Je n’avais jamais lu de bouquin de Virginie Despentes jusqu’ici, dans mon esprit c’était une fille très provoc, pas forcément un style avec lequel je suis à l’aise.
Et puis j’ai lu les critiques de King Kong théorie, et notamment celles qui présentaient son auteure comme une féministe version 2007, et ça m’a donné envie de le lire.
J’ai bien fait, c’est un sacré bouquin.
Il m’a fait autant d’effet qu’Ainsi soit-elle, de Benoîte Groult, et me semble de la même veine, 40 ans plus tard. C’est du vrai féminisme pur et dur, sans enrobage gnan-gnan, sans cinéma, lucide et même violent, et au final pas tellement plus flatteur pour les femmes que pour les hommes. Et tellement sain, direct, sans concessions.
Hyper brut de décoffrage parce qu’elle est comme ça, et qu’elle écrit comme elle parle. Et qu’elle se fiche d’être mignonne ou aimable ou séduisante, ou dieu sait quoi qui empêche de dire ce qu’on veut vraiment, ce qu’on est vraiment.
C’est une personne avant tout, qui plaide pour la reconnaissance et la complémentarité de femmes et des hommes. Sans s’embarrasser de bienséance, en parlant de viol, de prostitution, de pornographie, parce que c’est son histoire et que ça a aussi modelé sa vision des choses. Mais sans complaisance non plus, sans facilité, sans racolage, sans larmoiements. Sans provocation, finalement.
Sacrée bonne femme. Je suis super admirative de ce qu’elle est.
54 commentaires
J’avais vu une émission où les journalistes qui avaient lu ce bouquin faisaient TOUS (c’est rare !) des éloges dithyrambiques !!
Preum’s :-)
L’article sur les "neo-féministes" m’avait déjà donné envie d’y jetter un coup d’oeil, là tu m’as définitivement convaincue!
Bonne journée ensoleillée :-)
Comme romancière, elle est terriblement ennuyeuse, elle est dans la pose et la pauvre provoc. Son dernier roman bye bye blondie est une pathétique tentative d’auto-justification, genre c’est pas parce que je vends des livres et que je fréquente des pipoles que j’ai changé, je suis toujours une keuponne, j’ai trop la rage. Mouaif.
Mais cet essai m’a franchement réconciliée avec elle, et revigorée. Même si, en lisant ce qu’elle écrit sur la soumission aux codes édictés par les hommes est un miroir tendu à beaucoup d’entre nous, dans lequel il est difficile de se regarder. Mais nécessaire.
Et cette entrée en matière : "J’écris de chez les moches… " complètement renversante.
Ouh là, pas très vaillante ma syntaxe du matin. Toutes mes confuses.
C’est les aurores blêmes Raphaelle, on a le droit de pas avoir le cerveau complètement connecté ;-)
Je n’ai jamais lu quoi que ce soit de Virginie Despentes parce que, justement, il m’a toujours semblé qu’elle faisait de la provocation gratuite, voire du "racolage".
Peut-être ce livre est-il l’occasion ou jamais de changer d’avis ??
Ah bon, je suis contente d’avoir vu ton avis. Je suis comme Raphaelle, la romancière ne m’a pas convaincue. Ta critique de ce livre m’a donné très envie de le lire! Merci Hélène :))
c’est vrai que ta critique incite à aller acheter le bouquin….
dis donc, ça, plus les chaussons en cachemire, fards à joue, les cosmétiques bonne mine raquelesques….tu veux la mort de mon porte-monnaie ??!!!!
Au risque de me faire fouetter à coup d’étiquettes qui grattent, je ne pense pas que je lirai ce livre.
Beaucoup trop loin de mes habitudes littéraires et puis même si tu en parles très bien je trouve ce sujet raccoleur.
je te conseille aussi Les jolies choses de Despentes, et le film du meme nom. Ils sont super… mais bon ce n’est pas le meme sujet…
J’ai beaucoup aimé ce livre et en particulier ce qu’elle dit sur la séduction féminine, qui n’est pas du tout flatteur pour la femme, que peu d’entre nous ont envie d’entendre. Mais ça m’a fait réfléchir.
