« Cela fait 14 mois que je connais mon ami que je nommerais simplement “Lui”. 9 mois que nous habitons ensemble. Notre situation est particulière. Lui a 20 ans de plus que moi, père de deux adolescents qu’il a à plein temps, la mère étant décédée peu avant leur divorce.
Les 6 premiers mois étaient très difficiles avec lui, il n’arrivait pas à oublier son ex copine qui l’avait largué car elle ne voulait plus de cette vie. Je me suis accrochée.
Moi: manque de confiance en moi.
Lui: ne sait pas parler, c’est un handicapé de la parole, de l’expression, de l’amour.
J’ai dû faire ma place, car évidemment pas facile avec 2 ados (10 et 13). Maintenant tout se passe bien, vraie belle complicité avec la petite, et le grand lui pas de problème. Je fais la popote, je me suis mise au repassage. J’ai tellement voulu qu’on m’accepte, que Lui m’accepte et qu’il oublie son ex, que je me suis oubliée. Au point que j’ai pris rendez-vous chez mon psy, qui m’avait déjà suivi durant une période il y a 3 ans en arrière. Crises de pleurs, tristesse. J’ai même demandé des anti-dépresseurs histoire de pouvoir voir les choses calmement et plus clairement car j’en pouvais plus. “Pars” penseront certaines. Non je n’en ai pas envie !
Aujourd’hui Lui projette d’acheter un appartement plus grand, pour ses enfants, pour Lui, pour nous. Mais moi je suis perdue. Quand j’essaie de lui parler il n’écoute pas, puisque Lui est un handicapé de la parole. Alors il ne comprend pas pourquoi je fais des crises, pourquoi je suis triste puisque tout va bien. Mais tout ne va pas bien.
On me dit que je dois penser à moi. Sortir avec mes copines, qu’évidemment j’ai laissé de côté puisque je ne voulais être plus qu’avec Lui, puisque je l’aime et peut-être surtout parce que je manque de confiance, et du coup que je manque de confiance en lui. Mais je n’ose même plus parler de mes petits tracas à mes copines, que je vois toutes les 2 semaines pour un lunch. “Oui oui tout va bien”, même si c’est faux.
Apprendre à être moi quand on est deux, c’est peut-être une chose facile pour la plupart des personnes. Pour moi c’est un calvaire, pourtant ça s’appelle simplement vivre. Mais aujourd’hui je vais apprendre, pour moi d’abord, mais aussi pour nous 2 et nous 4. Apprendre à être heureuse sans mes pilules magiques, vivre et ne plus survivre.
Signé : Moi »
31 commentaires
Tu as l’air de tellement souffrir de cette situation… C’est dingue comme on peut laisser glisser les choses et s’enfermer dans un monde auquel l’on a l’impression de ne pas appartenir.
J’espère que tu avanceras et que le bonheur s’offrira enfin à toi.
Je ne sais pas trop quoi te dire alors que j’aimerais en avoir tant pour t’alleger….
Juste envie de te prendre dans mes bras, juste envie de t’emmener voir un film, ou prendre un verre.
Oui envie d’aller prendre un verre avec toi, là tout de suite a a 9h du mat, on s’en fout on se saoulera au grog et on laissera les momes se gerer entre eux le temps qu’on prenne le temps de rire, ou de pleurer si necessaire.
Si tu as envie d’une copine virtuelle pour reprendre confiance le temps de retrouver les vraies de la vraie vie, n’hesite pas a demander mon mail a Hélène.
Prends soin de toi, chouchoute toi, maquille toi, essaie toutes tes fringues pour creer des combinaisons auxquelles tu n’avais pas pensé, prends un bain, une douche, vas courir, a la piscine, que sais, je? mais un truc que TU aimes. Egoistement !
Moi, tu sais ce n’est pas simple en seulement 14 mois de passer de 1 à 4, de changer de statut, en gros de célibataire (je suppose) à mère de famille. Et le fait de ne pas te sentir soutenue n’arrange rien.
Je ne sais pas si vous vivez déjà ensemble, mais si ce n’est pas le cas, accorde toi le temps de t’adapter à tout ça. Ton post me donne le sentiment que Lui se repose sur toi pour beaucoup de choses, mais que tu n’es pas forçément prête (et c’est plus que normal) et que ça te culpabilise.
Aux Pays-bas où j’habite, beaucoup de persones sont en LAT: Living Apart Together. En gros on est ensemble mais chacun chez soi. Peut-être que ce mode de vie pourrait te permettre de faire une transition plus cool.
Quoi qu’il en soit, je te souhaite de trouver une situation qui pourra te redonner confiance en toi et beaucoup de bonheur.
