ces deux dernières options sont assez demandées donc les places sont chères, peu accessibles pour une jeune diplômée. Cela te permet de voir du pays. Ceci dit, là-bas comme ailleurs, une certaine routine peut s’installer et/ou un rythme de travail fou qui fait qu’on ne profite pas du pays. Et le travail suppose que tu choisisses un pays et pas quinze. Ceci dit, tu peux aussi changer de pays au bout de quelques années.
– Partir barouder en faisant des petits jobs par-ci par là. Like a hobo, comme dans la chanson. Cette solution permet de voyager pas mal, mais n’est pas du tout compatible avec un statut social valorisé et le salaire qui va avec. Prévoir une baisse drastique du niveau de vie, voire de sérieux moments de galère. Et de très bons arguments pour convaincre les recruteurs de ta capacité à te réintégrer dans le monde policé de l’entreprise si tu te lassais de ce mode de vie.
Si tu voulais t’expatrier via une entreprise française, je te conseille de faire tes premières armes en France avant de demander un poste à l’étranger. Tu auras beaucoup plus de chances. Si tu veux partir dans un autre pays occidental directement, tu peux tenter ta chance dès maintenant. Un pays comme le Canada est très friand des jeunes diplômés français en ce moment.
J’espère que ma tartine t’aura été utile. En tout cas, sache que ton cas est loin d’être isolé. Dans ma promo de Sup de Co, ils sont très nombreux à en avoir assez du parcours tout tracé du jeune cadre dynamique et à se lancer dans des aventures très diverses (voyages, expérience associative, humanitaire, création d’entreprise, etc) et à préférer la quête de sens à la quête des simflouz. Surtout en période de crise. Après, comme dit ma mère, dans la vie, tout est une question de priorités.
Je rajoute à mon propre commentaire, je ne trouve pas comment l’éditer.
Pour moi, grandir, ce n’est pas renoncer, c’est apprendre à choisir et à se donner les moyens de réaliser ses choix. Et de payer le prix qui va avec.
Sachant qu’il n’y a pas de choix parfait, ni de choix définitif, ce qui te convient aujourd’hui peut très bien ne plus te convenir demain.
J’aime à voir que toutes nous tenons de nos mamans, grands-mamans et pères parfois, une sorte de sagesse … Une sagesse en harmonie avec l’être et non avec le système.
C’était une observation en passant :)
J’arrive après la guerre , encore. Mais je vais me permettre de laisser quand même mon petit mot. Moi, j’ai refusé un CDI, bien payé, pas loin de ma famille, avec tous les avantages dont je rêvais. J’ai refusé, car même si le boulot était intéressant, je ne voyais pas passer 40 ans à faire uniquement ça. Alors je crois que je te comprends plutôt bien.
J’ai 25 ans à peine, diplomée depuis deux ans, d’un BAC+5. J’ai eu la chance de trouver un boulot juste après mon diplome. Ce qui fait que je n’ai pas eu le temps de me poser. Depuis mes douze ans, j’avais bossé pour en arriver là.
C’était un CDD, dans une toute petite structure, avec une équipe plutôt hétéroclite mais soudée. Et c’est là que ça m’est revenu dans les dents : et maintenant?
Et j’ai eu la chance d’avoir des points de vue tout à fait différents qui m’ont aidé à y voir clair.
Oui, un CDI, c’est un peu s’enfermer dans une routine dont on ne maitrisera pas tous les composants, mais – en gardant un pied dans la réalité – c’est aussi l’assurance d’avoir la possibilité de ses envies. La vie est chère, comme le répétait ma grand-mère.
Mais c’est pas parce que tu as un CDI que tu es obligée de rester dans cette boite jusqu’à ta retraite. Reconversion, construction d’une famille, les exemples sont légion de gens qui ont plaqué carrière au plus haut à Paris pour un autre lieu, un autre job, une autre vie…
Tu finiras par trouver l’équilibre qui te fera te sentir bien. Peut-être qu’il te faudra des sacrifices, mais là, c’est une autre histoire.
Bonne chance pour ton job, et bon courage pour la suite.
Insane: je me suis fait aussi la même remarque !
Tilda: cette notion d’être “immature” ou non est complètement bidon ; on est mûre dans certains domaines, immature dans d’autres … c’est comme l’idée que plus on est vieux plus on est sage, quelle blague ! fais ce que tu penses être le mieux pour toi au moment, et ne te tracasse pas avec ce genre de considérations …
Par contre, je viens de m’apercevoir d’un truc:
Concernant ton travail….on ne sait pas si tu t’y plait, si l’ambiance est bonne, s’il est enrichissant. Je crois que c’est la première question à se poser.