J’ai lu tous ses bouquins, parce que c’est une femme que j’admire beaucoup.
J’ai commencé à l’apprécier avec son blog, où elle parlait musique beaucoup, car elle et moi avons la même vision de certains atistes, la même fascination.
C’est comme ça que j’en suis arrivée à ses bouquins.
J’ai particulièrement aimé King Kong Théorie. Son style a quand même bien évolué, même si elle continue d’écrire comme elle parle.
Je conseille comme Vendredi 13 Les Jolies Choses, mais aussi Bye Bye Blondie et tous les autres d’ailleurs.
C’est quelqu’un pour qui j’ai énormément de respect et de tendresse.
Les premières pages sont en effet complétement renversantes.
J’aime bien aussi que tu fasses de Benoite Groult sa "voisine" !
et aujourd’hui est morte une femme formidable aussi: la résistante Lucie Aubrac.
Il faut bien reconnaître que Virginie Despentes n’a pas sa langue dans sa poche et que ses propos, voire son attitude, peuvent choquer. Je me souviens de la polémique entourant ce livre et due à des phrases du type : « La prostitution n’est pas une violence faite aux femmes, c’est le mariage qui en est une », « Donnez-nous le droit de risquer d’être violées », « Etre gouine maintenant, pour moi, c’est une vraie rédemption et cela réconcilie ma virilité et ma féminité."
C’est sûr que tout cela n’est pas très politiquement correct et bouscule bien des idées reçues…
@ Mamzelle Maupin : J’adorerais que le féminisme soit un sujet raccoleur. Malheureusement, on en est loin. Et c’est un beau mérite de Despentes que d’avoir su remettre le sujet sur la table, en tapant du poing (énervé, le poing).
Moi non plus je n’ai encore rien lu de Virginie Despentes : une interview magazine + tout ce que j’ai entendu de droite et de gauche ne m’ont pas incitée à acheter ses livres, parce que le "racolage" (mais qu’est-ce aujourd’hui vraiment ?…) n’est pas ma tasse de thé, ni la provocation sous prétexte de féminisme exacerbé ou de début de vie heurté.
Et honnêtement, je trouve que le féminisme de nos jours est une idéologie un peu "dépassée", en 2007 les Françaises devraient être reconnaissantes de ce qui a déjà été fait par nos aînées et revendiquer (pour tout ce qui reste à obtenir) sous une autre forme que le conflit systématique contre les mâles ou l’affirmation de soi. Je ne dis pas, bien au contraire, qu’il n’y a plus rien à gagner, mais je crois que le fameux "partage des taches", par exemple, n’est pas une revendication de fond (aïe, je sens que je ne vais pas me faire que des amies… :-), mais que nous pourrions nous serrer les coudes davantage au niveau international pour avoir un poids indispensable qui aideraient nos consoeurs moins favorisées dans d’autres pays où il y a encore tant à faire, dès lors qu’elles seraient d’accord. Mais ceci est un autre débat, qui explique tout de même en partie pourquoi j’évite la littérature agressive, et donc celle de Virginie Despentes.
Je crois malgré tout que je vais peut-être faire une exception et emporter le livre de Despentes pour mon prochain voyage… Merci Hélène de nous suggérer parfois de petites remises en question. Tu as tout de même un sacré pouvoir prescripteur… ;-)).
hmmmm peut-être à mettre dans la liste de mes futurs achats alors……. quand j’aurai fini ma quasi quarantaine de livres d’avance LOL
Ah oui, moi aussi j’aime beaucoup cette fille. Je n’apprecie pas particulierement ses romans, en grande partie a cause du style qui me derange, mais je trouve qu’elle est… necessaire. C’est bien qu’il y ait une fille comme elle qui exprime ces idees-la. Il y avait dans la presse ces jours-ci une interview d’elle ou elle parlait de la part de virilite qui est en chacune de nous, meme si ca ne plait pas a tout le monde, et c’etait drolement interessant.