Ta situation est délicate et ton texte émouvant. Ceci dit, tu n’es pas heureuse. Tu as besoin de reprendre confiance en toi pour avancer! Nier ta propre souffrance n’est pas la bonne solution. Tu vis en plus avec des enfants, qui prennent exemple sur ta manière de vivre. Tu n’es pas obligée de tout plaquer, mais je crois que tu dois réclamer du dialogue. Ne pas parler de ce qui ne va pas est vraiment le pire remède.
Je t’embrasse et j’espère que tu retrouveras un chemin qui mène à toi-même. Tous mes voeux.
Je ne pense pas pouvoir t’aider, juste te dire que tu n’es pas toute seule ; je crois me revoir toute jeune quand je lis ton texte : j’ai aussi épousé il y a longtemps un veuf avec deux enfants, lui aussi handicapé de la parole (J’aime beaucoup l’expression ;-)
Ce qui est dur dans ce cas-là, c’est qu’une fois qu’on est acceptée par les enfants, on est encore plus enchaînée parce qu’on finit par les aimer, ces petits cons ;-(
Ce qui est dur aussi, c’est que dans la tête de l’entourage, le deuil prend le pas sur la séparation / le divorce prévu, et que forcément, cet homme-là, ces enfants-là, ils sont bien à plaindre, ma bonne dame, et toi, tu dois déjà être bien contente qu’on te laisse faire le succédané, hein ?
Alors c’est toi qui vas voir le psy, forcément, c’est toi qui te sens investie de la mission de leur faire retrouver le bonheur, et plus tu t’acharnes à t’oublier, plus lui s’enferme dans son mutisme ; lui, il n’a pas besoin d’aller chez le psy, lui, c’est normal qu’il soit malheureux, tandis que toi t’es juste pas normale de ne pas apprécier à sa juste valeur la formidable chance d’avoir appris à repasser et à faire des crêpes.
Attends, j’en ai encore : après, pour avoir ta propre légitimité dans cette famille-là, tu vas peut-être avoir toi-même des enfants (oui, peut-être que j’extrapole, mais tu auras compris que je ne parle pas que de toi, là ;-) En gros, tu vas tout faire, petite jusqu’au boutiste, pour normaliser tout ça, nous construire une jolie famille recomposée comme on en voit dans les magazines et les séries TV.
Mais un jour, t’auras grandi, et tu voudras plus rien te prouver, et non plus à ce mec de 20 ans ton aîné qui n’a même pas la reconnaissance du ventre ; ce jour-là, moi je suis partie, toi, peut-être que tu resteras, chacun voit midi à sa porte, comme disait ma mère ;-)
Moi, j’ai commencé à vivre ce jour-là ;-)
Tiens, le titre ça me fait penser à la chanson de Balavoine. Le texte ça me fait un peu penser à moi: je dis un peu parce que là où je me retrouve c’est surtout dans le “apprendre à être soi”.
Je ne sais pas tellement quoi dire par clavier, et pourtant normalement je m’exprime bien mieux par écrit que par l’oral (handicapée de la parole moi aussi ;-) ). Et pourtant, si je n’étais pas au boulot (et si on était à côté, ce que je ne sais pas), je te proposerais (on se tutoie hein ;-) ) d’aller boire un bon café (ou n’importe quoi d’autre, je ne suis pas sectaire) et d’en parler simplement.
Je te souhaite tout plein de courage et de persévérance, le bonheur et le bien être est au bout!
(ah au fait, il y a un livre qui est intéressant sur le sujet de l’acceptation de soi – mis à part le livre d’Hélène, “mon premier amour c’est moi!”, que j’ai lu aussi – qui s’appelle “imparfaits, libres et heureux” c’est de Christophe André, on ne sait jamais, cela pourrait t’aider…).
bonjour Helene,
je comprends bien ce que tu ressens, trouver sa place au sein des couples n’est pas aisé du tout quoique tout le monde en dise ou tout le monde fasse “mine de”… tout le monde se perd forcément dans un couple, on n’est plus tout à fait soi meme… et c’est d’ailleurs bien ce qui fait peur quand une relation s’arrete… il manque comme une partie de soi meme et il faut se reconstruire, retrouver qui on était avant, et savoir où on pourrait bien aller et dans quelle direction… tu t’es perdue dans cette relation en voulant etre celle qu’il choisirait pour refaire sa vie. maintenant, je me pose quelques questions quant à ton souci pour emménager avec lui, en es-tu heureuse ? ou bien tes soucis “de place à trouver” au sein du couple prennent-ils le pas sur le positif de la situation ? ce que je me dis c’est qu’on est bien avec une personne quand, malgré les aléas de la vie de couple, malgré ce qu’il peut y avoir en déceptions, tristesse, regrets ou remords, colère aussi parfois, on a envie de rester et que le lendemain il n’y parait pratiquement plus rien, et qu’on a toujours ce meme plaisir à le regarder, à lui parler (meme s’il n’écoute pas…), à faire des choses avec lui. quand l’important c’est ça : etre avec lui, quoiqu’il arrive. voila mon avis Helene. je suis tombée par hasard sur ton blog, via youtube, j’ai adoré tes “cours” de maquillage, ton parler, ton attitude sont plaisants à entendre et à regarder. longue vie à ton blog. et merci à toi.