Tu parles de pressions de toutes sortes. Et si c’était le relâchement après tant d’années d’études? Le fait d’arriver enfin dans la vie active, la peur du grand saut. Ça peut être vertigineux et du coup on se pose des questions.Un peu comme quand on s’installe avec quelqu’un, on a des doutes tout d’un coup.Est-ce que c’est le bon? Dans quelle histoire je vais me fourrer?
J’imagine sans doute que tu as eu une belle vie d’étudiante, c’est peut-être la peur aussi de ne plus avoir une vie aussi exaltante.
Après dans la vie, tu feras des rencontres qui en feront changer le cours, le hasard, la chance….
J’aime beaucoup cette expression ” la vie n’est pas un long fleuve tranquille”. On en reparle dans 20 ans?
Hello Tilda,
Je ne peux pas résister à l’envie de te répondre ;)
J’ai 35 ans, je suis enceinte, mariée. J’ai fait le même genre d’études que toi, bac+5 gestion finance pour moi – beaucoup beaucoup de boulot… dans ma tête, la voie royale pour être indépendante financièrement, “réussir professionnellement”, et travailler à l’étranger.
J’ai grandi 10 ans en Afrique Noire alors oui, les voyages, c’est un truc qui me parle :)) j’ai l’impression d’avoir rattrapé un virus…. Je me suis débrouillée pour faire tous mes stages à l’étranger Mexique, USA), bosser 1,5 ans au Maroc pendant mes études, et comme toi quand j’ai fini j’ai signé un CDI dans une graaande société française qui fabrique des voitures – ben oui hein, fallait bien “rentabiliser” mes études, assumer, grandir, avoir un CDI, toussatoussa ….. en gros j’ai fait une petite dépression au bout d’un an, pour plein de raisons différentes, mais en partie parce que moi aussi j’avais signé à reculons ! Malgré la pression j’ai profité d’une période de chômage pour partir en Thailande, tout petit budget et je me suis régalée. A partir de la j ai beaucoup bougé mais malheureusement dans des jobs qui au final ne m’offraient pas de perspectives de voyage, alors je me suis rattrapée sur les vacances !!! Et ces voyages sont tout aussi magnifiques :)
Aujourd’hui je n’ai même pas un CDI – je vis en Hollande depuis 2 ans, choix qu’on a fait avec mon mari car tu peux trouver beaucoup plus facilement du travail, gagner plus de sous à dépenser en voyages ;) et on avait envie encore d’étranger – mais tout en restant en Europe. On ne sait pas ou on serait dans 5 ans – et franchement… CDI ou pas… m’en fous :))
Je pense qu’avec le temps on arrive à s’affranchir de la pression famille – sociale – amis et à mettre les priorités en fonction de ses envies perso – moi qui pensait vouloir faire carrière, je me rends compte que après m’être prouvé que j’étais capable de certaines choses, ca me suffit amplement, mon ambition a ses limites !!
Dans mes amis (issues du même cursus) beaucoup ont un parcours similaire, voir encore plus décalé – l’un d’entre eux après avoir bossé 5 ans, a tout plaqué, fait un presque tour du monde, bossé pour des ONG un peu partout, et finalement a repris des études pour devenir psychologue et vit en Espagne… et continue les voyages avec sa femme et leur fils :)
Beaucoup ont bossé quelques années, mis de l’argent de coté, et sont partis en voyage un an ou plus en budget “routard” – tous ont retrouvé du boulot après, souvent pas dans leur métier d’origine car ils n’avaient pas envie d’y retourner, et souvent dans un pays où ils se sont enfin sentis “chez eux”.
Je suis persuadée que tant que tu es mobile géographiquement et tu n’es pas attachée aux choses matérielles (je ne compte plus les fois ou j’ai vendu tout ce que contenait mon appart du moment !! Quant a acheter un appart… impossible, ca aurait été comme me mettre une chaine autour du cou et m’attacher à un piquet !) tu retomberas toujours sur pattes…
Bien sûr tes parents s’inquièteront, mais euh bon, c’est leur rôle hein :))
Le seul conseil que je peux te donner c’est vraiment d’écouter tes envies, tes désirs – bien sur il faut les conjuguer “raisonnablement”, économiser pour avoir les moyens de partir, mais ne jamais te dire “on verra ca me passera”…
Il y a 23 ans … j’ai signé un CDI, les larmes aux yeux.
J’avais les mêmes rêves que vous, exactement.
Ce CDI, il m’a d’abord permis de signer un bail de location pour quitter le domicile parental, et d’acheter un billet d’avion pour New York pour mes premières vraies vacances.
Les larmes de dépit se sont estompées, pendant que je débutais ma vie d’adulte indépendante.
23 ans après, j’ai toujours les mêmes rêves. J’en ai abandonnés certains, concrétisés d’autres, et d’autres ont été inventés au fil du temps.
