« Considérer (très sérieusement) l’achat d’un sac (vendu au prix de mon loyer). Et trouver ça normal.
Mais comment en suis-je arrivée là ? Ça ne vient pas de mon adolescence, c’est certain. A mon époque (oui, j’ai l’âge de m’exprimer comme une vieille conne), le summum de la mode c’était le grand méchant look, les fuseaux (appelés dorénavant et de façon ultra snob leggings…) et les gigantesques sweats shirts aux couleurs outrageusement criardes. Si on se maquillait c’était juste avec une touche de rouge à lèvres rose nacré (oui, celui qui donnait l’impression d’avoir bouffé un dessert avec du sucre glace dessus). Et la coupe de cheveux de Vic de la Boum (Sophie Marceau à 15 ans donc) nous faisait rêver.
L’envie, que dis-je, le besoin de claquer mon loyer en un morceau de cuir zippé (pardon, en une merveille en fleur de cuir d’une douceur exquise) ne vient donc pas de là.
Viendrait-il de ma fiche de paie alors ? Si on me verse un salaire plutôt pas mal, c’est que je vaux quelque chose, non ? Prouvons-le haut et fort en arborant un sac qui permettrait à un enfant du Niger de manger à sa faim pendant plusieurs années ! Ai-je si peu confiance en moi qu’il me faut un accessoire siglé pour montrer au reste du monde à quel point je suis épanouie ?
Est-ce notre gentil monde de consommation qui a brisé ce tabou ? A longueur de pub, de pages de magazines, on m’abreuve d’un message subtil qui dit en substance que je mérite le meilleur, que je le vaux bien, que je peux être belle mais (et ce “mais” est capital) si je fais l’effort de vraiment vouloir l’être en achetant une crème à 70 euros, un jeans à 140 euros et un sac au prix de mon loyer donc. Je n’aime pas être manipulée aussi grossièrement.
Reste le fameux “j’ai envie de me faire plaisir, merde !”. Suivi d’un déculpabilisant “C’est un basique qui me fera toute ma vie, que dis-je, un investissement”. Mouais. Sauf que cette envie de sac, sacs devrais-je dire, revient à chaque saison, à chaque nouvelle pub sur papier glacé dans mon Cosmopolitan. Autrement dit, si je cède maintenant, je cèderai le mois prochain et le mois suivant.
A Oscar Wilde qui disait que le meilleur moyen de lutter contre la tentation est d’y céder (l’homme a fini en prison, je tiens à le préciser), j’oppose un : c’est la tentation et le désir qui me plaisent, quand je cède finalement, l’objet de mes attentions devient tout de suite moins sympa. Surtout quand des personnes mal attentionnées de mon entourage me disent “Il est chouette ce sac, il coûte combien ?” et s’étranglent littéralement quand je leur annonce le prix. En ces temps de crise, faut avoir l’air stylé pour trois francs, six sous ! Bon courage mesdames.
Signé : beecoz »
223 commentaires
Rien à ajouter … si ce n’est que j’aurai pu écrire tout cela moi-même.
J’en suis arrivée au même stade de mes réflexions … c’est finalement le désir qui est bon et non l’achat. Ce qui tombe plutôt bien car mes moyens ont fondus comme neige au soleil ;-)
Hello ! Drôle de voir cohabiter ce témoignage avec la pub Longchamp en haut à droite !
Aujourd’hui, on trouve de super jolis sacs pour trois fois rien. Pas en cuir bien sûr, mais comme tu le dis si bien : dans trois mois on en aura envie d’un autre alors…
J’envisagerais le problème autrement en fait, même si ton article est très bien écrit et juste par ailleurs.
Si j’achète un sac très cher, c’est par goût des belles choses. Belles choses qui peuvent autant être une toile de Chirico qu’un sac aux coutures bien faites qui vieillit bien. Que je montrerai à ma fille peut-être un jour. C’est comme les vieux beaux livres qui vieillissent bien et que nos enfants lisent un jour.
Le bling bling, non, ce n’est pas ma came. En tout cas, je n’ai jamais acheté quelque chose de très cher par quête de reconnaissance sociale. Même si par ailleurs je n’ai rien contre les brillants, les strass, et les paillettes (mais plutôt sur les Star Powder, les paillettes, hum, quoique j’ai vu une robe Antik Batik pailletée argent qui me fait de l’oeil mais je m’égare).
En ces temps de crise, ces signes passent mal. Mais en même temps, j’ai vécu partout, et en banlieue moyenne comme boulevard Saint Germain, je n’ai jamais vu autant de jeunes siglés. Repetto, Nike, même combat. Même sur les photos de street style, beaucoup de marques: Max Mara, Balmain, etc…
Au final, c’est plus une mode de détestation de l’hyper consommation face à l’austérité puritaine de l’altermondialiste qui provoque cette gêne face aux signes de richesse. Et la crise, c’est certain. La futilité devient criminelle. Et quelque part, même si je comprends, je trouve ça dommage.
PS: Hélène, j’ai acheté la palette Hello Kitty chez MAC, elle est démente!
l’austérité puritaine de l’altermondialisme…. cette prhase me donne envie de hurler
je me dis toujours chacun fait bien ce qu’il veut de ces sous, si tu as de quoi payer ton loyer et ton sac…c’est pas mort, qu’on profite de ces économies
‘je me pose même pas la question si je devrais m’acheter un truc à ce prix là, mais c’est du meme principe que lorsque je met 600euros dans un objectif photo ou dans un voyage)
Mais par contre j’aime les jolies choses de qualité,
les jolies choses de qualité sont cheres,
mais ce qui cher n’est pas forcément de qualité et du coup, je suis fatiguée de cette poussée de consommation de pseudo luxe, de ces marques positionnés sur des micro niches, de ces bouts de chiffons fait en indonésie vendus au prix d’une caisse à champagne
Haaan cruel dilemme. Bon les sacs ne me font pas le même effet mais c’est évidemment déclinable à l’infini… une robe, de nouvelles lunettes, dix fàp Mac d’un coup (et trois blushes tant que j’y suis).
Je suis persuadée que pour moi, c’est une manière de me faire plaisir pour compenser les choses qui m’ennuient. Genre, j’ai passé la semaine au boulot et c’était pas drôle, alors j’ai bien mérité de me faire plaisir avec l’argent que j’y ai dûrement gagné.
Tant que ça ne nuit à personne, et que ça ne me met pas en difficulté financière (c’est à dire que j’ai D’ABORD vraiment payé le loyer et les factures), je trouve que ce n’est pas trop un problème.
Par contre sur un coup de coeur vraiment très très cher, je me contrains à attendre. Parfois une ou deux semaines plus tard, l’envie est passée. Si elle ne passe pas et que je suis certaine que l’objet va me servir (parce que mettre des sous, même 20€, dans un truc qui va rester dans un tiroir, ça ça me rend malade), alors je me l’achète si j’en ai les moyens.
Hum, je rejoins Stecha, si j’achète un sac de luxe c’est par goût des belles choses. J’ai toujours prisé la qualité face à la quantité en fringues et chaussures aussi. En même temps je suis d’accord si c’est pour avoir une nouvelle envie le mois d’après, c’est futile. Ma sœur a poussé de hauts cris en connaissant le prix d’un Chloé (acheté à moins du quart du prix original quand même) il y a un monde en le sien et le mien j’ai pas argumenté. Elle ne comprendrait pas, que je préfère le sac à une semaine de vacance au Maroc, que je l’ai depuis plus d’un an j’y fais attention, que je compte le montrer à ma fille ( si j’en ais une un jour) et qu’elle s’extasie en le voyant. Donc pas envie de culpabiliser, ces sacs je les garde et les aime d’amour. Mais j’ai des limites, je ne mettrais pas plus d’un certain montant non plus, et je me suis fixé une limite en nombre. Et mes achats sont très mûrement réfléchi. Déjà qu’assumer un sac de luxe même non siglé est pas facile en temps ordinaire. (Imaginez les exclamations des collègues!) Bref faut se faire plaisir dans la vie, et si je mets mon argent là dedans alors que d’autres c’est dans des paires de louboutin, des montres, des diamants c’est leur affaire.
Je te dirais bien comme lilipouch : tu fais ce que tu veux de tes sous.
Je citerai bien aussi un patron d’Hermes qui a dit que “le luxe c’est ce qui se répare”.
Mais je me suis rachetée cet hiver un manteau pour le prix d’un loyer, avec beaucoup de culpabilité, c’est ma fille qui m’a décomplexée en me faisant remarquer que mon autre objet manteau datait d’avant 98 (on a une photo) et qu’un seul objet manteau et un seul objet veste cohabitent dans mon placard ce qui lui parait d’ailleurs scandaleux.
Au final nous avons convenu que j’avais moins dépensé en manteaux sur 10 ans avec mon manteau de luxe super confortable, beau et doux qu’elle avec ses manteaux promod. Ceci étant c’est de la philosophie cette histoire.
Il est bien ton texte, dis donc!
Je suis une partisane du “est-ce que je le veux vraiment?”, moi…
Un joli sac, pour moi, c’est un “joli sac”, qu’il coûte 19 euros chez H&M ou 250 euros chez Brontibay (oui, j’adooooooore leurs sacs).
D’ailleurs, j’ai un peu que ça: du H&M à 19 euros et quelques Brontibay à 50/60 euros (bah oui, vive les ventes privées!)…
Je ne mettrais pas, perso, beaucoup plus que ça dans un sac. Je dis ça aujourd’hui, je “comptes mes sous”, donc, je reflechis avant d’acheter quelque chose d’accessoire (non, le maquillage n’est pas un accessoire!! :-))
Peut-etre que si un jour je suis plus tranquille financièrement, je reflechirais moins et je craquerais plus… who knows…?
Han !
J’achète jamais des sacs chers. Parce que je m’en fous en fait. Ca peut bien se déchirer deux mois après, m’en fous. J’adore les sacs mais ils peuvent bien être à 10 euros, m’en fous.
Par contre, je peux payer un pont pour des chaussures. Parce qu’y a mes pieds dedans et que mes pieds, ils aiment pas les chaussures de mauvaise qualité. Idem pour les fringues.
Va-t-en comprendre, hein :D
Le principal, c’est que ça te fasse plaisir. Bordel, on vit dans un monde où on nous dit toujours qu’on sera sans rien d’ici 40 ans alors, hein, au moins tu seras sans rien mais avec des superbes sacs :D
“Le luxe, c’est ce qui se répare”… J’adore !
ah, ça, c’est drôle! je me posais les mêmes questions ces temps- ci…
je suis loin d’être une fashion vistim mais en matière de sac, ceux que je trouve les plus beaux sont les plus chers aussi. c’est pas une fascination de la marque à tout prix, hein!
d’ailleurs ce matin dans le métro, j’ai vu un sac que je trouvais vraiment superbe et que je ne connaissais pas. aucune marque apparente. cela m’a intrigué et au bout d’un moment, la fille a bougé et j’ai vu un “Miu Miu” apparaitre, et voilà…
il y a des sacs superbes qui coutent plus d’un smic et évidement, cela reste du domaine du rêve pour moi. sauf que vendredi dernier j’ai fais une chose que je ne recommande pas: j’ai acheté un sac qui m’appelait depuis 1 an…sur Ebay. un sac qui coute super cher et que j’ai eu à un prix résonnable pour moi, pour le prix de n’importe quelle marque un peu chouette.
et je ne suis dit qu’au pire, même si c’était un faux (ce que je ne crois pas) je pouvais mettre ce prix- là pour du cuir sous cette forme!
et puis maintenant, il faut un peu de temps pour qu’on s’apprivoise tous les deux…
Il est de combien ton loyer??? Ok je rigole….
Je ne sais pas si je me sentirai plus heureuse avec un jean à 200€ plutôt qu’un autre à 50.
Cet été, j’étais vendeuse en bijouterie. J’ai vendu des trucs à 700 voir 800€ (ok ça vous semble pas excessif mais pour moi si!!! C’était quand même l’équivalent de ma paie étant à temps partiel). M’imaginer perdre un collier à 800€…. Non pas possible.
J’aime les belles choses bien-sûr. Mais je n’aime pas forcément les belles choses chères (d’ailleurs il y a des trucs hors de prix et super moche).
Cela dit, on fait ce qu’on veut avec son argent. On ne va pas te pointer du doigt si tu as les moyens de t’offrir ce sac. Comme dit souvent ma mère “je gère mon compte comme je l’entend, ce ne sont pas les autres qui remplissent mon assiette le soir”.
Au delà de l’affaire du sac et de son prix (je subi le même genre de sarcasme à la maison), ta réflexion sur la sensation après un tel acaht m’a fait sourire.
Combien de fois j’ai pu craquer 70, 100, et même 150 € dans une crème, un sérum magique, et même plus da
“le luxe c’est ce qui se répare” C’est une jolie phrase, ça me plaît bien, surtout que c’est vrai, il y a de moins en moins de trucs réparables, des chaussures ressemelables par exemple, mis à part les paraboots (et on fait quand même plus glamour…) j’en connais pas beaucoup.
Au détours d’une conversation j’avais entendu un truc provoc’ mais pas si faux “je suis trop pauvre pour acheter pas cher”
Aaahhhh, les filles et les sacs à main… un grande histoire sans fin!
Moi aussi, j’aime les beaux sacs, je tire régulièrement des plans sur la comète sur tel ou tel modèle, si beau, si…. CHER!
Et puis, quand j’arrive devant le sac en question, et que je jette un oeil sur l’étiquette… je reviens sur terre, et me dis que ce n’est absolument pas possible d’acheter un sac à main à ce prix là, aussi joli et stylé soit-il… ou alors, si vraiment je sens que je suis à la limite de craquer, il y a ce truc qui marche à tous les coups: amener l’Homme avec moi voir le sac, et surtout son prix… effet garanti, et assurance de ressortir les mains vides!
Ayant du mal justement à payer mon loyer, je n’ai pas ce genre de considération…. Et d’ailleurs payer aussi cher un appart’ simplement parce qu’il est à Paris commence à me poser les mêmes cas de conscience que toi (juste, à 200 bornes, j’aurais un petit chateau, non que je veuille vivre dans un petit chateau, mais bon, payer chaque mois le loyer d’un petit chateau et hésiter sur le cinoche, c’est spécial…).
Mais que mes finances se soient réduites ces derniers temps a finalement réglé le problème : exit toutes les annonces de ventes privées, terminées les balades alléchées dans le 5è, je ne me pose plus la question (à part qq essentiels comme une poudre Sisley idéale, un jean bien coupé, de belles chaussures).
Eh bien gros gain de temps, tête libérée, et les questions relatives à l’argent (acheté-je ceci ou pas…) mises à distance. Et quand je vois les filles au sourire extasié sortir de chez Zadig après avoir payé une fortune leur cachemire troué, ben c’est peut-être nullot parce que j’y étais il y a qq mois mais je me sens curieusement libérée d’une façon de penser moutonnière et futile. Ce qui ne m’empêche pas de bien m’habiller et maquiller, mais au lieu d’accumuler les pièces je réfléchis plus aux combinaisons possibles avec ce que j’ai.
Maintenant, un beau sac, c’est pas évident de faire sans – mais on trouve de belles pièces qui vieillissent bien à des prix “normaux” dans de grandes marques moins symboliques de la tendance que Chloé ou Balenciaga… (on m’a offert un petit Balenciaga que j’adore mais j’ai en effet un peu de mal depuis que je connais son prix : avec ça, j’aurais pu me refaire une jolie garde-robe de printemps, au complet!)
Petite précision au sujet des fuseaux (j’ai connu aussi….) : les leggings sont plutôt l’équivalent du collant sans pied (ou du corsaire en version plus courte) : le fuseau ne colle pas partout à la jambe et il est tendu par un élastique passant sous le pied (si ça, ça revient, j’émigre!)
Lilipouch: je suis désolée de t’avoir fait hurler, ce n’était pas mon intention. Mais parfois j’entends plus de leçons de morale que de véritables réflexions poussées en ce qui concerne notre mode de développement, chose que je trouverais éminemment plus constructive.