vivianna: sois la bienvenue ;-)
Et ce n’est pas moi qui ai écrit ce texte, le mercredi, ce sont les lectrices qui écrivent ;-)
Hello,
Oh mon dieu! J’ai l impression de lire ma propre histoire! Il y a 6 ans j’ai rencontré un homme de 15 ans de plus que moi qui vivait à plein temps avec sa fille (13ans aujourd’hui), sa maman n’a jamais eu la garde complète (alcoolisme/dépression chronique…). A peine sortie de mon adolescence (j’avais 19ans à l époque), je me suis plongée à corps perdu dans cette relation que je voulais intense et passionnée. J’ai vite déchantée!!! Je suis passée par les épreuves les plus difficiles qui soient.
Aujourd’hui nous habitons tous les 3 ensemble depuis presque un an. La cohabitation est délicate car comme toi j’ai un grand manque de confiance en moi et une estime de moi très faible. Souvent je me sens perdue et seule au monde, je ne parviens pas à trouver “MA PLACE” ce qui mes relations avec mon compagnon très difficiles et j’ai du mal à exister “en dehors” du duo père/fille. Je suis suivie depuis 3 ans par une psychiatre qui m aide à dénouer les tensions et qui m encourage à etre centrer sur moi meme.
Je comprends parfaitement ton ressenti et je veux te dire que tu n es pas seule!!!!
Kristin.
J’aime beaucoup le titre de ton texte qui résume assez bien la situation. Si aujourd’hui tu as l’impressiond e seulement survivre c’est que tu n’arrives pas à être heureuse, peut être coincée dans cette vie où tu t’es investie si vite que tu t’es perdue en chemin.
Evidemment le dialogue avec lui semble difficile si c’est un “handicapé de la parole”, mais à mon avis, sans une véritable conversation avec lui tu ne pourras pas débloquer la situation car tu seras seule à faire les efforts, et sans soutien cela parait difficile d’y arriver, car un jour la motivation ne sera plus assez grande… Car tu ne peux pas te dire que ça s’arrangera tout seul, il faut faire des changements. Bien sûr je en te dis pas de tout plaquer, mais de réapprendre à te connaître, retrouver celle que tu étais avant de le connaître et concilier le toi et le vous !! Je ne sais pas si je suis très claire là…
J’espère vraiment que tu vas trouver le chemin du bonheur, avec ou sans lui/eux…
juste une reaction a la lecture du message de zaphira qui exprime merveilleusement ce que doivent ressentir , comme toi, ou comme mon amoureux les partenaires d’un parent.
Il n’est plus question que de couple mais d’attachement a une famille, avec toute l’ambiguite que peut engendrer d’arriver dans une famille deja toute prete, un “pack vie complete ” alors qu’on devrait pouvoir vivre librement sa relation de couple sans avoir a se soucier des dommages collateraux ( qui là, n’impliquent pas QUE des adultes consentants … ) pouvoir se dire, le jour ou je ne suis plus a ma place avec LUI je me barre, sauf que là il y a EUX et que eux, je les aime aussi ….
Je crois que le parent du couple n’a pas conscience de cette difficulte, pour lui la question ne se pose pas, il est là, aupres de ses enfants quoiqu’il arrive, ils remplissent mutuellement leur vie, il peut meme y avoir une certaine autarcie, ta position, doit etre bien difficile a faire comprendre en effet, n’y aurait il pas une belle mere, belle soeur ou meme de sexe opposé avec qui pouvoir aborder cette difficulte? Qui meme s’il ne Lui en parle pas, pourra tout au moins etre là, pour t’entendre, tenter de comprendre ta propre difficulte et l’ambiguite de tes emotions ?
Je te souhaite sincerement de trouver qlq’un qui puisse t’aider a passer ce cas difficile de l’acceptation de soi, d’accepter de vivre aussi pour SOI, pas juste pour etre aimé, en integrant pleinement que tu peux, tu as le droit d’exister avec ou sans l’assentiment de l’autre, quelqu’il soit, parent, patron , amoureux, et meme un jour de tes propres enfants , comme tu peux t’en douter, tu n’es pas la seule, je suis pas non plus au bout du chemin mais bon …
Au passage je voudrais te remercier pour ton message qui va peut etre aussi m’aider a comprendre la difficulte face a laquelle mon homme est placé chaque jour.