Pour revenir sur la citation mentionnee par Thierry "donnez-nous le droit de risquer d’etre violees", c’est un slogan feministe americain des annees 60 que Despentes reprend : sur les campus des facs il y avait un couvre-feu pour les filles mais pas pour les garcons, sous pretexte que les filles risquaient d’etre violees si elles sortaient le soir. D’ou le "donnez-nous le droit de risquer…"
Pas le temps de lire les comms excusez moi, mais juste pour dire: c’est un bon bouquin, le style de langage aussi, bref j’ai aimé sauf… le chapitre sur la prostitution.
Je ne peux pas adhérer à la généralisation que VD fait de sa propre expé d’une prostitution qui a été le gage, le symbole de sa liberté perso, pour des raisons persos.Idem pour les violences (notamment sexuelles) faites aux femmes)
Mais hormis cela, qui de toute façon permet de réfléchir à la question, ce qui est tjs intéressant plutôt que se mettre de oeillères, quel plaisir à lire :)
Hélène tu es vraimpent doué quand il sagit de vendre quoique ce soit… parce que encore une fois avec moi en tout cas tu fais mouche, je mets le bouquin sur la liste des trucs à lire. Maintenant faut que j’arrive à le trouver perdue dans mon coin d’amérique du sud…
A l’époque j’avais été assez dérangée par Baise moi puis par Les jolies choses, donc ça mettait VD dans les auteurs qu’on n’oublie pas et je trouve que ça se fait plutôt rare. Du coup, je coche aussi King Kong T dans ma liste (ça sortira peut-être en poche ?). Merci du conseil.
J’ai envie de lire King Kong théorie. Peut-être pas tout de suite, peut être plus tard, quand je serais seule à le lire, pour ne pas être influencée. J’en ai envie parce qu’à mes yeux Virginie Despentes est une femme qui "compte". Peut-être pas au travers de tous ses livres, si on en croit Raphaelle. Pour ma part, je n’ai pas tout lu. Mais la lecture des "Jolies Choses" ne peut pas laisser indifférent. Je trouve que son écriture est très puissante. Ca décoiffe un peu au passage, c’est vrai, mais l’impression qui en reste vaut d’être un peu secoué. J’avais retenu ce passage (retrouvé sur le site des éditions Grasset:
"Nicolas et Claudine se connaissent, ça fait déjà un bon moment. L’année qu’elle est venue habiter Paris. Elle se souvient du jour, dans le train, elle en parle quelquefois comme d’un jour important. Avec juste son sac, un siège en première classe, symboliquement, pas débarquer comme une crevarde. Sortant de la gare, drôle d’émotion, les rues sont blindées de voitures, vacarme partout, les Parisiens tellement nombreux, pressés et oppressants. Elle avait marché quelques heures, son sac trop lourd, encombrant, lui sciait l’épaule et la paume. Elle ouvrait de grands yeux, à chaque coin de rue elle découvrait un monument, trop gros trop vieux trop magnifique. L’argent se sentait partout, en flux presque tangible. Et dans sa tête, une litanie joyeuse, en boucle " je vais te manger, toi, grosse ville, je vais te croquer à pleine dents ".
Alors voila , on aime ou pas. Mais moi, j’ai débarqué en même temps que Claudine en lisant ça.
Un écriture pareille pour défendre sa vision de la condition féminine, moi je dis que ça ne peut pas faire de mal.
Sylyana, merci pour cet extrait !
Ainsi, je peux constater d’emblée que je n’aime pas du tout le STYLE de Virginie Despentes.
Je ne conteste pas sa lucidité (j’aurais du mal, je n’ai jamais mis le nez dans l’un de ses livres) mais je sais d’ores et déjà que sa plume me déplaît fortement !
et oui, moi aussi il m’a marqué ce bouquin…
Il a d’ailleurs donné lieu à pas mal de discussions animées et hyper intéressantes avec des filles trentenaires de ma connaissance, c’est pas si souvent qu’un livre suscite de tels débats !
Au final VD met le doigt sur pleins de thèmes qui vont monter en puissance dans les années à venir (la liberté, les rapports hommes-femmes…).
Et je confirme, ça s’adresse autant aux hommes qu’aux femmes !