Bien sûr, tout ce qui est cher n’est pas beau. Je pense à Zadig et Voltaire, Maje, ou même la plupart de ces marques milieu de gamme. Mais en ce qui concerne l’achat d’un Kelly, par exemple, on est au-delà de l’achat rationnel. Bien sûr qu’un Kelly ne vaut pas stricto sensu 6000 euros, en terme de coût de production, etc… Mais il y a un véritable plaisir esthétique à en toucher un (j’en suis encore au stade de juste le regarder).
Je ne parle pas de reconnaissance sociale, c’est un autre problème. Mais simplement du plaisir esthétique à la Des Esseintes dans Huysmans.
Par contre, je n’irais pas parler de mon dernier achat à 900 euros (chose tout à fait hypothétique, je n’en suis pas encore là) à une copine qui galère déjà pour payer son loyer justement. Parce que ce serait inélégant. Et ce serait dommage d’être inélégant de coeur quand on l’est déjà (ou pas, d’ailleurs, ça dépend des gens) par l’habillement.
moi aussi je me reconnais dans l’article. ce ne sont pas forcément les sacs, amis les chaussures, els vêtements, le maquillage…
Je pense qu’il faut trouver un équilibre, se faire plaisir de temps en temps sans tomber dans l’addiction compulsive, pour combler autre chose. Le shopping est une drogue au même titre que le jeu, la cigarette, la bouffe, les jeux videos etc.
Ah, et sinon, els fuseaux avaient un elastique qui passaient sous le pied (enfin ceux que je mettais) donc ce ne sont pas vraiment des leggins. Il y avait bien des leggins à l’époque mais je ne me rappelle plus comment on appelait ça…
Bonjour,
Ce texte me rappelle un sermon de Massillon (le jésuite qui prononça l’oraison funèbre de Louis XIV), dans lequel le bonhomme expliquait à la cour du roi Louis XIV que le problème, ça n’est pas le luxe, mais la conscience qu’on en a, et l’usage qu’on fait de son argent. En gros, le problème n’est pas “est ce qu’il vaut mieux ce sac ou donner à manger à un enfant du Niger”, parce que ça, c’est le syndrôme “Robin des bois”, qui consiste à faire culpabiliser les “riches” en leur faisant comprendre que tout ce qu’ils ont, ce serait mieux qu’ils le donnent à ceux qui n’ont rien. Certes ! Donc MAssillon expliquait que le plus important, c’est peut-être de se passer du très superflu (donc si on a besoin d’un sac, on a besoin d’un sac hein) mais de ne pas faire l’impasse sur les belles choses. Du reste, acheter une toile de maître ou un sac à quatre chiffres, ça fait aussi vivre des gens.
je ne vous cache pas que le sermon de Massillon dont je vous parle est un sermon de carême, donc bien évidemment, la conclusion du texte va dans le sens de “mais si vous donnez aux pauvres, c’est bien quand même, faut pas déconner les amis”. Sauf qu’il répète et martèle que ça n’est pas la peine de s’inquiéter pour son âme si on continue à mener une vie aisée, que ce n’est pas la peine d’aller distribuer ses robes de créateurs aux SDF. Donc, pas de culpabilité dans le luxe, si on est conscient de ce que c’est qu’un sac (je ne vais pas vous faire le coup de “vanité des vanités, tout est vanité”, mais presque), et que ça n’empêche pas de mener une vie juste, honnête et droite, solidaire et charitable (oui, j’ose le mot !)
Tout ce laïus pour vous dire que le dilemme taraude déjà les gens depuis longtemps et que je pense très sincèrement comme Massillon qu’on peut très bien avoir un sac de luxe et ne pas être un “riche au coeur de pierre” pour autant. L’important, c’est de retomber sur ses pattes (même financièrement :p).
(excusez la coupe : ie me joue des tours !)
…et même plus, donc, dans des sacs ou plus rarement des habits…et qu’une fois le paquet à la main, dehors sur le pas de porte du magasin…j’avais la nette impression de ne pas être comblée ?!
Que je commençais à sentir le vieux sentiment sournois de la culpabilité… montant à mes oreilles comme le rouge aux joues… et cette putain de petite voix qui en rajoutait “alors ? ça t’a fait quoi de claquer autant ?!…”
Comme si dès que je l’avais payé, le côté inaccessible pailleté s’effondrait et sa valeur avec.
Après une looooongue période sans aucun achat ou presque, je me suis enfin prise par la main pour aller me rhabiller, me re-cremer…doucement, plus consciente de mon achat, et donc plus sereine.
La recette ? Je la connais pas.
S’aimer un peu plus, et considérer que ses choix peuvent être réfléchis, et bons pour soi.
Je pense qu’il faut s’offrir des plaisirs à hauteur de nos moyens. Si tu peux te permettre de mettre le prix d’u loyer dans un sac…alors il faut le faire! Après tout dépend des goûts. Perso je ne mettrais pas ce prix dans un sac car je préfère en changer plus souvent. Mais dernièrement je me suis fait plaisir avec un super APN…chacun ses envies! …on ne sait pas de quoi demain sera fait, la vie est courte alors il faut en profiter dès à présent en se faisant plaisir!
je trouve qu’un beau sac, on en profite tous les jours et pendant des années si on veut. alors que des chaussures, des vêtements, c’est moins souvent et ça s’use plus vite, je trouve.
en même temps, je suis allée dans le 16ème nord vendredi et je suis dans le 6ème tous les jours, c’est impressionnant le nombre de sacs Hermès que je croise! ils sont magnifiques mais pour le coup (pour le coût) Chloé et Balanciaga sont des petits joueurs!
quelle somme! même pour une beauté parfaite!
@Camille strass : merci, mille mercis pour cette démonstration. C’est tout à fait ce que je pense désormais.
merci camille strass pour ce petit cours d’histoire
pour moi, la liberté et la personnalité, c’est de se promener avec le sac de mes rêves acheté pas trop cher sur ebay puis le lendemain porter une simple besace, et puis le sac offert par mon amoureux (sac que finalement j’aime bien mais que je n’ai pas choisi)…et puis l’été porter des sacs en toile, des paniers en osier…alors du coup, THE sac apparement “it bag” reste relatif par rapport aux autres qui ont leurs qualités aussi.
de toute façon, je trouve que j’aime bien changer: le proté main c’est super agréable mais peut être fatiguant toute une journée, idem pour le porté épaule et ainsi de suite. les sacs ont tous leur part d’agréable et de beau.
Camill strass, tu as mille fois raison!
Et puis à quoi ça sert de passer ses journées et ses années à gagner de l’argent si c’est pour culpabiliser quand on le dépense? Tant que personne ici ne finance l’argent de la drogue, hein…
Moi j’aime économiser un petit moment, sou par sou pour arriver à m’offrir une belle chose, même si son coût est exagéré par rapport à sa production. Après, je pense qu’on a chacune une sorte de limite personnelle du prix qu’on est d’accord de mettre avant d’arriver dans l’excès, et ça, ça nous regarde chacune personnellement dans notre échelle de valeurs.
J’ai bien vérifié plusieurs fois que ce n’est pas moi qui avait écrit l’article … mais non … pourtant …
Comme toi cette addiction ne peut venir de mon adolescence … quoi que, avoir les revenus que j’ai actuellement quand on a connu les banlieus minables, les heures de ménage pour payer les études et aider maman à payer les dettes que papa à laisser en partant … ça a pu contribuer ! Mais pourquoi les sacs et les chaussures ? mystère.
Quoi que les chaussures c’est un moindre mal, on arrive à les porter un peu toutes, mais les sacs c’est tellement pénibles à vider, ranger re-remplir, que finalement on n’en change que quelques fois par an (enfin moi). et que les autres merveilles restent dans les placards.
Impossible d’envisager de les vendre.
Ma 1ère paye a été entre autre pour mon premier Longchamps à plus de 1 000 francs (on doit avoir sensiblement le même âge). J’ai depuis l’an dernier le modèle qui est en haut à droite et je rêve depuis un mois du dernier Lancel Adjani … les prix montent chauqe année.
Ce qui m’a freiné depuis un mois ?
Mon jules qui me dit “c’est ce que tu dis à chanque fois” d’un air blasé et désintéressé quand j’arrive les yeux brillants pour lui raconter la beautitude magnifique de celui qui devrait “mon sac pour la vie”.
Alors oui, j’évolue comme toi pour me dire que finalement ce qui est bon c’est le désir … mais c’est tellement dur de ne pas y succomber !!
Martine pas d’accord : je l’ai fait dernièrement, d’acheter un sac pas en cuir pour trois fois rien, benje m’en suis lassée en moins d’un mois, alors que mes beaux sacs en cuir je ne m’en lasse pas ;-) (cela dit j’ai encore jamais franchi le pas du sac au prix d’un loyer ;-))
Stecha je me reconnais dans ce que tu dis (et bravo pour HK ;-))
lilipouch … ce que tu dis n’est pas faux non plus, c’est très intéressant.
iibelle ben voilà, il y a d’ailleurs des gens qui, en faisant le même type d’achat que toi qui va durer 10 ans, disent “je n’ai pas les moyens d’acheter cheap” (vu qu’il faut racheter tous les ans) ;-)
teatree est-ce que c’est le sac auqeul ej pense ? Si oui, tu as super bien fait, il est splendide et tu ne t’en lasseras sans doute jamais !
Jen j’adore la phrase de ta mère !! ;-)
camillehamelin hiii, c’est ka même prhase que celle que je cite à iibelle ;-)
sarah superflu c’est clair, le shopping est une drogue (qui vient combler un vide, généralement).
camille strass merci pour ce commentaire si fin !!
Sujet très interessant !
Personnellement je ne vois pas l’intérêt de payer très cher un sac. Je suis plus du genre à ne pas hésiter à dépenser pour un beau voyage, dans un très bon restau ou pour du bon vin, mais chacun son truc !
Je pense qu’il ne faut tout simplement pas devenir une “victime de la mode”. Les personnes qui sont sujettes aux achats compulsifs en souffrent vraiment et peuvent se mettre vraiment dans la merde.
Un truc qui m’aide à relativiser = c’est de convertir les prix en francs .
Quand je réalise qu’un accessoire, dont je n’ai pas forcément besoin, coûte 6000 francs ou plus, ça fait bizzare.
C’est comme faire ses courses en ayant bien mangé avant, on se laisse moins aller à la tentation ….
pookinette : c’est marrant ! je rêve vraiment d’aller dans un super restau (3 étoiles) mais impossible ! l’idée de l’addition pour “juste” manger et boire” m’empêcherait d’en profiter.
Au point que j’ai même annulé la réservation qu’on avait fait pour fêter nos 10 ans de mariage (je me disait qu’une “grande occasion” justifierait la dépense).
Par contre pour les choses “qui restent” j’ai beaucoup plus de mal à freiner les pulsions (oh ! les bijoux ! tes clous d’oreille me font rêver Hélène !)/
Hélène, c’est sûrement le sac auquel tu penses, je l’avais à fond dans la tête quand on s’était vues et j’avais dû t’en parler… je trouve le modèle intemporel, j’espère ne pas m’en lasser, effectivement.
pour la question du voyage ou du sac, j’adore les deux!
mais souvent je me dis qu’un objet cher, on en profite tout le temps alors qu’un voyage dure souvent une semaine (rhoo, la mauvaise foi!). et c’est pas vrai parce que j’ai fais des voyages il y a des années et j’ai encore des étoiles dans la tête quand j’y repense…
match nul, donc!
Nathilou, un restau hors de prix est une chance unique dans sa vie. si on a l’occasion, c’est vraiment inoui!
j’ai eu la chance également d’avoir dîné au Plazza il y a trois ans…le souvenir est encore magique! ce n’est pas un plaisir d’un instant, c’est beaucoup beaucoup plus que ça…
cela ne se reproduira peut- être plus mais je me dis que j’ai eu vraiment une chance extraordinaire de le vivre au moins une fois dans ma vie.
c’est une chose qui reste aussi!
C’est vrai, des choses qui semblent ephémères (restos, voyages) peuvent laisser de souvenirs vachement marquants, en fait…
Il fut un temps où j’achetais plein de sacs pas chers en me disant que c’était sympa d’en changer souvent. Puis finalement je ne le faisais pas parce que c’est chiant de changer de sac en vitesse juste avant de sortir, une fois qu’on a choisi sa tenue et qu’on sait ce qui ira avec: on finit toujours par oublier un truc, on s’énerve à tout ranger… Donc depuis quelques années, j’achète un très beau sac par an à peu près. Au printemps dernier c’était un Midday Midnight de Darel en 36h, et comme j’en étais toujours aussi folle presque un an après mais que je le trouvais trop grand pour moi, je viens d’en acheter un autre en formant 24h. Je suis sûre que je continuerai à l’aimer longtemps. Et puis, comme je suis soigneuse, mes sacs de l’an passé, je les revends sur eBay: comme ça, ils n’encombrent pas les placards et je récupère un peu de sous. Et finalement, cette solution est bien plus satisfaisante que ce que je faisais avant, et elle ne me revient pas plus cher!
oh la la, je me reconnais là dedans!!!
je suis un peu “fashion victim”… enfin pas vraiment, j’ai jamais vraiment suivi la mode, j’achète que quand j’ai un coup de coeur mais j’aime les belles choses (fringues, sacs, chaussures) mais ça ne coute pas forcément cher… (sauf que du coup je dépense bcp bcp en ventes privées!!).
Hier j’ai craqué sur une petite paire de shoes Zara. C’est pas forcément hyper cher mais qu’est-ce que ça fait plaisir :) mais parfois j’ai de véritables coups de coeur, mais je pense rester très raisonnable. Parfois c’est à la limite du compulsif, pour me sentir mieux et compenser qqc?? mais bon je le vis bien et le principal, c’est qu’il faut pas que cela devienne maladif et malsain…
Chacun fait ce qu’il veut de son argent.
Mais comparer une toile de Chirico à un sac, je trouve ça absurde. L’art est le plus souvent un investissement, et beaucoup de collectionneurs le comprennent ainsi: les spécialistes de sac me contrediront peut-être mais est-ce qu’on peut revendre son sac après vingt ans avec une plus-value?
J’ai horreur des moralistes qui viennent faire culpabiliser les autres; et en France notre rapport à l’argent, bien qu’en pleine mutation (on a un président qui affiche son argent! Vous vous rendez compte!), est encore très malsain.
Cela dit, j’ai horreur des femmes qui rentrent dans la caricature de l’impulsivité, qui se vantent de claquer de l’argent qu’elles n’ont pas, parce que ça ne fait que conforter le stéréotype de la femme nulle avec les chiffres, qui a besoin de se faire crier dessus par le banquier, rationnel et paternalisant.
Je trouve le sujet vraiment intéressant. En réalité il me semble qu’il faut aussi, lorsqu’on fait un achat un peu futile (comme un sac, un Nième paire de chaussures), se demander la valeur réelle de l’objet. Par exemple, il est clair que 30 euros pour un sac H&M fabriqué en Chine, avec un coût de revient de 2 euros est beaucoup trop cher (on multiplie par 15, même si on compte les salaires des vendeurs, la location des boutiques etc.). Mais un sac Balenciaga à 1000 euros est aussi beaucoup trop cher – précisément parce que là encore la fabrication (y compris si c’est fait mains et en Europe) et les matériaux ne justifient pas un tel prix. Souvent d’ailleurs dans le luxe, entre le prix de revient et le prix de vente, ce n’est pas 15 qu’on multiplie mais par 50. Evidemment, il y a aussi la touche du créateur, un peu comme lorsqu’une pièce de maître se vend aux enchères très cher – on vend moins l’objet en lui-même (un peu de peinture, une toile) que la patte de l’artiste. Oui mais quand même… Il y a un écart entre la mode (je veux dire la version prêt à porter de la haute couture) et l’art… Autant je trouve justifié de payer un sac en cuir dans les 200-300 euros, s’il est fabriqué en France, s’il est effectivement bien conçu, bien fini, si je sais qu’il aura une utilité réelle, autant je refuse catégoriquement d’investir le prix d’un loyer dans un objet dont le prix me semble complètement absurde, voire même scandaleux. Et je raisonne en fait toujours un peu comme ça – y compris dans mes courses quotidiennes…
Il n’y a pas de fin à la consommation…
A chaque saison il y aura des tentations….
