« Je l’ai toujours connue fière, droite, honnête avec elle- même, et dans ses choix. Elle a toujours préféré être seule plutôt que mal accompagnée. Elle a toujours géré sa vie et ses envies sans se préoccuper de ce que les autres pouvaient en penser.
Je n’avais que quelques mois lorsqu’elle s’est enfuie en me prenant sous le bras. Il était tellement jaloux qu’il en était arrivé aux coups.
J’étais déjà sortie du lycée lorsque je lui ai donné la main pour quitter un appartement acheté avec celui qui m’a élevée, félicitée et disputée sans jamais faire aucune différence avec mon frère, son fils, leur fils. Les années de mariage étaient passées, la routine s’était installée, il était allé chercher de la nouveauté. Elle n’a jamais réussi à lui pardonner, elle a donc divorcé.
Elle a laissé filer les années, elle s’est bien amusée, ils ont un peu défilé.
Puis il est venu la trouver. Elle n’avait rien demandé, elle faisait ce qu’elle pouvait pour s’en éloigner. Elle ne voulait
pas faire à une autre ce qu’elle avait enduré. Mais il a insisté, le cœur a parlé, la raison lui a échappé. Elle est tombée follement amoureuse de cet homme jeune, marié, déjà père de deux enfants. Elle ne lui a rien demandé, elle s’est contentée de prendre ce qu’il voulait bien lui donner. Ce qui devait être une simple passade a duré. Elle a commencé à avoir du mal à le partager, il a culpabilisé de se dédoubler. Au bout de plusieurs années d’infidélité, il a finalement quitté son cocon si bien protégé pour vivre cet amour au grand jour avec sa dulcinée. Elle a accepté ses enfants encore si petits, qui l’ont acceptée tout de suite aussi. Puis ses allers retours incessants dans cette maison pour les couver, ces pensées vers son ancienne vie, ses doutes, ses peurs quant à cette nouvelle vie, elle ne l’a jamais forcé à tout abandonner, elle l’a juste épaulé.
Cela aura duré quelques mois, quasiment une année, puis il est reparti. Il est retourné dans son pavillon, auprès d’une femme qu’il affirme ne plus aimer mais près de ses enfants qu’il ne parvient pas à laisser. Il se sent tiraillé, elle se sent à présent abandonnée.
Elle sait qu’elle s’était embarquée dans une histoire compliquée, elle qui avait toujours eu le dessus sur tout, elle a vu venir mais elle n’a rien décidé, elle s’est laissée mener.
Elle l’aime encore, il l’aime encore, mais apparemment pas assez pour se donner les moyens que tout redevienne possible…
Aujourd’hui, je ne la reconnais pas. Avec mes vingt- cinq ans, j’essaye de la raisonner et de la ramasser, parce que, malheureusement, je sais déjà à quel point cela peut être douloureux d’aimer.
Quand mon frère et moi étions petits, on rigolait bien dans les WC de ma Tata Annie. Il y avait pleins de dictons
accrochés un peu partout sur les murs de cette toute petite pièce, il y en a un qui disait : « Il vaut mieux avoir aimé et perdu que de n’avoir jamais aimé ». Il n’y avait pas écrit que des âneries et finalement, c’est pas si drôle que ça…
Aimer, c’est aussi accepter d’avoir mal à un moment donné, je crois bien qu’on aura jamais fini d’en baver !
Signé : AuReLiTiLyenne »
63 commentaires
Vos commentaires me touchent beaucoup beaucoup… Je ne manquerai pas de les faire lire à la protagoniste.
Je prends vos "mercis" et vous en renvois tout autant…
Très belle façon d’évoquer l’art d’aimer et de parler de sa maman
A qui le dis-tu !
Très beau texte. Raconté très finement.
Avec un peu de pudeur aussi.
Des situations comme l’on en voit malheureusement beaucoup…
Merci.