Alors oui, devenir adulte, c’est savoir renoncer à certaines choses, mais ce n’est en aucun cas renoncer à ses rêves. Gardez les vôtres sans un coin de votre tête, non pas comme sujet de frustration, mais comme des projets, pour plus tard.
Enjoy !
Merci les filles, vos messages me font un bien fou, et me rassurent d’une manière que je n’imaginais pas !
Et en effet, il y a d’autre chose à ce malaise que je ressens, comme le soupçonnait Isa, j’ai eu une vie étudiante assez exaltante, et je me suis toujours dit que je ne serai plus jamais aussi pleinement heureuse que pendant ces années là…. Je m’efforce de ne pas trop y penser, se dire qu’on a vécu les plus belles années de sa vie à 20/25 ans, c’est un peu démoralisant pour la suite…
Merci Arthénice, pour ta tartine, ;) elle m’est très utile en effet !! C’est rassurant d’avoir un « recap » des possibilités qui sont offertes, et que je peux saisir si j’en ai envie …
J’aimerais vous remercier chacune « individuellement » (mais le temps me manque !) car vraiment chaque com’ m’éclaire un peu plus, je crois que je vais tous copier-coller et garder cela précieusement, pour les jours où les doutes et les peurs reviendront…
Je me sens beaucoup plus légère ce soir, merci, vraiment.
MyBeautyBox:
Tu lis dans mes pensées…je ressens la meme chose.
Ton billet,Tilda,m a parler car j ai aussi des réves et je suis toujours entre l envie et la motivation de gagner mes propres sous pour etre indépendante et mes réves d enfant,voir d ados….J ai souvent envie de profiter vraiment de la vie,et pas passer mes week end a faire mes courses a carrefour et a rever dans ma voiture en ecoutant de la musique sans que rien ne se réalise dans ma tite tete .Par moment je hais mon coté reveuse et insatisfaite de la vie….et M**** on a qu une vie et je flippe toujours de pas pouvoir en profiter réellement.J ai 27 ans et mon instabilité me jouera des tours ,c est sur.Je devrais ecouter ma mére qui me dit”a trop vouloir de choses on a rien au final”.Mouais ..moi j’veux juste réaliser mes réves ,quoi.
J’ai l’incroyable chance d’avoir un métier passionnant, celui que j’ai choisi, le métier de mes rêves. Ce n’a pas été facile d’y arriver, et ce n’est pas pour autant rose tous les jours. Mais je mesure chaque jour la chance que j’ai d’avoir un métier qui est quelque part une passion (en général, les gens qui disent ça sont éleveurs de poneys shetland ou contorsionnistes dans un cirque. Si vous connaissiez mon métier, ça vous ferait rire qu’on puisse le considérer comme une passion ;-)).
Mais. Car il y a bien un mais : comme ce métier est aussi une passion, du coup c’est aussi une chose envahissante qui prend de plus en plus de temps et d’espace dans ma vie. J’y passe la plus grande partie de mes journées et de mes soirées, parfois de mes nuits, ce qui me laisse très peu de temps pour moi. J’en rêve la nuit. Je continue le week end, et j’ai du mal à décrocher réellement pendant les vacances. Tout ça parce que ce que je fais me plaît vraiment et est réellement important pour moi.
Sauf que parfois, j’aimerais être peinarde à 35h par semaine, dans un métier sympa mais pas trop attachant, mais qui me laisserait surtout le temps de voir mes amis à satiété, d’aller au ciné, de voir des expos et peut-être d’avoir une autre passion un peu plus avouable que mon métier. Parce que, faut être honnête, dans un dîner mondain, les gens préfèrent ceux qui sont fanas d’art chinois antique ou de voyages exotiques aux fondus du boulot qui n’ont que ça à raconter…
Pourquoi je raconte tout ça ? Pour te dire que tu ne renonces pas à tes rêves mais que tu te donnes en réalité les moyens de les concrétiser : un CDI, contrairement à ce que tu penses, c’est la liberté et non une contrainte. C’est la liberté de rester tant que tu veux et de partir quand tu veux. C’est la possibilité, si tu es dans une graaaaaande boîte, d’être mutée à l’étranger pour vivre des trucs géniaux. C’est la possibilité de te prendre, dans 3 ou 4 ans, une année sabbatique pour vivre tes rêves. Et c’est surtout la possibilité, si tu n’aimes que modérément ton boulot (sans que ce soit l’enfer non plus, on s’entend !!) de te ménager des espaces hors du travail, pour vivre de petites passions au quotidien : lire des récits de voyage tous les soirs, préparer tes prochaines vacances avec minutie, tenir un blog d’aventurière, apprendre l’hindi, bref, tout ce qui te fait plaisir et te permet de garder ton grand rêve vivant, sans abandonner l’idée de le vivre pleinement un jour.