Et oui Nathilou, je comprends ce que tu veux dire, mais quand on fait un super restau ou un beau voyage, sur le moment, c’est extra, et ensuite, comme le disent Teatree et Hélène, ça laisse un souvenir à vie.
Aller dans un “grand restau”, c’est à mon sens, à faire au moins une fois (les 10 ans de mariage, c’est une super occaz !) :)
C’est un moment à part, dans un monde à part, avec des produits hallucinants, des explosions de bonheur dans le palais…
C’est vrai que c’est cher, mais c’est justifié. On n’a pas l’impression d’avoir payé pour du vent, en sortant d’un tel restaurant.
Mais bon, tel n’est pas le sujet et puis si je continue à penser à ça, je vais vraiment avoir trop faim !
:)
@ camille strass : en même temps, les mots “jésuite” et “cour de Louis XIV” au début de ton comm’ ne laissaient guère d’ambiguïté sur le contenu du message du bonhomme ;-)))))))))))))))
Pour en revenir au texte de beecoz que j’ai beaucoup aimé et que j’aurais pu écrire il n’y a pas si longtemps (même si je n’ai pas de sac parce que j’ai horreur de ça) :
En fait j’ai résolu la question lorsque je me suis sérieusement demandé pourquoi je trouvais l’expression “fais-toi plaisir” aussi furieusement vulgaire lorsqu’elle justifiait la consommation ;
La réponse, pour moi, c’est que le plaisir ne s’achète pas : j’aime lire mais je n’ai pas de livres rares et chers, j’aime les belles photos de beaux vêtements sur de jolies filles dans les magazines mais je me fous d’être habillée à la mode, j’aime les belles motos et les belles voitures, leur ligne et le bruit de leur moteur mais je n’ai pas forcément envie de les conduire, j’aime la caresse du soleil sur ma peau mais je n’ai pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour la ressentir …
Et par dessus tout comme tu le dis si bien, beecoz, je n’ai pas envie d’être manipulée par les marchands de la “junk-jouissance” ;-)
Prendre conscience de tout ça, l’assumer, le cultiver, ne s’est pas fait en un jour – et ce n’est pas un combat, hein, le prosélytisme c’est pas mon truc, chacun fait bien ce qui lui plaît ;-)
Pour ma part, je ne pense pas que ce qui est beau est forcément cher et vice-versa.Quand je vois certains modèles de grandes marques de luxe, ça n’est pas le terme de “beau” qui me vient à l’esprit. En fait pour moi, la marque importe peu : j’achète d’abord quelque chose qui va me plaire et entrer dans mon budget. Ensuite, mettre le prix de mon loyer dans un sac, c’est plus fort que moi, je ne peux pas, c’est comme ça. Je ne juge pas. Chacun fait ce qui lui plaît.
Ce qui me dérange en revanche, c’est cette publicité constante pour consommer à outrance des produits qu’on nous vante à longueur de temps comme ceux qu’il faut absolument avoir pour ne pas dépareiller. Et dans bien des cas, qui plus est, la qualité n’est pas là. Ca, ça m’énerve encore plus car j’ai vraiment l’impression d’être prise pour une conne.
Résultat : je consomme de moins en moins et je ne m’en porte pas plus mal!
Mmm, Oscar Wilde fut emprisonné parce qu’il était gay.
Suffit d’avoir un jour voyagé dans un pays pauvre pour soigner ça, je te jure, c’est radical.
Et ça coûtera moins cher qu’un sac, une petite mission humanitaire pour se rendre compte de la futilité du problème.
Anne-So, je comprends ta colère, quand on voyage dans des pays pauvres c’est difficile de se réadapter à notre mode de consommation. Mais voià: se doucher tous les jours, voire prendre des bains? Acheter des bananes? Avoir un lave-vaisselle? Toutes ces choses sont futiles et superficielles quand des gens meurent de misère, et pourtant je suis sûre que personne n’y renonce facilement.
Oui rapprocher le sujet de la misère dans le tiers-monde, je trouve ça un peu facile et surotut pas forcément constructif : c’est pas parce que beecoz renoncera à son sac, que le tiers monde ira mieux…
Hélène, je crois qu’Anne-So voulait dire que lorsqu’on vient d’un pays pauvre, en tant que visiteur, on a du mal à vouloir ce genre de choses parce qu’elles nous paraissent éloignées de la réalité. Je sais que tu as beaucoup voyagé en Inde, je suis sûre que toi aussi tu as eu besoin d’un temps de réadaption au retour…
Ah non, pas du tout, je n’ai jamais été traumatisée par la pauvreté en Inde. Mais ça n’était pas mon premier contact avec le “hors-occident”, et en plus l’Inde n’est pas un pays du tiers-monde ;-)
Cela dit voyager remet toujours les idées en place par rapport à son quotidien, sans aucun doute.
Je n’ai pas dit que l’Inde était un pays du tiers-monde, mais il y existe de grandes disparités qui sont parfois difficiles à comprendre pour certains occidentaux. Et oui, voyager ouvre les yeux sur beaucoup de choses, en effet. Et je m’excuse, Anne-So, si j’ai mal interprété ton commentaire…
Oui c’est sûr, plein de gens reviennent d’Inde hyper secoués. Moi non, mais je suis un être sans coeur, c’est bien connu ;-)
Euuh, je voulais juste lui dire que si elle voulait soigner cette impulsivité à acheter un sac qui coûte un bras, elle avait juste à voyager un peu dans ces pays où la faim est l’unique problème majeur, voir le monde qui l’entoure, et elle verra son problème autrement.
Chacun fait ce qu’il veut de son argent, j’ai pas envie de faire la morale :)
Pour moi, le plus beau sac jamais créé étant le Kelly (voire le Birkin) d’Hermès, il reste et restera le sac de ma vie.
L’ai-je acheté ? Non. Pourquoi ? Outre son prix indécent, c’est le plaisir de le voir passer de temps en temps au bras d’une telle, qui me comble. J’ai, depuis un bon moment et l’âge aidant, des plaisirs simples. En fait, je reste à ma place : celle d’une femme qui ne se résoudra jamais à exploser son budget ou passer par le crédit pour satisfaire une envie fusse-t-elle aussi belle qu’un Hermès !
Soit, j’ai dans ma penderie des chaussures, des bottes, des vêtements, etc. ayant dépassés les 500 € (sinon plus…) mais je ne les possède pas au détriment du bien être de ma famille. Mon loyer est payé rubis sur l’ongle et je n’ai aucun crédit. Je ne vis pas au-dessus de mes moyens. Et, selon nos revenus mensuels (mon mari étant artisan), je peux aussi bien faire vivre ma famille avec 1 500 € qu’avec 5 000 € ! C’est d’ailleurs à ces seules rentrées confortables, que je dois mes achats hors budget ET COMPTANT !
S’il y a un seul conseil que je puisse donner aux jeunes lectrices, c’est de ne jamais céder au crédit pour ce genre d’achat… et de toujours payer leurs charges dès réception de leur salaire. Faites des économies pour vous offrir un plaisir, quel qu’il soit, mais n’entrez pas dans l’engrenage de la sur consommation. Vous vous brûlerez les ailes car c’est très dur de sortir de cette spirale.
Je fais vieille radoteuse et énième maman qui vous le serine… mais c’est pas grave, j’assume ! :D
Merci à Beecoz pour son article :)
D.D, super ton com! je suis tout à fait d’accord avec toi! la sagesse sans hostérité!
n’empêche, si un jour je deviens hyper riche, il n’est pas exclu que la première chose que je ferais serait de foncer chez Hermès, c’est pas exclu, ça…
Teatree,
Et moi donc ! ;)
En ce moment, j’en ai un peu marre d’acheter du jetable, des coups de coeur qui ne passent pas la saison parce que trop bon marché alors je me suis mis à acheter moins mais de l’utile, beau et bien trop souvent très chers. Ce sont des investissements en quelque sorte, ça me va très bien car j’ai des goûts classiques et une morphologie qui ne tolère pas le cheap.
La séance avec Eugénie m’a aidé à aller dans ce sens, la psychothérapie aussi, en m’aidant à enfin me convaincre que je méritais des choses chères et belles.
Quant aux dépenses, là j’économise depuis un moment pour m’acheter un beau sac, je me retiens d’entrer dans les boutiques où je risque de ressortir pour 100 € de futilités comme H&M, Etam etc…
Deux réflexions : comme la plupart d’entre vous, je suis sensible au “beau” et à la qualité mais j’en ai ras-le-bol des pages mode de Elle pleines de it-bags, l’accessoire qu’ils vous faut absolument et qui va si bien au bras des rédactrices auxquelles on l’a offert ! j’ai vraiment l’impression d’être prise pour un lapin de 3 jours qui voudrait ressembler à Kate Moss…Par ailleurs, pour un anniversaire, mes amis se sont cotisés pour m’offrir le trench Burberry sur lequel j’avais louché dans une vitrine…je m’échine à cacher la doublure, tant porter un imperméable qui vaut un smic me gène parfois mais la valeur symbolique de cette douce protection, cette souple armure que m’ont offert mes amis à un moment où je me sentais fragile, c’est elle qui fait le prix réel de ce cadeau luxueux. Et quel plaisir de le ressortir, imperturbable, à chaque saison !
Justement, hier soir, je voyais un reportage sur les chefs cuisiniers qui proposaient un menu à plus de 400 euros.
Je me suis posé la question et je me suis dit que jamais je ne dépenserai une somme pareille pour manger dans un resto, aussi bon soit-il. J’aime manger, bien manger, mais là, ça me semble dément.
Par contre, je ne me pose pas la question longtemps s’il s’agit d’un sac ou de fringues (enfin ce n’est pas dans mes habitudes, mais j’ai moins de scrupules par rapport à mon compte en banque).
Si ça me fait plaisir et que j’ai les moyens, pourquoi me priver ???
Et le coup des pauvres petits affamés du Tiers-monde, ça me fait hurler -pour rester polie. Si je ne m’achète pas mon sac à 400 euros, ils iront mieux et auront à manger et à boire ? Non. Je ne dis pas que j’y suis insensible mais il y a des limites à tout.
Et pas besoin d’aller bien loin (quoique c’est tout relatif). Mais en Guyane, département français, je peux vous dire que la misère est bien présente…
Je me dis que je devrais peut-être faire ça tient, décréter que je mettrai autant en maquillage qu’en loyer, comme ma maman est propriétaire de mon appartement et ne me fait pas payer (je suis étudiante c’est de mes parents que me viennent mes sous de toute façon ne hurlez pas), ça me ferait faire de sacrées économies ! :-))
Sinon je pense que l’important comme toujours c’est la cohérence, mon frère s’est acheté une rolex avec son premier salaire parce qu’il est dingue de montres de luxe (c’était sa 3e “belle” montre, les deux premières lui ayant été offertes), soit c’est son argent et il paie ses impôts, mais ensuite il est venu me dire qu’il trouvait que quand même le jambon c’était cher. Je suis tombée des nues j’avoue, pour moi le jambon c’est pas cher et la rolex si, question de point de vue :-)
Pour voir les ravages qu’elle fait chez ma soeur adorée en ce moment (et pourtant on a pas été élevés comme ça) la culpabilisation c’est le mal absolu. Si vous êtes guettées par ça vous pouvez faire comme JKR quand elle estime sa dépense trop importante pour l’objet elle donne la même chose à une association. Moi c’est pour les ours polaires, la faute à France 3 (cherchez pas, on est dingue dans la famille).
Stéphanie ton commentaire décousu et déjanté me fait hurler de rire ;-)))
Sujet très intéressant beecoz !
Perso j’ai toujours rêvé d’un très très beau sac (un divin Darel, hum !), une belle matière, un beau classique intemporel, qui « vieillirai » avec moi (et qui devrait vivre à côté de mes autres sacs cheap aussi ;-)) Je crois que çà ne restera qu’un doux rêve mais bon…!
J’en dis : tu fais bien ce que tu veux de tes sous, si tu en as les moyens pourquoi se priver ? à mon humble avis, il n’y a aucun rapport entre le fait d’être sensible à la “misère” des autres/du monde et l’envie de se faire plaisir, quel que soit le prix de l’objet convoité…
Ah les biens pensantes qui s’étranglent…J’aime les beaux accessoires(boucles d’oreilles, sacs surtout).Et souvent certaines amies se sont étranglées…Mais je me dis que je ne fume pas,je sors peu alors merde,je bosse assez et je fais ce que je veux de mes sous et tant pis si ça plaît pas…Là je viens de changer de voiture…Quand je vais aller la chercher au garage dans quelques semaines ça va jaser certainement,alors même si je sens une poite de mal à l’aise je dis merde haut et fort,l’essentiel est de te faire plaisir,point barre!!!
Ah que cette discussion me parle !
Je fais partie des gens qui n’aiment que les belles choses, c’est mon côté Louise de Vilmorin.
J’appelle ça mes coups de foudre. Je ne me précipite pas : je passe, repasse (incessamment) devant l’objet de mon désir, et souvent, l’envie trépasse.
Quand l’envie s’obstine, alors là, gare, je sais qu’il faut que je l’aie coûte que coûte et ça m’obsédera jour et nuit !
C’est ainsi que dans mes placards il y a de très pièces qui ne vieillissent pas.
Je m’en rends compte chaque fois que je les sors : on me couvre de compliments.
J’ai parfois renoncé par excès de culpabilité pour différentes et variables raisons. En ai-je éprouvé de la satisfaction ? Bien au contraire.
Je rumine ça encore des années après. Le coup de foudre se produisant par définition rarement, les opportunités n’en sont que plus inestimables.
J’achète peu. Je ne fais pas de crédits. Je porte des pièces qui ont parfois vingt ou trente ans. C’est mon mode de fonctionnement.
Je cherche la beauté, un idéal, une idée que je me fais de la perfection.
Je n’ai jamais été trahie. Pas de coup de Jarnac à déplorer jusqu’à présent, jamais eu de de coups de grisou avec mes coups de coeur.
Bien sûr ce ne sont que des vêtements ou des accessoires … Car pour le reste je suis scrupuleusement l’avis de D.D (50).
J’ai une grande passion pour les belles choses, ma première paye m’a servit à m’offrir un beau sac en vrai cuir, j’ai de la chance, j’ai des gouts particulier, j’ai donc mis trois à le trouver, pas le prix d’un loyer non plus, mais un bon rmi.
Sinon comme me disais ma maman, ne jamais dépenser ce que l’on a pas, j’ai des amis qui à 26~28ans se retrouvent avec des crédits à la consommation à des taux affolants, ils ont du mal à en sortit malgrès de bons salaires.
Après chacun ses limites, ses choix tant que cela ne retombe pas sur les autres et que l’on peut assumer.
Avec le sac à main je rêvais d’un beau stylot plume, certainement un mont blanc ou catégorie équivalent, je le cherches encore 3ans après avoir commencé à travailler ;)
anaquine, je me retrouve bien dans ton com.
et puis aussi je passe et je repasse devant l’objet de mes désirs.
tant et si bien que la montre de mes rêves, la montre d’une vie, que peut- être je m’offrirai un jour et peut- être pas a pris 100€ dans la tronche le 1er janvier, gloups! ZUT!!
Extrait de conversation avec Monsieur Albahaca:
– Pour mon anni je veux un sac
– Encore un ?
– Nan mais un beau, un cher, un qui durera 10 ans..
– gnng ?
– T’inquiète, j’irai le choisir..
– Mais, personne ne saura qu’il est cher et de qualité, ça se verra pas.
