Je viens de finir un bouquin super intéressant, que je conseille à tous ceux que le rapport au corps interpelle. Ca s’appelle Obésités, le poids des mots, les maux du poids, et l’auteur est psychanalyste.
C’est a priori moyennement mon truc et je ne lis d’habitude pas tellement ce genre de livres, mais sur un sujet pareil je ne pouvais pas le laisser passer.
Et bien c’est passionnant, à une heure du matin j’étais toujours cramponnée à mon livre sans pouvoir le lâcher !
Catherine Grangeard est psychanalyste, donc. Mais ça n’est pas un bouquin jargonnesque et réservé aux freudiens (sinon j’aurais pas aimé, de toutes façons ;-), et ça se lit hyper bien (oui bon, deux ou trois phrases un peu surprenantes, mais sur 220 pages c’est raisonnable ;-).
Il était temps que quelqu’un écrive que faire des excès de nourriture est le symptôme d’une souffrance intérieure, et le remède à une douleur plus grande. Que mettre un obèse au régime sans savoir pourquoi il a grossi est complètement imbécile et bien entendu voué à l’échec sur le long terme (c’est voué à l’échec sur un non obèse aussi, notez, je vous redonne les chiffres que tout le monde connaît maintenant : 95% des gens reprennent tout ce qu’ils ont perdu, ou plus, dans les 5 ans qui suivent un régime amaigrissant).
La réflexion de Catherine Grangeard, même si elle appartient à un autre domaine de soin et d’empathie, m’a fait immédiatement penser à celle de Jean-Philippe Zermati, qui travaille avec ses patients sur ce qui les pousse à manger trop (parce que bien sûr le gras vient de quelque part, ce n’est pratiquement jamais un dérèglement du métabolisme qui amène le corps à stocker mystérieusement), plutôt que de leur prescrire un régime comme tant de médecins.
Ce livre confirme ce dont on peut se douter sans être porté sur la psychanalyse : un corps trop gros (Catherine Grangeard reçoit des patients en entretien préalable à l’opération de gastroplastie, et qui ont donc plusieurs dizaines de kilos en trop) est un moyen de dire quelque chose, et un moyen de se protéger de quelque chose. Si la personne a « choisi » cette voie pour souffrir moins à un moment de sa vie, il convient de réfléchir en premier lieu
aux bénéfices secondaires et la protection éventuelle qu’elle tire de cette enveloppe corporelle et de l’excès de nourriture. Si le chemin peut se faire et la parole être libérée, les kilos tombent souvent d’eux-mêmes.
Avouez qu’on est loin du dernier régime à la mode (à la con ?), qu’est-ce que ça fait du bien !
Et ceux qui entretiennent un rapport difficile à leur poids, sans même être obèses, peuvent à mon avis y trouver de quoi avancer.
Zermati n’est plus seul
6 mars 2007rondeurs
66 commentaires
Euh, miss Trop, la psychanalyse n’est pas une manipulation commerciale ! ;-))
Oui, oui, la psychanalyse "intelligente", qu’est ce que c’est passionnant !
car comme tu l’écris joliment: "la parole libérée", c’est vraiment la bonne voie
( et "voix", ah ah !)
Tu te doutes que tout ceci m’interpelle…
Je suis depuis longtemps persuadée que les kilos "en trop" (oui, parce que par rapport à quelle norme valable ?) sont un moyen de prendre de la place. Sa place peut-être, ou celle qu’on vous a assignée. Les ressorts psychologiques qui mènent à l’obésité, ou simplement au surpoids, sont extraordinairement complexes, et souvent enfouis au plus profond des êtres.
Lire ce livre doit aussi être l’occasion d’avoir un autre regard sur les gros (j’utilise ce mot à dessein), que la société s’empresse de vouloir faire disparaître à coups de régimes délirants, plutôt que de les considérer comme des êtres humains qui souffrent. Cette stigmatisation est intolèrable, et montre à quel point nous n’arrivons pas à regarder en face la réalité.
Le célèbre critique gastronomique François Simon a écrit un jour un très bon livre qui s’intitulait "Manger est un sentiment". C’est tout à fait ça. Et trop manger aussi.
Mais laissez-nous nos kilos, enfin, foutez-nous la paix avec ça… Avant, on était catalogués comme "sans volonté : t’as qu’à faire un régime". Maintenant, c’est pire : on est des malades, des "gens qui souffrent" (comme si tout le monde ne souffrait pas, franchement !). Je suis vraiment quelqu’un qui souffre (dépressive structurelle), j’ai pas mal de kilos de trop, et j’ai tendance à les attribuer à ma passion pour le choicolat, les saloperies en gélatine colorée et la bonne nourriture qu’à ma maladie… Heureusement, j’ai un médecin intelligent (un généraliste), qui m’a dit que les kilos, c’était pas grave du moment que je soignais le principal, ma dépression constante, et que e n’avais aucune raison de les perdre tant qu’ils ne me gênait pas…
En fait dans les cas cités dans ce bouquin lilinette, ce sont des gens qui ont jusqu’à 60 ou 70 kilos de trop, ce qui finit par poser de vrais problèmes de santé (sinon ils ne demanderaient pas qu’on leur pose un anneau gastrique).
Pour quelques kilos de trop (quelques pour moi ça va tranquille jusqu’à 20 ;-)), la question ne se pose pas du tout de la même façon.
Je n’ai jamais fait l’effort de lire ce genre d’ouvrages… Je suis persuadée que malheureusement, chaque cas est particulier et qu’il n’est pas possible de tirer une généralité, que sans connaître la vie des gens, on ne peut que leur donner de faux espoirs. Bref, tout cela me paraît toujours être une grande manipulation commerciale, et… tant mieux si je me trompe et que ce type de bouquins aide des personnes ! ;)
Sujet délicat, j’ai lu Zermati c’est très intéressant mais je pense que ce genre de démarches ne peut être entrepris seule.
Les livres apportent un éclairage nouveau mais ne peuvent pas résoudre un mal être profondément enraciné.
Je suis très ronde et je sais que mon problème est avant tout dans ma tête avant d’être dans mon assiette.
Ben dis donc, ça vole haut ce matin !!! Non, je plaisante Hélène. C’est chouette que tu parles de ça parce que je trouve qu’on est très nombreuses à avoir un problème de poids, soit dans le trop, soit sans le pas assez. Et bien souvent, dans les deux cas, il y a souffrance. Pour ma part, je fonctionne dans l’autre sens. A un moment TRES difficile de ma vie, j’ai perdu 10 kilos en quelques mois. Une envie de disparaître peut-être ??? Thierry, quel bon titre « Manger est un sentiment », une bien jolie façon de résumer notre rapport parfois complexe à la nourriture.