Merci… Ce texte me touche beaucoup par son contenu et par la forme… Merci d’expliquer entre les mots que l’âme humaine est complexe, qu’il est parfois compliqué de rester fidèle a une attitude, un caractère ou des principes de vie dès que de vrais sentiments entrent en jeu… Encore une fois merci !
très bien écrit mais Dieu que la vie est parfois compliquée et triste…j’espère que ces personnes connaitront enfin un équilibre heureux et que ta vie future te fera connaitre l’Amour, le bel Amour qui existe, lui, parfois aussi….
Très joli texte. Et j’aime beaucoup ta façon d’écrire.
Très joli texte, on sent que tu as beaucoup de respect pour ta mère et ses choix. Et me rappelle malgré ta conclusion qu’il faut essayer de se préserver….
Coucou,
C’est trés beau, belle façon d’évoquer ta maman et la difficulté d’aimer !!!
C’est très joli et très agréable à lire, comme un poème.
Quand au contenu, il me touche vraiment.
J’espère que ta maman saura retrouver la force d’aimer.
"Il est retourné dans son pavillon, auprès d’une femme qu’il affirme ne plus aimer "
Ah la la… pfff, je ricanerais si ce n’était pas triste.
Une amie d’enfance a eu droit à ça mais en plus, il lui a aussi fait un enfant à elle.
:(
Les filles, relisez bien cet excellent texte d’AuReLiTiLyenne.
Même si l’expérience n’est pas transmissible, transmettons-la.
Bonjour Aurelitilyenne,
C’est vrai que l’amour fait du mal quand il sen ou qu’il n’est pas la…..
Peut etre faut’il eviter de courir après des histoires impossibles et commencer a chercher quequ’un "qui convient"…plus facile a dire qu’a faire!
moi j’ai trouvè quelqu’un qui convient (a mes gouts, mes projets de vie et mes choix..) je l’aime de toutes mes forces et suis tres heureuse….
Bonne chance a ta petite maman!
Lily
Cette histoire me parle et c’est un vrai questionnement : quand l’amour commence à empiéter sur l’estime de soi, que faire ?…
Je n’ai pas la réponse mais il me semble qu’avec un homme marié comme avec un homme tout court, l’important est de ne pas oublier qu’on a une vie à soi à côté.
J’aime cette histoire qui montre qu’au-delà des schémas et des préjugés, il y a une grande complexité.
Que c’est dur d’aimer et d’être aimée….
Merci pour ce texte très touchant et se dicton tellement vrai !
Et elle comment le vit elle ? Cela semble tellement compliqué ces histoires d’A.
Il faudra juste que l’on m’explique pourquoi les hommes ne vivent pas avec les femmes qu’ils aiment… et préfèrent la "sécurité"…
"il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour" : il semblerait que la phrase soit de Cocteau, et j’y adhère aussi complètement.
melisse tu as mis le doigt essus : courage. Il en faut beaucoup pour quitter un amour, même mort.
AuReLiTiLyenne merci beaucoup pour ce beau texte et ce beau sujet.
A la lecture de ton (tres joli) texte, je rejoins Lili : quand j’ai lu "Il est retourné dans son pavillon, auprès d’une femme qu’il affirme ne plus aimer ", j’ai leve les yeux au ciel.
Une de mes amies tres proches a aussi connu un de ces soi-disant martyrs de la conjugalite, qui lui non plus ne pouvait pas quitter sa femme : les enfants souffraient trop, elle menacait de faire une betise, il ne voulait pas passer pour un salaud… mais lui aussi etait tres malheureux, bien sur. Il ne l’aimait tellement plus, sa femme, qu’il a trouve le moyen de lui faire un troisieme gamin :-((
Il est bien triste de constater que la grandeur d’ame (ne rien exiger, ne pas vouloir imposer, laisser la porte ouverte) ne court pas les rues et n’est pas souvent payee en retour. Et que l’incapacite, parce qu’on aime, a donner un bon coup de pied au c* du monsieur est souvent percue comme un consentement tacite a se faire marcher dessus. Mais en effet, l’experience des autres ne sert a rien. Quand on aime, on ne voit rien : lui c’est pas pareil, nous c’est pas pareil…
Desolee si je denote un peu, je ne veux pas paraitre cynique. C’est vrai que l’amour c’est beau, c’est complexe, ca fait mal parfois… mais cette histoire de "il reste avec elle alors qu’il affirme ne plus l’aimer", je l’ai entendue trop de fois, j’ai vu trop d’amies pleurer dessus pour la trouver encore romantique. Je ne sais plus qui a dit "il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour" : on ferait bien de mediter ca de temps a autres. Y’avait pas ca dans les wawas de ta tante ? ;-)
Je souhaite a ta maman de se sortir de la et de retrouver ses forces, parce que question estime de soi on sort souvent en miettes de ce genre d’histoire…
Merci pour ce beau texte.