– M’en fous, MOI je le saurai. Tu vois, c’est comme pour ta voiture : t’aurais pu en acheter une moins chère cash mais tu as préféré la qualité et la classe, non ?
– Si
– Ben voilà, moi le sac c’est pareil.
Bon je vais essayer de donner mon opinion sans passer pour une austère moralisatrice altermondialiste culpabilisatrice…ou que-sais-je encore ;-)
Je n’ai actuellement pas vraiment beaucoup de moyens (euphémisme ;-)). Mais même quand j’en avais beaucoup plus qu’actuellement, je n’ai jamais compris ce qui pouvait pousser à claquer des sommes pareilles dans un sac, si beau soit-il. En fait pour moi un sac est un sac, ça me sert à mettre mes affaires dedans, point ;-) donc mon sac à main actuel je l’ai acheté il y a deux ou trois ans (parce que celui d’avant avait laché après cinq ans de bons et loyaux services), il est toujours en vie, je l’ai payé une vingtaine d’euros, donc certes ce n’est pas un Longchamp ou autre, et je ne le changerai que quand il me lâchera (ce qui a priori n’est pas pour demain). Idem pour mes chaussures ou mes vêtements. Je trouve des vêtements pas trop chers et qui me vont bien. Et il est hors de question que je claque 150 euros dans une petite robe d’été!!! En fait j’estime que ce ne sont que des vêtements (un pull est un pull, je fais attention bien sûr à ce qu’il me plaise et qu’il m’aille bien, mais pas la peine de le payer 100 euros pour ça) ou des sacs ou des chaussures…Je ne vois pas pourquoi j’irais mettre 200 euros alors que je peux trouver le même objet (au niveau de la fonction) à 30…
Donc je crois que je ne suis pas du tout matérialiste en fait. Et pourtant je ne vis pas en ermite ou en prêcheuse ;-) je suis une fille normale ;-) sauf que même si un jour je gagne 3000 euros par mois, ça ne me tentera pas plus et je n’irai pas filer m’acheter un sac hors de prix. Ce qui n veut pas dire que je dormirai sur mon argent! Je suis d’accord que ce n’est pas morte quand on profite! Mais moi j’irai le dépenser en voyages surtout. Et moi c’est quand j’entends “mais un voyage c’est éphémère alors qu’un sac à main ça dure longtemps” que je hurle ;-)
Je ne veux pas passer pour une moralisatrice culpabilisatrice ou quoi que ce soit du style, mais il y a des choses qui me dépassent quand même aujourd’hui dans notre monde. Genre la folie de l’écran plat, tous ces gens autour de moi à qui “il faut” un écran plat. Alors que leur bonne vieille télé marche toujours très bien. Et que ce sont les mêmes programmes télé à l’intérieur ;-)
C’est toute une façon de penser en fait. C’est même pas par culpabilité envers le tiers monde ou que sais-je, ou par manque de moyens. C’est juste que pourquoi changer ton sac à main, il n’est pas usé? Pourquoi acheter un écran plat alors que ta télé actuelle marche très bien?
Mais bon c’est ma façon de penser spontanément, naturellement. Et je me rends compte que beaucoup ne comprennent pas mon point de vue. Je ne veux pas passer pour une rabat-joie alors je ne dis rien quand j’ai un copain qui me montre tout fier sa belle télé écran plat avec écran de 80 cms…Moi ça ne me fait ni chaud ni froid mais il a l’air si content ;-)
J’espère que je ne vais pas être classée “bien-pensante”… ;-)
La vache quelle tartine je vais me faire hier :-(
huer (rooooooooooooooooo )
J’aime beaucoup ton texte beecoz, le sujet est tellement parlant pour beaucoup d’entre nous :)
Je suis d’avis que chacun fait bien ce qu’il veut de son argent. Personnellement je n’ai jamais mis une somme identique dans un sac mais c’est pas faute d’en avoir eu envie ! Ce qui me freine c’est de devoir subvenir en premier lieu à mes diverses dépenses obligatoires (loyer, facture, etc) et en général après tout ça ben c’est juste plus trop possible. Alors oui y’a toujours moyen de faire des achats en plusieurs paiements et autres crédits à la conso mais pour moi c’est juste impensable, j’ai la trouille de ces trucs qui t’étourdissent et te font croire que tout est possible :) C’est soit j’ai de quoi dépenser et là par contre no soucis j’envoie, soit je ne peux pas et je m’abstiens…. je suis une fille raisonnable quand je veux !!
Se faire plaisir est important et le fait de craquer sur un article quel que soit son prix peut faire du bien au moral (je viens juste d’aller m’acheter une paire de bottines histoire de…) et puis on paie assez de choses obligatoires pour ne pas se faire du bien !
Je suis pour se faire du bien et contre la frustration et peu importe ce qu’en pense ton entourage :) c’est quand même toi qui te lèves tous les matins pour gagner ce que tu vas dépenser alors fais en ce qu’il te plait !
Mon rapport à la consommation a pas mal évolué ces dernières années ; j’ai lu des blogs/forums consacrés à la décroissance et mon mode de vie tend de plus en plus vers ça.
La décroissance, c’est chercher ce qui vous fait VRAIMENT plaisir et arrêter tout ce qui, en y réfléchissant bien, vous pèse finalement plus qu’autre chose. Un exemple : je suis sure que ce nième service à café maison du monde qui me fait de l’oeil me fera plaisir une fois ressortie de la boutique ? Ou plutôt il encombrera mes placards, m’agacera quand je chercherai un truc dans ce dit placard ?
Du coup, je raisonne de manière totalement différente. Plutôt que de penser “je m’échine au travail alors je peux bien dépenser (claquer) cet argent si durement gagné dans a) un sac b) une bagnole hors de prix c) un énième restau…”, je me dis plutôt “je n’ai pas besoin de ce sac, ce restau, alors pourquoi je ne travaillerais pas moins puisque je n’ai finalement pas besoin de cet argent” ?
Evidemment, c’est pas tous les jours évident, les sirènes surpuissantes Darel et consors m’appellent plus souvent qu’à mon tour ! Mais la satisfaction que j’en retire en me disant que je pourrais par exemple me mettre au 4/5 quand j’aurai un petit bout est pour moi infiniment plus grande…
Je voulais simplement repvenir sur le commentaire d’Anne So, je crois, parce que la petite phrase à propos de la détention d’Oscar Wilde m’a contrariée. Il n’a pas été mis en prison parce qu’il n’a pas su résister à la tentation, mais parce qu’être homosexuel était un crime, aux yeux du père de l’homme qu’il aimait…
Il a écrit : “L’Homme a cru qu’il importait d’avoir, ignorant qu’il importe d’être.” Voilà qui me convient. (et j’aime les sacs à main) (et les chaussures) (et…)
Euh, revenir, d’une part, et d’autre part, en disant que je reviens au commentaire d’Anne-So, je veux dire par là que ça m’a paru important qu’elle souligne les raisons réelles qui ont conduit Wilde en prison.
lily, je trouve qu’il ya une difference entre surconsommer et acheter un truc de luxe,
ca dépend vraiment en effet si on prend l’objet pour ce qu’il est(un objet de qualité, qui dure, qui représente du savoir faire) ou ce qu’il représente,( attachement à une marque, à un groupe socio culturel, objet d’apparat en gros)
si j’avais un peu plus de moyens financiers je préférais, je pense, avoir peu d’objets mais de trés belle qualité,
en plus dans cet objet de luxe ( mais pas de bling bling hein, le vrai luxe) je trouve qu’il ya une vrai notion de développement durable, d’objet fait à “proximité”, un objet qui sera moins souvent remplacé , un objet qui aura été réalisé sous des contraintes environnemenales ( parce que fait en france ou U.E)
Désolée, je m’arrête plus !
Quand je vois, autre exemple, une de mes amie qui va déménager pour plus grand parce qu’une pièce de son appart est remplie de BD qu’elle a lu une fois, qui sont juste là parce qu’un jour elle a eu envie de les posséder, qu’elle va s’endetter sur 20 ans et que du coup elle rentre du boulot à 20H le soir heure à laquelle son bébé est déjà couché… Franchement, ça me dépasse. Tous les gens à qui je dise ça trouve mon raisonnement tiré par les cheveux. Pourtant, c’est tellement logique et immédiat, non ?
Ah la la…. Dépenser ses sous comme bon nous semble jamais facile ni toujours bien compris. Mais je suis d’accord avec la plupart d’entre vous, tant que le vital est assuré (loyer, impôts, nourriture et autres charges), chacun est libre de faire ce qu’on bon lui semble…
Pour certaines ce sont les sacs, les chaussures et les fringues pour moi c’est les cosmétiques au sens large du terme! Je peux y dépenser des sommes folles, c’est mon doudou d’adulte, ça me met en transe rien que de penser à mon prochain achat (je plussoie l’histoire du désir c’est la meilleure partie), j’adore sortir des magasins avec la crème, le gloss le macara ou autre tant convoité, mais jamais au grand jamais je ne me mettrai un crédit à dos ou dans le rouge pour ça…
Chacun vit comme il veut celui qui aimera tout depenser dans un sac ou dans un voyage ça change rien !
Le tout etant de se faire plaisir, la vie est deja pas marrante tous les jours alors plaisir petit ou grand ou concret ou futile ou éphémère, le tout c’est de se faire plaisir, non ?
je trouve que sur le blog nous sommes globalement assez sensées, on connait toutes plus ou moins la valeur des choses que l’on achète ainsi que les/nos priorités (le loyer, la famille, se nourrir, etc.). Je dis toujours que je pourrais très bien vivre avec seulement le smic alors que je gagne quasiment autant que ma mère qui travaille depuis près de 30 ans… Oui je me fais plaisir de temps à autre mais sans dépasser certaines limites psychologiques pour moi, que je me suis fixées inconsciemment.
Les bonnes actions, tels que les dons à des associations caritatives, oui j’en ai fait et je continuerai d’en faire mais finalement en relisant les derniers commentaires, je me demande quel est le véritable sujet abordé… les dépenses délirantes que l’on peut faire pour un objet convoité depuis fort longtemps? le pouvoir du marketing qui nous fera toujours dépenser plus? la perte des priorités chez certains? l’égoïsme / l’hédonisme vs la charité? la perte de sens? je dis ça car je réfléchis de plus en plus car j’ai l’impression de faire un métier qui n’apporte rien au monde… c’est triste mais c’est comme ça…
Lily: Ce qui ressort de ton com’ c’est que tu as d’autres priorités mais pas que tu refuse de te faire plaisir. L’argent que tu ne mets pas dans un sac tu le mets dans des voyages. Donc je ne vois pas trop ce qu’il pourrait y avoir de moralisateur dans tout ça et de très différent d’une personne qui craque sur un écran plat ou un sac en cuir.
Becoz dans son texte ne fait pas l’apologie de la surconsommation mais revendique une certaine façon de se faire très plaisir et de céder à des tentations coûteuses… Après que la tentation soit un sac, des chaussures, un tracteur ou un voyage, c’est une affaire de goûts, non?
Je rejoins La_pomme : je fais ce que je veux avec mes sous et ça ne regarde que moi tant que je ne vais pas emprunter au voisin.
Le luxe, le non-luxe, le superflu, l’essentiel, sont des notions bien subjectives et dépendantes de notre sensibilité propre.
Je ne vois pas pourquoi je me permettrais de juger tel ou telle qui dépense tous ses sous en voyage ou en sac ou en truffes.
ZUT !! Chacun fait ce qui lui plaît. Si mon plaisir à moi, ce sont les sacs à main à 1500 euros, je ne vois pas qui aurait le droit de venir me faire une remarque.
Je n’aime pas qu’on vienne me faire une remarque sur tel ou tel achat parce que ça ne regarde que moi, parce que je suis libre de faire ce que je veux avec mon salaire. Du coup, je ne me permettrais pas de juger si quelqu’un(e) dépense son argent pour un objet qui me semble incongru.
Chacun son truc, que diable !!
Ce qui aurait pu être perçu comme donneuse de leçons culpabilisatrice (mais je suis ravie que ça ne soit pas entendu ainsi, ouf j’ai dû réussir à m’exprimer ;-) ), c’est le fait que je dise que ça me dépasse qu’on mette des sommes très élevées dans des objets, alors qu’on peut avoir le même objet (au sens de remplissant la même fonction) pour beaucoup beaucoup moins cher. Et je parle quand même de surconsommation dans le sens où tout ce monde qui est pris de la même envie au même moment d’acheter un écran plat alors que la télé “pas écran plat” fonctionne toujours parfaitement bien, pour moi c’est de la surconsommation, et ça me dépasse.
Cela dit je suis soulagée de ne pas être prise comme culpabilisatrice ;-))))
Et parallèlement je ne vais pas juger ou blamer ceux qui le font, c’est juste une façon de voir qui m’est personnelle :-)))))))))) chacun fait ce qu’il veut de ses sous ;-)
Moi personnellement, je n’aime pas acheter des trucs trop chers ..
Généralement, je regrette, je culpabilise.
De cher, je n’ai qu’un PC portable, un Reflex numérique, toutes les saisons de Sex and The City, et une paire de bottes Doc Martens.
J’aime les chaussures, mais pas les chaussures genre Jimmy Choo, quoiqu’une paire de Louboutin est superbe. J’aime les doc martens, mais ça aussi, ça coûte un bras. Entre 100 et 300€. J’en ai trois paires. Et vous savez laquelle je porte tous les jours ?
..
Celle que j’ai payé 2€ dans une brocante.
En meme temps quel serait le probleme tant quon peu encore manger de la viande hehe.
Perso jy cede pas beaucoup a la tentation parceque je ne peux pas… mais jai ceder pour la valise et le sac a main lancel a -70% cet hivers hehe. Le tout cest de toujours rever… et de savoir quon la merité
J’adore ce sujet !
Pourquoi ressentir de la culpabilité quand on achète un truc cher mais qui nous fait envie, qui nous plaît et qui va nous servir ??
olly (comm 36) > oui, bien sûr qu’acheter un sac Hermès, c’est un investissement! Certains Kellys se vendent plus chers 20 ou 30 ans après qu’à l’époque de leur achat… mais pas tous (de même que certains investissement dans l’art se révèlent hasardeux).
Bon, j’ai pas mal suivi sans avoir l’impression d’avoir quelque chose à apporter et puis au final je n’apporte rien, sauf une conversation, que j’ai eu avec mon papa il y a quelques temps.
Il me faisait remarquer qu’une Swatch donnait aussi bien l’heure qu’une Péquignet.
Ca m’a pas mal fait réfléchir.
Le luxe fascine, attire, est objet de désir.
On vit mieux débarrassé” de toute notion matérialiste. C’est ça mon avis. Parce que le tout si’nscrit dans une démarche presque Zen de’ paix intérieure.
Ceux qui ne sont pas prêts pour ça (comme moi lol) cherchent rêve et plaisir dans des objet de désir. Parfois luxueux. Sac, appareil photo, grands vins. Autant de produit de luxes qui sont “le morceau de sucre qui aide la médecine à couler”.
L’important à mes yeux, et d’avoir une éthique, des valeurs, de s’y tenir et de pouvoir ainsi dormir sur ses deux oreilles…
Hello les filles !
Je pensais être plus présente aujourd’hui sur le blog d’Hélène pour lire vos commentaires sur mon texte. Malheureusement, c’est précisément aujourd’hui que je suis charrette de chez charrette… Ô rage, etc.
En fait, je peux largement payer mon loyer et sortir la CB pour m’offrir le joli sac que j’ai en tête (le Darel en cuir verni bleu électrique, vu au bras d’Eva Longoria pour donner dans le pipole). Mais je l’ai vu pour de vrai au bras d’une femme au déjeuner il me semble très grand. Passons.
Ce qui me fait ruminer c’est plutôt ceci :
– comment les prix ont-ils pu grimper autant (je rappelle qu’on trouve maintenant des jeans à… 260 euros) et comment se fait-il que ces objets trouvent quand même preneuses.