Bonsoir,
J’avoue ne pas avoir lu les précédents commentaires, je pense que je ne voulais pas être influencée…
Vu la vitesse à laquelle tu as trouvé ce poste, je pense que tu en retrouveras un autre (surtout que la crise sera définitivement passée) dans deux ou cinq ans ce qui te laisse le temps de voyager, ce qui te rend heureuse.
Tu ne souhaites pas faire carrière, tu as raison si ce n’est pas cela qui fera ton bonheur, comme je te comprends.
On ne se réalise pas que dans le travail (et heureusement!) mais il faut bien travailler pour vivre malheureusement.
Tu es jeune, si tu ne vis pas ton rêve après tu seras prise dans la vie comme l’on dit, un couple, un enfant, tout ce qui fait que l’on ne peut plus voyager comme l’on veut.
Alors, mon conseil rompt ce contrat pendant la période d’essai et essaye de partir là ou tu te sentiras heureuse.
Hey Tilda
J’ai pa lu beaucoup des commentaires écris dessus, mais tu sais, moi je me dis chaque jour une chose, qui m’aide à me lever; a ne pas déprimer, à aimer la vie, et c’est que quoi qu’il arrive, on fait CE QU’ON VEUT
je me le dis chaque jour.
Y’en à qui dirons “c’est egoiste” d’autres “c’est ridicule irresponsable, c’est fuir la vie d’adulte…” etc..
Désolée de l’expression mais franchement on en à rien a foutre!!!
On est seule à gérer sa vie, seule à décider c’est TA vie.
Au bout de deux jours t’en à marre de ce boulot? QUITTE LE
Qui ou quoi t’en empeche RIEN!!!
TU décide, tu fais CE QUE TU VEUX, tu es et sera toujours libre
Jasmine, qui à quitté pas mal de CDI et qui s’apprete à en qigner un nouveau pour Dieu seul sait combien de temps ;)
Bonsoir Tilda,
Comme Nadia, je n’ai que survolé les commentaires précédents, mais en te lisant je n’ai envie de te dire qu’une chose: vole !!!
Fais ce qui te plaît, on ne sait jamais de quoi demain sera fait, on n’a qu’une vie, et trop se rassurer n’est pas bon pour la santé, ça fait pousser les capitons.
Bien sûr, cela n’engage que moi, mais je dirais aussi qu’un bon job, tu as l’air de pouvoir en trouver un facilement, et qu’il est plus facile de se nourrir de pâtes en vadrouillant à travers le monde à 25 ans qu’à 70 (pardon aux lectrices globe-trotter-coquillettophages de 70 ans ;).
Après, on peut philosopher là dessus pendant des heures, le principal, c’est que tu satisfasse cette petite voix au fond de toi.
Bon courage, et surtout, continue bien :).
Bonjour Tilda,
Ton texte me parle énormément, parce que je fais partie de celles qui ont renoncé à leur CDI. Sortie d’école, les propositions pour rejoindre les grands groupes commencaient à s’aligner, et j’ai choisi un tout petit projet qui me permet de vivre en Asie.
Est-ce que le choix a été facile? Pas du tout. La société, la famille, l’école, l’entourage met une pression monstre sur cette décision. J’ai renoncé au prestige des grands groupes et des grands noms, j’ai renoncé au salaire et à la sécurité. Ca fait beaucoup grincer des dents.
Est-ce que je le regrette? Pas un instant. La vie de consultante telle que décrite par Noupaline, qui m’attendait toute prête, je ne l’aurais pas bien vécue.
Est-ce que mon parcours est admirable? Pas sûr. Le hasard y est pour beaucoup, mon choix n’a pas tenu à grand chose. C’est facile de juger a posteriori ce qu’une décision a permis, si elle a été bonne ou mauvaise, mais dans l’instant on n’en sait rien!
Je lis deux niveaux dans ta réflexion. La première, sur ton désir de partir vivre à l’étranger. Là, je te suis à 100%. Je suis moi aussi plus heureuse à Tokyo ou à San Francisco qu’à Paris, rien que par le fait d’être ailleurs. Même en y ayant une vie quotidienne tout aussi banale. Et je t’encourage à ne pas baisser les bras si tôt, à te donner les moyens de vivre la vie que tu souhaite.