Par expérience, les hommes et les femmes adultères ne pensent pas aux conséquences de leurs actes. Ils vivent le moment présent et ce n’est pas péjoratif. Carpe diem.
Mais lorsque le principe de réalité les rattrappent (l’adultère révélé) alors la douleur est fulgurante pour tout le monde. L’amante, l’amant, l’époux, l’épouse, tous se sentent trahis, salis, déshonorés, cocus quoi!.
L’amour vacille. L’estime et la confiance sont ravagés. Les enfants oubliés.
Moralité : il ne faut jamais entrer dans l’intimité d’un couple avant que celui-ci ne soit dissout, au risque d’y laisser beaucoup trop de plumes.
Merci beaucoup AuReLiTiLyenne pour ce beau texte touchant et bien écrit!
Je souhaite à ta maman de panser ses blessures et de trouver un homme qui la mérite et qui la rendra heureuse…
Je suis assez d’accord avec Mithra et avec Coralie Marie. Au delà de l’amour il me semble – et cela n’est que mon opinion – la priorité des priorités consiste à préserver sa propre identité et l’estime de soi.
Alors effectivement la grandeur d’âme et le fait de laisser l’autre libre de ses choix c’est assez beau, mais je crois que pour moi un homme qui n’assumerai pas ses propres choix même s’ils induisent des renoncements douloureux (en même temps toute décision induit des renoncements) et bien je crois que j’aurai du mal à l’estimer. Et moi quand je n’estime pas je ne reste pas amoureuse très longtemps. En même cela me protège de beaucoup de choses.
Mais quelque chose d’aussi désuet que le fait de tenir sa parole, d’avoir le sens de l’honneur et surtout d’être fidèle à soi-même pour moi c’est plus important que le reste. Et même si cela peut sembler contradictoire ces grands mots grandiloquents pour moi me font juger que quand le couple est mort, il faut partir même (et surtout) s’il y a des enfants derrière.
Pourquoi surtout ? Parce que l’éducation que l’on donne aux enfants c’est aussi leur transmettre l’idée que la fidélité à soi même et le courage de prendre les décisions qui épanouisse l’individu même si elle font mal c’est primordial.
@Johanna, l’explication, c’est que ces hommes-là vivent bel et bien avec la femme qu’ils aiment. C’est juste qu’ils la trompent.
Le reste, c’est le baratin qu’ils débitent à Madame l’Autre.
Et encore, ici on n’a pas la version "j’habite avec ma femme mais je dors sur le canapé"…
Bobard qu’avait gobé mon amie, jusqu’à la naissance de deux bébés simultanés, le sien à elle, plus celui de l’épouse légitime.
Back Street, un excellent roman sur le sujet de la femme qui admet que son chéri reste marié ailleurs, paru en 1933 et qui ne doit pas avoir trop de rides, hélas.
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saine lecture pour l’éducation des filles, je vous assure.
J’ai fait de cette citation un principe.
Une relation est humaine est nécessairement une prise de risque. Chacun fait ses calculs et ose ou non.
Mon père a aimé une femme en secret pendant 20 ans. Ils ont finalement chacun éclaté leur famille pour en créer une autre. Cela fait 7 ans maintenant et ils sont très heureux, tout en ayant conscience que tout cela a fait beaucoup de mal autour d’eux.