J’ai bien aimé un commentaire qui dit en substance “ok, ça douille mais comme cela est fait artisanalement et en matières nobles, finalement c’est pas si cher”. Reste tout de même que considérer l’achat d’un sac à (euh, il fait combien le Darel) à plusieurs centaines d’euros, un sac hein, pas une voiture d’occase ou un frigo (bref un truc unglamour et utile) tient du mystère.
Voilou !
Beecoz
mais ca c’est pas compliqué comme réponse,
tant qu’il y aura des gens pour acheter …
Bon je me relis et on comprend rien à ce que je raconte (et je passe les fautes).
Ce que je veux dire c’est que pour moi ceux qui vivent l’expérience de la décroissance sont plutôt dans le vrai. Enfin ceux que j’ai rencontré pour lequels on frôlait la quête spirituelle.
Mais moi je suis pas prête pour ça, et si j’avais les sous je m’achèterais peut être bien un sac qui vaut un loyer…
Enfin le sujet est vaste, très vaste, et puis je suis globalement d’accord avec l’idée générale, de toute façon!
Carobine, la phrase de ton père “qu’une Swatch donnait aussi bien l’heure qu’une Péquignet.” c’est exactement la façon dont je ressens les choses spontanément. Merci car c’est plus clair que les longues tartines ;-)
^^Ouais c’est un sage (lol)
:-)))))))))))))))))))))))
Je sens une certaine ironie ;-)
Lilipouch ou le bon sens incarné !
Je suis d’accord avec toi, y’a des acheteuses. Et des acheteuses smicardes en cdd en plus, qui préféreront bouffer des coquillettes de chez leader price pendant un an pour s’offrir leur sac griffé même pas en solde. Et ça, ça me laisse baba.
On peut parler de se faire plaisir, du culte de la marque, etc, mais ça semble tellement énorme comme choix.
Attention je ne dis pas que les smicardes doivent se balader avec des sacs en plastoc non plus ! Je trouve simplement fabuleux (vi, vi, sex and the city est passé par moi) cette revendication : je m’habille chez h&m mais mon sac, c’est un vuitton. Autrement dit, le luxe n’est plus seulement destiné à des happy few.
le vuitton ca me fait bien rire
(hormis le fait que je trouve leurs campagne de pub d’une rare élègance, que je reste bouche bée dans leur boutique, ) mais quand je me ballade à marseille , que je vois toutes ces marseillaises avec leur vuitton… l’accéssoire type de la cagole….
Beecoz (92) (au cas où je mette longtemps à poster et qu’il y ait encore plusieurs comm ;-))) )
ce que tu dis me renvoies aux remarques qu’on entend souvent : les gens se plaignent de la baisse du pouvoir d’achat, mais quand on voit des reportages sur les gens en difficulté (chômage longue durée …) les gens ont tous des écrans plat, fument clopes sur clopes et ont un tél portable dernier modèle collé à l’oreille.
je n’arrive pas à avoir une position par rapport à ça. Où se situe le problème ?
– les gens qui n’arrivent plus à conserver la tête froide par rapport à la tentation ?
– notre société de consommation qui fait qu’on veut tous avoir les moyens du superflu avant l’analyse du besoin ?
J’avoue que je suis souvent super futile mais que ce questionnement m’amène aussi à ces thèmes de la sur-consommation et points abordés plus haut.
je pense que mon comm devient super décousu …
Pour moi mes achats compulsifs viennent beaucoup en récation de manque d’argent plus jeune où du coup le superflu devenait le rêve ultime … alors comment “juger” ceux qui, quelque soit leurs revenus, essaient d’être dans la tendance en s’offrant ces rêves là ?
zut j’ai cliqué trop vite
donc quand je vois ces marseillaises, je me demande bien à quoi elles s’identifient pour avoir envie d’un sac vuitton …
En fait je crois Nathilou (com 94) que pour tout le monde, le toit sur la tête, le forfait de portable, internet à la maison, de la viande à chaque repas…. c’est devenu “normal”. Personne n’est plus reconnaissant d’avoir ça, c’est le minimum.
Alors ce à quoi les gens aspirent, c’est au superflu.
Je n’ai rien à redire à ça, là où je suis triste, c’est quand ce besoin du superflu rend les gens malades d’insatisfaction !
D’autre part, il est bien reconnu que les gens en difficulté sont les plus sensibles au marketing…
@ Lilipouch: je suis morte de rire, c’est vrai qu’à Marseille les sacs Vuitton ont la part belle chez les cagoles (ce qui d’ailleurs dénature, à mon sens totalement cette marque).
Hum Nathilou (94) je me pose très souvent les même questions que toi…
Nathilou(94)
faut se dire aussi que les journalistes à la télé ,je pense, aiment bien montrer de type de cas
Jube(97) oui, carrément çà dénature complétement cette marque
@Nathilou
J’ai tendance à penser que les filles avec des sacs griffés et des habits made in belleville ne prennent pas un crédit à la conso pour se payer leur fantasme fashion. Donc, ça dénoterait plutôt une volonté de fer qu’un comportement un brin suicidaire des surendettés. Après, je ne sais pas.
@Lilipouch
J’avoue ne pas aimer du tout les sacs vuitton… Curieusement ici, c’est la marque de fabrique des vieilles rombières du 16e et aussi de la jeune tasspé du rer. Comme quoi !
Le “coup” de la Swatch et de la Péquignet m’a beaucoup plu. Je comprend parfaitement le concept mais je n’y adhère pas du tout.
On me propose de rouler en 4 L ou en Rolls, je choisis la Rolls. Oui, la 4 L a aussi 4 roues, un volant et un moteur, mais je préfère l’autre modèle.
On me propose d’acheter une bague chez Leclerc ou chez Van Cleef, ben pour moi, ce n’est pas la même chose.
Je ne veux pas choquer, être pédante ou critiquer qui que ce soit. Mais je suis finalement très matérialiste, j’aime les beaux objets. Et je ne pense pas qu’un original de Renoir me fasse le même effet qu’une copie, aussi bonne soit-elle.
Je suis sans doute superficielle (ça doit aller avec la sous-préfète attitude ;-)) )
Mais attention, je le répète, je ne jette pas la pierre à celui qui roule en 4 L ou qui achète ses bijoux au Leclerc. Mais on ne peut pas comparer Swatch et Péquignet.
Indéniablement, nous prêtons aux objets une valeur autre que celle de leur simple fonction. Sans ça, tout le monde aurait un sac et des chaussures sans marques, roulerait en 4L et porterait une Swatch.
Après, la fonction rêve, la satisfaction ajoutée que nous en tirons dépendent d’une personne à l’autre. Je n’ai pas de voiture et je ne porte pas de montre; ces objets-là m’indiffèrent totalement. Par contre, les sacs et les chaussures satisfont une pulsion chez moi, et j’en achète plus que je n’en utilise réellement. Je pense que la plupart des gens ont comme ça une catégorie d’objets qui est leur petite faiblesse.
Cécile de Brest je n’adhère pas du tout à ta comparaison : “On me propose d’acheter une bague chez Leclerc ou chez Van Cleef, ben pour moi, ce n’est pas la même chose /
Et je ne pense pas qu’un original de Renoir me fasse le même effet qu’une copie, aussi bonne soit-elle.”
Avoir un original de Renoir chez soi quand on apprécie Renoir, son histoire, c’est avoir un tableau qui a été peint par Renoir, qui est passé entre ses mains (logique!), qui était dans son atelier, c’est une partie de lui…Je ne sais pas si je m’exprime bien…C’est une oeuvre unique dans le sens symbolique que c’est un peintre que tu apprécies qui l’a peint lui-même…Alors que avoir une bague de Leclerc ou de Van Cleef, ça change quoi? Tu ne connais pas celui qui l’a créée et qui l’a fabriquée…Ce n’est pas une pièce unique…Tu vois ce que je veux dire?
Cécile (101) Je ne crois pas qu’il faille y adhérer, je crois plutôt que c’est à méditer…Il m’avait dis ça pour me faire réfléchir sur un sujet.
Je crois qu’il est assez clair que PARFOIS certains vêtements de luxe sont bien trop chers pour ce qu’ils sont (matière, façon, etc).
Des t shirt plus fin qu’un petit bateau fabriqués en chine et estampillés créateurs à plus de 100€ c’est pour moi de la totale arnaque.
Le luxe est un concept auquel on adhère on pas, mais il faut, à mon avis prendre du recul aussi sur le sujet, ce que nous faisons toutes cet après midi j’ai l’impression lol.
Et je ne mets pas du tout dans le même panier certains objets qui pour moi relèvent de l’art (dont certaines montres puisqu’on en parle) et d’autres qui sont qu’un business comme un autre.
Tout comme je crois que la décroissance est par certains aspects utopique. Mais les gens qui la revendiquent sont là pour nous faire réagir.
Enfin c’est qu’une perception.
Et encore une fois, si on s’attaque à l’aspect commerce équitable, économie etc…on est parti pour longtemps! ;-)
je trouve que entre une 4l ou une rolls , si la 4l a la direction assistée je préfére la 4l, question de taille …
sans déconner il faut quand même comparer ce qui est comparable…. il faut comparer objet egale a objet egale je pense,
ya pas tres longtemps j’ai vu un designer avec des montres a 75 000 euros , la bonne blague si vous aviez vu comme elles etaient immondes….
apres tout est histoire de bons gout mais justement quand le bon gout est dicté par le marketing ….
Et je rebondis (puis je retourne bosser (OMG je peux plus lâcher l’écran)) sur Armalite (104).
Pour moi certains objets de luxe sont des doudous pour grands! Et si ça fait du bien, tant mieux mais il faut à mon avis en avoir conscience.
(c’est ce que je disais dans “le morceau de sucre qui aide la médecine à couler).
Moi ça me fait du bien en tout cas :-D
Arf lilipouch (105).
Justement, je reproche à certains d’acheter des horreurs (ou des m*****) cher sous prétexte qu’elles sont griffées. Et je reproche justement que là, ça ne soit pas les goûts et les couleurs qui “s’appliquent” mais l’émotion de l’étiquette…
@ Carobine : oui, c’est bien le problème de l’image de la marque ! Le maquillage Chanel, c’est de la M….et pourtant ça coûte cher parce que justement, c’est du Chanel .
@ lily : je maintiens qu’on ne peut pas comparer une bague de chez Leclerc et de chez Van Cleef. Chez Leclerc, elles sont fabriquée par des machines, à la chaîne. Chez Van Cleef (ou chez tous les grands joaillers), elles sont fabriquées à la main, par des personnes qui ont fait des années d’études. C’est un travail artisanal et pas industriel.
Quant à mon exemple de Renoir, il n’était sans doute pas bien choisi ;-))
Hello les filles,
j’en rajoute une couche avec mon affaire de Massillon : le texte intégral est là (en vieux françois, désolée !). Premier lien de la page.
http://www.google.fr/search?hl=fr&client=firefox-a&rls=org.mozilla%3Afr%3Aofficial&hs=IM&q=massillon+car%C3%AAme+le+seigneur+n%27exige+pas&btnG=Rechercher&meta=
Je vous propose de lire les deux-trois pages qui suivent et disent, en gros, démontrent l’exact contraire de la phrase bien connue “la propriété, c’est le vol”. Dès la fin du XVIIe siècle, le luxe posait problème (et même bien avant). Ce n’est en rien du prosélytisme religieux, mais la démonstration est intéressante, car je pense que le problème se situe bien au-delà de la simple question “le luxe, bien ou paaaaabien ?”.
Pour parodier – et contredire – Marx et Engels, je dirai que non, le luxe n’est pas le vol, le luxe est une affaire d’équilibre personnel, moral comme financier bien sûr !
J’ajoute que je plussoie à fond Cécile de Brest sur la comparaison entre le Renoir et la copie, et la bague Leclerc ou Van Cleef.
@ camille strass : comme d’habitude, ta culture me laisse baba !!
je rejoins completement Cécile de Brest !
et je vous rappelle cette phrase que j’adore : chacun ses goûts de merde !
;)
C’est paradoxal car j’éprouve nettement plus de culpabilité à acheter un pantalon à 19.90 euros chez H&M qu’à acheter un sac ou vêtement cher.
Je m’explique ; quand je paie un pantalon si peu cher, je me dis qu’entre le loyer de la boutique, le salaire de la vendeuse, le bénéfice de la marque, le transport par cargo et le prix du tissu, la petite couturière du Bangladesh a reçu un salaire de misère…
Après, cela va sans dire que les factures et le loyer passent en premier dans le budget mensuel.
Dilemme intérieur du moment: le loyer de mon kot ou une paire de Chie Mihara…?
Une autre chose qui me retient d’acheter ce fameux sac :
Savez-vous comment un sac devient un it-bag ? Parce qu’il est gracieusement offert à des célébrités qui le trimballent partout et se font photographier avec.
Or, je trouve assez peu juste qu’une célébrité qui gagne très confortablement sa vie ne paye même pas son sac à main.
ça devrait se mériter, non ?
Hello les filles, comme d‘habitude, c’est super intéressant ce vous dite et dire que j’ai plein de boulot !
Moi j’avoue que mettre le prix de mon loyer ( ou du crédit immobilier dans mon cas) dans un sac main bof. Je le trouverais beau assurément mais surtout je penserais trop à tout ce que j’aurais pu faire avec ces euro.
Parce que pour moi, une fois satisfaits les besoins élémentaires et les factures payées ce qui me plait c’est de faire plus que d’avoir de façon pérenne.
Partir 3 jours à Saint Malo dans un hôtel qui a les pieds dans l’eau et manger au resto comme ça me chante , oui ce luxe là je me le paye, sans culpabilité.
Il est éphémère comme les restos étoilés que j’ai fait ou les vacances mais c’est mon vrai plaisir, les loisirs. J’en garde des émotions, des souvenirs qui m’enrichissent.
Et les livres, les CD, les concerts…
Je ne suis pas tellement matérialiste et puis pour être honnête je ne suis pas hyper soigneuse avec mes affaires.( à part justement avec les bouquins que je range dans une bibliothèque vitrée pour par qu’ils prennent la poussière..).
Si je gagne au loto, je ne risque pas de foncer dans un magasin Hermès ou autres, j’irais plutôt chez Voyageurs du monde…
Par contre, je suis d’accord avec vous, ces objets ne sont pas seulement beaux , ils sont aussi souvent de belle qualité et on les garde longtemps mais à part mes diamants , il n’ y a pas grand-chose d’autre que j’ai envie de transmettre à ma fille ( comme ils m’ont été transmis d’ailleurs).
Je me rends compte aussi qu’on est vite entraîné dans les achats compulsif avec les ventes privées, c’est un vrai piège ces trucs.
Maintenant quand j’ai envie de quelque chose, j’attends de voir si cette envie passe ou persiste.
Et souvent elle passe, avant j’étais plus dépensière, plus compulsive (sûrement par réaction à une éducation tournée vers l’économie et le raisonnable)…Si elle persiste eh ben , allons y !!
Je viens juste en coup de vent mettre mon grain de sel!!!
Non une bague de chez Leclerc ou n’importe quelle chaîne n’est absolument pas de la même qualité qu’une bague de chez Van Cleef, Chaumet ou autre…..Mais bon j’ai déjà donné mon avis sur ça il y a quelques mois ….
Pour moi, le luxe n’est pas d’avoir mais d’entretenir !
Et chacun fait ce qu’il veut avec ses sous !!!
@ Delphine : je trouvais bizarre de ne pas te voir, toi ;-)))
@Cécile: Ouais ben y’a des gens qui bossent !!!! :-))))))))))))
Moi, je n’ai aucun scrupule à acheter quelque chose de cher !!!! En fait, j’aime bien mettre de côté de l’argent, attendre pour me faire ce plaisir et en fait je trouve que l’attente donne encore plus envie et résultat, on aprécie peut être encore plus !!!!
Je préfère mettre de l’argent dans quelque chose qui dure style objet, vétement ….que dans un repas (j’ai vu ça aussi aux infos un repas chez un chef étoilé à 400€ ben là ça me ferait mal au ventre de mettre ce prix là la dedans c’est tellement éphémère!)