Le deuxième aspect de ton texte, l’envie de ne pas devenir adulte: je crois qu’on passe toutes par là. Mais tu peux avoir des surprises: la vie que je mène aujourd’hui à Séoul, ce n’est pas une vie de backpacker. J’en croise, des jeunes qui font le tour du monde, qui vivent en auberge de jeunesse pendant des mois, qui passent de petits boulots en treks, et je me rends compte que ça ne m’attire plus. Ma vie ici est aussi une vie d’adulte, avec un loyer et des responsabilités – mais je ne vais pas pour autant rentrer en métropole pour rejoindre un parcours qui ne m’intéresse pas! J’ai grandi, mais dans une direction atypique, c’est tout. Un dernier mot à ce sujet, sur la “vraie vie” qui te rattrappe: il n’y a pas qu’une façon de vivre cette vraie vie. CDI, PEL, mariage et labrador, ce n’est pas le seul package qui existe (sans mépris aucun envers celles qui aiment les labradors!) Vivre en tant qu’expat ou le sac au dos c’est tout autant la vraie vie. A toi de construire la tienne comme tu veux.
cec jeune mariée: Ta vie me fait envie :)
Bonjour tilda (et les autres ^^)
J’avoue que je n’ai pas lu tous les commentaires, j’ai pas trop le temps, mais ton message m’a touché.
Parce que j’ai eu la même réflexion que toi. Je devais me chercher une alternance, et j’avais prévu d’en trouver une vers Marseille, puis de partir me faire de l’expérience à Paris, et aussi d’aller en Angleterre apprendre l’anglais, et aussi pourquoi pas travailler un an au Canada. Au final, j’ai eu une proposition d’alternance dans ma ville d’origine, et vu le contexte économique actuel, et la difficulté à trouver du boulot, ce n’est pas une offre qui se refuse. Et là je me suis dit “bin voilà, ma vie elle est finie”. J’ai vraiment eu cette réflexion, et ça m’a vraiment choqué moi même !
Alors je me suis mise à réfléchir. Non, ma vie n’est pas finie, je pense qu’on est aujourd’hui dans une société où on va être mené à avoir plusieurs “vies”. C’est à dire plusieurs boulot, plusieurs foyers, plusieurs villes.
Alors fait toi ton expérience dans cette boite, mais ne te ferme pas des portes ailleurs.
Et puis je vois ma sœur qui bosse énormément, mais qui pose ses congés, et qui est partie en Équateur l’année dernière, avec son sac à dos et des endroits à visiter, en vivant dans des familles locales. Et là elle remet ça un mois au Vietnam, avec aucun programme déterminé, elle part à l’aventure ! Rien ne t’empêche de faire ça !
Et rien ne t’empêche, dans quelques années, quand tu auras de l’expérience dans ton domaine, de quitter ta boite, et en essayer une autre, et pourquoi pas à l’étranger !
Je pense qu’on a tous des rêves, mais malheureusement ils ne sont pas tous réalisables … Mais ce n’est pas une raison pour les oublier !
Ehhhhh beehhhh Tilda faut pas être fataliste comme ça je trouve ça terriblement triste!
Je vai ste parler un peu de moi:
28 ans enceinte (dans le genre corde au cou ça c’est bien pire qu’un CDI…;-))
En couple depuis 7 ans avec le même homme
J’ai grandi à l’étranger (maghreb) et vivre ailleurs c’est un peu comme une drogue. Je connais très bien le sentiment d’intense bonheur de se sentir pleinement chez soi dans un endroit ou justement c’est pas chez nous…
BAC+5 & cadre dans l’indsutrie, un boulot que j’ai vraiment vraiment voulu: sur le terrain et au service des gens, parfois très intense (responsable de la sécurité et l’environement dans l’industrie chimique)
J’en suis à mon 2ème CDI le premier c’était de la merde un chef très très con je me suis barrée (comme quoi on peut se barrer), j’ai eu la chance de n’avoir pas à chercher beaucoup
A la fin de mes études j’ai ressenti de nouveau le besoin d’indépendance, de partir loin… L’homme et moi avons décidé de partir chacun de notre côté pour aller vers ce qui nous faisait envie, sans renoncer le moins du monde à notre couple et je suis partie loin et longtemps pour un CDD fabuleux de près d’un an en Guyane.
A 28 et 30ans ans nous sommes propriétaires pour la 2ème fois (dans 2 pays différents) sans que pour nous celà veuille dire quoi que ce soit sur notre capacité à partir de nouveau. Et je sais qu’on partira de nouveau on en a trop envie pour y renoncer. Pour le moment on se sent vraiment bien là ou on est alors on profite jusqu’à ce qu’on ai de nouveau envie d’air… On vit à l’étranger mais dans un pays tellement proche de chez nous (la Suisse) qu’on ne se considère absolument pas comme à l’étranger. En attendant on met de l’argent de côté car des projets, même flous c’est agréable de les préparer.