Courage pour ta maman, c’est difficile de voir un parent souffrir.
@Lily: Justement, pas évident de trouver "quelqu’un qui convient", sur tous les points…
@Coralie Marie: L’estime de soi, oui, très important, pour savoir ce qu’on accepte… ou pas.
@Cassiopée: Elle va mal forcément, mais du temps, la force de caractère, ça ira forcément mieux… plus tard.
@Johanna: Les femmes seraient- elles plus fortes pour assumer leurs choix et ne pas culpabiliser dans leurs décisions?
@Mithra: Tout ce que tu dis est bien vrai, et, non, il n’y avait pas tout dans les wawas de ma Tata :D
@Rumeur: Si on pouvait agir avec plsu de conscience en oubliant un peu son coeur, ce serait plus facile de suivre le chemin très raisonnable de ta moralité.
@Lili: Je note la référence!
@MissMag: Histoire finalement banale… Merci pour ton courage!
@Mab: C’est le mot même s’il n’est pas joli et ne fait pas toujours plaisir, je prends aussi la référence du livre cité.
@Lizou: Tu as tapé dans le mille, c’est son indécision qui a fait le plus de ravages!
@Dola: Perso, je ne juge plus rien en amour… Oui oui, croire encore au soleil bien sûr!
@Globulita: Oui voilà, en amour c’est aussi ne plus tout contrôler qui est bon , après pas facile de garder la maîtrise etc etc… Paradoxe!
@Laurence: Complètement d’accord, mieux vaut vivre et se tromper, que trop se protéger et tout éviter, même les jolis moments :)
Des milliards de mercis à toutes pour vos compiments, mais surtout pour votre tolérance. Je pensais que ce texte aurait soulever plus d’incompréhension, mais vous êtes pleines de respect, quel bonheur!
Lili:"Une amie d’enfance a eu droit à ça mais en plus, il lui a aussi fait un enfant à elle."
On est deux pr faire un enfant; Je conçois que l’on ne choisisse pas la personne dont on tombe amoureuse; qu’il est parfois difficile de faire abstraction que l’Autre n’est pas libre et que l’on se plonge dans une histoire dont on connait la fin malheureuse bien souvent car le choix fait par l’Autre n’est pas le notre; mais que l’on décide de faire un enfant dans ses conditions je pense que les 2 ont leur responsabilité dans cette histoire. Tout n’incombe pas toujours uniquement à l’Homme. Enfin c’est une parenthèse ce n’est pas le sujet.
AuReLiTiLyenne je trouve ton texte très bien écrit, sensible et qui retrace très bien la difficulté de vivre un amour "illégitime" si l’on peut le qualifier ainsi.
Je vois avec ma mère et ses copines qu’on en bave à 50 comme à 20 ans, c’est pas encourageant. On vieillit mais c’est tout, on reste les mêmes. On est un peu midinette. Par contre les hommes j’ai du mal à les excuser. Le mec de l’histoire il rend malheureuse sa femme en la trompant, en partant, sa "maitresse" (je dis ça dans un sens technique, pas de jugement de valeur) en lui faisant espérer une vie ensemble, une relation durable, puis en repartant chez sa femme, ses enfants qui doivent être un peu perdus.
je crois que le pire pour ces deux femmes c’est l’indécision de cet homme.
Alexandrine sois la bienvenue ;-)
Mélisse, je t’ai oublié, c’est parce que ton commentaire m’a marqué :) Je crois bien que ma petite mère sait bien tout ça, l’amour et la douleur font oublier l’essentiel des fois, quand elle s’en rendra compte, elle ira beaucoup mieux j’en suis certaine. En tout cas, tu as les mots justes.
Et j’avais aussi oublié Hélène, merci de m’avoir laissé entrer dans ta bulle :)
Très beau texte, émouvant et respectueux.
Quelques soient l’âge ou les expériences passées, on peut aimer, souffrir et perdre la tête. Ma tante à bientôt 60 ans est plus heureuse que jamais car elle a rencontré il y a 3 ans l’homme de sa vie.( après bien des expériences malheureuses dont une très similaire à celle que tu décris) .