S’investir totalement avec un enfant qui n’est pas le sien, sans avoir la liberte de se foutre des degats en cas de crise qui n’engagent pas que nous …
Je me permets de coller mon message qui n’a visiblement pas marché, de tte facon ses derniers temps, je ne sais pas pourquoi mais mon ordi a du mal ici , j’espere que ce ne fera pas doublon, si c’etait le cas, excuse moi d’avance Hélène , mais apres actualisation il n’apparait pas )
juste une reaction a la lecture du message de zaphira qui exprime merveilleusement ce que doivent ressentir , comme toi, ou comme mon amoureux les partenaires d’un parent.
Il n’est plus question que de couple mais d’attachement a une famille, avec toute l’ambiguite que peut engendrer d’arriver dans une famille deja toute prete, un “pack vie complete ” alors qu’on devrait pouvoir vivre librement sa relation de couple sans avoir a se soucier des dommages collateraux ( qui là, n’impliquent pas QUE des adultes consentants … ) pouvoir se dire, le jour ou je ne suis plus a ma place avec LUI je me barre, sauf que là il y a EUX et que eux, je les aime aussi ….
Je crois que le parent du couple n’a pas conscience de cette difficulte, pour lui la question ne se pose pas, il est là, aupres de ses enfants quoiqu’il arrive, ils remplissent mutuellement leur vie, il peut meme y avoir une certaine autarcie, ta position, doit etre bien difficile a faire comprendre en effet, n’y aurait il pas une belle mere, belle soeur ou meme de sexe opposé avec qui pouvoir aborder cette difficulte? Qui meme s’il ne Lui en parle pas, pourra tout au moins etre là, pour t’entendre, tenter de comprendre ta propre difficulte et l’ambiguite de tes emotions ?
Je te souhaite sincerement de trouver qlq’un qui puisse t’aider a passer ce cas difficile de l’acceptation de soi, d’accepter de vivre aussi pour SOI, pas juste pour etre aimé, en integrant pleinement que tu peux, tu as le droit d’exister avec ou sans l’assentiment de l’autre, quelqu’il soit, parent, patron , amoureux, et meme un jour de tes propres enfants , comme tu peux t’en douter, tu n’es pas la seule, je suis pas non plus au bout du chemin mais bon …
Au passage je voudrais te remercier pour ton message qui va peut etre aussi m’aider a comprendre la difficulte face a laquelle mon homme est placé chaque jour.
S’investir totalement avec un enfant qui n’est pas le sien, sans avoir la liberte de se foutre des degats en cas de crise qui n’engagent pas que nous …
Coucou “Moi”…Tout d’abord, sache que je suis de tout coeur avec toi…
Je suis d’accord avec Tlv…prends du temps pour toi et rien que toi…Etre femme et maman n’est pas facile..Notre société ne nous facilite pas les choses, c’est pour cela que tu dois être égoïste de temps en temps et te dire “Maintenant, c’est mon tour…” Tu t’en sentiras beaucoup mieux…C’est très louable de se dévouer mais quand comment le faire de manière sereine si on ne sent pas bien dans sa peau…
Biz à toi !
Merci à toutes pour vos messages, après coup j’ai presque failli demander à Hélène qu’elle ne publie pas… Ca me touche beaucoup tout ce que vous dites. Le simple fait que vous m’ayez “répondu”, wow.
tlv: Tu es adorable, merci de ton soutien virtuel ! Oui j’ai fait une razzia de make-up dernièrement ! Des petits changements, mais qui font du bien.
double plus good: Oui on vit ensemble, j’ai lâché mon appart en septembre. C’était un peu le grand saut, j’y étais tout le temps déjà avant…
Olly: c’est exactement ça, quand vraiment ça allait pas, la petite le voyait et ça lui faisait aussi bcp de mal… C’est pour ça que j’ai rappelé mon psy, ééé oui. J’avace j’avance en tout cas !
porteverte: Ca sent bien le vécu tout ça !!! Je suis contente que tu sois heureuse maintenant, mais ça me rend aussi triste parce que c’est bien une situation qui n’est pas forcémment facile à gérer, et pas non plus pour la suite. Aujourd’hui je donne, je reçois aussi, un peu. Mais je donne beaucoup. Mais le jour où je voudrais un enfant, que se passera-t-il ? Pas contre, mais préférerait pas qu’il dit. Advienne que pourra ce jour là…
Louloute: Merci t’es trop choue. Héhé peut-être qu’on est voisines ! Qui sait ;-) Je retiens le nom du livre en tout cas. merci.
vivianna: Je n’a pas compris ta question “ou bien tes soucis « de place à trouver » au sein du couple prennent-ils le pas sur le positif de la situation”. Dans cette phase où ça allait vraiment pas, je dirais que oui ma vie je la vois avec lui, quoi qu’il arrive. Ma thérapie c’est bien ça aussi, c’est qu’auparavant j’aurais fui car je n’aurais pas eu ce que je voulais, ce dont j’avais besoin. Et maintenant je me rends compte qu’un homme ne peut pas remplir tout le vide qu’on a. Il y a d’autres manières, amis, sport, chat chien lol, mais aussi apprendre et voir les bonnes choses que je vis avec lui sans toujours en vouloir plus.