Enfin chacun son avis !!!!
Cette discussion est passionnante ! En vous lisant, je me rends compte que pour moi, ce qui fait la valeur d’un objet est sa beauté, qui n’est pas forcément liée à sa valeur marchande : il y a des objets artisanaux, des bols japonais par exemple, qui ne sont pas chers du tout, mais d’une pureté extraordinaire … je n’ai pas les moyens de m’offrir des sacs Vuitton, mais ils ne me font pas envie, d’abord parce que je les trouve moches, et parce qu’ils sont produits en série et qu’on les voit partout … depuis vingt ans mon sac préféré est un sac que je n’ai pas payé cher mais que j’adore, fabriqué par un artisan, à l’ancienne, qui traverse les modes et que personne d’autre ne portera . De même, je préfère les bijoux anciens ou artisanaux , qui sont uniques , et je me fiche de leur prix …
Même si j’étais riche, je ne porterais pas de vêtements de couturiers arborant leur marque de manière visible, je trouve ça inélégant au possible ,dans le genre m’as-tu vue… ou alors , que M.Lagerfeld et les autres me paient pour jouer les femmes-sandwich et leur faire de la pub gratuite !
En fait, j’aime bien l’attitude des lords anglais du XIXème siècle, qui faisaient étrenner leurs vêtements par leur majordome, pour ne pas avoir l’air d’avoir un costume flambant neuf .
peut etre que les sacs a main ou les bijoux ne sont pas de bons exemples, je ttrouve que ca reste des objets qui durent
mais quand je vois des filles acheter des jeans diesels à 130euros pour leurs momes de 6 mois….
ben merde….
c’est du luxe çà? ou de la bétise?
Mais dans ma phrase “Une swatch donne l’heure aussi bien qu’une Pequignet”, ce qu’il faut retenir c’est plus la fonctionnalité de l’objet. Et le fait que le luxe autour soit à l’appréciation de chacun.
En ça je ne comparerais jamais des bijhoux entre eux. Mais plutôt…
Un porte monnaie artisanal marocain range la monnaie comme un Goyard.
Un vélo hollandais à la même utilité en ville qu’un VTT à 5000€.
Etc…
Jamais il n’est question de comparer la façon d’un objet, plutôt ce qui en fait un objet de luxe.
Je veux dire, moi je m’en tape des voiture, j’ai un Ax pourrie qui désespère mon entourage. Et j’en ai la même utilité que si j’avais une Audi TT.
Si je ne prête aucune attention aux montres je maintiens : une swatch donne aussi bien l’heure qu’une Péquignet.
Si j’achète une Rolex c’est par passion, goût, snobisme ou que sais je, mais le luxe de cette montre ne la rend dans l’absolu pas plus pratique.
Enfin c’est comme ça que je comprends ma phrase.
Ben finalement, chacun voit le luxe où il veut. Et ce qui sera du luxe pour certains ne le sera pas pour d’autres…
Quant à acheter des jeans à 130 euros à un gamin de 6 mois, ben… tant mieux (ou tant pis, ça dépend de quel point de vue on se place) si ette personne peut se le permettre mais je trouve que c’est un peu gacher quand même.
Habiller un enfant avec des fringues à ce prix-là me dépasse : l’enfant ne se rend pas compte de la qualité du truc donc intérêt zéro. Et dans 2 mois, le vêtement sera beaucoup trop petit…
Mais je continue à pense que chacun voit midi à sa porte… ;-))
Nous sommes d’accord depuis le début de toute façon, mais comme ta comparaison (Swatch- pequignet/ leclerc-van cleef (101) ne me paraissait pas tout à fait exacte et qu’elle est régulièrement reprise, je préférais expliquer ma remarque ;-)
@ Carobine : le luxe d’une montre ne te la rend pas plus facile à utiliser, je plussoie à mort !!!
Mais dans le “luxe” (c’est tout relatif), on a quand même des satisfactions… J’ai un sac à main très beau que j’aime d’amour, d’une grande marque bien connue. J’avais une question à son sujet, au niveau de son entretien. J’ai contacté le SAV par mail et dans la demi-journée, j’avais ma réponse personnalisée.
Je pense que le luxe, c’est ça aussi. On paie un peu cher à l’achat, mais on a un service. Qui n’aurait sans doute pas été le même dans une enseigne moins “chic”.
Déjà, pour moi mettre ce prix là dans un jean est impensable (en plus aujourd’hui on vend des jeans troués ou délavés hors de prix et je trouve ça horrible) alors pour un gamin hors de question !!!!! Mon zozo, il n’aura pas de jean ou autre chose à ce prix là, il est prévenu !!!!!
Je suis complèèèètement d’accord et je n’ai jamais dis le contraire. (Et je tend personellement à aller vers moins de produits mais des produits estampillés “luxe”)
Mais je trouve positif parfois de remettre en question cet attachement à l’objet. Et à la marque.
en fait faut se dire aussi ce qui est cher n’est pas du luxe
en effet le vrai luxe ca devrait etre de la qualité, du service….
Je crois surtout qu’il faut prendre du recul par rapport aux marque, au marketing et chercher le juste prix de l’objet.
J’en reviens à mes t shirt de *bip* de créateurs. (104)
C’est pas parce que Kate Moss s’habille chez untel et porte ceci que la marque peut vendre un t shirt 100€.
Oui, c’est vrai. On est d’accord de toute façon.
Là où je nuance c’est pour les “vrais” objets de luxe (enfin, que je considère, moi, comme étant de vrais objet de luxe). Je sais qu’avec une bague de chez Fred, je n’aurai pas de surprise comme je peux éventuellement en avoir avec une de chez Leclerc (non, je n’ai rien contre M. Leclerc et oui, je tiens à mes exemples, que voulez-vous, les bijoux, dans la famille, c’est du sérieux !!!)
J’ai eu une collègue qui me demandait systématiquement combien j’avais payé mes vêtements, chaussures, sacs… et qui ajoutait immanquablement : trop cher ! elle me critiquait aussi parce que j’achetais pas mal de vêtements d’enfants chez Jacadi ou Cyrillus ; mais les enfants les portaient tour à tour, et au total je ne dépensais pas plus que si j’avais dû tout racheter tous les ans. Ayant subi cette sympathique personne plusieurs années, je suis allergique à toute remarque sur mes dépenses… tant que je ne suis pas à découvert, j’estime que j’ai raison !
à Cécile de Brest : les pierres d’un bijou Leclerc ne sont pas du tout les mêmes que celle d’un Van Cleef ! et une montre Swatch ne durera pas aussi longtemps qu’une Péquignet. Mais on atteint là des ommes astronomiques !
@ Athéna : oui oui, je suis bien consciente des différences pour des bijoux qui viennent de la Place Vendôme ou d’une grande surface, c’est ce que je dis depuis ce matin
Ma soeur a travaillé pour deux grands joaillers de la fameuse place…
@ Cécile…on a AUSSI le même avis sur les bijoux lol!
En tout cas je trouve ce débat passionnant! Bien que je sois surprise qu’il n’y ai pas eu mention de “la crise” le fait que ça soit “indécent” de consommer etc etc…(enfin ce que j’entends par ci par là en ce moment).
Enfin de personnes qui ont rebondis sur la dernière phrase de becozz.
Cette histire de culte des “marques ” m’horripile, dans le lycée de banlieue où j’enseigne les ados font n’importe quoi pour avoir des vêtements griffés, et celui se contente d’un pull, d’un jean et de baskets ordinaires est considéré comme un plouc et un imbécile et tenu à l’écart, ça m’éneeeerve , car c’est souvent lui le plus intelligent de la classe …Ras-le-bol de ce snobisme !
@cécile de Brest : je me suis mal fait comprendre, c’était une approbation totale, pas une critique !
De toute façon, je reste persuadée que lorsqu’on met le prix dans quelque chose et peu importe la chose, on s’y retrouve !!!! .
Un exemple tout bête: pour ressemeller mes chaussures: j’allais chez un cordonnier tout près de mon travail par facilité qui n’était pas excessivement cher et ben au bout d’un mois un mois et demi je pouvais y retourner parce que le talon était tout usé! Maintenant, je vais chez un autre (qui en plus travaille super bien) peut être un peu plus cher mais mes chaussures tiennent la route !
Quelle discussion….
Plusieurs choses à dire : déjà, je fais partie de ces gens qui croit en le vivre mieux avec moins de matériel, de meilleure qualité qui durent plus longtemps…et du coup accessible pour tous. Mais là on parle d’une société qui n’existe pas (encore?) Je sais que c’est utopique, et alors??? Les utopies font avancer le monde non?!).
Deuzio : j’aime le sac en tissus que je me suis fabriqué en 3heures et donc qui intrinsèquement ne vaut absolument pas un copek et à l’autre bout j’aime autant mes bottes trippen que j’ai achété 275€ (une folie pour moi, genre 3/4 de loyer).
Bref, pour dire que je peux acheter un truc hyper cher parce que je sais que ce n’est pas un achat coup de tête et m’attacher à une babiole qui ne vaut rien (en terme économique seulement). Pareil pour les restau de luxe, ça ne me dérange pas exceptionnellement d’y mettre le prix, mais je prends aussi grand plaisir à manger un bon kebab dans la rue.
Par contre les voitures, les écrans plats…bof, c’est pas du tout mon truc. J’m’en fiche.
Comme quoi c’est hyper personnel comme question.
J’aurais pu penser avant qu’il était idiot de mettre 150€ dans un pantalon pour un enfant, je continue de le penser s’il s’agit de mon enfant, mais les autres, ben ils font bien comme ils veulent avec leur conscience.
Je pense par ailleurs, qu’à moins d’avoir mener une vraie reflexion personnelle sur ses propres modes de consommation et le pourquoi du comment, moins on a les moyens de se payer un truc plus on en a envie et pour peu qu’on ne soit pas raisonnable il est vite fait de faire un crédit pour se le payer.
Il est d’ailleurs bien plus difficile de se priver d’une chose qui nous fait envie quand on le fait sous la contrainte (chômage, RMI etc…) que si on a le choix de se dire oui ou non.
J’ai fait un stage dans un centre médico social dans un quartier très populaire, et il était impressionnant de voir comment des gens sans le sous étaient capables de perdre la tête et de se mettre dans une merde noires en faisant un prêt pour s’acheter un “cadeau” à 1000€ pour Noël.
Depuis que j’ai été au contact de cette tranche de la population qui vit dans une vraie précarité, je ne vois plus du tout les choses de la même manière.
Heu … c’est surtout la valeur des pierres qui change. Dans les grandes surfaces seules les chaines sont (parfois) faites de façon mécanique, et pas en usine.
Je connais très bien l’atelier lyonnais qui fourni Leclerc et Auchan pour certaines choses, c’est des vrais gens (sertisseurs, polisseurs … ) qui travaillent et bien ds des ateliers situés en centre ville de Lyon.
annaquine (61) bravo, je trouve ton fonctionnememnt super !
lily (65) mais non tu vas pas te faire huer, chacun ses goûts, du moment qu’on laisse les autres faire comme ils veulent, je vois pas où est le problème ;-)
Cécile de Brest (78) je te rejoins complètement… quand on me dit “ah bon, tu as acheté ça ?” d’un air réprobateur, je réponds “et alors, je l’ai pas payé avec ton argent, que je sache ;-)”
beecoz (86) ah ça, la hausse de certains prix est effectivement délirante : pas mal de produits coûtent aujourd’hui en euros ce qu’il coûtaient en francs il y a quelques années… n’importe quoi.
Et (92) je crois que ces filles achètent du rêve avant tout, là où d’autres achètent la qualité d’un très bel objet.
Cécile de Brest (101) là aussi je suis d’accord avec toi : si j’ai le choix entre un truc quelconque et un truc de luxe, très bieen fait et magnifique, évidemment je prends le truc de luxe.
Et je ne vois absolument pas ce que ça a de choquant (à moins d’être bloqué dans de vieux schémas judéo-chrétien-jansénisto-craignos, oeuf corse ;-) : ça ne retire rien aux autres, que je sache ;-)
Carobine (104) les tee shirts que tu décris ne fotn aps aprtie du luxe, ce sont juste des demi-marques qui se p* plus haut que leur c*, une maison de luxe ne fait pas fabriquer en Chine ! ;-))
Il ne faut pas confondre trucs branchouilles vendus 10 fois leur prix (trad = une robe Maje), et vrais produits de luxe (trad = une bague Van Cleef, dont le diamant sera évidememnt mille fois plus pur que celui de la bague Leclerc, au hasard ;-).
lilipouch … (129) bien sûr, dans une vraie maison de luxe, il y a le service, et le SAV qui va avec ;-)
Kila (138) je trouve ton commentaire super intéressant !
Je voudrais ajouter que tant que je serai frustrée de ne pouvoir m’acheter un objet alors mon but ne sera pas atteint.
Je veux être heureuse simplement par/pour ce que je suis et non à travers ce que je possède. Ben j’ai beau y “réfléchir” depuis bien des année, j’avance certes, mais j’en suis encore bien loin ;-)
Ah Kila !
Il est d’ailleurs bien plus difficile de se priver d’une chose qui nous fait envie quand on le fait sous la contrainte (chômage, RMI etc…) que si on a le choix de se dire oui ou non.
c’est exactement ce que je voulais dire tout à l’heure et que je n’arrivais pas à exprimer correctement !
Merci !
Nathilou: dans les grandes surfaces, il y a quand même une grande majorité de choses faites mécaniquement….. dont beaucoup de serti …..Et de toute façon, ces bijoux là ne sont pas chers pouquoi ???parce que extrèmement légers en poids et faits mécaniquement parce qu’il n’y a pas de main d’oeuvre à payer!
Quelle discussion acharnée, c’est difficile de tout suivre !!!!
Juste quelques réflexions en vrac :
– je plussoie à mort sur le désir qui est vachement mieux que la possession en elle-même, finalement, baver devant les vitrines, rêver de tel ou tel sac, c’est presque mieux que de les avoir (comme les mecs en fait, on ne sort pas de la métaphore !! ;))) )
– pour la qualité qui justifie le prix, je dirais que ça dépend… j’en suis à 2 réparations sur une seule bague Mauboussin (un cabochon en cacholong cassé suite à un coup sur un lavabo, soit, mais un diamant qui se barre tout seul, heu…)
– à mon sens, l’essentiel est quand même que chacun se fasse plaisir comme il l’entend et sans culpabiliser, les sous c’est fait pour être dépensé, non? (sinon, elle tournerait comment l’économie ??)
A partir du moment où on ne doit pas rogner sur l’essentiel ni s’endetter à des taux usuraires (près de 20 % par an quand même les crédits à la conso…) pour s’acheter les futilités qui nous font plaisir, bien sûr…
Je crois que l’ambiance anxiogène, qui règne en ce moment, nous engage à nous poser ce genre de questions…
Pour ma part, je n’ai pas de goût particulier pour les choses “hors de prix”, et tant mieux finalement…
Pourtant, si c’était le cas, je crois que je “m’organiserais” pour pouvoir me l’offrir, sans être obligée de manger que des patates pendant des mois.
J’ai entendu il y a quelques temps, que certaines personnes faisaient des prêts bancaires pour partir en vacances…..comme dirait Carla : “les pommettes m’en tombent!”.
Je suis incapable de faire ça, sans doute des vieux résiduts de mon éducation judéo-chrétienne….cela dit, je n’ai pas l’impression de me priver, mais juste de ne pas vivre au delà de mes moyens…
Après, si mes moyens me le permettaient, je ferais sans doute autrement, mais j’en suis même pas sûre…
Heureusement pour moi, la fée “je ne suis pas frustrée” s’est penchée sur mon berceau….à ma naissance; par contre, celle qui s’appelle “tu n’auras jamais de complexes” a du sérieusement loupé le rendez-vous!! :))
tiens, et pis du coup je vous remets le dessin de Pénélope sur les chaussures, qui tombait à point la dernière fois, et qui tombe encore plus à point aujourd’hui ;))))
http://www.penelope-jolicoeur.com/page/7/
Tout cela ne serait-il pas qq part aussi lié à la problématique de la formation – éducation ?