Et je crois personne ne peut se croire à l’abri. Il peut y avoir un bras de fer entre le coeur et la raison…
Je n’ai pas envie de parler ici de morale ou de porter un jugement je n’ai pas l’impression d’en savoir assez et je ne suis pas sûre que ce soit le propos .
Bon courage à ta Maman, et dernier proverbe: Après la pluie le beau temps
Très joli texte j’aime beaucoup de style :)
C’est sûr, l’amour, c’est loin d’être toujours facile.. Mais on n’a qu’une vie, alors, il faut bien en profiter et savoir le préserver.. Mais c’est pas évident non plus..
J’aime beaucoup ce texte car il soulève plein de questions. Rumeur parle avec beaucoup de justesse de l’adultère et Miss Mag évoque le fait que toute relation est une prise de risque. Je vous rejoins entièrement.
Dans un monde idéal, on ne tomberait amoureuse que d’une personne libre. Et la fidélité serait de mise. Mais ce monde idéal n’existe pas. Alors, à nous de trouver notre propre équilibre entre les sentiments qu’on ne contrôle pas et notre dignité. Pas facile…
@hélène : il n’y a que des preuves……. surement en général, mais personne n’attend les mêmes preuves, s’il en faut.
Très beau texte, et beaucoup de tolérance vis à vis de la mère, ce qui est rarement le cas, lorsque l’on se donne le droit de juger ses parents.
La vie et très très courte, et la vie sans amour devient mortel. Avec mon "grand age" j’ai compris a quel point elle est courte, et que si l’on n attend rien des gens on n’est pas déçu…
il vaut mieux donc en profiter même si on doit se tromper régulièrement.. il y a même des psy qui affirment qu’on ne tombe pas amoureux par hasard. Faut il en déduire que si on tombe sur un homme marié ( qui promis juré, craché, quittera sa femme, lorsque les enfants serton grands) on n’est peut être préte à s’engager soit même ???… rien n’est blanc, rien n’est noir, et une chose de certaine tout est souvent compliqué ..
il y a un très beau livre de Roland Barthes "Fragements d’un discours amoureux", sur la complexité des sentiments; Je te rejoins Hélène il est difficile de quitter un amour même mort.
Très doux texte…
Personnellement j’aime beaucoup cette citation de Vauvenargues : "Qui sait souffrir peut tout oser"… Beaucoup de courage à ta mère, mais elle en a déjà beaucoup en fait!
Mais au fait, c’est quoi l’amour, qui aime vraiment qui là dedans.?..
Je pense que ton enfance n’a pas du être facile tous les jours avec ta mère…mouvementée, en tout cas (comme un lave-linge sur essorage puissance max). Car ta mère, avec son coeur noble et beau, a été malmenée par les hommes…avec ta mère dans le rôle du lave-linge, ma biche:-)), ouverte à tout le beau de la vie. Làs, avec le beau linge, il y a le vilain aussi, et tout ça donne un essorage 1200 tours minutes.
Je te souhaite tout le courage du monde pour soigner ta p’tit môman qui a besoin de tout ton amour. Et j’espère qu’il y aura moins d’Urgo dans l’air pour ta propre vie amoureuse :-)
@mab, oui, d’accord, deux pour faire un enfant, etc.
quoique parfois, une seule personne, la femme, prend la décision…
mais les mensonges de l’Homme Marié sont parfois ficelés et mis en scène de façon à être crus, l’homme en question était un excellent manipulateur ou bien le roi de la vérité double
il n’y a que les amies qui, étant extérieures, ne sont pas dupes mais ça ne sert à rien, hélas
je peux pas raconter l’histoire de ce trio dans sa complexité, je faisais un raccourci brutal, vu que le résultat me semblait pire, avec lien obligatoire pour des années :-(
@Melisse, un couple n’est pas mort parce qu’un mari le dit à une autre que sa femme. Si tous les infidèles divorçaient parce qu’ils ont un coup de coeur ailleurs, plus personne n’aurait le temps de bosser en dehors des avocats et des juges.