J’en profite, Hélène, pour te remercier à nouveau de m’avoir fait découvrir le docteur Zermati. Même si mes problèmes "de poids" (ou plutôt ma relation conflictuelle avec mon poids) sont derrière moi, je me sens plus à l’abri d’une rechute après une mise au point sur mon rapport à l’appétit et à la nourriture… Justement, Caro vient d’écrire un post sur le droit de se sentir belle quand on se trouve grosse !
J’ai fait du Reiki il ya quelques années et lors du stage, on abordait justement ce sujet : le corps comme moyen d’expression d’une souffrance psychique mais aussi le CHOIX d’un malaise pour avancer sur sa voie spirituelle.
J’ai trouvé cela très juste et passionnant.
Ce que je crois n’engage que moi mais je pense que les épreuves que nous traversons sont choisies par nos soins pour nous faire avancer.
Ouais, cela dit il y a des jours, lorsque mon mal de dos me donne l’impression d’avoir des couteaux plantés entre les vertèbres où bon, j’en conclus que je suis maso !
Pour en revenir au poids, je crois moi aussi que c’est une forme de protection. Mais c’est bien de l’écrire et de le formaliser car jusqu’à présent ceci restait tabou. La parole libère !
J’avais posé la question à Zermati : “est-ce qu’en Occident à notre époque il reste des gens qui n’ont pas de problème de poids ?”, et il m’avait répondu “de poids ça va encore, mais des problèmes d’alimentation, de moins en moins de gens y échappent”.
cette hypothèse me parait vraisemblable, dans la mesure ou l’obésité semble être une sorte d’autodestruction. J’espère que ça aidera quelques personnes qui en souffrent à aller mieux :-)
Je suis intimement persuadée que, dans pas mal de cas, cela est lié.
Le corps exprime ce que nous ne pouvons formuler. Il sommatise.
Au cours d’une psychothérapie il y a 10 ans, alors que je me battais, entre autre, contre "ma dualité", mon psy m’a dit "lorsque la "forte femme" qui est en vous prendra le dessus sur la femme "forte" de l’extérieur, vos problèmes de poids seront résolus".
Phrase que j’ai pris comme un bon dégagé en touche naturellement.
Par deux fois, des années plus tard, j’ai pris des décisions "libératrices" dans ma vie personnelle, sans tenir compte de "ma raison".
Par deux fois mon corps s’est libéré (je n’ai pas fait le rapprochement de suite) :
La première fois en en finissant définitivement avec une constipation chronique.
La deuxième fois en une perte de 17 kgs (sans régime) (le truc de fou, dont tout le monde rêve : partir en vacances et en revenir avec une taille de rêve – enfin presque).
J’ai eu un troisième choix à faire, important. J’ai choisi la voix de la raison.
D’autre part, mon deuxième choix me travaille parfois la conscience. Le combat intérieur n’est pas fini.
J’ai recommencé doucement à reprendre du poids.
Différement.
Mon regard et ma position vis à vis de cela aussi est différent.
Je sais le pourquoi des choses. Cela aide à l’acceptation.
Je crois que je vais aller faire un tour à la Fnac pour acheter ce bouquin…
Non pas que je souffre d’avoir 60 kg de trop, mais j’ai eu de grosses variations de poids ces derniers temps et je me dis, à te lire, que c’est mon corps qui cherche à exprimer ce que j’ai réussi à faire taire à force de contrôle et de maîtrise de moi-même…
Je profite de cette note pour te remercier Hélène car ce que tu écris depuis quelques mois sur les questions de poids m’a permis d’avancer à grands pas.
En te lisant, moi qui pensais être sortie du diktat des régimes, j’ai réalisé que non. J’avais bien fait le grand pas "intellectuel" de dire j’arrête de (vouloir) faire un régime, je continuais à en ressentir le besoin.
Te lire m’a fait prendre conscience de ce que cette idée était vraiment empoisonnante (et je pèse mes mots) dans ma vie quotidienne.
Les personnes qui ont des problèmes de poids ont souvent des difficultés, voire une impossibilité à se voir, à s’écouter, à être vues et entendues. Comme Pomme (commentaire 3), il me semble que les questions de poids sont essentiellement des questions de place… Reste à faire un petit kit "Blog de fille sérum anti-poison" avec, au lieu d’une seringue à poison, un saucisson, un miroir et un portevoix (l’adresse de ton blog, lieu d’expression et de partage).
Dans la même ligne il y a Apfeldorfer. Qui fait partie du mouvement "GROS"(Groupe de Réfléxion sur l’Obésité et le Surpoids)
http://www.gros.org/
Pour bcp résumé, leur démarche est de faire accepter à la personne "grosse" son surpoids.
Malheureusement le discours derrière est souvent dénigrant vis à vis des personnes qui ne veulent pas s’accepter grosses et qui préfèrent perdre du poids.
Toutes les personnes au régime ne le font pas forcemment pour ressembler aux canons de beauté actuels.
Cela dit, je suis d’accord sur un point, l’obésité ou le surpoids la plupart du temps est un problème psycho, qu’il faut régler.
L’obésité procède sans doute plus de la souffrance que d’un amour immodéré de la bouffe. Ne dit-on pas que l’on compense, que l’on se remplit ?. Je parle de l’obésité réelle pas des quelques kilos qui ne sont souvent superflus qu’à nos yeux si peu indulgents.
Le savoir c’est un premier pas, mais ça ne résout rien. Tout reste à faire. On ne peut véritablement perdre ses kilos que quand on arrive à un accord entre la tête et le corps. C’est souvent un long travail pour réussir enfin à « poser son sac ». Les psys et leur regard objectif, dénué de toute affectivité peuvent alors être d’un grand secours.
Je suis une anti-régime virulente parce que si perdre 5 kilos en un mois c’est faisable (à coup de concombres et d’œuf dur, beurk) c’est l’assurance de s’infliger non seulement des souffrances (en a-t-on vraiment besoin ?) mais aussi de nouveaux kilos. En revanche, un juste équilibre entre les dépenses et les apports énergétiques est sans doute la solution. Mais là encore le rapport à la bouffe ne peut être paisible que quand on est soi-même dans une période de (relative) quiétude.