Je n’ai lu que Baise-Moi de VD, c’était il y pas mal de temps et je souviens juste d’une ecriture crue et parfois dérangeante mais toujours vraie. A l’inverse d’autres auteurs qui utilisent parfois un style racoleur qui n’est pas justifié par leur propos, je pense par exemple à Lolita Pille.
A l’occasion je lirai donc King Kong Theorie.
Merci Hélène pour ce billet.
Pour avoir vu de nombreuses interwiew d’elle. J’adhère completement a la personne. Aucune langue de bois, de la sincérité. Je regrette qu’elle ait arrété son blog car il était tout aussi bien que ses livres!
Little Acacia bienvenue à toi !
C’est exactement ça Catherine, c’est cru et direct (et non pas racoleur).
Gyoo sois la bienvenue ;-)
Moi la crudité ne me dérange pas, je préfère ça ça la langue de bois, au politiquement correct ou à la cucuterie ;-)
Je note de lire Les jolies choses, cette auteure me plaît vraiment beaucoup, j’aime aussi énormément ce qu’elle dit de (ou contre ;-)) la séduction féminine et la féminité traditionnelles.
Enfin je ne vois pas où est le problème de parler de la part de virilité qu’on a en nous, au contraire c’est bien d’être un mélange de féminité et de virilité, qu’on soit une femme ou un homme, c’est ça qui fait des gens intelligents et fins.
sophie202 je n’essaye pas de vous "vendre" quoi que ce soit, je souhaite juste partager des choses importantes pour moi.
Un Monde Ailleurs tu es sûre de gagner exactement autant que tes collègues masculins à poste égal, compétences égales et parcours égal ? Je serais surprise, c’est très rare ;-)
Tu trouves normal que les filles subissent bien plus de violences (générales ou sexuelles) que les garçons (partout dans le monde) ?
Tu ne subis jamais de remarques machistes ?
Voilà. Donc le féminisme est plus utile que jamais, et il ne faut pas s’endormir sur les lauriers gagnés par nos mères. Ca ne veut pas dire qu’on en veut aux mecs, il ne faut pas tout mélanger.
Mamzelle Maupin personne ne te demande de lire ce bouquin, chacun ses goûts et ses préoccupations. Mais dire que le féminisme est un sujet racoleur, c’est aussi choquant que de dire que lal lutte contre le racisme est un sujet racoleur. Vraiment, ça me heurte beaucoup.
au moins dans la fonction publique on est sures de gagner autant que nos collègues masculins, c’est un bon point.
sur le bouquin, je suis pas trop fan des mots crus, j’espère que ça ne ressemble pas à Ann Scott (superstars) parce que j’ai détesté ce bouquin là.
J’ai lu "les jolies choses" et j’en garde le souvenir d’une lecture qui s’est faite super rapidement sans vouloir lâcher le bouquin.
J’vais peut-être me lire celui-ci après mes lectures en attentes.
Hélène, je ne dis pas qu’il faut s’endormir sur ses lauriers ou baisser les bras : je ressens comme toi une injustice vis à vis de la discrimination sexuelle ou de la disparité des salaires en France, entre autres exemples bien sûr. Je suggère juste que parfois, certains combats pourraient peut-être être gérés différemment que dans les années 70, avoir un discours moins suffragette et plus "moderne" (?) pour avancer plus efficacement… Et qu’il faut peut-être aujourd’hui se concentrer davantage ou élargir davantage le débat sur les problèmes des femmes dans le monde plutôt que juste sur notre pays. Il ne faut pas nier les progrès que nous avons connus ici, même s’il reste encore du chemin à faire, ici ou ailleurs. Tu ne crois pas ?
Mais nous abordons ici un débat tellement vaste… :-)
Bonne soirée.
Ben justement, Virginie Despentes n’a pas du tout un discours de sufragette, on en est très loin !
Très bien ! Donc j’achète son livre ce week-end et je le lirai avec plaisir. ;-)
Je suis partagée, ces dernières semaines j’ai plusieurs fois entendu parler de ce bouquin donc j’aurais bien envie d’y jeter un coup d’oeil.
Sauf que je n’ai pas franchement apprécié "Baise-moi". Pas le fond mais simplement son style d’écriture.