@AuReLiTiLyenne, transmets mes encouragements positifs, il y a des mecs bien!
Merci pour le beau texte, qui explique si bien comme l’amour peut être compliqué et si simple a la fois. merci.
Ce matin, un journal classait le célibat dans ses OUT, je me suis dit que fais-je encore célibataire? ton texte ma recentré sur moi-même, merci beaucoup
V. prise sous la neige québécoise
on dit toujours "jamais je ne partagerais mon homme", "s’il me trompe c’est fini pour de bon!" mais on sait jamais ce qui nous atend ….et notre réaction…. ceci dit très beau texte !
Parfois, je me demande si les gens ne cherchent pas inconsciemment à retomber dans ce genre de situation :/ (je dis ça sans méchanceté hein…)
PS : je précise si MON HOMME passe sur ce blog et me reconnait que s’il me trompe c’est bel et bien fini!!!! qu’il ne se fasse pas d’didée, juste au cas ou..
Merci et bravo pour ce texte !
C’est toujours un plaisir de te lire sur ton blog, et là c’est une bonne surprise de te retrouver chez Hélène.
Bon courage à ta maman pour cette mauvaise période à traverser, en tous cas elle a de la chance d’avoir une fille comme toi.
Jolie histoire d’amour réussie, celle là entre une mère et sa fille. C’est ce que j’en retiendrais, bcp de choses ayant été dites sur le reste et je suis d’accord avec vous toutes.
surtout que les hommes n’hesitent pas à donner leur avis.
j’ai oublié: bvo pour ce joli texte, plein de sincerité et d’amour
Les choses ne sont pas si simples… Moi aussi, j’ai juré que si mon copain me trompait, je le quittais immédiatement.
Il y a de cela quelques années, mon ami de l’époque a eu la bonne idée de mener une double vie. Quand j’ai découvert le fin mot de l’histoire (par une tierce personne), je lui ai hurlé que c’était fini et que je ne voulais plus jamais le revoir. Pourtant, dès qu’il se présentait à ma porte, je l’accueillais quand même. De copine officielle cocue, j’ai changé de camp (involontairement) et suis devenue la "maitresse". Est-ce que j’avais perdu toute dignité?!? Peut-être mais mes sentiments ou plutôt mon attachement à lui était plus fort que ma raison…
Autre histoire qui ressemble plus à l’histoire de ta maman, AuReLiTiLyenne:
j’ai une amie qui est, depuis des années, la maitresse d’un homme en couple. Celui-ci vient de se marier et d’avoir un enfant. Je pensais que cela allait "réveiller" ma copine ou que lui allait arrêter de la voir du fait qu’il était à présent marié et père. Que nenni. Nombres de fois où j’ai voulu crier à mon amie qu’elle se faisait avoir, que jamais il ne quitterait sa femme. Pourtant, je ne le lui dis pas. Non pas par hypocrisie ou malhonnêté mais parce qu’elle ne peut pas l’entendre. Elle l’aime du plus profond de son coeur, elle est persuadée que c’est l’homme de sa vie et je pars du principe que je ne peux pas influencer les sentiments des autres. Je me contente donc de l’écouter, sans juger mais également sans lui donner de faux espoirs.
Pourtant, j’ai peur pour cette amie. Peur qu’elle perde son temps avec quelqu’un qui a trouvé un bon compromis: vie de famille le soir avec le statut social et tout ce qui va avec et siestes crapuleuses à la pause de midi…
"qui sait souffrir peut tout oser"… J’adore cette citation, elle est tellement vraie, merci
Hum, j’espère que je ne vais choquer personne mais lorsqu’on décide de s’engager avec un homme qui a clairement fait état du fait qu’il était marié avec des enfants, la décision se prend des deux côtés, il n’y a pas toujours d’un côté celui qui trahit et celle qui est trahie, puis abandonnée.
C’est une situation risquée dès le départ, et pour les deux parties.