Merci à toi Hélène d’aborder le sujet… et à lire tous ces commentaires, je me sens moins seule !!! Et encore, je pense que l’on peut être ronde et jolie, mais à condition d’avoir une taille "normale" (plus d’1m60), (j’en ai vue une hier chez Promod qui avait des leggins avec une robe et ça lui allait à ravir). Mais quand tu es petite (1,52m) et ronde, c’est l’enfer pour s’habiller !! Comme beaucoup, j’ai fait des tas de régimes, et maintenant, même lorsque j’essaye de faire attention, rien à faire, je maigris pas ! 4 ans d’analyse, et je me rends compte que je n’ai pas encore réglé le "problème"… Ce livre me paraît intéressant, en tout cas, je le mets dans ma check-list !
La nourriture n’est pas qu’alimentaire. Je me nourris aussi de l’amour de mon homme et de l’amour que j’ai pour des gens et qu’ils me renvoient, d’une musique que j’écoute et qui me transporte, d’une belle peinture ou d’un parterre de fleurs, d’un pull en cachemire que j’enfile et de tout un tas d’ autres choses aussi.
La nourriture non alimentaire est légion. Il suffit d’ouvrir ses yeux et de la respirer….Ce qui ne m’empêche pas d’adorer aussi une bonne rondelle de saucisson !
Je voudrais réagir par rapport au com" de grenouillette.. En fait, je voulais juste te dire que je ne partage pas ton point de vue sur le mouvement GROS et sur le fait que cela revient à dénigrer les personnes qui veulent perdre du poids, et qui ne se sentent pas bien ds leur corps de cette façon.
Aprés des galéres de poids depuis l’adolescence, des régimes qui marchent très très bien sur le coup, mais où la prise de poids est inévitable, j’ai été voir un médecin affilié au GROS. Et elle ne m’a pas du tout incitée à ne pas perdre de poids, et me dire que j’étais bien dans mon corps…
Elle m’a fait travaillé sur les aliments tabous (fromage, chocolat, frites…) c’est à dire des choses que je ne mangeais plus du tout, mais dont j’avais bien entendu trés envie.. et j’ai pu en manger de façon bcp + décomplexée, sans y mettre quelconque sens ou tabou derriére.
Et je mange de tout, mais du coup dans des proportions beaucoup + raisonnables car je ne suis plus frustrée..
Et, j’ai réussi à perdre 5kgs en ayant accés à tous les aliments, et en me faisant plaisir quand j’en ai envie, mais avec une nouvelle optique du "ai-je faim ou est ce que c’est l’heure du déjeuner/diner qui me fait dire qu’il faut que je mange".. bref, j’écoute mon corps et je maigris (ok pour être honnête, je ne suis pas au poids que je souhaiterai non +, 4 en – serait parfait, mais ma relation à la nourriture est beaucoup plus saine).
Du coup, depuis plus de 10ans que je bataillais avec mon poids, cette personne du GROS m’a finalement décomplexée avec la nourriture et cela fait un bien fou!!
Carla,
Je n’ai pas fait de généralité. Je disais "souvent".
Je parlais de mon problème de poids avec mon psy la semaine dernière (je fais une TCC). On essayait de voir les différentes solutions. Lui me disait ne pas soutenir le discours de Zermati et consors à cause de ce discours "acceptons nous comme nous sommes"
Pourtant il n’est pas non plus régime à tout prix. Il m’a bien fait comprendre que les kilos en trop ne sont jamais annodins.
Je suis d’accord là-dessus.
Concernant les métohdes de régime. Il ne faut pas oublier que même la meilleure et la plus intelligente méthode vous fera reprendre du poids si une fois le poids perdu, on recommence à manger " comme avant".
En résumé : Le mieux est de réapprendre à manger, on sera toutes d’accord là-dessus je pense.
Mais je ne supporte pas des discours méprisants sur le fait d’être au régime.
En fait, ce qui me surprend dans ta note, c’est que tu t’exclames "Enfin quelqu’un qui dit…"
Je pensais que c’était quand même entré dans les esprits que faire un régime pour soigner l’obésité est une aberration, tout comme les méthodes ancestrales de "gavage" à l’hopital pour "soigner" l’anorexie !
Après les tonnes d’émissions, d’articles là-dessus ces 20 dernières années, je ne pensais pas que les mentalités étaient encore si en retard…
Je comprends pas bien… Plusieurs d’entre vous parlent de kilos en trop… mais par rapport à quoi (comme l’a déjà soulevé pomme). Je crois surtout que le "problème" est là.
– Kilos en trop par rapport aux mannequins des magasines (bon, ok, vous êtes des lectrices de ce blog, je suppose que cette première catégorie est réglée ???)
– Kilos en trop par rapport au poid que vous faisiez à 18 ans, quand vous aimiez (retrospectivement) bien votre petit corps mignon et vos jolis seins qui n’avaient pas besoin de soutien-gorge pour être arrogants???
– Kilos en trop par rapport à une courbe médicale qui vous dit que votre masse corporel est trop grasse de tant de points???
– Kilos en trop par rapport à votre vision intérieure de votre corps???
ça me paraît un peu étrange que celles qui pronent le non-régime (desquelles je suis) se disent toujours avec des kilos en TROP. Et je ne dis pas que je suis sortie de cette vision de moi-même, j’essaie juste déjà de changer de manière d’en parler… plus de TROP mais du rond, plus objectif (j’espère) et surtout qui n’entre plus dans la comparaison avec quoi que ce soit…
(il en va différemment évidemment si médicalment le poids devient TROP important et pèse -c’est le cas de le dire- sur la santé)
J’allais pas réagir, et puis finalement, comme ça m’interpelle un poilichon que le blog du sauciflard-pinard sans complexes se mette à me causer d’obésité, hop, j’ai pas résisté.
Je précise avant toute chose que je ne parle ici que de moi (vu que c’est ce que je fais le mieux), et que bien sûr, il y a des gens que ce bouquin concerne et qu’il pourra sûrement aider. Evitons juste de généraliser à tout-va.
Non, l’obésité n’est pas -systématiquement- le symptôme d’une souffrance, physique, mentale, morale, ou que sais-je encore…
Que je vous explique. Je suis ronde. Presque 100kg pour 1m60, c’est-à-dire que moi, je suis ronde. Et jolie, aussi, comme la pas-si-ronde-que-ça Caro (qui entre parenthèse m’a fait halluciner (ma race) le jour où elle a dévoilé sur son blog sa taille de fringues. Moi, quand je faisais cette taille-là, j’étais tout sauf ronde, merde alors. Et puis j’avais genre quatorze ans et demi. Bon, depuis j’ai compris que Caro, c’est une nouvelle ronde. Et je suppose que les nouvelles rondes étant les anciennes normales, les anciennes rondes deviennent les nouvelles grosses. Sympa le reclassement.). Bref, je m’égare.