Bref tout ça pour dire qu’il y a autant de modèles que de personnes, et beaucoup beaucoup de chose restent possibles. Des oprtunités qui passent y’en a et tout arrive à tout moment de la vie, rien n’est irreversible (en dehors des enfants et le mort effectivement…;-))
Ceci dit contrairement à toi j’ai franchement pas aimé être étudiante (être dépendante je déteste) je n’ai tenu que pour avoir le boulot dont j’avais envie (et je ne regrette pas d’avoir tenu). Mais j’ai toujours eu la certitude que le meilleur arriverait une fois que j’aurais accédé à l’indépendance (financière mais pas seulement, l’indépendance de choix, de gérer ses priorités, de prouver sa valeur sur les compétences utiles au moment M et pour la tâche T, as de tenter d’émmerger d’un troupeau a qui on demande à tous la même chose sur le même sujet…)
cec jeune mariée: Contente d’avoir de tes nouvelles.
Très joli texte. J’ai parfois cette impression aussi depuis que j’ai des enfants. C’est un autre avilissement les enfants, d’autres joies aussi. Alors je prévois des voyages, avec eux pour dans quelques années, mais loin, très loin.
Tilda, tu soulèves des points qui me parlent énormément ! Après de bonnes études, je galère depuis 6 ans et je souffre forcément de cette précarité. Manque d’argent, manque de défi professionnel (difficile de progresser quand on n’est pas dans une équipe), angoisse pour le futur… Mes amis en cdi voyagent plus que moi !! Sur facebook, les annonces de week-end et vacances pleuvent, et ça fait forcément un peu mal au coeur (heureusement je n’ai pas renoncé à tout voyage). Donc voilà, forcément un cdi ça me fait envie !
Oui, mais… Car il y a un mais ! Ca me fait peur aussi ! La précarité de ma vie m’offre aussi plein de belles choses : du temps ! Pour profiter du printemps, de mes amis, de ma famille, de mes amants, de mon club de sport, que sais-je encore ! Ne pas perdre 2h30 par jour dans les transports ou dans ma voiture. Ne pas être coincée dans un bureau du matin au soir.
J’en profite tant que je peux, ça s’arrêtera un jour j’imagine (à moins de trouver une solution pour gagner correctement ma vie en indépendante), et à ce moment-là j’essaierai de profiter des nouveaux avantages de ma vie !
Enjoy your CDI :-) C’est une nouvelle vie qui s’offre à toi, et si elle ne te convient pas, tu pourras toujours en changer !
l’impression que me donne ton texte c’est que tu n’as pas trouvé “ton” boulot …
parce que c’est la crise et qu’on te propose un CDI et que “franchement de nos jours un CDI ça ne se refuse pas” tu l’as signé .. mais si ton boulot ne te donne pas envie de te lever le lundi matin (c’est mon grand leitmotiv perso) tu vas en effet renoncer à tes rêves …
mais pourquoi ne pas prendre ça comme une première expérience et un moyen d’économiser .. et je dirais surtout un moyen de trouver quelque chose d’autre?
perso quand mon boulot “ne me donne plus envie de me lever le lundi matin” je cherche ailleurs .. ça prend parfois un peu de temps mais quand on est en CDI c’est plus confortable qu’en étant au chomage … et quand j’ai trouver ce qui me fait de nouveau rêver je change.
mais pour ça il faut aussi voir sa carrière (ou plus exactement sa profession) comme une partie de soit et de sa vie plutôt que comme la chose qui empêche de vivre …
personnellement, je vois le boulot comme un lieu d’échange : j’apprends des choses et je donne des choses (et pas que mon travail .. aussi des idées) .. et c’est indispensable (quand je n’apprends plus et que je ne peux plus apporter mes idées, je n’ai plus envie de me lever le lundi matin). j’ai la chance de pouvoir faire ce genre de métier .. mais tes études longues devraient te permettre la même chose …
Mon conseil .. vois ton CDI comme une période de découverte (du monde du boulot, de cette entreprise) et de recherche de toi et de ce que tu veux vraiment dans ton avenir proche, moyen et long terme
n’oublie pas de prendre en compte le côté matériel des choses … car pendant les études c’est parfois encore la vie facile parce que papa maman derrières, allocations, bourses et petits boulots permettent de vivre parfois encore chez papa-maman … Et si tu t’aperçois que ce que tu veux vraiment c’est partir, pars en ayant vu toutes les possibilités (expatriation, congés sans soldes, démission +aventure complète, organisation caritative, orientation vers les relations internationales …) . Si tu t’aperçois que ce n’est pas ce boulot que tu veux faire, cherche autre chose (mon conseil .. ne démissionne que quand tu auras trouver, on est plus à l’aise dans un entretien quand le paiement du loyer n’est pas un problème)
par contre si tu vas à reculons à ton boulot dès J1, je pense que tu te promets un bel enfer … et une psychothérapie à 40 ans :)
Je te comprends tellement Tilda, j’en suis dans ce genre de situation aussi, même si moi je suis au début de mes études. Tellement peur de pas profiter pleinement de la période 20-30 ans, que l’on voit souvent comme la période la plus libre et la plus sauvage :) Peut-être à tort, je ne sais pas. Alors le dilemme, c’est souvent “est-ce que je fais une grosse pause pour voyager à fond et ensuite prendre un travail plus sédentaire, ou est-ce que je fonce dans la vite active dès maintenant en espérant avoir l’opportunité de voyager, par le travail ou à côté…”. C’est sûr, aujourd’hui, trouver un travail c’est vraiment quelque chose de pesant, stressant et incertain… faire des choix est déjà difficile, si en plus ceux-ci sont restreints, voire inexistants… bonjour le bourbier.