Je m’explique. J’ai rencontré récemment un psy scolaire qui aide les enfants dans leur orientation et qui pratique pour cela des tests de français et maths assez classiques (types test que l’on peut avoir lors d’un entretien d’embauche).
Il me disait que depuis plusieurs année les étudiants n’ont plus :
– de vocabulaire (je ne parle pas de problématique orthographe et langage SMS) … tout est hyper, super et gâche complètement la capacité d’expression
– de notions mathématiques de base (type pourcentage et simple règles de trois).
Pour lui cela explique en grande partie les problématiques de surendettement. Les gens n’ont plus la capacité logique de réfléchir par rapport à un choix dans une situation donnée.
C’est ce qui fait qu’on choisit les produits en tête de gondole écrits “promo” parce qu’on n’est pas capable de juger de l’intérêt de l’offre, qu’on achète la même voiture que le voisin … ou le même sac que la dernière people qu’on admire.
Ce qui devient un luxe c’est la capacité d’avoir un vrai libre arbitre et une vraie réflexion sur son achat. Même dans la compulsion on peut savoir que ce n’est pas raisonnable mais qu’on a les moyens. Si on n’a pas ce libre arbitre … on fait juste une grosse ânerie qui peut mener loin dans des sitiuations financières trsè lourdes.
Nathilou: c’est super intéressant ce que tu dis là! Je n’aurai jamais fait le lien toute seule!
Hélène les t shirts auxquels je pensais sont estampillés Rykiel, Chanel et Gautier. Certains étaient d’Europe de l’est. Mea Culpa. Mais plus fins que fins et vendu plus de 80€.
Donc trop cher pour la pure qualité même du textile.
Pour moi Maje et co c’est pas estampillé “luxe” mais ça n’appartiens qu’à moi…
@Véro : j’ai remarqué souvent que les filles folles de marques avaient souvent une attitude très complexée envers elles-mêmes, et que s’habiller très cher était pour elles une façon de se donner de la ” valeur ajoutée ” … ce qui est une façon comme une autre de réagir .
Cela dit, si je manquais à ce point de confiance en moi, je ne sais pas si je préférerais investir raisonnablement dans une cure psy bien austère et manger des nouilles, ou manger des nouilles et claquer joyeusement mes sous dans des sacs de luxe et de vrais bijoux Lalique d’époque – mon rêve !
tiens, une petite citation de Picabia : ” le luxe n’est pas un plaisir mais le plaisir est un luxe ” …
“Ce qui devient un luxe c’est la capacité d’avoir un vrai libre arbitre et une vraie réflexion sur son achat”.
C’est tellement vrai ce que tu dis Nathilou… et tellement inquiétant aussi…
Le libre-arbitre et la conscience de ses actes devrait être la règle, et non l’exception.
Nathilou : ce que tu dis si bien recoupe ce que j’essayais d’exprimer tout-à-l’heure sur les ados qui n’ont aucun entraînement à se positionner vis-à-vis de la pub et de la consommation en général … pour eux, l’estampille “vu à la télé” est la référence absolue .
Heu … moi non plus avant que le Monsieur ne m’en parle
Cette histoire de l’obsession des marques me rappelle une remarque intelligente que j’vais lue dans Planteforme de Houellebec (et ça m’avait marquée, vu que je trouve que c’est rare les remarques intelligentes chez Houellebec, mais cela n’engage que moi – c’est déjà pas si mal, me direz-vous, bref).
Donc, Houellebec remarquait que la compagne du narrateur de Plateforme, bien que friquée au-delà de l’entendement, ne s’habillait qu’avec des basiques ultra-simples et pas forcément très chers, tandis que parmi tous les gens qu’il avait pu croiser, plus on était pauvre, plus on était obsédé par les marques.
En tant que jeune prof, j’ai remarqué que ça se vérifiait très souvent.
Nathilou (147), je trouve ton commentaire “hyper” intéressant. Je n’avais jamais pensé les choses sous cet angle, merci.
Carobine au temps pour moi, je pensais que tu parlais de marque moyenne gamme, mais celles que tu cites sont effectivement considérées comme des marques de luxe (et donc leurs tee-shirts craignent ;-)
Turquoise et camille strassje plussoie, pour certains, porter des trucs chers revient à se sentir plus de valeur perso…
Je les comprends, mes ados paumés, sans vocabulaire, sans culture ni distanciation, que leur resterait-il pour s’affirmer s’ils n’avaient pas ces fringues de marques qui les inscrivent dans leur bande ? c’est pathétique, mais comment faire ? alors je leur fais lire des textes ” de luxe “, des chefs d’oeuvre, ça les change de tous ces textes à deux balles que beaucoup d’auteurs de livres de classe jugent bien suffisants pour eux …et certains apprécient …
Bien sûr Turquoise, ça tient malheureusement debout…
Turquoise : je les comprends aussi complètement.
ce que je me dis c’est qu’il faudrait peut-être trouver un moyen de les “former” pour prendre ces fameuses distance et libre arbitre :
– jeux de rôle sur des entretiens ? (exemple actuellement je “coach” mon fils qui va passer à 14 ans des entretiens pour expliquer qu’il veut faire pompier … dieu sait s’il est passionné mais incapable de formuler autre chose que “ben j’aime ça …” et pourtant il lit énormément !)
– simulations sur des choix d’achats en cours de maths ?
mais bon, facile de dire yaka fokon !
@ Nathilou : les simulations d’entretiens, c’est très utile … et tu as bien raison de coacher ton ado … Le cours de maths, euh … je passe !
Mais leur expliquer ce que c’est que le surendettement, et leur apporter des photocopies des innombrables offres de crédit que je peux recevoir , toutes plus alléchantes les unes que les autres, mais avec des taux d’intérêts faramineux écrits en caractères microscopiques , je ne m’en prive pas ! et ça trouve des échos . Il ne faut surtout pas baisser les bras ! Yaka et focon, ce n’est pas la panacée, mais akoibon, c’est la mort !
Je me reconnais tout a fait dans ton article ( dans une moindre mesure peut-être).
Mais c’est vrai qu’il y a quelques années je trouvais tous ses articles de luxe au prix scandaleusement élevées.
Maintenant que j’ai pu approcher par un atelier de chaussures de luxe le travail qui y est fait je comprends mieux quand c’est du travail d’artisans très délicat et méticuleux fait à partir de matières nobles.
Par contre je reste toujours outrée par les prix, quand c’est des produits fabriqués de façon industrielle et pas toujours dans des matières nobles et surtout quand derrière il y a de l’exploitation humaine.
Le monde du luxe fait rêver, et que serions nous sans rêves?
Il faut pouvoir transformer l’addiction en plaisir et se demander pourquoi ce désir d’accumulation et de reconnaissance sociale…
Mais Dieu que c’est dur de résister à une belle paire de chaussures, un merveilleux sac, ou un magnifique bijou… A part que je n’ai pas gagné au loto et qu’il faut que je pense à ma petite famille!
@ Cécile et surtout Delphine de Brest : vous n’êtes pas sans savoir quand même que tout ce qui est vendu place Vendôme n’y est pas forcément fabriqué … ;-))))))))))))))
@ lily : ton comm’ m’a fait bien plaisir, j’avais un peu l’impression d’être une extra-terrestre ;-)
@ porteverte : je ne répondrai pas à la place de ma soeur qui , ayant travaillé dans les ateliers de 2 grandes maisons, est sûrement plus à même que moi de se prononcer.
Reste que, quand même, on ne peut pas comparer la qualité des pièces que l’on trouve sur la Place avec les pièces que l’on trouve au supermarché du coin, entre le rayon boucherie et le rayon surgelé (c’est un peu comme si, étant prof de français, je me mettais à donner des cours de maths. Pour moi, c’est aussi ridicule que ça -même si bien sûr, je comprends les personnes qui vont acheter en grande surface, il faut pour toutes les bourses et je confesse que moi aussi j’y suis allée…)
Et que même si TOUTES les pièces ne sont pas fabriquées Place Vendôme, ça reste le summum de ce qui peut se faire en matière de joaillerie et ça, personne ne pourra me faire croire le contraire.
Akoibon c’est la mort !!! j’adore !
Je vais rajouter moi aussi une citation :” Vous avez l’arrogance de ceux qui ont tout et l’aigreur de ceux qui n’ont rien” (je crois que ça vient de Stendhal)
Arrogant ou aigri, lequel est le moins pire? Entre celui qui crâne et expose ses richesses et celui qui vomit sur tout ce qu’il ne peut avoir?
Bien sûr, l’empire du milieu existe et bravo à celles qui en font partie.
J’aimerais pouvoir tout lire parce que je trouve que la discussion est vraiment élevée et ça me change des cancans, lieux communs et banalité que j’entends trop souvent.
Je trouve primordial de ne pas amalgamer “marque ” et “qualité”. Acheter des produits de marque, c’est payer le week-end du mannequin à Monaco et le jus de carotte bio de Lagerfield et oui un peu, les petites mains qui les ont confectionnés.
Je préfère nettement acheter un objet artisanal même s’il coûtera le même prix qu’un Chanel et tant mieux si personne ne reconnait le logo!
@ Cécile : bien sûr qu’un bijou Van Cleef est des millions de fois plus beau, à tous points de vue, qu’un bijou Leclerc, mais ce que je voulais dire, c’est que les marques de luxe ne sont pas toujours aussi claires sur les lieux et le niveau de qualification des gens qui les fabriquent (ou le “tout main” qu’elles revendiquent) qu’elles le prétendent (et ce qui vaut pour les fringues vaut, pour la bijouterie)
Moi je change deux fois de sacs dans l’année .. un pour l’hiver et un pour l’été; Et l’année d’après ils sont démodés et ne me plaisent plus. Alors je les achète pas plus de 30 E
Tu peux être magnifique, te sentir bien, etre a la mode pour pas cher .
Je commence a plus trop me sentir bien dans ce blog la …
c’est malheureux a dire mais je ne me vois pas acheter 5 ou 6 fards MAC par mois au prix ou ca coute … et je ne parle que des fards je ne parle pas des crèmes et tout le reste !
Les filles, bonne continuation, moi j’adhère plus trop a tout ça, nous avons pas les mêmes budgets malheureusement !
krok odile lis bien : regarde mes coms, ceux de porteverte, ou autres encore, et tu te sentiras mieux. Et puis même, je trouve que même celles qui ne pensent pas comme moi (et donc pas comme toi) ne pensent pas qu’il “faut” un sac à 6000 balles pour être forcément à la mode, et que si tu l’as pas t’es nulle, au contraire, elles disent bien que c’est leur choix, leur goüt…et pas que c’est obligatoire ;-) moi je ne me suis pas sentie à part dans cette conversation et pourtant ni mon budget ni mon envie ne me permettent de mettre des fortunes en sacs pompes ou maquillage ;-)
Je vous conseille le livre de Dominique Loreau
“L’ART DE LA SIMPLICITE”
collection Marabout poche
l’auteure propose de posséder beaucoup moins de choses dans tous les domaines
peu de choses mais de belles choses
concernant la maison, les vêtements, les cosmétiques etc etc
Assez décoiffant! mais super interessant!
porteverte moi aussi (je ne parle pas du blog mais dans ma vie de tous les jours) j’ai l’impression de passer pour une extraterrestre des fois quand je dis que je me fiche comme d’une guigne de la marque de mon sac ou que ma télé est énorme…à l’arrière et pas en taille de diagonale ou en platitude d’écran ;-)))
Parfois on me dit que c’est parce que j’ai pas les moyens…Mais je pense sincèrement que ça n’a aucun lien, quand je bossais ça ne m’attirait pas plus :-)
@ lily : en fait je n’ai pas de télé, ni de lave-vaisselle (et pourtant j’ai élevé 3 enfants) ;-)
Par contre, je rejoins je ne sais plus laquelle d ‘entre vous à propos des oeuvres d’art : j’ai acheté cher (au vu de mon budget) deux ou trois oeuvres d’art contemporain et je ne l’ai jamais regretté, parce que c’est un plaisir esthétique qui ne se dément pas ;-)
Oh oh porteverte alors je comprends encore mieux ton sentiment d’extraterrestritude ;-))))))))
J’avoue que si un jour j’ai un enfant j’investirai dans un lave-vaisselle si ce n’est avant, la vaisselle ça me gaaaaaaaaaaave… ;-) par contre j’irai prendre un lave-vaisselle qui lave la vaisselle et pas un qui clignote en plus ou change de couleur la nuit…parce que avant tout c’est sa fonction qui comptera et pas sa glamouritude ou sa moditude :-))))
Je suis tout-à fait d’accord avec toi, Arundathi, ce livre m’a fait réfléchir quand il est sorti (2 ou 3 ans?) et il pose les bonnes questions par rapport à tout ce qu'”on” estime indispensable…on se rend compte que, peu ou prou, cette folie de consommation (surconsommation) est orchestrée pour nous faire désirer toujours plus….sans être vraiment heureux puisque finalement c’est le désir et l’attente qui nous ont procuré souvent le plus de plaisir…En ce qui me concerne, ça m’a aidée à m’alléger et à me sentir mieux même s’il y a des rechutes…chacun vit sa vie comme il le veut et se forge ses propres règles, l’essentiel c’est de se sentir bien dans ses choix!
J’arrive encore en retard mais cours de couture oblige !!!!
En effet toutes les pièces vendues ne sont systématiquement fabriquées en France (et cela est bien triste) mais il faut savoir que la très grande majorité le sont …..parce que le savoir faire français est quand même unique…..
@ porteverte : c’était moi qui parlait du Renoir original qui me fait bien plus envie qu’une très belle copie (enfin, je synthétise).
Quant au lave-vaisselle, j’ai fait sans mais maintenant, je ne “pourrai” plus enfin façon de parler parce qu’en cas de nécessité absolu…)
Chacune fait selon ses moyens, ses envies et selon ce qui lui importe le plus.
@ krok odile : je fais partie de celles qui aiment posséder de belles choses, du luxe. Mais je ne dévalorise pas pour autant celle qui n’ont pas la même idée des choses que moi. Comme je le disais plus haut, chacun voit midi à sa porte, chacun fait ce qu’il veut avec ses sous.
Ce n’est pas parce que tu n’achètes pas 5 ou 6 fards MAC par mois (et d’ailleurs, je ne le fais pas non plus si ça peut te rassurer) que je ne considère pas comme fréquentable !
Je ne pense pas que qui que ce soit soit dénigré sur ce blog et c’est ce qui fait tout son attrait. ;-))
(Au risque de faire un petit HS, j’avais déjà lu “l’art de la simplicité” et je me fais actuellement “l’art des listes” de la même auteure, qui dit aussi plein de choses très justes!)
Hum, pardon pour les fautes (mais c’est l’heure de l’apéro chez moi. Hic.)
Ah oui, moi aussi je l’ai lu, “l’Art de la simplicité ” , mais que c’est donc difficile à appliquer … j’appartiens à cette calamiteuse catégorie de gens qui amassent tout et n’importe quoi en se disant ” je pourrai en faire ceci ou cela “( couture, collages, plein de choses créatives ), mais qui n’ont jamais le temps de mettre leurs idées en pratique, de sorte que tout s’accumule dans un joyeux bric-à-brac … et pourtant, je voudrais tant savoir être zen !
Et c’est pareil pour les vêtements, je stocke et j’ai un mal fou à jeter …vieux réflexe d’enfant de l’après-guerre, probablement !
Krok odile : pareil, j’ai un budget assez serré … mais sur ce blog, j’ai l’impression que personne ne juge les autres en fonction de leur pouvoir d’achat , mais plutôt de leur gentillesse, de leur humour, de leur courage, de leur personnalité … parcours les témoignages de “Moi, lectrice ” et tu verras ce que je veux dire ;-)
Moi aussi, j’ai lu “l’art de la simplicité”, c’est effectivement très enrichissant (comme quoi, on peut vivre heureux, sans être dévastée par la surconsommation…
En même temps, cela ne me choque pas que l’on dépense un mois de loyer pour un sac ou autre chose.