Est-ce que j’en souffre, physiquement, moralement, de mon poids ? Ben, non. Désolée, hein.
Est-ce que c’est un handicap ? Non. A la rigueur, pour trouver des fringues, mais comme j’habite le Nord de la France, en 2 heures d’Eurostar je suis au centre de Londres et ses myriades de boutiques de zoulies fringues sans racisme anti-taille à la française, donc je ne l’ai jamais vraiment vécu comme un problème.
Est-ce que j’ai du mal à me bouger ? Non, pas spécialement. Des problèmes de santé ? Non plus. Un mal-être ? Non, non.
Et le regard des autres ? Bof. Je ne l’ai jamais vraiment associé à mon poids. Y’en a qui me trouvent jolie, y’en a qui me trouvent moche. Mais moi aussi, y’a des gens que je trouve jolis ou moches sans forcément que ça ait de rapport avec leur poids. Donc je suppose que si j’étais mince, ça serait pareil.
Pourquoi je suis ronde ? Parce que je mange plus que les autres, principalement.
Pourquoi je mange plus que les autres ? Pour le plaisir. Parce que j’aime ça. Parce que si j’ai le choix entre un yaourt 0% et une grosse part de gâteau aux trois chocolats, devinez ce que je prends ?
Et puis si, y’a un peu de métabolisme quand même, hein. Ma meilleure amie mange encore plus que moi et elle doit peser 50kg toute mouillée :o).
Alors merci de ne pas chercher à me soigner, à la limite, qu’on décide que mon embonpoint est le résultat d’un problème psychologique, c’est presque plus insultant que le reste. Mon vrai problème, c’est pas mon poids, c’est les étiquettes toutes faites. Elles grattent, je trouve.
Désolée Hélène, en me relisant je me rends compte que je suis un peu hs par rapport à ton post. Je réagissais plus sur des commentaires.
Bien sûr que la généralisation est stérile, mais beaucoup de gens en surpoids en souffrent, et souvent ce surpoids est le symptôme d’un mal-être psychologique. Si d’autres échappent à ce schéma on ne peut évidemment que s’en réjouir, mais en gardant à l’esprit qu’ils sont probablement des exceptions…
Comme pour pas mal d’autres choses, il faut aussi faire la différence entre le regard des autres et le regard qu’on porte sur soi-même. Arriver à faire primer sa propre vision des choses sur celle que vous renvoient les autres, c’est déjà un pas vers l’estime de soi. Et en ça, la thérapie doit certainement aider.
Merci pour ton commentaire seccotine, qui me parle tant.
Gloria c’est "marrant", j’ai vécu à peu de choses près la même chose que toi. 15 kilos perdus sans efforts et sans régime en un temps record (ce qui m’a permis de faire la différence entre mon vrai poids "de forme" sans privations, et mon poids de névroses), suite à un déblocage.
Ca m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses. Mais j’avoue qu’aujourd’hui, dès que je recommence à prendre du poids, j’en fais toute une montagne (alors qu’avant cette perte, finalement pas du tout), je me fais des films, à me dire que mes anciennes névroses reviennent, que ça veut dire quelque chose, que je dois être mal et je cherche à tout sur-analyser, alors que ça peut très bien être tout simplement que j’ai vu des désserts magnifiques ou que je vais avoir mes règles.
Donc de savoir qu’une grande partie du "surpoids" est psychologique, c’est bien, mais il faut faire attention de ne pas non plus tomber dans la sur-interprétation. Les quelques kilos en trop peuvent effectivement être de la pure gourmandise aussi. ;-)
Ce qui me semble clair dans le post d’Hélène d’ailleurs.
Je voudrais répondre à Seccotine que oui, il y a des gens qui sont "ronds" par joie de vivre, et le but ici n’est pas de les occulter.
J’ai l’impression que ce que ces livres nous disent, ce n’est pas que TOUS les gros sont malheureux, mais que certains le sont, et qu’à une personne ronde parce qu’elle est simplement gourmande et bonne vivante, si elle exprime le désir de perdre du poids, il est facile de lui dire que pour maigrir, il faut qu’elle mange moins de certaines choses (ou mieux de tout). Mais que par contre, aux personnes qui souffrent vraiment de leur surpoids et vivent mal leur rapport à la nourriture, il faut chercher des raisons plus profondes que le simple plaisir des papilles. Et que des "gros" ont le droit de mal vivre leur surpoids, et n’ont pas forcément à culpabiliser ou à être vus comme des gens "faibles" et "qui ne savent pas se contrôler" ou "trop bons vivants" ou "ne savent pas manger correctement" (ce qui est, j’ai l’impression, le discours général et ce que tout le monde se sussure à l’oreille quand ils voient une personne obèse mange un sandwich hors des heures de repas, sans se demander si ce n’est pas tout simplement son seul repas de la journée).
Ce n’est pas une généralisation, au contraire, c’est essayer de la combattre. Non?
Joli commentaire, seccotine :)
j’ai pris mes premiers kilos "superflus" (20) lors de ma 1ère grossesse. Je me suis fait plaisir, rien refusé… mais je n’ai jamais réussi à les perdre, à chaque fois que j’arrivais à perdre 5 kilos, j’en reprenais 10 jusqu’à peser 115kg pour 1m64.
Jamais, jamais, je n’ai eu de problème de comportement social, je n’ai jamais ressenti de rejets de personne (si, une fois, mais c’était un conn*** hyper-complexé).. J’ai toujours trouvé du boulot, plein d’amis et une famille génale.. J’étais très tonique, dynamique etc…
Jusqu’au gros pépin de santé qui m’a fait drôlement réfléchir. et ne m’a guère laissé le choix..
J’ai pris une décision extrême (le bypass) et ai entamé une grosse perte de poids.
Je raconte tout ceci sur mon blog, pour déculpabiliser les obèses qui ne veulent ou ne peuvent plus l’être et qui choisissent "la voie de la facilité" comme on m’a dit ;) monbypass.romandie.com/
C’est MON histoire, MON choix et je refuse que quiconque juge les choix des personnes obèses.(ou de qui que ce soit, d’ailleurs…) Chacun le vit à sa façon, du mieux qu’il le peut et j’admire toutes ces personnes qui vivent différentes dans ce monde de "normalité".