Alors moi, n’ayant pas terminé mes études, j’essaie de m’arranger pour pouvoir étudier à l’étranger, comme tu l’as fait peut-être en Australie, et si ça se concrétise, j’ai bien peur de rentrer ensuite avec la même sensation que toi.
Mais dans ton texte, il semble que tu hésites entre le fait de voyager et de vivre à l’étranger, je me trompe ? Parce que si tu étais si triste de rentrer, c’est peut-être aussi parce que tu ne voulais pas rentrer du tout ? Là je me mets un peu à ta place, c’est probablement ce que j’aurais éprouvé parce que j’ai envie de vivre à l’étranger, mais ce n’est peut-être pas ton cas. Cela dit si tu commences à peine à travailler, rien ne t’empêche de rester qu’un ou deux ans, le temps d’avoir une expérience et quelque chose de sérieux à rajouter au CV, puis tenter ta chance dans un autre pays, même si ce n’est pas pour rester à l’étranger à titre définitif. Parce que comme tu le sais, c’est tellement bon de partir loin… ;)
(je répète probablement un peu ce qui a été dit plus haut, mais pas trop le temps de lire !)
N’empêche, une remarque en passant: autant j’adore partir découvrir de nouvelles choses, entamer une nouvelle tranche de vie, autant je trouve ça tellement difficile à chaque fois de refermer la “tranche” précédente… même si c’est le moment et que je ne regrette rien, c’est faire le deuil d’une partie de ma vie, partir loin de mes nouveaux amis…
(il faut dire que je déménage au minimum tous les 2 ans et que je trouve super long de s’intégrer et se recréer un cercle d’amis dans un nouvel endroit, surtout dans les petites villes de province!!!)
Bon c’est un peu hors-sujet, désolée, c’est le commentaire de Syd qui m’inspire ça avec son hypothèse “pas envie de revenir”.
Estha: C’est sûr, je suis hyper d’accord, d’autant plus que moi aussi je mets du temps à me faire un nids, et que j’ai autant de mal à le quitter après.
Mais on est aussi obligé de faire des choix, ce qui implique toujours des sacrifices… personnellement j’ai beaucoup essayé d’avoir tout à la fois, mais j’ai jamais réussi, et même c’est à cause de ça que j’ai fini par ne plus rien faire : par peur de perdre ce que j’ai. Alors maintenant, c’est sacrifices, sacrifices, sacrifices. Je parle un peu de mon expérience personnelle, mais c’est parce que je me retrouve pas mal dans la situation de Tilda. En ce moment je suis en 2ème année de licence, je connais mes amis de fac depuis un an et demi et ça commence à vraiment “le faire”, la fac me manque même le week-end et pendant les vacances, c’est pour dire… et pourtant je veux partir en échange international l’année prochaine, alors que ce sera sûrement ma dernière année avec eux (je ne continue probablement pas en master) alors c’est vrai que je me ménage à mort, mais rien ne pourrait me faire changer d’avis ! Parfois on n’imagine pas ce que la vie pourrait nous offrir autre part et on se cantonne à ce qu’on a chez nous, or à mon avis il est important de partir “vraiment” à un moment donné, pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Donc… sacrifices, sacrifices, sacrifices ;)
aelle: Si tu cherches un job aux Pays-Bas, dis le moi je te donnerai un coup de main ;)
Sophie 202 : je travaille, je dors, je dors je dors, je travaille…. mais je v revenir sur le coin maternité !!
J’avoue, j’ai survolé les commentaires.