Kristin: Et bien ravie (enfin tu me comprends) de voir que je suis pas la seule ! C’est pas évident tout ça, mais on a fait le choix de ces relations même si on dit qu’on choisit pas l’amour… C’est fou comme on a besoin de se sentir aimée à tout prix, au point de s’oublier sois-même. Courage à toi aussi. Et au besoin ou si l’envie te dit on pourra converser par e-mail, quand on vit les mêmes choses c’est plus facile de se comprendre.
Zaphyra: Apprendre à retrouver qui j’étais… Si seulement je savais qui j’étais avant, je crois que je me suis toujours adaptée à mes amis depuis mes 16 ans (25 maintenant). Aujourd’hui j’apprends à me connaître et j’apprends à m’écouter, même si ce n’est pas simple.
tlv: Ce que tu dis es totalement juste !!! Eux, si un jour on doit se quitter avec mon ami, ça serait terrible de les perdre. J’y ai longuement réfléchi. J’en ai aussi bcp parlé à la petite, elle qui a peur de re-perdre une femme de sa vie. Je pouvais pas me permettre de m’engager avec son père à la légère. Pour ton ami, oui c’est pas toujours drôle avec des enfants qui sont pas à soi, mais c’est aussi des moments de bonheur. On râle tous à des moments, beau-père / belle-mère ou père / mère ! S’il est avec toi ce n’est pas pour rien.
Julie S.: Exactement, être égoïste de temps en temps ! Sans avoir peur. Ce qui gère beaucoup ma vie, c’est la peur… Mais comme dit plus haut, j’y travaille ! Et le fait d’avoir publié ce texte est aussi un grand pas en avant, m’exprimer sans qu’on me juge (j’espère).
Mille mercis encore à toutes et beaucoup de courage à vous aussi dans les tracas de la vie qu’on vit toutes.
Je vous embrasse
Chère Toi, comme je te comprends !
Je vis moi aussi avec un handicapé de la parole. J’ai moi aussi vécu le repli sur notre vie de couple pour faire en sorte que ça aille bien. Moi aussi je me suis oubliée au passage. Moi aussi je me suis retrouvée avec l’envie de hurler à l’intérieur alors qu’à tout le monde je présentais le visage de la fille qui va bien et dont le couple est sans failles.
Et puis je me suis rendue compte qu’à ce rythme la, j’allais droit dans le mur, et que j’y conduisait aussi mon couple.
J’ai renoué avec mes copines. J’ai réussi à parler de mes soucis et au passage je me suis rendue compte que je n’étais pas la seule à faire semblant.
Et puis moi aussi j’ai repris rendez-vous avec un psy et j’ai commencé à parler de thérapie de couple à mon conjoint.
Nous y sommes depuis un mois. Pour le moment, les résultats ne sont pas flagrants, mais 9 ans de mauvaises habitudes ne s’effacent pas si vite. En revanche, j’ai repris un peu confiance en moi, en mon couple et surtout, j’ai retrouvé l’espoir.
Je te souhaite beaucoup de courage, et n’oublie pas de les problèmes de couple, ça s’affronte à deux.
Eleanor Rigby: Merci pour ton témoignage. Et bien ces hommes et leur handicap de la parole… C’est quand même fou, alors que parfois quelques paroles pourraient tellement tout changer. J’espère que ta thérapie vous ressoudra !