Manger ou pas manger?….. et quoi manger, et comment manger…
Le point sensible, surtout pour les femmes :)
Lilo, à ta différence (et nous sommes tous différents donc pas de "bizarreries" chez l’une ou chez l’autre), j’étais de plus en plus mal à chaque kilo emmagasiné ( 2 par an : 1 l’hiver, 1 l’été pendant 10 ans, avec une fréquence de métronome !). J’ai passé des années sans que l’on puisse me prendre en photo (quel beau prétexte que d’être celle qui prend les photos !). Je ne regardais plus les glaces.
Depuis ma reprise (partielle mais réelle et conséquente) je n’angoisse plus (je ne dis pas que j’en suis heureuse non plus).
En fait, je crois que c’est MON regard qui a changé.
Je sais les choix que j’ai fait. J’en connais les conséquences (bonnes et moins bonnes).
Le regard des autres ? Je ne sais pas. En fait je ne me pose plus la question en ces termes. Et il s’avère que j’ai moins de "regard négatif" (ou je ne les vois plus ?).
Une autre chose aussi. Je ne culpabilise plus sur la nourriture et j’assume le PLAISIR de manger. Et si je mange un gâteau ou si je bois un verre de vin, je ne me sens pas coupable d’être grosse car je mange. Je le fais parce que c’est mon choix.
Car auparavant, c’est à moi qu’on donnait les plats à finir (surtout les gâteaux car je suis gourmande et accro au sucre). C’est vrai .. au point ou j’en étais, cela n’avait aucun conséquence n’est-ce pas ?
Bizarrement, maintenant, je suis toujours aussi gourmande, mais quand je n’ai plus faim je me passe de dessert sans problème, sans effort et sans manque. Et on ne se sert plus de mon assiette pour "terminer les plats" (fini l’estomac poubelle).
Quelque part, avoir remis certaines choses en place dans ma tête, m’a permis de me positionner différemment. Et sûrement que cela a du changer les comportements des autres à mon égard.
Chaque situation est différente et est vécue et ressentie différemment. Cela n’a rien à voir avec le nombre de kilos. 10 kgs seront supportés sans problème par l’une et 2 kgs seront insuportables pour l’autre.
Je ne pense pas que le surpoids, réel ou ressenti, ne soit qu’un problème de nourriture et de poids pur. Tant de choses interfèrent dans nos comportements (et ceci pour tous les domaines).
Pouvoir y mettre un peu d’ordre (ou essayer car on n’est et on ne sera jamais en parfait accord avec soi-même) peut aider à résoudre certains problèmes, notamment ceux lié au poids.
Pour moi la comparaison était uniquement sur le fait de les perdre sans se priver et par "simple" déblocage psychologique. Pas sur leur signification ou la façon dont on a pu les prendre. Bien sûr qu’après, les raisons de leur prise, de leur présence et notre rapport à eux sont spécifiques à chacunes de nous.
Mes kilos "en trop" je les avais pris bien plus rapidement que ça (en l’espace de3 ans grosso modo). Et je me rends compte aujourd’hui que je les vivais pas si mal que ça, ils me dérangeaient certes, mais ils étaient là comme protection, et finalement je préférais les avoir eux que ce dont je croyais (de façon totalement erronée d’ailleurs) qu’ils me protégeraient. J’étais bien plus obnubilée par d’autres problèmes et complexes que celui ci (que j’utilisais pour cacher les autres donc forcément…)
Donc même si je me disais que j’étais trop grosse, ça ne me dérangeait pas plus que ça finalement. En tout cas, pas assez pour avoir envie de faire un régime.
Le plus paradoxal, c’est que quand j’ai fondu, les hommes ont commencé à moins venir m’embêter dans la rue, faire des sales réflexions ou me draguer lourdement.
Comme quoi. C’était gagnant gagnant (ou alors c’est juste parce que j’ai vieillis et donc je les i ntéresse moins ;-)).
Si j’avais su, je les aurais jamais pris c’es kilos! ;-)
Parfois, les kilos nous protègent de l’extérieur … et de nous-même … (cercle vicieux ou moyen de "tenir" ?).
Et puis, une fois perdus, peut-être qu’on est plus "sure de soi" et donc les autres nous voient différemment et nous traitent différemment (moi pour le remplissage des assiettes, toi pour l’enquinage des mecs).
Comme quoi, il y aurait à dire, expliquer, décortiquer …
:-))))
Je tiens à inssiter sur plusieurs points, parce que (comme d’ahbitude) j’ai l’impression de m’être mal fait comprendre ;-)
Ce bouquin parle d’obésité, pas de rondeurs, puisque les patients que reçoit cette psy demandent la pose d’un anneau gastrique, ce qu’on fait rarement pour une envie de – 3 kilos avant le maillot (et dans ce cas le médecins refusent, dieu merci).
Personne ne dit que tous les gens en fort surpoids sont malheureux ou veulent changer de physique, simplement ceux qu’elle voit, elle, le sont, et souhaitent maigrir.
Faire du 44 (taille annoncée par la plupart des files qui se croient obèses), ou peser 150 kilos, ça n’a rien à voir, et les causes de la prise de poids, lorsque celle-ci fait souffrir, méritent d’être examinées plutôt que de coller sauvagement la personne au régime poisson vapeur.
Evidemnet l’auteure ne parle pas des gens qui vivent bien le fait d’être super dodus, et il y en a évidemment, parce que ceux-là ne réclament pass d’anneau gastrique.
C’est tout ce qui m’a frappé, et plu, dans ce livre ;-)
Je voudrais juste réagir par rapport au comm de Séccotine: oui, c’est bien qu’on puisse se sentir bien en ayant pas mal de kilos en trop, mais je ne suis pas d’accord sur ta phrase "j’ai pas de pb de santé".
Très sincèrement, je te souhaite de toujours conserver une santé parfaite, mais pour l’immense majorité des obèses, faut pas non plus se voiler la face, à moyen et long terme, les dommages pour le corps sont souvent très pénibles. Aux US (OK, je prend le pire), l’obésité est la première cause de mortalité. En ce qui me concerne, ça m’est égal, chacun fait ce qu’il veut de sa vie et de son corps, mais faut pas non plus dire que l’obésité c’est que esthétique (et de toutes manières, l’esthétique, c’est très subjectif, alors…). Non, ça abime les articulations, le système circulatoire, plus de difficultées pour faire des enfants, risques de diabète et j’en passe.