Il est vrai que ton message pourrait mal passer quand on connaît les difficultés des jeunes et même des moins jeunes à se stabiliser professionnellement. Parce que soyons honnêtes, avec des CDD ou de l’intérim, je ne sais pas si on va très loin, car financièrement parlant c’est pas Byzance, enfin on fait un gros voyage et ceinture, et surtout, ça délaît fortement aux recruteurs, il y a 5 ans, je me suis pris un commentaire accusateur lors d’un entretien d’embauche pour un job “à la con”, parce qu’il y avait un “trou” d’un mois dans mon historique pro des 12 derniers mois. Bref. Je suis de l’avis des internautes qui te disent de te stabiliser un moment en regroupant tes semaines de congé dans la mesure du possible, et tu pourras ensuite lâcher les amarres si ça te gonfle trop. Et non, à 35 ans tout n’est pas fini, j’ai passé deux mois en Inde sur un petit budget à 30 ans, mais j’ai zéro carrière et ai plus souvent connu le chômage que le boulot. Malgré cela on peut se barrer 2 mois, 6 mois, 2 ans, par contre ça dépend de sa profession, et ça se paie, adieu le confort, tu ne feras pas la globe-trotteuse “comme dans les films”. J’ai une cousine prof qui profite des avantages de son statut et pédale depuis 2 ans 1/2 autour du monde, avec son mari qui, étant infirmier, retrouvera rapidement du travail… Une amie à moi a tout largué (CDI, appart sympa, relation amoureuse compliquée, potes, jolie ville) pour faire un tour d’Amérique du Sud, elle s’est serré la ceinture pendant des mois, a démissionné, et il n’est pas sûr qu’elle ne finisse pas chez sa mère au retour pour cause de compte à zéro. Elle apprend en ce moment à filer de la laine dans une coopérative, elle utilise le système WOOFF, en gros, tu aides dans une ferme ou un gîte, en échange de ton travail tu as gîte et bouffe, certes tu ne glandes ni dans les musées ni sur une plage, mais tu rencontres des gens et tu t’imprègnes d’une culture; ça permet de faire durer les économies. Et tu peux le faire en France ou dans un pays européen limitrophe si tu veux tester sans avoir les chocottes.
Bonjour,
J’arrive un peu après la bataille (vu la date) mais ton message m’a touché. J’ai un Master 2 en psychologie du Travail, et je ne trouve pas d’emploi justement ! Enfin si, j’en trouve, mais je m’enfuie tjs au bout de deux mois. Pourquoi? Parce qu’à chaque fois je me rends compte que ce n’est pas ça que je veux. Je me sens enfermée et limitée, et je sens que je passe à côté de ma vie. Si dès le départ, tu ne te sens pas à l’aise… ça n’ira peut être pas en s’améliorant. Mais il faut passer par là pour se poser les bonnes questions: qu’est ce que je veux faire de ma vie? Laisse toi guider. Tu as la chance déjà d’avoir une sécurité financière. Si ce job te convient, tu le sentiras, et si tu sens que petit à petit, tu pètes un câble, alors tu prendras la bonne décision ;) Dans tous les cas, ne te prends pas la tête, tu feras le bon choix.
Je viens de découvrir ce fabuleux blog, et ce sujet, qui me touche tout particulièrement.
J’ai terminé mes études (seulement un bac +4), il y a 3 ans, et j’ai tout de suite eu un concours.
Lorsque j’ai été titularisée, j’ai ressenti une sensation de tristesse et d’enfermement, et me voilà après bientôt 3 ans dans mon travail, bientôt 26 ans, et profondément déprimée.
J’ai l’impression que mes études ne m’ont servi à rien, que je suis prisonnière d’un poste ennuyeux et routinier, qui ne me correspond pas, sans parvenir à profiter de la vie. C’en est au point où j’ai perdu toute motivation, et je dois voir une psy pour supporter la situation.
Ne suis pas cet exemple-là : assure-toi de faire des choses que tu aimes. Le salaire nous permet au moins de voyager, et si vraiment, vraiment, ton travail te donne l’impression d’être emprisonnée, prends ton temps pour réfléchir à une autre alternative.
A nos âge, nous avons encore cette possibilité, et autant profiter de cette chance.
Missligeia: bienvenue à toi !
Salut,
Te laisse pas faire ! Tu vois j’ai comme toi decide que faire carriere c’etait la garanti d’etre le plus riche du cimetierre. On s’en fou ! Le truc que j’ai trouve, c’est 1) de n’en avoir surtout rien a branler de la perte de 8 heures par jours 2) des que j arrive dans un travail, je cherche le suivant a l autre bout du monde ! 3) Me faire licensier et mentir, vu la strategie t’as pas le temps de te faire griller et le monde est grand :D.
Courage poulette et a bientot sur les routes !
Alexis: bienvenue à toi ;-)
Salut Tilda,
Je suis sur le point d’accepter (ou non) un CDI qui prolongerait un CDD de 6 mois qui se termine, et c’est une source de questionnement et d’inquiétudes… Ton article et tous les commentaires qui le suivent sont rassurants, et j’aimerais savoir, trois ans après, ce que tes rêves sont devenus… Travailles-tu toujours pour la même boite? As-tu décidé de partir voyager?
Claire