Eh je ne sais trop quoi te dire si ce n’est que la tristesse qui transpire dans ton texte me parle beaucoup et me chagrine à la fois. J’ai vécu trois ans avec un “handicapé de la parole” qui avait également un enfant. Outre le fait qu’il est effectivement difficiler de parvenir à se “placer”,(parce que comme le dit une des lectrices c’est une sorte de “package” d’ailleurs pour moi part je ne l’ai pas trouvé cette place et d’autres choses ont fait que la situation me rendait plus malheureuse qu’autre chose, j’ai fini par partir.) ce qui me dépasse un peu et ce est regrettable c’est que tu ne puisses en parler à personne pas même à ton conjoint, ou amie. En même temps cela me parle puisque j’ai vécu 3 ans d’incompréhension mutuelle pour finir car capituler.de désespoir. Pour moi mais sans doute que j’idéalise, mes idéaux sont assez forts en la matière, l’amour à deux se construit de partage, de discussions parfois houleuses certes mais c’est ce qui fait que l’on avance, de compréhension, complicité, d’harmonie je trouve tout ça fort dommage que tu ne puisses pas avoir cela . Vivre ça devrait être facile et naturel que de respirer, pas un calvaire. Si on ne peut même pas être soi-même avec la personne que l’on aime alors avec qui d’autre?. La question qui me taraude à lecture de ton texte est: Es-tu heureuse ? . Encore une fois je ne juge pas mais ton texte me rappelle tellement ma propre expérience. A être obligée de me conformer à cacher mes sentiments de peur de retrouver face à un mur encore une fois. C’est douloureux et pénible à vivre.
Ceci dit, prends le temps pour toi, parce ce que c’est important, de se sentir valoriser en dehors et indépendamment du regard d’autrui. Prends le temps de te mettre en valeur ça aide en tout cas ça m’a énormément aidée personnellement. Prends le temps avec tes amies parce que l’amitié est un diamant à conserver dans un précieux écrin. J’espère sincèrement que tu parviendras un jour à trouver ton équilibre sur cette corde raide.
Je t’embrasse
“Je fais la popote, je me suis mise au repassage. J’ai tellement voulu qu’on m’accepte”
Et eux que font-ils pour être accepté de vous? J’espère qu’ils prennent au moins la peine de débarrasser la table. Pour le repassage, comment faisaient-ils avant sans vous? Je suis célibataire et repasser juste mon linge ce n’est pas chose facile alors repasser pour quatre…
“Quand j’essaie de lui parler il n’écoute pas, puisque Lui est un handicapé de la parole.”
Moi je pense qu’il n’y a pas plus handicapé que celui qui veut l’être car c’est simple, on pose des questions et l’autre répond, tout en sachant que oui, non, hum, chais pas,parce que,c’est comme ça, c’est toi qui vois, ne sont pas des réponses.
Parler ça ne l’arrange pas car il doit bien se douter que dans votre couple il y a quelque chose qui ne va pas mais tant qu’il ne subit pas ça roule.
Sortir avec mes copines, qu’évidemment j’ai laissé de côté puisque je ne voulais être plus qu’avec Lui
C’est un tort car les BONNES copines nous aident à y voir plus clair quand on ne voit plus rien tellement on est aveuglé par l’amour et surtout elles nous écoutent et nous épaulent.Faire le désert autour de soi c’est très néfaste et ça arrange souvent les hommes.
Alors il ne comprend pas pourquoi je fais des crises, pourquoi je suis triste puisque tout va bien
Oui parce que tout va bien pour lui.Il faudrait lui expliquer clairement ce qui ne va pas et les changements et les implications que vous attendez de lui et surtout s’il est prêt à les faire.Comme il ne voit rien, aidez le à y voir plus clair.
Mais je n’ose même plus parler de mes petits tracas à mes copines.
Vous n’osez pas en parler avec vos copines car vous êtes consciente que dans cette histoire vous vous faites bien avoir et vous savez déjà ce qu’elles vous diront.
Apprendre à être moi quand on est deux,
Ce n’est pas indissociable, c’est même nécessaire si on veut être épanouie, si on ne veut pas étouffer.Il faut aussi penser à soi car les autres tant qu’ils pourront obtenir de vous ce qu’ils veulent ils n’en auront jamais assez.Ce ne sont pas les autres qui penseront à vous.
En espérant que je ne vous ai pas trop choqué par mes propos. Je vous souhaite de reprendre confiance en vous et de réclamer aussi votre part du gâteau au sein de cette famille.Ainsi peut-être accepterez-vous avec plus d’enthousiasme ce projet d’achat d’un plus grand appartement.
Bonjour Toi,
ton texte est très touchant et parle à tous ceux qui se sont oublié eux même pour les autres…
Mais une phrase d’une des lectrice m’a particulièrement frappé et je voulais le relever:
“rien ne s’arrangera tout seul, il faut des changements”
Mon dieu que je suis d’accord!! On m’a appris toute mon enfance et toute ma vie à faire le gros dos, à fermer les yeux bien fort et à croire que ça passerait. Combien nous payons tous cet aveuglement 25 ans après!!! Je ne détaillerais pas ici l’éffondrement de mes proches, mais une chose est sure… Rien n’est passé tout seul.
Ca ne passe jamais, ça se planque et ça ressort périodiquement, toujours plus dévastateur à chaque sortie. On vit avec certe, parfois on vit même bien… Mais c’est toujours prêt à vous submerger. C’est pour ça que la volonté d’agir qui ressort de ton texte est encourageante.