Oui pour déculpabiliser les personnes obèses, car chacun vit de la façon qu’il le souhaite, mais plutot que de dire "j’ai pas de pb de santé", je préfère qu’on dise "il y a de fortes chances que j’ai des pb de santé à cause de ça plus tard, mais j’assume". Un peu comme les fumeurs quoi (tant qu’ils n’enfument pas les autres). Chacun fait ce qu’il veut, mais faut être conscient des conséquences de son geste, c’est tout.
Le seul point sur lequel j’ai du mal, c’est donner de mauvaises habitudes alimentaires aux enfants. Voir un enfant obèse me révolte, voir un adulte obèse, c’est comme voir n’importe quel adulte pour moi.
Et pour la gourmandise, je suis gourmande aussi, mais globalement, quand je me suis lachée quelques jours (genre pour les fêtes), au bout d’un moment, je rêve que d’une bonne soupe ou de crudités. Je pense que c’est aussi une question d’habitude. Savoir écouter son corps quand il est saturé de gout sucré et gras, ça fait pas très longtemps que je sens ce genre de choses (et je précise, j’ai jamais eu de pb de poids), et c’ets vraiment super agréable de manger comme son corps le réclame, en ne s’interdisant rien surtout. Parce qu’au final, notre corps sait ce qu’il lui faut, j’en suis persuadée ;-)
bon, j’ai l’impression que ce comm est pas très clair, mais les hormones de la grossesse ont tendance à faire chuter le nombre de neurones ;-))
Grenouillette, oui, je comprend parfaitement ce que tu veux dire car je suis comme toi!
Je comprend parfaitement les personnes qui veulent faire des régimes (moi même de temps en temps, je me dis "oh, peut être que cela me ferait du bien, car j’ai vraiment, allez 4kgs à perdre pour me plaire réellement.."), et donc je ne suis pas du tout de celle qui sont CONTRE le régime. Je pense que pour certaines personnes, cela peut être positif et changer leur perception d’elles même! (ce qui est quand même le principal).
Mais ce que je voulais juste dire c’est que la personne que j’ai vu du GROS (pas Zermatti), a réussi à me faire avoir une autre vision de mon corps, de ma façon de me nourrir..tout en ne dénigrant absolument pas de faire attention à ce que je mange et si je voulais réellement perdre du poids et bien pourquoi pas un régime, mais d’abord, me faire écouter mes sensations, réagir autrement et à vie bien entendu…
Et pour moi, cela fut miraculeux!! (même si je rêve tjr de kilos en -, on ne se refait pas!!)
Millie, oui, si tu préfères, je peux dire "dans l’immédiat, je n’ai pas de problèmes de santé". (ceci dit, ma grand-mère, qui fait le même gabarit que moi et aura 79 ans dans quelques semaines, n’en a pas particulièrement non plus. Bon, tant mieux pour elle, je croise les doigts pour suivre la même voie).
Maintenant oui, évidemment, je sais bien qu’il y a beaucoup de gens chez qui l’obésité entraîne des ennuis de santé plus ou moins graves. Et si ça m’arrive, évidemment que je réduirai mon apport alimentaire et probablement que je maigrirai.
Mon propos, c’était juste de dire : "ne supposez pas automatiquement que si je suis grosse, c’est parce que je suis malade. Malade mentalement ou malade physiquement, mais malade, en tout cas. Si je suis grosse, admettez que ça peut aussi être parce que j’aime manger et ça ne me traumatise pas de monter sur une balance (d’ailleurs, j’ai pas de balance)."
Voilà voilà… :o)
Et bien moi qui ait frôlé l’obésité médicalement parlant fut une époque et qui ai fait à peu près quinze ans de régime sans jamais perdre un gramme à long terme, je comprends ce qui peut être exprimé dans ce livre.
Manger dans ce cas là n’est pas simplement une dépendance, ou d’un manque de volonté pour s’arrêter c’est l’expression d’un mal être qu’aucun régime ne soignera jamais.
Et le pire c’est que les régimes et autres magazine ne font bien souvent que rajouter une culpabilité assez opressante sur un problème déjà généralement énorme.
Moi je dis que le jour où ces toubibs feront de chroniques dans ELLE, on aura fait un grand pas.
Mais c’est toujours beaucoup plus "acceptable" socialement parlant de penser que les gros sont des gens sans volonté plutot que de prendre un peu de temps à se demander pourquoi ils ne vont pas bien.
Enfin je m’emporte un peu excusez moi mais c’est pas de très bons souvenirs que tout ça…
J’ai été touchée par le post d’Hélène et encore plus par les commentaires…Ce qui est bien en fin de journée c’est qu’il y en a beaucoup et très variés.
Je travaille dans "le social", au contact de familles et d’enfants en difficultés (la protection de l’enfant comme on dit). La prise de poids importante chez un enfant ou un ado est, pour nous, un indicateur sur son état psychologique. Le poids peut (mais cela n’est pas à appliquer à tout le monde!!!) être un moyen de mettre un tampon entre soi et le monde afin d’amortir les chocs et les coups réels ou psychologiques. Cela peut être le moyen pour un enfant de devenir "moche" et de tenir l’adulte abuseur (et là je parle d’abus sexuels) à distance, cela peut simplement être le moyen d’occuper plus d’espace afin d’être vu. Mais, il y a aussi des prises de poids liées à l’inactivité physique et à la malbouffe…
Tout cela pour dire que, sans faire du facteur psychologique une raison unique et centrale de cette question là, on ne peut pas l’écarter : soma et psyché!!!!! les deux sont indissociables…
A propos de prise de poids, j’avais lu quelque part un parallèle ” amusant ” entre prise de poids et ” bordel dans la maison ” … en fait, on utiliserait inconsciemment le remplissage de l’espace (piles de bouquin sur les chaises..etc…) comme les kilos en trop, pour mettre une distance entre soi et l’autre et se protéger… ça m’avait parlé! ;-)
Enfin… moi, je sais que j’utilise le chocolat surtout pour me consoler…
C’est intéressant cette histoire de bordel cornélie, je ne connaissais pas cette théorie.
Mon truc consolateur à moi, c’est du vin blanc et un grand paquet de chips paysannes (exclusivement) : quand j’ai une journée merdique, j’en fais mon dîner ;-)
Je n’ai jamais prétendue être obèse. Mais je suis en surpoids, ça on ne peut pas le nier.
1.60 m , 75 kgs
non ça n’est pas obèse. mais voilà
1) j’ai toujours été ronde, je ne me suis jamais sentie bien dans ce corps-là
2) et même si je me sentais bien dedans, ben ça me gave de chercher ma taille dans les magasins, et une fois que je l’ai trouvé de me regarder dans tous les sens pour savoir si c’est un peu joli.