Je ne suis pas dans ce choix de vie, mais à partir du moment où cela ne se fait pas aux dépends d’autrui, que chacun claque ses sous comme il l’entend!
Je rejoins sur ce point Cécile de Brest, comme sur beaucoup d’autres d’ailleurs :))
(pas sur les converse rose, les miennes sont en cuir noir…)
:))
Je dirais juste:
“mieux vaut avoir pain en poche, que plumes au chapeau”….
mais…
“on n’a jamais vu un coffre-fort accroché à un cerceuil”…
à méditer! :-)
désolée pour le post de tout à l’heure un peu décousu, mais avec un reste de migraine c’est dur d’écrire.
Je trouve les posts très intéressants, vous causez bien les filles! ça ne fait pas très longtemps que j’ose dépenser plus de 100€ dans un seul article (paire de chaussures sacs…) mais c’est vrai que si je transforme en Francs ça me fait peur. Par contre dépenser plusieurs fois 30€ ne me culpabilise pas alors qu’à l’arrivée la somme dépensé est la même pour plusieurs articles pas toujours de bonne qualité, et qui en plus se démodent vite.
Alors quand on peut économiser, ça fait du bien de posséder quelques belles pièces.
Je viens d’un pays pas très riche et c’est vrai que j’ai eu du mal à comprendre les prix très élevés de vêtements ou d’accessoires qu’on retrouve dans les magazines comme Elle… Pour tout dire je me demandais, à l’époque, qui pouvait s’offrir de telles choses, j’étais un peu naïve!
Contempler de beaux paysages nourrissent l’âme profondément et font parties des plus belles choses de la vie pour moi.
J’ai eu la chance d’être invitée dans des restaurants très étoilés et je vous assure que c’est resté gravé dans mon esprit comme la belle toile d’un grand peintre.
Heureusement que le “beau” n’est pas uniquement matériel !
@Arundathi ,Je note “l’art de la simplicité ” le titre me plait déjà. merci
en plus je viens de regarder sur internet la couverture de ce livre : mes fleurs préférées
@ Véro : tu sais que les Converses en cuir noir, ça me botte ! Pour rockiser la sous-préfète
;-))
@ Cécile de Brest : mes converses sont noires, en cuir, version montantes…et l’an dernier, je les ai achetées en cuir marron, tout pareil….
Très pratiques pour l’hiver….un peu chaudes pour la Guyane, nan???? ;-))
J’adore les beaux sacs mais je n’ai rien à mettre dedans.
Je vis sans agenda, sans portable,sans liquide…Juste mon porte-carte ögon.!Alors quand je vois ces sacs immenses qui vous collent une tendinite ou vous déboitent l’épaule en moins de deux …Je me pose des questions.
j’ai eu le temps de tout relire pendant le week-end d’Hélène, j’ai vraiment trouvé cette discussion passionnante et d’un niveau très élevé.
Par contre je me demande comment fais-tu Isa sans sac, j’aimerai bien faire pareil car je me suis déjà fait arracher mon sac et franchement je me suis trouvé vraiment désemparée sans plus rien pour communiquer voyager ouvrir sa porte.
Depuis je mets au moins mes clés et mon portable dans mes poches (quand j’en ai) et j’ai un peu peur de reprendre des sacs porté-main.
L’idée du porte cartes est bien mais où le mettre quand on n’a pas de poches? je me trimballerai quand même toujours des sacs pour toute la petite vie qui me suit partout où je vais, ne serait ce que pour les livres!.
Fichtre quel débat !
Le sac à cher, bah j’en ai. Pas honte. J’en ai trois. 2 sur 3 offerts par mon gentil zamoureux.
Zéro culpabilité. Ils sont beaux, je les aime, je les entretiens (et oui, ça peut même demander un peu de discipline).
Quand j’avais moins de sous, je n’en avais pas, je n’y pensais même pas à vrai dire.
Je ne suis ni pour, ni contre bien au contraire, chacun(e) fait comme il le sent !
La surconso, j’y ai gouté, ça ne m’a pas apporté de satisfaction particulière.
J’achète peu fréquemment en fringues / chaussures ( parce que 30+50+25+12 4 fois par mois, au final, ça fait pas mal de sous).
Je n’ai jamais jugé sur la valeur de ce que portent les gens, j’en ai d’ailleurs aucune idée bien souvent. Et le regard genre autopsie de ce que je peux porter m’agace.
Bref, tout ça pour dire, ni pour ni contre !
En revanche, pour revenir sur les repas dans des restos “étoilés”… Oui 400€ dans un repas, c’est très élevé. Mais ce n’est pas forcément tous les jours (ni même tous les ans). Et ça correspond à une prestation, du personnel, des produits, du temps de création…
J’ai eu la chance de manger dans certains restaurants étoilés. Tous restent des moments forts pour moi. Et un plus particulièrement, où j’ai diné face au coucher de soleil sur l’Aubrac, une parenthèse très très enchantée, hors du temps, hors de tout.
Et puis la cuisine à ce niveau, c’est limite de l’art. Ephémère certes.
Et puis mes sacs, plus ils viellissent et se patinent, plus je les aime !!!
@ Lorelaï : je suis de celles qui ont dit qu’un repas à 400 euros, ce n’est pas pour moi ;-))
En fait, je préfère largement m’offrir un sac à ce prix-là parce que le sac, je l’apprécierai mais je ne suis même pas sûre d’apprécier le repas… Et pourtant, j’aime beaucoup manger (et bien manger). Ou alors, il faut qu’on m’invite ;-)))))
Et puis parfois, je me dis que pour ce prix-là, c’est surtout la renommée du chef qu’on paye mais est-ce vraiment la qualité du repas ? Peut-être, mais je n’en suis pas sûre.
On en revient au même point : pour savoir, faut que j’essaie !!
@ Cécile, si un jour tu as l’occasion, fonce quand même ! Mais il est toujours possible de commencer par plus raisonnable aussi.
Après, chacun voit midi à sa porte. Ce que je voulais dire, c’est surtout que ce sont des moments d’exception. Et que certains souvenirs et émotions associées peuvent valoir un (voire deux, si si !) sac à main.
Perso si j’avais l’occasion de dîner dans un resto étoilé, je foncerais, je crois que ça n’a RIEN à voir avec tout ce qu’on peut conaître, c’est juste extraordianire, il paraît.
Et ça n’est pas le chef et sa réputation, qu’on paye (contrairement à un sac de luxe), mais la quatité de personnel (très qualifié), et le prix des matières premières.
Je suis entièrement d’accord avec Lorelaï et Hélène, j’ai diné une fois chez une chef étoilée en 2000 à Paris et je me souviens encore des plats, de leur gout, de la sensation en les savourant, de la gentillesse du personnel, et de la légère ivresse/joie/satisfaction que j’ai eu en sortant du restaurant.
Ca vaut vraiment ce genre de prix, et pourtant je n’étais pas convaincue (à l’époque) non plus!
Pour avoir fait pas mal de restos étoilés, ça dépend vraiment en fait, certains vous laissent une marque à vie tellement tout est parfait.
Et pour d’autre c’est simplement surfait, dans un très grand restaurant je n’ai vraiment eu l’impression que de payer le service magnifique et impeccable, la nourriture certes très bonne n’était pas mémorable comme dans d’autres restaurants parfois (un peu) moins chers. Et je parle d’un vrai trois étoiles pourtant :-)
Mais certains… Dix ans après je n’ai pas oublié l’effet de l’arrivée de certains plats, et la découverte du goût… Miam !
Argh mince, tu fais bien de nous dire ça Stépahnie, il faut faire gaffe quand on choisit, alors !
Pour trouver un bon resto étoilé on peut zieuter les comptes rendu de cet épicurien
http://www.chazallet.com/
Je n’ai pas encore eu l’occasion de tester mais une connaissance à fait des comptes rendus pour ce blog gastronomique, et pour ce qui est de la bonne chaire je lui fais confiance les yeux fermés
Ah ça, clairement, on peut faire confiance à Patrick !
Merci pour ce rappel, FraiseDesBois ;-)
je me rappellerai toujours d’une purée-cotes d’agneau mangés chez Robuchon il y a 25 ans, une merveille…
La seule chose qui m’a gênée c’était l’armée de serveurs autour de la table et qui n’attendaient qu’un signe pour nous servir, le manque d’habitude certainement….
Ben voilà, en fait, c’est la peur d’être déçue qui me freine (enfin, si on veut, hein ? Parce que l’occasion ne se présente pas tous les jours).
Quant au prix des matières premières, quand je vois Marc Veyrat qui va cueillir ses plantes dans les montagnes, je me dis que ça ne doit pas lui coûter des mille et des cents. Mais bon, ça n’engage que moi… ;-))
Le seul qui me faisait rêver, c’était Roelinger mais il a fermé avant que j’ai pu y aller. Parce que là, vraiment je n’aurais pas regardé au prix.
J’avais essayé de réserer dans son relais château pour un week-end en amoureux il y a quelques années, c’était complet pour 6 mois, le week-end…
Moi non plus je n’ai jamais oublié un détail de mes passages dans ces lieux étoilés gravés dans ma mémoire …
Je savoure encore en pensée, les plats commandés exclusivement pour moi par une relation à mon intention. Et d’un dessert en particulier qui ressemblait à une oeuvre d’art.
Car bien entendu : c’est encore meilleur lorsqu’on est invité ! ;-))
Sur les restos étoilés, il faut en effet se tuyauter pour ne pas être déçu(e)s.
Au delà du décor, du service, il s’agit aussi de savoir si le chef propose un type de cuisine qui correspond à ce qu’on aime, ce dont on rêve ! Certains ne m’attirent pas (je cracherais pas dans mon assiette pour autant si j’y étais invitée)
Et puis, il y a ceux qui ont plein d’étoiles mais n’officient pas ou peu, et ceux qui sont tous les jours dans les cuisines avec leur brigade.
Et puis, il y a les établissements parisiens quelquefois un peu guindés, et les établissements en région quelquefois plus “détendus”.
Effectivement, quitte à s’en offrir un, il faut bien le choisir !
Je suis un peu hors sujet, désolée (mais resto / cuisine / bouffe, je suis intarissable. 1€ dans la machine, vous en prenez pour des heures)
Bonjour, et merci à Fraise des Bois et Hélène pour cette démonstration de confiance.
Juste un petit mot sur les restos (pour les sacs c’est moins dans mes compétences), je pense sincèrement que le summum de la cuisine, et de la volonté des chefs de bien faire est sur le 2 étoiles (si on se fie au Michelin). La 3ème étoile, c’est plus de luxe, plus de service, plus de moquette, plus de lustres, bref plus d’artifices, et une cuisine souvent moins audacieuse dont l’objectif est surtout de ne pas perdre cette foutue 3ème étoile.
Je vais suivre cette discussion pour pouvoir répondre à d’éventuelles questions, mais je ne promets pas au quotidien de venir m’immiscer dans “vos affaires de filles”.
Merci encore pour la citation.
Hey ! Sois le bienvenu patchaz ;-) Et merci pour ces infos complémentaires (et n’hésite pas à revenir, tu ne t’immisces pas du tout ;-)
Si je puis me permettre, car je suis encore novice dans les restaurants étoilés, vu qu’avant je préférais m’acheter un sac… Voici mes préférés en Ile de France
Le Relais Louis XIII : exceptionnel, tant dans la qualité des mets, l’accueil, l’ambiance… Comme le disait Patrick Chazallet, c’est un deux étoiles et c’est mieux que certains trois étoiles (dont un, avenue Montaigne, dont j’ai été très déçue, tout ça par rapport au prix bien sûr!)
Les Magnolias : là-aussi, un rapport qualité-prix incroyable pour un deux étoiles et beaucoup de surprises et d’innovations (le menu dégustation est époustouflant).
Mais quand même la palme à un trois étoiles : Le Cinq du George V. Rien à dire, un vrai moment hors du temps.
Mais il m’a fallut du temps pour apprécier et comprendre qu’on puisse mettre autant d’argent dans un repas.
Rah, je veux y aller !
Je plussoie Hécube sur les Magnolias, c’est mon resto préféré au monde, et pas si cher du tout pour un deux étoiles (le menu dégustation sublime était autour de 50€ la dernière fois que j’y suis allée). Dommage que ce soit en banlieue sinon j’y passerais ma vie. Rien que la carte se lit comme un traité de poésie, et les plats! On dirait que t’as une symphonie dans la bouche. En plus l’accueil est tout comme j’aime, vraiment gentil sans obséquiosité.
Pfff, mais pourquoi c’est en banlieue ??
Je re-plussoie Armalite : Le menu dégustation est une vraie merveille et les desserts mes ami(e)s!!!!!!! Il y en a huit ou neuf, et ça c’est fini sur une barbapapa du tonnerre!
Ce restaurant est vraiment incroyable… et c’est parce qu’il est en banlieue, qu’il reste raisonnable. Mais bon, il faut voir la Banlieue… Neuilly-sur-Seine c’est aussi la banlieue d’ailleurs, et c’est moins joli et poétique que ce petit coin de verdure coincé entre bords de marne et bois de Vincennes.
@ Hélène : c’est à trois minutes à pied de la gare du RER E.
Ah oui mais non : je veux bien prendre le RER pour aller chze Dr Botox, dans la journée, mais pas pour aller dans un 2 étoilse le soir, ça casse l’ambiance à mort ;-)
Bien vu! mais bon, il y a une station de taxi juste à côté et puis, comme on va rarement seul dans ce genre d’endroit, je suis sûre que tu auras un Prince Charmant pour te raccompagner. :-))))
Vas-y le midi avec des copains qui ont une voiture ;-)
Ah Hécube dit pareil mais en plus distingué ;-)
P.S. : en même temps, le menu déjeuner est assez sympa et très raisonnable! (dans les 40 euros)
re-P.S. : il est certain que tu trouveras bien une amie pour t’accompagner le midi! ;-)
Je me rends ! Je vous ferai un compte-rendu ;-)
Oui oui oui il FAUT aller aux Magnolias.
(Et si tu ne trouves pas de copine pour t’y accompagner, Régis et moi on se sacrifiera!)
Par contre, mieux vaut réserver, pour le soir je sais que c’est souvent complet deux semaines à l’avance.
http://www.lesmagnolias.com/
En plus ils ont une carte des vins sublime.
…Pffffff je veux retourner aux Magnolias!!!!
Un menu-dégustation dans un 2 étoiles pour 50 euros, gardez-moi une place, j’arrriiivvveeeee
;-))
@ Cécile de Brest : non, c’est le menu déjeuner.
Pour le menu dégustation, c’est 90 ou 95 euros, mais je te promets que c’est donné par rapport à ce que tu manges (il faut compter le double sur Paris intra-muros).
Si tu veux, quand tu rentres en métropole, on se fait ce restaurant, en converses roses bien sûr!!!!!!!! :-))))))))
@ Hécube : ah oui,mais même à 100 euros, je suis plus que partante !!
OK pour le restaurant en Converses ;-)
j’ai mangé il y a longtemps dans un restaurant réputé à Neuilly sur Seine, mais je n’arrive pas à me souvenir du nom, la seule chose dont je me souviens bien c’est que Richard Berry était assis à une table proche de la mienne et je n’ai pas pu m’empêcher d’admirer sa beauté pendant tout le repas; Du coup le contenu de mon assiette a été un peu effacé de ma mémoire.
Savez-vous que pendant la semaine du goût, certains restaurant gastronomiques font des menus à prix réduits?
J’ai entendu dire que la chef Hélène Darroze, vient d’ouvrir un restaurant cuisine du Sud-Ouest dans le 5eme à Paris (Le Toustim) elle y propose à midi des menus dégustations à 35€.
Mmm, ça m’intéresse ce que tu dis Louloutte, j’ai toujours eu envie de manger chez Hélène Darroze !