Je me permets d’en parler ainsi parce que j’ai vécu 4 ans avec un homme qui quittait sa femme au moment où je l’ai rencontré (c’est à dire que la séparation était en train de se faire, je n’en suis pas à l’origine donc la situation est quand même légèrement différente)
Il n’y a jamais eu de retour en arrière, ni même d’envie de le faire (en tout cas jamais exprimé), mais j’ai quand même vécu avec un homme culpabilisé par sa décision, totalement torturé à cause de ce qu’il faisait vivre à sa fille (une ado de 11 ans à l’époque, qui a vécu pendant un bon moment avec nous) On s’aimait énormément, mais ça a fini par nous coûter notre couple, et au bout de 4 ans, alors que les sentiments étaient toujours là, je suis partie.
J’espère de tout coeur qu’aujourd’hui il est heureux, ce que je cherche à dire ici, c’est que s’engager avec quelqu’un dont la vie est déjà autant construite n’est pas une décision à la légère et chaque personne impliquée est responsable de sa décision. J’aurais pu ne pas accepter de m’engager avec lui, je savais que ça serait difficile et je n’aurai donc pas souffert. Mais j’ai choisi d’y aller quand même.
Mais je ne regretterai jamais ce qui s’est passé, parce que cette histoire reste pour moi la plus belle que j’ai vécu jusqu’ici, et c’est ça que je veux en garder…
(bon, je crois que je suis totale hors-sujet, mais j’aime pas tellement les généralisés sur "les mecs sont des menteurs et racontent des salades à leur maîtresse")
Chaque cas est unique. On ne peut jamais généraliser. Tout est tellement compliqué en amour…
Ton texte est très joli, tu racontes tout cela avec beaucoup de pudeur, je trouve.
Ah et, euh, à me relire je voulais préciser que mon message n’était pas lié à l’histoire de la maman d’AuReLiTiLyenne, mais plutôit en réponse aux commentaires, plutôt, parce la maman d’AuReLiTiLyenne, je l’admire plutôt pour avoir le courage de mettre autant de coeur dans ses relations amoureuses, malgré leur complexité !
Ce texte est magnifique, cette douceur, cette poésie que tu y mets font qu’il nous touche profondément, même si dans mon cas je n’ai jamais connu cette situation, mais il aborde un thème universel.
Pour ma part j’en retire deux "leçons" : celle d’une maman à sa fille qu’il lui montre, malgré les conséquences que cela peut avoir, l’importance de vivre tout simplement les choses pour ne pas passer à côté. Et la leçon d’une fille à sa mère: le réconfort et le soutien dépasse les frontières de l’âge et du rôle de chacun dans une famille ou une société. Très beau, merci beaucoup pour cette lecture.
J’arrive un peu après la bataille, mais bon…
J’ai beaucoup apprécié le billet d’AuReLiTiLyenne, parce qu’avec mon grand âge (40, tout juste), je me rends compte que j’ai bien évolué depuis ma prise de conscience de la vie amoureuse…
A 20 ans, je croyais au prince charmant, à une jolie histoire à construire, bref, j’étais toute neuve et prête à me jeter dans une belle histoire d’amour
A 30 ans, j’avais déjà croisé qques belâtres, plus enclin aux galipettes qu’à l’engagement, jusqu’à ce que je rencontre un être sensilble, charmant, et je me suis dis : ça y est, c’est mon tour à moi!
A 40 ans, l’histoire s’est terminée depuis qques temps, j’ai rencontré un autre être sensible, charmant, etc…et je me suis dit : ça y est, je suis prête pour un deuxième tour de piste!
Malheureusement, à 40 ans, on rencontre des personnes qui ont eu une vie avant (ben oui, les jeunots de 20 ans, je les regarde avec gourmandise, mais c’est tout!), et puis on se rend compte que c’est plus compliqué qu’à 20 ans, parce que:
– on retrouve son coeur de midinette, certes
– on en sait un peu plus sur la vie (ça s’appelle l’expérience)
– on se rend compte que la construction à 40 plutôt qu’à 20 ans implique des décisions importantes, des bouleversements, et que pour ça, il faut que les 2 y soient prêts!