Parce que je n’ai pas des rondeurs harmonieuses. Je suis on ne peut plus "orangina". Je n’ai pas de poitrine opulente qui pourrait équilibrer tout ça et en plus je suis très cambrée!
sans oublier les mollets (visibles car je suis toujours en jupe)
Certaines diront que je ne suis pas à plaindre, que je ne pèse pas 100kgs.
je suis d’accord. Mais je ne trouve pas mon corps joli à regarder. Et nue encore moins. Et ça c’est déjà trop pour moi.
Carla == mon psy m’a conseillé la clinique de Villescrenes (94). Ils font des séjours de 10-12 j où l’on mange diét et où il y a des cours de nutrition, de la thalasso des trucs dans le genre pour se sentir mieux, réapprendre à bien s’alimenter (éviter l’hyperphagie) et éventuellement se délester de quelques kilos (mais rien d’extraordinaire).
Ce séjour ne m’intéresse que moyennement mais ils ont une antenne sur Paris où l’on peut avoir des consultations. J’ai rdv le 28, on verra ce que ça donne!
moi ça m’interesse hautement. merci je le commande
Je le commande de suite ! Merci !
PS Zermati n’était pas le seul quand même ;) y avait au moins Apfeldorfer, Waysfeld et Roth :)
C’est vrai françoisedebraine, j’ai un peu exagéré pour le titre ;-)
Et oui dans le titre .. le poids des mots !
:-)
ok je sors ….
J’avoue que je rêverai d’être moulée comme un déesse mais maintenant j’ai l’impression que je suis fatiguée de culpabiliser des que je me goinfre de sucreries. J’essaye tout simplement de tendre vers une bonne hygiène alimentaire.Je sais que ça prendra du temps, un an, voir plus mais je me sens libérée d’un grand poids. j’essaye de manger sain et j’accepte de me faire plaisir quand j’en ressens le besoin. Je pense qu’il est important de se sentir bien dans sa tête;de ne pas se sentir frustrée.Je vais me faire suivre par une ditéticienne car ma nutritionniste ne veut pas me suivre. Je sais aussi que je vais faire les choses en douceur. Il n’est pas question pour moi de manger des produits laitiers à 0%.Là je considère que ce n’est plus une vie.Je me suis inscrite à un club de sport et nous faisons des abdos et soulevons des altères en collectivité. J’essaye d’en faire une hygiène de vie. D’ailleurs, je t’attends Hélène pour que tu vienes avec moi ;-)
Pour moi, avoir des kilos en trop, en dehors des critères esthétiques, signifie aussi avoir mal aux genoux, au dos,être essouflée des qu’on monte trois marches. Je voudrais certe être jolie mais je vourais aussi bien vieillir.
Ce serais bien si Secottine pouvait donner ses adresses de grande taille à Londres.
A +
Désolée si je suis un peu HS (peut-être pas tant que ça, finalement…) mais ton billet m’inspire…
Concernant la pose d’anneaux gastriques, il faut savoir certaines choses.
A priori, cet anneau doit être conservé à vie, bien que la technique soit réversible. L’anneau a un diamètre ajustable, ce qui permet, en théorie, au médecin de contrôler la perte de poids.
Il est impératif de ne faire que 3 repas par jour ; le grignotage doit être évité au maximum! Le comportement alimentaire du patient doit radicalement et définitivement changer : avaler très lentement, en mastiquant chaque bouchée, et ce, assis, dans le calme. Même les liquides doivent être absorbés doucement, à petites gorgées, entre les repas et jamais à la bouteille.
Une surveillance doit être assurée par le nutritionniste et le chirurgien. A partir d’une perte de plus de 20 kilos, les carences en vitamines et oligo-éléments sont quasiment constantes et doivent être traitées.
Les perforations de l’estomac ou de l’oesophage sont exceptionnelles, les dilatations aiguës de la poche gastrique supérieure (favorisées par l’absorption de boissons gazeuses, dès lors proscrites) rarissimes.
Les vomissements sont très fréquents et provoquent des brûlures oesophagiennes et parfois un déplacement de l’anneau avec dilatation chronique de la poche d’amont => retrait de l’anneau.
L’anneau peut se déplacer, c’est pourquoi un contrôle endoscopique est nécessaire tous les 3 ans.
Les résultats dépendent essentiellement du suivi rigoureux des contraintes alimentaires par le patient. C’est une AIDE au régime (pour des raisons de santé, avant tout).
C’est la VOLONTE du patient qui lui permet de maintenir son poids. Il ne doit pas compter que sur l’anneau, et surtout pas de "triche" : grignotage, sucreries, alimentation trop liquide, alcool, …
Il FAUT impérativement changer son comportement alimentaire pour garantir un résultat à long terme.
Alors, oui, les gens qui y recourent ont une réelle souffrance intérieure mais la question de l’obésité est bien plus complexe que ça et pas toujours d’origine psychologique…
Ouf… c’était long… désolée ;-)
Je ne suis pas obèse. 1m53 pour 55kg. Pas si fine non plus mais pas "grosse". Pulpeuse à tendance grasse sur les bords. Je vais peut-être m’attirer les foudres de certaines en disant cela. Mais je me trouve trop grosse.
Mais j’ai toujours eu des problèmes avec mon alimentation. Je suis passée d’une ado mangeant bien trop à une jeune adulte quasi anorexique. J’arrivais à me maîtriser juste assez pour ne pas tomber dans la maladie. J’étais alors à 43kilos et je me plaisais presque.
Depuis j’ai eu des phases yoyo, en fonction de ma gourmandise ou quasi-dégoût de la nourriture mais surtout de mes états d’âme, de ma vie sentimentale, étudiante ou professionnelle……..
Je suis actuellement au poids "maximum". Et j’en suis parfois à souhaiter un malheur pour déclencher une perte de poids. Plus souvent à souhaiter un bouleversement positif pour arriver au même résultat.
Mais plus j’avance et plus je me dis que certainement il faudrait dénouer certaines choses dans ma tête avant tout…..
Je crois qu’il n’y a pas de doute Coraline, ce que tu exprimes ressemble beaucoup à ce que disent les gens qui ont un problème d’image, de rapport à leur corps. Ca peut valoir le coup (et faire beaucoup de bien) d’y réfléchir.
Tout ce que tu dis est expliqué dans ce livre Gwen, bien sûr l’anneau n’est pas la solution à tous les problèmes d’obésité, et il peut même être dangereux (mais dans certains cas le médecins savent que le risque opératoire est moins élevé que le risque dû à l’obésité…).