A voir
C’est sûr dola, elle a un style très parlé, et très familier. Ca m’a surprise au début, et puis finalement c’est assez bin adapté à ses propos, j’ai trouvé.
Bonjour à toutes !!
Je suis étonnée que ça parle de VD ici. Mais étonnée dans le bon sens car c’est ce livre que j’ai lu (et relu…) il y a quelques mois m’a tout simplement renversée. Ce livre est juste sublime. Le style est encore plus direct que dans ses romans et donc ajoute encore à une certaine brutalité de ce qui est dit. Pour avoir lu quasiment tout ce qu’elle a fait… Son style est dérangeant au premier abord, mais elle finit toujours (même si c’est parfois long) a nous faire rentrer dans l’histoire qu’elle raconte, et à nous retourner complètement les tripes. Bien sur, je parle avec ma sensibilité… Je comprends que ça ne soit pas le cas pour tout le monde.
Merci Hélène d’avoir parlé de ce livre, qui restera pour longtemps en première place de ma bibliothèque, car c’est une bonne chose que ce blog (qui parle de choses généralement de choses "superficielles") aborde aussi parfois des sujets comme ce livre, qui personnellement, contribue grandement à changer mes idées reçues, sur des sujets qui me tiennent à coeur…
Pour moi VD c’est malgré les apparences un peu comme une grande dame… dans le bon sens du terme!
Et pour la peine, je vais me pencher sur Mme Groult dont, je me souviens, tu avais déjà parlé.
C’est tout à fait ça luzerne, c’est une grande dame ! Sois la bienvenue ;-)
je suis très contente que tu l’aies lu et apprécié. J’en suis à ma 2ème lecture, pour être sûre d’avoir bien compris le sens de ses propos.
J’aime son côté brut de décoffrage oui, justement parcequ’avec elle il n’y pas de de langue de bois, pas de permissivité, pas de politiquement correct. Juste du "je pense ça, je le gueule, et si y’en a que ça fait chier je les emmerde" Ok c’est un peu trash mais d’une franchise sans détour et ça fait du bien.
Le côté racoleur vient sûrement de son film/son livre "baise moi" (que j’ai vu/que je suis en train de lire) et ceux qui restent sur le côté provoc pure passent à côté de son message je pense … (ça n’implique que moi cette opinion)
J’aime évidemment un tas de passages, mais surtout le début "être Virgine Despentes me semble être une affaire plus intéressante à mener que n’importe quelle autre affaire" nous devrions plus souvent l’appliquer à nous même.
Cette lecture est une révélation pour moi même si elle prend la forme d’un coup de pied au c… :)
comme j’arrive après tout le monde, je me rends compte que je répète tout ce qu a déjà été dit :( bah, au moins est plusieurs à ressentir la même chose :)
En fait je trouve son style très "haché " et pas du tout fluide. Du coup je n’arrive pas me mettre dans le bouquin. Les mots ne m’atteignnt pas en quelque sorte.
Mais apparement le propos de "King Kong théorie" vaut le détour et je vais peut-être passer outre mes réticences.
Je n’ai pas ressenti cette impression dans ce liver précis dola, mais il est vrai que c’est le seul que j’ai lu, il faut que j’en lise d’autres pour en savoir plus sur son style en général.
Il me semble que malgré la reputation sulfureuse de l’auteure, il n’y a pas de quoi faire de declarations dithyrambiques.. c’est un livre fort et pertinent.. (Meme ma mère l’a lu!)
je l’avais vue à l’émission "bateau-livre" le dimanche matin. Un peu contestataire, un peu alcolo, un peu effondrée et beaucoup sincère avec des mots justes. Les journalistes la regardaient avec tendresse. Puis j’ai vu un copain du boulot jeter son livre avec dégoût, je l’ai ramassé et je lui ai piqué. Gardé pendant 2 jours, un peu planquée dans les transports parce qu’elle a des titres pas très passe partout et je lui ai rendu, absolument ravie. C’est sûr, ce n’est pas mon style littéraire mais ce sont des idées fondées sur un vécu et mixées avec beaucoup de génarosité.
Car c’est vraiment une femme généreuse. J’ai aimé son histoire de virilité pour les femmes, au sens du comportement et du caractère.