Comme tu le dis, mettre les mots et les publier c’est enregistrer d’une façon presque formelle: “oui quelquechose ne va pas et j’y travaille”
Moi: je ne sais que te dire depuis mon célibat qui s’endurcit, sinon que j’espère que ton conjoint prendra conscience (avec ou sans ton aide) qu’il y a un besoin de dialogue et de changement, et qu’il participera activement à la construction de votre couple ;-)
J’ai été frappée par une phrase d’Eleanor Rigby: “au passage je me suis rendue compte que je n’étais pas la seule à faire semblant.”
J’ai d’abord compris ça comme le fait que le conjoint d’Eleanor aussi cachait ce qui n’allait pas… puis je me suis dit que c’étaient les copines qui faisaient mine de rien malgré leurs insatisfactions – je crois que se rendre compte de l’un ou de l’autre est toujours bienfaisant car c’est un début de compréhension de ce qui se passe chez l’autre, en plus du fait de se sentir moins seule.
Lylou: Je trouve ton message plein de sagesse. Certes l’amour, c’est beau (et je suis la première à lui donner trop d’importance), mais il me semble qu’il y a un certain nombres de choses à ne pas oublier. Même si ça implique de jeter un regard réaliste et désagréable sur sa propre histoire.
Bonjour à toutes, Bonjour toi,
Ton texte m’a beaucoup touché. Je pense qu’on y retrouve chacune une petite part de notre vie de couple. Je vis également avec un handicapé de la parole (j’adore cette expression) et ce n’est pas toujours facile à vivre, tu aimerais qu’il change mais tu te rends bien compte que ce n’est pas possible. Ne lâche pas tes amies, elles sont tellement importantes ! Les soirées entre filles font un bien fou et nous redonnent le moral qu’on avait un peu perdu a cause de notre homme.
Enjoy and take care !
Et bien je pensais faire presque le même commentaire que Lilou, tant surle fait que tu te sois mise à devenir la petite bonne de la famille sans que cela ne gène ton ami : perso j’ai du mal à croire que qqun qui fait, en 2009, de sa compagne une servante non rémunérée la respecte vraiment.
Sur le fait que ce soit un handicapé de la parole : trop facile comme posture
Sur les concessions : ce n’est pas à sens unique.
L’amour est beau, certes mais pas à ce prix là, pas au pris de ton mal être, de ton asservissement, de ta souffrance. Le monde est plein de possibilités d’amour, la vie ne vaut pas que l’on souffre tant pour une relation. Tu manques de confiance en toit, mais saches que quoi qu’il en soit tu mérites mieux, tout le monde mérite mieux, tout le monde mérite de la considération, du respect pour ce qu’il est, pour ses ressentis, ses désirs, ses aspirations.
Certains mecs sont assez doués pour trouver des jeunes filles comme toi, bonnes et sensibles, un me fragiles et profiter, de façon inconsciente certes, de leur jaunesse et fragilité.
je te souhaites de réfléchir, de faire le bilan de ce que t’apportes VRAIMENT cette relations, de ce que pourrait t’apporter une relation plus égalitaire.
Tu sais quand on est dans une histoire, notamment quand on est jeune (là c’est la vielle de 40 ans qui parle ;-)) on croit que rien d’autre ne pourra arriver, que cette relation c’est toute notre vie, qu’on aimerai jamais autant qqun d’autre, on croit que ne survivrait pas à la rupture, que la souffrance serait trop forte. mais la souffrance comme la mer se retire et ons e réveille un beau jour le coeur léger et l’âme joyeuse.
C’est bien là tout ce que je souhaites
Et bien… que dire ! Que lorsque j’ai écrit ce texte, il y a 2 mois, c’était l’horreur. Je savais plus du tout où j’en suis et oui je souffrais réellement beaucoup. S’en est suivi une crise, il a crié, on a enfin parlé et il m’a enfin écoutée et comprise. Depuis tout va mieux. J’ai réussi à m’exprimer de sorte à ce qu’il comprenne d’où venaient certaines de mes crises, oui des fois je pleurais pour un rien tellement j’étais à bout…
J’ai l’impression en me relisant et en lisant vos comm qu’il est un monstre, alors qu’il ne l’est pas. Il a fallu qu’on passe par cette crise, qu’on apprenne à se connaître qu’il apprenne à me connaître et que j’arrête d’en vouloir toujours plus (sur le plan affectif) et que moi j’apprenne à laisser du leste.
Lylou: Pour répondre à la question du repassage, avant c’était la femme de ménage, et comme je contribue pas bcp au loyer c’est ma façon d’y participer à l’entretien du ménage ! Au fond ça me dérange pas tant que ça.