En revanche l’addiction à la nourriture me semble bien un facteur psychologique, comme toutes les addictions (l’auteure la rapproche d’ailleurs de l’addiction à l’alcool).
J’viens semer la pagaille, hihihi ;-)
Nan, je voudrais juste apporter le témoignage d’une trop maigre (par rapport à quoi? à qui?) lors de son enfance et adolescence.
Pourtant, je ne souffrais ni d’anorexie ni de troubles alimentaires.
Evidemment, à l’école on se moquait de moi ("hé, voilà le squelette ambulant", "attention, y a du vent, tu vas t’envoler", "salut la rachitique" et autres "c’est la famine chez toi?") et je complexais.
Je voulais des formes, je haïssais mes jambes qui n’avaient que l’épaisseur de l’os (un tibia tout sec sous une jupe, c’est pas super glamour ;-)) et pour empirer le tout je me cachais dans des fringues pas vraiment flatteuses.
Ça s’est arrangé avec la danse classique, qui m’a musclée en longueur et de manière équilibrée et avec la prise de la pilule (oh, super, j’ai des fesses! les seins ça allait déjà bien, merci)
Aujourd’hui (32 ans) je fais 1m63 pour 48 kg. Mon IMC (18) est encore inférieur à la norme (20 à 25) mais je ne me plains pas. Ça evolue. Je pesais 43 kg il y a 5 ans et 46 kg jusqu’à l’année dernière. Je fais du sport régulièrement, j’ai toujours mangé de tout (j’adooooore le saucisson, les fromages et les douceurs!!), je suis heureuse en amour et ai un job pas trop mal. Merci la vie ;-)
Voilà. Je pense que chaque expérience est personnelle et que, même s’il y a des similitudes dans les pathologies, il ne faut pas généraliser mais toujours considérer les individus au cas par cas. Se sentir comparé(-e) à "tout un tas de gens avec tout un tas de problèmes" ça n’aide pas à aller mieux ou à s’aimer soi-même.
Mais c’est bien d’en parler, Hélène :-)
Dans le même genre, et fastoche à lire aussi, je vous conseille "lorsque manger remplace aimer" (j’ai pas lu les com, j’espère que je ne radote pas…)
LaPoulette sois la bienvenue ;-) Tu ne sèmes pas la pagaille, rassure-toi, il en faut plus ;-)
Merci anais pour cette référence, ça a l’air intéressant !
Je me permets juste de vous proposer un livre qui n’a pas fait beaucoup parler de lui : Ma cuisine intérieure, décodez ce que manger veut dire de Michel Gillain. L’auteur est restaurateur et thérapeute : il axe son propos sur la symbolique de la nourriture et propose des thérapies individuelles ou de groupe basées sur la Gestalt pour se réconcilier avec la nourriture. Perso, ce livre m’a beaucoup aidée et apporté, puisqu’il contient pas mal d’histoires et de témoignages, mais aussi de pistes de réflexion pour s’en sortir (et même quelques ptites recettes sympas). Pour plus d’infos : http://www.macuisineinterieure.c...
Merci bioethik, et bienvenue à toi !
Bonjour,
Je viens de me lancer dans l’univers des blog et l’un de mes 1er article traite de ces rondeurs qui nous gènent.
Pardon pour cette réaction un peu tardive, je viens juste de lire ce post et je voulais juste ajouter mon grain de sel.
Tout d’abord, merci à toutes celles qui témoignent, on se sent moins seule d’un coup !
Après 4 ans de thérapie, j’ai enfin appris à comprendre mon poids, m’accepter et m’aimer telle que je suis.
Sauf que, Patatras apès une enième entorse du genou, il a fallu m’opérer et mon chirurgien m’a dit que je devais impérativement perdre du poids si je voulais éviter l’apparition trop précoce de l’artrose.
Sur le champ je me suis dit je n’y arriverais jamais.
Et finalement, étant beaucoup mieux dans peau, j’ai réussi à perdre 8 kilos en 4 mois grâce à un régime que j’ai trouvé sur Internet qui bien que très etrange, me convient bien.
Juste un petit mot pour Millie, j’avais tendance à penser comme toi, que les enfants obèses, l’étaient toujours un peu à cause des parents. Jusqu’à ce que je voie cette famille (dans le même hôtel que moi au ski) : 2 parents minces et 3 enfants minces et 1 petite fille d’environ 8/10 ans obèse et ils mangeaient tous la même chose à table.
C’est donc autrement que par les habitudes alimentaires que cette petite fille a grossi.
Les enfants aussi ont des problèmes de métabolisme ou des difficultés psychologiques.
j’interviens jamais sur ces sujets la, ma belle Helene, parce qu’en tant que ministresse des sports j’ai une sacree tendance a proner le "bien dans sa peau et son corps passe par une bonne seance bien rigolote de suintemenet a grosses gouttes".
et puis hier j’ai retrouve une ancienne connaissance.
elle avait perdu au moins 40 kilos.
je l’ai pas reconnu…elle etait tellement moins jolie avec son corps filiforme et ses joues creuses…
je ne suis pas grosse, j’ai même rarement été aussi fine (j’ai été en surpoids de 5 à 10 kg constamment depuis mes 12 ans), mais la nourriture est une obsession, je rêve de ne passer ma vie qu’à manger, je salive en pensant à toutes les bonnes choses qui existent, dans toutes les gastronomies, et je me dis que lorsque je serais trop vieille pour avoir une vie amoureuse, eh bien j’aurais plein de chats et je boufferais tout ce qui me fera envie ! il fut dire que la vie ne m’apporte plus de plaisir, je ne sais pas ce que je veux, je n’aime plus rien, je me sens vide et bête… est-ce comme cela que les personnes très obèses se sentent ? suis-je une fausse mince ? un monstre peut-être ?
drey tu m’as l’air de faire tout simplement une bonen déprime, ce serait bien que tu puisses parler à qqn, je crois.
sev je ne vois pas comment ça peut être rigolo de suer à grosses gouttse ;-))
Catherine c’est vrai que certaines personnes grossissent autrement qu’en mangeant, cela dit qu’est-ce qu’elle mangeait en dehors de repas, cette petite fille ? Ca ce n’est pas toujours facile à savoir.
Hélène, je ne sais pas si ça va être possible, pourrais-tu me mettre en contact avec Seccotine qu’elle me donne ses adresses londoniennes de fringue sans racisme anti-taille ? Merci d’avance !
Y’a pas de problème Stéphanie, je fais ça ;-)
Yiha ! Super, merci beaucoup ! Tu es un amour !