Bref à lire, parce que c’est juste et que cà aide à réfléchir
très joli post , je n’arrivais pas à en faire un tant ce livre m’a interpellée, faire un condensé d’un tel constat déjà réduit à l’état de livre me paraissait difficile mais la c’est réussi, j’admire aussi son état d’être
merci virginie, c’est sympa
Rhhoo Hélène ma phrase n’était pas à prendre dans le sens mercantile, mais plutôt du genre tu arrive vraiment bien à mettre en valeur ce que tu aime… En tout cas souvent avec moi ça fait mouche…
Ah, comme ça ça va Sophie202 ;-)
cleo tu décris très bien cette pensée, merci !
en esperant de pas etre dans la redite, j’ai craqué avant d’avoir lu tous les comm ;)
je connais un peu l’oeuvre de despentes pour avoir lu plusieurs bouquins d’elle, dont les jolies choses et teen spirit qui restent les deux dans lesquels j’ai pu "entrer". Par contre si je lui reconnais une ecriture puissante pour ne pas dire violente, je suis restée traumatisée, il n’y a pas d’autre mots par un livre d’elle : mordre au travers.
Il est rarissime que je ne termine pas un livre, encore plus que je me sente salie en le reposant. Ce qui fut le cas.
La principale force, de despentes est son aptitude je trouves a creer des images. Certaines m’accompagnent desormais, bien contre mon gré.
Alors que dire ? Difficle de juger et de determiner elle est ci, elle est cela. Chacun se fait son propre ressenti, mais je ne pense pas que je lirai le dernier..sa morsure m’est restée en travers..justement.
nb: j’ai un peu de mal avec les féministes enragées, pourtant je crois que l’on peut etre humain, chaque jour, dans chaque geste. Le combat est là. Pour moi..
N’ayant pas lu les autres, souslesmots, je ne peux me prononcer, mais je crois comprendre ce que tu veux dire à propos des lectures qui donnent l’impression de vous salir, et les images qui restent.
Quant aux féministes enragées, et bien j’estime quu’il vaut mieux ça que pas de féministes du tout !
Helène, loin de moi l’idée de dire qu’il faut éradiquer le féminisme..et je descendrais dans la rue sans hésiter pour manifester pour les causes qui me sont chères, je trouve simplement qu’une partie une partie bien précise de ces féministes sont des extrémistes. Je ne vois pas d’autres mots. Celles là..je dis non. Parce qu’a mon sens elle font reculer les choses plus qu’elles ne les servent, en ancrant notamment cela dans une guerre stérile et une rage de l’autre, l’homme.
Mais le sujet est bien trop vaste pour tout dire en quelques mots, et je ne veux pas polluer tes notes :)
Il faut que je fasse un billet juste là-dessus, souslesmots, c’set un sujet vraiment intéressant, et qui mérite d’être discuté ;-)
J’aime bien Despentes, "Les Jolies choses" est le seul de ses romans qui ne m’ait pas convaincue. Evidemment, elle a donné dans l’ultra-violence (moins maintenant) et la pornographie, mais elle a un style inimitable. Et puis la violence (par exemple ds "Mordre au travers") n’est pas gratuite. Rock and Folk a publié un jour un article d’elle (j’ai malheureusement égaré la revue) où elle s’exprimait sur l’accueil qui a été fait au film "Baise-moi" (que je n’ai pas voulu voir, par contre), et aussi sur le viol collectif dont elle a été victime à l’âge de 17 ans. Magistral, l’article. Je ne trouve pas que VD soit si agressive que ça, elle ne fait qeue répondre à une autre agression… Je suis allée sur son blog mais pas récemment car on ne peut plus y accéder sans mot de passe. Quant à "King kong theory", j’ai apprécié, même si je ne suis pas d’accord avec tout (ses prises de position sur la prostitution par exemple).
Bonjour,
J’ai aussi apprecie a sa tres juste mesure le livre de Virgine despentes et je recherche les coordonnees de son blog ou l’on puisse lui ecrire.
L’aurais tu STP ?
Merci
Valerie
Ah non je n’ai pas ça Valérie, désolée ;-)