Et je fais pas tout non plus, des fois c’est lui qui fait à manger, des fois moi, les enfants mettent la table et débarassent (enfin quand ils se défilent pas …).
J’ai beaucoup réfléchi à tout ce que vous avez dit. Et à la question “suis-je heureuse” ? Oui. Evidemment tout n’est pas tout rose. Mais dans quel couple n’y a-t-il pas de problème ? Notre couple est jeune, on apprend encore à se découvrir. Mais il est certain que je ne dois pas m’oublier maintenant que j’ai compris qu’à un certain rythme je ne tiens pas.
Renouer avec mes copines, j’essaie, petit à petit, un pas après l’autre…
Merci pour votre soutien, vos commentaires et remarques!
Moi:
Je suis contente pour toi que tu ailles mieux que quand tu as écris le texte… hier j’ai hésité à te mettre un commentaire ou pas…
Il y a parfois des hauts et des bas dans un couple, si vous avez pu parler c’est déjà très bien même si c’est passé par des cries… S’il t’a écouté et comprise c’est bien. C’est important que tu puisses lui dire ce que tu ressens… Que vous puissiez avancer ensemble, peut être aussi vous retrouver qu’à deux “sans enfants” une soirée de temps en temps.
C’est important aussi de garder ses amies, de les voire de faire des choses ensembles… Et que peut être qu’elles apprennent à connaître ton homme et réciproquement. Dans un couple je trouve ça tellement bien quand au bout de quelques années on devient amis avec les amis de l’autre, que l’autre devienne amis avec nos propres amis…
Bon courage pour toi et pour votre couple puisque tu y tiens… Mais comme il a été dit plus haut, c’est très beau l’amour mais il ne faut pas se perdre dedans…
Moi: Tant mieux, ce sont de bonnes nouvelles. Je te souhaite beaucoup de bonheur, Moi.
Ton histoire de moi est émouvante et tellement vraie. Et pourtant, il me semble que tu es trouvée dans le titre la réponse “MOI”, alors je crois que tu vas être enfin heureuse, et surtout aimes le, mais n’oublies pas ton moi…TOUT AUSSI IMPORTANT.
Cet équilibre entre lui et ton moi, est la plus belle preuve de bonheur.
Plein de bonheur pour cette nouvelle année 2010
Christina
Christine: sois la bienvenue ;-)
bonsoir enfin rebonsoir je zieute un peu partout je suis curieuse :)
ton histoire est tres touchante et meme du haut de mes 21ans :) je comprends ce que tu ressens.
Il y a 5ans lorsque j’ai rencontré mon mari, j’etais dans une periode assez tourmenté ( depuis l’age de 5ans famille d’accueil en foyer et ainsi de suite) et a 16ans mort de mon frere ( qui etait tout pour moi un peu comme dieu pour un pasteur…) bref je m’etale…
j’etais devenu comme Lui( ton ami)et toi en meme temps car je ne parlais pas je ne disais jamais ce que je ressentais,je n’avais plus confiance en moi…la seule chose que je savais faire c’etait pleuré et crier sur tout le monde… pas genial j’avoue. mais j’etais folle amoureuse de mon mari et lui aussi mais il n’en pouvait plus que je ne parle pas… un jour il m’a posé un ultimatum ca ma fait tres mal mais en fin de compte beaucoup de bien etant donné qu’on s’est mariés :)
je ne pense pas pouvoir te donner des conseils vu mon jeune age
Mais ce que j’ai appris depuis quelques années c’est que parfois il faut prendre le taureau par les cornes! mettre les choses au clair quitte a pleurer pendant 3 jours. Et puis la confiance en sois reviens petit a petit avec le temps…
comme aurais dit mon frere , Tout vient a point a qui sait attendre…
Bref excuses moi pour ce pavé
En tout cas tu es une tres belle femme ! alors si je puis me permettre prends soin de toi!
elody: bienvenue à toi (mais tu n’as pas compris, ce n’est pas moi qui ai écrit ce billet, le mercredi ce sont les lectrices qui écrivent).
Christine: Merci pour ton mot d’encouragement Christine. Ne pas se perdre en route dans une histoire, c’est peut-être ça le plus dur ! Mot d’ordre pour cette année, penser à moi avant tout et aux autres après… Bonne et heureuse année à toi aussi!
elody: Je suis heureuse pour toi et ton mari. Comme tu dis, parfois il faut que ça explose pour qu’on puisse parler et sortir tout ce qui nous tracasse. Tout vient à point à qui sait attendre oui, mais parfois il faut se bouger le popottin pour avoir ce qu’on veut ! Bon courage à toi ma chère, malgré les drames que tu semble avoir vécu, je suis sûre qu’une nouvelle vie s’est offerte à toi avec ton mari et vous souhaite une belle vie ensemble.