Pour conclure, j’aimerais bien avoir 20 ans aujourd’hui, avec ce que j’ai appris du haut de mes 40 ans (le rêve de beaucoup de gens, non?); je ferais des choix différents, des choix identiques…
Le plus difficile, c’est de guérir ses plaies, de les cicatriser (les cicatrices sont toujours là…), et de reprendre goût à la vie…
C’est ce que je souhaite à ta maman, AuReLiTiLyenne, et à toutes celles, qui comme moi, traversent des moments difficiles parce que leur petit coeur d’artichaud est parfois bien lourd!
J’ai trouvé ton texte très beau, très touchant…
Ce que tu racontes est ma plus grande peur: que l’homme que j’aime me trompe, tout en ne cessant pas de m’aimer… Je ne sais pas comment je réagirais si jamais cela m’arrivait. Est-ce que je pourrais lui pardonner et l’accueillir encore dans le foyer que l’on a construit? Comment avoir confiance ensuite, en la personne que l’on aime? Je souhaite n’avoir jamais à vivre ça… C’est tellement dur! Tellement bouleversant! Tant pour les femmes que l’homme de ton histoire a aimées que pour ces femmes et les enfants qui sont, malgré eux, mêlés à ça…
J’espère que ta maman trouvera la force de surpasser sa douleur, et connaîtra des moments plus heureux…
Que dire sur ces hommes? Rien, sinon que l’amour bouleverse nos vies à tel point que parfois, l’irrationnel prend le pas, les sentiments nous enivrent à tel point qu’on est emporté par un tourbillon…
Courage pour ta maman
Bises
On ne choisit pas son/ses amours. C’est sûr. J’aime bien le dicton de la porte des toilettes. Même si ça peut faire souffrir, rien ne vaut d’être aimé(e), que ce soit d’amour ou d’amitié. Sinon c’est trop triste.
C’est hyper beau.
Souffrir d’amour c’est bien la chose la plus direct de se sentir vivant.
Bisous.
Tu as raison MH, s’il n’y a pas de confiance je ne crois pas que l’amour puisse subsister.
Et je suis étonnée par le nombre d’entre vous qui ont l’air de penser que souffrir par amour c’est presque un sentiment noble et positif. Perso je pense que c’est une des pires choses qui soient, et que si on peut y échappe toute sa vie, tant mieux ! ;-)
comme c’est triste….. c’est triste parfois l’amour….
pour avoir vécu ceci…. je peux dire que être heureuse chaque jours fait un bien fou quand ensuite on sait partir assez vite devant une situation bancale
Pour moi, toute la difficulté est de restaurer la confiance, en soi, en l’autre…. c’est selon.
Oui, je crois qu’il n’y a que des preuves d’amour, mais quand la confiance s’est envolée, les voit-on encore ?
Disons que personnellement je préfére souffrir que ne rien ressentir du tout, mais bon là je suis heureuse et je ne m’en plains pas vraiment quoi. C’est plutôt que souffrir d’amour signifie qu’on a aimé, et il vaut mieux avoir aimé que le contraire. C’est que l’amour est perçu comme "souffle vital" en fait : une vie sans amour ne vaut pas d’être vécue, etc.
Ceci dit, j’ai tendance à trouver, comme toi, que c’est une des pires choses qui soient !
Souffrir par amour non merci. J’ai donné. Sans confiance, ni estime ce n’est pas de l’amour, c’est du sexe, du coït. Pourquoi pas? C’est bon aussi, ça fait plaisir, mais c’est du sexe qu’il ne faut pas confondre avec le verbe Aimer.
Hélène, je reviens avec une citation qui illustre bien ton interrogation : " J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui." (George Sand, phrases empruntées par Musset dans "On ne badine pas avec l’amour")
ce texte est magnifique et boulversant.
Très beau texte ; ta maman et toi avez de la chance d’être si proches …
Une petite précision littéraire : la phrase “il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour” est du grand poète Pierre Reverdy, reprise par Cocteau…